mercredi 7 février 2018 - par Alain Roumestand

La Birmanie et les Rohingyas

Les Rohingyas qui ont quitté la Birmanie pour l'état musulman du Bangladesh, tout le monde en a parlé il y a 3 mois.

Le pape François s'est rendu en Birmanie où il a été reçu par Aung San Suu Kyi, la conseillère spéciale de l'état birman et où il a rencontré le chef de l'armée.

Omar Sy le comédien, Jérôme Jarre créateur de start-up et héros de snapchat ont lancé depuis le Bangladesh un appel à l'aide internationale.

Depuis fin août 2017, 600000 Rohingyas ont quitté leurs villages de l'état Rakhine ou Arakan dans l'ouest de la Birmanie, à la suite d'une campagne de répression de l'armée due, thèse officielle, à des exactions commises contre l'état birman et ses représentants.

Pour l'ONU c'est une véritable épuration ethnique. Pour les birmans il s'agit de se défendre d'une minorité agissante dangereuse.

Qu'est-ce qui peut expliquer cette situation dans cette Birmanie bouddhiste de 53 millions d'habitants ?

Un peu d'histoire

Au musée Guimet à Paris une exposition a dévoilé le regard amoureux que les photographes britanniques ont jeté au 19ème siècle sur la Birmanie avec ses princesses, ses nobles dames, ses myriades de populations, Shans, Karens, Kachins. Joseph Kessel lui-même le grand écrivain gaulliste vantait "les pagodes qui dégageaient des brumes leurs étincelantes aiguilles d'or".

C'était le temps de la colonisation anglaise, qui a laissé de nombreuses traces dans le pays jusqu'à nos jours.

Après l'indépendance obtenue en 1948 et la sortie du Commonwealth anglais, une démocratie parlementaire s'installe jusqu'au coup d'état militaire de 1962. Pendant plus de 50 ans la Birmanie va connaitre des juntes militaires qui ont débaptisé le pays en Myanmar en 1989.

Aung San Suu Kyi

Dans les pays occidentaux, le personnage emblématique de la Birmanie dans ces 30 dernières années c'est la prisonnière du régime, Aung San Suu Kyi, assignée à résidence au 54 avenue de l'université à Rangoon, la première capitale de la Birmanie.

Elle sera ainsi détenue de nombreuses années, de 1990 date de la victoire confisquée de son parti politique aux élections législatives, à 2010 date de sa libération définitive.

En 1991 elle reçoit le prix Nobel de la Paix. Et on se rappelle les hommes politiques qui essaient de lui rendre visite quand les juntes au pouvoir l'autorisent.

Le film "The Lady" de Luc Besson raconte cette vie de l'héroïne, dissidente la plus connue d'Asie, avec son courage indomptable, la mort de son mari en 1999, d'un cancer, et ses 2 enfants réfugiés en Angleterre.

En 2015, elle obtient à nouveau une majorité forte aux législatives et depuis la Birmanie se réadapte à un temps plus démocratique.

Une économie qui peine

Le pays est pauvre, l'agriculture majoritaire. Et parmi les pays d'Asie du Sud-Est c'est le taux de croissance le plus bas.

Mais le potentiel du pays est grand avec ses richesses naturelles, sa position stratégique en Asie, entre l'Inde et la Chine. Le tourisme prend de l'ampleur depuis les changements politiques et apporte des devises.

La Birmanie pays bouddhiste

Dans ce Myanmar renaissant qui s'ouvre peu à peu au reste du monde, le Parlement élu démocratiquement (même si des sièges échoient aux représentants de l'armée) débat de plusieurs projets de lois inspirés par une frange importante du bouddhisme birman. Parmi les sujets mis en avant, la diminution des mariages interreligieux, la polygamie musulmane, le divorce qui est interdit chez les musulmans, les conversions religieuses, l'adultère et le contrôle des naissances des minorités (comme l'avait déjà prévu la junte militaire en 2005 en limitant la procréation à 2 enfants par femme dans la communauté musulmane).

La première réunion du Parlement sur la diversité ethnique date de janvier 2011 ; le Parti pour la Solidarité et le Développement de l'Union, majoritaire, et la Ligue Nationale pour la Démocratie d'Aung San Suu Kyi, ayant souhaité que le Parlement soit un lieu de débat public sur les questions religieuses qui agitent l'opinion.

 Ma Ba Tha bouddhiste vs Rohingyas musulmans

Dans les années 50, des mosquées avaient été brûlées à Mandalay, ancienne capitale royale, au nord de Rangoon.

Dans la constitution de 1947, une place spéciale avait été faite pour le bouddhisme majoritaire qui n'était pourtant pas religion d'état puisqu'il y avait la liberté de culte octroyée aux chrétiens et aux animistes. 

Dès 2014, la presse occidentale s'est émue des graves tensions religieuses touchant les Rohingyas, minorité musulmane. En février 2014, 40 personnes d'un village dans l'état d'Arakan (nommé Rakhine par les autorités birmanes) ont été massacrées, tandis qu'en juin 2015, des centaines d'exilés Rohingyas sont secourus tant bien que mal sur les côtes d'Indonésie et de Malaisie.

Au Myanmar, les bouddhistes de toutes obédiences représentent plus des 2/3 de la population, le dernier tiers incluant les minorités ethniques. Le sentiment religieux et la diversité religieuse avaient été mis en quelque sorte entre parenthèses pendant les juntes militaires, qui tentaient d'imposer le sécularisme.

Ce qui n'empêchera pas la création d'un mouvement politico-religieux radical et bouddhiste, qui a vu le jour depuis la fin de la censure en 2012. Et avec le développement des réseaux sociaux, dont Facebook, qui explose, de nombreuses rumeurs sont propagées faisant monter les tensions et les violences.

Une véritable mobilisation s'effectue ainsi à travers le mouvement bouddhiste, ultra-nationaliste et anti-musulman, Ma Ba Tha, ou Comité pour la protection de la race et de la religion.

Estimant que la société birmane est menacée de l'extérieur, ce mouvement met en avant la nécessité de moraliser la société. Des bonzes charismatiques s'avèrent capables d'organiser des séminaires, de discourir en public, de lancer des pétitions. Des religieux dont le message est en totale cohérence avec les luttes identitaires et le "Stop insulting Buddhism" "Arrêtez d'insulter le Boudhisme". Des religieux outrés, qui ont trouvé odieuse la représentation d'un Bouddha avec des écouteurs dans les oreilles.

Ashin Wirathu, à qui le "Time" américain avait réservé sa couverture avec le titre "le visage de la terreur bouddhiste" et les bouddhistes Rakhine sont à l'avant-garde du mouvement anti-Rohingyas : " les Rohingyas ne sont pas une ethnie birmane" ; " Pas de Rohingyas dans le pays Rakhine". Ils considèrent que les Rohingyas ont passé la frontière entre Birmanie et Bangladesh et qu'ils n'ont qu'à retourner d'où ils viennent.

Aung San Suu Kyi et l'unité du pays

Aucun parti n'a rejeté en bloc la discussion sur les projets de lois sur la religion et son influence sur la société, discutés au Parlement. Des députés sont embarrassés. Un tiers d'entre eux s'est absenté lors des débats. Certaines élites intellectuelles birmanes sont mal à l'aise. Des associations de la société civile ont dénoncé ces lois et veulent les contester devant les tribunaux.

Malgré les avis largement défavorables de membres de son parti, Aun San Suu Kyi s'astreint à se plier au choix de la majorité pour préserver la cohésion du Myanmar et épargner au pays de nouvelles divisions.

Le prix Nobel de la Paix, qui est aussi prix Sakharov, s'affirme mobilisée en faveur des droits de la femme birmane, menacés par le sectarisme et le poids trop lourd de pratiques d'un autre temps. Et elle s'engage avec force devant le pape François à "protéger les droits et à promouvoir la tolérance pour tous".

"Nous allons avancer", dit-elle," aussi vite que possible avec l'aide positive de tous nos amis. Notre gouvernement a pour objectif de faire ressortir la beauté de notre diversité et à la renforcer, en protégeant les droits, en encourageant la tolérance et en garantissant la sécurité pour tous".

Elle souhaite que l'on parle "des musulmans de l'état Rakhine" dans la terminologie officielle. Elle veut éviter l'appellation "Bangladais", habitants du Bangladesh, en référence à l'arrivée des Rohingyas sur le sol birman. Et elle ne veut plus, non plus, de l'appellation "Rohingyas" employée par les musulmans pour se désigner eux-mêmes.

La dirigeante birmane a accepté toutes les demandes formulées par les européens : l'arrêt des violences, la mise en place d'une mission des Nations Unies pour enquêter sur les massacres, l'ouverture d'un processus de rapatriement des réfugiés, l'établissement d'un accès humanitaire pour eux.

En écho à cet engagement fort, Mathieu Ricard, proche conseiller du Dalaï Lama, répète avec force que le bouddhisme n'admet en aucune façon la violence. "Le Dalaï Lama l'a maintes fois répété : "dans le bouddhisme, il n'y a aucune justification à la violence dans quelque but que ce soit".

Aux dernières nouvelles, la Birmanie et le Bangladesh ont décidé à la mi-janvier de rapatrier 700 000 réfugiés dans les 2 ans qui viennent. En janvier 1500 nouveaux arrivants au Bangladesh ont été répertoriés en provenance de Birmanie, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.



15 réactions


  • Rincevent Rincevent 7 février 2018 13:29

    Aung San Suu Kyi est quand même un ‘’cas’’ curieux pour nous, occidentaux. Imaginons que le maréchal Pétain ait eu une fille et que celle-ci arrive au pouvoir aujourd’hui : que dirait-on ?

    Pour les Birmans, ce n’est pas un problème. Son père, Bogyoke Aung Sang, avait largement collaboré avec les Japonais durant l’occupation du pays, avant de se retourner contre eux au dernier moment. Ayant négocié en 1947 l’indépendance avec les Anglais, revenus réoccuper la Birmanie, il est considéré comme le père de la nation et martyr, puisque assassiné peu de temps après. Elle a bénéficié de cette aura qui l’a légitimé aux yeux de nombreux Birmans.

    Aujourd’hui, il lui faut composer prudemment avec les militaires qui détiennent encore l’essentiel du pouvoir et ça donne des positions qui écornent sérieusement son image. L’armée, elle, n’en est plus à ça près : il n’y a pas que les Rohingyas qui dégustent. Avant eux, les Karens, les Kachins, les Shans ont fait les frais du ‘’ birmanisme’’.

    Quant aux positions extrémistes des boudhistes, oui, ça c’est nouveau et complètement incompatible avec les fondements de ce qui est plus une philosophie qu’une religion. Seraient-ils manipulés et par qui ?


  • antiireac 7 février 2018 15:44

    Les Rohingyas ont eu ce qu’ils ont semé à savoir la haine

    Comme d’hab ces muslims se sont comporté comme s ’ils étaient chez eux
    Les viols ,la violence envers les birmans étaient devenus régulier dans cette partie de Birmanie.
    Alors oui ce n’est pas moi qui va pleurer ces ordures.

    • Esprit Critique 7 février 2018 21:37

      @antiireac
      Bien Ok , je vais pas pleurer non plus.

      La façon dont les merdias nous presentent Aung San Suu Kyi qui serait une méchante raciste me révolte.


  • Decouz 7 février 2018 19:33

    Bien sûr il n’y a pas eu dans l’islam de développement théologique ou philosophique d’une même ampleur qu’en milieu chrétien, mais ce n’est pas obligatoirement la marque d’une déficience, dans les darshanas hindous, la logique, si on veut identifier la philosophie à cet aspect n’est qu’une des six voies, mais toute réflexion n’est pas de type philosophique.


    Il faut avoir à l’esprit c’est le cas de le dire la différence entre l’inspiration supra individuelle d’un sage et les spéculations de l’intellect individuel qui caractérisent les philosophes. Tous les philosophes ? Certains comme Platon sont considérés en islam comme des prophètes, même si leur langage est celui (en partie seulement) de la raison.
    Dans la philosophie profane, il arrive bien sûr que les philosophes « tombent juste », mais la différence entre la philosophie profane et toute expression du même type relevant d’une tradition religieuse, c’est l’aspect initiatique et réalisation effective, qui échappe à la philosophie profane.
    D’ailleurs dans l’antiquité grecque il y avait à la fois l’aspect exotérique, qui pouvait être exprimé, et l’aspect « mystérique » qui relevait d’une initiation et d’un mode d’enseignement différent.


  • HELIOS HELIOS 7 février 2018 23:53

    ... voila une armée du salut qui n’est pas là pour apporter de l’aide aux pauvres !!!


    Ils récoltent quoi, les musulmans, encore une fois ???

    Le jour ou les musulmans seront des citoyens de leur pays d’abord, avant d’être des islamistes on repârlera du problème.


  • Jonas Jonas 8 février 2018 00:16

    « Pour les birmans il s’agit de se défendre d’une minorité agissante dangereuse. »

    Il faut effectivement replacer ces persécutions dans le contexte social et politique du pays.
    Les rohingyas sont issus en majorité de l’ethnie du Bangladesh de confession musulmane, venus progressivement peupler la côte ouest de Birmanie (province d’Arakhan), et cette migration va s’accélerer à partir des années 1980.
    A ne pas confondre avec l’ethnie des musulmans de Kaman, historiquement présente sur le territoire birman, et reconnue officiellement par les autorités birmanes.
    Ces rohingyas arrivés en masse en Birmanie (par exemple, le port de pêche de Thandwe a vu sa population de confession bouddhiste devenir minoritaire, en moins de 30 ans, remplacée par les rohingyas), une partie s’est constituée en communauté militante, et a construit plusieurs mosquées, financées par l’Arabie Saoudite, transformant le mode de vie des populations locales, en voulant imposer le Califat sous la charia, la loi islamique.

    Pour arriver à leurs fins, des attaques de villages sporadiques par des jihadistes rohingyas ont lieu afin de terroriser la population : filles mutilées, violées et massacrées, villages pillés et brûlés.
    On se souvient par exemple, entre autres, des habitants de plusieurs villages près de Maungdaw, attaqués par des centaines de musulmans rohingyas le 8 juin 2012.

    Les armées jihadistes rohingyas expliquent qu’elles vont brûler et décapiter toutes les statues de Bouddha (hérésie en Islam).
    Les bouddhistes birmans ont réagi négativement, entraînant des conflits.
    Pour contenir ces violences face à la situation devenue catastrophique et hors de contrôle, l’état d’urgence a été décrété dans la province d’Arakhan, le gouvernement birman ne veut plus de migrants rohingyas afin de stopper l’avancée du jihad.
    sources :
    https://vimeo.com/248870239
    https://vimeo.com/248869833
    https://vimeo.com/254766766
    http://www.youtube.com/watch?v=qxgxxVsvymM
    https://www.youtube.com/watch?v=2X5wKKAOZss
    http://www.longwarjournal.org/archives/2013/07/jihadists_seek_to_op.php
    http://www.rfa.org/english/news/myanmar/attacks-in-myanmars-volatile-northern-rakhine-state-leave-71-dead-11-injured-08252017125843.html
    http://www.rfa.org/english/news/myanmar/myanmar-villagers-flee-maungdaw-township-amid-burnings-in-northern-rakhine-08282017165355.html
    http://fr.scribd.com/doc/175530387/RAPES-ATTACKS-AND-MURDERS-OF-BUDDHISTS-MUSLIMS-CREATE-THE-DISLIKE-OF-MUSLIMS


  • sirocco sirocco 8 février 2018 00:44

    @ l’auteur

    Dommage qu’au delà de votre analyse factuelle de la situation dans cette partie du monde, vous ne vous soyez pas posé ces 3 questions :

    - Pourquoi les Rohingyas se sont-ils mis à attaquer une dizaine de postes de police dans l’Etat de Rakhine (ce dont vous n’avez pas parlé), déclenchant les réactions violentes de l’armée et de bouddhistes dont vous avez parlé ?

    - Qui avait armé ces activistes Rohingyas ?

    - Outre les islamistes qui endoctrinent dans leurs madrassas les enfants Rohingyas réfugiés dans la zone frontalière du Bangladesh et les incitent à retourner conquérir leurs terres perdues en Birmanie, à qui profitent ces troubles et cette violence attisée ?

     
    Vous seriez peut-être arrivé alors à considérer que ces musulmans en voie d’islamisation rapide pourraient bien, eux aussi, être instrumentalisés ici comme d’autres le sont au Moyen-Orient (Daesh) et qu’il ne déplairait pas aux USA - ces fouteurs de m.... professionnels - de voir déstabiliser la Birmanie, ce pays ayant une frontière avec la Chine.

     
     


  • Zolko Zolko 8 février 2018 12:59

    article tout en nuances, on sent que l’auteur marche sur des oeufs.


  • marceau 8 février 2018 13:58

    -Il faudra bien finir par comprendre et par admettre qu’il n’y a pas, qu’il n’y a jamais eu et qu’il n’y aura jamais de cohabitation pacifique durable entre musulmans et non musulmans.

    -Que ce soit avec les chrétiens, comme au Moyen-Orient et en Europe, avec les Boudhistes, comme en Birmanie, avec les hindouistes comme en Inde, avec les animistes comme au sud-Soudan....c’est toujours le même type de scénario qui prévaut.

    -Les rohingyas mettent en place une politique d’infiltration en Birmanie.Comme ils sont adossés au Bengla Desh ils disposent d’un réservoir, quasi inépuisable, de potentiels migrants qui s’infiltreront ,. à leur tour, en Birmanie afin de submerger le pays et d’imposer l’islam comme seule et unique religion.Les birmans n’auront, alors , d’autres solution que de se convertir ou de fuir.C’est exactement ce qui se passe au Moyen-Orient où les chrétiens, natifs de dette partie du monde, sont quasiment en voie de disparition.

    -C’est à plus ou moins long terme ce qui menace l’Europe où le processus est exactement le même !


  • Jonas 8 février 2018 17:53

    @Alain Roumestand.


    Merci à vous de rappeler ce drame que vit cette minorité musulmane asiatique. Sur ce site dont la majorité des internautes sont des arabo-musulmans , le principal sujet est la Palestine , les Rohingyas, les massacres en Syrie-Libye-Irak-Yémen-Somalie -Soudan etc, comme la répression des régimes autoritaires policiers qui gouvernent les pays de l’islam , Turquie-Pakistan Iran etc. n’ont aucune importance et ne représentent rien pour eux. Ce qui se passe dans ces pays est rarement abordé par les intervenants , a cause du « politiquement correct ».

    Pour revenir aux Rohingyas, j’avais écrit un article les concernant en 2014, dans Libération, « C’est une catastrophe humanitaire dont en parle trop peu. Des bateaux en perdition transportant des milliers Rohingyas transformés en minorité apatride sont plus que jamais en danger. Des bateaux cercueils à la dérive dans les cales sont bondées de corps encore en vie, mais cadavériques. Tous fuyaient la Birmanie pour tenter d’accoster en Malaisie,Indonésie ( pourtant musulmans ) sans succès comme en Thaïlande , seul le Bangladesh , avait accepté à l’époque 300 000 de ces réfugiés. » Sur ARTE du 3 février 2018, un document terrible montre , comment des imams fanatiques enrôlent dans leur propagande folle des enfants et la détresse des femmes et des vieillards dans un pays le plus pauvre du monde. Je rappelle cela pour mémoire , l’immigration par bateau n’est pas nouvelle, les Rohingyas , sont persécutés bien avant le mal nommé « printemps arabe » de 2011. 

    Et que font les pays Arabo-musulmans et musulmans non arabes, rien , ils sont les spectateurs de la souffrance de leurs frères en religion. Pourtant , ils nous rebattent les oreilles avec « l’islam »et la « Oumma ». 

    Les Rohingyas étaient entre 800 000 à 1,3millions qui vivaient dans l’Etat de l’Arakan à l’Ouest de la Birmanie, pays dont 90% sont des bouddhistes. Certains historiens considèrent que les Rohingyas sont les descendants des commerçants et de soldats Arabes, mongols, turcs et bengalis convertis à l’islam au XVe siècle. 

    Vous avez , omis de citer , l’occupation Japonaise de 1942/1945, le père de Aung San Suu Kyi fut un héros de son pays. 


    • Rincevent Rincevent 8 février 2018 22:49

      @Jonas

      Pour ce qui est du père et de son action avec les Japonais, c’est à relativiser. Voir mon post plus haut ou, mieux, sa fiche Wiki.


    • Jonas 9 février 2018 11:13

      @Rincevent


      Je ne fréquente pas l’université wiki, mais vous avez raison en ce qui concerne le retournement de veste. du père San sur Kiy . Le même cas mais en pire c’est produit avec la Turquie , qui est restée favorable à l’Allemagne nazie puis à quelques semaines de la défaite de l’Allemagne lui avait déclaré la guerre , de ce fait , elle s’est trouvée dans le camps de vainqueur et a pu bénéficier du plan Marshall. On peut citer également le cas de plusieurs membres du FLN algérien , qui après avoir vu la dérive du parti Etat , ont fui vers la France et certains ont demandé la naturalisation française. C’est la ruse de l’histoire comme disait Hegel.

  • marceau 8 février 2018 20:15

    -Les rohingyas n’ont rien à faire en Birmanie, chez eux c’est le Bengla desh.veaux musulmans en

    —Les rohingyas profitèrent de la colonisation de la Birmanie par les britanniques pour s’installer en Birmanie en servant de supplétifs aux britanniques.

    -La guerre finie les rohingyas restèrent en Birmanie et favorisèrent l’entrée de nouveaux musulmans originaires du Bengla desh en Biramnie.

    -Devenant de plus en plus nombreux, soutenue par plusieurs pays musulmans , les rohingyas ont cherché à s’imposer , à étendre leur domination,sur les populations birmanes à imposer leurs religion par la violence et à marginaliser les boudhistes birmans.

    -Les birmans ont réagi pour protéger leur pays, leur peuple , leur croyance et rétablir la paix et la sécurité dans leur pays !


  • Jonas 9 février 2018 11:27

    Moi ce qui me choque , c’est le silence assourdissant des régimes Arabo-musulmans et musulmans non arabes. Des pays comme l’Indonésie , et la Malaisie qui refusent d’accepter quelques familles de Rohingyas , mais pérorent dans les forums internationaux sur la solidarité islamique. 


    Le même cas , concernant les syriens et les Irakiens , a part les pays frontaliers avec des arrières pensées et des avantages pécuniaires de l’Union européenne aucun pays arabo-musulmans n’ a invité ces malheureux. Le Koweït aussi bizarre que cela puisse paraître a même trouvé le prétexte immonde de dire « que ces gens n’avait pas pas la même culture qu’eux, dixit », un ministre de ce pays. Il a seulement oublié que sans l’intervention des Etats-Unis et d’autres pays , son pays serait resté sous sous la botte de Saddam Hussein. Le Maroc, et l’Algérie se sont disputés pendant plusieurs semaines pour quelques syriens. Cela s’appelle la solidarité Arabo-musulmane. 

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