mercredi 24 août 2005 - par ÇaDérange

La Chine met la main sur une partie du pétrole de la Caspienne...

J’ai fait plusieurs articles dans ce blog sur la géostratégie du pétrole entre les différents acteurs qui se positionnent sur le marché mondial. Les articles qui y font référence, si vous souhaitez éventuellement les relire, datent du 16/03, du 25/04, du 01/ 06 et du 14/06.

L’activité de la Chine dans ce domaine est très soutenue et multidirectionnelle, puisque, après avoir échoué pour la reprise de la compagnie américaine Unocal pour cause de patriotisme économique des Américains et aussi de manque de transparence sur les interactions financières et politiques Etat/Industrie en Chine, ils viennent de racheter la société canadienne PetroKazakhstan, dont les actifs, importants, sont en Mer Caspienne. Or la Mer Caspienne est une zone très prometteuse de l’exploration pétrolière et se trouve en plus proche de la Chine et reliée d’ores et déjà par pipeline aux raffineries du nord de la Chine.

Ils ont sans doute accepté de payer cher cette société, mais la proximité géographique en faisait les candidats les mieux placés pour sa reprise et puis, au prix où est le pétrole aujourd’hui et surtout avec l’évolution qu’on lui pressent, tout investissement est quasiment assuré d’être rentable.

Il est intéressant de noter que dans les discussions préliminaires, il avait été envisagé une prise de contrôle commune par la société chinoise repreneuse et une société indienne. L’Inde a en effet le même problème que la Chine de se développer très rapidement, d’avoir une population très importante à approvisionner et de se situer dans la même zone, voire plus proche du Kazakhstan. Elle était donc elle aussi candidate à ce rachat. Les Chinois ont gagné et n’ont pas voulu partager.

A suivre



1 réactions


  • alcantar (---.---.254.253) 26 août 2005 16:52

    C’est un aspect d’une question majeure : la Chine devient non seulement une grande puissance industrielle, mais une grande puissance financière et un très gros investisseur au plan mondial. Elle est aujourd’hui le créancier n°1 des Etats-Unis, qui ne pourraient pas financer leur déficit sans la Chine, le Japon et l’Arabie Saoudite. A prendre en compte dans les relations internationales. L’Inde est dans une situation aussi délicate. Ses besoins en énergie explosent, elle n’a guère de ressources propres (contrairement à la Chine) et elle est très vulnérable à un embargo des pays musulmans en cas de conflit avec le Pakistan. Ce n’est pas à l’horizon immédiat mais...


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