jeudi 27 octobre 2016 - par Aimé Mathurin Moussy

Eséka : Paul Biya alias Monsieur bricolage

La trahison est plus cruelle quand elle est abhorrée à l’idée de pouvoir manipuler une population, car on suppose qu’elle est soumise, crédule et ignorante. En d’autres termes, la politique du régime de Paul Biya, est faite de traîtrise, d’abus de confiance, de mensonge, de dissimulation, de mépris et de dédain à l’endroit des populations qui l’ont élu. L’accident de train d’Eséka en est l’illustration patente. Cette trahison est de forme diverse, elle va du parjure envers son mentor qui le plaça au pouvoir, au retournement contre ses chantres, et qui pis est, contre son électorat. Il le premier sportif camerounais, le premier magistrat, le premier croque-mort, et maintenant le premier bricoleur…

Sur le plan économique, il a trahi les intérêts publics nationaux, pour les subordonner aux capitaux privés : Groupe Bolloré, Total, Castel, etc. Ces entreprises se comportent comme dans un champ de ruines, au mépris de la législation en vigueur. Si l’Etat avait été un peu soucieux des populations, il aurait contraint ces mastodontes économiques d’honorer leurs cahiers de charges. Il leur était exigé dans ces cahiers de charge : un investissement social, une promotion du développement dans leurs lieux de production, un sponsoring du sport et de la culture, etc. L’accident d’Eséka est le couronnement de ce laxisme congénital, qui caractérise le régime véreux de Paul Biya, le groupe Bolloré n’a pas bien formé ses machinistes et n’entretenait pas les rails. Comme je l’ai appris, Bolloré se rendrait dans quelques heures au Cameroun, pour prendre en charge les obsèques et les soins des victimes ; voilà une autre pirouette de la félonie de ce régime.

  A quoi sert une commission d’enquête ?

Le Cameroun est devenu une place pour la coquetterie politique, un exutoire pour la plaisanterie, au point de faire des vies des populations un jeu de quilles. Il va sans dire que tous les politiciens de ce pays, ont abandonné les désidératas des populations à leurs rentes. On a pu observer les réactions des uns et des autres, plus opportunistes que sincères ; plus empruntes d’amateurisme que d’adresse. Ce drame est la démonstration de la décadence du monde politique. Ce que nous tirons comme enseignement de cette tragédie, c’est que le manque de sérieux , l’ arrogance silencieuse qui habite la classe politique, l’élite et la société civile. Car comment expliquer que depuis ce drame, le président de la République ne se soit pas déplacé sur le lieu du drame, et qu’il ne soit pas allé au chevet des blessés ? Comment comprendre que la société civile ne soit pas en train de descendre dans la rue ? Comment comprendre que l’élite ne se soit pas encore insurgée ?

Si gouverner est un jeu pour Paul Biya qui croit s’appuyer permanemment sur l’armée et sur sa ruse à diviser les Camerounais, il donne la preuve que le Cameroun ne peut rien espérer de lui… Alors, Comment croire en la parole de l’homme politique, si cette parole ne revêt aucun humanisme ?

Ne dit-on pas que la politique est le domaine de l’honneur, de l’abnégation, de la sincérité, du courage, de la lutte, de la confiance et de la loyauté ? Peut-on pour autant dire que Paul Biya est loyal envers son peuple, quand il passe le clair de son temps en Suisse ? Peut-on reconnaître en lui de l’abnégation, quand ses enfants fréquentent toutes les écoles bourgeoises à l’étranger ? Peut-on dire de lui un homme d’honneur, quand il a bradé nos entreprises, jadis les fleurons de notre souveraineté, aux entrepreneurs véreux ? Peut-on croire en la sincérité de sa commission d’enquête quand on sait que la justice, est une justice aux ordres ; et que tous les membres de cette commission sont ses fabrications ? C’est comme si on demandait à Bacchus d’enquêter sur un alcoolique…

 Le trophée de la trahison

Paul Biya peut se bomber le torse d’avoir trahi son peuple une fois de plus, il peut se glorifier de n’avoir pas un peuple à ses trousses, au travers d’une insurrection populaire. « Tout ce qui brille n’atteste pas d’une vraie gloire. Plusieurs médailles et décorations et plusieurs trophées confirment une soumission ou consacrent une défaite, il suffit de regarder les poitrines des traîtres et des collabos pour s’en rendre compte et comprendre qu’elles ne récompensent pas que la bravoure et la dignité » Abdelhatif Zaki .

 Les morts sur les champs de bataille ne sont pas tous des martyrs et des héros, il suffit de dénombrer les mercenaires et les criminels de guerre et les soldats des armées régulières. Les morts d’Eséka, ne sont pas de criminels de guerre, ce ne sont non plus des mercenaires ; ce ne sont pas des combattants d’une armée ennemie. Ce sont de dignes personnes, qui ont acheté un billet de train, et sont tombées sous la déliquescence d’un gouvernement, qui ne peut plus assurer ni le confort, ni la sécurité de ses citoyens. Ces hommes et ces femmes sacrifiés, sont des victimes expiatoires d’un régime aux abois.

 Comme dans toute guerre, ce ne sont pas tous ceux qui portent des Kalachnikov, qui sont des révolutionnaires, il suffit de voir les profils de leurs victimes enfants, femmes, vieillards, jeunes filles violées, écoles, hôpitaux, musées et lieux de culte brûlés. Quand on dresse le bilan de ce régime, qui est aux affaires depuis 56 ans, qu’a-t-il fait, qui soit différent d’un no man’s land ? Comme dans des pays en guerre, ses affres ont autant détruit : Femmes, vieillards, jeunes filles, écoles, hôpitaux, lieux de cultes et de culture.

La trahison est aussi percutante en politique qu’en religion, car ce ne sont toujours ceux qui se réclament d’une religion, qui sont des dévots ou des saints, il suffit de se rappeler de celui qui trahit le Christ : Judas !

© Aimé Mathurin Moussy



2 réactions


  • Lâche colon pleurant le biberon à Merkel (---.---.229.37) 27 octobre 2016 11:28

     
    Le noir est lâche
    et soumis
     
    Au lieu de se battre pour son pays, de renverser les rois franc-macs de la gôôôôche mondialiste capitaliste,
     
    Il va pleurer le biberon à Merkel (en Nike à la mode, petit sac fashion et Iphone6 ...), la caf aux souchiens
     
    Il y a que des hommes jeunes dans les colons à Soros .... pas des réfugiés de la guerre d’Espagne ...
     
    « Au suivants ! »
     Soros à Calais
     
    Le juif philanthrope Soros donne 500 millions aux colons de l’UE pour la destruction des peuples blancs (trop rouges)


  • zygzornifle zygzornifle 27 octobre 2016 14:26

    il a trahi les intérêts publics nationaux, pour les subordonner aux capitaux privés.... l’ADN d’Hollande a fait tache d’huile, un vrai socialiste de la nouvelle génération ....


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