mardi 26 août 2008 - par Breton8329

Géorgie : histoire d’un pion sur l’échiquier planétaire

La crise géorgienne est à étudier dans le cadre plus vaste d’un grand jeu mondial dont les ramifications n’apparaîtront avec certitude que des années plus tard, lorsque les historiens auront accès aux archives. En attendant, nous en sommes réduits aux conjectures, à imaginer de belles histoires au gré des informations fournies par la presse.

Si l’étude de l’histoire n’améliore pas sensiblement la qualité des prévisions de nos brillantes élites, cette activité devrait avoir au moins pour mérite d’inciter à plus d’humilité. En effet, la reconstitution a posteriori de la chronologie d’une crise, de son origine et de ses conséquences n’est pas chose aisée, même après l’ouverture – souvent partielle, voire partiale - des archives. Comment imaginer que nous pouvons percevoir toute la subtilité du grand jeu qui modèle le monde alors que nous ne sommes renseignés que par les articles d’une presse inondée par les propagandes de tous bords ? Comment savoir avec précision ce qui se trame au sein des officines ultra-secrètes qui organisent une révolution comme on avance un pion sur un jeu d’échec ? L’exercice revêt une difficulté qu’illustre parfaitement la volonté de discerner un nouveau Munich derrière chaque dilemme de politique étrangère. Il est vrai que l’adage populaire veut que l’Histoire se répète. C’est donc fort de cette certitude, armé de leur bon sens et abreuvé d’informations et de réflexions de toutes sortes que les experts se doivent de développer une opinion sur une crise, de choisir leur bord et de prévoir les suites. Dès qu’un événement survient, ils encombrent les médias de leurs analyses, fondées sur leur connaissance « approfondie » du pays, de la région, du continent, sous un angle qui leur est propre (politique, énergétique, sociologique, philosophique…) à partir de ce qu’ils savent – c’est-à-dire souvent peu de chose – des événements récents. Et finalement, peu importe que l’histoire qu’ils racontent soit vraie, du moment qu’elle soit belle et incontestable au regard des éléments connus, rarement suffisants pour écarter les batailles d’experts sur le sens qu’il convient de leur donner. La crise géorgienne n’échappe pas à cette loi du genre. Pour éviter l’aspect trop sérieux qui entoure bien souvent des analyses entachées des défauts mentionnés, envisageons là comme un coup joué sur le jeu d’échec planétaire.

Le jeu d’échec planétaire

Pour l’instant, le jeu d’échec se singularise par son aspect multicolore, mais les joueurs qui s’affrontent n’ont pas les mêmes objectifs : certains cherchent le triomphe d’une seule couleur, d’autres cherchent le nul. Chaque joueur possède son propre timing. A ce stade, trois grands joueurs dominent la partie. Ils développent des stratégies, possèdent des pièces maîtresses et les jouent sur l’échiquier. Ce sont les Etats-Unis, la Chine et la Russie.

D’autres joueurs possèdent des pièces qui leur permettent, à défaut d’imposer leur stratégie, de bloquer l’avance des autres joueurs. L’Iran et Israël appartiennent à ce groupe. Bien entendu, les grands joueurs ont tout intérêt à limiter l’émergence de tels joueurs, c’est même l’une de leur principale préoccupation. A noter que certaines organisations tout aussi influentes que des Etats méritent d’appartenir à ce groupe.

Enfin, une majorité de joueurs ne détiennent que des pions de valeur variable selon leur position sur l’échiquier. Ceux-là ne jouent habituellement qu’en réaction aux coups placés par les grands joueurs ou en prenant des initiatives d’autant plus suicidaires qu’ils occupent une place en vue. Ainsi, l’Irak de Saddam Hussein avait cru pouvoir envahir le Koweit et en avait payé le prix.

Le pion Géorgie

La Géorgie fait partie des joueurs dépourvus de pièces maîtresse, mais occupant une position centrale. Le président Saakachvili qui n’ignore rien de cette position ni de ses faiblesses n’a pas pris l’initiative d’attaquer l’Ossétie du Sud sans l’aval des Etats-Unis. En effet, rappelons que son armée était engagée aux côtés des Etats-Unis en Irak et qu’il ne pouvait donc ouvrir un nouveau front risquant de délester l’ancien sans avertir ses alliés. Par ailleurs, Sakachvili a tissé des liens étroits avec les Etats-Unis : il a effectué ses études aux Etats-Unis, souhaite que son pays intègre rapidement l’alliance atlantique, bénéficie d’un soutien fort de la part de Washington, est un défenseur du libéralisme… Donc, si rien n’a pu se faire sans l’initiative des Etats-Unis et que les Etats-Unis étaient informés, c’est donc qu’ils sont à l’origine de ce coup. Mais dans quel but ont-ils bougé le pion géorgien ?

Le pion Otan

Plusieurs réponses peuvent être proposées. Tout d’abord, les Etats-Unis en perte de vitesse économique auraient intérêt à limiter les marges de manœuvre d’une Russie prospère, mais handicapée par un accès restreint aux mers chaudes. Cette réponse très – premier degré – ne semble pas sérieuse. Une autre possibilité serait que la Russie, grand joueur sur l’échiquier mondial, pourrait contrarier un coup prévu par les Etats-Unis. Dans ce cas, ceux-ci pourraient proposer un échange de pions. Ainsi, la zone d’influence otanienne qui se profile aux pourtours de la Russie et qui englobe l’Ukraine et la Georgie pourrait être échangée contre un blanc seing pour un autre coup des Etats-Unis sur la scène internationale. Il faut noter que Georges W. Bush est resté très distant quant à l’adhésion dans l’Otan de la Géorgie et de l’Ukraine au sommet de Bucarest en avril 2008. La demande de ces deux pays avait été rejetée sur l’insistance de la France et de l’Allemagne, conscientes de l’affront envers la Russie, et le président américain avait acté cette décision sans même citer les deux impétrants, mais en incitant les pays désireux d’adhérer à manifester leur volonté. Cette réaction maintient la pression sur la Russie sans engager les Etats-Unis vis-à-vis des pays satellites, suscitant la crainte chez les Russes et l’espoir chez les autres. D’ailleurs, le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, s’est dépêcher de réclamer un réexamen de sa candidature après l’invasion de la Géorgie par la Russie.

Le pion "bouclier antimissile"

Parallèlement à ce coup géorgien, les Etats-Unis jouent un autre pion avec leur bouclier antimissile et l’implantation d’éléments en Pologne et en Tchéquie. Connaissant la vulnérabilité d’une station radar fixe face à une attaque de type classique, on peut raisonnablement douter de l’efficacité d’un tel dispositif. Tout au plus serait-il capable d’améliorer le préavis sans pour autant augmenter la protection de la cible. Néanmoins, ce bouclier – indépendamment de sa protection – est source d’agacement pour Moscou car il semble clairement destiné à limiter sa capacité de dissuasion. On peut également noter que l’Europe, qui accueillera ce dispositif sur son territoire aurait tout intérêt à définir une politique vis-à-vis de ce type d’équipement plutôt que de subir une situation négociée directement entre les Etats-Unis et des pays en cours d’intégration. A moins de brider son rôle à celui d’un pion, l’Europe ne pourra pas faire plus longtemps l’économie d’une vraie doctrine de dissuasion et, au-delà, d’une vraie politique de défense, concertée et coordonnée. Actuellement, chaque grand joueur utilise les pays européens comme des pions : la Chine a utilisé la France pour limiter les protestations lors des JO ; les Etats-Unis ont joué l’Italie, l’Espagne et la GB lors de l’invasion de l’Irak ; la Russie joue la France et l’Allemagne pour éviter l’expansion de l’Otan… Mais quid des intérêts européens ? Existent-ils seulement ?

Les Etats-Unis possèdent donc deux pions susceptibles de brider le jeu de la Russie. Pourtant, ces deux pions ne sont que d’une valeur très relative. Le bouclier anti-missile ne servirait qu’en cas d’une attaque nucléaire qui reste quand même assez improbable. Le territoire russe est suffisamment vaste et riche pour que Moscou n’ait pas besoin d’envahir ses voisins, ce qui limite de facto l’intérêt d’une extension de l’Otan aux pays limitrophes. Pourtant, ces deux pions agacent la Russie, divisent l’Europe et donnent de la valeur à des pays qui n’en auraient pas. Il reste à déterminer s’il existe une cause pour laquelle les Etats-Unis seraient prêts à sacrifier l’adhésion otanienne de l’Ukraine et de la Géorgie ainsi que le positionnement d’un bouclier antimissile sur les limites russes en échange d’une réaction modérée de Moscou.

Le coup : attaque contre l’Iran ?

La première cause qui vient à l’esprit est bien évidemment celle de l’attaque contre l’Iran. La Russie et l’Iran entretiennent des rapports ambigus et les réactions russes en cas d’attaque américaine contre l’Iran seraient imprévisibles. L’échange de deux pions contre une réaction modérée en cas d’attaque américaine pourrait constituer un deal sans perdant. Ainsi, le coup joué en Géorgie pourrait être destiné à accélérer le timing avant le remplacement de G. W. Bush. Ce dernier n’a jamais fait mystère de ses intentions belliqueuses vis-à-vis du régime des mollahs, mais la configuration de l’échiquier ne lui a jusqu’à présent pas permis de jouer ce coup. Les pièces se mettent progressivement en place : la presse annonce le tir réussi d’une fusée iranienne d’un nouveau modèle ; le programme nucléaire iranien n’est toujours pas sous contrôle ; le président G. W. Bush quitte prochainement la présidence ; l’Europe est divisée sur les questions de sécurité ; la Russie est gênée dans ses approches ; la Chine n’est pas encore trop engagée vis-à-vis de l’Iran ; les républicains peuvent-ils abandonner leur lobby militaro-industriel sur la perspective d’un retrait d’Irak ?

L’histoire n’est pas écrite

Désormais, le jeu s’accélère et les prochains mouvements de pièces ne manqueront pas d’apporter de nouveaux éclairages sur la stratégie des joueurs. Mais, comme dans tous jeux, les coups joués sont autant affaire d’opportunité que de volonté ou de contrariété. Les actions et les réactions ouvrent des configurations qui peuvent être exploitées ou ignorées, qui peuvent infléchir des choix, annuler des stratégies. La seule volonté des uns et des autres ne suffit pas à écrire l’histoire. Corollairement, l’histoire qui est souvent enseignée comme une science exacte est le fruit du croisement d’opportunité et de volontés, tout l’art consistant à créer les opportunités. C’est probablement ce à quoi nous assistons avec l’affaire géorgienne.



12 réactions


  • Philou017 Philou017 26 août 2008 11:52

    L’idée qui me vient, est que la principale motivation de cette attaque, c’est l’élection présidentielle Américaine, dans le but de favoriser Mc Cain.

    Il apparait évident et inévitable que les Américains étaient au courannt de cette attaque. Ils ont participé à des manoeuvres communes en Juillet 2008 et ont une centaine d’instructeurs en Géorgie.
    Par ailleurs, il semblerait qu Saakachvili ait reçu des "assurances" sur un soutien occidental, vu ses appels pathétiques à l’Europe et à l’OTAN quand les choses ont commencé à mal tourner. Assurances vaines bien entendu.
    Je veux dire que les Américains ont sacrifié le pion Saakachvili, en tablant sur une réaction des russes. Et plus les Russes réagissaient fort, mieux c’était. Je me demande d’ailleurs si on n’a pas éssayé de les énerver encore plus en précipitant l’accord américano-Polonais sur le bouclier anti-missiles.

    Il est évident qu’une attaque de la Russie contre la Géorgie, même justifiée, reveillerait toutes les peurs de la guerre froide et favoriserait le candidat conservateur et défenseur d’une politique agresseur. Le parti-pris de la presse Américaine gommant facilement le fait que la géorgie était le premier agresseur, ce qui s’est passé.

    Et on voit effectivement le résultat. Dans les sondages, Obama a perdu son avance sur Mc Cain, alors qu’il n’a fait aucune faute. Mc Cain a pleinement exploité le theme de cette guerre pour apparaitre comme le candidat à même de rassurer, par son profil et son expérience, Obama apparaissant comme un candidat inexpérimenté et trop modéré.

    C’est pour l’instant la seule explication logique à ce cafouillis.

    NB : Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les grandes magouilles, voir ces extraits du "Grand échiquier" de Zbigniew Brzezinski : www.lalettrevolee.net/article-3464443.html



    • katalizeur 26 août 2008 14:15

       LA GEORGIE DEMANTELEE
       la RUSSIE vient de reconnaitre les deux republiques
      joués violons et sonnés clochettes que resonnne les tambours et les corne muses


  • Cug Cug 26 août 2008 14:18

     Bonne tribune qui a le mérite d’être moins partisanne que d’autres sur le même sujet.

     Je rajouterai que dans ce "grand jeu" de la domination du monde, l’oligarchie fiancière anglo-saxonne, un moment surprise par la chute de l’URSS a vite réagit en mettant en coupe régler les ressources et industries russes par oligarques interposés.
    Depuis l’émancipation de la Russie visà vis du FMI, la mise au pas des oligarques et le retour d’un état fort, bref depuis le retour de la puissante nation qu’est la Russie, l’oligarchie financière anglo-saxonne souhaite l’abattre, comme pour la Chine et l’Inde.
    Nations bien trop puissantes et indépendantes qui font obstacle à la domination mondiale de l’oligarchie financière anglo-saxonne.


  • wangpi wangpi 26 août 2008 17:46

    bonne mise en perspective, un peu d’air pour réfléchir...
    cependant, vous dites que la chine n’est pas encore très engagée vis à vis de l’iran... est-ce de cela qu’ont parlé bush et hu jintao à pékin pendant les jeux ? quel serait le bénéfice pour la chine de rester "neutre" en cas d’attaque américaine ? une attitude plus ’dure" avec taiwan ?
    mais n’a-t-elle pas, autant que les européens, besoin des ressources russes ?
    pas facile la géopolitique quand des joueurs de poker jouent aux échecs...


  • Jdemnahouby 26 août 2008 18:44

    Moi je souhaite juste que quelque soit le prochain "gendarme du monde", puisque les USa vont avoir apparemment un successeur, y ait pas de retour en arriere au niveau des libertes individuelles dans le monde.

    Que c est beau d etre naif.



  • Hollywoodien 26 août 2008 19:13

    Nous sommes en milieu de partie, la partie ayant commence le 1er Decembre 1999 avec l’avenement de Poutine, succedant a Boris Yeltsin. Poutine est donc le roi blanc puisque les blancs jouent en premier.
    Nous pouvons parler de promotion Medvedev en reine le 8 mai dernier.
    Ahmadinejad et Chavez en fous, capables, surtout pour le premier, de diagonales meurtrieres.
    A noter que tous les pions blancs du Kremelin sont payes par le roi, lui meme paye par le gaz,
    vendu aux pions ouest-europeens.

    Fidelite absolue et de longue duree chez les blancs. 
    Pions refractaires assassines en Grande Bretagne, loin derriere les lignes....

    Cote noir, OTAN, la partie est beaucoup plus decousue car personne ne souhaite occuper le centre.
    L’Europe certainement pas, et les USA pas pour l’instant car pieds et poings lies en Irak.
    Le roi, lui, change tous les 4 ans, mais les pieces (dont la reine Europe) lui sont beaucoup moins fideles car elles dependent du gaz et du petrole venant du roi oppose.
    Confirmation que le centre est controle, et non "occupe" par les protagonistes.

    Le milieu de partie se deroule donc sur les ailes.
    La prise du pion Georgie fait reflechir a la position du fou Iran, qui lui meme menace le cavalier Israel.
    Mais la valeur numerique (inegale) des pieces fait en sorte que le coup Iran, si joue, entrainerait
    necessairement une pression sur une piece de valeur equivalente (Pologne, Ukraine...ouvertement
    menacees par le roi et et la reine du Kremlin). Difficile, sans le soutien de toute l’equipe OTAN (jouant en noir)

    Le nul arrange non seulement les vassaux du roi noir, et le roi blanc lui meme, car ce dernier,
    pour survivre, doit continuer a vendre son gaz aux pions opposes sur une longue duree.
    Symbiose energetique et financiere entre pieces maitresses,
    reduisant l’affaire Georgienne a une prise en passant.

    Le nouvau roi noir arrive en janvier, et ce pour quatre ans.
    L’ancien roi blanc, lui, sera present pour au moins huit,
    et est un excellent joueur d’echec, peut-etre le meilleur.
    Demandez donc a Kasparov, il en sait quelque chose....





    • blablalain.skynetblogs.be blablalain.skynetblogs.be 26 août 2008 19:33
      Joli !!! Et j’ajouterai ...’Le ‘bon coup ‘ depuis une 10zaines d’année pour la finance internationale a été d’aider à l’effondrement de l’économie de l’Ex URSS …, de là de ‘nouvelles amitiés ont pu naitre avec pas mal de milieux mafieux .. mais bisness is bisness …, hélas Poutine est arrivé ( la prise en passant ? ) , c’est servi lui-même et a commencer à reprendre les ‘ choses’ en main … Alors .. plus copain copain , les zamis des groupes financiers ont envoyé des soldats ( cavaliers ?) ou des sous ou encore des ‘adhésions’ ici à L’UE ou là à l’Otan ( heureusement qu’on a pas accepter la Géorgie à l’époque …) pour ‘mater’ quelques pays périphériques à la Russie qui reprenait entre temps du poil de la bête avec les revenus pétroliers et gaziers en très forte hausse …pleins de projets ont vu le jour .. oléoducs et gazoducs entre autres et non des moindre …, fallait ‘ sécuriser’ tout ‘ ça’ si les financiers ne permettaient pas le projet de coopération plus cool South Stream ( qui ne leur auraient rapportés que des clopinettes ) .. par rapport à par ex Nabucco …donc en ( très ) résumé .., Géorgie and Co … on en est là .. non ?
      Tandis que , si ces éléments devaient déclencher un conflit, on a compris ( pour la 3 ième fois ?!!!! ) que les véritables protagonistes n’en seraient pas eux-mêmes menacés, alors que les peuples russes ou européens seraient bien proches de ce périlleux ...échiquier...Non ?


      et encore bravo .. je t’envoie un chéque ! Ce chèque est mat et sans provisions.. :)

    • wangpi wangpi 26 août 2008 21:20

      un des plus beaux coup des noirs a été de sacrifier ses deux tours pour protéger sa reine...


  • edouard 26 août 2008 21:52

    Il semblerait que la Russie joue aux échecs, les occidentaux aux dames...
    Avec plusieurs tours de retard, dans un désordre indescriptible .
    Poutine a compris que les States s’effondraient, qu’il suffisait d’attendre l’implosion
    en alimentant la pression : soutien ou soutien pas l’OTAN en Afghanistan ?, indépendance des
    protégés ! ...
    Il a parfaitement mesuré que la guerre n’était plus une option possible, qu’il suffisait comme
    au moment de l’éclatement de l’URSS d’attendre pour ramasser les morceaux...


  • millesime 27 août 2008 10:08

    le problème de l’Europe : elle a choisi son camp...au lieu de choisir "SA" propre voie .. !

    il existe une hostilité résiduelle contre la Russie chez les leaders politiques européens , ils n’ont pas encore réussi à tourner la page de l’ancienne URSS, d’où le maintient de l’OTAN...etc....

    (tout comme cette hostilité existe chez les Chefs d’Etat des anciens pays satellites de l’ URSS, bien plus compréhensible, car a été maintenu dans ces pays le "mythe de l’Amérique durant 45 ans, ils n’ont pas encore découvert et accepté l’idée de la réalité objective de l’impérialisme égocentrique des USA),

    ce qu’ont fait certains leaders européens, (si peu)

    ps : il en est de même d’ailleurs chez les bloggeurs.. !


  • Proudhon Proudhon 27 août 2008 18:52

    @ l’auteur

    Il serait bon de rappeler que Saddam Hussein est tombé dans le piège américain au sujet du Koweït. Rappelez-vous, Saddam croyait avoir l’aval des USA en attaquant le Koweït.

    Le futur nous dira quelle partie d’échec s’est jouée. La future attaque de l’Iran il est vrai pourrait aussi faire parti d’un deal. Mais il se pourrait aussi que les USA aient joué l’intégration (magouillée) de ces ex-républiques à l’OTAN.

    En effet, certains chefs d’Etat européens étaient réticents quand à cette entrée.


  • frédéric lyon 31 août 2008 19:06

    Que de divagations sur ce fil ! 

    De la part de personnage qui défendent on ne sait trop quels intérêts, mais le plus probable est qu’il ne doit s’agir d’intérêt extra-européens.

    La partie qui est en cours concerne l’Europe occidentale et la Russie, qui négocient actuellement un partenariat stratégique, dans le but de former un ensemble qui dominera la politique mondiale au 21 ème siècle.

    Ce partenariat est redu nécessaire car la montée en puissance de la Chine menacera à terme la présence Russe en Sibérie.

    La partie dans le Caucase n’est donc qu’une tentative de diversion pour torpiller les négociations qui se déroulent entre les Européens et les Russes et que tous les participants souhaitent voir aboutir.

    Le seul petit problème, sans aucun doute, est que si tous les participants souhaitent qu’elles aboutissent, d’autres, qui n’y participent pas, souhaitent qu’elles n’aboutissent pas. Et c’est la raison pour laquelle on a monté cette affaire Géorgienne de toutes pièces, afin de créer une pomme de discorde entre Russes et Européens de l’Ouest.

    Qui a fait celà ? Peu importe, il suffira de faire en sorte que la manoeuvre échoue en poursuivant les négociations en cours jusqu’à leur terme.

    Constatons seulement que la Géorgie a déclenché l’affaire en Ossétie sans consulter l’Europe et que que l’Europe, qui ne doit rien aux Géorgiens, se contentera à présent d’éviter aux Géorgiens les conséquences les plus graves de leur aventure mal calculée.

    Mais disons le franchement : on s’en fout de savoir qui contrôle l’Ossétie, la Géorgie ou bien les Russes, car ce territoire n’a aucune importance stratégique. D’ailleurs on pourra très bien l’échanger plus tard en restituant le contrôle du Kossovo aux Serbes, contre la restitution de l’Ossétie aux Géorgiens.

    De toutes les façons tous ces territoires ont vocation à s’intégrer dans notre Europe de demain.

    Rappelons pour finir que les divagations antiaméricaines se soignent en psychiatrie et ne constitue en aucune façon un enjeu politique, sauf pour des gens qui ne sont pas de notre bord et qui défendent des intérêts étrangers à l’Europe.

    Et rappelons enfin, que la question Iranienne se réglera le moment venu et que la disparition du "pays des Aryens" de la carte dépendra de l’attitude des Perses dans les mois à venir. En ce qui concerne, nous Européens de l’ouest, la disparition de l’Iran ne nous fera ni chaud ni froid.

    Nous participerons même aux opérations militaires s’il en est besoin et nous ferons cadeau des dépouilles Iraniennes aux Turcs.


Réagir