mardi 22 janvier 2008 - par phiconvers

La Colombie, au-delà des clichés

Alors que le président Uribe entame ce lundi une visite en Europe et que son pays ne fait provisoirement plus la une des journaux français, il m’a semblé utile de donner à tous les curieux quelques éléments d’information et de réflexion. En reprenant les questions lues ou entendues.

A quoi ça ressemble, la Colombie ?

La Colombie fait deux fois la taille de la France. C’est le seul pays d’Amérique du Sud qui bénéficie de deux façades maritimes, sur la mer des Caraïbes au Nord et sur l’océan Pacifique à l’Ouest. Coupé en diagonale par les trois branches de la cordillère des Andes, le pays est aux deux tiers Sud-Est quasi-vide (les départements à l’est des Andes, qui couvrent environ 60 % du territoire, rassemblent à peine 6 % de la population). Peuplée d’un peu plus de 42 millions d’habitants, la Colombie est le deuxième pays le plus peuplé d’Amérique du Sud et le troisième d’Amérique latine. Il n’y a depuis longtemps presque plus d’Indiens (moins de 2 %). La population colombienne est essentiellement constituée de métis. Les Noirs et les Blancs non mélangés sont minoritaires.

Quelle est son histoire politique ?

A très grands traits, la Colombie prend son indépendance comme les autres pays de la région au début du XIXe siècle. Elle est dès son origine divisée entre les factions proches de Bolivar, qui rêve d’un ensemble vaste, une Grande Colombie alliée à l’Eglise et capable de rivaliser ou de tenir tête aux Etats-Unis, et celles qui se reconnaissent dans les discours de Santander, fédéraliste et assez violemment anti-clérical. Les partisans de Bolivar donneront naissance au Parti conservateur, ceux de Santander au Parti libéral. Au fil du temps, cette filiation s’atténuera. Les conservateurs sont présumés être un peu plus à droite que les libéraux. Relativement épargnée par la cascade de coups d’Etat qui secouent la région jusque dans les années 1980, la Colombie s’affirme tôt comme une démocratie formelle. L’Etat y est faible et incapable de lutter contre les féodalismes et l’individualisme de tous ceux qui se considèrent comme des pionniers ou des colons (au sens premier). Alors que le castrisme n’est pas encore né, la Colombie connaît au milieu du XXe siècle une véritable guerre civile, opposant conservateurs et libéraux suite à l’attentat d’une figure de proue libérale, populiste et populaire, Gaïtan. Pour sortir de cet atroce conflit fratricide, les deux partis se partagent le pouvoir sur une base égalitaire, c’est le Front national qui a le mérite de pacifier le climat politique, mais anémie le débat politique. Parmi les récalcitrants à cette solution, des bandes libérales clandestines vont notamment servir de base à une organisation qui va dériver vers le stalinisme le plus orthodoxe, les Farc.

Et après ?

Incapables de créer une véritable cohésion nationale autour de projets de développement fédérateurs, les gouvernements colombiens successifs, ballottés dans le contexte de la guerre froide, alternent les tentatives de réduction des guérillas (les Farc ne sont en effet pas seules) par la négociation ou par la force. Plusieurs guérillas finissent par accepter des négociations qui, de façon générale, leur assurent l’impunité contre leur renonciation aux armes. Les Farc, mieux structurées militairement et idéologiquement que d’autres, n’envisagent pas de négociation : l’objectif est bien la prise du pouvoir, par tous les moyens possibles. C’est dans ce contexte que, dans les années 1980, elles participent au projet de l’union patriotique (UP), qui se présente comme un retour au jeu politique démocratique de la gauche armée. A lire ou entendre certains, c’est cet épisode qui décourage durablement les Farc de s’engager à respecter les institutions. En effet, la plupart des membres de l’UP sont assassinés par une alliance de circonstance de groupes paramilitaires naissants, de propriétaires terriens et de caciques des deux partis politiques qui se partagent le pouvoir. Cette tragédie ne doit pourtant pas masquer que les Farc n’ont pas abandonné la lutte armée pendant cette expérience politique. Fidèles aux enseignements de la doctrine communiste, les Farc exploitent toutes les voies possibles pour atteindre leurs objectifs. Pas question de se fier aux institutions bourgeoises !

Et la drogue ?

Faisant preuve d’une remarquable adaptation aux besoins croissants, mais évolutifs du marché américain, la Colombie se lance dès les années 1960 dans la culture de marihuana puis, dans la décennie suivante, de la coca. Le marché de la drogue dérivée de cette dernière plante se structure dans les années 1980 autour d’une organisation mafieuse que l’on appellera le cartel de Medellin, puis d’un concurrent et rival, le cartel de Cali. Ce juteux négoce va inonder toutes les couches de la société, du petit paysan qui cultive de gré ou de force la coca plutôt que la pomme de terre ou le maïs jusqu’au promoteur immobilier qui ferme les yeux sur la provenance de l’argent de ses clients, en passant par les petits et grands trafiquants, nouvelle bourgeoisie qui supplante la vieille oligarchie terrienne. La puissance des cartels atteint son apogée entre la fin des années 1980 et le milieu des années 1990. Medellin et Cali sont successivement les deux grandes capitales du crime pendant cette période (avec un « avantage » très net pour Medellin, Pablo Escobar étant un psychopathe sanguinaire tandis que les frères Rodriguez, les patrons du cartel de Cali ressemblent davantage à des entrepreneurs, froids et rationnels). C’est à cette époque que la Colombie est susceptible de basculer, de devenir un véritable narco-Etat dans lequel le pouvoir politique n’est qu’un paravent installé par les barons de la drogue.

Qui sont les paramilitaires ?

C’est aussi à cette époque que le paramilitarisme moderne s’impose. Caractéristique ancienne de cette terre mal contrôlée par l’Etat, l’existence de milices privées subit une profonde mutation. Les précurseurs des grands mouvements paramilitaires dont on parle encore aujourd’hui rassemblent pêle-mêle des citoyens qui ont pris les armes pour se venger des séides des cartels, des narcotrafiquants tombés en disgrâce, des anciens guérilleros en mal d’employeur... L’armée, déjà soumise à certains impératifs de respectabilité interne et internationale, n’hésitera pas à nouer des alliances locales et ponctuelles avec tel ou tel groupe d’autodéfense, qui agira comme supplétif peu regardant sur les droits de l’homme. Mais il est assez inepte de parler de milices d’extrême droite, terme repris dans notre presse. Il n’y pas de base idéologique chez les paramilitaires : tout au plus une vague idée de nationalisme, une conception du pays proche de celle qu’avaient les pionniers du Far-West et, souvent, une solide haine de la guérilla et de ses modèles politiques importés.

Et les Farc, dans cet écheveau ?

Les Farc, dont la vigueur varie considérablement au gré des offensives, dérivent progressivement dès lors qu’elles commencent à s’impliquer dans le narcotrafic. D’abord hostiles à ce business, elles commencent par prélever sur les cultivateurs un impôt « révolutionnaire », puis contrôlent de plus en plus les zones de production, imposent la culture de la coca à ceux qui ne s’y sont pas encore mis puis, enfin, s’intéressent à l’ensemble du cycle (culture, transformation, exportation). Ce qui était initialement une ressource, un moyen, devient pour plusieurs fronts de la guérilla, puis pour les dirigeants, un objectif, voire l’objectif principal. Les patrons de la guérilla s’enrichissent, installent leurs familles en Europe, vivent comme les grands propriétaires qu’ils disent combattre dans les immensités vides du pays, où l’armée ne peut s’aventurer sérieusement. Après la fin des grands cartels et avant l’implication massive des Etats-Unis, pendant la deuxième moitié des années 1990, les Farc connaissent un âge d’or (et de sang). Elles arrondissent leurs coquettes ressources en recourant massivement aux enlèvements. Des dizaines de milliers de Colombiens quittent le pays pour fuir la terreur qui règne et le risque quotidien. En parallèle, l’argent des cartels n’inonde plus autant le pays, qui a été obligé de s’attaquer au phénomène. Le fric s’expatrie vers Panama ou Miami. En 1999, pour la première fois depuis cinquante ans, la Colombie connaît une récession économique. Et pendant ce temps-là, le président Pastrana, élu pour négocier la paix avec les Farc, commence un dialogue de sourd avec cette guérilla imbue de sa puissance et des concessions qu’elle a arrachées au gouvernement (notamment une zone « démilitarisée », c’est-à-dire abandonnée par l’armée et investie par les guérilleros). Dans son domaine, Marulanda vit comme un seigneur féodal, fait tatouer les troupeaux à son nom et capitalise en paix. Les ambassadeurs en bras de chemise se succèdent à la table du guérillero (ce que c’est excitant !!!) et palabrent en vain avec l’état-major des Farc qui n’est pas prêt à renoncer à la moindre parcelle de son invraisemblable pouvoir. Le nombre d’enlèvements et les crimes atteignent des records. Et les paramilitaires prolifèrent et tuent, pillent et violent à leur tour, en toute impunité. Et se mettent comme la guérilla à profiter des mannes de la drogue, quitte à se partager discrètement le pactole.

Pourquoi Uribe gagne-t-il en 2002 ?

Pastrana, avant de boucler sa présidence, met un terme à la farce des négociations avec la guérilla. L’armée, qui s’est modernisée avec le concours pas tout à fait désintéressé de Washington (Clinton est à l’origine du Plan Colombia, dénoncé bêtement comme une autre « busherie » par une large part de la presse et de l’intelligentsia européenne) est chargée de réinvestir le Farcland. Et c’est dans ce contexte qu’Ingrid Betancourt, imprudente, vient rejoindre les centaines d’otages de la guérilla. Alvaro Uribe Velez, un homme politique libéral, brillant, mais plutôt effacé, mène campagne à la présidentielle comme candidat indépendant, gageure dans le paysage bipartiste du pays, sur le thème de la fermeté face à la guérilla et de l’affirmation de l’Etat. Et, devant le fiasco de la politique de conciliation menée par Pastrana, les Colombiens le portent à la présidence, où il est accueilli par une pluie de roquettes tirées par les guérilleros infiltrés dans la capitale, un jour d’été de 2002.

C’est lui qui, une fois de plus, viendra porter la parole de l’immense majorité des Colombiens qui, bientôt six ans plus tard, le soutiennent et, surtout, veulent faire comprendre que la guérilla est un cancer.

Uribe, quel bilan ?

Je suis trop long, je compléterai dans les commentaires. Merci d’avance à ceux qui feront l’effort de se documenter en profondeur sur ce pays. Quelques liens de presse locale : Cambio, Semana, el Tiempo, El Pais, El Nuevo Siglo. Je referai un article sur le bilan du mandat et demi d’Uribe. Comme tous les Colombiens, je constate que l’ensemble des indicateurs de la violence ont nettement progressé, que la croissance économique est forte (plus de 5 %), qu’il existe dans le pays un véritable débat démocratique, qu’un parti de gauche institutionnel est né et se démarque de plus en plus de la guérilla et que, petit à petit, le ménage se fait dans la classe politique fort naturellement contaminée par la corruption et les alliances mortelles, quoi qu’il en coûte. Et je crois que cela exige des commentateurs un peu de modestie et de prudence. Que nos dirigeants européens aient cette histoire en tête lorsqu’ils recevront le président des Colombiens, cette semaine !

Le 4 février, dans le monde entier et notamment à Paris, devant l’hôtel de ville, des gens viendront rendre témoignage de ce que leur pays vaut mieux que cette guérilla et ses alliés, que les clichés complaisamment colportés ici et là, que l’ostracisme dans lequel on voudrait garder ses institutions.



33 réactions


  • ronchonaire 23 janvier 2008 09:39

    Merci pour cet article tout en modération. Ca nous change de la propagande pro-Chavez et pro-FARC à laquelle Agoravox nous a malheureusement habitué.

    Une petite question : pourriez-vous détailler un peu plus les conditions et les conséquence de la création de la zone démilitarisée par Pastrana qui, vu d’Europe, semble avoir été une erreur fatale ?


  • Emile Red Emile Red 23 janvier 2008 11:21

    Votre article serait de qualité si vous évitiez partis pris et erreurs historiques.

    Vous simplifiez bien trop la période révolutionnaire et pré-indépendante, Bolivar n’a jamais été pro-église et Santander anti-clérical pur, ils sont de la même veine issus de la pensée des lumières française et passablement admirateur de Napoléon. Tous les deux avaient avant tout des idéaux sociaux comme le développement de l’éducation, l’abolition de l’esclavage et l’égalité de tous au delà des origines ethniques. L’importance de Santander dans la révolution de la Grande Colombie est superfétatoire, celui-ci n’est devenu important qu’après l’indépendance alors que Bolivar était décédé. Parler de Sucre, de Miranda ou de Manuela Saenz aurait plus de sens.

    Autre affirmation aléatoire est votre propos sur la coca qui serait apparue dans les années 60, alors que la coca est une composante des cultures indiennes ancestrales, celle-ci a toujours eu une part importante dans la vie des paysans andins, on en trouve déjà trace culturelle et agricole bien avant la conquista.

    Aussi vous cantonnez les milices à des groupes d’autodéfenses multi composantes, en expurgeant le fait qu’elles soient d’extrème-droite, c’est vrai pour certaines au service de potentats locaux, mais une majeure partie des milices du nord-ouest et du centre étaient et sont surement encore des groupes paramilitaires armés par les groupes fascistes de Colombie, les dictateurs étrangers et les fondamentalistes religieux.

    Vous ne parlez pas de la naissance des FARCS issus des massacres occasionnés par les gouvernements successifs sur les partis de gauche et en particulier sur le PCC, massacres qui ont jalonnés l’histoire des FARC jusqu’aujourd’hui à chaque fois que ceux-ci ont tenté un retour au pluralisme démocratique. Quant à les traiter comme de vulgaire traffiquants de drogue, c’est méconnaître l’idéologie des FARC ou mentir, d’ailleurs vous oubliez consciencieusement l’ELN ou les AUC bien plus proches de la violence et du banditisme. Je ne ferai pas de commentaire sur votre façon de parler de Marulanda.

    Sur Uribe, rien à dire tant votre apparente admiration sue de ces paragraphes inutlies. Uribe est un politique certainement pas libéral dans l’acception européenne mais ultra-conservateur, froid et calculateur. Son allégence aux USA est telle que même au congrés US les députés freinent des quatre fers pour éviter de tomber dans un piège à la "chilienne", une part importante des foreces amércaine a été retirée de Colombie de peur qu’à la suite d’un golpe de estado, Uribe les impliquerait au dela de l’enjeu prévu. 

    Votre article aurait eu une bonne valeur de vulgarisation sans ces incessantes prises de position subjectives et ce survol historique approximatif.

     


    • Emile Red Emile Red 23 janvier 2008 21:04

      Aucun problème Arthur, il est toujours bon d’approfondir ses connaissances en croisant les informations plutôt que de boire une information tronquée ou dirigée.

      Un petit lien pas trop génial mais qui dessine à peu près la vie tumultueuse de Bolivar :

      www.americas-fr.com/histoire/bolivar.html

       


    • phiconvers phiconvers 24 janvier 2008 10:14

      Une source intéressante sur les positions respectives de Bolivar et Santander sur l’Eglise :
      http://books.google.com/books?id=Vf0ut6I6kLoC&pg=PA96&lpg=PA96&dq=bolivar+santander+eglise&source=web&ots=XOJuIDw384&sig=pbztuhlC0YYgEy0dNT6qXax4om4#PPA96,M1

      et puis ce petit extrait d’une conférence de Ph. Conrad :

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      La fin du Libertador-Presidente

      À l’issue de deux mois de vains palabres, la convention est dissoute et la Colombie se retrouve sans gouvernement et sans constitution mais le « pays réel », celui des notables locaux las de l’anarchie, fait appel à Bolivar qui prend alors le titre de Libertador-Presidente. Soucieux de briser le désordre grandissant, Bolivar recherche l’alliance de l’Église catholique, châtie impitoyablement les bandits de grand chemin et les agitateurs en tout genre, impose une discipline de fer à une armée nostalgique des campagnes de la guerre de libération, ferme les loges maçonniques transformées en foyers d’opposition par l’aristocratie locale attachée à ses privilèges. Des mesures énergiques sont également prises pour relancer la vie économique. Envoyé à Washington comme ambassadeur, Santander garde encore de nombreux partisans hostiles au président et celui-ci échappe même de peu à un attentat. Il a cependant fixé au 2 janvier 1830 la fin de sa « dictature » et mesure son impuissance à maîtriser les forces centrifuges qui menacent la Grande Colombie.

      ---

      Bien sûr, il ne s’agit pas de faire de Bolivar un fan du cléricalisme, mais sa volonté d’alliance avec l’Eglise est patent.

      Sur la coca, je vous rappelle qu’il n’y a presque plus d’Indiens en Colombie, et que la consommation "culturelle" était donc rare en Colombie, à la différence du Pérou et de la Bolivie.

      Je répète que parler de fascisme ou d’extrême-droite en Colombie n’a guère de sens. Une analyse du discours paramilitaire et des objectifs des commanditaires des milices montre qu’il n’y a guère de bases idéologiques. Parlons de féodalisme, de conservatisme, de latifundisme, mais pas de fascisme !

      Pour publier sur Agoravox, et accessoirement être lu, il faut être assez bref ; j’ai donc bien précisé que ma présentation était "à grands traits", et j’encourage vivement mes lecteurs à creuser. J’ai évoqué les massacres dirigés contre l’UP et ai expliqué que cette initiative politique dominée par le PCC n’avait pas amené les FARC à abandonner la voie militaire. Je n’ai pas parlé des AUC parce que ce mouvement en tant que tel n’existe plus.

      Uribe vient du parti libéral colombien, que cela vous plaise ou pas ! J’ai d’ailleurs expliqué que libéralisme et conservatisme en Colombie ne se distinguent plus guère aujourd’hui. Et oui, j’assume parfaitement mon admiration pour ce courageux leader, dont vous oubliez manifestement qu’il bénéficie, six ans après sa première élection, d’un incontestable et immense soutien populaire. Mais vous devez faire partie de ceux qui pensent que le peuple, quand il ne vote pas comme vous le souhaitez, doit être mis à l’écart...


    • Emile Red Emile Red 24 janvier 2008 11:46

      Je ne nie pas que Bolivar ait cherché un appui de l’église, n’a-t’il pas une éducation jésuitique, mais ce n’était qu’à but pacificateur, quant à Santander vous dites bien qu’il était "violemment anti-clérical", ce qui reste à démontrer et je dois dire qu’il a soutenu partiellement les approches vers l’église.

      D’autre part si le nombre d’indigènes était faible en Colombie, ce qui semble vrai, le nombre de métis excessivement fort perpétuait la culture locale, voir encore aujourd’hui les coutumes séculaires conservées, et n’oublions pas qu’un transit incessant de populations et d’armées à fixé dans toute la Grande Colombie des habitudes extra frontalières, la coca est présente dans toute la région nord Andine historiquement.

      Si je consède l’excès du mot "fascisme", n’oublions pas que la plupart des dictatures Sud-Am sont issues à la fois d’un ultra-conservatisme local, d’une forte immigration nazie, d’une église rétrograde et d’un romantisme mussolinien (avoué par certains), vous ne pouvez le nier, le laboratoire Paraguayen de Morinigo n’est pas si loin, il est vrai que la Colombie n’a apparement pas participé à l’opération Condor des années 70. Bref Uribe que vous qualifiez de libéral l’héritier de Turbay Ayala, connu pour son "amour" des droits de l’homme, et il agit dans la même veine du concept de la Securidad Nacional. Bref, je retire le mot "fasciste" mais maintiens que les gouvernements successifs du parti libéral sont d’émanence extrème- droitière.

      Vous dites aussi que les massacres du PCC n’avaient pas poussé les FARC à l’abandon de la voie militaire, n’est-ce pas compréhensible alors que les FARC sont la branche armée du PCC dont l’origine est justement une suite de massacre au long des années 60, 70 et 80, jusqu’à l’apparition du M19 ?

      Les Farc ont la légitimité du desespoir d’avoir toujours été écartés violemment et traitreusement du processus démocratique.

      Oui Uribe est membre du parti libéral, mais comme vous ne convenez pas que le mot "fascisme" peut être appliqué à ce parti, acceptez qu’il n’a, en rien, à voir avec le sens qu’un parti libéral peut avoir ici en Europe, que la mouvance libérale Colombienne doit se comprendre comme dure et policière, tout les accents de la droite extrème sauce Am-Sud.

      Quant à savoir s’il a été élu avec 60% des voix, je vous répondrai que le vote ne représente pas toujours les sensibilités des votants (ex : Chirac 82%), surtout dans un pays excessivement cadenassé politiquement et médiatiquement, où l’oposition est réduite à la portion congrue. Son populisme est attachant pour le Colombien de la rue qui en a assez des luttes incessantes, cependant on ne peut omettre la grande part d’ombre du Monsieur, ami d’Escobar, lié aux paramilitaires, dont les enrolement de force, les incarcérations arbitraires, les chantages, les délations sont les armes douteuses, et n’allez pas croire une vision de mon esprit, il a été dénoncé à de multiples reprises par des associations au dessus de tout soupçon.

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      Turbay Ayala a écrit une assez bonne biographie de Bolivar...

       


  • Christoff_M Christoff_M 23 janvier 2008 21:47

     vous dites une INGRID imprudente moi je dirais plutot idiote et mal avisée pour croire qu’une femme plutot blanche de classe aisée allait négocier avec des hommes sud américains et guerilleros !!


    • Christoff_M Christoff_M 24 janvier 2008 04:12

       quel remue ménage pour une femme qui si elle n’était pas proche de DEvillepin aurait disparu dans la jungle depuis longtemps.... je vous signale qu’il y a une française plus agée enfermée depuis plus longtemps que Betancourt et dont personne ne parle car elle n’a pas de lien de parenté avec le milieu politique français !!

      je vous signale que tout ce tapage médiatique n’est pas net,pas décent pour ls autres otages, pas décent pour un président qu’on court circuite allegrement et CHAVEZ en a peut etre profité pour se faire un pub un peu démeusurée dans l’affaire... nos journalistes prétendent défendre l’info, ils défendent de plus en plus souvent les gens qui se précipitent devant leur caméra !! et encore une fois ce ne sont ni les plus pauvres ni les plus démunis !!


    • Christoff_M Christoff_M 24 janvier 2008 04:17

       faut il vous rappeler que son pere était ministre sous un dictateur !! cela éclaire il les neurones de certains et donne t il un autre sens à son enlèvement par les Farcs !! cette dame n’est pas une vierge effarouchée, elle fait partie des pions envoyés par des forces extérieures !!


    • Emile Red Emile Red 24 janvier 2008 08:55

      Uribe n’est pas court-circuité, il a toujours refusé de parlementer avec les FARC, la seule méthode qu’il applique et celle appliquée depuis 40 ans, quant à Chavez c’est notre ami Pinocchio qui a été faire le tour des chefs d’état Sud-Am et demandé son intervention.


    • phiconvers phiconvers 24 janvier 2008 10:17

      Emile Red, vous énoncez une contre-vérité. Il y a eu plusieurs tentatives de négociation avec les FARC depuis leur création. La dernière, conduite par Pastrana, a été comme les précédentes, un échec absolu.

      Uribe négocie par ailleurs avec l’ELN...


    • Emile Red Emile Red 24 janvier 2008 11:59

      Je n’ai jamais dit qu’il n’y avait jamais eu de négociation, je dis que depuis 40 ans (mis à part Pastrana) elles se sont toujours soldées par une trahison sanglante du gouvernement, encore le mois dernier un bombardement lors de la tentative de libération de Clara Rojas et Consuela Gonzales. 


    • phiconvers phiconvers 24 janvier 2008 20:43

      Vous êtes très approximatif ou partial dans votre analyse de la situation, et vous oubliez que plusieurs guérillas ont été démobilisées et réintégrées, y compris au niveau politique (M-19, Quintin Lame, EPL...). L’ELN est en bonne voie, malgré les tentatives désespérées des FARC pour empêcher cette nouvelle victoire d’Uribe (qui les pousse à massacrer des membres de l’ELN, soit dit en passant).

      Je crois que vous ne parviendrez pas à convaincre grand monde de la volonté de compromis pacifique des FARC. Vraiment.


  • furio furio 24 janvier 2008 07:53

    Vet article dicté par la propagande fasciste de uribe ne trompe personne, car uribe n’est pas un agneau comme décrit ci-dessus mais c’est bien le pire des pinochet d’Amérique du Sud. Et la colombie est bien au delà malheureusement des pires clichés des pays livrés au fascisme.

    La colombie phiconvers, entre vous et moi, c’est bien le pays où il faut éviter de mettre les pieds.

    Non seulement la Colombie empoissonne la moitié de terre avec son narco-trafic dont le président uribe est le parrain "généreux".

    Mais la colombie c’est aussi un pays ou on se fait enlever tous les jours. c’est le pays ou on massacre le plus. Alors que ce soit farcs, paramilitaires ou autres militaires pour nous c’est kif kif ! d’ailleurs qu’est ce qui ressemble le plus à un paramilitaire déguisé en farc, un farc déguisés en militaire ?

    A retenir de l’article de phiconvers : la colombie, un pays à éviter ! ...tant que uribe celui qui détient tous les otages est au pouvoir ! tant que la colombie est leader mondial du trafic de COCAINE !,..etc.. et tant enfin qu’INGRID ne nous soit rendue !


    • Emile Red Emile Red 24 janvier 2008 09:00

      "tant enfin qu’INGRID ne nous soit rendue ! "

      Euh même si je suis passablement d’accord avec vous, il ne faut pas trop en faire avec Ingrid, elle n’est pas seule otage, ce n’est que le foin médiatique de ses enfants orchestré par l’Elysée qui la mette au devant de la scène, sinon ce n’est ni plus ni moins qu’une parlementaire colombienne.


    • phiconvers phiconvers 24 janvier 2008 10:19

      Furio, votre outrance vous disqualifie. Vous ne voulez pas aller en Colombie ? Tant pis pour vous, mais ayez la décence de faire preuve d’un peu de modestie avant de partir dans vos diatribes...


  • furio furio 24 janvier 2008 19:54

    phitoconvers, je veux pas aller en colombie ça c’est sur mais il faut mettre en garde tout étranger d’une visite "suicidaire" dans ce pays de tarés !! Et dire que sarkosy avait uribe le responsable de tout ce cirque sous la main ! Moi je le mettais en garde à vue ! Et on aurait bien vu si ingrid n’était pas relâchée.


    • phiconvers phiconvers 24 janvier 2008 20:40

      Furio, vous avez raison, abstenez vous de voyager, le monde est dangereux ! La Colombie aura un problème de moins si elle économise votre visite...


  • Kormin Kormin 26 janvier 2008 13:51

    On dirait que Furio le fait exprès.

     

    Le tourisme revient petit a petit a mesure que le situation s’améliore en Colombie.

    In 2006, tourism officials are expecting approximately 1.5 million international visitors to visit Colombia, an astonishing increase of about 50% from the previous year. Even Lonely Planet, a world travel publisher, has picked Colombia as one of their top 10 world destinations for 2006.[3] The World Tourism Organization reported in 2004 that Colombia achieved the third highest percentage increase of tourist arrivals in South America between 2000 and 2004 (9.2%). Only Peru and Suriname had higher increases during the same period.[4] Due to the improved security, cruise ships will begin returning to Cartagena in October 2007. To further point out the improved security in the country, in June 2007, the Travel Channel’s show, 5 Takes Latin America, aired an episode on Colombia. Points of interest on the show were Bogota, Cocora Valley in Salento, and the Salt Cathedral.[5]

     


  • Franck 3 février 2008 13:58

    "une organisation qui va dériver vers le stalinisme le plus orthodoxe, les Farc."

     

    Cette affirmation me semble quelque peu excessive, je dirai même, si je peux me permettre, dénué de sens. Ceci dit globalement cet article est instructif, néanmoins il est dommage que ne soit pas abordé de manière plus approfondie la naissance des FARC, groupement qui rappelons-le était avant tout un mouvement populaire d’auto-défense des paysans colombiens face au quasi génocide qu’avaient entrepris contre eux les grands propriétaires fonciers afin de les exproprier. Or ce que n’avaient pas prévu ces derniers c’est que ces braves paysans pour la plupart analphabètes n’allaient pas pour autant se laisser exterminer passivement telle une vulgaire vermine. Ils ont résisté et se sont organisés.

    Ce mouvement armé est-il légitime ? Dans la mesure où il reçoit un soutien populaire suffisamment important pour résister au gouvernement colombien lui-même assisté par les USA nous pouvons répondre que oui. Chaque année des dizaines de millions de dollars sont dépensés afin d’éradiquer les FARC, or depuis plus de quarante ans le mouvement tient bon. Sans l’adhésion d’une base populaire significative les FARC auraient été anéanties face aux moyens considérables déployés à cette fin.

    Quant aux reproches que nous pourrions faire concernant les méthodes expéditives des FARC il faudrait se rappeler une petite chose : le contexte social sud américain n’est pas comparable à nos gentilles société ouest européennes. Là-bas ce n’est pas Disneyland où tout le monde est gentil même les méchants. On n’hésite pas à abattre sommairement les miséreux qui deviendraient trop envahissants. Rappelons-nous par exemple de ces escadrons de la mort au Brésil où la bourgeoisie payaient des policiers pour assassiner les enfants errants devenus trop encombrants...une conception du social ma foi bien particulière....et oui dans ce type de société il ne suffit pas de dire "D’accord les gars on discute !"...la fracture sociale est autrement plus grave là-bas que chez nous, les tensions sont énormes et les nantis perdus au milieu de cet océan de déshérités ne sont pas toujours prêts à céder une partie des privilèges que leur ancêtres colons ont acquis sur le dos des populations indigènes et des esclaves noirs.

     


    • Franck 3 février 2008 14:19

      Il faut quand même rappeler que tant qu’Uribe sera au pouvoir il n’y aura pas de solution négociée possible avec les FARC. Les FARC ont assassiné son père ! Uribe est trop émotionnellement impliqué là-dedans...et c’est compréhensible.

      De chez nous il est bien difficile d’appréhender la réalité colombienne tout simplement parce que les informations que nous obtenons sont biaisées en faveur du gouvernement. Je ne me souviens pas avoir lu un seul article de presse sur les exactions (actes de terrorisme, exécutions extra judiciaire...) commises par l’armée régulière. De plus on accuse les FARC or contrairement à ce que préconiserait notre système démocratique garantissant le droit de réponse aux accusés on ne leur laisse jamais la parole. A-t-on déjà vu les écrits d’un Marulanda qui nous est présenté comme un rustre paysan analphabète alors qu’ils s’agit d’un érudit ? Non. Inversement les médias se font les fidèles portes paroles de la propagande des accusateurs.

      Dernier mot, on nous décrit toujours les FARC comme une bande de fanatiques se complaisant dans la violence sans autres but que cette dernière. Non ! Un mouvement d’une telle ampleur et qui perdure depuis si longtemps n’existe pas sans bonnes raisons légitimes !


    • Franck 3 février 2008 14:35

      Reprocher à Bolivar son supposé "cléricalisme" dénote une méconnaissance profonde des circonstances sociales et culturelles de l’époque. N’oublions que ces hommes aussi progressistes qu’ils aient pu être étaient avant tout des hommes de leur époque ! Ils ne pouvaient pas être totalement hermétiques de leur éducation, culture et circonstances dans lesquelles ils évoluaient.


    • phiconvers phiconvers 3 février 2008 17:41

      Il me semblait avoir évoqué assez clairement le contexte de "la Violencia", que vous résumez un peu trop vite à un nettoyage social dirigé contre les pauvres. Dans une société inégalitaire comme l’était et l’est encore la société colombienne (comme ses voisines d’ailleurs, qui n’ont pas ou plus ce problème de guérilla anachronique), les pauvres sont aussi utiles aux riches que ceux-ci le sont aux premiers. C’est un système féodal, clientéliste, que je me suis attaché à décrire.

      La mainmise sur quelques groupes d’autodéfense paysanne par le communisme est incontestable au début des années 1960. il faut étudier la popularité des guérillas (pas que les FARC) dans l’histoire et constater honnêtement que celles-ci ne jouissent plus de soutien dans la population. L’ensemble des sondages et des études universitaires, en Colombie et à l’étranger, convergent sur ce point. La survie de la guérilla tient à trois facteurs propres à la Colombie : la richesse de ce mouvement, liée au narcotrafic, la géographie extraordinairement complexe du pays et le caractère plutôt "nationaliste" de la guérilla qui, jusqu’à présent, a su éviter de trop titiller les voisins. Les choses ont évolué depuis l’arrivée de Chavez et, presque paradoxalement, le débordement des FARC du côté vénézuélien va peut-être signer leur fin.

      S’agissant des millions de dollars investis par les Colombiens et par les Américains, il est inexact de prétendre qu’ils ont été inutiles. La situation en Colombie n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était au début des années 2000.

       

       


    • phiconvers phiconvers 3 février 2008 17:53

      Je réponds à vos deux derniers commentaires, ma réaction précédente s’adressant au premier des trois que vous avez postés aujourd’hui.

      Uribe n’est pas le seul à être émotionnellement marqué par le conflit. En fait, il y a bien peu de familles colombiennes qui n’ont pas souffert du conflit. Et c’est justement parce qu’il est marqué dans sa chair par un aspect du drame de la Colombie que les Colombiens s’identifient à lui. Bien entendu, il en va de même pour ceux qui, à gauche, ont été victimes de la violence politique qui a eu cours, et qu’Uribe a largement contribué à réduire (comme en atteste la naissance du Polo démocratico, le premier parti de gauche envisageant de travailler dans un cadre institutionnel et bénéficiant de la protection de l’Etat). Mille autres souffrances n’ont pas de cause politique.

      S’agissant de la désinformation pro-gouvernementale que nous subirions, je crois que c’est plutôt le contraire, ce qui m’a poussé à écrire cet article et des dizaines d’autres. Uribe communique mal à l’extérieur, et c’est bien regrettable. En revanche, la guérilla continue de jouir, en Europe, d’un fond de sympathie ou de légitimité, l’Amérique latine étant depuis Régis Debray et d’autres un quasi-domaine réservé des milieux intellectuels, politiques et universitaires européens de gauche (rappelez-vous Marcos...). Les FARC ont par ailleurs des relais accessibles à tous, sur internet. Je vous laisse chercher, ne souhaitant pas leur donner une quelconque publicité...

      Quant à bolivar, je n’ai jamais parlé de son cléricalisme mais de sa volonté de faire alliance avec l’Eglise, position que je crois sage.

       


  • Basebou Basebou 4 février 2008 23:11

    Vous avez raison phiconvers, Uribe est un gentil démocrate, élu démocratiquement (ce qui ne veut pas dire grand-chose, souvenez-vous d’Hitler) et tant pis s’il a soutenu, lui et son parti, les assassins paramilitaires, avant de les intégrer, sous pression des gentils américains, à l’armée colombienne où ils continuent en toute impunité leurs massacres.Tant pis pour les massacres commis par l’armée, les paramilitaires, tant pis pour les miliers de morts de l’Union patriotique, sauvagement assassinés dans les années 80, quand les guérillas de gauche ont voulu désarmer et tant pis si, selon certaines indications, le papa du gentil Uribe n’a pas été tué par les guérilleros mais aurait été victime d’un règlement entre mafieux. Finalement Uribe est un gentil homme humaniste qui ne veut que le bien de son peuple et les farc sont les vilains pas beaux...


  • phiconvers phiconvers 5 février 2008 21:01

    Basebou, vous n’avez manifestement pas lu mon article et vous ne vous appuyez pas sur des données objectives. Vous conviendrez que, dans ces conditions, il me soit difficile de débattre avec vous.

    Sur la question des paramilitaires et de leur démobilisation, je vous invite à lire l’article du Nouvel obs (à moins que cela vous semble trop réactionnaire...) disponible à l’adresse suivante : http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2255/articles/a365207-.html

    Sans partager toutes les vues de l’auteur, je trouve cette description intéressante et édifiante pour tous ceux qui maginent la Colombie aux mains des paramilitaires. Vous apprendrez également avec profit que l’un des principaux parrains formateurs du paramilitarisme a fait l’objet d’une demande d’extradition du gouvernement colombien à Israël, demande qui vient d’être acceptée. Merci de revenir sur terre, de vous documenter, et de cesser de colporter vos impressions pour vous en tenir aux faits.

     


    • Basebou Basebou 6 mars 2008 12:46

      Bonjour Phiconvers,

      Je trouve étonnant que vous citiez en référence un article du Nouvel Obs dès lors que cet article parle des "paramilitaires d’extrême-droite" (voir dans le texte) et que, dans un autre de vos articles, vous expliquez que ceux qui parlent de paramilitaires d’extrême-droite n’ont rien compris au phénomène ??!!??

      Vos contradictions m’échappent.

      De surcroît, il semblerait que les paramilitaires n’aient pas vraiment autant désarmé qu’on veuille bien le dire, qu’ils sont toujours très actifs dans de nombreuses régions et qu’ils tiennent par les c... de nombreux politiciens colombiens tout simplement parce que ces derniers sont effroyablement mouillés avec les paramilitaires. De plus, si les paramilitaires ont désarmé, c’est aussi parce qu’ils revendiquent la prise du pouvoir par la voie politique. ils revendiquent d’ailleurs avoir le contrôle d’une bonne partie de la Colombie. D’ailleurs, une force qui regroupait plus de 30000 hommes ne pouvait être le fait de rigolos mal organisés. Rappelons-nous qu’à leur apogée, et alors qu’on prétendait qu’ils ocntrollaient la moitié du territoire colombien, les FARC alignaient tout au plus 15000 guréilleros (dont de nombreuses femmes).


  • Yltes 8 février 2008 18:42

    Merci une nouvelle fois à Phiconvers de rétablir les faits réels dans leurs contexte en Colombie. 

    Par ailleurs pour ceux qui pensent que les Farcs détiennent un soutien de la part des colombiens je vous invite à lire l’article de latin reporter qui analyse l’immense manifestation qui a réuni des millions de colombiens à travers le monde.

    http://www.latinreporters.com/colombiepol05022008.html

     


    • Basebou Basebou 6 mars 2008 12:37

       

      Hitler aussi avait été élu démocratiquement et avait le soutien total de son peuple... Ca ne veut franchement rien dire...


    • ohan 1er avril 2008 23:08

      changer votre site appelez le Uribe-reporteur.com ou paramilitaire-reporteur.com, parce que latin ne va pas trop bien, arrêter de transformer les manifestation contre Uribe au dépriment de Farc c’est des mensonges,


  • phiconvers phiconvers 1er mars 2008 17:39

    Raul Reyes a rendu son âme grise, bravo à l’armée colombienne. Continuez, et ne vous souciez pas des derniers alliées conscients ou manipulés de cette calamité que sont les FARC.


    • Basebou Basebou 6 mars 2008 12:36

       

      Bravo à l’armée colombienne ?????????

      En tout cas, s’il y a un enfer, nul doute qu’Alvaro Uribe y rejoindra Raul Reyes mais aussi de nombreux chefs de l’armée et des paramilitaires colombiens, responsables de massacres effroyables en Colombie.

      Seuls les imbéciles sont incapables de comprendre que les mouvements de contre-guérilla, qu’ils soient militaires ou paramilitaires, commettent souvent bien plus de massacres que les guérillas qu’ils combattent. Et ça vous ne semblez pas le comprendre.

      On se souviendra à dessein des tortures commises par Vichy et les nazis pour lutter contre la Résistance française (qui était une forme de guérilla). On se souviendra aussi des massacres commis par l’armée américaine dans sa lutte contre la guérilla nord-vietnamiennes (2 millions de vietnamiens tués dont de nombreux massacres innomables).

      On se souviendra enfin des massaces commis par l’armée birmane contre les rebellions, notamment la guérilla karen.

       

      Mais peut-être que vous allez prétendre que les nazis ou le gouvernement birman (Myanmar) sont de gentils garçons, comme le président Uribe...


    • phiconvers phiconvers 8 mars 2008 13:00

      Oui, un très grand bravo à l’armée colombienne, et également aux guérilleros dont on a appris qu’ils ont de leurs propres mains éliminé cette semaine un autre membre du secrétariat des FARC, qui prétendait les empêcher de déserter de son "paradis socialiste" à lui !

      Comparer la résistance française aux FARC, les Karens aux viêt-congs et autres bêtises du même acabit vous relègue dans la grande corbeille des ignorants manipulés à loisir par les idéologies à la mode.

      Un peu de courage, étudiez l’histoire, voyagez, ouvrez les yeux sur le vaste monde !


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