mardi 20 décembre 2005 - par ÇaDérange

Danemark : la castration chimique efficace

Le Danemark, comme l’Allemagne d’ailleurs, a mis en place la castration chimique, depuis 1989, pour les abus sexuels graves, c’est-à-dire les viols ou les meurtres. Le but était, à la demande formelle et écrite du délinquant sexuel, de lui administrer des anti-androgènes pour annihiler ses pulsions. À l’époque, la mise en oeuvre d’un tel programme avait suscité beaucoup d’émotion chez les défenseurs des droits de l’homme, qui avaient fini par l’accepter, sous réserve de certaines limitations éthiques.

Les résultats de cette expérience de 15 ans ont été analysés et seront publiés en détails, en janvier. Ils montrent que les délinquants (une cinquantaine de personnes) qui ont subi ce traitement n’ont pas récidivé sous traitement, et que, après arrêt du traitement, les récidives ont été rares.

Le Danemark, en ce moment, est secoué par un cas de pédophilie grave, et le parti social-démocrate s’est récemment déclaré prêt à rendre la castration chimique obligatoire pour les pédophiles graves, soutenu par l’extrême-droite, car il juge que "les enfants ne sont pas assez protégés contre les délinquants sexuels". La coalition au pouvoir (conservateurs et sociaux-libéraux) temporise, en attendant le rapport final.

Il n’est pas impossible, dans le contexte actuel, qu’une telle mesure puisse être adoptée. L’élément clé en est néanmoins le caractère obligatoire du traitement demandé par les sociaux-démocrates, ou, au contraire, le maintien du volontariat, comme dans l’expérience actuelle.

Attendons pour voir, en espérant que le recul permettra de s’en tenir au volontariat assorti d’une peine atténuée.

Qu’en pensent nos hommes politiques, entre deux luttes de pouvoir ?



15 réactions


  • Scipion (---.---.138.188) 20 décembre 2005 11:43

    Les droits de l’homme, y’en a marre !

    Si les pervers doivent garder intacte leur capacité de nuisance sexuelle, les droits de la société impliquent que les pervers soient mis hors d’état de nuire.


    • (---.---.162.15) 20 décembre 2005 15:16

      Mais oui, Scipion, on le sait que vous en avez marre des droits de l’homme, vous avez là l’occasion de le répéter, c’est fait. Vous voilà soulagé, c’est bien. On pourrait vous imposer un petit traitement chimique pour vous rendre plus respectueux de vos congénères humains, il y a aura bien quelques Scorpions qui seront d’accord.

      Am.


  • B ARTOK 79 (---.---.144.172) 20 décembre 2005 12:03

    Utiliser la castration chimique d’une manière sytématique ???

    juste une question : qu’adviendra-t-il des cas d’erreurs judiciaires, telles que l’on a vues ces dreniers temps, aprés avoir« castré chimiquement »les soit disant pervers (pédophiles, violeurs etc..) La justice se répandra en vaines excuses ?

    Le coté irreversible de la pratique, me fait vraiment penser à l’application de la peine de mort.

    Le volontariat me semble la seule solution humaine.


    • Scipion (---.---.138.188) 20 décembre 2005 18:14

      « ...qu’adviendra-t-il des cas d’erreurs judiciaires, telles que l’on a vues ces dreniers temps, aprés avoir »castré chimiquement« les soit disant pervers (pédophiles, violeurs etc..) »

      De toute manière, il n’y a aucun intérêt à castrer chimiquement quelqu’un qui est en prison. Ce serait au moment de sa remise en liberté. En outre, on peut admettre que la castration chimique ne s’applique automatiquement qu’aux cas de récidive.

      « La justice se répandra en vaines excuses ? », peut-être, mais certainement assortie d’un chèque confortable...


  • Scipion (---.---.138.188) 20 décembre 2005 18:21

    ...on ne pourra pas continuer comme ça avec la religion des droits de l’homme. C’est tout de même elle qui a abouti au bordélisme actuel, placé comme je l’ai dit ailleurs, sous le double signe du
    Il est interdit d’interdire et du
    J’ai envie, donc j’ai le droit !

    Sur la durée, c’est pas tenable, d’un point de vue sociétal.

    Maintenant, vous pouvez, bien sûr, ne pas être d’accord avec moi, ça ne déplace pas la réalité d’un tout petit micron.


    • (---.---.162.15) 20 décembre 2005 18:44

      Vous avez une très bizarre et trés personnelle conception des droits de l’homme en estimant qu’il s’agit d’interdire d’interdire et d’avoir envie, donc avoir le droit. Mais ça vous amuse, tant pis pour nous, on continuera à vous supporter, il est vrai que c’est bien moins dangereux que la délinquance sexuelle...

      Au cas où vous voudriez faire un effort, relisez et méditez la déclaration universelle des droits de l’homme.

      Am.


    • Sylvio (---.---.20.130) 20 décembre 2005 19:00

      Vivre sans les droits de l’homme, c’est vivre avec la loi du plus fort et la loi de la survie.

      Assurément avec la loi du plus fort, nous retournons à la préhistoire où n’importe qui viole une femme quand il a « envie » ou tue son voisin quand il empiète sur son térritoire de chasse.

      Relit les droits de l’homme, ça te fera du bien.


  • Scipion (---.---.138.188) 20 décembre 2005 19:15

    Z’avez mal lu. Z’êtes pas le premier... C’est très fréquemment dans les forums. Trop même.

    Je n’ai pas de conception des droits de l’homme. Je dis simplement que la religion des droits de l’homme a conduit à l’avènement des deux principes majeurs qui président au bordel de notre temps.


  • Scipion (---.---.138.188) 20 décembre 2005 19:34

    Vous dites : « Vivre sans les droits de l’homme, c’est vivre avec la loi du plus fort et la loi de la survie. »

    Mais, on y est. En plein dedans !!!

    Même si ce n’est encore qu’un début. Un début prometteur !

    « Assurément avec la loi du plus fort, nous retournons à la préhistoire où n’importe qui viole une femme quand il a »envie« ... »

    Les tournantes, c’est quoi ?

    « ...ou tue son voisin quand il empiète sur son térritoire de chasse. »

    Et quand ce n’est pas son voisin, c’est son enseignante qu’on poignarde, parce qu’elle empiète sur son petit amour-propre.

    Et puis un autre coup, on vole une ambulance et on ramasse quatre gamines sur un trottoir :
    - Ben ouais, quoi ! On avait envie de se marrer avec une ambulance, on avait le droit ! Piiin, pooon ; piiin, pooon ; piiin, pooon !

    « Relit les droits de l’homme, ça te fera du bien. »

    Je vous promets de le faire, si vous me promettez, en contre-partie, de lire les journaux. Au moins une fois par semaine... Ca vous permettra de redescendre un peu sur notre planète...


    • Sylvio (---.---.20.130) 20 décembre 2005 19:57

      Vous croyez que l’homme est parfait qu’il peut le devenir avec une justice qui réprime toujours plus, avec une société qui oublie ses fondements pour combattre à n’importe quel prix tous ces travers ?

      Evidement les journaux, les JT vivent du spectaculaire et des peurs, est-ce que ça intéresserait les gens d’avoir des articles sur l’amour, les réussites, les bonnes nouvelles ? Regardez aux USA, les courses poursuites de la police et les arrestations composent la majeurs partie de l’actualité (voir Bowling for columbine) - En France on y arrive, avec 10 ans de décalage comme d’habitude.

      Arrêter justement de ne lire que ces journaux, lisez des livres, lisez des analyses... Ne voyez pas le monde que par ces cotés négatifs et spectaculaires.

      Des meurtres et des viols, il y’en aura toujours bien malheureusement mais sûrement moins dans une société libre égale et fraternelle et plus dans une société injuste, indigne et individualiste. C’est évident.

      Les journaux et leurs actualités comment les évités, elles sont omniprésente (quotidien, JT, Yahoo News, France Info, etc). L’interêt d’Agoravox est justement l’analyse, la recherche des causes.

      En france, aujourd’hui j’ai l’impression que l’on stigmatise pour stigmatiser, on ne recherche surtout pas pourquoi il s’est passé ceci ou cela, pourquoi la société va de travers.


    • Xavier (---.---.254.21) 21 décembre 2005 08:51

      ===================================== Vous dites : « Vivre sans les droits de l’homme, c’est vivre avec la loi du plus fort et la loi de la survie. »

      Mais, on y est. En plein dedans !!! =====================================

      A mon avis, il y a un malentendu dans tous les commentaires, et la cause du problème que soulève Scipion ne me semble pas être « Les Droits de l’Homme » mais plutôt le libéralisme (au sens philosphique du terme, qu’il ne faut pas confondre avec le capitalisme). C’est peut-être (sans en être convaincu) le libéralisme qu’il faut combattre. Libéralisme qui veut que les intérêts individuels prévalent sur les intérêts collectifs


  • (---.---.162.15) 20 décembre 2005 22:20
      Et quand ce n’est pas son voisin, c’est son enseignante qu’on poignarde, parce qu’elle empiète sur son petit amour-propre. Et puis un autre coup, on vole une ambulance et on ramasse quatre gamines sur un trottoir

    Nous sommes en plein dans l’effet loupe (grossissement démeusuré) que provoque nos médias nationaux.

    Mais avez-vous lu un jour un quotidien régional des années 50 ? Vous vous rendriez compte qu’il y avait alors plus de faits divers qu’aujourd’hui et qu’ils étaient dans leur ensemble bien plus graves. Or nous sommes beaucoup plus nombreux... Et à l’époque les victimes de viols et d’inceste ou de violence conjugales se taisaient... sauf quand il y avait meurtre et il y en avait plus fréquemment que maintenant...

    Je ne dis pas pour autant qu’il faut ignorer ce qui se passe, mais sachons prendre un peu de recul, sachons relativiser... Les droits de l’homme et de la femme et des plus faibles ont tout de même fait des avancées... et pour des raisons de prévention, plus que par la répression.

    Am.


    • Scipion (---.---.228.151) 21 décembre 2005 00:32

      C’est tout ce que j’aime, ce genre d’argumentation.

      Tout d’abord, nous ne sommes pas dans les années 50, et ce qui m’intéresse, c’est la société dans laquelle je vis, plutôt que celle dans laquelle vivaient mes parents et mes grands-parents - dont je me fous comme de l’an 40.

      Ensuite, on peut aussi considérer que les années 50, c’était le paradis, par rapport aux années 40-45.

      Ensuite encore, que peut-on déduire du contenu des journaux des années 50 ? Y avait-il plus de violences qu’aujourd’hui ou est-ce que les journaux parlaient plus exhaustivement des violences qu’aujourd’hui ?

      En 2002, il y a eu 1322 homicides, soit 18 tous les cinq jours, il n’y a pas de raison pour que les chiffres soient bien différents en 2005. Or, ce n’est pas l’impression que donne la lecture quotidienne des journaux.

      Ensuite toujours, comment peut-on comparer le nombre brut d’homicides à cinquante ans de distance, sans tenir compte des immenses progrès enregistrés en médecine d’urgence et en chirurgie ?

      Ensuite enfin, ce type d’arguments revient systématiquement, lorsqu’il est question des violences d’aujourd’hui, dans la bouche de ceux qui cherchent des motifs de revoter pour les mêmes truffes qui (ne) gouvernent (pas) depuis un demi-siècle.


  • (---.---.228.151) 21 décembre 2005 00:12

    « En france, aujourd’hui j’ai l’impression que l’on stigmatise pour stigmatiser, on ne recherche surtout pas pourquoi il s’est passé ceci ou cela, pourquoi la société va de travers. »

    Voilà, la machine à trouver des excuses est en marche.

    Je dis : « Il faut châtier sans faiblesse, pour être dissuasif. »

    Vous dites : « Il faut chercher à comprendre pourquoi la société va de travers... »

    Et bien, pour une large part, la société va de travers parce que les gens qui pensent : « Il est interdit d’interdire » et qui disent « J’ai envie, donc j’ai le droit », sont de plus en plus nombreux et dans des domaines de plus en plus variés et étendus.

    Et puis aussi, pour une autre part, parce qu’il y a d’autres gens qui se disent : « On peut participer à des tournantes, poignarder autrui et voler des ambulances, puisque c’est la faute de la société qui va de travers... »

    Il est toujours encourageant de se sentir soutenus quoi qu’il arrive.

    Mais vous avez raison. Il ne faut pas voir le monde que par ses côtés négatifs et spectaculaires. Après tout, les viols et les meurtres, et bien, ça n’arrive qu’aux autres, c’est bien connu :o((


  • (---.---.93.175) 22 décembre 2005 23:18

    L’intime conviction des jurés est terriblement sujette à l’erreur, et ne devrait pas suffire à juger quelqu’un coupable. Par contre, dès lors que la culpabilité est établie de façon incontestable, la castration chimique me parait une précaution valable. elle permet au violeur de reprendre une vie à peu près normale, sans faire peser un risque sur autrui.


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