vendredi 12 avril 2019 - par Sylvain Rakotoarison

Centenaire du massacre d’Amritsar : « la pharmacopée britannique ne connaît pas l’épouvante »

« On tue un homme, on est un assassin. On tue des millions d’hommes, on est un conquérant. On les tue tous, on est un dieu. » (Jean Rostand, 1939).



Ces derniers jours, le monde a commémoré les victimes du génocide rwandais. Hélas, au-delà des génocides, les massacres ont été fréquents dans l’histoire humaine. L’un de ceux-là a particulièrement marqué le peuple indien : le massacre d’Amritsar, qui s’est déroulé il y a exactement un siècle, le 13 avril 1919, dans le parc appelé Jallianwala Bagh de cette grande ville du Pendjab (qui aujourd’hui compte plus de 1,1 million d’habitants).

La fin de la Première Guerre mondiale à laquelle la population indienne avait participé aux côtés des Britanniques a amorcé un mouvement nationaliste en Inde (qui était sous domination britannique) en raison de l’absence de réformes et d’autonomie. Au contraire, le Rowlatt Act, adopté le 10 mars 1919 par le Conseil législatif impérial à Delhi, renforça la possibilité de répression avec des mesures d’urgences de détention préventive illimitée pour faire face aux attaques des nationalistes.

Le 10 avril 1919, les premières arrestations de leaders du Congrès national indien ont provoqué des manifestations qui ont été réprimées par les troupes britanniques, entraînant des émeutes. La conséquence de ces émeutes fut une série d’assassinats d’Européens et de destructions de bâtiments (banques, écoles notamment) entre le 10 et le 12 avril 1919 à Amritsar. Les Britanniques, et en particulier le gouverneur du Penjab, sir Michael O’Dwyer (1864-1940), étaient donc dans une escalade de la répression.

Le 13 avril 1919, une foule de 25 000 Indiens est venue se rassembler dans le Jallianwala Bagh à l’occasion de la fête des moissons (Baisakhi Day), dans un but pacifique et aussi de résistance pacifique car un tel rassemblement était interdit (tout rassemblement de plus de cinq personnes était interdit). Le jardin public était entouré par de hauts murs.

Une troupe d’un cinquante soldats commandée par le général Reginald Dyer (1864-1927) entra dans le parc et s’installa pour tirer sur la foule. Les soldats ont tiré sur la foule. Ce fut un carnage car la foule n’avait aucun moyen de sortir de ce piège de 28 000 mètres carré. Dyer a ordonné à ses soldats de prendre le temps de tirer, de viser juste, pour ne pas perdre inutilement des balles, et il se vanta après le massacre du rendement des balles utilisées.

Le bilan humain fut très lourd : les rapports officiels ont fait état de 379 personnes tuées et 1 100 personnes blessées (1 650 balles tirées). En fait, ce bilan fut sous-estimé. Des rapports non gouvernementaux ont parlé de plus de 1 000 tués et plus de 1 200 blessés, et un chirurgien qui a secouru les blessés a même signalé plus de 1 800 tués.

Dans l’excellent film "Gandhi" que Richard Attenborough a mis vingt ans à réaliser, sorti en France le 23 mars 1983, le massacre d’Amritsar a été représenté et fut très impressionnant de réalisme. Ce qui m’avait d’ailleurs choqué, c’était le principe du piège : les hauts murs empêchaient la foule d’échapper aux tirs des soldats.

Les autorités britanniques du Penjad avaient considéré ce grand rassemblement non seulement comme une provocation mais comme un risque de guerre civile qu’elles voulaient tuer dans l’œuf. L’objectif n’était donc pas seulement de disperser la foule le jour-là, mais aussi d’impressionner les Indiens sur la détermination du gouverneur britannique à réprimer. Le lendemain, Dyer prononça un discours très menaçant : « Si vous souhaitez la guerre, le gouvernement est prêt à la faire et si vous souhaitez la paix, obéissez à mes ordre et ouvrez vos magasins, sinon, je vais tirer ! ». Un jour plus tard, Michael O’Dwyer instaura la loi martiale pour éviter une extension de la violence dans tout le Pendjab.

Si en Inde, la population britannique a soutenu Dyer et O’Dwyer, à Londres, le sentiment de réprobation fut général. Dyer fut convoqué devant une commission d’enquête (présidée par Lord Hunter) qui l’obligea à démissionner de l’armée en 1920, sans sanction supplémentaire (ce qu’ont approuvé les députés britanniques par 247 voix contre 37). Dans son rapport, la commission affirma : « En continuant à tirer aussi longtemps qu’il l’a fait, il nous semble que le général Dyer a commis une grave erreur. (…) Le général Dyer pensait avoir écrasé la rébellion et sir Michael O’Dwyer était du même avis [mais] il n’y a pas eu de rébellion qui aurait eu besoin d’être écrasée. ».

Le gouvernement britannique lui-même fut choqué par un tel carnage. Bien plus tard, le Premier Ministre David Cameron est venu se recueillir devant le monument rendant hommage aux victimes.

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Au cours d’un débat à la Chambre des Communes le 8 juillet 1920, Winston Churchill, qui était alors le Ministre de la Guerre, avait considéré le massacre ainsi : « C’est un épisode qui me semble sans précédent ni parallèle dans l’histoire de l’Empire britannique. C’est un événement d’un ordre tout à fait différent de l’un quelconque de ces événements tragiques qui se produisent lorsque les troupes entrent en collision avec la population civile. C’est un événement extraordinaire, un événement monstrueux, un événement singulier et sinistre. ».

Churchill était certes capable de compréhension dans des situations difficiles : « Les collisions entre les troupes et les populations indigènes ont été douloureusement fréquentes au triste lendemain de la Grande Guerre. (…) Il y avait eu 36 ou 37 cas de coups de feu sur la foule en Inde à ce moment-là et (…) il y en avait eu de nombreux en Égypte. Dans tous ces cas, l’officier commandant est placé dans une position extrêmement pénible et difficile. (…) [Une] situation désagréable, douloureuse, embarrassante et torturante, mentalement et moralement, dans laquelle l’officier britannique commandant les troupes est placé lorsqu’il est appelé à décider s’il ouvre ou pas le feu, non pas sur les ennemis de son pays, mais sur ceux qui sont ses compatriotes ou qui sont citoyens de notre empire commun. ».

Mais Churchill rejetait catégoriquement les arguments de Dyer : « À Amritsar, la foule n’était ni armée ni attaquante. J’ai soigneusement dit que lorsque j’utilisais le mot "armé", je voulais dire armé d’armes meurtrières ou d’armes à feu. (…) "J’ai été confronté", dit le général Dyer, "à une armée révolutionnaire". Quelle est la caractéristique principale d’une armée ? C’est sûrement qu’elle est armée. Cette foule n’était pas armée. (…) Il existe un autre test qui n’est pas aussi simple, mais qui a néanmoins souvent servi de guide. Je parle de la doctrine selon laquelle il ne faut pas utiliser plus de force que nécessaire pour assurer le respect de la loi. ».

Et de terminer de manière très ferme et en élevant les enjeux : « Il y a sûrement une interdiction générale que nous pouvons faire. Je veux dire une interdiction de ce qu’on appelle "la terreur". Ce que je veux dire par terreur, c’est infliger de grands massacres à une foule particulière de personnes dans le but de terroriser non seulement le reste de la foule, mais toute la province ou le pays tout entier. (…) Nous ne pouvons admettre cette doctrine sous aucune forme. La pharmacopée britannique ne connaît pas l’épouvante. Je ne cède devant personne dans ma détestation du bolchevisme et de la violence révolutionnaire qui le précède. (…) Ma haine du bolchevisme et des bolcheviks n’est pas fondée sur leur système idiot d’économie ou leur doctrine absurde d’une impossible égalité. Elle découle du terrorisme sanglant et dévastateur qu’ils pratiquent dans tous les pays où ils sont entrés et par lequel seul, leur régime criminel peut être maintenu. » (8 juillet 1920).

On constate ainsi à quel point Winston Churchill était un grand politique, capable de donner des modes d’emploi aux officiers en "situation délicate" (faut-il ou pas tirer sur la foule ?) en leur proposant quelques critères pour se guider, tout en rappelant sa cohérence politique totale sur sa "haine du bolchevisme" : le refus de carnage. Indiscutablement, même sur des sujets aussi traumatisants que le massacre d’Amritsar, Churchill savait mettre de la hauteur dans les débats parlementaires. Il avait face à lui des députés qui soutenaient Dyer en pensant qu’il avait protégé l’Empire britannique des révolutionnaires.

Dyer a passé tout le reste de sa vie à justifier ce massacre par le fait qu’il voulait sauver les Indes britanniques de l’insurrection. Il a même publié un article dans "Globe" du 21 janvier 1921 : « L’Inde ne veut pas d’un gouvernement autonome. (…) Il devrait y avoir un onzième commandement en Inde : "Tu ne t’agiteras point". Le temps viendra en Inde où une main forte sera exercée contre la malice et la "perversion" du bon ordre. Gandhi ne mènera pas l’Inde à un gouvernement autonome capable. Le Raj britannique doit continuer, ferme et inébranlable, dans son administration de la justice à tous les hommes. ».

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Néanmoins, certains témoins ont affirmé que juste après la fusillade, Dyer était « troublé et profondément bouleversé par ce qui s’était passé » et même « hébété et secoué ». L’auteur de sa biographie intitulée "Le Boucher d’Amritsar", le lieutenant-colonel Nigel Collett a affirmé : « Il s’est persuadé qu’il était de son devoir d’avoir agi comme il l’a fait, mais il n’a pas pu convaincre son âme qu’il avait bien agi. Cela a pourri son esprit et, je suppose, aggravé sa maladie. ».

Nigel Collett a proposé son hypothèse : « Mon interprétation est que Dyer a fait ce qu’il a fait pour apaiser ses profondes peurs que l’Inde, qui était toute sa vie, et la sécurité de sa famille, fussent menacées par une nouvelle insurrection au Pendjab en 1919, et qu’à Amritsar, il pouvait l’arrêter. Mais les explications qu’il a données plus tard pour ses actes étaient déroutantes et peu convaincantes. » ("The Telegraph India" du 5 juin 2005).

Nigel Collett a aussi ajouté, ce qui supprimerait la responsabilité de sa hiérarchie et plus généralement, celle du gouvernement britannique : « Bien que je n’aie rien trouvé de bon à dire sur les membres de la hiérarchie impériale en Inde ou en Grande-Bretagne qui traitaient avec Dyer ou sur le système lui-même (au cours de la rédaction de ce livre, j’ai eu à mépriser la plupart des personnages impliqués et le système qu’ils ont utilisé), j’en conclu que Dyer est responsable de ce qu’il a fait. Je pense qu’il est mort en pensant cela aussi. ».

Profondément diminué par des attaques cérébrales qui l’ont paralysé, Dyer est mort d’une hémorragie cérébrale le 23 juillet 1927 en Angleterre en lâchant avec vanité : « Beaucoup de gens qui ont connu les événements d’Amritsar disent que j’ai bien fait… mais beaucoup d’autres disent que j’ai mal fait. Je veux seulement mourir et savoir de mon créateur si j’ai bien fait ou mal fait. ». À sa mort, il bénéficia de certains titres laudateurs comme celui du "Morning Post" : « L’homme qui a sauvé l’Inde ».

Le "Morning Post", qui fusionna plus tard avec le "Daily Telegraph", avait collecté pour près d’un million de livres sterling (j’évoque des livres sterling équivalentes à celles d’aujourd’hui) pour venir en aide matérielle à Dyer, montant à comparer aux 1 500 livres sterling de réparation versées à chaque famille des victimes du massacre, ce qui scandalisa de nombreux Indiens, en particulier le Prix Nobel de Littérature 1913 Rabindranath Tagore (1861-1941).


Quant au gouverneur Michael O’Dwyer, il fut relevé de ses fonctions et bien plus tard, il fut assassiné le 13 mars 1940 à Londres, à l’occasion d’une conférence au Caxton Hall, par un survivant du massacre (qui fut condamné à mort et exécuté par pendaison le 31 juillet 1940).

Selon les témoignages de l’époque, Dyer était apprécié de ses hommes, y compris des soldats indiens. Il parlait de nombreux dialectes indiens et connaissait mieux l’Inde que la Grande-Bretagne. Dans sa face obscure, il falsifiait beaucoup certaines de ses erreurs pour pouvoir monter en grade ou éviter les problèmes avec sa hiérarchie (il a lui-même attendu six mois avant d’informer sa hiérarchie du massacre). Déjà malade et éloigné de sa famille qu’il chérissait, il a eu peur d’une insurrection équivalente à celle de 1857 et s’était donné la mission de sauver les Indes britanniques. La réalité, c’est que cela au contraire les a précipitées dans le chaos humains pendant un quart de siècle.

Ce déchaînement de violences suscita en effet beaucoup de rancœur et de soif de vengeance de la part du peuple indien, ce qui a renforcé aussi la détermination de Gandhi à lancer le Mouvement de non-coopération en 1920 qui a abouti finalement à la décolonisation et à l’indépendance des Indes le 15 août 1947.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (09 avril 2019)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Inde : le centenaire du massacre d’Amritsar.
Gandhi et l’extrême non-violence.
La partition des Indes.
Indira Gandhi.
L’attentat de Peshawar.
Le Pakistan dans le chaos du terrorisme.

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6 réactions


  • julius 1ER 12 avril 2019 10:48

    et dire que certains pensent (en référence à ce sondage paru dans l’express il y une ou deux semaines ) que les militaires sont capables d’administrer un pays....sic !!!

    rétrospectivement article terrifiant quand à l’argumentation déployée par l’intelligentsia colonialiste .... même Churchill qui en 1920 tenait un discours anticommuniste primaire alors que seule la Révolution Russe avait triomphé à ce moment -là, c’est vrai qu’à l’époque le régime Tzariste était merveilleux lorsqu’il envoyait monter en ligne des soldats-paysans sans armes car il n’y en avait pas pour tout le monde mais 14/18 c’était la guerre ......

    que voulez-vous ma bonne dame, il faut bien faire quelques sacrifices !!!!!!


  • JBL1960 JBL1960 12 avril 2019 14:02

    « C’est un épisode qui me semble sans précédent ni parallèle dans l’histoire de l’Empire britannique. C’est un événement d’un ordre tout à fait différent de l’un quelconque de ces événements tragiques qui se produisent lorsque les troupes entrent en collision avec la population civile. C’est un événement extraordinaire, un événement monstrueux, un événement singulier et sinistre. ».

    Sauf que depuis 1492, et 120 millions de Natifs exterminés plus tard, on sait qu’il fallait tuer l’indigène pour sauver l’homme blanc et de surcroit chrétien, comme aurait dit Fillon...

    L’Angleterre commença dès 1757 en envahissant le sous continent indien et la colonisation dura près de 190 ans jusqu’en 1947 en laissant en guise de cadeau d’adieu une bombe à retardement : la partition de l’Inde qui verra la création du Pakistan. La France pour sa part envahira l’Algérie un matin de 1830 avec le même général de Bourmont traite de Waterloo envoyé par le roi Charles X aller mettre en pratique une guerre d’épouvante. Par la suite avec toujours son acolyte dans les mauvais coups ce sera la guerre de l’opium infligée à la Chine et l’invasion du Palais d’été. Le 18 octobre 1860, les Français et les Anglais brûlent le Palais d’Été de l’empereur de Chine, près de Pékin, après l’avoir pillé. C’est une des merveilles du monde qui part en fumée. la Grande-Bretagne et la France de Napoléon III ont envoyé vers Pékin un corps expéditionnaire avec mission de contraindre l’empereur à ouvrir son pays à leurs commerçants et missionnaires. C’est ce que l’on a appelé plus tard la « Seconde guerre de l’opium », la première s’étant conclue en 1842 par le traité de Nankin.

    De Kahentinetha Horn : Fondatrice de Mohawk Nation, entrant dans sa 80ème année ;

    Nous avons été totalement en paix durant des milliers d’années entre les nations d’Onowarekeh (Île de la Grande Tortue), jusqu’à ce qu’ils ramènent la guerre. Les envahisseurs sont offusqués que ces souvenirs soient de nouveau rappelées au goût du jour ; alors ils ont imaginé un plan appelé “l’accord d’encadrement” pour nous achever une bonne fois pour toute.

    La Nature nous a donné force et courage. Les traîtres nous observent et nous rapportent à l’entreprise coloniale. Nous tirons notre force de qui nous sommes et la donnons à nos enfants, pour leur protection. Les conseils de bandes des nations premières se sont alignées avec les envahisseurs pour les aider à mettre en place leur agenda criminel.

    Mais celui qui en parlait le mieux est encore Aimé Césaire, dans le Discours sur le colonialisme :

    On peut tuer en Indochine, torturer à Madagascar, emprisonner en Afrique Noire, sévir aux Antilles. Les colonisés savent désormais qu’ils ont sur les colonialistes un avantage. Ils savent que leurs « maîtres » provisoires mentent.

    Donc que leurs maîtres sont faibles.

    Et puisque aujourd’hui il m’est demandé de parler de la colonisation et de la civilisation, allons droit au mensonge principal à partir duquel prolifèrent tous les autres.

    Colonisation et civilisation ?


    Allez, nous avons compris que le but de tout pouvoir colonisateur tient en un mot : anéantir tout ce qui ne rampera pas à leur pied comme des chiens...

    Le temps est venu de briser nos chaines...

    JBL



    • julius 1ER 12 avril 2019 17:45

      @JBL1960

      je ne pense pas que la Guerre contre les Boers en Afrique du sud et aussi contre les Zoulous sur le même continent ait été une guerre propre de même celle de la jeunesse de Churchill au Soudan « the river war » si je me rappelle le titre du livre que j’avais lu en anglais .... c’est juste que les anglais au 19 ie siècle étaient les maîtres du monde et guerroyaient partout !!!!


  • sls0 sls0 12 avril 2019 14:54

    Rako malgré ses origines oublie le carton fait à Madagascar en en 47.

    Les français sont pas mal aussi, 89 000 victimes de mémoire.


    • Dom66 Dom66 12 avril 2019 19:24

      @sls0

      Oui mais, comme en France il y a eu des collabos, et puis dans l’armée Française à Mada en 47 il y avait aussi pas mal de Tirailleurs Sénégalais. (ceci n’excuse pas, vous avez raison) 


  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 12 avril 2019 17:22

    Cette atrocité serait une candidate sérieuse au titre de la plus répugnante de tous les temps. Dommage qu’un seul des responsables ait été exécuté, et je regrette qu’on ne nous donne pas dans cet article le nom de celui qui s’en est chargé... Il a été pendu pour son geste ; l’Inde, devrait lui rendre hommage.

    PJCA


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