vendredi 5 septembre 2008 - par Charles Bwele

Comment et pourquoi frapper l’Iranium ?

Après avoir analysé les risques tactiques d’une telle initiative et expliqué les motivations géostratégiques de la Perse atomique, forgeons un scénario catastrophe et portons l’espoir.

Avertissement : cet article évite tout discours moral, partisan, dénonciateur, conspirationniste, raciste, xénophobe, antisémite, islamophobe, israélophobe, iranophobe ou arabophobe. Son objectif principal consiste à focaliser l’attention du lecteur sur une information systémique - englobant technique, tactique et géostratégie - faisant souvent défaut dans les médias classiques. En tant qu’auteur, j’invite humblement les commentateurs à dépassionner et à enrichir le débat et les remercie infiniment d’avance pour leur participation constructive.

Glaives hébreux contre boucliers perses

Le site d’Osirak regroupait quasiment toutes les installations nucléaires irakiennes. En 1980, une escadre de l’Israeli Air Force pulvérisa définitivement les rêves atomiques de feu Saddam Hussein. Tirant certainement leçon de l’énorme erreur irakienne, la nation chiite a multiplié les sites-clés : une usine de conversion de l’uranium à Ispahan, une centrifugeuse à uranium enrichi et deux usines d’enrichissement d’uranium à Natanz, une usine d’eau lourde et un réacteur expérimental au plutonium à Arak, et un réacteur à eau légère à Busher ; ce dernier n’étant pas considéré comme essentiel pour la fabrication d’armes nucléaires. Au total, les visites incomplètes de l’Agence internationale à l’énergie atomique ont permis d’identifier dix-huit sites dont quelques-uns appartenant à la compagnie électricité ; maints experts quadruplent ce chiffre. Atteindre autant de cibles éparpillées - profondément enterrées et difficilement localisables - sur l’immense territoire iranien nécessite non pas un raid aérien, mais une opération d’envergure impliquant près d’une centaine de chasseurs-bombardiers, innombrables aléas en sus.

Les équipements militaires de la République islamique sont de manufactures occidentales d’une part, russes et chinoises d’autre part : les premières acquises auprès de l’Otan par le régime du Chah, les secondes après la révolution de 1979. Certes obsolètes et manquant sûrement de pièces de rechange, les chasseurs F-14 Tomcat iraniens ont encore des dents très acérées. Grâce à leur remarquable formation et à la manœuvrabilité de leurs F-15 et F-16, les pilotes hébreux l’emporteraient aisément sur leurs adversaires. Mais le moindre combat de chiens dans les cieux perses éveillerait aussitôt l’attention de l’armée de l’air et des batteries anti-aériennes. Maverick et Goose ne volent tranquillement que dans les nuages hollywoodiens...

La menace la plus sérieuse viendrait des missiles sol-air I-Hawk made in USA (en service chez les Marines jusqu’en 2002), des redoutables SA-10, SA-15 et des plus récents Thor-M1 et Pachora-2A, technologies russes très efficaces les hélicoptères et les chasseurs même équipés de contre-mesures. Cependant, ces systèmes peuvent être brouillés électroniquement, leurrés ou neutralisés à courte/moyenne portée par des missiles anti-radar de l’IAF. En outre, l’efficacité des systèmes anti-aériens russes est sujette à de multiples interrogations depuis leur complète désactivation par un drone cyberpirateur lors d’un raid de l’aviation israélienne en territoire syrien à l’été 2007 (cf. Le raid cyber d’Israël en Syrie).

Depuis peu, l’IAF a effectué de nombreuses améliorations sur ses F-15 Raam et F-16 Soufa (dérivations des F-15i et F-16i) : leurs rayons d’action ont été considérablement allongés et leurs systèmes de guerre électronique ont été drastiquement améliorés. Pour peu que l’aviation israélienne envisage des raids chirurgicaux ou « de moyenne intensité » contre l’Iranium, elle aurait certainement recours à des drones-leurres (et à des drones cyberpirateurs ?) afin de désemparer les défenses iraniennes et permettre à des escadres restreintes de pénétrer profondément l’espace aérien perse. Une méthode qui fit auparavant ses preuves contre la DCA syrienne.

On peut parier sans trop de risques que les fournisseurs russes aient procédé à quelques upgrades des défenses anti-aériennes précitées de leurs clients perses, déjà très percutantes dans leurs versions basiques. Plusieurs chasseurs de l’Otan en firent la triste expérience lors des campagnes balkaniques. En 2006, la Russie avait livré ses S-300 à longue portée à la République islamique. Ces missiles Patriot venus du froid feraient réfléchir toute force aérienne sur le niveau très probable de pertes lors des trajets allers-retours dans les cieux perses.

Ces trajets augmenteront significativement si les escadres devaient contourner les espaces aériens jordanien, syrien et irakien, pénétrer celui iranien et rentrer at home. Couvrir ces 1 400-2 600 km ne peut se faire sans un ou deux ravitaillements en vol compliquant d’autant la donne. Idem pour l’implication de commandos hébreux au sol chargés de marquer/désigner les installations nucléaires iraniennes à leurs compagnons aviateurs. Il s’agit de passer complètement inaperçu en terre chiite, pas d’aller récupérer des otages dans un aéroport africain désaffecté. Pour peu que ces forces spéciales sachent exactement où et quoi marquer, comment détruire une cible savamment bunkérisée ? Disponibles dans les entrepôts de l’IAF, les fameuses bombes anti-bunker BLU-109 furent d’une efficacité très relative lorsque l’US Air Force en fit usage en Afghanistan.

Le caractère décisif d’une frappe aérienne contre l’Iranium ne dépend pas seulement des évolutions/réactualisations au sein de l’attaque israélienne et de la défense iranienne, mais surtout des estimations de son impact logistique et stratégique.

Dans un rapport intitulé « Can military strikes destroy Iran’s gas centrifuge program ?Probably not  », le Institute for Science and International Security ne voit guère de réelles solutions militaires contre l’Iranium. En une trentaine d’années, la République islamique a suffisamment accumulé de matières enrichies, fermement sécurisé et géographiquement éclaté sa logistique nucléaire. Les renseignements américains et israéliens ne semblent disposer que d’informations partielles sur cette logistique et sur ses capacités de recomposition. L’Iranium a donc largement eu le temps de se prémunir contre un raid israélien et a fortiori contre une opération américaine d’envergure partant de Turquie, du Golfe arabo-persique (bases, porte-avions) et/ou des théâtres irakien et afghan.

Dans un tel scénario, il faudra inéluctablement tenir compte des attitudes de la Russie et de la Chine, partenaires militaires et nucléaires de l’Iran. Qu’en serait-il de la réaction de ce dernier : attentats contre des intérêts américains ou occidentaux/des civils israéliens/des communautés juives, paralysie du détroit d’Ormuz, lourdes nuisances tous azimuts au Liban et en Irak, tirs de missiles conventionnels ou nucléaires contre Israël ou les forces américaines ? Et, au final, une flambée stratosphérique des cours pétroliers.

Aux sources de l’Iranium

Comportant d’emblée des visées civiles et militaires, le programme nucléaire iranien date des années 70. Souhaitant réduire sa dépendance aux hydrocarbures et préparer l’après-pétrole, le royaume chiite avait toutes les raisons pour forger un programme nucléaire civil dont l’existence ne sera jamais remise en cause. A l’époque, les Etats-Unis étaient plus soucieux de contenir l’URSS, Téhéran entretenait des relations amicales avec Tel-Aviv, coopérait militairement avec l’Otan et ratifia le Traité de non-prolifération.

L’Iran du Chah diversifia rapidement ses partenariats nucléaires : l’Afrique du Sud et la Namibie pour le yellow cake, un réacteur plutonigène de recherche de conception américaine, les firmes allemandes Siemens et Kraftwerke pour la construction de gros réacteurs, les géants français Framatome et Eurodif, et le consortium franco-italo-hispano-belge Tricastin (dans lequel l’Iran détenait 10 % des parts) pour l’enrichissement de l’uranium, des scientifiques envoyés au Royaume-Uni, en France, aux Etats-Unis, en Inde et en Argentine.

Après la révolution islamique de 1979, ces nombreux partenaires se retirèrent aussitôt, peu rassurés qu’ils étaient par le régime de l’Ayatollah Khomeiny. Plus tard, l’aviation irakienne infligea deux frappes sévères au site de Busher qui ne rentrera en service qu’en 2005-2006. Pendant que le bloc communiste se désagrégeait à une vitesse photonique, les ingénieurs perses en apprenaient énormément auprès de Abdel Kader Khan, futur père de la bombe pakistanaise. Dans les années 90, la Russie et la Chine renforcèrent leurs coopérations nucléaires avec la nation chiite, offrant à l’Iranium un véritable essor et une réputation hautement radioactive.

Les guides islamiques et les généraux perses furent confortés dans leurs desseins atomiques lors de la première guerre du Golfe. Dans les années 90, l’Inde et le Pakistan tous proches se dotèrent quasi-simultanément de l’arme atomique. Non-signataires du TNP, ces rivaux sont aujourd’hui ardemment sollicités (Amérique, Europe, Russie, Chine) dans la coopération nucléaire. Il n’en fallut pas plus pour doper irrémédiablement la Perse atomique. Dans un environnement nucléarisé incluant de surcroît Israël, la Russie et les forces américaines au Moyen-Orient, l’Iran adopta rapidement une logique de sanctuarisation de son territoire.

Il en fut ainsi pendant la guerre froide lorsque la France et le Royaume-Uni sanctuarisèrent toute l’Europe occidentale face au Pacte de Varsovie en développant leurs propres forces de frappe. Les capacités nucléaires de l’Etat hébreu ont dissuadé ses voisins égyptien, jordanien et syrien de lui porter atteinte ; à défaut de complètement normaliser leurs relations, les quatre belligérants ont appris à calmer le jeu. Le risque de destruction mutuelle assurée entre l’Inde et le Pakistan a poussé ceux-ci à éviter des frictions militaires autrefois rituelles et à s’arranger autant que possible. Sans toutefois empêcher des conflits conventionnels ou asymétriques, la détention de l’arme nucléaire par deux ou plusieurs parties impose à tous « un plafond de létalité ».

Championne de « la guerre hybride télécommandée », la République islamique demeure peu prompte à l’aventurisme militaire, veillant scrupuleusement à ne pas trop s’exposer en première ligne. De temps à autre, Turquie, Israël ou Syrie « fonce chez le voisin pour en découdre » (Kurdistan irakien pour l’un, Syrie pour l’un, Liban pour deux d’entre eux) blindés et aviation à l’appui. Rien de tel côté Iran. Pragmatiques plutôt que fanatiques, casse-cous plutôt que fous, téméraires plutôt que suicidaires, les ayatollahs ont toujours été très à cheval sur la longévité. À quoi bon sanctuariser un territoire pour ensuite causer son anéantissement ?

Ballistic brothers in arms

En approvisionnant abondamment le Hezbollah et sa guerre hybride, l’Iran a fait preuve d’une nuisance stratégique nettement plus conséquente contre Israël. Mais qui peut croire que cela suffirait à détruire cet État hébreu collectivement et militairement résilient ? Des troupes perses traversant 1 400 km (d’Irak, de Syrie et de Jordanie) ou un Iranium lançant quelque Shahab nucléaire contre Israël... Pourquoi, au fait ? Pour une cause arabe ? Suite à des échanges venimeux avec l’État hébreu ? Les escalades verbales ou les guerres hybrides sont une chose, les attaques nucléaires en sont une autre.

Actuellement, Israël et États-Unis planchent conjointement sur des systèmes anti-missiles Aegis et THAAD et sur un dispositif radar X-bandes d’alerte avancée pour la protection du territoire hébreu. Les méthodes rudimentaires ayant toujours la cote, les systèmes Iron Dome, Arrow 3 et David Sling censés contrer les missiles à courte/moyenne portée, seront également déployés à l’horizon 2012.

Un missile balistique iranien mettrait entre trois et onze minutes pour atteindre Tel-Aviv. Entre-temps, la constellation de satellites, de radars et d’AWACS, américains comme israéliens, du Moyen-Orient à l’Europe centrale, détecteraient instantanément le tir et relayeraient immédiatement l’alerte à toutes leurs forces dans la région. Pour peu que leurs divers systèmes anti-missiles échouent dans leurs interceptions, un voire plusieurs officiers américains et israéliens de sous-marins, de frégates, de sites lance-missiles et/ou de chasseurs-bombardiers appuieraient instantanément sur leurs boutons rouges fluorescents. Une nation déjà peu prompte à l’aventurisme militaire prendrait-elle réellement le risque de représailles aussi massives ?

« De plus, les Iraniens considèrent leur capacité nucléaire comme un symbole très important pour acquérir une hégémonie au Moyen-Orient, en particulier dans la zone du Golfe [persique]. Si j’ai raison de dire que les Iraniens veulent la bombe surtout pour la dissuasion et non pas tant dans des intentions offensives, l’Iran a peu de risque de gâcher cet armement, lorsqu’il l’aura acquis, contre un pays comme Israël qui ne constitue pas une vraie menace à son existence. »

Ces propos émanent d’Ephraim Kam, ex-colonel du renseignement militaire israélien, corédacteur en chef de la revue Middle East Strategic Balance, directeur adjoint du Jaffee Center for Strategic Studies, le premier institut hébreu en la matière. Loin de verser dans quelque angélisme vis-à-vis de l’Iranium, son analyse tranche néanmoins avec les épouvantails habituellement agités par l’administration Bush Jr. Cet expert estime qu’une coexistence pacifique est tout à fait possible entre Israël et l’Iran nucléaire.

« Malgré les tendances des deux dernières années, qui étaient négatives pour les réformistes, le changement en Iran se poursuivra parce qu’il existe une réelle exigence de changement. La génération plus jeune en Iran, qui est aujourd’hui la majorité de la population, exige davantage de liberté personnelle, davantage de liberté politique, moins de corruption, une vie meilleure, et une meilleure économie. Si c’est la volonté de la majorité du peuple iranien, le régime radical pourra très difficilement empêcher ce changement. A la fin de tout cela, j’attends un dialogue entre l’Iran et les Etats-Unis, et un dialogue entre l’Iran et Israël. Et si cela se produit, même si l’Iran détient la bombe à un moment donné, la bombe aura une autre signification ».

En savoir plus :

  1. ISIS 	 : Can military strikes 	destroy Iran’s gas centrifuge program ? Probably not (PDF)

    	

  2. National 	Intelligence Estimate : Iran 	- Nuclear Intentions and Capabilities, 2007 (PDF)

    	

  3. Jean-Michel 	Boucheron : l’Iran 	aura la bombe 	

    	

  4. Ephraim 	Kam : 	Qu’adviendra-t-il si l’Iran a la bombe ? 	(en français). Version originale (en anglais)

    	

  5. François 	Géré  : L’Iran 	et le nucléaire. Les tourments perses (Ed. Lignes de repères)




115 réactions


  • Savinien 5 septembre 2008 20:37

    Ce qui me fait marrer, si j’en crois cet article remarquable, c’est que des avions américains, en cas de conflit, pourraient se faire descendre par des missiles américains, eux aussi (Hawk) ! Le "Docteur Folamour" n’est donc pas qu’un film...


    • Christoff_M Christoff_M 9 septembre 2008 20:48

       ça rappelle les malouines....


    • Christoff_M Christoff_M 9 septembre 2008 20:52

       pourquoi on a peur du nucléaire pas pour les coséquences civiles !!

      un guerre classique comme l’Afghanistan c’est une source inépuisable d’armes de roquettes de fusils classiques, alors qu’une bombe nucléaire poum et puis plus rien, pas intéressant pour les vendeurs d’armes et de pétrole...

      la vérité n’est peut etre pas si loin....


  • Islamo Confucianiste 6 septembre 2008 06:07

    La superpuissance Israëlienne possède ,grâce à la France (aide au départ d’ EDF pour la centrale de Dimona et du CEA) et aux Etats Unis (Westinghouse) environ 200 têtes nucléaires ,équivalent à 3800 bombes d’ Hiroshima de 14 KT de quoi tuer des centaines de Millions de personnes avec des sous marins Dolphin fournis par l’ Allemagne lanceurs d’ ogives à têtes nucléaires mirvées missiles de croisière Harpoon , des missiles Jericho 1,2 et 3 et des bombes anti-bunker 2B61-11 version nucléaire de la BLU 113 « conventionnelle » fournis par l’ aide annuelle des US. Contrairement à ce que l’ on pense ,je pense que ces bombes peuvent il est vrai détruire l’ ensemble du Moyent Orient, mais avec le développement d’ un ICBM Israëlien de portée 6500 Kms dérivée du lanceur spatial Shavit, Israël pourrait tuer tous les Musulmans,y compris les Indonésiens , les Malais et les Pakistanais. D’ ailleurs, personnellement, je ne suis pas contre la future destruction du moyen orient par Israël cad la fin des Caucasoïdes d’ Asie, mais la probable exterminations des Mongoloïdes d’ Asie du Sud Est inquiète. Dans cette perspective, je pense que ni les pays nucléarisés que sont le Pakistan, la Chine et éventuellement l’ Inde ne laisseront se dérouler sans rien faire une attaque contre l’ Asie du Sud Est. Le seul pays du Tiers Monde capable de provoquer une Mutuelle Destruction Assurée avec Israël est évidemment la Chine qui possède environ 20 Missiles ICBMs DF-31 CSS-9 de 1 Mt ( 70 fois Hiroshima) de portée 8000 km mobile a propergol solide ( 30 minute de préparation) , les futurs missiles Julang 2 lancés à partir des sous marins Type 94 SNLE submarine de portée -7,500 MILESWARHEAD-SINGLE 2.5 MEGATON THERMONUCLEAR OR THREE 90 KILOTON NUCLEAR ,les ICBMs DF 31 A à têtes Mirvées et de vieux missiles DF 5. Mais bon , les Chinois n’ ont aucun intérêt à provoquer la superpuissance Israelienne sous peine d’ extermination et ont d’ autres chats à fouetter. Les Occidentaux ont toujours armé, soutenu et soutiendront toujours les Israëliens qui sont d’ ailleurs d’ origine Khazars donc Européennes.


  • USA 613 7 septembre 2008 12:31

    Et si des attentats de l’intérieur venaient troubler toute cette belle logique ?
    Comment se fait-il que des attentats sunnites, chiites, kurdes, etc... existent partout dans le monde musulman et que nous n’ayons connaissance d’aucun attentat en Iran ?
    A quand une bonne kyrielle d’attentats contre certains sites iraniens par des Sunnites ou des Chiites ?
    Les Iraniens n’ont pas que les USA et les Israéliens comme ennemis.
    Partout dans le monde existent des réfugiés politiques iraniens... un certain Baktiar et d’autres ont même été éliminés à l’étranger (comment cela s’appelle-t-il encore ces coupes chirurgicales où il y a des actions ciblées contre certains gêneurs ?) Combien d’Iraniens ont été abattus à l’étranger par le régime des Mollahs quel que soit le nabot ou cinglé en charge des commandes de l’Etat.

    Combien d’Iraniens se réfugient à l’étranger ?
    Combien se rendent dans cette île où les interdictions sont levées ?

    Il est à espérer qu’un mouvement assez important et puissant médiatiquement parlant pourra retourner la situation en Iran...car en Iran il n’y a pas que des Pashdarans pro-mollahs...Heureusement

    On espère qu’un de ces quatres cet Iran va se réveiller
    Je sais c’est un rêve pour le moment mais si plusieurs dans l’armée s’en mêle demain le pays risque de drôles de surprises...
    Il faut juste croire.... mais pas de la façon des Mollahs et cela c’est une autre pair de manche
    Espérons pour tous y compris pour l’Iran que le ras le bol viendra de l’intérieur et que l’on assistera bientôt à un renversement du pouvoir et des manettes des commandes
    Cela ne peut venir que de l’armée
    L’armée a du bien et du mal
    Dans ce cas on espère faire connaissance avec un tyran militaire laïc à la turque du début du XX° siècle
    Mais pour cela venons mes frères prions... en quelle langue, selon quel rituel, je ne sais pas
    Côté a-religieux il n’y a pas de prières il y a des actes
    Un hip hip hip hourrah pour un Iran libre de ses Mollahs et dénucléraisé
    Espérons que les militaires vont se réveiller pour libérer leur pays de l’armée des Mollahs et de l’obscurantisme islamo-fasciste (quelle que soit son obédience)

    NON pas d’islamophobie juste une constatation objective de ce que sont les régimes islamistes quel que soit le continent... les démocraties sont des parodies dans chacun de ces états... le respect des différences et des libertés une blague même quand eux rajoutent République Démocratique au nom de leur pays... les mots ne signifient rien

    Donc on espère que ni les USA, ni Israël n’aura besoin de mettre un frein à cette production démoniaque iranienne. On espère que les Iraniens eux-mêmes enfin parviendront à démettre de leurs fonctions et positions tous ces islamo-fascistes qui leurs pourissent l’existence

    Toute ma sympathie et compassion au peuple iranien chiite ou pas


  • posteriori 7 septembre 2008 13:02

    @fred lyon umps-ioniste ( il te manque l’électron libre mon grand)

    Si Israel attend que l’iran ait l’arme atomique, il ne pourra plus agir, puisqu’ à son tour il subira la loi de la dissuasion nucléaire.

    L’auteur ton objectivité manque juste d’objectivité, un irano-barbu trouverait il ton texte objectif ?
    Si on change le mot irsraelo-axedubien par irano-axedubien alors un israelo-secoue-la-tete trouverait il ton texte objectif à son tour ?


    • Charles Bwele Charles Bwele 7 septembre 2008 13:39

      @ Posteriori,

      Votre vocabulaire m’échappe un peu... ou plutôt énormément. Néanmoins, je vous vous répond par une question : que penserait un iranien quelconque des trois derniers paragraphes de cet article ? smiley

      Amicalement smiley


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 7 septembre 2008 18:21

    Bonjour Charles,

    Article des plus instructifs et qui pose effectivement de sérieuses questions une éventuelle attaque (invasion ?) de l’Iran ou à défaut de la neutralisation par voie militaire de son potentiel nucléaire.

    Il apparaît presque évident que l’Iran a compris qu’il ne fallait surtout pas répéter l’erreur d’Osirak et qu’il convenait d’éclater géographiquement la chaîne de son programme nucléaire. Pas fous ces Perses...

    Pour les F-14, je ne remets pas en cause leur qualité intrinsèque mais quid des pièces détachées ? Car même en les ayant utilisé au minimum pour maintenir les équipages de vol à un niveau acceptable de préparation, la question des éléments usagés se pose inévitablement plus de 30 ans après leur achat... Or les Etats-Unis impose un embargo militaire assez draconien pour toutes les entreprises US souhaitant exporter/importer des produits avec l’Iran (et a fortiori des pièces détachées de l’industrie militaire !). Alors peut-on encore considérer les F-14 comme une réelle menace ?

    Et que pensez-vous de l’annonce du nouvel avion de chasse Saegheh ? Propagande ou réelle avancée technologique ?

    Cordialement

    Cordialement


    • HELIOS HELIOS 7 septembre 2008 18:42

      Pour produire une bombe nucleaire il faut un tissu industriel et des laboratoires assez fournis, sans oublier les chercheurs. Les Perses ont les moyens intellectuels mais pas encore le tissu industriel et economique. Comme pour les russes avant, leur système social même leur interdit la creation de ce tissu et c’est pour cela que les chercheurs iraniens sont dans une economie parallele.

      Par contre pour reproduire des pieces de F14, pas de problème. les iraniens ont depuis longtemps les outils et la filière nécessaire.


  • Ivan_III 7 septembre 2008 21:13

    Bonjour,

    Dans votre article, vous indiquez :
    >Un missile balistique iranien mettrait entre trois et onze minutes pour atteindre Tel-Aviv. Entre-temps, la
    >constellation de satellites, de radars et d’AWACS, américains comme israéliens, du Moyen-Orient
    >à l’Europe centrale, détecteraient instantanément le tir et relayeraient immédiatement l’alerte à toutes
    >leurs forces dans la région.

    Je n’ai jamais compris l’intérêt des missiles nucléaires. Ne pensez-vous pas que certains pays ont
    déjà disposé des bombes atomiques dans certaines grandes villes potentiellement "ennemies" ? 
    Les charges nucléaires tiennent dans le volume d’un missile,
    elles peuvent donc aussi, par exemple, être déposées dans une cavité en béton au sous-sol
    d’un immeuble en construction.
    La mise à feu ? Un simple signal radio suffit. Ca tombe bien, les armatures métalliques du béton
    armé d’un immeuble, font une excellente antenne.
    L’énergie ? Brancher deux fils électriques à l’alimentation EDF de l’immeuble, ce n’est pas compliqué.

    Alors, quel est l’intérêt des systèmes anti-missiles, ou des sous-marins atomiques lanceurs d’engins ?

    C’est pourquoi des théocraties comme l’Iran ne devraient pas avoir l’arme nucléaire, même si leurs
    missiles pourraient être interceptés. Car, point besoin de missiles pour détruire une ville.



    • HELIOS HELIOS 8 septembre 2008 00:17

      Je ne comprends pas pourquoi ce commentaire a recolté un "-2" alors qu’il esssaie de montrer que les missiles ne sont pas necessairement le moyen le plus efficace de porter une bombe nucleaire au coeur d’un pays.

      Personnellement je prends en compte comme constructif ce que vous dites, Yvan III.
      Effectivement une operation bien préparée, une "préméditation" si vous voulez, pourrait agir comme cela, introduire et dissimuler l’installation d’une arme aussi dangereuse au nez et a la barbe de tout le monde.

      Heureusement votre scenario se raproche plus du script d’un James Bond plutôt que de la réalité pour plusieurs raisons :


      — - Il faut d’abord disposer d’une bombe "packagée" c’est a dire complete et prete a fonctionner dans un version autonome, c’est a dire tout en etat de marche, ne necessitant pour son fonctionnement que le "bouton". de mise en route. Or, ceci n’est pas vraiment simple car cette configuration n’existe même pas dans les armées régulières. Les pieces de déclenchement assimilable au detonateurs ne sont pas montée en permanence et sont isolée des corps des bombes montées. Elles sont "configurées" que peu de temps avant leur utilisation possible, donc cela n’arrive pas souvent.


      — - Ensuite, le poids de la bombe elle-même est assez important. le transport n’est pas simple et il n’est pas question de les "dehabiller" pour les alleger, car la radioactivité est lethale, c’est a dire qu’a moins de vouloir mourir, il n’est pas possible de cotoyer un tel engin plus de quelques minutes.
      Même si, par fanatisme quelqu’un tentait l’opération et aille mourir caché loin de son forfait, les radiation finiraient par se faire remarquer en rendant malade le voisinage ou en provoquant des degradations rapidement identifiables.

      En conclusion, rien n’est impossible, mais ce cas de figure a tres peu de chance d’arriver, heuereusement. 

      Helas, l’autre hypothèse que vous n’avez pas soulevée, et qui n’est pas destructrice, mais terriblement mortelle au point que cela vire au cauchemar, est la possibilité de la dissimulation d’une bombe "sale".
      Dans le soucis de faire le plus de mal pour arriver a l’equilibre de la terreur, il n’est pas obligatoire de montrer sa potentielle force, il faut simplement que l’ennemi soit persuadé du pouvoir de nuisance.
      Dans ce contexte la presence de bombes sales, c’est a dire de bombes conventionnelles, terriblement simples tant dans leur structure que dans leur mise en oeuvre acoupléees a des produits radioactifs (dechets par exemple) qui seront pulverisé et diffusé dans l’athmosphère represente le risque majeur de ce cauchemar.


    • Christoff_M Christoff_M 9 septembre 2008 20:53

      pourquoi on a peur du nucléaire pas pour les coséquences civiles !!

      un guerre classique comme l’Afghanistan c’est une source inépuisable d’armes, de roquettes, de fusils... de carburant...

      alors qu’une bombe nucléaire poum et puis plus rien, pas intéressant pour les vendeurs d’armes et de pétrole...

      la vérité n’est peut etre pas si loin....


    • Christoff_M Christoff_M 10 septembre 2008 00:34

       Charles la guerre n’est pas un jeu vidéo mais votre article amène des précisions utiles...


  • omar omar 11 septembre 2008 00:14

    Juste pour rire même si c’est pas marrant :

    Imaginez une demi-seconde qu’une pluis de météorite nettoie purement et simplement une bonne dizaine de territoires au hasard sur la planète (du genre toungouska en 1908 en Sibérie), ce n’est pas impossible puisque cela est déjà arrivé.

    Si une telle catastrophe survenait, pensez-vous qu’il serait toujours opportun de discuter le bout de gras sur qui possède la plus grosse bombinette ou sur qui va attaquer le premier. J’en doute. 

    Malheureusement pour nous, pauvres créatures, nous sommes persuadés que tout gravite autour de nous, alors que nous ne sommes rien et que nous vivotons à peine une centaine d’années quand on a de la chance et une santé de fer.

    Je comprends pas comment on peut perdre du temps à guerroyer autant dans un si petit intervalle (20 à 80 ans)...

    Si vous pouviez m’éclairer...


    • Charles Bwele Charles Bwele 11 septembre 2008 02:54

      @ Omar,

      Une vie humaine, ce ne sont que 20 000 à 30 000 jours, je l’ai appris par une chanson de Françoiz Breut. smiley
      Effectivement, je me suis souvent demandé à quoi bon perdre tout ce temps pour guerroyer, le plus souvent pour des raisons qui n’en sont pas... smiley

      Amicalement


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