mardi 21 mai 2019 - par venezuelainfos

« Ils ont brûlé vif mon fils parce qu’il était noir et chaviste »

L'alliance du suprémacisme Brasilia-Washington et de la globalisation médiatique a produit un genre nouveau de déstabilisation. Des “blitzkrieg” dont les acteurs jouent sur des espaces réduits et dans des temps limités, des "stories" destinées essentiellement à l'exportation. Le modus operandi est le suivant : des commandos de droite cherchent l'affrontement avec les forces de l'ordre... dont la réaction est guettée par les caméras du monde entier, arrivées sur place à l'avance. A New York ou à Berlin, les monteurs inverseront la chronologie de la scène : le “régime” réprime le “peuple”. Aucun journaliste n'analysera pourquoi les victimes sont plus nombreuses chez les militants de gauche, les passants et les forces de l'ordre. Encore moins pourquoi dans ces manifestants “pacifiques”, il y plus du planteur de Haïti qui jetait au four les mauvaises cuisinières noires, ou du porteur de torche du Ku Klux Klan, ou du terroriste de l'Etat Islamique, que du “combattant pour la liberté”.

Thierry Deronne, Caracas, 19 mai 2019

Inés Esparragoza, mère d'Orlando Figuera, le jeune homme poignardé et brûlé vif à Caracas par les manifestants de droite en 2017. JAIRO VARGASInés Esparragoza, mère d’Orlando Figuera, le jeune homme poignardé et brûlé vif à Caracas par les manifestants de droite en 2017. JAIRO VARGAS

par Jairo Vargas – 16/05/2019, pour Público (Espagne)

Le jeune Orlando Figuera est mort en 2017 après avoir été poignardé et brûlé par des manifestants de l’opposition lors de manifestations anti-gouvernementales au Venezuela. Deux ans après le crime, sa mère se souvient de l’affaire et appelle à la justice et à la paix dans son pays, où plusieurs affaires similaires ont conduit le gouvernement à légiférer contre les crimes de haine.

Inés Esparragoza a du mal à fermer les yeux. « Ce n’est pas facile parce que la première chose que je vois quand je les ferme, c’est mon fils, comme ça », dit-elle. Elle aimerait se souvenir de lui d’une manière différente, et elle le fait presque toujours, mais il y a deux scènes qui se collent fermement à sa rétine. La première est celle de son fils aux soins intensifs de l’hôpital. « Quand j’ai ouvert la porte… je me suis dit : terre, avale-moi. Il était là, nu. Il a dit : Bénis-moi, maman. Il a mis sa bouche pour l’embrasser, mais je ne l’ai pas trouvée. Il était tout meurtri, avec un œil au beurre noir, un visage enflé et un corps plein de brûlures », décrit la femme parmi de longs silences pendant lesquels elle retient les pleurs mais pas les larmes. La deuxième image qui lui mord les yeux, elle l’a vue à la télévision, juste après les funérailles, après « ces 15 jours de pure agonie », le pire de ce qu’elle a pu subir en 44 ans de sa vie. « Orlando Figuera est mort », passaient en boucle les actualités du 4 juin 2017, alors qu’il montrait un corps en flammes courant sans but et sans espoir, cherchant de l’aide parmi la foule qui lui avait mis le feu. « C’est la seule fois que j’ai vu ces images. Ma petite-fille m’a dit : Oncle Orlando est à la télé ». Encore du silence et des larmes.

Le jeune Orlando aspergé d'essence et brûlé vif dans le quartier chic d'Altamira.Le jeune Orlando aspergé d’essence et brûlé vif dans le quartier chic d’Altamira.

Le nom Orlando Figuera ne signifie sûrement rien en dehors du Venezuela. Même chose avec Victor Salazar. Cependant, l’image de ce dernier, également couvert de flammes lors d’une manifestation anti-Chaviste, a fait la première page des médias internationaux qui ont serré les rangs pour condamner la répression du gouvernement de Nicolás Maduro contre la mobilisation de l’opposition en 2017. La photographie de Salazar, prise par le photographe vénézuélien Ronaldo Schemidt, qui vit au Mexique, a été distribuée dans le monde entier par l’AFP. Il lui a valu le prestigieux World Press Photo Award en 2018 et a été un symbole puissant de l’instabilité politique et sociale que traverse le pays. Le plus sordide, et que les médias n'ont pas dit, c'est que l'étudiant Salazar n’a pas été victime de la violence gouvernementale. Il s'est brûlé sur 70% de son corps en incendiant une moto de la garde nationale vénézuélienne, que les manifestants avaient volé et promené – Salazar inclus – comme un trophée.

L'afro-descendant Orlando Figuera, par contre, n’est connu qu’au Venezuela. Son histoire atroce n'a guère traversé l’Atlantique. Il avait 22 ans quand il est mort à l’hôpital Domingo Luciani à El Llanito, Caracas. Dans le même hôpital où, quelques semaines plus tard, Salazar devait passer avant d’être transféré dans la clinique privée qui lui a sauvé la vie. Figuera n’a pas pu sortir de là, « nous ne sommes pas pauvres, mais nous sommes des gens à faible revenu », déplore sa mère à la porte de sa maison, au pied des immeubles au milieu de nulle part, près de la ville de Cúa, dans Los Valles del Tuy, État de Miranda. Esparragoza ne comprend pas pourquoi l’épreuve de son fils n’a pas fait le tour du monde alors que le Venezuela était au centre de l’attention des médias. C’est peut-être parce que Figuera a été tué par la même opposition qui traite Maduro d’assassin.

L'image gagnante de la World Press Photo 2017, par le Vénézuélien Ronaldo Schemidt. AFPL’image gagnante de la World Press Photo 2017, par le Vénézuélien Ronaldo Schemidt. AFP

2017 : pic de violences contre le chavisme

Tout s’est passé le 20 mai 2017 sur la Plaza de Altamira – dans un quartier chic de la municipalité de Chacao, à l’est de Caracas – l'épicentre des plus violentes manifestations de droite de mémoire d’homme. Plus de 130 jours de “guarimbas” (barrages violents), des jeunes cagoulés, des barricades de rue et des cocktails Molotov… d’avril à début août. Une authentique guérilla urbaine qui s’organisa contre une crise économique qui a ruiné une bonne partie de la protection sociale. C’est aussi le moment où le chavisme a perdu sa majorité au Parlement, où il en a constitué un nouveau en convoquant une élection constituante controversée à laquelle l’opposition ne voulait même pas se présenter. L’hégémonie bolivarienne était plus que jamais remise en cause et les secteurs les plus radicaux de l’opposition ont décidé de tendre dans les rues plutôt que dans les urnes une corde qui, encore aujourd’hui – plus de deux ans et plus de cent morts plus tard – n’a pu être rompue. La répression a été brutale. Il semblait que les Vénézuéliens sortaient la pire version d’eux-mêmes alors que la polarisation sociale, alimentée d’un côté et de l’autre, atteignait un point de non-retour.

Ce jour-là, comme tout le monde, Figuera avait quitté sa maison aux petites heures du matin pour gagner sa vie en aidant à trouver des places de parking et en chargeant des sacs de courses pour les clients dans un marché à Las Mercedes, Caracas. Il était en retard et a dit à sa mère qu’il ne rentrerait pas à la maison. Il lui fallait deux heures de train depuis la capitale et il préférait passer la nuit chez son oncle dans le quartier de Petare. Mais il n’est jamais rentré. Sa mère dit qu’il est tombé sur la haine anti-chaviste. Le jeune homme portait un t-shirt couleur bordeaux et un sac à dos, se souvient-elle. A hauteur d’Altamira, Figuera a rencontré la foule violente.

« Ils l’ont poignardé, lynché, aspergé d’essence et lui ont allumé le feu. Ils l’ont brûlé vif parce qu’il était noir et parce qu’il était chaviste » raconte Esparragoza. C’est ainsi que son fils lui expliqua de sa voix quand il se trouvait à l’hôpital, au lendemain du jour où la foule d’hommes cagoulés exigeant la démocratie au Venezuela, l’interpella : « Es-tu chaviste, oui ou non ? » « Maman, quelle que soit ma réponse, ils allaient me tuer. J’ai dit oui. Je suis un chaviste, et alors. » dit le fils par la bouche de sa mère. Avant cela, le jeune homme avait déjà reçu plusieurs coups de couteau dans l’abdomen et les jambes. « D’abord quelqu’un l’a accusé d’être un voleur et plusieurs ont commencé à le frapper. Il a couru quand il a senti le premier coup de couteau dans la fesse. Puis ils l’ont poussé dans la foule et l’une des personnes présentes lui a demandé si c’était un chaviste. Ils l’ont brûlé et il a couru demander de l’aide, mais il a dit qu’il ne recevait que des insultes en retour, qu’il avait été battu avec les boucliers qu’ils portaient et se moquaient de lui. Ils lui ont dit que c’était un maudit nègre », se souvient Esparragoza.

Le jeune Orlando Figuera n’avait jamais été membre d’un parti politique. « C’était un garçon qui travaillait aussi dur qu’il le pouvait, comme j’ai fait toute ma vie pour aller de l’avant », dit clairement sa mère. « Nous sommes reconnaissants envers le chavisme. Ils ont fait beaucoup pour les gens qui en avait le moins. J’ai, par exemple, pu obtenir mon diplôme grâce à la mission d’éducation des adultes et grâce à cela, j’ai pu trouver du travail en aidant des personnes à faible revenu comme moi à faire leurs demandes de logement et autres formalités, » explique la mère d'Orlando.

« Je demande à Dieu qu'il arrache la rage et la haine de l'âme des opposants » a déclaré la mère d'Orlando à un journal vénézuélien.« Je demande à Dieu qu’il arrache la rage et la haine de l’âme des opposants » a déclaré la mère d’Orlando à un journal vénézuélien.

Autres crimes de haine présumés

Figuera a été le cas le plus connu au Venezuela, mais pas le seul où la haine endémique de l'extrême droite anti-chaviste a lynché des personnes passant au mauvais endroit dans le pire climat de confrontation politique et sociale de l’histoire récente de ce pays. Le Bureau du Procureur général et le Gouvernement rappellent l'existence de jusqu’à cinq meurtres semblables documentés, en plus des 23 agressions commises par des groupes d’opposition au cours desquelles les victimes ont été blessées, certaines ont également été brûlées car accusés de chavistes. L’exécutif a toujours accusé les chefs de l’opposition d’instiguer la violence et a spécifiquement légiféré contre les crimes haineux après ces épisodes, mais le cas d'Orlando n'a pas encore été résolu complètement par la Justice et sa mère n’a guère espoir que ce soit un jour le cas.

« Il y a eu des enquêtes, mais je ne pense pas qu’elles aient été suffisantes. Personne n’a été condamné pour ce qu’ils ont fait à mon fils, se lamente-t-elle. Selon le ministère public, l’affaire fait toujours l’objet d’une enquête. « Il a été possible d’identifier l’un des agresseurs, qui a fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour les crimes d’instigation publique, d’homicide volontaire aggravé et de terrorisme, mais il est en cavale en Colombie », confirme le bureau du Procureur général à Público.

Cependant, Esparragoza vise plus haut. « Dans la guarimba qui a attaqué mon fils, il y avait plusieurs leaders de l’opposition, je crois sincèrement qu’ils sont politiquement responsables de morts comme celle d’Orlando, c’est pourquoi je n’ai pas voulu y aller quand j’ai été invité récemment à un acte d’hommage aux morts des manifestations, » affirme-t-elle en levant un doigt pour chaque nom des politiques de l’opposition qui sont passés par Altamira, le 20 mai : María Corina Machado, Julio Borges, Lilian Tintori, Miguel Pizarro.

Depuis, Inès Esparragoza est sous traitement psychiatrique, son état dépressif l’a éloignée de l'homme avec lequel elle avait partagé 15 ans et a tenté de mettre fin à sa vie à plusieurs reprises, avoue-t-elle. Trop de lignes rouges ont déjà été franchies par tous les acteurs et elle appelle au dialogue entre le chavisme et l’opposition car, malgré tout, elle veut la paix. « Je pense que le pays a appris sa leçon après tant de morts. Je pense qu’il peut y avoir une réconciliation entre les deux Venezuela, dit-elle. Il est encore trop tôt pour savoir si ses paroles se concrétiseront, c'est pourquoi elle ne passera plus par ce beau quartier d'Altamira. « J’ai beaucoup de colère en moi et parfois de mauvaises idées me viennent à l’esprit et j’ai envie de prendre la justice en main », prévient-elle. Elle préfère rester dans son appartement, celui que le gouvernement lui a donné après avoir enterré son fils. « Orlando disait toujours qu’il allait me sortir du taudis où nous vivions, parce qu’il n’y avait pas d’eau courante et que le sol était de la terre pure », se rappelle Inès. Il ne pensait pas qu’il devait donner sa vie pour tenir sa promesse, se lamente-t-elle.

La cité de logements sociaux dans laquelle le gouvernement du Venezuela a logé la famille d'Orlando Figuera après l'assassinat de celui-ci - JAIRO VARGASLa cité de logements sociaux dans laquelle le gouvernement du Venezuela a logé la famille d’Orlando Figuera après l’assassinat de celui-ci - JAIRO VARGAS

Jairo Vargas – 16/05/2019, pour Público (Espagne)

Source : https://www.publico.es/internacional/venezuela-mi-hijo-quemaron-vivo-chavista.html

Traduction : Venesol.org

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28 réactions


  • Ilan Tavor 21 mai 2019 08:42

    Triste histoire mais qui ne doit pas cacher les faits.
      

    Le « socialisme », instauré par Hugo Chavez au Venezuela, s’écroule avec fracas, laissant derrière lui un taux de pauvreté supérieur à celui qu’il avait trouvé lors de son accession au pouvoir en 1998.

     

    Dans le pays ayant les plus larges réserves de pétrole, les pénuries touchent 83% des aliments et 95% des médicaments destinés à soigner des maladies chroniques.

     

    Une inflation à trois chiffres a détruit le pouvoir d’achat de la population. Les pillages d’articles de première nécessité se multiplient.

    Quatre Vénézuéliens sur 5 réclament le départ du Président Nicolas Maduro, l’héritier désigné de Chavez.


    • taketheeffinbus 21 mai 2019 08:56

      @Ilan Tavor

      On ne voit que ce qu’on veut bien voir, le socialisme, et même, le communisme, ne se sont écroulés que parce que le capitalisme à l’américaine leur a livré une guerre sans merci, sans parler d’embargo.

      Je ne dis pas pour autant que ces régimes sont bons, pas plus que la pseudo démocratie « représentative » œuvrant pour la propagande du capitalisme libéral, mais il est claire que cette crise que traverse le vénézuélienne, son peuple, ses gouvernements, sont loin d’êtres les premiers responsables de ce qu’il se passe, c’est de la psychologie de manipulation des masses de base.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 21 mai 2019 10:15

      @taketheeffinbus

      Il n’y a pas d’embargo avec le Venezuela, et les Américains ne sont pas responsable de la misère généralisée.
      Il n’y a qu’un coupable. Le socialisme.

      Jusqu’à la mi-2017, il n’y avait aucune sanction contre le Venezuela. 

      Il n’y avait que des sanctions personnalisées marginales, qui visaient une poignée de hauts responsables vénézuéliens, quasi tous liés au cartel del sol et la corruption.
      Sans aucun effet sur l’ensemble de l’économie vénézuélienne. 

      Par exemple les 2 enfants de la femme de Maduro

      Mieux ! Les USA ont favorisé leur économie en achetant massivement leur pétrole plus que tout autre.


      En août 2017 il a juste l’interdiction l’achat d’obligations du gouvernement vénézuélien, ainsi que d’obligations émises par la compagnie pétrolière publique vénézuélienne. 


      En 2018 cela a été étendu à d’autres entités détenues et / ou contrôlées par le gouvernement vénézuélien.


      Le gouvernement Venezuelien peut acheter autant de médicaments, nourriture, jets privés, bateaux de luxe qu’il veut. Il n’y a pas d’embargo. Il y a juste un controle des prix, une nomenklatura qui tient la distribution, une nomenklatura qui tien le monopole des changes, une nomenklatura qui a pillé le pays. Une corruption, des pénuries et la terreur typique des pays socialistes.


    • Traroth Traroth 21 mai 2019 15:22

      @Spartacus
      « Il n’y a pas d’embargo avec le Venezuela »

      Je n’ai pas lu plus loin. Après un mensonge aussi éhonté, je ne vois pas l’intérêt de perdre mon temps...


    • Spartacus Lequidam Spartacus 21 mai 2019 15:37

      @Traroth

      La vérité fait mal ?
      Mais bien au contraire c’est beau de montrer l’éternel déni de la réalité des cocos.

      Prouve donc que c’est un « mensonge » l’excuse à 2 balles des gauchistes quand ils sont pris la main dans leurs propagande.


    • sls0 sls0 21 mai 2019 15:42

      @Ilan Tavor
      Agoravox c’est des articles et des commentaires.
      Les gens aiment bien faire des commentaires, ça donnent une impression d’être écouté, du moins dans le virtuel.
      Les gens donnent leur avis.
      Je suis allé voir vos commentaires, ils ne concernent que la défense de la politique US ou israélienne.
      Là je ne vois plus des avis mais un salaire.

      Les israéliens ou américains feraient bien de faire passer un test de QI à leurs salariés trolls, pas fûtés les mecs.


    • pascal58 21 mai 2019 22:42

      @Spartacus
      Vous n’est qu’un putain de menteur qui propage la désinformation infâme de l’occident a propos e Venezuela. Honte a vous !

      https://www.romainmigus.info/2019/01/chronologie-des-sanctions-economiques.html


    • Valas Valas 21 mai 2019 22:55

      @Ilan Tavor

      Le « socialisme », instauré par Hugo Chavez au Venezuela, s’écroule avec fracas, laissant derrière lui un taux de pauvreté supérieur à celui qu’il avait trouvé lors de son accession au pouvoir en 1998.

      ces propos imprégnés de mensonge sont révoltants. C’est le capitalisme tout-puissant qui étouffe l’économie du Vénézuela. La population qui soutient les démarches résistantes de ce pays encore souverain a beaucoup de mérite.
      Ce sont tous les gens qui adhèrent à cette vie superficielle « occidentalisée » et « démocratique » seulement par le terme, apportée sur un plateau empoisonné par toutes les multinationales assoiffées d’argent et d’encore plus de pouvoir jusqu’à ce que la planète soit complètement écrabouillée et démolie, qui ont un taux de pauvreté supérieur à tous les autres concernant le respect de la VIE !


    • pascal58 21 mai 2019 22:57

      @pascal58

      Décembre 2014 : Le Congrès des Etats-Unis approuve la loi 113-278 intitulée « Loi publique de défense des droits de l’Homme et de la Société Civile au Venezuela ». Cet instrument juridique dicte la ligne d’action politique du gouvernement des Etats-Unis et de ses vassaux contre le Venezuela. La loi 113-278 établit la possibilité de prendre des mesures unilatérales coercitives contre le Venezuela dans les domaines économiques, financiers et commerciales. De plus, elle stipule de « travailler » dans ce sens avec ses partenaires membres de l’Organisation des Etats Américains (OEA) et de l’Union Européenne.

      Janvier 2015 : L’agence étatsunienne d’évaluation des risques Moody’s dégrade le risque pays du Venezuela au niveau CCC ; cette note place les bons vénézuéliens et de l’entreprise pétrolière PDVSA au bord du défaut de paiement dans une manoeuvre visant ainsi à compromettre la réputation financière internationale du pays.

      Février 2015 : L’agence d’évaluation Standard and Poor’s abaisse la note du risque de la dette vénézuélienne et de PDVSA à CC ; cette note particulièrement négative a pour conséquence de restreindre l’accès du Venezuela aux financements internationaux.

      Mars 2015 : Les trois principales agences de notation du risque, Standard and Poor’s, Fitch Rating et Moody’s, lancent des alertes sur un prétendu défaut de paiement du Venezuela, ce qui ne manquerait pas d’entraîner de graves difficultés économiques.

      08/03/2015  : Le président des Etats-Unis, Barack Obama, signe l’Ordre exécutif 13692 (le « décret Obama »). Ce dernier se base sur la Loi des Pouvoirs Economiques en situation d’Urgence Nationale, sur la loi d’Urgence Nationale et sur la Loi 113-278 pour déclarer le Venezuela « une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis ». Ce décret va permettre l’élaboration légale des attaques économiques que subit le Venezuela depuis cette date. 

      Juin 2015 : La COFACE, entité financière française, reprend les notes de Standard and Poor’s, Fitch Rating et Moody’s, qualifie le risque-pays du Venezuela comme le plus élevé d’Amérique latine et le compare à celui de pays africains actuellement en guerre, dans le but de tarir les sources d’investissements au Venezuela.

    • pascal58 21 mai 2019 22:58

      @pascal58

      28/10/2015 : Le général John Kelly, alors Commandant de l’United States Southern Command (SouthCom), déclare que les Etats-Unis interviendront au Venezuela en cas de crise humanitaire dans ce pays. 


      Avril 2016  : Le blocus financier commence. A partir de cette date, les institutions vénézuéliennes titulaires de compte bancaires à l’étranger se voient stipuler des restrictions pour la réalisation de paiement en dollars. 

      Avril 2016 (bis) : Dans un rapport, le FMI sonne l’alerte sur la “catastrophe économique” au Venezuela, générant ainsi des perspectives d’effondrement, d’inflation et de pénuries qui légitiment les actions de guerre économiques menées par Fedecamaras (MEDEF vénézuélien) et Consecomercio.

      Mai 2016 : L’Assemblée Nationale (en insubordination), majoritairement aux mains de l’opposition, vote une loi qui annule tous les contrats pétroliers, les investissements internationaux et l’émission de dette ; ce faisant, elle prétend assécher toute injection d’argent frais dans l’économie du pays.

      Mai 2016 (bis) : La Banque Commerzbank (Allemagne) ferme les comptes de plusieurs institutions vénézuéliennes dont ceux des banques publiques vénézuéliennes et ceux de Pdvsa, l’entreprise pétrolière. 

      Juillet 2016  : La banque étatsunienne Citibank interdit á son réseau d’intermédiaires bancaires du Wolfsberg Group (un conglomérat qui regroupe des banques internationales d’envergure telles que Banco Santander, Crédit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs et JP Morgan Chase) d’opérer des transactions avec les institutions vénézuéliennes, dont la Banque Centrale du Venezuela. 

      Juillet 2016 (Bis) : L’indice du risque pays EMBI, créé par la banque JP Morgan, situe le Venezuela avec le plus haut risque du monde (2640 points), très supérieur à celui de pays en guerre comme par exemple l’Ukraine. Mais JP Morgan a omis d’intégrer le fait qu’en 2016 l’Etat vénézuélien a pu rembourser 6 milliards de dollars de sa dette externe ; la banque fait ainsi de la variable du risque-pays sans étayage économique, une arme purement politique.

      Août 2016  : La fermeture unilatérale des comptes d’intermédiaires bancaires oblige le Venezuela à opérer à partir d’autres monnaies alors que la plupart des devises obtenues par la vente de Pétrole sont en dollars. Le pays subit de grosses pertes dues aux nouveaux coûts de transaction, de change et des coûts opératifs. 

      Août 2016 (bis)  : La Banque Novo Banco (Portugal) informe l’Etat vénézuélien qu’elle ne réalisera plus d’opération en dollars avec des banques ou des institutions vénézuéliennes, á cause de la pression exercée par ses intermédiaires bancaires.

    • pascal58 21 mai 2019 22:59

      @pascal58

      Novembre 2016 (bis) : L’entreprise pétrolière étatsunienne, ConocoPhilips, intente un procès à PDVSA devant une cour de l’état du Delaware au motif de l’échange de bons. En allant sur le terrain de la Justice, le but recherché est d’effrayer les participants et au bout du compte de faire échouer l’opération.

      Décembre 2016 : L’entreprise Crane Currency, fournisseuse des billets de monnaie au Département étatsunien du Trésor et engagée par le Venezuela pour imprimer les espèces monétaires vénézuéliennes retarde l’envoi des nouveaux billets afin de créer inquiétude et chaos dans la population.

      Janvier 2017 : Le fonds d’investissement Adar Capital Partners, dont le siège est aux îles Caïman, soutient que le Venezuela ne sera pas en défaut en 2017, ce qui contredit les messages des trois grandes agences d’évaluation des risques sur l’imminence de la crise de la dette vénézuélienne.

      Avril 2017 : Depuis la présidence de l’Assemblée Nationale (en insubordination), Julio Borges, demande à plus de 20 banques internationales de cesser tout lien économique et financier avec le Venezuela, transformant le parlement un instrument de légitimation du blocus financier.

      Mai 2017. La banque étatsunienne Goldman Sachs achète pour 865 millions de dollars de bons PDVSA, opération déclarée “nulle et non avenue” par l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Julio Borges, et que l’opposition majoritaire dans cette assemblée persiste à refuser car elle contrevient aux exigences qu’elle avait émises en avril.

      Mai 2017. Julio Borges se réunit avec le conseiller en sécurité nationale de la Maison Blanche du moment, le général H. R. McMaster, afin de coordonner des sanctions financières et économiques contre le Venezuela.

      Juillet 2017  : L’entreprise PNC Delaware Trust Company (qui gère des portefeuilles de titres de Pdvsa) informe Pdvsa que sa banque intermédiaire (PNC Bank) n’acceptera plus de fonds de l’entreprise pétrolière. 

      Juillet 2017 (bis)  : La banque étatsunienne Citybank refuse de recevoir un paiement de l’Etat vénézuélien destiné à l’achat de 300.000 doses d’insuline. 

      21/08/2017  : La Bank Of China basé au Panama informe le Venezuela, que suite à des pressions reçues de la part du Département du Trésor des USA ainsi que du gouvernement du Panama, elle ne réalisera plus aucune transaction en dollars de ou à destination du Venezuela. 

      22/08/2017  : Plusieurs banques russes informe le Venezuela de l’impossibilité de réaliser des transactions avec des banques vénézuéliennes en raison de la restriction imposée par les banques intermédiaires des Etats-Unis et de plusieurs pays européens. 

    • pascal58 21 mai 2019 23:00

      @pascal58

      23/08/2017  : La banque intermédiaire de l’institution bancaire BDC Shandong stoppe une transaction de la Chine vers le Venezuela d’un montant de 200 millions de dollars. Il faudra plus d’un mois pour que le Venezuela puisse récupérer cette somme d’argent. 

      24/08/2017  : Donald Trump signe l’ordre exécutif 13808 intitulé « Imposition de sanctions additionnelles à propos de la situation au Venezuela ». Ce décret interdit toute une série de transactions avec l’Etat vénézuélien, et notamment avec Pdvsa, et tout autres entités détenues par l’Etat vénézuélien. Est établie une liste de restriction aux opérations financières :
      •  L’Etat vénézuélien et Pdvsa sont interdits d’émettre de nouveaux titres de leur dette 
      •   Interdiction de réaliser des transactions sur les titres émis par le gouvernement avant l’entrée en vigueur de ce décret.
      •  Le versement de dividendes ou de bénéfices au gouvernement du Venezuela de la part d’entités résidant aux USA est interdit. Cela affecte avant tout Citgo, entreprise appartenant à Pdvsa, et qui compte 3 raffineries et 6000 stations d’essence sur le territoire des Etats-Unis.
      •  L’achat de certains bons du trésor vénézuélien et de la dette vénézuélienne est interdit. 

      La maison blanche déclare que cet ensemble d’interdiction a « été soigneusement pensé pour refuser à la dictature de Maduro une source non négligeable de financement »

      Le décret 13808 vise à systématiser les attaques contre les entreprises publiques et les opérations commerciales et financières de l’Etat vénézuélien afin de déstructurer l’économie du pays. A ce sujet, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela et en Colombie, Wiliam Brownfield a déclaré : « La meilleure résolution est de précipiter l’effondrement du gouvernement vénézuélien même si cela implique des mois et des années de souffrance pour les vénézuéliens ». 

      Août 2017  : Suite à des pressions du Département du Trésor des Etats-Unis, l’entreprise Euroclear, une filiale de la banque américaine JP Morgan, congèle les opérations de transaction sur la dette souveraine du Venezuela. Euroclear retient ainsi, depuis lors, 1 milliard 200 millions de dollars appartenant á la République Bolivarienne du Venezuela. 

      Août 2017 (bis) :La Bank of China de Francfort refuse d’émettre une transaction de 15 millions de dollars, due par le Venezuela à l’entreprise minière Gold Reserve. 

      Août 2017 (ter) : La banque helvète Crédit Suisse interdit à ses clients de procéder à des opérations financières avec le Venezuela


      Août 2017 (quater) : Les Etats-Unis entreprennent un embargo pétrolier non-avoué ; les banques privées étatsuniennes, sous la pression du Département du Trésor, refusent d’ouvrir des lignes de crédit pour l’achat de pétrole brut vénézuélien, affectant ainsi l’apport de finances au pays. 

      L’entreprise PBF Energy, cinquième plus grande importatrice états-unienne de pétrole du Venezuela s’est vue contrainte d’abandonner ses relations économiques bilatérales sous la menace de sanctions.

      05/09/2017  : Le Canada et les Etats-Unis s’associent pour « adopter des mesures économiques contre le Venezuela et contre les personnes qui contribuent activement à la situation actuelle dans le pays ».

      Septembre 2017 : Suite aux sanctions de l’administration Trump du mois d’août, Citgo, la filiale étatsunienne de PDVSA, commence à avoir des difficultés pour amener du brut dans ses raffineries et pour stabiliser ses opérations. Ce ne sont pas moins de 2,5 milliards de dollars que Citgo a fait entrer au Venezuela depuis 2015, et le blocus financier compromet désormais cet apport.

      Octobre 2017  : La Deutsche Bank informe la banque chinoise Citic Bank de la fermeture de ses comptes chez ses intermédiaires bancaires pour avoir accepté des paiements de Pdvsa. 

      Octobre 2017 (bis) : Le Venezuela achète des vaccins et des médicaments á l’Organisation Panaméricaine de la Santé, filiale de l’Organisation Mondiale de la Santé, et donc sous l’égide de l’ONU. 
      En vertu de l’extraterritorialité des lois états-uniennes, la banque suisse UBS rejettera le paiement, provoquant un retard de 4 mois dans la livraison des vaccins et déstructurant complètement le système public de vaccination gratuite du ministère de la santé vénézuélien.




    • pascal58 21 mai 2019 23:03

      @pascal58

      Octobre 2017 (ter) : La pétrolière états-unienne NuStar Energy interdit à PDVSA d’utiliser un terminal d’entreposage des Caraïbes. 

      03/11/2017  : Le président Maduro annonce que le Venezuela a remboursé plus de 74 milliards de dollars à ses créanciers sur les quatre dernières années. Malgré cela, les agences de notations font augmenter le risque-pays du Venezuela, rendant plus difficile l’obtention de crédits sur les marchés financiers. Le comité des Amériques de l’Association Internationale des Swaps et Dérivés (ISDA, pour les sigles en anglais) déclare le Venezuela en défaut de paiement, malgré les remboursements. Par cette manoeuvre on essaie d’entrouvrir la porte à une confiscation des biens et avoirs se PDVSA.

      Malgré la volonté vénézuélienne d’honorer ses engagements internationaux en assurant depuis 3 ans maintenant le remboursement des échéances de dette en temps et en heure, la banque JP Morgan augmente à nouveau le risque pays du Venezuela, qui passe ainsi à 2989 points, le chiffre le plus haut depuis 2014 où il se situait à 1458 points.

      09/11/2017  : Les Etats-Unis sanctionnent un groupe de fonctionnaires vénézuéliens au motif de « piétiner la démocratie et administrer les programmes gouvernementaux corrompus de distribution d’aliments ». Les fonctionnaires responsables de l’importation d’aliments dans le pays ne peuvent plus signer d’accord commerciaux favorisant la politique alimentaire du gouvernement. 

      13/11/2017  : L’Union européenne interdit la vente de matériel de défense ou de sécurité intérieure au Venezuela. 

      14/11/2017  : L’agence de notation Standard and Poor’s déclare un « défaut partielle » du Venezuela malgré les paiements réguliers de la dette par le Venezuela. 

      15/11/2017  : La Deutsche Bank, principal intermédiaire de la Banque Centrale du Venezuela ferme définitivement les comptes de cette institution, mettant en danger toutes ses opérations bancaires. 

      Novembre 2017  : Le Venezuela achète des médicaments anti-malaria (primaquine et cloroquine) au laboratoire colombien BSN Medical. Le gouvernement de Colombie empêche la livraison sans aucune justification. 

      Novembre 2017 (bis) : Les transnationales pharmaceutiques Baster, Abbot, et Pfizer refusent d’émettre des certificats d’exportation à destination du Venezuela, rendant impossible l’achat de médicaments produits par ces entreprises, notamment dans le domaine oncologique.

    • Spartacus Lequidam Spartacus 22 mai 2019 09:17

      @pascal58
      1-Point par point, ligne par ligne je vais vous démontrer votre propagande.

      J’ai bien précisé qu’avant 2017 il n’y avait que des choses mineures qui n’avaient aucune influence sur la gestion du Venezuela.

      1ere partie de votre réponse :

      En fait vous le prouvez et le démontrez.
      Décembre 2014. C’est juste une mesure americano-americaine pas de sanctions

      Janvier 2015, février, 2015, mars ; Une agence de notation est une entreprise privée. Dans un pays a 10 000% d’inflation il est 100% logique que la note du pays diminue. Même la France a aussi perdu sa note AAA par une société de notation Française Pas de sanctions. Baratin

      Comme je l’ai indiqué les sanctions démarrent en 2017. 

      Merci d’avoir confirmé ce que j’ai dit.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 22 mai 2019 09:29

      @pascal58
      28/10/2015 déclaration de Kery. Aucune sanction. Aucun impact sur le Venezuela.

      Avril 2016 ne touche que quelque oligarques criminels minoritaires proche du pouvoir. Aucun impact sur l’économie du Venezuela.

      Juillet 2016 ; Aout 2016 : juste du baratin. C’est juste la conséquence de la gestion débile du gouvernement sur l’économie du Venezuela. Décisions de banques sur le risque fou totalement logique. Il est tout a fait normal et logique qu’un pays avec une telle inflation soit un pays a risque et que les banques préservent leurs intérêts face a des lois occidentales qui sanctionnent la prise de risque.

      Qui peut croire qu’une inflation a 5000% ajouté d’une baisse du cours du pétrole, principale ressource du pétrole des banques privée vont encore faire confiance au pays ? Ce n’es qu’une conséquence.
      Dailleurs les USA sont toujours les premiers acheteurs du Venezuela.

      Merci donc de préciser comme je l’ai dit.
      Aucun embargo ou sanctions réelle avant 2017.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 22 mai 2019 09:47

      @pascal58

      Partie 3
      Merci de confirmer ce que j’ai dit.
      Les sanctions ne démarrent qu’en Août 2017.
      Comme vous le listez, pas d’embargo ou d’interdiction de vendre les produits de première nécessite qui manquent à tous les gens. 

      Rappel de ce que j’ai écrit :
      « En août 2017 il a juste l’interdiction l’achat d’obligations du gouvernement vénézuélien, ainsi que d’obligations émises par la compagnie pétrolière publique vénézuélienne. »
      Vous ne faites que confirmer.

      05/09/2017 sanctions contre les personnes malfaisantes proche du pouvoir ayant porté tors aux USA.
      Exemple : 

      Nestor Reverol ministre de la justice Venezuelienne et membre du cartel del sol. 

      Edylla Molina vice mnistre de la police et membre du cartel del sol.

      Maduro, mis en cause dans le scandale Odebreich et membre du cartel del sol.

      Diosdado Cabello, actuel président de l’assemblée constituante et considéré comme le patron du cartel del sol. A eu 20M de $ bloqués.


      Octobre 2017-1 comme indiqué se sont les sanctions sur les obligations

      Octobre 2017-2. Ce n’est pas un embargo et juste un problème d’oblgation. Ca n’empeche dailleurs pas le Venezuela de disposer de médicaments.



      Vous pouvez tout vendre au Venezuela ! Il n’y a aucun embargo. Vous venez de le prouver.


      Médicaments, nourriture, jet privé, bateu de luxe, papier toilette. Et les USA ne sont pas le seul pays sur terre.


      Les pénuries ne sont que les conséquences du socialisme. POINT

      De votre idéologie de merde.


  • phan 21 mai 2019 09:03
    ça ne date pas d’hier, la menace sioniste contre le Venezuela.

    La semaine dernière, tout le monde a pointé du doigt la défaite humiliante de l’hyperpuissance au Venezuela. Ce dernier a vaincu avec succès les plans du coup d’État de l’oncle Shmuel. Il y a eu également une liste de défaites devant d’autres pays comme Cuba, la Russie, la Chine et l’Iran. Ce qui est plutôt pathétique et, franchement, à la limite du ridicule. Oncle Shmuel n’a clairement pas apprécié d’être la risée de la planète.

    Tout le monde a compris ce qu’est la grosse arnaque du National sionisme  !

    • Spartacus Lequidam Spartacus 21 mai 2019 10:23

      @phan
      Vous avez des exemples de pays libre et pas autocratique ?

      Vous pensez qu’en Chine on vous autorise à fêter le 30eme anniversaire de Tiananmen comme vous avez le droit ici de fêter le communisme au Venezuela ?

      Vous pensez qu’en Russie vous avez le droit de parler du conflit Ukrainien comme vous le faites ici ?

      En Iran que pensez vous des opposants et des hommes adultères pendus a des grues sans procès équitable ?

      Et a Cuba, vous avez remarqué que l’information est filtrée et que % de la population a fuit le pays pour aller principalement....aux USA.


    • Garibaldi2 22 mai 2019 03:08

      @Spartacus

      La liste de sanctions reproduite ci-dessus est exacte ou mensongère ?


    • phan 22 mai 2019 08:11

      @Spartacus
      Je connais un pays nommé United Shitholes of America, où jadis les génocidaires et esclavagistes brûlaient des Noirs, aujourd’hui tirent sur des Noirs comme on tire sur les lapins.
      Le seul endroit à Cuba, où l’on emprisonne sans procès et on torture comme à Abou Ghraib, c’est Guantánamo.

      Ces Yankees de merde battent tous les records avec environ 2,3 millions de prisonniers en 2010, soit un taux de 7 % d’incarcérés, le taux le plus élevé du monde avant même la Chine !
      La déficiente mentale américaine Teresa Lewis a été exécutée, tandis que l’iranienne Sakineh Ashtiani a été graciée : alors la barbarie humaine est elle de quelle côté ?
      C’est 3 fois dans l’Histoire que la Russie a sauvé la France :
      Lors de la conférence de Vienne après la chute de Napoléon, l’empereur russe , Alexandre Ier , refusera le démembrement de la France , voulu par les Prussiens et les Autrichiens.
      La deuxième fois fut lors de la bataille de la Marne, en 1914 : En attaquant l’Allemagne , le tsar Nicolas II obligea celle-ci à renforcer ses troupes sur le front de l’Est , et les troupes manquantes à l’Ouest ont permis la victoire des Français .
      Et l’URSS est la nation qui a le plus contribué à la défaite allemande en 1945.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 22 mai 2019 09:56

      @Garibaldi2
      Quelles sanctions ?
      Celles de l’état Venezuelien qui touchent la vie des gens ?

      Aucune Américaine n’est un embargo. Juste des sanctions financières.
      Absolument personne n’interdit de vendre des médicaments, de la nourriture ou du papier toilette et rien n’est interdit d’acheter.

      Les sanctions sont juste financières. Et les sanctions financières sont bien moindre que celles financières imposées par la dictature aux gens comme le contrôle des changes par les proches du pouvoir, le contrôle de la distribution, le monopole des affairistes proche de l’état et le détournement et ma corruption imposé aux gens.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 22 mai 2019 10:15

      @phan
      On aime cette apologie des dictatures....
      Que c’est rigolo.  smiley

      J’aime les arguments   smiley
      La comparaison de Ashtiani condamnée pour adultère risquant la pendaison et graciée.....Quel exemple de clémence.....  smiley
      Avec Lewis condamnée a mort pour avoir tué 2 personnes. Curieux aux USA les altères ne risquent pas la mort....   smiley 

      Ou l’apologie de la Russie qui gagne la guerre tout en ayant envahi les 3 pays baltes, la Finlande et la Pologne allié aux Allemands. Bonne blague.

      C’es drôle que le monde entier se bat pour émigrer aux USA et pas en Iran ou Cuba.
      Quels ingrats ces gens.   smiley  smiley


    • phan 22 mai 2019 15:38

      @Spartacucluxclan
      Le génocide des Indiens, la traite et l’esclavage ont permis la naissance des United Shitholes of America et avez vous trouvé une carte verte pour aller lécher les bottes chez les Yankees de merde ?

      C’est bizarre dans aucun pays de dictature effroyable, cité où il pleut des mains coupées ?

      SpartaQQ, esclave un jour, esclave pour toujours !


  • tuxuhikewi 21 mai 2019 16:10

    Non, il ont brûlé vif ton fis pour utiliser les image a des fin de propagande.

    Exemple ci dessus.


  • sls0 sls0 21 mai 2019 16:40

    Il faut connaitre un peu la mentalité locale.

    Il y a le riche et le pauvre. Pour le riche il est assez incompréhensible que le pauvre ait des droits. Le riche à tout les droits pas le pauvre.

    Si un gouvernement fait trop de gestes envers les pauvres, il faut l’abattre. Voilà l’opposition.

    Chez moi, plus t’est blanc, plus tu risques d’être dans la caste des riches. A l’inverse, le noir représente assez le pauvre.

    Les pauvres malgré une grosse propagande à tendance à voter contre les intérêts des riches.

    Là un noir a sur lui un sacré paquet de ressentiments de la part des riches et de leur militants. Un inexistant qui pose problème, on l’élimine pour l’exemple.

    Un racisme différent, ce n’est pas j’aime ou j’aime pas, je rejette ou pas. Il n’existe pas autrement que comme chose corvéable sans droit. 

    C’est plus une conception de la période esclavagiste qu’un racime à la française.

    Par chez moi il y a des bateys, j’ai parfois l’impression que les coupeurs de canne à sucre étaient mieux protégés avec le code noir que maintenant.

    C’est un système de caste, ça fait 6 ans que je fait de l’aide scolaire, je tape pas mal dans du pauvre. Si les enfants mangent facilement à ma table, les parents trouvent toutes les excuses pour éviter et quand j’arrive à les coincer, ils sont hyper gênés de manger à la table de la caste dominante, la table du « maitre ».

    C’est dingue, je vis d’une façon simple, ça fait 6 ans qu’on se cotoie et il y a toujours cette gêne de caste.

    C’est dans la direction bas vers le haut. Du haut vers le bas il y a aussi ce précipice inter caste.

    Non ce n’est pas une opposition ou racisme tels qu’on les conçoit.

    Au USA si t’es pauvre c’est de ta faute, on comprend qu’il y ait communauté d’idées entre l’opposition et les USA. Les pauvres on exploite et ils la ferment, pour résumer.


  • JP94 21 mai 2019 20:59

    Ceux qui soutiennent la soi-disant opposition au Venezuela soutiennent des fascistes.

    Aucune paix n’est possible entre fascistes et partisans du socialisme. 

    C’est illusoire : on le voit en Colombie où non seulement les FARC ayant quitté la guérilla pour agir de façon civile, mais encore les leaders paysans et les syndicalistes se sont assassiner par centaines en 1 an. Les paramilitaires investissent les régions qui ne sont plus protégées par les FARC, et ils tuent en toute impunité. Uribe le fasciste est impuni.

    Or les fascistes tels que Guaido, criminel et putchiste, agissent comme agents américains et en concertation avec la Colombie où sont installés 6 bases militaires américaines où la pratique de la torture échappe au droit colombien. 

    L’armée d’Israël est aussi en Colombie, pour traquer tout ce qui n’est pas fasciste. 

    Les Américains ont utilisé des gaz toxiques dans les forêts colombiennes pour y exterminer la guérilla : crimes de guerre ? s’il n’y a pas de guerre, c’est un crime contre l’Humanité...

    Donc tous ceux qui prétendent que Maduro tuent de « braves citoyens » ou « son peuple » soutiennent en réalité de grands criminels et ne sont en réalité que des fascistes déguisés en vertueux démocrates : mais cela aussi les nazis le faisaient en se prétendant des victimes.. et c’est encore le cas aujourd"hui : c’est le cynisme fasciste. 


    • Albert123 22 mai 2019 16:51

      @JP94

      « Aucune paix n’est possible entre fascistes et partisans du socialisme. » 

      on la compris depuis belle lurette, d’ailleurs si les fascistes et les socialistes pouvaient s’entre tuer pour laisser enfin vivre les autres, ça serait vraiment un progrès.


  • Albert123 22 mai 2019 16:50

    « Ils l’ont brûlé vif parce qu’il était noir et parce qu’il était chaviste »


    non juste chaviste, la couleur de peau n’a rien à voir la dedans, en atteste la couleur de peau de certains de ses opposants sur les photos.


    a trop vouloir défendre une idéologie tout aussi stupide et totalitaire que celle qui s’y oppose on en vient à dire des inepties.


    les gauchistes ont tellement besoin de diaboliser leur adversaires pour masquer l’ignominie de leur propre idéologie qu’ils accusent systématiquement ceux ci de fascistes, de racistes et d’homophobes.


    A la fin on se retrouvent avec des antifas et des LGBT hystériques encore plus ingérables, ainsi que des « nick conrad » couverts par des Hamon en manque de voix.




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