mercredi 12 janvier 2011 - par Tahar-yazid

L’Europe vaguement « préoccupée » par la situation en Tunisie

La Commission européenne daigne enfin s’exprimer au sujet des troubles sociaux qui ont déjà fait une cinquantaine de morts, selon des sources syndicales et selon l’opposition démocratique. Tout comme la France, l’Europe se montre plutôt modérée face à l’ampleur de la répression.

La Haute Représentante à la diplomatie et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission, Mme Catherine Ashton, ainsi que le Commissaire européen à l'élargissement et à la politique de voisinage, Stefan Füle, ont fait une déclaration commune pour exprimer leur "sympathie" aux victimes des violences et à leurs familles.

Ils ont appelé « à la retenue dans l'usage de la force et au respect des libertés fondamentales » et ont plaidé pour la "libération immédiate des bloggers, des journalistes et des avocats en détention ainsi que des autres personnes en prison pour avoir manifesté de manière pacifique en Tunisie".

Mme Ashton et M. Füle ont demandé aux autorités tunisiennes d'ouvrir une enquête sur le dernier drame et de fournir davantage d'information, et à toutes les parties concernées de s'engager dans le dialogue afin de trouver une solution aux problèmes mis à jour par les manifestants.

Pas de quoi inquiéter ni même embarrasser Ben Ali, qui vient d’ordonner la fermeture des écoles et des universités jusqu’à nouvel ordre. Alors que de nombreux témoignages affluents sur internet et par téléphone, malgré tous les dispositifs de piratages et de censure, décrivent des affrontements de plus en plus sanglants, le président tunisien parle de terroristes et sort soudainement du chapeau des centaines de milliers d’emplois. De quoi rassurer ses alliés européens, très soucieux d’un retour à la stabilité dans cette dictature balnéaire.



3 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 12 janvier 2011 18:36

    Appel à l’armée nationale, la police, le service secret, les gardes du corps personnels de Ben Ali, à toutes les instances qui sont impliquées directement ou indirectement dans la protection de Ben Ali.

    L’assassin Ben Ali prépare sa fuite hors du territoire tunisien. Il a déjà expatrié ses filles et leurs époux au Canada, preuve à l’appui (écoutez le petit extrait de l’émission de Paul Houde sur le 98.5 FM Montréal).

    Nous savons tous que le soulèvement tunisien est arrivé à un point de non retour, peu importe les conséquences. Si vous n’agissez pas au plus vite, Ben Ali s’échappera après avoir plongé notre pays dans un bain de sang inutile. Et nul doute qu’aucun de vous ne souhaite porter sur la conscience un tel crime en voulant désespérément sauver un assassin arrivé au terme de son régime, et lequel n’hésitera à aucun moment à se servir de vous pour massacrer vos frères et sœurs, vos pères et mères, comme nous l’avons horriblement constaté ces derniers jours.

    Et le comble de tout ça, c’est qu’il fuira par la suite, en vous laissant un lourd fardeau sur le dos après vous avoir impliqué.

    Sachez que vous représentez son seul espoir de conserver le pouvoir. Assumez votre responsabilité historique et faites votre devoir envers vous-mêmes, vos familles et votre pays. Ne laissez pas Ben Ali fuir ! Arrêtez-le tout de suite et en toute civilité, ne le brutalisez pas, qu’il soit jugé devant nos tribunaux.

    Ceci est un appel à toute l’opposition tunisienne :

    Ne vous arrêtez pas sur l’appel à un gouvernement de coalition. Préparez l’équipe qui formera ce gouvernement en toute urgence et le plus tôt possible et divulguez massivement l’événement. Le tunisien veut du concret, veut voir l’alternative, veut voir que vous êtes capables enfin de vous entendre et de porter l’espoir de ce mouvement populaire, il veut surtout percevoir de la lumière au bout du tunnel, suffisamment pour l’encourager à mener son soulèvement jusqu’au bout.

    Que la lutte continue et vive la Tunisie Libre !

    Faites circuler largement cet appel. Si vous connaissez quelqu’un dans l’armée, la police… portez cet appel à leur connaissance.

    L’Extrait de l’émission de Paul Houde vous attend sur le 98.5 FM Montréal, en passant par le site Nawaat.org


  • titi titi 12 janvier 2011 22:19

    La question du changement de régime en Tunisie et plus généralement au Maghreb est la suivante : changer de régime pour mettre quoi à la place ?

    Or la seule expérience démocratique de la région a eu lieu en 1990 en Algérie, avec le résultat que l’on sait... puis les conséquences que l’on sait... Je ne juge pas des responsabilité, avérées ou non, et des manipulations orchestrées par les uns et les autres, mais je fais juste un constat.


  • bernard29 bernard29 13 janvier 2011 12:30

    tout allait bien pourtant n’est-ce pas DSK ?

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article112483


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