Fukushima, le Monde du Silence
Depuis que le choix énergétique nucléaire a été fait en France, et ailleurs, de par son implication dans le domaine militaire, et devant les risques que courent les populations, l’opacité continue à être la règle.
Tchernobyl n’est pas le seul révélateur de cette situation peu compatible avec l’esprit de la République, car dès le début, la transparence n’a que rarement, pour ne pas dire jamais, été au rendez vous.
Au Japon, la catastrophe de Fukushima, qui a suivi le séisme, ne faillit pas à la règle.
Les informations arrivent au compte goutte, mais la pollution elle, s’échappe à gros bouillons.
Les japonais, volontairement sous-informés par l’exploitant Tepco, conscients du risque d’une catastrophe, dans l’incapacité d’évaluer sa gravité, sont, comme le reste du monde, dans l’inquiétude.
Le lobby nucléaire est passé maitre dans l’art de verrouiller l’information. lien
Tepco a d’ailleurs déjà été condamné par le passé à 27 reprises pour diffusion d’informations mensongères. lien
On sait maintenant que Masataka Shimizu, PDG de Tepco, gérant des centrales nucléaires japonaises, à part un communiqué laconique qu’il a publié le 19 mars, a disparu purement et simplement sans laisser d’autres traces. lien
Au sujet de la catastrophe, Il aura fallu quasiment 15 jours pour connaitre une petite partie de la vérité.
Pour les 4 réacteurs de Fukushima Daiishi, rien n’est réglé.
Le réacteur n°1 est endommagé à 70%, et si le refroidissement est toujours assuré, il y a une fuite probable de la piscine de stockage du combustible.
Le cœur du réacteur n° 2 est rentré en fusion, (vidéo) l’enceinte de confinement est endommagée, la piscine est en ébullition, une nouvelle fuite 100 000 fois plus importante que la norme a eu lieu le 27 mars, et la radio activité dans l’air a atteint les 1000 mSv/h. lien
Une hypothèse d’AREVA est sur ce lien.
Le réacteur n° 3 est celui qui a subi le plus de dommage, et hélas, c’est celui qui est le plus dangereux, puisqu’alimenté en Mox = plutonium et oxyde d’uranium. (Rappelons que la « demi vie » (période) du plutonium est de 24 400 ans).
Son cœur est entré en fusion, et il y a des craintes d’incendie de la piscine contenant le Mox. vidéo
Pour le 4ème réacteur, le niveau de radiation de la salle de commande est très important, le bâtiment est endommagé, et une première ébullition de la piscine a pu être arrêtée.
Ces photos parlent mieux que tous les discours.
Aux dernières nouvelles, des mesures effectuées en mer à proximité de la centrale ont prouvé que la radioactivité en iode 131 est 1850 fois plus élevée que la norme, et la radioactivité autour du site est de l’ordre de 10 000 fois la norme. lien
A Tokyo, le 26 mars, la radioactivité a été mesurée à 0,22 mSv par heure, soit 6 fois la normale et 600 (à 700) intérimaires tentent d’évacuer l’eau radioactive qui s’est accumulée dans les bâtiments nucléaires, alors que le risque de fusion du cœur des réacteurs reste envisagé. lien
3 ouvriers, en bottines de caoutchouc, ont été brulés aux pieds après avoir marché dans une « flaque d’eau » radioactive du réacteur n°3. lien
Cette eau a été mesurée à 1000 mSv/h, ce qui est la preuve que le cœur à fondu. lien
Olivier Isnard, (IRSN) commentant l’erreur de Tepco qui annonçait une pollution des millions de fois supérieure à la normale avant de se rétracter, en tire la conclusion « c’est la preuve que le cœur du réacteur a fondu ». lien
Il est probable aussi que le corium, magma issu des combustibles nucléaires en fusion, d’une température extrême (entre 2000 et 3000 degrés) soit déjà en train de perforer le béton, pouvant alors atteindre la nappe phréatique. lien
C’est ce que Tepco a admis : « la cuve pourrait être percée, et le corium serait alors en train de s’échapper ». lien
En tout état de cause, si la situation s’aggrave, les rejets radioactifs de Fukushima pourraient être nettement supérieurs à ceux de Tchernobyl. lien
Steven Chu, secrétaire d’Etat américain à l’énergie s’en plaint : « nous ne savons pas réellement ce qui se passe sur la centrale ». lien
Tout autant grave, les instances mondiales, CEA (Commissariat à l’Energie Atomique), OMS (Organisation Mondiale de la Santé), AIEA, (Agence Internationale de l’Energie Atomique), tout en promettant la transparence, continuent manifestement à dissimuler la vérité.
La CRIIRAD, affirmant que les données sur l’activité des radionucléides sont transmises à l’AIEA et à l’OMS, en a demandé la communication sans réponse à ce jour. lien
Un silence qui ne dit rien qui vaille.
Alors le citoyen lambda en reste à consulter la carte de l’IRSN pour observer les chiffres proposés sans trop savoir de quelle radioactivité il s’agit (lien) et obtient un peu plus de précisions sur ce lien.
Sur ce lien, on peut apercevoir les mouvements de la pollution radioactive du 12 au 18 mars.
Une des seules certitudes que nous ayons est que, la catastrophe n’étant toujours pas maitrisée, la pollution qui se dégage aujourd’hui sera pour nous en principe 12 jours plus tard.
Si elle est importante, et s’il pleut, nous aurons toutes les raisons de nous inquiéter.
En France, nous n’avons aucune raison de parader, car malgré les déclarations lénifiantes des uns et des autres, de nombreux accidents graves nous ont été cachés pendant des années.
Prenons l’exemple du grave accident qui s’est passé à St Laurent des Eaux, dans le Loir et Cher en 1969.
Il y a eu fusion partielle de 50 kilos d’uranium.
Mais plus grave, le même accident s’est produit dans la même centrale en 1980, avec 20 kilos de combustible radioactif en fusion, ce dernier étant beaucoup plus dangereux que le précédent.
411 employés d’EDF avaient été envoyés sur place pour nettoyer le site, avec des outils de fortune, et c’est à la suite de ça qu’EDF a décidé de faire appel pour ce genre d’intervention à risque à des sous-traitants, échappant ainsi aux contrôles sévères qui sont habituellement la règle chez EDF. lien
Depuis, ils sont actuellement 30 000 sous-traiteurs du nucléaire, payés très modestement, à intervenir pour des « opérations de maintenance », mettant leur vie en danger.
En effet, comme témoigne Philippe Billard « après 22 ans d’exposition en centrale nucléaire, je ne gagnais que 1496 € brut en fin de carrière ». lien
Un autre exemple ?
Qui sait aujourd’hui que le 27 décembre 1999 la ville de Bordeaux a failli être évacuée ?
C’est pourtant la stricte vérité.
Suite à la tempête Martin, suivie d’une inondation, la centrale du Blayais se retrouve entourée par les eaux, et 3 des 4 réacteurs sont considérés comme perdus. Il est 20h.
La centrale va se retrouver coupée du monde pendant 13 heures, avec ses 50 employés.
Une surtension sur le réseau électrique va provoquer l’arrêt d’urgence de 2 réacteurs, et il faut faire appel à un groupe électrogène pour assurer le refroidissement des 2 cœurs.
Une fois la route dégagée, la relève arrive, et une heure plus tard le courant est rétabli.
On se croit sauvés, mais hélas à 0h30 des débris charriés par la Gironde bouchent une pompe de refroidissement, et les galeries techniques sont noyées par une eau boueuse qui envahit le bâtiment de stockage du combustible, provoquant la perte de 2 systèmes essentiels à la sûreté. lien
Le local qui abrite les 2 stations de pompage du circuit de refroidissement du réacteur est inondé.
Pourtant l’accident ne sera classé que 2 sur l’échelle qui compte 7 échelons. lien
On sera passé à deux doigts de la catastrophe, et Juppé, alors maire de Bordeaux, avait envisagé l’évacuation de sa ville. lien
C’est à mettre en parallèle avec la déclaration d’Eric Besson : « toutes les centrales françaises ont été conçues en intégrant le risque sismique et le risque inondation » appuyé dans cette déclaration par notre autocrate présidentiel. lien
Ce que contestent de nombreux scientifiques lesquels affirment que 16 réacteurs français courent le risque d’une inondation. lien
Quant aux risques sismiques, l’association « sortir du nucléaire » a affirmé en 2007 « qu’EDF avait falsifié les données sismiques, pour ne pas supporter des travaux de mise aux normes onéreux ». lien
Tout comme pour Tokyo, les parisiens pourraient s’inquiéter, car on apprend par la préfecture de police de Paris, qu’aucun plan n’est prévu pour la protection des habitants, en cas d’accident dans une centrale nucléaire, alors que 7 sites regroupant 18 réacteurs sont tous dans un rayon de 225 km. Lien.
Sur ce lien, on peut signer la pétition qui réclame un référendum pour la sortie du nucléaire.
Combien faudra-t-il de Tchernobyl ou de Fukushima pour que les dirigeants de la planète se décident enfin à abandonner cette énergie ?
D’autant que si la décision était prise dans les jours qui viennent, il faudrait encore 20 ou 30 ans avant que tout danger soit écarté, et qu’il est possible des demain de mettre en place un projet alternatif, sans le charbon, le pétrole, ou le nucléaire, qui permette de fournir toute l’énergie suffisante aux habitants de cette planète. lien
Faudra-t-il un troisième accident majeur ?
Comme dit mon vieil ami africain :
« vivre dans la peur n’est que vivre à moitié »
L’image illustrant l’article provient de « latelelibre.fr »
335 réactions
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Pol-Adolf Stalline
3 avril 2011 03:24
Japon : les damnés du nucléaire (article du l’Express, retitré par mes soins)
« Debout, les damnés de la terre », ça n’est plus d’actualité, n’est-ce pas ?
Hum... ce n’est pas que dans les nations arabes qu’une révolution est nécessaire...
Et il n’est pas indispensable de couper des têtes et de faire couler des torrents de sang pour changer les choses, et c’est tant mieux :
Serge Latouche chez Siné : « la décroissance : une révolution. »
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gaijin
3 avril 2011 09:06
Il est a pleurer ton article
Franchement y pas d’autre mots
Comme quoi même quand on pense qu’on a imaginé le pire on est encore loin en dessous de la vérité. -
olivier cabanel
3 avril 2011 10:28
Pol adol
ce petit document sur la décroissance est parfait, je vais l’utiliser pour en remettre une couche dans un article à venir sur la décroissance, parce qu’effectivement, la notion de décroissance est encore perçue comme négative, alors qu’elle est tout à fait une avancée positive.
merci de ce document. -
Pol-Adolf Stalline
4 avril 2011 00:02
Pas de quoi Olivier ! Ah, un article sur la décroissance, excellent !
Bah, faut pas se faire d’illusion, l’objection de croissance a beaucoup d’ennemis, qui ne se gènent pas pour carricaturer à loisir cette perspective.
Ce que j’aime dans cette notion, c’est qu’on n’a pas besoin d’attendre je ne sais quel Grand Soir ou mobilisation de masse, ou que sais-je, pour en appliquer bon nombre de principes dans sa propore vie. C’est d’abord un choix de vie personnelle immédiat et concret.
« Travailler moins pour vivre mieux », entre autres choses.
On vit dans un monde où il est simple d’être compliqué, et où il est compliqué d’être simple. ..
Mais les choses avancent !
Ps : c’est Polo pour les potos
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olivier cabanel
4 avril 2011 06:33
Polo,
si tu as des pistes de réflexions supplémentaires pour la « décroissance », à part les livres de paul Aries, et les analyses de serge latouche, n’hésites pas...
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Clojea
3 avril 2011 09:29
Salut Olivier. Merci pour cet article. C’est l’enfer. Cette planète pourrait être le paradis, mais c’est l’enfer. Je me demande comment on arrive encore à survivre. Entre le nucléaire, les pollutions aux hydro carbures, le gaz de schiste, l’ozone qui disparait, les pesticides, fongicides, les engrais chimiques, les farines animales données à des ruminants, les maladies, la famine, les médicaments chimiques qui ne soignent pas grand chose pour certains mais qui provoquent des effets secondaires, les spéculateurs etc.... La liste n’est pas exhaustive. Continuons le combat, il y a encore un peu de travail.
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olivier cabanel
3 avril 2011 10:31
Clojea,
parce que la lutte est inégale,
on l’a vu pour les retraites, même si des millions de personnes descendent dans la rue à près de dix reprises, il suffit d’un homme tétu, et qui ne tient pas sa parole (il avait promis dans son programme de ne pas toucher aux retraites) pour continuer dans la mauvaise direction,
pareil pour les OGM,
pareil pour le Nucléaire
pareil pour les médicaments,
pareil pour les sans abris
etc...
il faudra peut etre utiliser d’autres moyens,
en Afrique du Nord, çà a l’air de donner de bons résultats.
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Zangao
3 avril 2011 09:35
Plus un mot aux infos, le Japon a disparu du PAF ! on entends parler de la Cote d’Ivoire, un peu de la Lybie (brièvement), de sport (beaucoup), de quelques scandales financiers (il y a le choix), un peu des déchirements politiques, mais le nucléaire, chuuuuuuuuuut !!!
Comment sommes nous tombés si bas pour êtres ainsi livrés à une bande de prédateurs ?
Ce qui se passe au Japon au niveau du risque nucléaire, et bien sur aussi en ce qui concerne la protection des populations devrait nous alerter, car celà se passe dans la 3ème économie mondiale. Et que voit on ? une gestion de la catastrophe aussi désatreuse que ce que l’on a pu voir à Haiti, en Iran, au Chili, en Indonésie............. peu importe les capacités des états, les victimes sont égales devant le désastre.
Alors qu’en serait il dans notre bel hexagone ???? j’imagine le pire rien qu’en observant la qualité de l’information et le camouflage des « experts » de tous poils !
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olivier cabanel
3 avril 2011 10:32
Zangao
avec les infos que j’ai, (un article lundi sur le sujet) je pense que le Japon va très vite venir au devant de la scène !
ce qui se trame est terrible.
et on ne pourra plus le cacher.
on sera aux premières loges, ou presque.
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Zangao
3 avril 2011 09:38
Mais bien sur, nous regardons le mauvais coté de l’image ! car sur l’autre face, nous aidons les rebelles lybiens avec l’argent que nous n’avons pas !
Et qui sont ces rebelles ???
dégouté je suis :(((((((((((((((((
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Zangao
3 avril 2011 11:02
Ce qui se passe ? mais comment peut on encore faire si cela n’était qu’un « accident » comme les autres, qui a fait la une quelques jours avant d’être relègué au fond du tiroir ?
Les médias ne sont que des organes de dissimulation, car il est indécent de faire la une sur les rebelles lybiens ou les combats en Cote d’ivoire quand se déroule le désatre japonais.
3 semaines qu’une série de réacteurs éventrés ayant échappés a tout contrôle crachent leur poison........... et on nous parle de remettre l’électricité ! de pomper l’eau pour la stocker dans un tanker, de bacher les ruines, de boucher la fissure .............
Il ne fait pas bon dêtre éveillé quand tout roupille autour de vous !
J’avais un jour découvert ce texte sur le net
http://www.vadeker.net/poetique/caveau2.html
il est glaçant de réalité
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natalou
3 avril 2011 11:31
bonjour,
J’ai une petite question concernant les mesures du site criter.
Dans ma région, ils relèvent un taux de 1.91 becquerel par litre d’eau de pluie en iode 131.
Je ne suis pas scientifique. La seule chose que je vois c’est que par rapport aux autres régions, c’est élévé.
Pourriez-vous m’éclairer un peu svp.-
olivier cabanel
3 avril 2011 11:41
natalou
je ne suis pas expert, je vous conseille d’appeler la criirad :
http://www.criirad.org/
profitez en pour signer la pétition qui est sur leur site !
ceci dit, il ne faut jamais oublier que la radioactivité s’accumule.
je veux dire que même si les particules radioactives plaquées sur le sol par la pluie ne dépassent pas la norme autorisée, les plantes absorbent, et elles peuvent finir par dépasser la norme.
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La râleuse
3 avril 2011 13:48
Bonjour,
Avec un peu de retard, mon commentaire.
Je ne peux qu’être d’accord avec la teneur de cet article, bien sûr.
Pour ce qui concerne le silence qui entoure ce drame, il est compréhensible à défaut d’être excusable. Exposer la vérité toute crue à des français déjà traumatisés par leur peur des centrales, c’est mettre en danger toute une politique du nucléaire et cette politique du nucléaire, c’est celle qui a les faveurs de nos élus d’autant que personne ne s’est alors beaucoup préoccupé de financer des recherches pour promouvoir un autre genre d’énergie.-
olivier cabanel
3 avril 2011 14:06
la râleuse
bien sur, bien sur...
vous écrivez :
« c’est mettre en danger toute une politique du nucléaire, et cette polique du nucléaire, c’est celle qui a les faveurs de nos élus... »
je croyais naïvement peut-etre que nos élus se devaient d’être seulement nos porte parole ?
nous les avons élus pour nous représenter, mais peut-etre pas pour prendre des décisions, avoir des choix, différents que ceux pour lesquels ils ont été élus ?
je crois qu’il va falloir sérieusement le leur expliquer.
ils nous ont fait le coup avec les retraites.
d’autant que si je me souviens bien, le petit président avait promis de ne pas y toucher.
vive la 6ème république !
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mojique
3 avril 2011 16:04
Je trouve curieux que peu de medien parle encore de la catastrophe du Japon. A part La RIM ou internet.
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olivier cabanel
3 avril 2011 18:26
mojique
ne vous inquiétez pas, avec ce qui se prépare hélas au Japon, les médias ne devraient pas tarder de reparler de fukushima !
j’ai un article à paraitre demain qui vous expliquera pourquoi.
c’est bien plus grave que ce que l’on veut bien nous dire.
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Tuttle
3 avril 2011 17:18
Logique, malheureusement. Areva fait parti des gros annonceurs dans les médias (alors qu’ils n’ont rien a nous vendre directement). Le cour d’Areva a chuté de + de 10% dans le début de la cata (quand les médias en parlaient en tête d’info). Ils ont dû se faire taper sur les doigts et depuis la mi-mars, l’info est traitée façon « post crise » et reléguée en fin de news.
Notre VRP de président est venu également à la rescousse le 14 mars, en annonçant le maintient du nucléaire en France.
Le cours de l’action est donc remonté à partir du 18 mars.Ne pas oublier que Areva a lancé la cotation de ses actions en bourse le 1er avril !!! Non ce n’est pas un poisson d’avril (plutôt un poison)^^
Quoiqu’il en soit, nous ne serons jamais informé correctement sur le nucléaire.
Si Anne Lauvergeon a proposé de l’aide au Japon, c’est une aide sur la communication et l’enfumage médiatique. La preuve est que suite à l’arrivé de la délégation Française, les ministres ont abandonnés leurs costumes de crise...Pauvre France, pauvre Japon )- :
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olivier cabanel
3 avril 2011 18:23
Tuttle
vous avez raison de montrer du doigt ses pubs continuelles qu’areva ou edf nous mettent sous les yeux.
ç’est intriguant, parce qu’ils n’ont pas vraiment de concurrence, à part edf depuis peu...
quel est le but de l’opération : blanchir de l’argent ?
j’essaye de comprendre.
si quelqu’un à une idée ?
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Tuttle
3 avril 2011 18:47
J’ai également toujours été étonné de voir des pubs pour Areva ex Cogema, où l’on nous montre des gars en blouse blanche !!!
La seule explication que j’y vois, c’est de rassurer le quidam. (la blouse blanche ça fait sérieux).
Ceci a un nom : LA PROPAGANDE.Merci Olivier pour cet article.
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gaijin
3 avril 2011 21:02
A Tulle et a tout ceux qui ne l’auraient pas déjà fait il faut absolument lire le livre de Stanley Milgram : Soumission a l’autorité.
des mécanismes comme celui de la blouse blanche sont très bien expliqués
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Zangao
3 avril 2011 18:47
Disons qu’ils ont de la concurence, mais que leur clients ne succombent pas a un spot télé ou un encart ds la presse........... alors pourquoi tant d’argent investi ? (de l’ordre de 20 million d’€ pour la dernier campagne Areva).
La pub, un cancer !
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Zangao
3 avril 2011 18:48
Même les inconnus avaient gardé la bouse blanche ! :)))))))
Le nucléaire c’est une question de confiance
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kéké02360
3 avril 2011 19:59
d’après mes infos , trois reacteurs sont actuellement en fusuion et ce seront à termes les six qui seront bel bien et condamnés à fondre en s’étalant dans le temps quelques mois, un an...( sans parler des deux autres sites un au nord et un au sud de Fukusima qui sont eux aussi touchés ) et que tout ce qui peut être fait ne devrait pas pouvoir avoir d’impact pour stopper cet enchainement .................. c’est donc sur des mois que le phénomène de dispersion/contamination/accumulation va s’opérer ..........................pas étonnant que les médias ont reçu l’ordre de la fermer !!!!!! Le sytème libéral va donc s’écrouler par là où il a péché : le profit au détriment de la vie des hommes !!!!!
Mais balayons devant notre porte , faire suivre cette pétition vite , c’est ici http://www.stopfessenheim.net/-
olivier cabanel
3 avril 2011 20:26
kéké
mon article paraitra demain, j’espère, sur agoravox, il est déjà sur centpapiers :
http://www.centpapiers.com/fukushima-le-syndrome-japonais/66044
j’ai d’ailleurs proposé cette pétition...
à+
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norgep
3 avril 2011 21:35
Le monde du silence est un titre bien trouvé.
Je suis l’évolution des statistiques concernant les éléments radioactifs présents dans l’air qui nous sont offertes par divers organismes depuis le début de l’accident de Fukushima (de peur que les frontières ne soient plus aussi étanches que naguère).
Le premier organisme que je surveillais journalièrement était EURDEP (European Radiological Data Exchange Platform).
Les statistiques étaient mises à jours au moins quotidiennement.
Le jour avant le passage du nuage par dessus la France la page change d’adresse et de mise en page.
Puis à partir du 28 février plus de mise à jour (la date des dernière données collectées est affichée en bas à gauche).
Depuis cette après midi plus rien, la page ne fonctionne plus correctement.
Voici son URL : http://eurdep.jrc.ec.europa.eu/Basic/Pages/Public/Home/Default.aspx
puis cliquer à gauche sur EURDEP Public Map.
Je décide alors de regarder les données équivalentes produites par les organismes de surveillance allemands.
Et là, belle surprise, ce matin on pouvait encore voir qu’à partir du 28 le taux d’iode radioactif relevé par certaines stations allemandes augmentait de l’ordre du x10 voir plus.
Depuis cette après midi plus rien, le site entier ne répond plus.
Voici son URL : http://www.bfs.de/de/ion/imis/spurenmessungen.html
Que dire de plus...
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norgep
3 avril 2011 22:07
Petite correction.En cherchant http://www.bfs.de/de/ion/imis/spurenmessstellen_jod.jpg sur google on retrouve lesdernières valeurs des organismes allemands concernant l’iode radioactif, et on peut y voir une augmentation de l’ordre de x80 sur la ville la plus touchée.-
olivier cabanel
3 avril 2011 22:53
merci norgep de ces informations,
je vais en tenir compte en modifiant l’article que je vais proposer tout à l’heure sur agoravox
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gaijin
4 avril 2011 09:09
de quoi rire un peu (jaune )
" Après l’échec d’une première tentative de colmatage à l’aide de ciment, des ouvriers ont utilisé, hier, un mélange de polymères, de papier journal et de sciure pour boucher une canalisation par laquelle s’infiltre l’eau contaminée venant du réacteur. « Jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’indication claire que le volume d’eau s’échappant dans l’océan ait diminué », a toutefois déclaré, hier soir, le porte-parole de l’Agence japonaise de sûreté nucléaire, Hidehiko Nishiyama".
http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/japon-fukushima-
voilà a quoi en sont réduits nos prodigieux apôtres de la modernité et du progrès.
il y a une semaine c’était des bâches ce weekend c’est du journal et de la sciure.
c’est probablement nos experts français en chateaux de sable qui leur ont donné l’idée-
olivier cabanel
4 avril 2011 09:29
gaijin
oui, je raconte çà dans mon dernier article, il vient de paraitre sur AV : fukushima, le syndrome japonais...
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-le-syndrome-japonais-91741
...c’est très chaud !
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kéké02360
4 avril 2011 10:01
concernant la sciure , parait que c’est les techniciens d’Areva qui ont refilé aux Japs le tuyau des toilettes sèches !
pour ce qui est du journal aux dernières nouvelles le stock d’invendus du figaro pourrait colmater au moins dix centrales, je suis rassuré !!!!
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kéké02360
4 avril 2011 10:02
pour ce qui est du journal aux dernières nouvelles le stock d’invendus du figaro pourrait colmater au moins dix centrales, je suis rassuré !!!! 
