samedi 21 mai 2011 - par Le faucon maltais

Il en est des révolutions comme du reste : il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va

Les révolutionnaires sont d’accord sur ce dont ils ne veulent plus. Mais une fois que se posera la question de l'alternative, ils risquent bien d’être perdants car ils ne sont pas d’accord sur ce qu’ils veulent.

Une légère brise vient du sud. Il souffle là-bas, paraît-il, un vent de révolution. Le monde arabe est dans la rue, chasse les pouvoirs autoritaires les uns après les autres, espérant changer la donne dans un monde où depuis des décennies il voit toujours les mêmes gagner toutes les parties sans jamais de redistribution des cartes.

Régénérés par cette brise, même l’Europe sort de sa torpeur. Après l’Islande qui a pris un chemin de traverse dans la crise financière au lieu de suivre l’autoroute de l’Union Européenne et des Etats-Unis, voilà maintenant les jeunes espagnols qui sont dans la rue depuis quelques jours…

Ils protestent contre ce pouvoir inique qui a si bien su mutualiser les pertes d’un financier, sur le dos d’un peuple qui avait été écarté des gains pendant tant d’années précédentes… Ils protestent contre une démocratie dont ils comprennent un peu tard qu’elle fonctionne sur le rythme des échanges marchands et de la compétition, et que par conséquent elle est forcément, par nature, au service des plus riches et des plus puissants.

La plupart des observateurs progressistes en France applaudissent ces mouvements, se réjouissant de voir trembler les murs d’un système dont ils sentent depuis longtemps qu’il est de plus en plus dur, de plus en plus injuste, de plus en plus destructeur de l’humanité en nous et de l’Humanité tout court.

Si on peut aisément comprendre ce sentiment d’espoir que fait naître tout réveil chez un peuple opprimé (le fût-il de son plein gré), on ne peut pas pour autant se contenter d’un tel simplisme dans l’analyse des phénomènes socio-politiques actuels.

La grande force du pouvoir démocratique, même perverti, c’est celui de réunir l’assentiment de la foule. La multitude des opinions diverses opte en démocratie pour un consensus par défaut. Elle préserve ainsi la paix civile.

Le consensus par défaut est une solution très imparfaite : il ne satisfait qu’un groupe minoritaire, les autres groupes s’en contentent donc faute de mieux. Lorsqu’une majorité de gens sont d’accord sur le fait que le consensus par défaut les satisfait tellement peu qu’ils préfèrent risquer de perdre la paix civile, cela s’appelle une révolution.

Les révolutionnaires lancent des révolutions car ils sont d’accord sur ce dont ils ne veulent plus. Mais une fois que se posera la question de l'alternative, ils ne seront pas forcément d’accord sur ce qu’ils veulent…

Une révolution dans une démocratie (fût-elle d’apparence) n’a donc que deux aboutissements possibles : soit un pouvoir plus autoritaire (un groupe majoritaire ou mieux organisé, impose aux autres le pouvoir et les valeurs qui lui conviennent) ; soit une refondation en profondeur des valeurs sur laquelle la dite-démocratie était fondée, refondation emportant l’assentiment de la multitude. Mais alors comment s’assurer de cet assentiment si ce n’est sous une forme démocratique ?

Les mouvements actuels sont d’accord sur ce dont ils ne veulent plus. Mais ils n’ont pas fait cette refondation de valeurs. Aussi peut-on craindre, quand se posera la question de l’alternative, que le groupe majoritaire ou le mieux organisé impose ses valeurs et son pouvoir, qui sera alors par nature plus autoritaire pour les autres que ne l’était le consensus par défaut.

J’en appelle aux révolutionnaires de tous poils, aux porteurs d’espoirs pour l’avenir, aux amoureux des peuples : la révolution pourrait bien être le tombeau de vos espérances. Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va, nous disait Sénèque…

Il est urgent de préparer la relève, de faire la carte du chemin, de poser les pierres d’angle de notre maison humanité. Il est urgent que les hommes se mettent d’accord sur la définition de ce qui les sert et ce qui les dessert, d’accord sur ce qui construit et ce qui détruit dans ce monde, d’accord sur ce qui est l’humanité de demain.

« Le vingt-et-unième siècle sera spirituel ou ne sera pas » : la phrase de Malraux n’a jamais été aussi d’actualité qu’aujourd’hui.



117 réactions


  • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 22 mai 2011 00:45

    « J’en appelle aux révolutionnaires de tous poils, aux porteurs d’espoirs pour l’avenir, aux amoureux des peuples : la révolution pourrait bien être le tombeau de vos espérances. »

    Donc, selon vous, il ne faut rien faire. Suivons votre conseil et plantons-nous devant TF1 pour devenir de véritables cerveaux disponibles.

    « Les révolutionnaires lancent des révolutions car ils sont d’accord sur ce dont ils ne veulent plus. Mais une fois que se posera la question de l’alternative, ils ne seront pas forcément d’accord sur ce qu’ils veulent… »

    Et si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle. C’est un procès d’intention.

    Souvenez-vous de 1789, en France. La diversité des opinions - Jacobins, Girondins, Montagnards - n’a pas empêché l’avènement de la République.

    Auteur. Quel maître servez-vous ?


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 22 mai 2011 00:46

      Et vive la révolution !


    • Le faucon maltais Le faucon maltais 22 mai 2011 01:22


       Relisez la fin de mon article, elle me paraît suffisamment claire sur l’objectif poursuivi : celui d’éviter aux jeunes pleins d’espoir de voir de vieux roublards utiliser leur révolution pour imposer leurs idées et leurs personnes. Les idéologies politiques ont vécu. Les systèmes de gauche comme de droite ont montré leurs défaillances et leur perversités intrinsèques. 1789 est justement l’exemple d’une bourgeoisie marchande et financière qui a utilisé la révolte d’un peuple trahi par un pouvoir qui se disait de « droit divin » , pour se hisser à son tour au pouvoir. On en a vu le résultat par la suite, on le voit encore aujourd’hui.

      Entre ne rien faire et réfléchir avant d’agir il y a une différence, qui j’espère ne vous échappera pas.

      Au fait, pour votre petite phrase de fin : « Auteur quel maître servez-vous ? » : et ça ce n’est pas un procès d’intention peut-être ? Mon article répond en soi à votre question.


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 22 mai 2011 02:16

      Bonsoir.

      « Relisez la fin de mon article, elle me paraît suffisamment claire sur l’objectif poursuivi : celui d’éviter aux jeunes pleins d’espoir de voir de vieux roublards utiliser leur révolution pour imposer leurs idées et leurs personnes. »

      J’y vois surtout la tentation d’appeler les jeunes à ne rien faire pour ne pas troubler le confort des « vieux roublards ».

      Alors que les peuples du monde grondent et se soulèvent, la finalité de votre propos est celle de l’inaction, du statu quo et de la résignation.

      Indignez-vous.


    • Le faucon maltais Le faucon maltais 22 mai 2011 02:58

      Vous n’avez pas le monopole de l’indignation. Il y a autant d’indignations diverses que d’indignés. Vous me permettrez d’attendre de lire votre programme avant de voter pour votre indignation.

      Gageons que le mien vaut bien le vôtre. J’ai quelques idées qui sont tout sauf de l’inaction. Qui viendraient chatouiller là où ça fait mal. Je trouve juste utile d’y réfléchir et de se mettre d’accord avant de jeter des milliers de gens dans la rue face aux CRS. Avant de risquer de gâcher la plus belle occasion que ce monde ait eu eu depuis quarante ans. Sauf pour ceux qui ne sont motivés que par la perspective de l’affrontement, et non celle de construire un autre monde ?

      L’affrontement ne conduit pas à l’harmonie, comme la guerre ne conduit pas à la paix. La rancune ne fait pas un programme politique. L’espoir oui. A condition de le construire. Ceux qui veulent aller loin ne gâcheront pas leurs cartouches aussi vite.

      C’est plus difficile que de crier Haro sur le baudet, mais ça mène plus loin et plus haut.


    • sisyphe sisyphe 22 mai 2011 10:56

      Les mouvements actuels sont d’accord sur ce dont ils ne veulent plus. Mais ils n’ont pas fait cette refondation de valeurs. Aussi peut-on craindre, quand se posera la question de l’alternative, que le groupe majoritaire ou le mieux organisé impose ses valeurs et son pouvoir, qui sera alors par nature plus autoritaire pour les autres que ne l’était le consensus par défaut.


      Ben voyons ! 
      Conclusion ; il aurait mieux valu ne pas bouger, n’est-ce pas ? 

      Drôle d’article entretenant une bizarre confusion...
      Bien sûr, l’avenir des pays qui ont fait leur révolution n’est pas inscrit ; bien sûr le chemin sera difficile et plein d’écueils, mais, au moins, le peuple a chassé les tyrans, et ne se laissera plus priver de sa voix au chapitre ; c’est à lui, maintenant, d’opérer la reconversion de son système vers plus de démocratie et de liberté. 

      De toutes façons, et quoi qu’il en advienne, il y aura gagné de la justice, de la dignité, de la liberté. 

      C’est les systèmes dictatoriaux que vous appelez « consensus par défaut » ? 
      Curieux euphémisme... . 


    • lanatur lanatur 22 mai 2011 11:47

      @ l’auteur
      Nous pouvons constater qu’à travers les seetings,campements qui ont lieux en Espagne de vastes zones de réflexions ont lieue d’où émanent des débuts de constituantes si vous avez une page Facebook vous pourrez vous en rendre compte, sinon je peux faire des copcol des déclarations des manifestants de Madrid et Barcelone qui sont très convergentes.
      Surtout ce dont on peut se rendre compte c’est la volonté de parvenir à une réelle démocratie participative sans s’en remettre à un messie ou un gourou qui serait susceptible d’être un « récupérateur ».


    • Dubitatif 22 mai 2011 13:33

      ntre ne rien faire et réfléchir avant d’agir il y a une différence, qui j’espère ne vous échappera pas.

      Certes, je suis totalement d’accord, mais des mouvements de masse de ce style se font uniquement par les tripes, pas par la raison.
      Oui, les vieux roublards peuvent toujours essayer de récupérer un mouvement, sauf quand le mouvement est contre ces vieux roublards eux mêmes, on ne récupère pas ou on ne raisonne pas les tripes.

      Quand à la réflexion, à mon grand regret, nous sommes très peu à vraiment essayer de comprendre les mécanismes économiques, politiques, sociologiques et encore moins à appréhender les fonctionnements, la faute à une éducation qui ne nous pousse pas à avoir un sens critique. Nous sommes élevés à être du bétail, on réagit comme du bétail.

      ça vous fait peur, et bien une des première proposition est une meilleure éducation en renforçant l’étude du sens critique, l’analyse de la propagande, bref tout ce qui peut nous manipuler à notre insu en utilisant un lien direct avec les émotions.
      C’est d’ailleurs ce que fait TF1 tous les soirs, TF1 ne parle pas au cerveau des gens, TF1 parle aux tripes des gens.

      Donc les révolutions sont avant tout du à notre système qui a mis en place tous les ingrédients pour en arriver là. Il ne faut pas venir de s’être brûlé après avoir joué avec le feu !


    • Dubitatif 22 mai 2011 13:36

      Errata
      Il ne faut pas venir se plaindre de s’être brûlé après avoir joué avec le feu !


    • dom y loulou dom y loulou 22 mai 2011 13:51

      le billet et la question de l’auteur sont justes, car sinon ce sera rebelotte de la république de Robespierre

      certains ne veulent que violence et sang ’est tout

      rien de constructif, d’ailleurs quand on leur fut proposé l’évolution et l’indépendance structurelle ils la refusèrent prétextant que tout doit pêter

      la grosse gabegie et le gâchis sans fin et les usines d0armement qui tournent à plein régime et des ahuris qui hurlent qu’ils ont de l’emploi pour consommer et s’amuser...

      il faut un but clair ou on a perdu d’avance, sinon ce qu’on pense combattre mène la danse

      les Bilderberg VEULENT une révolution violente puisque l’empire n’a plus que sa force répressive

      tout le reste est banqueroute et en voie de démantellement pour cause de faillite

      il n’y a que l’utilisation de la créativité qui leur échappe

      l’intelligence des citoyens

      encore faut-il qu’ils la fassent valoir et arrêtent de s’entretuer pour des regards de travers

      l’empire des lords aura toujours la main-mise sur les violents, à cause précisément de la nature qu’ils entretiennent

      ainsi donne-t-on des armes aux violents de benghazi, alors qu’ils ont commis des massacres contre des tribus noires plus au sud de la Libye, mais on n’offre aucune aide aux pacifiques syriens qui se font vraiment laminer

      vous voyez le topo ? même une révolution peut être le cadre bilderberg

      c’est même celui qu’ils maitrisent le mieux, du chaos ils produisent leur ordre infâme

      approfondir et exiger l’approfondissement des structures existantes est le meilleur moyen parce que il s’appuie sur du concret, seul endroit où nous pouvons nous mettre d’accord

      sinon c’est carrément le jardin d’Eden qui est visé, des buts tellement loin des réalités concrètes et dès que ces réalités rattrapent alors les révolutionaires sont en furie... (par exemple comment se nourrit-on léors d’une grève ? cela se prépare) dans le désarroi ils ne songent plu qu’à faire payer tout le monde les trahisons multiples qui découlent de ce manque de pensée, de but concerté et d’organisation... on aboutit à la terreur de Robespierre-... et la république enfantant un monstre napoléonien

      des vues incohérentes ne peuvent que mener aux géôles babyloiennes qui prennent le dessus , car l’absence de pensée est le dada des lords, les agendas planifiés sur des siècles et la régression sociale est leur unique pensée

      mais bon

      à quoi cela sert-il encore de vous le dire ... quand tous veulent jouer aux napoléon ou aux pirates des caraibes...ils sont déjà foutus car ils restent dans le schéma mental de ce qu’ils prétendent renverser

      les Bilderberg adorent

      soyez plus avisés


    • Croa Croa 22 mai 2011 15:26

      « La diversité des opinions - Jacobins, Girondins, Montagnards - »

      Tout à fait... Mais aucun aristocrate.
      Une révolution c’est généralement la fin d’un règne... Pour ce qui est du suivant bien sûr que ce n’est guerre évident !


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 22 mai 2011 23:41

      « L’article est une incitation à l’action efficace, après réflexion. »

      Ce serait le meilleur moyen de laisser passer le train de l’histoire. En d’autres temps c’est la France qui conduisait la marche du Monde. On ne rejettera pas le néolibéralisme en suivant les appels à l’inaction des complices du système : les extrémistes de la modération. Ces gens-là servent le statu quo, ils perpétuent l’impuissance en appelant à se fier à « l’appareil ».

      Un seul mot d’ordre est valable aujourd’hui : Manifestations pacifiques jusqu’à la tenue d’une assemblée Constituante. Là, et seulement là, il sera temps de passer « à l’action efficace et à la réflexion ». Démocratiquement, par la tenue de débats citoyens. Partout dans les villes, les quartiers et les campagnes. Par des cahiers de doléances, par de nouveaux représentants qui ne soient pas de « vieux roublards », par l’expression du peuple souverain !

      Nous sommes entravés par des chaînes. Brisons-les d’abord. Une fois libre nos propositions n’en auront que plus de poids.


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 22 mai 2011 23:46

      Page Facebook de la révolution espagnole :

       http://www.facebook.com/SpanishRevolution


    • Le faucon maltais Le faucon maltais 23 mai 2011 10:45


      Je pense que vous sous-estimez la puissance des pouvoirs en place. Sans projet en amont, votre assemblée constituante sera divisée, et donc fragile face à des forces financières et politiques qui sauront vite trouver d’autres leaders d’opinion marionnettes pour servir leurs intérêts. Les marionnettes sont même probablement déjà en place au coeur des mouvements... Vous aurez changé les hommes, pas les valeurs.

      C’est cela la face cachée de la démocratie : quand le peuple est divisé et peu avisé, elle sert les intérêts des puissants. D’où la situation PPSOE...
      La démocratie ne peut être un outil au service du peuple que si celui-ci est uni sur un projet intelligent, projet basé sur des valeurs durables, rassemblantes, et applicables concrètement.

      C’est bien parce qu’ils ont compris cette immense difficulté intrinsèque de la démocratie que les pouvoirs en place ne craignent pas la démocratie. C’est même pour cela qu’ils l’ont encouragée. Elle ne les gène pas, elle ne les a jamais gênés.

      On ne peut pas pour autant souhaiter un régime autoritaire. On ne peut donc souhaiter qu’un peuple éclairé. La lumière actuelle me semble n’être qu’un tout début...


  • filendrick 22 mai 2011 00:56

    Tout a fait avec la demarche, on a quand meme quelques points de départs,
    quelques pistes, voir documentaires :

    Zeitgeist : moving forward

    (okok je rabache)

    le revenu de base
    (applicable demain avec la tva, effet immediat : liberer les peuples et leurs permettre de s’auto organiser, le travail ne disparait pas du tout il permet de gagner plus, voir aussi principe de l’impot negatif )

    en vrac :
    separer l’activité banque / assurance

    en ce qui concerne l’emploi, arreter les délocalisations (vous savez combien il y a de nouveaux emploi crées dans les pays pauvres ? le chiffre est vertiginieux), et repartir le travail pour qu’il redevienne satisfaisant. cela ne peut que marcher...

    arreter de vivre au depend des generations futures, avec cette politique de l’autruch parmis les décideurs.

    refonte des relation medias / politique (avec l’aide du reseau, cela parait desormais indispensable, vive l’open source)

    et bien d’autres ... la route sera longue, elle n’est pas tracée mais on connais les étapes a franchir, du moins les premières.

    Le premier pas se fait dans la rue en ce moment. (voir webcam live, a madrid sur la revolution espagnole de ce samedi


  • tomcaz tomcaz 22 mai 2011 01:21

    "Les révolutionnaires lancent des révolutions car ils sont d’accord sur ce dont ils ne veulent plus. Mais une fois que se posera la question de l’alternative, ils ne seront pas forcément d’accord sur ce qu’ils veulent…« 

    Ne croyez pas qu’être d’accord avec ce que l’on ne veut pas est insuffisant. Si je transpose en France, je viens de relire la déclaration des droits de l’homme, hallucinante tellement elle est d’actualité et bafouée par les égoïsmes. Or tous les citoyens indignés seront d’accord pour dire qu’ils ne veulent plus que ces droits soient ignorés et bafoués. Qu’on les fassent respecter et se sera déjà énorme.

    Et puis être d’accord sur tout ce que l’on veut et donc sur ce qui devrait être, si c’était le cas, je suis sur que beaucoup crieraient alors »à la mort des libertés« , voir »au communisme arriéré"

    Mais sur la nécessité de créer des supports, des références, des unions nouvelles et durables de peur de voir s’envoler toutes cette énergie, je suis d’accord à 100%


    • Le faucon maltais Le faucon maltais 22 mai 2011 02:05

      Votre rappel sur la déclaration des droits de l’homme est une excellente référence en effet. Merci pour votre soutien, même relatif :).
      Vous touchez justement du doigt le problème : en effet sur les grands principes, la plupart seront souvent d’accord. Mais ensuite, les avis divergent : sur leur mise en application concrète dans la société, sur le rythme des changements, sur l’emploi ou non de la force, sur le type de système, etc... Ces questions se poseraient (se poseront ?) dès le début d’un après-révolution... Voilà pourquoi il est bon de les poser avant...

      Les égyptiens, les tunisiens, font en ce moment même l’expérience de cette période délicate d’après révolution où tout peut basculer vers le meilleur ou le pire.

      Filendrick ci-dessus a raison (merci à lui) : des points de départ, des pistes existent.
      On est encore loin cependant me semble-t-il du nécessaire consensus minimum et il est urgent de le rechercher.
      La raison l’emportera alors sur l’impatience, l’espoir sur la rancune.


    • platon613 22 mai 2011 11:55

      Juncker veut exproprier Grèce !

      Le chef de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker réclame instamment la création d’une agence indépendante de privatisation pour la Grèce. Le Luxembourgeois avoue que les plans de sauvetage actuels comportent des risques pour le contribuable...

      http://www.news-26.net/politique/557-juncker-veut-exproprier-la-grece.html


    • tomcaz tomcaz 22 mai 2011 13:25

      "Vous touchez justement du doigt le problème : en effet sur les grands principes, la plupart seront souvent d’accord. Mais ensuite, les avis divergent : sur leur mise en application concrète dans la société, sur le rythme des changements,....« 

      Je suis d’accord avec vous, la mise en place de tout ou partie d’un nouveau système sera difficile, c’est à chaque fois le cas. Et même pas seulement lors de mouvement démocratique, c’est le problème de tout groupe de personne minoritaire ou opprimé ou inconnu qui devient majoritaire ou soutenu ou connu...ça rejoint même la trajectoire de groupe....de musique.

      Mais toute révolution ou simplement mouvement de changement, même » de velour« reste un mouvement qui tranche, qui est neuf, quelque chose de sous-jacent qui explose au grand jour. Cette explosion entraîne prise de conscience, débat, déconstruction (au moins des idées) et permet de basculer entre un AVANT et un APRÈS. Cette manifestation initiale, cette explosion des idées, est parti intégrante du phénomène. Passage inductif avant passage déductif.

      A propos de votre article, ce qui provoque le partage des avis, à mon sens, c’est qu’il donne le sentiment (sans le vouloir) de diminuer voir de moquer (pour les plus susceptibles) la valeur de ce qui se passe, de cette première phase. Il ne faut pas »gâcher la fête« , qui est nécessaire.

      Vous auriez dit, plus engagé, plus personnel, »j’ai peur que ce mouvement salvateur disparaissent en n’arrivant pas à se transformer en nouveau système", ce qui correspond je crois à ce que vous pensez et ressentez, vous auriez alors rencontré un soutien plus net.


  • UMP_POUR_ RICHES_DE_FRANCE 22 mai 2011 02:29

    Bonjour

    je suis content de votre article mais il faut toujours parvenir à démontrer que l’échec des révolutions actuelles, c’est toujours le fait de changer des hommes pour installer d’autres hommes et le système reste quant lui intact. La révolution , si elle est vraie, elle toujours systémique. Le passage de la royauté à la république, si c’est une révolution, ce n’est pas le fait de substituer un roi à un président, c’est même le système de gestion des pouvoirs qui s’est radicalement transformé. Nous avons grande gueule en occident, et nous targuons d’avoir les meilleurs démocraties alors franchement on ne s’est plus ce qu’est la démocratie lorsque les capitalistes hyper riches manipulent nos politiciens, diminuent nos libertés et divisent nos peuples. Nous ne nous aimons plus. Nous allons être bientôt des esclaves de l’empire capitaliste. Ils ont ridiculisé l’Europe qui coûte cher aux européens sans aucune gouvernance économique. L’absence de gouvernance économique et monétaire en Europe, sous la complicité des USA, est le terreau d ’excitation des salauds de capitalistes qui vont maintenant exposer les habitants de l’Europe à la violence de la mondialisation capitaliste. Aucune de leurs promesse n’est tenue.

    • Le faucon maltais Le faucon maltais 22 mai 2011 03:10

      "il faut toujours parvenir à démontrer que l’échec des révolutions actuelles, c’est toujours le fait de changer des hommes pour installer d’autres hommes et le système reste quant lui intact. La révolution , si elle est vraie, elle toujours systémique."

      C’est exactement ça : vous avez tout compris. D’où la nécessité, l’urgence à mon sens de repenser en amont les fondements d’un système à venir, et de sursoir à une révolution mal préparée et mal gérée. Car il semble que le système en place a lui-même préparé les bases de sa propre succession et veuille nous les vendre sur un plateau sous la forme d’une jolie révolution qu’il aura tôt fait de noyauter.

      J’espère que les autres lecteurs de bonne foi le comprendront aussi...

      Merci !


    • sisyphe sisyphe 22 mai 2011 11:05

      Par Le faucon maltais (xxx.xxx.xxx.206) 22 mai 03:10


      C’est exactement ça : vous avez tout compris. D’où la nécessité, l’urgence à mon sens de repenser en amont les fondements d’un système à venir, et de sursoir à une révolution mal préparée et mal gérée.

      C’est sûr ! 

      Une révolution doit « gérer » par avance (repenser en amont smiley ) un système qui n’existe pas, et ne surtout pas se déclarer (surseoir à une révolution smiley ) avant d’avoir obtenu l’accord du pouvoir en place ! 

      C’est à dire ne jamais se produire, si on suit la logique de l’auteur.. 

      Bah... on sait c’qu’on perd, on sait jamais c’qu’on va trouver, ma bonne dame... 

      Ce qu’on appelle précisément un esprit conservateur, et un article totalement réactionnaire.. 

      Heureusement, les peuples qui viennent de se révolter renvoient ce type de raisonnement aux fosses communes de l’histoire.. 

      Révoltez vous ! 


  • Le faucon maltais Le faucon maltais 22 mai 2011 02:54

    Vous n’avez pas le monopole de l’indignation. Il y a autant d’indignations diverses que d’indignés. Vous me permettrez d’attendre de lire votre programme avant de voter pour votre indignation.

    Gageons que le mien vaut bien le vôtre. J’ai quelques idées qui sont tout sauf de l’inaction. Qui viendraient chatouiller là où ça fait mal. Je trouve juste utile d’y réfléchir et de se mettre d’accord avant de jeter des milliers de gens dans la rue face aux CRS. Avant de risquer de gâcher la plus belle occasion que ce monde ait eu eu depuis quarante ans. Sauf pour ceux qui ne sont motivés que par la perspective de l’affrontement, et non celle de construire un autre monde ?

    L’affrontement ne conduit pas à l’harmonie, comme la guerre ne conduit pas à la paix. La rancune ne fait pas un programme politique. L’espoir oui. A condition de le construire. Ceux qui veulent aller loin ne gâcheront pas leurs cartouches aussi vite.

    C’est plus difficile que de crier Haro sur le baudet, mais ça mène plus loin et plus haut.


    • Dubitatif 22 mai 2011 13:50

      Je ne vois pas pourquoi ce message du faucon maltais ne suit pas la charte, il faut qu’on m’explique pourquoi ?
      attaque ad hominem ?, ça resterait gentillet par rapport à la masse de commentaires d’agoravox.
      Trop frileux peut être finalement ?

      Je suis d’accord sur le fait de la violence n’est pas propice à une réflexion raisonnée.

      Mais chaque fois qu’on parle de révolution, on a l’image « romantique » des barricades, et en général quand ça pête, la coupe est pleine, et on ne raisonne pas une personne en colère.

      Mais personne ne parle de révolution par l’inaction.
      Si tous les français arrétaient de travailler pendant un mois en restant à la maison, s’occupant de leur framille et recréeant des liens avec le voisinage, même pas besoin de manifester, il suffit de ne plus participer à l’activité économique, le système s’écroulera de lui même, il n’y aura pas assez de CRS pour forcer chaque habitant à retourner au travail.


    • Croa Croa 22 mai 2011 15:46

      Une révolution n’est pas forcément violente. Et lorsqu’elle l’est c’est plus souvent à l’initiative de la réaction, autrement dit vouloir la révolution c’est forcément prendre des risques.

      On peu aussi choisir de rester des sujets sages et exemplaires. Est-ce là une assurance de vie tranquille sans aucune violence ?

      Que nenni !
       smiley (Le nombre de privés d’emplois, c’est pas une violence ?)


  • Le faucon maltais Le faucon maltais 22 mai 2011 03:02

    Mon dernier commentaire s’adressait uniquement à Peachy Carnehan, mes excuses aux autres qui l’auraient pris pour eux.


  • vivacuba vivacuba 22 mai 2011 08:43

    « hasta siempre la révolution » la révolution, la vrai doit rendre au peuple sa souveraineté.

    -redistribuer les richesses est la base de tout : mais qui est prét à l’accepter dans une société ou la seule motivation est la réussite et l’enrichissement personnel.
    -installer une DEMOCRATIE PARTICIPATIVE , et non l’ oligarchie qui est la base du systéme que nous connaissons trop bien.
    -interdire une bonne fois pour toute le racisme et la ségrégation
    -mettre les banques au service du peuple et de la nation
    -assurer et rendre effectif le droit à l’éducation, la santé, le logement ; ce qui est loin d’etre le cas dans nos sociétés prétendument égalitaires
     
    Ce n’est pas la réflexion qui manque c’est la Revolution !!
    .


  • JMK66 JMK66 22 mai 2011 08:50

    L’idéal est très simple à réaliser pour chacun des peuples.

    Une vraie démocratie dans des Nations souveraines et non dans cette Europe Zunienne qui cherche à uniformiser voir remodeler les esprits au détriment des valeurs et traditions ancestrales légitimes.

    Sortons de cette Europe imposé et par la même du mondialisme devastateur.

    Paix sur Vous.    


  • lloreen 22 mai 2011 10:12

    En France : déclaration souveraine des droits de l’homme et du citoyen.
    DONC TOUT EST LA.


  • lloreen 22 mai 2011 10:14

    il suffit de déclarer le traité de Lisbonne ILLEGITIME .C’est aussi simple de que cela.


  • Henri François 22 mai 2011 10:27

    L’homme en tant qu’individu étant déjà en lui « contradictoire » comment voulez-vous que les foules - y compris révolutionnaires - soient uniformes dans leur gestion ? Je pense sincèrement que la Nature en a voulu ainsi « les dominants et les dominés ».


  • lloreen 22 mai 2011 10:32

    pouhttp://www.youtube.com/watch?v=U1RbE9JXJ3U
    Pour rire un peu.On confessera notre péché de moquerie quand ils commenceront à « confesser » les leur...


  • lloreen 22 mai 2011 10:40

    henri-françois
    La nature crée des êtres libres.La collaboration, vous connaissez ???Apparemment pas très bien.Au fait quel uniforme portez-vous ?
    UMP-UMPS-droite à toutes les sauces, gauche à toutes les sauces, milieu et milieu du tiers du quart à toutes les sauces ???
    Réfléchissez-bien, le choix et si vaste...triste vie, n’est-ce pas quand on a débranché le cerveau...


    • Henri François 22 mai 2011 16:55

      à lloren,
      Et les gènes qu’en faites-vous ? Vous croyez sincèrement que la Nature a crée des êtres libres ? Et le cerveau qu’en faites-vous ? Le mien qui carbure depuis très longtemps déjà n’a rien à voir avec le vôtre ? Vous pensez encore UMP et PS politique et partis alors que vous comprendrez dans quelques années que SEUL l’individu s’en sortira en agissant en individu, aidant ceux qu’il aime et dédaignant les autres. A chacun de bâtir sa propre voie, son chemin, à l’abri de ceux qui ne lui ressemblent pas (et ils sont nombreux) et là, oui, il aura l’impression de vivre LIBRE car en accord avec son alchimie..


  • lloreen 22 mai 2011 10:41

    Vous et pi 3,14 à mon avis, devez porter le même uniforme...


  • lloreen 22 mai 2011 10:46

    http://www.youtube.com/watch?v=nBKqbvjQt34&feature=player_embedded
    mince, ils n’ont pas d’uniforme !!!!!!


  • lloreen 22 mai 2011 10:50

    alternative : déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
    C’est même pas une alternative.c’est la SOLUTION.


  • Assurancetourix Assurancetourix 22 mai 2011 11:08

    Comprenez-vous la différence entre un mouvement démocratique citoyen (le Mouvement du 15 mai) et un mouvement politique :

    Manifeste de « Democracia Real Ya ! » (Une Véritable Démocratie Maintenant !)

    Nous sommes des personnes courantes et ordinaires. Nous sommes comme toi : des gens qui se lèvent tous les matins pour étudier, pour travailler ou pour chercher un boulot, des gens qui ont famille et amis. Des gens qui travaillent dur tous les jours pour vivre et donner un futur meilleur à celles et ceux qui les entourent.

    Parmi nous, certaines se considèrent plus progressistes, d’autres plus conservateurs. Quelques unes croyants, d’autres pas du tout. Quelques unes ont des idéologies très définies, d’autres se considèrent apolitiques. Mais nous sommes tous très préoccupées et indignées par la situation politique, économique et sociale autour de nous. Par la corruption des politiciens, entrepreneurs, banquiers, ... . Par le manque de défense des hommes et femmes de la rue.

    Cette situation nous fait du mal quotidiennement ; mais, tous ensemble, nous pouvons la renverser. Le moment est venu de nous mettre au travail, le moment de bâtir entre tous une société meilleure. Dans ce but, nous soutenons fermement les affirmations suivantes :

    L’égalité, le progrès, la solidarité, le libre accès à la culture, le développement écologique durable, le bienêtre et le bonheur des personnes doivent être les priorités de chaque société avancée.

    des droits basiques doivent être garantis au sein de ces sociétés : le droit au logement, au travail, à la culture, à la santé, à l’éducation, à la participation, au libre développement personnel et le droit à la consommation des biens nécessaires pour une vie saine et heureuse.

    Le fonctionnement actuel de notre système politique et gouvernemental ne répond pas à ces priorités et il devient un obstacle pour le progrès de l’humanité.

    La démocratie part du peuple, par conséquent le gouvernement doit appartenir au peuple. Cependant, dans ce pays, la plupart de la classe politique ne nous écoute même pas. Ses fonctions devraient être de porter nos voix aux institutions, en facilitant la participation politique des citoyens grâce à des voies directes de démocratie et aussi, procurant le plus de bienfait possible à la majorité de la société, et pas celle de s’enrichir et de prospérer à nos dépens, en suivant les ordres des pouvoirs économiques et en s’accrochant au pouvoir grâce à une dictature partitocratique menée par les sigles inamovibles du PPSOE [parti « socialiste » espagnole].

    La soif de pouvoir et son accumulation entre les mains de quelquesuns crée inégalités, crispations et injustices, ce qui mène à la violence, que nous refusons. Le modèle économique en vigueur, obsolète et antinaturel, coince le système social dans une spirale, qui se consomme par ellemême, enrichissant une minorité et le reste tombant dans la pauvreté. Jusqu’au malaise.

    La volonté et le but du système est l’accumulation d’argent, tout en la plaçant audessus de l’efficience et le bienêtre de la société ; gaspillant nos ressources, détruisant la planète, générant du chômage et des consommateurs malheureux.

    Nous, citoyens, faisons parti de l’engrenage d’une machine destinée à enrichir cette minorité qui ne connait même pas nos besoins. Nous sommes anonymes, mais, sans nous, rien de cela n’existerait, car nous faisons bouger le monde.

    Si, en tant que société nous apprenons à ne pas confier notre avenir à une abstraite rentabilité économique qui ne tourne jamais à notre avantage, nous pourrons effacer les abus et les manques que nous endurons tous. Nous avons besoin d’une révolution éthique. On a placé l’argent audessus de l’Etre Humain, alors qu’il faut le mettre à notre service. Nous sommes des personnes, pas des produits du marché. Je ne suis pas que ce que j’achète, pourquoi je l’achète ou à qui je l’achète.

    A la vue de cela, je suis indigné/e
    Je crois que je peux le changer.
    Je crois que je peux aider.
    Je sais que, tous ensemble, on le peut.
    Sors avec nous. C’est ton droit.

    Face à l’omerta médiatique actuelle sur les revendications légitimes citoyennes, ce type de mouvement pacifique « TOMA LA CALLE ! » (PRENDS LA RUE !) à le principale mérite de refléter l’état d’esprit latent d’une partie de plus en plus importante de la population des laisser pour compte du système et de créer une dynamique citoyenne européenne au delà de des frontières espagnoles.

    La suite à donner à ce mouvement révolutionnaire après les élections d’aujourd’hui est une autre histoire...

    • Assurancetourix Assurancetourix 22 mai 2011 11:24

      Petite erreur de commentaire au sujet du sigle PPSOE qui est en fait l’addition de PP (partido popular à droite) et de PSOE (Parti Socialiste Ouvrier Espagnol à gauche), les deux partis de droite et gauche qui alternent au pouvoir en Espagne.

      PPSOE est donc l’acronyme signifiant le bipartisme espagnole.

      C’est l’équivalent en France du sigle : UMPS ! (UMP et PS)

    • Le faucon maltais Le faucon maltais 22 mai 2011 12:43

      D’accord avec vous sur le bienfait du manifeste. Comme vous, je pense que les mouvements actuels sont une bonne chose puisqu’ils ont le mérite de faire bouger les lignes.

      Le texte de la déclaration universelle des droits de l’Homme est un grand texte, et je suis entièrement d’accord pour m’en inspirer.

      Je constate juste que l’Histoire a montré qu’il ne se suffisait pas à lui-même :

      En 1789 en France ni les rédacteurs de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, ni les signataires de la Convention n’imaginaient que deux ans plus tard la Terreur serait le régime du pays, que des milliers de gens seraient assassinés pour leur appartenance réelle ou supposée au camp des « réactionnaires » comme me nomme Sisyphe un peu plus haut... Ils ne pensaient pas vivre une décennie d’instabilité et de peur avant qu’un officier plus malin que les autres ne finisse par profiter du désordre pour prendre le pouvoir et décréter l’Empire.

      En 1905 en Russie les mencheviks et les socialistes révolutionnaires pacifistes, majoritaires, ne pensaient pas que les bolcheviks plus durs utiliseraient la cinétique créée par leur mouvement pour prendre le pouvoir par la force et imposeraient 80 ans de dictature totalitaire à leur pays. Qui, là aussi, s’est ainsi décrédibilisée par ses résultats et s’est terminée avec la reprise du pouvoir par les financiers, qui ont si bien su arguer ensuite de la « fin de l’Histoire »...

      S’indigner oui. Changer les choses en profondeur oui. Caricaturer, jeter le bébé avec l’eau du bain non.

      « La suite à donner à ce mouvement révolutionnaire après les élections d’aujourd’hui est une autre histoire... » écrivez-vous.

      La question de la suite à donner n’est elle pas justement le but de votre mouvement ?
      Pacifistes, pensez-y : l’utilisation de la force se posera tôt où tard, et là que ferez-vous ?

      Pensez-y dès aujourd’hui. Et soyez vigilants. Chaque fois qu’une de vos actions sera contraire à la Déclaration dont vous vous réclamez, vous la désservirez. Ne l’oubliez pas. Tel est le but de mon article.


    • Assurancetourix Assurancetourix 22 mai 2011 15:22

      "Caricaturer, jeter le bébé avec l’eau du bain non."

      Mais la caricature est aujourd’hui du côté des politiques représentants le bipartisme en place en occident qui ne sont plus désormais que des ersatz de représentation démocratique - une oligarchie gouvernant publiquement au service d’une ploutocratie nous dirigeant réellement dans l’ombre... mais nous sommes en plein dans une caricature de la Démocratie, la vraie, la véritable, auquel nous aspirons légitimement... et c’est bien là la raison d’être essentielle de ce mouvement spontané que de le dénoncer publiquement par ce manifeste et ces manifestations depuis maintenant une semaine.

       "La question de la suite à donner n’est elle pas justement le but de votre mouvement ?"

      La réponse est claire, sortir du bipartisme sclérosé au service de l’argent placé au-dessus de l’être humain que le système électoral actuel nous impose soit disant démocratiquement !

       "Pacifistes, pensez-y : l’utilisation de la force se posera tôt où tard, et là que ferez-vous ?"

      Ce que tout pacifiste fait : ne pas opposer de résistance à l’usage de la force physique en privilégiant l’intelligence et LE POUVOIR RÉEL DES FORCES DE L’ESPRIT COLLECTIF EN ACTION !!! D’ailleurs les force de l’ordre en Espagne ne font actuellement plus usage de la force physique alors que les manifestations ont été officiellement interdites depuis quelques jours... ceci changera probablement si le mouvement perdure lundi après les élections...

       "Pensez-y dès aujourd’hui. Et soyez vigilants. Chaque fois qu’une de vos actions sera contraire à la Déclaration dont vous vous réclamez, vous la désservirez. Ne l’oubliez pas. Tel est le but de mon article."

      Gardez vos conseils de prudence qui n’ont jamais apportés de changement véritable et ne présumez surtout pas du futur car celui n’est en fait que du moment présent à vivre en conscience du réel...

      Pour une Véritable Démocratie dès Maintenant !


  • lloreen 22 mai 2011 11:22

    assurancetourix
    Bien sûr !100%
    Il n’y a même pas de problème car tout existe et tout est là.Il suffit de dire STOP.
    En France la déclaration des droits de l’homme et du citoyen est située au-dessus des lois.
    Donc pour 2012 ABSTENTION de tous ceux qui se sont toujours abstenus pour tout simplement dire aux escrocs dont la feuille de route est le traité de Lisbonne:STOP.
    Votre torchon est INOPPOSABLE, ILLEGAL NUL ET NON AVENU.
    Pour ce qui est des décisions : referendum d’initiative populaire.
    Tout est là.
    Leur escroquerie consiste à faire gober aux gens qu’ils n’ont pas d’autre solution !

     


  • lloreen 22 mai 2011 11:24

    marc gelone
    « rétablissement de la peine de mort ».
    Il n’ y a pas à rétablir la peine de mort, mon pauvre ami.Elle est explicitement prévue dans le traité de Lisbonne !!!!!


  • lloreen 22 mai 2011 11:28

    assurancetourix
    Bien sûr que c’est le bipartisme partout chez les eurodictateurs....puisque c’est bonnet blanc et bonnet blanc.
    Ce sont les marionnettes interchangeables chargées par les illusionnistes de berner les crédules qui vont encore voter en croyant qu’ils ont quelque chose à dire.
    L’article 49-3 de la constitution est l’arme dictatoriale absolue pour contrer le vote des citoyens.
    Quelle preuve voulez-vous de plus que le vote tel qu’il existe en l’état EST INUTILE.
    Il suffit de dire stop à tout cela, ça suffit déjà pour remettre les pendules à l’heure.


  • lloreen 22 mai 2011 11:30

    Au fait, avez -vous des nouvelles de notre chef suprême ?Je veux parler de Monsieur Van Rompuy.
    L’espèce d’ Hitler new age 2011.


  • Aset 22 mai 2011 11:30

    Merci d ’avoir soulever ce problème qu indirectment j attendais ainsi que bien d autres gens interessés.( car on entends souvent : mais qu est ce qu on peut faire !!!!!!!! ) .. vous avez tout a fait raison de soulever ce pb car il suffit pas effectivement que nous fassions les mêmes erreurs d’vant ceux là qui penser à notre place !!! les droits de l ’homme sont deja de bonnes bases ... a savoir ... ; respecter a nouveau leur fondement apres on peut voir les choses differement mais surtout ne pas repartir dans le piège machiavélique de la domination et du formatage sous diverses formes issue même de nouvelles presentations !!! stop
     ils ont eu leur chance un peu a nous maintenant !!!!


  • lloreen 22 mai 2011 11:33

    Je ne sais pas si vous avez remarqué, comme moi, que bientôt nos beubeus eurodictateurs seront tombés si bas dans la censure qu’ils n’auront plus personne à présenter à part deux branquignols remaquillés pour 2012...Cela deviendra SI EVIDENT ET GROTESQUE que la rue sera secouée d’un gigantesque rire de l’ ampleur d’un tremblement de terre qui mettre fin à cette espèce de spectacle digne de Guignol.


  • lloreen 22 mai 2011 11:37

    Aset
    Mais oui.Faites passer l’information car les gens NE SAVENT PAS.
    Faites passer l’information par tout moyen.On a une bouche, des yeux et des oreilles.Cela suffit aussi.
    Des yeux pour constater le réveil des citoyens, une bouche pour se parler et des oreilles pour entendre que la solution existe aujourd’hui même.


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 22 mai 2011 11:38

    Bonjour,

    « la révolution pourrait bien être le tombeau de vos espérances.  » sauf si l’espérance est que le vent souffle et emporte au loin les navires des pirates, y compris de la finance...

    Quant à la phrase de Malraux, l’actualité du 21è siècle pour le moment est beaucoup plus sexuelle que spirituelle...après le siècle des lumières, celui-ci pour le moment plonge le nez dans le trou noir de son orifice anal...


  • lloreen 22 mai 2011 11:39

    S’il fallait vraiment une lecture de départ ce serait l’écrit d’ Edward Griffin qui explique le fonctionnement de cette chienlit bancaire.
    Ensuite voir comment c’est transparent et visible et que la solution est sous la main.
    Stop à cela.


  • lloreen 22 mai 2011 11:41

    Droit inaliénable que nous avons en tant que citoyen à nous baser sur la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.Le reste est ILLEGAL DONC INOPPOSABLE au citoyen que nous sommes.


  • lloreen 22 mai 2011 11:50

    Il n’ y a QUE DES SOLUTIONS.


  • lloreen 22 mai 2011 11:55

    Les Grecs ont résisté et résistent encore, je le remarque, en pratiquant le TOUT GRATUIT.
    car SACHEZ que chaque citoyen a DEJA TOUT FINANCE PAR SES IMPOTS ET CEUX DE SES PARENTS ET GRANDS PARENTS !!!!!!
    Ce qui se pratique est UNE ESCROQUERIE GIGANTESQUE ILLEGALE.
    Payer les péages ? ILLEGAL= DEJA paye par l’impôt.
    Etc....
    L"euro= illégal.
    Majorité : contre
    Une monnaie est un échange contre un service.
    Pas un ticket pour l’esclavage comme l’est l’euro.
    ENTRAIDE-SOLIDARITE-INFORMATION ET RIEN NE RESISTE !


  • platon613 22 mai 2011 11:56

    Juncker veut exproprier Grèce !

    Le chef de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker réclame instamment la création d’une agence indépendante de privatisation pour la Grèce. Le Luxembourgeois avoue que les plans de sauvetage actuels comportent des risques pour le contribuable...

    http://www.news-26.net/politique/557-juncker-veut-exproprier-la-grece.html


    • Croa Croa 22 mai 2011 16:28

      Qu’il privatise !

      Avec des sujets qui ne sont plus des pigeons...

      Sûr qu’il va être gagnant smiley


  • lloreen 22 mai 2011 12:26

    Il faudrait peut-être plutôt exproprier Juncker !!!!!
    Mais vous me direz que par leurs déclarations stupides,vous voyez se dessiner leur logique.
    L’Europe est une construction mentale basée sur une ESCROQUERIE GEANTE, totalement à l’encontre du bon sens.
    Mais : l’euro est conçu pour fonctionner sur la bas de la captation de richesse.
    C’est exactement LE CONTRAIRE du fonctionnement d’une monnaie.
    EN SOMME, RESUME A L’EXTREME : LE MONDE A L’ ENVERS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


  • lloreen 22 mai 2011 12:44

    Il n’est pas possible, pour quelqu’un de sensé, de ne pas vouloir dire STOP à cette dégénérescence institutionnalisée par le traité de Lisbonne et cette monnaie de singe esclavagiste (euro) qu’est l’ « Europe ».Autre escroquerie mentale à faire passer un concept démoniaque sous une appellation réservée à un ensemble géographique de territoires.Ce n’est pas d’Europe dont il est question mais de gigantesque endroit concentrationnaire( Euroland, Euronazisme, serait plus adapté mais ferait bondir les gens d’horreur.Ces saigneurs ont besoin d’esclaves).Avez-vous déjà compté le nombre de morts et de victimes sociales moribondes, directement et indirectement causées par ces criminels depuis le début du siècle dernier ????
    Le signal de départ ayant été la création de la FED.
    C’est une pieuvre géante, enlaçant de ses tentacules visqueuses la planète entière.
    Il se chiffre en millions (suicides, guerres,agressions).
    LA FOLIE, VOUS DIS- JE, ERIGEE EN SYSTEME.

    STOP !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


  • lloreen 22 mai 2011 12:53

    Ce Juncker comme tous ses semblables n’a aucune LEGITIMITE pour décider quoi que ce soit !!!!!!
    Je regrette le nombre d’arbres sacrifiés pour la feuille qui sert à imprimer des éructations (ce ne sont pas des paroles humaines) de ce genre d’énergumènes.
    Pitié pour la planète.


  • globulos nilasse 22 mai 2011 13:06

    l’auteur a raison,ne faites pas la révolution les gars,j’ai pas envie de me faire saisir mon salon et ma télé a crédit.

    on dirait un article de pantouflard qui aurait tout a perdre a un mouvement populaire de masse. même si on est pas d’accord sur les objectifs,il est quant même important de savoir ce que nous ne voulons plus. l’oppression n’est pas affaire d’objectifs commun pour s’en débarrasser,de nouvelles formes démocratiques peuvent aussi naître après de tels mouvements. nous ne sommes pas forcement condamnés a subir le totalitarisme.

    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 23 mai 2011 00:00

      « ...un article de pantouflard. »

      C’est tout à fait l’impression que m’a donné la lecture de ce truc. Quand Hessel écrit « Indignez-vous », l’auteur nous dit « Résignez-vous ».


  • lloreen 22 mai 2011 13:18

    nilasse
    Si les gens se rendent compte de l’escroquerie de l’euro ils comprendront qu’il n’ y a pas de raison qu’ils se fassent saisir quoi que ce soit si on part du principe qu’avec l’ euro, notre capital a été divisé par 6.
    Donc amputation de valeur.
    Allez, considérons que c’est déjà payé !


    • globulos nilasse 22 mai 2011 13:42

      le probleme ce n’est pas l’euro,mais comment il géré. si il n’etait pas uniquement pour favoriser les rentiers et qu’il servait a creer de l’emploi,les choses iraient bien mieux.


  • Dubitatif 22 mai 2011 13:20

    J’ai voté négativement, car votre argumentation est pernicieuse et destructrice d’auto émancipation.

    Ce qui se passe actuellement et qu’on appelle révolution, ne sont pas des révolutions, ce sont des ras le bol généralisés envers une « élite » corrompues« et le message est le même partout
     »Cassez vous, on en a assez de voir vos têtes de voleurs menteurs".

    D’autre part, la démocratie, c’est le pouvoir du peuple littéralement, hors pour prendre l’exemple espagnol, il y a pleins d’assemblées citoyennes, les gens ont discutés et voté le manifeste.

    Dans les premiers commentaires sur la « révolution » espagnole, il était dit que les partis politiques traditionnels n’arrivaient pas à reprendre la main sur le mouvement. Ce qui montre bien que les personnes qui font ces actions n’ont plus envie d’être récupéré.

    Donc balayer d’un revers de main la nécessité d’une « révolution » par risque de récupération politique me semble un peu léger quand de toute manière la situation est devenue insupportable.

    Surtout quand pendant les grèves sur les retraites en France, les syndicats nous on gentiment demandés de faire grève un jour de temps en temps de peur de perdre le contrôle du mouvement.
    J’ai gueulé plusieurs fois contre les syndicalistes, il fallait faire au moins 5j d’affilés pour faire plier le pouvoir en tapant dans les « bourses », finalement, on a fait plus de 5j de grève en cumulant toutes les journées d’action, mais comme elles ont été perlées, c’était plutôt un bien en période de baisse d’activité économique. Là le mouvement a été récupéré par les syndicats pour les syndicats.

    Ne vous inquiétez pas, il n’y a personne d’installé en France qui veut récupérer un tel mouvement, parce qu’aucun parti ni aucun syndicat n’est représentatif des aspirations profondes des citoyens, ils existent encore par inertie de l’histoire et crispation des positions de pouvoir et de domination, les syndicats maintenant ne valent pas mieux que les capitalistes ou les politiques, ce sont tous des carriéristes au pouvoir capable d’éliminer la concurrence.

    La démocratie peut exister sans partis politiques avec une implication et une émancipation de chaque citoyen (ce qui implique une éducation de qualité pour que les gens aient les outils pour choisir en toute conscience, et pas l’abrutissment généralisé pratiqué depuis 15-20 ans en France), mais évidemment ça reste de la science fiction pour ceux que les seuls mouvements possibles doivent avoir une direction centralisée.

    Franchement, votre article reflète plus votre peur de l’avenir, et donc que finalement vous avez à perdre que les personnes qui elles n’auront rien à perdre à faire ça.
    Mais quand on est complice silencieux du système sans jamais s’élever contre les injustices, on arrive à un point de non retour, et ce genre de discours est contre productif.

    La question n’est pas de savoir si on va avoir ce genre de mouvement en France, mais QUAND ?


  • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 22 mai 2011 13:24

    Cette fumeuse utopie de rassembler en un même combat les « casseurs » de tous horizons, comme une resucée dopée d’un Mai 68 triomphant, n’ouvre sur rien, hors un nouveau chaos, ou plutôt si : sacrifier encore quelques cohortes décérébrées et massacrer quelques boucs émissaires vilipendés. Ils se prétendent les amis du peuple ? Hitler, Staline et Mao l’affirmaient aussi. La générosité révolutionnaire a toujours un arrière-goût cadavérique, terreau à entretenir pour se maintenir en place une fois le Grand Soir éloquent devenu sordide petit matin aux affaires.

    Che Coupat au pays vermeil


  • lloreen 22 mai 2011 13:37

    dubitatif
    Je suis absolument d’accord avec vous lorsque vous parlez d’auto-émancipation.C’est exactement le sens de mon message lorsque je dis qu’il faut que les abstentionnistes se rassemblent pour créer l’alternative.
    Il y a la déclaration souveraine des droits de l’homme et du citoyen et il est possible de fonctionner totalement en parallèle sans casser quoi que ce soit mais en construisant autre chose.
    Tout est là.Il suffit de rassembler les énergies.
    On peut très bien intituler ce mouvement alternatif abstention 2012 dans le sens d’un STOP pour ceux qui veulent fonctionner autrement .
    L’ énergie libre, gratuite et illimitée existe.
    Il est possible de créer une monnaie alternative.Bref il est possible de tout créer.Adhère qui veut.
    Celui qui ne veut pas peut toujours choisir entre Sarkozy et DSK (ne vous inquiétez pas pour lui, il est déjà blanc comme neige...).


    • Dubitatif 22 mai 2011 14:48

      Tout à fait, il faut rester positif mais réaliste, les seules limites sont notre imagination, et dans un deuxième temps évaluer pragmatiquement et concrètement comment appliquer ces idées (ou les écarter si çà amène à du non sens).

      Les gens ont peur du changement car ils ne peuvent/savent/veulent pas imaginer une autre manière de vivre.

      Je peux vous dire que la société de consomation est en train de vivre ses derniers instants, tout comme la pierre taillé, la pierre polie, la civilisation du cuivre, ...
      Si on arrête pas de nous même, c’est la disparition des ressources puis de nous qui nous arrétera.

      Mais tout le monde joue au jeu des chaises musicales en pensant toujours pouvoir trouver une place en ayant en tête « après moi, le déluge », donc de se dire que ça se passera après notre mort. Mais et les enfants et les petits enfants ?


  • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 22 mai 2011 17:47

    La mondialisation, tant critiquée par les peuples aux économies les plus avancées, a cette vertu de mettre sous les yeux des opprimés des modèles dignes de combat. Face à eux, des dictateurs sans idéologie, obsédés par la captation financière, gâtés jusqu’à l’os, molles pourritures naguère perfusées pour garantir nos propres intérêts géopolitiques.


  • Antoine Diederick 22 mai 2011 19:01

    Bonsoir,

    ICI, un article intéressant

    je cite :

    "Notre situation actuelle se situe à l’exact opposé de celle qui prévalait au début du XXe siècle, quand la gauche savait ce qu’elle devait faire, mais devait attendre patiemment le moment propice pour passer à l’acte. Aujourd’hui, nous ne savons pas ce que nous devons faire, mais nous devons agir tout de suite, car notre inertie pourrait bientôt avoir des conséquences désastreuses. Plus que jamais, nous sommes contraints de vivre comme si nous étions libres.« 

    En Espagne , nous assistons à un mouvement non-violent et déterminé. » Un cri silencieux« , de ceux qui sont là.

    Pour un changement, il faut savoir où aller, or  :

     »Dans le domaine socio-économique, en revanche, notre époque se caractérise par la croyance en une humanité parvenue à pleine maturité, ayant su renoncer aux vieilles utopies millénaires et accepter les contraintes de la réalité (entendre : de la réalité capitaliste), avec tous les impossibles qui l’arment. « Vous ne pouvez pas » est son mot d’ordre, son premier commandement : vous ne pouvez pas vous engager dans de grandes actions collectives, qui s’achèveront nécessairement en terreur totalitaire ; vous ne pouvez pas vous accrocher à l’Etat-providence, sous peine de perdre votre compétitivité et de provoquer une crise économique ; vous ne pouvez pas vous couper du marché mondial, sauf à faire allégeance à la Corée du Nord. L’écologie, dans sa version idéologique, ajoute à cet inventaire ses propres interdits, ces fameuses valeurs planchers — pas plus de deux degrés de réchauffement climatique — basées sur des avis d’experts.« 

    Ecrit l’auteur de cet article du »Monde« 

    Nous ne pouvons pas, nous n’essayez pas...ne tentez rien ....c’est pas la peine....et ce pour des raisons que l’histoire aurait déjà éclairées par l’expérience.

    C’est donc bien un sentiment que nous ressentons tous....et du mot d’ordre en cours : » Restez dans la nasse, tout a été complété.

    Le titre de l’article que Faucon maltais :« Il est des révolutions comme du reste ....etc » me semble approprié....faut-il faire la révolution ? Je ne le pense pas, en revanche, il s’agit de briser cette sorte de lourdeur dans laquelle nos dirigeants nous enferment et qui s’accompagne souvent de l’obligation de ne pouvoir trouver d’alternative, ce qui est un paradoxe dans la société de capital et libérale qui ne cesse de nous donner l’illusion du choix.

    Je cite le Faucon maltais :

    "Les mouvements actuels sont d’accord sur ce dont ils ne veulent plus. Mais ils n’ont pas fait cette refondation de valeurs. Aussi peut-on craindre, quand se posera la question de l’alternative, que le groupe majoritaire ou le mieux organisé impose ses valeurs et son pouvoir, qui sera alors par nature plus autoritaire pour les autres que ne l’était le consensus par défaut."

    Je suis d’accord avec cette remarque....


    • Antoine Diederick 22 mai 2011 21:59

      pour préciser....

      avec Faucon maltais.

      Sans un re-fondement des valeurs , sans cible, il ne suffira pas de changer une contrainte par une autre, s’il faut un désordre fécondant , il ne faut pas le chaos....


  • Cicéror 22 mai 2011 19:17

    Je suis d’accord avec l’auteur de l’article. il serait très dommageable que l’espoir de cette graine de révolution ne puisse germer en un système plus juste, faute de revendications bien precises. J’ai lu le manifeste et les revendications des organisateurs et il me semble que ça reste très vague. Pour moi il faudrait se concentrer sur des points très précis pour pouvoir changer la structure du système, par exemple : ne pas demander dans quels cas on peut demander un referendum...mais de definir les conditions (quantité de signatures, délai de mise en oeuvre, définition du texte, etc.) et surtout qu’il ait un effet legislatif.
    Pour le moment les politiques font le dos rond....ça va se tasser et on va revenir à la même situation, voire pire. 


  • Scual 22 mai 2011 21:07

    Je suis à 100% d’accord avec cet article. Merci Faucon Maltais de rappeler ces bases.

    Aucune révolution n’est possible sans savoir ce que l’on veut obtenir politiquement. Sinon c’est juste une révolte. S’indigner c’est un bon début mais si on passe à l’action on a dépassé ce stade et il faut alors proposer, discuter et négocier... entre manifestants bien sur hein, pas avec le pouvoir.

    En Espagne, je pense que demander un système politique largement référendaire qui prévaut sur le droit communautaire serait un très bon début pour que tout le monde soit d’accord. Un peu comme en Suisse par exemple.

    D’ailleurs si des Espagnols nous lisent, je propose puisque je suis moi-même Espagnol.


  • albertfrank 22 mai 2011 21:23

    Je m’étonne de cet article délirant.


    « Révolutions » ? Regardez ce qui se passe en pratique, disons en Afrique Sub-Saharienne : Révolution = Un dictateur est remplacé par un autre dictateur, les gens sont aussi mal lotis « avant » qu’« après »...

    Cet article chercherait une « philosophie » ? Les gens sont malheureux, ils « font des manifestations »...sans se rendre compte qu’il n’y aura pas de changement.

    Parfois il y en a : Un bel (!) exemple : Le Zimbabwé, après et avant Mugabe (c’est ça la révolution !)

  • moebius 22 mai 2011 21:34

    Il n’y a pas de révolution qui ne se conclue pas par une réaction. la réaction c’ est a dire par un retour au conservatisme qui est un mode de reproduction sociale fondé sur la famille et la lignée. Prenez celle exemplaire de 1848 qui se termine par le coup d’ etat de Napoléon III et la tentative avortée et tragique d’instaurer une dynastie impériale réactionnaire et et.....Une révolution ne se fait pas en une génération. La notre celle de 89 n’est pas terminée, celle des pays arabe est un bébé qui vagie. La révolution est un« work in progress » Quand elle oublie quelle est un processus et se prend pour une structure. elle créve et c’est la réaction qui occupe le terrain de ce cauchemard qu’est l’histoire. Ce serait une erreur grave de croire que les forces anti-républicaine ne sont plus agissantes en Europe et que nous nous sommes installé définitivement dans là dans la contemplation béate, rentiére et digestive du spectacle rassurant de l’accumulation automatique des dividendes qui nous sont dues


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 23 mai 2011 00:44

      « Il n’y a pas de révolution qui ne se conclue pas par une réaction. »

      C’est techniquement vrai mais factuellement faux.

      Quand la réaction reprend la main, elle ne le fait que pour un temps -souvent court - tout en assimilant les conquêtes - progressistes - des révolutions précédentes.

      La constitution de Louis XVIII, charte de 1814, a conservé les acquis de la Révolution. Celles de 1830, 1852 étaient inspirées de 1789 et de 1848. Elles pouvaient difficilement faire autrement sous peine d’illégitimité populaire. Même sous Pétain personne ne s’est fait sacré à Reims.

      Dans la pratique, la réaction n’existait pas formellement jusqu’à récemment. Même après la chute de l’Empereur en 1815 il n’a jamais été question d’en revenir au principe de droit divin. La réaction n’était, en gros, qu’une glaciation de l’histoire destinée à faire accepter par tous les idées majeures des révolutions pour rétablir l’ordre.

      La contre-révolution néolibérale qui nous torture depuis trente-quarante ans est, elle, d’une autre nature. Cette saloperie-là est déterminée a vraiment faire reculer le monde, à en revenir au passé - le XIXe siècle de Zola et Dickens - et, surtout, elle s’en donne les moyens.

      Une révolution est donc nécessaire. Inévitable.


  • moebius 22 mai 2011 21:43

    Le but de la révolution n’est pas de faire en sorte que les gens soient mieux lotie qu’auparavant, ce but est accessoire. Toute les révolution sont logiques... logos est le nom de toute les révolutions. Ainsi va le sens de l’histoire pour le meilleurs et le pire et pour chacun des humains qui peuplent cette planéte


  • Anne Le Coniat 22 mai 2011 21:53

    J e crois que malgré tout c’est un signe vers les et la politique (s). Rester dans ce système ça veut dire accepter que des gens formés et éduqués soient éjectés du système parce qu’il n’y a plus de travail pour tout le monde . Donc le terreau parfait pour développer de la corruption, du favoritisme et j’en passe (la télé nous en abreuve toute la journée)...et ça je ne sais pas d’où souffle le vent exactement mais je me méfie. En ne faisant rien, on risque la même chose : Régime autoritaire (G8 donc 8 personnes sont protégées par 12500 policiers contre 4000 à 7000 manifestant. On peut parler de rapport de force, je crois) ou guerre civile à plus ou moins long terme.

    Alors l’un dans l’autre ! je préfère l’espoir de ce mouvement initié par des jeunes indignés.

  • oj 22 mai 2011 23:17

    un coup d’etat se prépare, pas une revolution

    la preparation d’une revolution supposerait un consensus démocratique entre differentes tendances revolutionnaires ce qui, déjà, n’est plus une revolution.

    Une revolution doit etre un mouvement brutal qui bouleverse les institutions.

    Les systemes actuels ont l’intelligence de se proteger en brisant dans l’oeuf toutes les vélehités ; ce qui en temps normal permet de canaliser les mouvements dans les procedures insitutionneles normales.

    Mais une société reste une construction humaine imparfaite et donc susceptible d’etre a tout moment dans l’erreur.

    Songez simplement que pour les grands projets industriels rassemblent l’elite en chaque domaine et que malgré cela , toutes ces construction vont en jour a la catastrophe comme le Titanic, la Navette spaciale, les fusées qui explosent, les trains qui deraillent, les pont qui s’effondrent, les coeurs nucléaires qui fondent....... alors une société humaine qui rassemble tout le monde est par nature un systeme par la force du consensus est a certains moments decisifs, incapable de prendre les decisions brutales necessaires justement a cause de ce consensus mou généralisé qui nous fait esperer que les choses pourront se passer sans que l’on ne fasse rien.

    Cette situation est celle qui amene un conducteur a ne pas eviter le chauffard qui double dans un virage car il se dit que s’il se jete vontairement dans le fossé, il aura evité le chauffard mais du coup il n’y aura pas d’accident du fait du chauffard et donc il sera pleinement responsable d’avoir detruit son vehicule lui-meme et seul et aura tout perdu devant son assurance.

    Dans le cas contraire il subit l’accident, et les positions des véhicules prouvent que le chauffard est responsable mais l’autre est certainement mort aussi...... mort mais hors de cause.

    Dans la vie, est choix , on les fait...ou pas !


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 23 mai 2011 00:50

      Marc Gelone, le politologue...

      Au point où en est l’Espagne ce n’est certainement pas une élection municipale partielle qui fera reculer l’exaspération et la colère des peuples.


    • Dubitatif 23 mai 2011 09:54

       mais soixante mille oisifs qui trompent leur ennui en un mouvement qui commence à s’effilocher...

      Vous savez, il y a plus simple pour s’amuser à plusieurs milliers et tromper son envie, ça s’appelle des « teufs » (ou techon/rave party pour TF1) et il y en a chaque week-end dans toute l’europe, donc on n’a pas besoin de créer un mouvement qui exprime un ras le bol pour ne pas s’ennuyer.

      Votre remarque est méprisante et balaye d’un revers de main l’aspiration de personnes qui demandent seulement que la loi et les règles soient appliquées et que les voleurs menteurs se cassent du pouvoir.

      Le manifeste ne demande pas autre chose que ça.
      Ce n’est ni en ignorant, ni en disant que ce sont des ultra extrémes quelquechose que vous enleverez la réalité de la crise espagnole et du mal être de millions de gens.


    • Dubitatif 23 mai 2011 13:18

      C’est plus fort que moi, je ne parviens pas à prendre ces « revendications »- guillemets de rigueur - au sérieux... En particulier par rapport au vrai enjeu de l’époque, qui est la détermination de ce que sera l’Europe par rapport au reste du monde dans un avenir proche déjà...

      Vous avez lu le manifeste (http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/la-democratie-maintenant-le-94448), il ne fait que reprendre les grands principe des droits de l’homme et demande d’appliquer les lois de la même manière pour tout le monde.

      Demander plus de fraternité, liberté et égalité vous semble donc aller contre le sens de l’histoire qui ne doit se jouer que par bloc de pouvoirs et leurs sphères d’influences.
      Mais c’est ce jeux de blocs de pouvoirs qui nous broient les citoyens
      .

      Quand on sait qu’un humain moyen ne peut pas gérer plus de 150 personnes dans son environnement social (cf nombre de Dunbar) par une limitation physiologique de son cerveau (comme on ne peut pas soulever 1000kg), penser encore à des pouvoirs centralisés est criminel.
      Nous ne pouvons pas gérer de grosses structures sans créer des distorsions et une accumulation de pouvoir qui entrainera automatiquement des abus, de la même manière que les enfants gâté, car les personnes de pouvoirs sont immatures et n’ont pas compris que le désir de puissance pouvait les entrainer dans leur chute.

      En gros on continue nos conneries comme on les fait depuis 10.000 ans par le jeu des rapports de forces comme si on était encore des mammifères à poils luttant tous les jours pour survivre.
      C’est quand même contradictoire que la société de consommation nous demande d’oublier notre lien avec la nature pour le côté matériel et renforce tous les aspects négatifs de nos émotions brutes en flattant nos bas instincts dans les relations sociales.
      Avoir une voiture ne nous rend pas supérieurs aux animaux, et je dirais même que nous sommes inférieurs.
      Les animaux ne sont pas forcément conscient de leur condition, ils ont cette excuse.
      Alors que depuis le début du XXéme siècle et l’utilisation massive de la propagande (cf Edward Bernays, le père de la propagande moderne avec son livre Propaganda) nous savons très bien manipuler les foules par leurs émotions => les « élites » ne veulent pas nous sortir de notre condition animale, au contraire ils favorisent ce trait de caractère pour mieux nous manipuler.
      Ce n’est pas le progrès technologique qui pourrait faire notre grandeur (
      une tour de 800m, c’est juste une gros phallus, économiquement, c’est une aberration rien qu’en énergie de maintenance), c’est si nous admettons enfin que nous sommes des animaux et mettre en place une société qui prend réellement en compte nos instincts qui peuvent être destructeurs sans leur offrir de bras de levier comme maintenant.

      Mais bon, maintenant je connais votre camps, le pouvoir/l’argent avant l’humain/la vie/la nature.
      Sauf que le pouvoir et l’argent sont des créations humaines, elles disparaitront avec lui.
      Alors que la vie n’a pas besoin de nous, par contre si on détruit la vie, on s’autodétruit.

      Pour finir je citerais Gandhi
      D’abord il vous ignorent, puis il vous ridiculisent, puis ils vous combattent et à la fin vous gagnez.
      Je vous laisse deviner dans quelle phase vous êtes.


    • Dubitatif 23 mai 2011 13:21

      Petite précision par rapport au post précédent, je suis informaticien et technophile.
      Je ne fait pas de rejet de la technologie qui est un moyen d’accomplir les choses et non un but en soi.


    • Le faucon maltais Le faucon maltais 23 mai 2011 14:55

      @ Dubitatif :

      Votre diagnostic est bon mais vous concluez trop vite à mon sens.

      Votre citation de Gandhi est une excellente référence. Gandhi n’a pas combattu. Il a amené les gens à revendiquer pacifiquement, comme le mouvement actuel. L’objectif était clair, défini : chasser les colons anglais. Ils ont remporté ainsi une victoire dans la construction de l’Inde telle que la rêvait Gandhi. Cela fut possible parce que c’était pacifique et rassembleur mais aussi parce que l’objectif était clair et défini, je dirais même simple.

      Dès que l’objectif suivant fut à définir, c’est à dire conduire la politique du pays dans la paix, refonder les lois du pays, c’est alors la division interne entre musulmans, hindous, sikhs, etc.. qui a conduit à l’insurrection puis à la scission du pays. Et c’était dans une partie du monde dont la culture est nettement plus pacifique que celle de l’Espagne ou de la France...

      Je persiste et je signe, dans l’espoir. Indignons-nous, construisons l’avenir. Pas dans la rue, pas tout de suite. Dans les coeurs et sur le papier, d’abord. La rue viendra après.


    • Dubitatif 23 mai 2011 18:38

      @ FauconMaltais

      Votre citation de Gandhi est une excellente référence. Gandhi n’a pas combattu. Il a amené les gens à revendiquer pacifiquement, comme le mouvement actuel. L’objectif était clair, défini : chasser les colons anglais.
      Dans les mouvements en Espagne, l’objectif est clair, se débarrasser des hommes politiques et des banquiers en amenant les gens à revendiquer pacifiquement.
      Le parallèle n’est pas si lointain.

      Dès que l’objectif suivant fut à définir, c’est à dire conduire la politique du pays dans la paix, refonder les lois du pays, c’est alors la division interne entre musulmans, hindous, sikhs, etc.. qui a conduit à l’insurrection puis à la scission du pays. Et c’était dans une partie du monde dont la culture est nettement plus pacifique que celle de l’Espagne ou de la France...

      Ils ont eu leur lot de guerres interne bien avant l’arrivée de leur colonisation (sans compter les guerres de religion larvées), ils ne sont pas plus bisounours que nous, ils ont juste réussi à faire le système de caste du livre « le meilleur des mondes » qui fait que les castes inférieures n’ont même pas idée de se révolter.

      Néanmoins, ils ont obtenus de ne plus être sous le joug anglais, ce qui était l’objectif principal, même si cela à amené d’autres problèmes.

      Je persiste et je signe, dans l’espoir. Indignons-nous, construisons l’avenir. Pas dans la rue, pas tout de suite. Dans les coeurs et sur le papier, d’abord. La rue viendra après.

      Et là je citerais un dialogue d’Audiard : « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche ».

      Vous avez parfaitement raison de réfléchir à des solutions pour l’avenir que vous pourrez proposé en assemblée constituantes lorsqu’elle arriveront, mais pour provoquer la réflexion, il faut provoquer la mobilisation, autrement les gens sont pris dans le maelstrom de leur emplois du temps qui ne leur laisse pas le loisir de réfléchir au sens de la vie.

      C’est un luxe d’oisif ou de célibataire ce que vous proposez.

      En plus le développement en waterfall a montré systématiquement ses faiblesses en informatiques, maintenant on fait de l’extrem programing ou on réevalue systématiquement les choix pour avoir des cycles plus courts entre 2 livraisons.
      Et votre proposition se rapproche du waterfall qui est toujours en retard, ne correspond plus à ce qu’on voulait, etc, etc

      Donc dans notre exemple, foutons l’oligarchie à la porte dans une première itération, puis amenons nos propositions de développement pour la deuxième itération et ainsi de suite.

      Je constate que ces derniers jours de plus en plus de personnes convergent vers un consensus d’émancipation des citoyens, de décroissance économique pour soulager les ressources naturelles et de fraternité sociale pour ne pas reproduire les même schémas depuis 10.000 ans.

      On a déjà le programme, le problème, c’est d’éviter d’être récupéré, point.


    • Dubitatif 24 mai 2011 09:26

      Si les hommes étaient faits pour se supporter les uns les autres, <...> Plus prosaïquement : il y aura toujours des séducteurs et des cocus, qui rêveront de buter les séducteurs, et une minorité des seconds pour passer à l’acte.

      C’est sur, ce n’est pas faux, mais on est toujours en contradiction permanente, parce que le même cocu qui rêvera de buter un séducteur sera lui même le séducteur à buter d’un autre cocu.

      En plus, même si nous nous supportons pas, nous sommes des animaux sociaux et nous supportons encore moins la solitude (sauf pour de rares exceptions choisies).

      Attention, je ne suis pas naïf, les forces sont inégales, mais s’il n’y avait jamais eu d’humanistes pour essayer de faire monter le niveau global de connaissance, la situation serait encore plus déséquilibrée entre les dominés et les dominants.

      Donc oui, si on apprend jamais aux enfants qu’on est toujours tiraillés par ces sentiments d’admiration/jalousie et que c’est la condition humaine et qu’il faut faire avec, on ne fera que subir nos émotions et on continuera dans ce cercle vicieux de réactions instinctives.
      Hors la TV qui est quand même le vecteur premier de l’éducation des enfants ne va pas dans un sens de comprendre ses émotions, et les utilises pour provoquer des réflexes d’achats.

      La société de consommation ne nous demande rien du tout ! Elle nous laisse entièrement libres d’y participer ou pas.
      ça c’est le discours officiel, nous avons le choix, mais encore faut il avoir tous les éléments de comparaison pour faire le choix.
      Les recherches sur la psychologie et les réactions émotionnelles du cerveau (avec IRM pour voir les zones du cerveau en temps réel, questionnaire après expériences,...) sont utilisées majoritairement par la publicité pour maximiser l’impact du « désir d’achat impulsif », c’est une manipulation par nos sentiments, mais si vous ne savez pas que la publicité utilise ce genre d’artifice, vous ne pouvez pas faire un choix raisonné (et on pense que quasiment tous nos choix sont basés sur les sentiments, un choix rationnel est anti-naturel, on peut y arriver si les données peuvent se réduire à un modèle mathématique et qu’on en accepte le résultat ).

      Ce n’est pas pour rien que le PDG de TF1 préparait du temps de cerveau disponible.

      L’autre facteur très puissant, c’est l’ostracisme social si vous n’êtes pas dans la norme, l’exemple le plus flagrant est le téléphone portable. J’ai eu un portable par obligation professionnelle en 2000, il m’a fallut 7 ans après avoir changé de travail pour l’abandonner. Et quand j’ai annoncé ma décision d’arrêter quelques mois avant (on doit attendre les dates d’échéances de contrat), il faut comprendre le nombre de personnes qui étaient limites « agressive » à l’idée que j’abandonne le portable car on peut « te joindre à tout moment et c’est quand même plus pratique ». ça fait plus d’un an que je n’ai plus de portables, je vois toujours les personnes (j’ai quand même un téléphone fixe) et on me suggère fortement encore maintenant de prendre un portable car « ce n’est pas normal ».

      Trop s’écarter de la société de consommation, c’est trop s’écarter de la société tout court.

      Et je suis bien placé pour le savoir, puisque je n’ai ni <....> Or, rien de cela ne me manque…
      Mais vous avez un ordinateur par déduction logique smiley
      La société de consommation ne s’arrête pas à l’électronique et aux services. La partie « shopping » et mode sont aussi un gros morceau de l’iceberg, et là aussi, vous êtes dans le coup ou hors coup.

      elle met à ma disposition des mets raffinés dont mes grands-parents ne connaissaient même pas l’existence…
      ça c’est un problème de ressources, pas de société de consommation. Louis XIV avait des mets raffinés dont vous ne connaissait même pas l’existence.
      Et puis tout est relatif, j’habite à Marseille, et la bouillabaisse est considéré comme un met raffiné, mais à l’origine ce sont les poissons invendus du pécheurs qui partaient dans cette soupe pour nourrir sa famille. On est passé d’un plat de pauvre à un plat « raffinés ».

      Mon camp, c’est celui des gens qui ne se bercent pas d’illusions et qui ne croient pas aux utopies allant contre la nature humaine.
      Et pourtant, en rejetant la société de consommation, vous vous sortez de la « globalité sociale » par choix, vous allez contre votre nature humaine grégaire quelque part.

      Or s’il est devenu ainsi, c’est que sa nature, sous certaines conditions – dont le brassage des populations, qui a tué les solidarités naturelles – l’y prédisposait.

      On est d’accord, la question qui se pose justement c’est peut être de rediviser la société en petites unités pour retrouver ce brassage de populations.
      C’est le système de pouvoir pyramidal qui créent ces bras de leviers qui broient les populations.
      Un cocu qui veut casser la gueule d’un séducteur, ça peut être risqué selon le gabarit du séducteur.
      Mais là on a un individu isolé d’une part, et un autre en position de pouvoir qui peut faire appel à des milliers de personnes pour agir selon sa guise, il n’y a plus d’implications physiques (risque, fatigue mentale ou physique, on donne un ordre, et les autres travaillent pour vous).

      Donc on ne changera pas la nature humaine, mais il faut casser ces bras de leviers pour arriver à une situation moins déséquilibrée


  • Pol-Adolf Staline Pohl-Adolph Stahline 23 mai 2011 01:22

    J’ai du mal à saisir ce que vient faire la citation de Malraux à la fin de l’article.
    Que voulez-vous dire exactement ?
    Comment comprenez-vous cette « prophétie » et la reliez-vous au reste de vos réflexions ?

    [ citation dont la paternité malrauesque est très sujette à caution : il n’aurait jamais rien dit de tel , mais quelque chose d’encore plus incompréhensible sans décodeur : "Je n’exclus pas la possibilité d’un évènement spirituel à l’échelle planétaire."]


  • Palinurus Palinurus 23 mai 2011 09:20

    La citation de Malraux a toujours été utilisé pour promouvoir la remonté du religieux au XXI siècle.
    Le retour de l’obscurantisme comme point d’orgue a un article lui même pas très clair dans son exposé des idées. En particulier le sous entendus qui comme quoi il n’y a pas de projet alternatif a la situation politique économique et sociale actuelle. Une peur diffuse et immobiliste transpire de cet article.


  • spartacus le vrai pas l'autres !!! spartacus 23 mai 2011 09:51

    Le titre de l’article aurait dû être : 


  • Le faucon maltais Le faucon maltais 23 mai 2011 10:11

    @ Palinurus :

    Spiritualité : Nom formé à partir d’’une racine latine« spir-  » qui signifie le « souffle » et que l’on trouve dans « spirare » qui signifie « souffler », racine à laquelle on a ajouté le suffixe « -tus » servant à former des noms ; on obtient en latin « spiritus » qui signifie "le souffle« . A ce dernier mot, on ajoute encore le suffixe  »-alis« qui permet de former des adjectifs (et donne »-el" en français) ; « spiritualis » signifie en latin "relatif au souffle« , mais aussi »relatif à l’esprit" : le mot évolue donc dans un sens abstrait. Enfin, à cet adjectif , on ajoute encore le suffixe« -itas » servant à former des noms : « spiritualitas » désigne la vie de l’âme, l’immatérialité.

    D’après son étymologie, ce mot désigne donc "ce qui est de l’ordre de l’« esprit »

    En philosophie , le mot « spiritualité » désigne la qualité de ce qui est esprit , de ce qui est dégagé de toute matérialité. En théologie c’est l’ensemble des croyances et pratiques concernant la vie spirituelle.

     

    Si la simple évocation des choses de l’esprit, sans même préciser si celles-ci relèvent du philosophique ou du religieux, est déjà pour vous de l’obscurantisme, cela me laisse songeur sur le monde futur auquel vous aspirez…




    • yagiu 23 mai 2011 12:51


      Par spiritualité, vous entendez la faculté qu’a chacun de voir les choses telles qu’elles sont
      réellement  ?
      D’accord, je trouve que c’est de salut public.


  • PtitLudo PtitLudo 23 mai 2011 10:31

    Les espagnols sont dans la rue, mais la droite sort triomphante des municipales, cherchez l’erreur !!!


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