mercredi 30 janvier 2013 - par IlfattoQuotidiano.fr

In Amenas : Ce qui se cache derrière le violent assaut contre la centrale en Algérie

Pour mieux comprendre les causes de l’incroyable sauvagerie des assaillants de la centrale d’In Amenas et la réaction non moins violente des commandos des forces spéciales algériennes, il nous faut revenir à plus de 20 ans en arrière. En 1991, les premières élections « libres » en Algérie, après 30 ans d’une sanglante dictature militaire, furent remportées par le FIS (Front islamique du Salut) avec 78,5 % des votes. Mais les généraux « coupe-gorge », avec l’appui de tout l’Occident, politique et intellectuel, annulèrent les élections, prétextant qu’avec le FIS, on aurait vu l’instauration d’une dictature. À dire vrai, le Front islamique du Salut, malgré son nom, n’avait rien de vraiment fanatique, et comptait dans ses rangs une majorité de groupes religieux modérés. Toujours est-il qu’au nom d’une hypothétique nouvelle dictature, on imposa à nouveau la précédente. Tous les principaux dirigeants du FIS furent jetés en prison.

Une bien piètre leçon de « démocratie », puisqu’elle enseignait que les élections, base de toute démocratie, sont valides quand nous autres Occidentaux ou nos amis, les gagnons, mais que rien ne va plus lorsque ce sont les autres qui les remportent.

Que se passe-t-il dans un pays, n’importe lequel, quand presque 80 % de la population se voit voler son propre vote ? Une guerre civile. Et c’est ce qui s’est passé. Les groupes les plus décidés et les plus extrémistes du FIS constituèrent le GIA (Groupe islamique armé) et se lancèrent dans une guérilla qui dura de nombreuses années. Le bilan approximatif est de 200 000 morts, la plupart civils, comme cela se produit désormais dans toutes les guerres modernes. Mais toutes les victimes ne sont pas à mettre sur le compte du GIA, loin s’en faut. 

Mohamed Samraoui, ex-numéro deux de l’antiterrorisme algérien, bien à l’abri en France, a raconté dans un livre paru en 2003 (Chroniques des années de sang) comment de nombreuses tragédies impliquant des victimes civiles étaient en réalité l’œuvre de commandos des forces spéciales de l’armée [algérienne], camouflés et déguisés en extrémistes islamiques, dans le but d’orienter la haine de la population vers les combattants [islamiques] et de justifier aux yeux si sensibles de l’Occident les 15 000 desaparacidos [disparus] et les horribles tortures qui étaient pratiquées dans les geôles algériennes.

Il raconte aussi comment son chef, Smaïn Lamari, lui répétait sans cesse : “Je suis prêt à sacrifier 3 millions d’Algériens pour maintenir la loi et l’ordre”. Il y est presque parvenu, dans un sens comme dans l’autre. Par rapport aux années 1990, la guérilla a perdu beaucoup de sa force, mais il reste encore de nombreux groupes de résistants. Il est bien évident qu’une situation de ce genre constitue un “bouillon de culture” idéal pour ceux que Lorenzo Cremonesi appelle dans le Corriere della Sera, les “vrais jihadistes”, c’est-à-dire ceux qui veulent la “guerre totale” contre l’Occident, qui ont accouru en masse en Algérie.

Du reste, ce n’est pas un hasard si celui qui a dirigé l’attaque, Mokhtar Belmokhtar, a demandé en échange de la libération de deux otages américains, celle de deux terroristes, de nationalités différentes, et détenus aux États-Unis : le cheikh égyptien Omar Abdel Rahman, et la scientifique pakistanaise Aafia Siddiqui, comme pour mieux souligner le fait que la guerre entre Islam et Occident est désormais globale.

D’ailleurs, dans le commando qui a pris d’assaut la centrale d’In Amenas, se trouvaient, outre les Algériens, des Yéménites, des Égyptiens, des Syriens, des Tunisiens, des Mauritaniens, des Lybiens et même trois Occidentaux, un Français, un Anglais et un Canadien. Ainsi, d’une guerre civile, aussi grave fut-elle, cantonnée à l’Algérie, nous risquons de voir apparaitre un conflit global, qui trouve son origine dans le vol caractérisé des élections que les islamistes avaient légitimement gagnées.

L’attaque totalement injustifiée du Mali du Nord par la France fut simplement un prétexte, car l’opération contre la centrale d’In Amenas avait été préparée depuis deux mois. Mais l’Occident devrait faire attention à ne pas offrir de tels prétextes. Car à la longue, ils pourraient bien se transformer en droits légitimes.

Massimo Fini (www.massimofini.fr)

 



28 réactions


  • morice morice 30 janvier 2013 11:20

    D’ailleurs, dans le commando qui a pris d’assaut la centrale d’In Amenas, se trouvaient, outre les Algériens, des Yéménites, des Égyptiens, des Syriens, des Tunisiens, des Mauritaniens, des Lybiens et même trois Occidentaux, un Français, un Anglais et un Canadien. Ainsi, d’une guerre civile, aussi grave fut-elle, cantonnée à l’Algérie, nous risquons de voir apparaitre un conflit global, qui trouve son origine dans le vol caractérisé des élections que les islamistes avaient légitimement gagnées.


    pour l’instant on n’a pas trouvé de français... ni de canadien...

    Lundi, le premier ministre Abdelmalek Sellal a déclaré en conférence de presse que deux des ravisseurs qui ont participé à la sanglante prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas étaient canadiens. L’un d’eux aurait coordonné l’attaque menée en représailles à l’intervention française au Mali contre les islamistes armés.

    Selon le gouvernement canadien, il est possible que les deux hommes aient été munis de faux passeports. C’est pourquoi Ottawa désire obtenir plus d’informations sur les deux hommes et inspecter les documents retrouvés sur eux avant de confirmer ou d’infirmer leur identité.

    et depuis...rien.


    votre conclusion est donc erronée. Vous auriez pu éviter le « droits légitimes » surtout....


    • IlfattoQuotidiano.fr IlfattoQuotidiano.fr 31 janvier 2013 13:59

      @Morice,

      Dans l’article que vous citez, de Radio-Canada, on peut lire :

      Pour Ray Boisvert, ancien directeur adjoint au Service canadien du renseignement de sécurité du Canada, qui a accordé une entrevue à RDI, la présence de Canadiens dans ce genre d’évènement ne serait pas non plus surprenante. « Tout récemment, le Service a déclaré publiquement qu’il y avait peut-être une cinquantaine de Canadiens et de Canadiennes qui sont à l’étranger ou qui ont essayé de quitter le Canada pour s’engager dans des actes violents suivant des intérêts politiques ou religieux un peu partout dans le monde », a expliqué M. Boisvert

      De plus, l’information d’un Canadien et d’un Français dans le commando islamiste provient de sources officielles, et a été utilisée par l’auteur. Par exemple http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130121.OBS6006/algerie-le-bilan-officiel-de-la-prise-d-otages-attendu-ce-lundi.html


  • heliogabale heliogabale 30 janvier 2013 11:52

    De très graves erreurs factuelles :

    les élections législatives de 1991 n’étaient pas les premières élections libres ; elles avaient été précédées d’élections communales remportées largement par le FIS.

    le FIS n’a jamais eu 78,5% des voix : au premier tour, le FIS atteignait 47% des voix. Du fait du type de scrutin (uninominal à deux tours), le FIS avait presque la majorité des sièges dès le premier tour (il leur manquait une vingtaine de sièges et les projections les plus réalistes estimaient qu’ils auraient les deux tiers des sièges à l’issu du second tour). Les généraux ne s’attendaient pas à ça car ils avaient estimé que du fait du découpage électoral (très défavorable au FIS) et du type de scrutin mis en place (suivant les conseils du PS), le FIS n’obtiendrait jamais la majorité des sièges.

    Lors de cette élection qui voyait quand même un net recul du FIS par rapport aux municipales de 1990 (un million de voix en moins), l’abstention fut forte (59% de participation et 52% des voix exprimés). Sans compter un certain nombre d’irrégularités à mettre au compte des islamistes...

    Certains, notamment le FFS pensaient que ces abstentionnistes constituaient une réserve suffisamment importante pour faire barrage au FIS. D’autres pensaient qu’il fallait mettre fin à la partie en interdisant un parti qui avait maintes fois transgressé la constitution.

    Ce qui a provoqué le basculement dans la guerre civile n’est pas tant l’arrêt du processus électoral (le FIS a lancé des grèves générales qui n’ont pas eu le résultat escompté) mais plutôt la répression de l’armée (internement dans les camps du sud, tortures, arrestations arbitraires) qui a pu pousser certains éléments du FIS à « prendre le maquis ». Cependant, un certain nombre de militants (probablement des milliers dont certains revenaient d’Afghanistan) voulaient depuis toujours l’affrontement. Cela induit une autre question : comment un parti qui ne respecte aucun principe démocratique et/ou constitutionnel a pu être autorisé ?

    Les généraux algériens n’avaient pas du tout le soutien de l’Occident : F. Mitterrand avait émis de fortes réserves, notamment parce que le président Chadli avait été destitué. Les USA estimaient qu’à moyen-court terme les islamistes du FIS prendraient le pouvoir et qu’il fallait faciliter cette accession avec tous les changements que ça implique. Le tournant fut l’année 1993 : la droite revient au pouvoir en France avec Charles Pasqua à l’intérieur. Les sympathisants du FIS qui avaient trouvé refuge en France ne sont plus les bienvenus. Petit à petit, on commence même à réexporter certaines armes vers l’Algérie (vers 1994-1995). Les Américains se rangent derrière les Français vers 1995-1996.

    Au sein du FIS, il y avait une belle bande de charlatans : des mecs qui utilisaient des lasers pour écrire dans le ciel « Allah Akbar » en faisant croire que c’était une intervention divine. Une association de malfaiteurs c’est certain. Financé par l’Arabie Saoudite, c’est certain aussi. Infiltré par les services secrets, c’est tout aussi certain. Il y avait des éléments modérés c’est sûr, mais les élections de 1991 montrait un effritement progressif de cette base. C’était des mecs extrêmement dangereux qui recommandait par exemple de mettre un insigne à toutes les personnes dites déviantes (homosexuels, séropositif...). Eux aussi étaient prêts à sacrifier un certain nombre d’Algériens (je crois 2 millions) pour établir leur ordre...et à importer des cadres soudanais et afghans.

    De toute façon, s’ils avaient pris le pouvoir, à l’instar de l’Égypte, ça se serait très mal passé. Une bonne partie de la population algérienne ne pouvait les piffer. La vraie question historique, c’est de savoir pourquoi on a autorisé un tel parti.

    Je pense que votre article est très orienté et n’aurait jamais dû passer la modération...


    • Serpico Serpico 30 janvier 2013 19:37

      Ce « journaliste », massimo truc, raconte des foutaises monumentales. La réfutation est ultra facile : si le FIS avait eu 78% des voix pourquoi un 2° tour ?

      Quand on est aussi débile dans le mensonge, on devrait aller se cacher au fond du trou du cul du monde. S’il existe.


    • FRIDA FRIDA 30 janvier 2013 19:49

      @heliogabale

      « Je pense que votre article est très orienté »

      vous avez bien fait d’intervenir et de remettre les choses à l’endroit. L’article est manifestement très orienté, et il n’est pas le seul. Quasiment toute la presse sous-entend ou le dit clairement.
      « et n’aurait jamais dû passer la modération.. » je ne suis pas d’accord,
      Le fait qu’il ait passé la modération permet de soulever les points fantaisistes et d’argumenter.


    • IlfattoQuotidiano.fr IlfattoQuotidiano.fr 31 janvier 2013 14:15

      Concernant le chiffre de 78,5 %, j’ai demandé des précisions à l’auteur sur l’origine de ce chiffre. Car en effet si l’on se fie aux résultats affichés sur Wikipedia ou similaires, le FIS aurait conquis 47,3 % au premier tour, avant que les élections ne soient annulées par le coup d’Etat militaire. On retrouve malgré tout souvent le chiffre de 2/3 (soit 66 %) des sièges qui auraient pu être gagnés par le FIS :

      Les premiers résultats indiquèrent que le Front islamique du salut était en passe de remporter 2/3 des sièges permettant de modifier la constitution algérienne, mettant fin à un règne de parti unique de près de 30 ans (celui du Front de Libération National).

      Au delà des chiffres, le sens que l’auteur donne à son article, que vous auriez voulu censurer, est pourtant clair : le fait de voler au peuple algérien les élections de 1991 a radicalisé les positions et se paie aujourd’hui au travers du terrorisme, organisé évidemment par les éléments les plus radicaux qui exploitent la faillite avérée des méthodes démocratiques dans ce pays.

      J’ai demandé à l’auteur de répondre plus précisément, notamment sur le soutien de l’Occident au régime algérien, mais la bonne question à se poser, comme le fait Lounis Aggoun dans son livre « La colonie français en Occident » est : le terrorisme islamiste est-il, comme le présentent les médias, un fléau contre lequel les services algériens et français ont combattu pour sauver l’Algérie de la talibanisation et la France de la contagion ? Ou est-ce une aubaine pour justifier le maintien du peuple algérien sous le joug, de sorte à légitimer le pillage des ressources ? (http://www.editionsdemilune.com/la-colonie-francaise-en-algerie-p-35.html)

      Je reviens vers vous dès réceptions des réponses de l’auteur.


    • Serpico Serpico 31 janvier 2013 18:32

      L’excuse est lamentable.


  • ecolittoral ecolittoral 30 janvier 2013 12:39

    « Des généraux coupe-gorge avec l’appui de tout l’occident » !

    Tout l’occident ? Qui par exemple ?
    Vous jouez à quoi avec votre version de l’histoire algérienne ?
    Que faites vous des souhaits et décisions électorales et autres du peuple algérien ?
    Pour ce que j’en connais, ce pays est en marche depuis son indépendance.
    Oui, il y a eu des périodes très sombres mais cette société évolue à sa façon ; qui n’est pas la notre. Inutile d’opposer orient et occident, islam et chrétienté, « blancs » et « arabes ».
    Ça ne marche plus.

    • IlfattoQuotidiano.fr IlfattoQuotidiano.fr 31 janvier 2013 14:20

      L’auteur va exactement dans votre sens. Il souligne le droit de chaque peuple à l’autodétermination et dénonce l’intrusion de puissances étrangères dans les affaires de l’Algérie.
      Cela rejoint l’analyse qu’en fait l’écrivain algérien Lounis Aggoun dans son livre « La colonie française en Algérie » :

      L’indépendance n’a pas permis à l’Algérie de sortir de la violence. Loin s’en faut. Le pouvoir n’a pas été rendu au peuple, mais a été accaparé par un groupe, initialement choisi par la France pour protéger ses intérêts. Pour se maintenir, ce groupe n’a pas hésité à manipuler des islamistes et à plonger le pays dans un nouveau cycle de violence. Dans un ouvrage documenté, La Colonie française en Algérie. 200 ans d’inavouable, Lounis Aggoun dénonce un système élaboré par des Algériens avec le soutien de la France, puis des Etats-Unis, au détriment de tout un peuple.


  • easy easy 30 janvier 2013 13:14

    ****Mohamed Samraoui, ex-numéro deux de l’antiterrorisme algérien, bien à l’abri en France, a raconté dans un livre paru en 2003 (Chroniques des années de sang) comment de nombreuses tragédies impliquant des victimes civiles étaient en réalité l’œuvre de commandos des forces spéciales de l’armée [algérienne], camouflés et déguisés en extrémistes islamiques, dans le but d’orienter la haine de la population vers les combattants [islamiques] et de justifier aux yeux si sensibles de l’Occident les 15 000 desaparacidos [disparus] et les horribles tortures qui étaient pratiquées dans les geôles algériennes.****


    Si le GIA n’avait vraiment jamais perpétré de massacres de civils, il aurait su le démontrer.

    A la rigueur, ça peut être difficile à démontrer sur un coup, voire sur deux ou trois
    mais quand se produisent des milliers de massacres et qu’on ne sait pas démontrer qu’on n’y est pour rien, c’est qu’on y est pour quelque chose

    Chacun savait que les moines de Tibhirine étaient en danger face au GIA. Le GIA le savait comme tout le monde. Il aurait très bien pu prouver son innocence ne serait-ce qu’en plaçant un membre à lui devant la porte. Il n’a pas protégé ces moines qui étaient plus sous son contrôle que sous celui de l’Etat, il est coupable de ce massacre.
     

    Bin Laden se savait accusé du WTC. Il aurait pu, devant le tsunami d’accusations, dire, démontrer mille fois son innocence.
    Au mieux, il ne se serait innocenté que trois ou quatre fois dans des vidéos toujours douteuses non sur leur fond mais sur leur forme. Ça veut dire que s’il n’avait pas exactement organisé et payé cet attentat, il n’était pas fâché qu’il se soit produit et même qu’il lui soit attribué

    Les Farc se voient très probablement imputer des elèvements qu’ils n’ont pas commis. Mais ils en commettent suffisamment pour être considérés criminels. (Ce qui ne fait pas des gouvernants colombiens des anges) 

    Ça arrive à tout le monde d’être accusé à tort, mais une fois, deux fois, trois fois tout au plus. 
    Pas mille fois.


    Le GIA n’a peut-être pas perpétré tous les massacres qui lui ont été imputés mais il en a perpétré suffisamment pour mériter d’être considéré coupable. (Ce qui ne fait pas des gouvernants algériens des anges)

    J’ignore si c’est le GIA lui-même qui se prétend innocent ou si ce sont seulement des sympathisants tels que vous qui le clament en son nom. Mais si c’est vraiment le GIA qui se clame innocent, il est à la fois lâche et menteur. (Ce qui ne fait pas des gouvernants algériens des gens spécialement courageux et sincères)


  • Jonas 30 janvier 2013 15:41

    @ A l ’auteur de cet article un peu simple pour ne pas dire autre chose.


     Pour parler d’un sujet comme celui-là ,il est hautement conseillé de parler couramment l’Arabe et non l’italien . Ce sont d’ailleurs des journalistes italiens ne maîtrisant pas cette langue qui se sont faits roulés dans la farine par des traducteurs islamistes bien intentionnés et respectueux des droits de l’homme. 

    Je n’ai aucune sympathie pour le pouvoir FLN, mais avec les terroristes le seul moyen de gagner « C’EST DE GAGNER » Le reste n’a aucune importance.

    Par ailleurs le « vote » seul n’a jamais constitué une démocratie sinon :

    - Saddam Hussein fut élu avec 99, 96 %
    -Ben Ali avec 94, 49 %
    -Bachar al-Assad avec 97, 62 %
    -Boutéflika avec 90, 24 %
    -Moubarak avec 88, 60 %

    Et même l’iranien Ahmadinejad a été élu avec 61, 69 % etc. Et je ne citerai pas les élections à l’époque soviétique avec ses satellites qui se disaient tous démocratiques.

    En conclusion le« vote » seul n’est nullement un signe de démocratie.
     

    • mortelune mortelune 30 janvier 2013 16:27

      le« vote » seul n’est nullement un signe de démocratie "


      Ben heuuuu ! Si une élection n’est pas un signe démocratique quels autres signes faut-il ?

      Déjà que le droit de vote n’est pas une certification, si on l’enlève sans le remplacer par le tirage au sort (ou autre) je ne vois pas comment il peut y a voir une démocratie
      je suppose que je n’ai pas bien compris ce que vous vouliez dire. 
      Par contre c’est vrai que les votes ne représentent pas toujours le reflet des désirs du peuple puisque les élections peuvent être ’truquées’ ou ’faussées’ . Par exemple Hollande vient d’être élu sur le seul fait de vouloir virer Sarko. 


    • mortelune mortelune 30 janvier 2013 16:44

      « avec les terroristes le seul moyen de gagner « C’EST DE GAGNER » Le reste n’a aucune importance. »


      Je crois lire un nazi au sujet des résistants du Vercors et d’ailleurs. En tout cas ils appelaient ’terroristes’ les membres de la résistances et qu’importe la manière ils devaient ’gagner’, comme vous dites.


    • I.L. I.L. 30 janvier 2013 17:39

      Ben heuuuu ! Si une élection n’est pas un signe démocratique quels autres signes faut-il ?

      il parle du vote seul.

      il y a d’autres éléments clés pour générer un processus démocratique :
      liberté d’association, liberté syndicale, liberté religieuse. Séparation des pouvoirs, indépendance de la presse, éducation...etc...

      oui le vote seul ne signifie rien.


    • easy easy 30 janvier 2013 17:44

      Jonas ne remet pas en cause le vote
      Il dit avec bon sens que quand les résultats sont très asymétriques, il faut en déduire que les votes ont été bidonnés, achetés, truqués par celui qui en a les moyens.

      Par exemple, dans le secteur de Naples, pendant des années, le président du groupe Démocratie Chrétienne dispensait des micro-emplois administratifs et devenait un parrain (sans avoir jamais tenu une arme à feu) et dirigeait ainsi les votes 

      Avoir deux heures de boulot par semaine ou par mois dans la mairie permettrait d’avoir la Sécu, une faveur pour un logement, une place de crèche

      Tous les pompistes, marchands de légumes, tailleurs et garagistes avaient un micro-boulot dans une des mairies de la région sous le controle de la DC et avaient donc tous intérêt à ce que ça perdure. Il a fallu l’opération mani pulite pour briser cette forme de mafia sans armes


      Dans tous les pays où un chef en place dispose d’une fortune, il achète les votes oour deux dollars pièce sans aucune difficulté. 
       


    • Serpico Serpico 30 janvier 2013 19:45

      mortelune

      On votait aussi en union soviétique. Vous trouvez que c’était une démocratie ?

      En Tunisie, au Maroc et même dans le Turkménistan, on vote...


    • mortelune mortelune 31 janvier 2013 07:13

      Dit comme ça je comprend mieux.


  • Constant danslayreur 30 janvier 2013 18:35

    "Du reste, ce n’est pas un hasard si celui qui a dirigé l’attaque, Mokhtar Belmokhtar, a demandé en échange de la libération de deux otages américains, celle de deux terroristes, de nationalités différentes, et détenus aux États-Unis : le cheikh égyptien Omar Abdel Rahman, et la scientifique pakistanaise Aafia Siddiqui, comme pour mieux souligner le fait que la guerre entre Islam et Occident est désormais globale.« 

    C’est ça votre analyse ? De la connerie en barre ?, depuis la chute de Moubarak il y a un très vaste mouvement en égypte et ailleurs de solidarité avec le cheikh aveugle qui n’aurait été emprisonné que pour faire un cadeau US à leur »ami« moubarak et sur lequel il n’y aurait comme seul grief que sa grande gueule, un aveugle je vous dis ...

    Bref jouer la carte cheikh Omar c’est essayer de gagner la sympathie et le soutien de tout musulman qui pense qu’il est innocent des faits qui lui sont reprochés et qu’il n’a surtout plus rien à faire en Amérique.

    Quant à la scientifique pakistanaise, comment dire allez dire au dernier des ivrognes de surcroit allergique au moindre poil de barbe à 100 km à la ronde mais vivant en terre d’islam, qu’une musulmane est prisonnière et qu’un certain mokhtar belmokhtar (qui signifie au passage élu fils de l’élu smiley) ... combat les armes à la main pour la faire libérer, je garantis le résultat ...

    Et puis que vient faire l’arrêt du processus électoral en Algérie voila plus de 20 ans à In Amenas ?

    Non en fait ça suffit je n’y tiens plus, alors cartes sur table :
    La question n’est pas »Ce qui se cache derrière le violent assaut« , mais plutôt »QUI se cache derrière le violent assaut" et la réponse est tout simplement moi bibi myself and I, j’avoue tout.

    Me suis dis il y a trop d’inuits sur terre, j’arrive pas à les sentir et puis ils tiennent bien le froid, pourquoi pas les balles, alors j’ai lancé ma grande fatwa dite du zigouillis zigouillas des milles inuits  

    Pourquoi In Aménas, ben c’est ce con de kadhaf qui décrit comme un pied, y m’fait comme ça juste après la bataille victorieuse dite du cutter volant de Manhattan, en Algérie, j’ai été reçu fraichement ; largement confirmé par Ben machin et zawahiri, un peuple glacial de quasi-mécréants même pas arabes.

    Ni une ni deux cap sur le groenlandabad algérien.

    J’ai évidemment commencé par Aladin qu’était pas une lumière mais qui avait une lampe, puis - très à contre cœur je dois l’avouer - Chahrazade histoire d’économiser les balles vu que j’en avais des tas mais pas mille, puis chahrayar dans la foulée, il faut vraiment être un gros con pour se faire raconter des histoires jusqu’à l’aube par une beauté létale au lieu soi même de lui conter fleurette.

    Ce n’est qu’à l’arrivée de la cavalerie inuit que j’ai compris la méprise, puisqu’ils n’avaient pas du tout l’air d’avoir la plus petite once d’humour nordique ... ni le teint non plus

    Oups

     


  • Jonas 30 janvier 2013 19:27

    @ Réponse à mortelune.


    En effet le vote seul n’est pas synonyme de démocratie. J’ai cité des exemples de pays qui votent et ne sont pas démocrates dans mon dernier courriel.

    Maintenant pour aller vite , une démocratie , professe et garanti le respect des droits de l’homme fondamentaux de la personne humaine et notamment les formes de la liberté politique, avec des partis  nombreux , la liberté religieuse , syndicale , la liberté de pensée la liberté de la presse. etc.
     
    A cela il faut ajouter l’essentiel a savoir la séparation des trois pouvoirs , législatif, exécutif et judiciaire. Si les trois pouvoirs sont entre les mains d’un parti, d’un groupe de personnes ou même d’un homme providentiel . Il n’y a pas de démocratie. Il faut lire Tocquevile et « De la démocratie en Amérique ».

    C’est une des raisons pour lesquelles , il n’y a pas de démocratie parfaite. La démocratie est un long processus qui n’a pas de fin. En 1789, par exemple les auteurs de la déclaration des droits de l’homme ne pensaient pas au mariage Homo et pourtant ...

  • Serpico Serpico 30 janvier 2013 19:31

    Tiens ! les défenseurs des intégristes sont de retour...

    On a même droit à une victoire du FIS par 78%.

    En prime, une « dictature militaire sanglante pendant 30 ans ».

    C’est bien beau de vouloir jouer les historiens de bazar encore faut-il faire gaffe aux données.

    Bon, je sais que le mensonge laisse sa trace et que vous savez très bien que vous racontez des conneries : vous voulez que les lecteurs soient « choqués » par les chiffres et que, donc, ils ne liront pas les mises au point.

    Bof ! les algériens ont pris l’habitude de se faire poignarder dans le dos.


  • Serpico Serpico 30 janvier 2013 19:41

    On a ici l’exemple même du « journaliste » mercenaire, fouteur de merde et qui jouit de s’amuser avec la vie des gens.

    Je n’ai jamais lu un « article » d’une telle nullité et aux desseins aussi clairement malveillants.

    certains croient vraiment qu’il suffit de déblatérer sur le « suspect » du moment pour faire l’unanimité même en mentant délibérément.

    Quitte à provoquer une guerre. Pas grave dans la mentalité de ces vendus qui se prennent pour des journalistes.

    De simples cancres qui espèrent avoir une petite notoriété sur le dos des autres.

    Saleté.


  • Serpico Serpico 30 janvier 2013 19:48

    « Editorialiste de ReOpen911 ».

    Le discrédit est total pour ReOpen. GeantVert ? merde géante plutôt.


  • Clouz0 Clouz0 30 janvier 2013 20:09

    Bonsoir Géant Vert,


    Ainsi c’est donc vous l’intellectuel de Reopen ? 
    Félicitations !
    Je me disais bien qu’il devait y en avoir un. Un qui devait avoir une sacrée conscience politique, peut-être même une sorte de chouette vision stratégique. 
    Editorialiste chez ReOpen !!! Mazette, y a pas, ça en impose.
    On sent immédiatement le journaliste neutre, intègre et rigoureux, le vrai pro qui re-balance tous les papiers de Meyssan, de Jones, de Griffin, de Dieudo, de Bigard, toutes les publications de Demi-Lune, toutes les brillantes analyses de Blanrue, Faurisson, Bastardi-Daumont...
    Du vrai travail d’esthète, de la broderie.
    J’adore !

    Et sinon, vous parlez vraiment couramment le complotisme ? Dans toutes les langues ?
    C’est un don de naissance ? 
    Ou peut-être avez-vous du un peu le travailler pour atteindre un tel niveau ?

  • Jonas 30 janvier 2013 20:14

    @ Réponse à mortelune.


    Je crois que vos connaissances sur la Résistance Française sont limites.


    Les « Résistants » français ne se faisaient pas exploser en tuant des femmes ,des enfants et des hommes , dans les églises, mosquées , synagogues , marchés, mariages , enterrements , hôpitaux, écoles, maternelles etc.

    Les « Résistants » français s’attaquaient à des soldats et non à des civils.


    Les « Résistants » français ne vitriolaient pas les petites filles afin de les empêcher d’aller à l’école.

    Les « Résistants » français ne coupaient pas les mains et les pieds de femmes des hommes.

    Les « Résistants » français évitaient les attentats lorsque des innocents apparaissaient. subitement. , des milliers de récits en font foi.

    Et puis les « Résistants » français étaient des femmes et des hommes de tous les bords politiques, de toute philosophie , de toutes professions, de toute couleur de peau et de toute religion.

    « Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n’y croyait pas
    Tous deux adoraient la belle
    Prisonnière des soldats
    Lequel montait à l’échelle 
    Lequel guettait en bas etc. (La Rose et le Réséda d’Aragon)

    (...) 

    Et les mornes matins en étaient différents
    Tout avait la couleur uniforme du givre
    A la fin février pour vos derniers moments 
    Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
    Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre 
    Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand etc ; ( L’affiche rouge d’Aragon)

    Les »Résistants " français aimaient la vie et se battaient pour la liberté de tous et non pour imposer une religion.



  • abelard 30 janvier 2013 20:37

    Visiblement les grands démocrates français sont de retour.
    Ils ont adoré l’annulation des élections algériennes de 1991, ils ont tellement mieux dormi dans leurs bons lits de France tandis que l’Algérie s’embrasait.

    Ils ne voient même pas les 200 000 morts que leur bonne conscience de « résolus démocrate sauf si ça nous arrange pas » passe par pertes et profits. La lutte contre le terrorisme ! clament-ils comme des coqs pataugeant dans le fumier de leurs illusions colonialistes et meurtrières...

    Un petit lien pour relativiser, pour laisser parler la voix de la raison :

    http://www.slateafrique.com/80027/26-decembre-1991-algerie-fis


Réagir