jeudi 12 février 2009 - par Yannick Harrel

L’Allemagne, si proche si lointaine...

Qui connaît le premier partenaire commercial de la France ? Les Etats-Unis, le Japon, le Royaume-Uni ? Non, l’Allemagne ! Or il est un paradoxe singulier que les échanges commerciaux, pourtant à hauteur de 159 milliards d’euros en 2007, n’ont que peu contribué à rapprocher en profondeur les deux nations tant chacune d’entre elle semble considérer le Rhin comme une frontière telle qu’il en est malaisé de communiquer entre les deux rives. Depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau Président à l’Elysée, les signes de dégradation des relations bilatérales se multiplient, augurant des lendemains relativement sombres. Pourquoi en est-on arrivé là ? Quel avenir pour le couple franco-allemand ?

De la rivalité continentale à la célébration de l’amitié franco-allemande

Le discours du 9 mai 1950 prononcé par Robert Schuman mit l’accent sur les réalisations concrètes qui cimenteraient l’émergence d’une Europe solidaire et prospère, et dans la foulée de proposer une coopération transnationale des pays producteurs de matières premières. Quelle ne fut pas la gageure dès l’émergence de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier d’accueillir dans ses rangs l’ennemi honni de la Seconde Guerre Mondiale… Mais telle était la volonté expresse du ministre des affaires étrangères de l’époque : ne martela-t-il pas en effet que le rassemblement des nations européennes exige que l’opposition séculaire de la France et de l’Allemagne soit éliminée. L’action entreprise doit toucher au premier chef la France et l’Allemagne.
En revanche, l’échec de la CED (Communauté Européenne de Défense) en 1954 tint pour une bonne part dans la résistance d’une partie des élus Français à réarmer l’Allemagne (qui le sera de toute manière dans le cadre de son intégration à l’OTAN un an plus tard [1] ). Les esprits n’étaient pas encore suffisamment prêts à accepter de nouveau le voisin d’outre-Rhin dans le giron des Etats disposant librement de leur force militaire, surtout en France où le traumatisme restait réel du fait de l’étrange défaite de 1940.
 
La première pierre avait été posée pourtant, et ce fut la voix de la France libre, le général de Gaulle, alors premier Président de la Vème République, qui invita son homologue Chancelier de la République Fédérale Allemande, Konrad Adenauer, à signer le Traité de l’Elysée en 1963 après son passage remarqué comme médiatisé à Colombey-les-deux-églises. Document phare qui énonçait les orientations majeures à prendre de concert par les parties en présence dans les domaines des affaires étrangères, de l’éducation et de la défense. Signalons que ce traité toujours en vigueur impose des rencontres périodiques entre les responsables des deux pays.
 
Cette réconciliation plus que symbolique sera suivie d’autres images marquantes comme François Mitterrand serrant la main d’Helmut Kohl à Verdun le 22 septembre 1984 ou encore Jacques Chirac représentant l’Allemagne au sommet Européen de Bruxelles le 17 octobre 2003, remplaçant un Gerhard Schröder ferraillant au Bundestag pour imposer ses réformes (si en France cet acte passa relativement inaperçu, les quotidiens Allemands ne manquèrent pas d’en souligner la portée [2] ).
 
Un volant pour deux directions différentes ?
 
C’est après le rapprochement historique franco-germano-russe pour protester envers l’invasion de l’Irak en 2003 par les troupes Américaines [3] que l’on assiste à une lente décomposition de ce lien privilégié au sein de l’Union Européenne.
 
Les couacs auront été quelque peu nombreux ces dernières années, s’accélérant notoirement avec l’avènement du nouveau Président de la République Française.
Que l’on en juge :
  1. réorganisation chaotique de la direction du consortium EADS, en tentant de conserver une bicéphalie dans le souci de ménager la chèvre et le chou mais sans pour autant empêcher des frictions de plus en plus récurrentes au sommet comme à la base [4].
  2. acquisition imposée au forceps depuis l’Elysée entre Sanofi-Synthélabo et Aventis, au grand mécontentement de la chancellerie Allemande.
  3. retrait de Siemens d’Areva NP au profit d’un rapprochement avec le Russe Atomenergoprom.
  4. le quotidien Der Spiegel, véritable institution au-delà du Rhin, ne manquant pas une occasion de railler Nicolas Sarkozy depuis son élection en le présentant tel un monarque entouré d’une camarilla de courtisans. Encore plus incompréhensible : la collusion affichée du Président avec les hommes d’affaires hexagonaux, sans réaction notable de la population Française (le séjour sur le yacht de Vincent Bolloré ayant provoqué une réelle stupeur dans les médias Allemands).
  5. critiques tenaces concernant la libération des infirmières Bulgares en Libye, au seul profit du couple présidentiel Français, passant sous silence les approches Européennes préalables et offrant à ce pays d’Afrique du Nord la possibilité de se doter du nucléaire civil (question d’autant plus épineuse que Siemens était encore dans le groupe Areva NP à l’époque).
  6. altercations récurrentes entre des hauts responsables Allemands et le Président Français, tel Peer Steinbrück ministre des finances qui s’opposa à plusieurs reprises à la politique économique prônée par Nicolas Sarkozy.
  7. répugnance de la Chancelière envers les manières quelque peu cavalière de son homologue Français et son approche trop leste des dossiers d’importance [5].
 
Alors oui, il existe des signes de bonne entente affichée, distribués allégrement pour rasséréner la population qui conserve une vision positive de ce rapprochement bilatéral. Cela ne suffit plus néanmoins à masquer les avanies désormais périodiques entre les deux mastodontes du vieux continent.
Il est d’ailleurs assez « cocasse » de souligner qu’au moment où a été décidé et applaudi le stationnement prochain d’un bataillon Allemand en France à Illkirch [6], cette annonce a rapidement été occultée par la critique peu voilée de la chancelière à l’égard des aides hexagonales en faveur de l’industrie automobile, évoquant des mesures protectionnistes incompatibles avec les règles Européennes. Un exemple symptomatique démontrant que décidément au sein du véhicule franco-allemand il n’est plus possible d’avancer de plus de quelques mètres sans devoir s’arrêter pour s’expliquer sur la route à prendre.
 
Perseverare diabolicum ?
 
L’on pourrait dès lors poser abruptement la question de savoir si d’une part l’amitié franco-allemande est encore à l’ordre du jour à Berlin et Paris et d’autre part si une solution de rechange existe ?
 
Pourtant avant d’ébaucher une rupture à l’amiable de cette relation, ne pourrait-on pas reprendre le problème par la base, à savoir l’étude et l’empathie des mœurs de chaque pays pour mieux en comprendre les schèmes de pensée et en corollaire de fonctionnement ? L’existence d’un manuel d’histoire franco-allemand commun, de représentations diplomatiques conjointes comme de la diffusion de la chaîne ARTE (trop confidentielle cependant en dépit de documentaires et émissions souvent de qualité) sont des pas positifs en ce sens. Mais pas suffisants, et qui nécessitent de la part des dirigeants une réelle volonté de passer outre les différences, de prendre sur eux et de promouvoir des actions fortes ainsi que de redynamiser l’apprentissage linguistique réciproque actuellement en phase moribonde.
 
Certes les affinités entre les fils de Charlemagne sont moins évidentes depuis ces derniers temps, il n’en reste pas moins que cette alliance continentale reste la plus logique et la plus profitable aux deux pays en raison de la symbiose de leurs économies comme des complémentarités qu’ils peuvent en tirer sur les plans diplomatiques et militaires. Albion pourrait être un appui alternatif potentiel mais qui appelle plus à la prudence, voire la méfiance qu’à une adhésion sans réserve. Or, les Allemands considèrent plus facilement et positivement la France comme une alliée fiable que les Britanniques qui de toute façon n’ont jamais souhaité jouer pleinement la carte Européenne et oeuvrent pour des intérêts plus proches de leur sensibilité anglo-saxonne. Certes l’Espagne et l’Italie sont des partenaires tentants et légitimes, mais ils n’offrent pas le même poids que l’Allemagne en termes économique comme technologique. Il en ressort qu’à défaut pour la France de jouer cavalier seul, une gageure dans un monde en crise, il est préférable de consolider les relations déjà existantes avec l’Allemagne plutôt que de risquer le grand large.
 
Alors, Germania et Marianne de nouveau main dans la main ?
 
[1] Faisant suite aux accords de Paris du 23 octobre 1954, dont l’une des conséquences est aussi la souveraineté retrouvée du pays.
[2] Relaté dans cet article de Germania Magazine.
[3] Il serait aussi intéressant de relever que pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’Allemagne s’opposa frontalement et officiellement aux desseins Américains.
[4] Lire à ce sujet cet article particulièrement révélateur sur le site ladepeche.fr où il devient de plus en plus ardu de lénifier les actions mesquines de chaque partie. Et pour avoir un aperçu plus global des problèmes soulevés, se plonger dans ce billet de bakchich.info relativement exhaustif.
[5] Episode relaté dans cet article du JDD.fr.
[6] Ils opéreront dans le cadre de la brigade franco-allemande composée d’environ 5 000 soldats, faisant elle-même partie de l’Eurocorps.


38 réactions


  • plancherDesVaches 12 février 2009 10:03

    Excellent article.

    Et, un couple Franco-Allemand fort est un avantage dans bien d’autres situations que la crise financière actuelle.
    Pour les personnes encore marquées par la dernière guerre, je tiens à préciser que les Allemands, dans leur totalité, regrettent cette période amèrement.


    • spartacus1 spartacus1 12 février 2009 11:30

      Je lis dans l’article :

      "le quotidien Der Spiegel, véritable institution au-delà du Rhin, ne manquant pas une occasion de railler Nicolas Sarkozy depuis son élection en le présentant tel un monarque entouré d’une camarilla de courtisans. Encore plus incompréhensible : la collusion affichée du Président avec les hommes d’affaires hexagonaux, sans réaction notable de la population Française (le séjour sur le yacht de Vincent Bolloré ayant provoqué une réelle stupeur dans les médias Allemands)."

      Mais le Spiegel ne fait que de décrire la réalité, ce qui est consternant c’est qu’il existe encore de français pour ne pas voir cette réalité.



      De même :

      "critiques tenaces concernant la libération des infirmières Bulgares en Libye, au seul profit du couple présidentiel Français, passant sous silence les approches Européennes préalables et offrant à ce pays d’Afrique du Nord la possibilité de se doter du nucléaire civil (question d’autant plus épineuse que Siemens était encore dans le groupe Areva NP à l’époque)."

      Sarko arrive après que la plupart du travail ait été fait dans le cadre de l’UE et, tel la mouche du coche, il se vante d’être le seul à arriver à une solution.



      Encore :
      "répugnance de la Chancelière envers les manières quelque peu cavalière de son homologue Français et son approche trop leste des dossiers d’importance."

      Je n’est pas un amour immldéré pour les positions politiques de Merkel. Mais on doit bien constater qu’elle fait plus que de parler. Sarko, lui, en dehors d’effets d’annonce et de verbiages, il n’y a que du vide.


  • stephanemot stephanemot 12 février 2009 10:08

    l’alchimie ne peut tout simplement pas fonctionner entre Nico et Angie.

    d’un cote un predateur polymorphe hyperactif, de l’autre un monolithe plus patient.

    l’un est accuse d’en faire trop, l’autre pas assez.

    mais ce n’est pas pour autant bete de scene contre bete de somme : les deux font du surplace et ce qui passe mal, c’est surtout la facon de jouer perso de Nico.


  • zelectron zelectron 12 février 2009 10:11

    Espérons que Bruno LE MAIRE renversera la tendance.


    • zelectron zelectron 12 février 2009 22:01

      Je dormais dans une auberge de jeunesse à Düsseldorf la nuit du 12 au 13 août 1961. Au matin à 5h45 j’écoutais les nouvelles à la radio, je devais prendre le train pour Berlin... Vous connaissez la suite...
      J’avais la gorge si serrée que je ne pouvais plus parler.
      Les vopos tiraient sur les allemands de l’est qui essayaient de franchir la frontière aux endroits où le mur n’était pas encore édifié.
      J’avais 15 ans...

      Je suis toujours pro-européen bien sûr


  • Internaute Internaute 12 février 2009 10:12

    Vous avez bien raison de rappeler la nécessité de travailler de concert avec nos cousins germains. On devrait faire la promotion de l’allemand plus efficacment que maintenant. Combien de lycéens apprennent-ils cette jolie langue ?

    L’Allemagne est loin, bien loin des pensées de notre gouvernement. Je trouvais que votre article manquait un peu de chiffres et je me suis intéressé au commerce extérieur de la France, sachant de mémoire que 40% de nos exportations se font avec l’Allemagne.

    Sur le site du Ministère de l’Economie on choisit le thème « Commerce extérieur / données chiffrés » qui renvoit à un portail écrit en gros caractères rouges « Exporter.gouv.fr ». On se dit qu’on va trouver quelque-chose d’intéressant.

    http://www.exporter.gouv.fr/Exporter/economie.aspx?page=echanges&idnoeud=RUB2&iddoc=589&pex=1-2-41-585-589

    Dans la rubrique « Documentation / Echanges / Echanges commerciaux par pays » on choisit Allemagne et on ne trouve que des données fragmentaires sur des échanges entre des régions de la France et des régions allemandes. Rien sur le commerce Franco-Allemand.

    Dans la rubrique « Documentation / Analyse économique / Analyse économique par pays / Allemagne » on trouve cette réponse qui résume tout l’intérêt que le gouvernement porte à cette question « Aucun document n’est disponible ».

    Elle est payée combien Lagarde ?

    Je trouve assez inquiétant que l’Etat soit entrain volontairement d’effacer la France en tant que pays et ne mette en avant que les régions. C’est une politique mondialiste d’instauration d’un pouvoir supra-national qui contredit dans les faits les rodomontades de notre omniprésident. La France il s’en fout et cherche à la détruire. Il n’en restera qu’une mosaïque écartelée de l’Aquitaine à Rhône-Alpes et défendue par des forces sous contrôle étranger. La souveraineté disparaît dans les détails comme dans ces rapports du Ministère de l’Economie.


    • ARMINIUS ARMINIUS 13 février 2009 08:48

      Je ne puis qu’applaudir à cet excellent article et à votre commentaire. L’inertie des responsables export de notre pays face à notre principal client est tout simplement effarante. Alors qu’effectivement la plupart des Allemands aiment acheter Français, nous disparaissons de étals au profit de nos concurrents européens directs.Pourquoi ? là où nos concurrents jouent en équipent, nos entreprises jouent perso, d’où une sous-représentation chronique. J’ai donné il y a quelques mois sur AV l’exemple du vin, on peut l’étendre à une multitude d’autres produits...
      Un conseil : apprenez et faites apprendre l’aAlemand à vos enfants, c’est une arme souvent décisive pour obtenir un emploi, d’autant qu’avec la dénatalité, l’Allemagne manque déja d’ingénieurs dans presque tout les domaines , donc à bon entendeur....


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 12 février 2009 10:58

    Au lieu de rapprocher les peuples français et allemands, on a rapproché leurs insitutions : communauté machin, alliance truc, consortium bidule, etc. Alors que le bon sens demandait : l’apprentissage encouragé de la langue de l’autre et les échanges culturels, puis les échanges scolaires et étudiants, que nos futures élites se connaissent.

    Où en est-on aujourd’hui sur ces chantiers ? Les profs d’allemand en France pleurent pour avoir des élèves, c’est tout juste s’ils n’offrent pas un porte-clés pour une inscription, les jeunes allemands apprenent d’abord l’anglais et c’est tout. Erasmus fonctionne vaille que vaille, les jumelages franco-allemands n’attirent que queles retraités, et les échanges culturels sont réduits à zéro, vu que la politique culturelle de la France c’est de chercher avant tout à placer ses copains sur la liste des subventions du Ministère. Pendant ce temps, Berlin devient la première capitale culturelle européenne. 

    Et depuis qu’on "fait des efforts" pour y remédier (c’est-à-dire : rien), c’est de pire en pire. Alors on en est réduit à se pencher sur des aspects uniquement psychologiques et personnalisés : Merkel n’aime pas Sarkozy, gna gna gna, ah c’est comme Mitterrand et Kohl, ils s’aimaient bien, ceux-là, etc. Vous pensez bien que des dirigeants de nations puissantes, riches et industrialisées, dès qu’elles se voient, elles ne pensent qu’à leur sympathie ou antipathie, c’est ce qui gouverne leurs actions, exactement comme nos voisins de palier quand on descend les poubelles ensemble.

    Pendant ce temps-là, les USA se frottent les mains. Au cas où un vrai rapprochement pourrait se faire, on nous balance immédiatement une bonne histoire révisionniste à base de camps de concentration, ou une grande rétrospective sur la Guerre, histoire de nous rappeler que les "boches" sont dangereux, hein, faut pas l’oublier. La paranoïa actuelle autour de l’antisémistisme pourrait d’ailleurs être étudiée sous cet angle...

    Finalement, Derrick a plus fait pour le rapprochement franco-allemand que tous les gouvernements réunis. 


    • brieli67 12 février 2009 12:37
       
      alsacien me fais toujours encore traiter de Boche dans certaines contrées de France et de Navarre. Faut reconnaître plus souvent par ma génération et les antérieures.

      Madame le Docteur Annette Schavan http://fr.wikipedia.org/wiki/Annette_Schavan
      il y a qqs années comme Ministre de l’Education du Land Bade-Wurtemberg a imposé l’enseignement d’une langue étrangère à l’école primaire. Notamment le principe "parle la langue du voisin"
      Pour Tout jeune élève de BW et de la Sarre, c’est le français au primaire !

    • Vilain petit canard Vilain petit canard 12 février 2009 15:57

      Merci du renseignement pour la Bade-Würtemberg, on aimerait chez nous des Ministres de l’Education Nationale aussi volontaristes !

      Ce qui me frappe, quand je compare les deux côtés du Rhin, c’est que les Allemands, eux, ils ont fini par la digérer, la Guerre, ça n’a pas été facile, mais ils l’ont surmontée. Alors que chez nous, on ne parle que de ça (regardez la télé et lisez les journaux, vous verrez). Et si on parle pas de la Guerre, on ne parle que de la Collaboration et de l’antisémitisme, et des "heures les sombres de notre histoire", etc. Tout est destiné à bien nous rappeler que l’Allemand est une brute sanguinaire et un peu débile, qui n’attend qu’une occasion pour exterminer tous les gens qui lui reviennent pas.

      Je suis d’ailleurs persuadé que tout ça est télécommandé. Et au moins partiellement par les Etats-Unis, qui ne veulent pas d’une Europe forte politiquement.


    • brieli67 12 février 2009 19:58
       
      Régulièrement je cite ici Peter Sloderdjick que j’aime pas trop par ailleurs
      http://www.agoravox.fr/commentaire_static.php3?id_article=39097&id_forum=1691490

      PS déplore que la France n’a toujours pas encore fait le deuil de 39 et de la guerre civile jusqu’aux accords d’Evian. La France a été défaite l’Allemagne a perdue Seule l’Allemagne a fait son travail de Vergangenheitsbewaeltigung

      Les Américains ? En France c’est FO.... Niveau européen, la création même autour du charbon et de l’acier. donc dès le début. C’est vraiment pas clair. La France était inondée des matières premières minières, La "minette" lorraine et le charbon sont partis dans la Ruhr puis transformés par les grosses boites américaines de Cologne.... GM OPEL. Le hola a été dicté par le réferendum de la Sarre décembre 55, qui a fait le choix de redevenir allemande..

      Par après la Politique Agricole Commune de Manshold. L’industrialisation de l’agriculture.... trop rapide trop désordonnée. Avec en France, les Accords de Grenelle, les patrons recrutaient larga manu au Maghreb alors que l’exode rural battait son plein. Les US ont mis plus que leur grain de sel.

      Puis conséquences indirectes de la Guerre froide, de part et d’autre du Rhin un glacis militaire tant en Bade qu’en Alsace en Lorraine où aucune grande firme française ou internationale investissait.
      Selon les stratèges, le canal rhénan leurre ... pour la "bombe russe"
      C’est du passé...




       


    • ARMINIUS ARMINIUS 13 février 2009 09:05

      Merci pour ces précisions Brieli 67, je précise pour les non germanisants que" Vergangenheitsbewaeltigung" peut être traduit par :" le fait d’assumer son passé". Bon précisons qu’au départ les Américains les ont un peu aidé en les forçant à visiter les camps d’extermination. Ceci ajouté au traumatisme des destructions massives sur leur sol et ajouté au fait que pratiquement toutes les familles ont été amputées d’un ou plusieurs membres, explique que le vaccin a bien pris. Dommage qu’on n’ai pas appliqué le même traitement aux Autrichiens qui le méritaient tout autant et dans une moindre mesure à la France pays à majorité collaborationniste (Voir ultra-collaborationniste pour certains : Pétain et ses Ministres, Milice, Gendarmerie, L’Oréal, Division SS Charlemagne etc...


    • brieli67 14 février 2009 17:14
       
      cette Vergangenheitsbewältigung

      ce n’est pas du fly-tox anti nazi  ;; ;; ;; ;; ;; et mettre le nez dans la merde.

      Un peu facile ces volées "nationalistes" ou leur inverse. C’était l’air du temps induits par un travail de sappe de bonimenteurs - les racines de l’Action Française sont bien lointaines..

      On parle des 33 % de Hitler ; A des élections en Angleterre en 36, plus de 36.
      Aux Usa en 38, de l’ordre de 4o % de votes de droite non républicaine.

      Julien Freund et son GRECE allez voir.....
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Freund


      et si déjà un peu du Berlin Francophile
      http://www.myspace.com/kittyhoff

      Kitty et le groupe Forêt-Noire ! Bonne écoute !


    • janequin 15 février 2009 19:33

      Bien de ton avis, Brieli. L’amitié franco-allemande est une nécessité vitale pour l’Europe, mais aussi pour nos régions du centre-europe qui sont divisées depuis 843. Nos parents - de chaque côté du Rhin - ont tant souffert de ces guerres qu’il est temps que chacun fasse des efforts, et tout d’abord que chacun efface de son esprtit toute rancoeur, tout mépris.

      Il ne faut pas, bien entendu oublier l’existence des deux dernières guerres, mais aussi se rendre compte que les guerres Napoléoniennes, les guerres de Trente ans et de sept ans, toutes ces guerres ont décimé, mais aussi modelé nos contrées.

      Les responsabilités ne sont jamais unilatérales. Nous, lorrains et alsaciens le savons mieux que quiconque, et nous ne voulons pas retourner dans les errements du passé.

      Alors, vive l’amitié entre les peuples !!


    • Pie 3,14 12 février 2009 12:12

      Ce qui est paradoxal, c’est de voir le monde uniquement à travers le prisme des "identités nationales" comme pouvait le faire un nationaliste du XIXeme siècle.
      Les gens comme vous ("identitaires d’extrème-droite), ou comme Maugis (qui parle comme Thorez) donnent l’impression qu’ils sortent d’une faille de l’espace-temps.
      Vous voulez absolument faire entrer la réalité dans des cases conceptuelles étriquées et obsolètes.Réfléchir ne vous intéresse pas , vous rassurer vous suffit.


    • morice morice 12 février 2009 12:20

       raciste, comme à votre désagréable habitude...


  • titi titi 12 février 2009 11:57

    @L’auteur,


    L’échec de la CED n’est pas tant du à la peur du réarmement allemand qu’à l’action totalement "independante de l’étranger" du PCF, l’URSS voyant très mal ce rapprochement.
    Il est bon de rappeler que ceux qui critique la vision purement économique de l’UE, ont tout fait en d’autres temps pour qu’aucun autre type de lien ne soit tissé.

    Le couple franco-allemand dépend pour beaucoup du couple dirigeant franco-allemand.
    Ce qui marchait bien.. schmidt (PSD) / VGE (UDF) , Kohl (CDU) / mitterrand (PS), Schroder (PSD) / Chirac (RPR).
    Ne remarquez vous rien ?
    Les couples qui fonctionnent sont ceux qui réunissent deux personnes opposées politiquement.
    Mon explication : parce qu’ils ne persuivent pas les mêmes objectifs en politique intérieure.

    C’est donc bien le clientelisme intérieur qui bat la mesure et non pas comme chez De Gaulle/Adenauer une "vision".

    A quand l’abrogation du traité de Verdun ?


  • faxtronic faxtronic 12 février 2009 12:39

    L Allemagne : j ai fait 8 ans d allemand, mais cela ne m a jamais servit a rien et j avais plein d amis allemand. Par contre j utilise l anglais plus que le Francaus dans ma vie quotidienne. mais la n est pas la raison. Ce n est parcque les francais parlent anglais qu ils aiment les anglo-saxons.

    L Allemagne de nos jours n a plus besoin de la France, car elle a le marche d europe de l est. Donc bon...

    Et si l axe Franco allemand se reduit aux compatibilites d humeur de ces dirigeants, c est qu il n existe pas.


  • LE CHAT LE CHAT 12 février 2009 14:07

    j’ai encore en mémoire la charge de Schumacher contre Battiston le 4 juillet 1982 ! grrrr ! http://www.lequipe.fr/Xml/Football/Dossiers/Media/battiston.jpg


  • Daniel Roux Daniel R 12 février 2009 14:25

    Nous nageons dans l’angélisme béat.

    Que les Allemands se moquent et méprisent notre Petit Timonier, n’a que peu d’importance en réalité. Bon nombre de Français ont la même attitude que je partage, fondée sur une analyse objective du personnage.

    Par contre, il serait temps que nos concitoyens prennent conscience de la guerre économique que nous mène nos voisins germaniques. La puissance de leur industrie exportatrice font des allemands de farouches opposants à la mise en plache d’un protectionnisme européen raisonnable.

    Je ne veux pas écrire que leur point de vue n’est pas fondé sur une logique économique et je ne leur reproche pas d’avoir su, contrairement à nous, construire et conserver une industrie rentable et de bonne qualité. Mais l’intérêt allemand est de réduire l’industrie française à la portion congrue et c’est ce qui est en train d’arriver.

    Si les Allemands et sous leur influence, l’Europe Unie, continuent à faire comme si le dumping social, écologique, fiscal, n’existait pas à l’extérieur et à l’intérieur du continent, nous allons tout droit à l’éclatement de l’Euro et de l’Union du fait des tensions sociales qui en découleront un jour ou l’autre.

    Les baisses continues des salaires et des qualifications dues aux délocalisations massives et aux dumpings ont conduit à un transfert de la demande de biens de qualités vers des biens à bas coûts et par ricochet à la dépression actuelle. Les peuples européens sont les victimes des dogmatismes libre-échangistes et globalisants des atlantistes au pouvoir en Europe. 

    Nous devons prendre conscience que les allemands mènent un projet hégémonique. Le plus terrible, c’est qu’en face d’une Angela Merkel pugnace et compétente, nous n’avons qu’un bavard incompétent en train de mener d’une politique sociale-économique en retard d’un siècle. Notre Petit Timonier tente de nous imposer un modèle américain en déroute pendant que nos "amis" allemands conquièrent le seul marché encore solvable de la planète : l’Europe.

    Une question : Une alliance Russo-Allemande est-elle inimaginable à moyen terme ?



    • Yannick Harrel Yannick Harrel 12 février 2009 14:47

      Bonjour,

      Effectivement, on dénote très clairement que si les Allemands tiennent la mesure en matière de balance commerciale, +178,2 milliards d’euros, alors que la France est carrément sur le bas côté de la route avec son misérable -55,7 milliards d’euros. On comprend aisément que les politiques économiques qui vont en résulter sera raisonnablement différenciée.

      Toutefois n’est-ce justement pas le manque de synergie initial qui implique que chacun choisisse sa voie propre ? Au lieu de se concerter efficacement pour répondre à une crise d’ampleur mondiale, l’on n’a fait qu’assister à des tiraillement au sein de l’UE et notamment entre la France et l’Allemagne. 

      Quant au fait que les Allemands souhaite réduire la France à l’état de désert industriel, oui il peut y avoir des tentatives isolées en ce sens (n’oublions pas que nous sommes dans une logique de concurrence commerciale parfois) mais ce serait bien trop facile de leur jeter monolithiquement la pierre : la vision des managers Français qui ne jurent que par la délocalisation du tissu industriel ainsi que les pouvoirs publics qui ne savent aucunement mener une politique économique digne de ce nom (ils sont en train aussi de "flinguer" le commerce électronique au passage) ont opéré bien plus de mal que les attaques de quelques industriels Allemands. Je déplore depuis plusieurs années la désindustrialisation Française, avec la passivité ou l’impassibilité des politiques. Comment un pays comme la France peut-il avoir une formation aussi riche reconnue à l’étranger et se rabougrir dans le secteur secondaire (le secteur tertiaire dans ses relais les plus dynamiques étant lui aussi en sursis) ?

      Pour le reste, et au risque de paraître paradoxal, je suis un partisan du protectionnisme évolutif de par mes lectures d’un économiste... Allemand !

      Pour retrouver une alliance russo-germano-française comme en 2003, je pense que les personnes idoines ne sont pas en place (Merkel et Sarkozy étant des atlantistes patentés qui ne veulent pas entendre parler d’un tel projet).

      Cordialement


    • Hieronymus Hieronymus 12 février 2009 21:59

      @ l’auteur
      merci pour cet article tout a fait "aktuell"
      mais je voudrais intervenir sur un autre aspect que vous evoquez
      Effectivement, on dénote très clairement que si les Allemands tiennent la mesure en matière de balance commerciale, +178,2 milliards d’euros, alors que la France est carrément sur le bas côté de la route avec son misérable -55,7 milliards d’euros.
      ces chiffres en ce qui concerne la France, sont tres graves et le mal ne fait qu’aller en s’accentuant !
      resident depuis plusieurs annees en europe de l’est, je m’interroge sur la "strategie" du gouvernement francais a l’etranger, j’ai l’occasion d’observer pays par pays, comment chacun procede pour conquerir "les nouveaux marches", sur ce theme la comparaison entre le dogmatisme francais et le pragmatisme des Allemands est particulierement revelatrice, en quoi consistent ces differences :

      - le gouvernement francais installe aupres de chaque Ambassade une "Mission economique" et confie a des fonctionnaires envoyes depuis la France (assistes de qq locaux salaries) le soin de favoriser l’implantation d’entreprises francaises ds le pays en question et surtout de developper les exportations de produits francais afin que la balance du commerce exterieur soit positive (mais on voit que cela ne marche pas tres bien)

      les Allemands dissocient completement la partie economique de la partie diplomatique, aupres de leur ambassade travaillent juste 1 ou 2 fonctionnaires en charge des statistiques economiques et tout le travail de promotion des exportations allemandes est confiee aux Chambres de Commerce qui installent generalement sur place des Chambres de commerce bilaterales soutenues par les Chambres de Cce allemandes de l’interieur, tout a fait different comme approche de l’economie ..

      dans le systeme francais l’interlocuteur ad hoc, denomme Chef de mission economique est un fonctionnaire, veritable diplomate de carriere qui "decouvre" le pays en y posant ses valises, il y a d’abord un veritable melange des genres car il est a la fois en charge du "regalien" cad du renseignement economique envers le gouvernement francais et a cote de la promotion des exportations francaises, or il y a antinomie fondamentale entre la fonction publique (securite = temperament frileux) et l’economie, le business (esprit d’entreprendre = gout du risque), aussi ces Chefs de mission "font carriere", pour eux seuls comptent les gros poissons qui peuvent leur permettre de se "faire mousser", ils n’ont (meme s’ils s’en cachent) le plus souvent que mepris pour les petits entrepreneurs, ces qq Francais, qui armes de leur seul courage, ont decide d’aller fonder une entreprise sur place, ces "chefs de mission" ne leur sont generalement d’aucune aide ni d’aucun secours qd ce n’est pas l’inverse ! ils ne "pretent qu’aux riches" et ne font que "donner raison au plus fort" (vous parlez d’un service public !)

      dans le systeme allemand, la partie fonctionnarisee est reduite a la portion congrue et les roles sont clairs des le depart, sur place les Chambres de commerce bilaterales (au depart soutenues par les Chambres allemandes) sont des organismes autonomes fonctionnant selon un college elu d’entrepreneurs travaillant eux-memes generalement sur place et qui connaissent donc tres bien le pays en etant confrontes aux difficultes quotidiennes du business local, ils ne s’embarrassent pas d’a priori car seule compte l’efficacite, aussi originaires du monde de l’entreprise et ayant souvent connu un parcours personnel difficile, ces dirigeants de Chambres de Cce bilaterales n’ont pas de mepris envers les "petits" entrepreneurs, enfin ils n’ont pas trop de "reflexe carrieriste" avec "quete des honneurs"..

      On le voit 2 systemes tres differents ds leur fondement et leur philosophie !
      Il n’empeche, la France reste attachee a son systeme etatique de delegation d’un corps de fonctionnaires dependant directement du pouvoir central, difficile de faire evoluer les mentalites smiley


    • c.d.g. 12 février 2009 22:35

      L allemagne met une patée a l industrie francaise aidéee par de nombreux francais qui y ont trouve du travail alors qu ils etaient chomeurs en france, dont moi smiley

      Plus serieusement, les couts de production en Allemagne sont superieur aux francais, les impots y sont equivalent (superieur pour l impot sur le revenu). Donc si la l economie francaise va mal, c est pas la faute de la RFA.Toute la tirade sur les delocalisation et le dumping fiscal ne s applique pas a l allemagne

      C est pas Merkel qui a decidé de favoriser les rentiers (loi TEPA) ou de subventionner les constructeurs auto au lieu de projets d avenir
      Nous avons voté pour des nazes corrompus (Mitterrand, Chirac et maintenant Sarkozy) c est pas la faute de l etranger s ils choissisent eux des gens competents et pas nous...


    • ARMINIUS ARMINIUS 13 février 2009 09:12

      Très bien vu Hyèro, la France dispose quand même d’excellents outils ( payants) de conseil à l’export, en la personne d’Ubifrance, ce qui manque c’est la volonté exportatrice des entreprises ( moyens commerciaux suivis, personnel formé à la vente en allemand)Quand aux missions "fonctionnarisées", tout à fait d’accord:parfaitement incompétentes donc inutiles.


    • Hieronymus Hieronymus 13 février 2009 14:38

      @ Arminius
      Quand aux missions "fonctionnarisées", tout à fait d’accord:parfaitement incompétentes donc inutiles
      si on pouvait etre certain que ces Missions economiques sont simplement inutiles, ce ne serait pas encore trop grave, or je crois que pour certains, ce n’est pas le tout de ne rien faire, il faut aussi veiller a empecher les autres de faire ..


  • Jean-paul 12 février 2009 15:21

    Obama lors de son passage en Europe a fait son discours a Berlin avant d’etre elu .
    Il dialogue avec Merkel .


  • Parpaillot Parpaillot 12 février 2009 15:46

    Très bon article et bonne analyse de la situation ...

    Contrairement aux Allemands très cosmopolites, les Français sont peu enclins à découvrir et à s’ouvrir à leurs voisins, surtout lorsqu’ils sont germaniques, qu’ils soient Allemands, Autrichiens, voire Suisses.

    Pour en rester à l’Allemagne, j’y vois plusieurs causes :

    Ce manque d’intérêt découle probablement de l’image différente que l’on se fait de l’Etat, de son rôle et de ses institutions politiques entre les deux rives du Rhin, voire au-delà.

    En France le citoyen a une conception très monolithique de l’Etat-Nation, une vision très influencée par son histoire, à partir de la monarchie déjà, depuis le règne de Louis XIV notamment. Cette conception s’est renforcée lors de la Révolution française avec le jacobinisme, puis de l’Empire et jusque dans la présente Constitution de la Vème République. Durant cette chronologie historique, la France a presque toujours été dirigée par un Pouvoir centralisé fort, incarné par un "monarque" omnipotent, qu’il soit roi, empereur, ou président de la Vème République comme aujourd’hui.

    Rien de tel en Allemagne dont l’histoire, en tant qu’Etat-Nation, est beaucoup plus récente (XIXème siècle). En effet, dans un Etat fédéral tel que l’Allemagne, le Pouvoir est beaucoup plus distribué, il n’est pas concentré - j’allais écrire confisqué - et personnalisé comme en France. Il se caractérise par des institutions politiques conçues pour la décentralisation vers les "Länder". Ceux-ci étant de véritables entités politiques dotées de réels pouvoirs, contrairement aux départements français qui ne sont que des divisions administratives. Il existe de ce fait des différences culturelles plus marquées entre les régions allemandes qu’en France. Ces différences culturelles contribuent à favoriser une certaine ouverture d’esprit.

    L’Allemand est pragmatique, le Français plus dogmatique, ce n’est pas une critique mais un simple constat.

    Cependant dans les deux cas, France et Allemagne, - mais ailleurs également - on constate que le formatage scolaire a fait des ravages, il a modelé la culture des générations montantes en favorisant le patriotisme, quand ce n’était pas du chauvinisme....

    Les différences de personnalités des leaders actuels des deux pays accroissent l’incompréhension réciproque. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ne partagent pas grand chose en commun, l’un étant dans le paraître, l’autre, en tant que fille de pasteur luthérien, beaucoup plus austère ...

    La connaissance et la compréhension réciproques doivent passer par la culture avant tout. Jusqu’à la Renaissance, une bonne partie de l’héritage culturel de l’Europe est commune à l’ensemble des pays de notre vieux continent. Il convient dès lors d’abattre ces cloisons qui nous empêchent de mettre le nez à l’air, pour nous ouvrir aux spécificités culturelles de nos voisins. Que connait-on de la littérature, de la musique, de l’architecture, baroque notamment, ou de la peinture allemande en France ?

    Oui, il y a encore beaucoup à faire pour en finir avec le syndrome des atlas scolaires, avec leurs couleurs qui divisent des voisins pourtant géographiquement si proches ...

    Cordialement !


    • titi titi 12 février 2009 17:02

      En fait solution est toute simple et nous en avons l’illustration chez un de nos voisins : langues différentes, cultures différentes mais sentiment d’apparteni à une même nation...

      Entrons Allemands et Francais, dans la Confédération Helvétique !! smiley


    • faxtronic faxtronic 12 février 2009 17:17

      bla bla bla......


    • Parpaillot Parpaillot 12 février 2009 18:25

      @ titi :

      " Entrons Allemands et Francais, dans la Confédération Helvétique ! "  smiley

      OK ! Soyez les bienvenus, mais on ne va pas vous annexer, la Suisse n’est pas hégémonique et le "morceau" bien trop gros et peu digeste pour nous, alors pourquoi ne pas créer une Confédération Franco-Germanique ?  smiley

      Cordialement !


    • Yannick Harrel Yannick Harrel 12 février 2009 18:32

      @Parpaillot

      Bonjour,

      Une confédération franco-germanique ?
      Voilà une idée des plus séduisantes, à condition de lever au préalable les incompréhensions mutuelles. Les deux peuples s’ignorent plus qu’ils ne se détestent au final, avec au contraire un vague fond de sympathie diffus résultant de ces fameux moments marquants évoqués dans l’article.
      Quoiqu’il en soit, c’est une idée à creuser...

      Cordialement


    • ARMINIUS ARMINIUS 13 février 2009 09:17

      Commentaire de qualité, simple, concis et terriblement lucide, bravo !


  • Le vénérable du sommet Le vénérable du sommet 12 février 2009 18:50

    L’Allemagne est le trait d’union entre l’est et l’ouest de l’Europe, la France est le trait d’union entre le nord et le sud de l’Europe.
    L’Allemagne a plein de voisins, la France a l’atlantique et la méditérranée.
    La langue allemande, c’est du vocabulaire germanique avec une grammaire latine ; la langue française, c’est l’inverse (et pourtant, elles se prêtent toutes les deux à un humour assez proche dans le fond)
    si dissemblables et donc si complémentaires ...

    Je reproche principalement à nos pseudos intellectuelles/journalistes/politiques de n’être que des américains par procuration et rien d’autres. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder nos journaux qui nous parlent des states à longueur de pages et pratiquement jamais de nos voisins européens pourtant si importants.
    Comme je le dit souvent : Le peuple français vit au 21e siècle et ses représentants au 19e !!
    Triste triste smiley


  • perditadeblanc perditadeblanc 12 février 2009 21:47

    L’allemagne a compris une chose bien avant nous,c’est que le nabot de service français est en train de mener à la dérive la coalition franco-germanique.Celle ci est vue d’un mauvais oeil par l’Amérique qui fait tout pour saboter cette association qui représenterait une puissance mondiale non négligeable.l’Amérique a placé en France son pion, un agité du bocal chargé de faire de l’esbrouffe uniquement dans le but d’affaiblir notre pays et en second lieu de faire perdre du temps à la coalition franco-Germanique.Toutes ces agitations ,ces voyages intempestifs,son jeu perso,ses effets d’annonces sans lendemains,Carla ....eh ouiiii Carla qui fait parler d’elle pour des conneries,l’affaire Cecilia qui à lamentablement occupés nos chômiéres dans les longues soirées de l’hiver dernier pour des prûnes.
    Encore une fois l’Allemagne fera cavalier seule en mettant en sourdine ses relations avec la France en attendant de futures élections.Sachant que l’enjeu est capitale pour la nation allemande, ce pays avance tranquillement mais surement vers une nouvelle hégémonie européene voir mondiale,ou nous serons encore une fois absents. smileyLe passage de Sarkozy à la téte de l’état Français sera une catastrophe qui nous enterrera pour encore quinze ans.


  • Hieronymus Hieronymus 12 février 2009 23:46

    les affinités entre les fils de Charlemagne
    il faut se rappeler les paroles que prononca de Gaulle en 1966 a l’occasion de la commemoration du 50eme anniversaire de la bataille de Verdun :
    "Ces deux peuples voisins et qui se complètent l’un l’autre voient s’ouvrir devant eux, maintenant, la carrière de l’action commune, fermée depuis qu’à Verdun même, il y a mille cent vingt trois ans, se divisa l’empire de Charlemagne." allusion au traite de Verdun en 843 qui voit l’eclatement de l’empire de Charlemagne ..
    De Gaulle, intellectuel et erudit, avait une vision de l’histoire exceptionnelle, le paradoxe est que l’initiative de la reconciliation franco-allemande (meme si d’autres avant y ont contribue) viendra de celui qui aura ete leur adversaire acharne durant les 2 guerres mondiales, le tandem de Gaulle Adenauer restera celebre !
    Et fera office de prelude a plusieurs autres couples franco-allemands : Giscard Schmidt, Mitterand Kohl, Chirac Schroeder ..
    Je serais plus nuance sur le tandem Sarkozy-Merkel meme si son style agace outre-Rhin, il donne tout de meme des gages de consideration notoires envers la chanceliere, n’epargnant pas sa peine ..
    Enfin lors des ceremonies du dernier 11 novembre, Sarkozy apres s’etre incline devant des tombes de soldats francais, est alle se recueillir dans un cimetiere de morts allemands durant la 1ere guerre, initiative de reconciliation qui merite d’etre soulignee !


  • dezanneau 14 février 2009 16:10

    L’Allemagne défend les intérêts de l’Allemagne depuis la réunification tandis qu’à la tête de la France, il n’y a plus d’homme d’Etat depuis De Gaulle...L’Allemagne mène une guerre économique et monétaire à ses partenaires, cela a été clairement démontré, et cela se retrournera contre elle à mon avis...

    A l’invers, la France est présente sur cinq mers du globe, le deuxième espace maritime au monde, avec 200 millions de locuteurs francophones, une démographie qui ne plonge pas...
    Pour la suite du programme,
      http://www.la-france-contre-la-crise.over-blog.com/ ma contribution sur la question centrale de la dette dans nos économies, ainsi qu’ une solution portant sur plus de 1200Md d’euros dans le cadre de la Francophonie pour une sortie de crise et l’émergence de fait d’un monde multipolaire...J’y aborde aussi la question de la réforme territoriale.


  • phiconvers phiconvers 15 février 2009 21:26

    Pas inintéressant. Quoique ne partageant pas du tout la thèse de l’auteur, je n’ai pas furieusement cliqué non sur cet article.

    Je crois que les peuples allemand et français s’enrichissent de leurs différences et qu’ils ne cohabiteront en bonne intelligence que dans le cadre d’Etats nations distincts et "bien dans leurs peaux". La grande erreur des "pères fondateurs" et des dirigeants qui leur ont succédé a été de vouloir imposer un mariage forcé. 

    Je ne suis enfin pas tout à fait rassuré par l’Allemagne, dont la désinhibition diplomatique depuis la guerre des Balkans, qui a signé la fin du purgatoire allemand en matière de relations internationales, change profondément l’équilibre européen.


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