lundi 22 septembre 2008 - par Breton8329

La fin des Etats-Unis sur une victoire russe ?

 Et si les protagonistes de la guerre froide avaient échangé leurs positions respectives ? Que les Russes se trouvaient en mesure d’anéantir l’économie américaine ?

La guerre n’est qu’une confrontation économique avec des moyens militaires. La mise en place d’une économie de guerre permet aux protagonistes d’un conflit de monopoliser toutes leurs forces vives non pas pour gagner, mais pour rester en vie plus longtemps que l’adversaire. S’agissant de la guerre froide, empreints d’une rare sagesse, les deux adversaires se sont limités à une comparaison de leurs moyens respectifs sans recourir à leur emploi. La guerre s’est donc déroulée sur le papier. Bien sûr, il y eut des heurts à la périphérie, mais ils sont restés très raisonnables en regard du potentiel de destruction accumulé par les deux géants. En fait, la vraie bataille fut économique et la défaite de l’économie soviétique résulta d’un mauvais concours de circonstances : rendue exsangue par les années de guerre en Afghanistan, par la course à l’armement avec son adversaire/partenaire américain, le coup de grâce lui fut porté par la baisse des cours du baril de pétrole, principale source de revenus de l’Etat communiste. Hasard ou manœuvre concertée entre les Saoudiens et les Américains, la chute du prix du baril tomba au pire moment pour les Soviétiques. Ils ne s’en relevèrent pas.

Ce monde bipolaire a laissé la place à un monde multipolaire, peut-être plus complexe, mais qui répond toujours aux mêmes règles, cette fois dans un jeu à plusieurs. Souvenons-nous que le monde fut multipolaire avant la division de l’humanité en deux blocs et que ce retour n’est une nouveauté que pour certains penseurs habitués à la confortable paresse que permettait le manichéisme de la guerre froide. Les Etats-Unis peinent d’ailleurs à raisonner différemment, eux qui ne cessent d’appliquer des modèles binaires au monde actuel : l’axe du mal contre l’axe du bien ; le monde occidental contre le reste du monde ; le libéralisme contre le socialisme ; soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous… Et pourtant, les Etats-Unis ont largement tiré parti de la multipolarité du monde d’avant-guerre. Les deux conflagrations mondiales qui ont largement ruiné le continent européen tout en stimulant l’économie américaine ont facilité l’émergence de l’empire de Washington en lui laissant une place nette. La question est maintenant de savoir combien de temps cet empire va durer.
 
Les conditions qui ont permis la victoire des Etats-Unis contre l’URSS pourraient bien se retourner contre leur bénéficiaire. En effet, les Etats-Unis se trouvent empêtrés dans des conflits coûteux et sans fin, à l’instar de l’URSS qui se ruinait en Afghanistan. L’économie américaine est dépendante d’un baril qu’elle doit acquérir à des prix de plus en plus élevés. Il suffirait donc que les pays producteurs s’entendent pour fermer le robinet et l’économie américaine finirait comme celle de son ennemi d’autrefois : en faillite, dépecée par des étrangers. Il suffirait, mais qui aurait intérêt à la faillite de l’économie américaine ? C’est une autre question.
 
Toujours est-il que l’économie des Etats-Unis est vulnérable et qu’il suffirait d’augmenter le prix du baril, en diminuant l’offre, pour la mettre à genou. Cette vulnérabilité explique les efforts militaires américains pour sécuriser leurs approvisionnements et, surtout, pour empêcher des mains mal intentionnées de s’emparer de tous les "robinets". Ainsi, l’action du pentagone en Asie centrale procède de cette logique. Il s’agit de ne pas laisser les Russes décider seuls de l’ouverture ou de la fermeture des vannes. Les 3 millions de barils qui transitent chaque jour par le Bosphore représentent peu face aux 88 millions de baril par jour de consommation, mais leur disparition du marché engendrerait une situation de pénurie de nature à créer une envolée des cours. Aujourd’hui, la tension sur l’offre est telle que le moindre déséquilibre s’accompagne d’une fébrilité boursière encore amplifiée par la spéculation. Et ce qui est vrai pour le Bosphore l’est également pour toutes les autres voies d’approvisionnement et plus particulièrement pour le détroit d’Ormuz qui assure à lui seul 18 millions de baril par jour soit 20 % de la consommation mondiale de pétrole. Les Américains ne veulent pas être esclaves de tels scénarios. C’est pourquoi ils tenteront par tous les moyens de sécuriser leurs approvisionnements depuis l’Asie centrale, via le Bosphore, à travers la Turquie ou à travers l’Afghanistan. Cela explique aussi le soutien inconditionnel des Etats-Unis à la Turquie, à la Géorgie et à l’Ukraine car leur politique exige des appuis sur les flux énergétiques, là où sont installés les oléoducs et là où transitent les super tankers. Cela explique le conflit en Irak, les velléités contre l’Iran, la guerre en Afghanistan. Cela explique aussi l’implication croissante dans les affaires de l’Afrique.
 
Et le cercle est bouclé. Les Etats-Unis ont besoin d’un pétrole peu coûteux et libre d’accès. Pour cela, ils sont contraints de développer une politique d’influence ruineuse, maquillée en pseudo-guerre contre le terrorisme, terme suffisamment vague pour ne pas susciter d’interrogation trop poussée de la part de la plèbe, ce qui convient parfaitement à nos intellectuels ramollis, qui relaient l’information plus qu’ils ne l’analysent. Pendant ce temps, d’autres en profitent pour s’enrichir et pour se développer. Située au croisement des routes énergétiques, richement dotée en matière première, nul doute que la Russie jouit d’une position stratégique de premier plan que doivent lui envier les Etats-Unis. En renforçant ses alliances avec les pays d’Asie centrale, l’Iran et le Venezuela, la Russie serait en mesure de dicter ses conditions, toutes ses conditions, aux Etats-Unis. Beau retour de l’Histoire.


25 réactions


  • El Nasl El Nasl 22 septembre 2008 12:43

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1957

    http://www.contreinfo.info/article.php3?id_article=1972


     Avec des centaines de milliards bien investis , les usa seraient certainement sur le point d’envoyer des hommes sur Mars , et sur le point de réussir sa transition energétique pour devenir indépendant des energies fossiles . Ce pays là serait un modèle pour le monde entier , le monde entier admirerait les usa .

     Ils ont préféré investir dans l’armement , deux guerres inutiles et la destabilisation de nombreuses régions du monde , avec le résultat que l’on connaît ... la décadence et la chute . Une tragédie !

     


    • LE CHAT LE CHAT 22 septembre 2008 13:08

      Avec des centaines de milliards bien investis , les usa seraient certainement sur le point d’envoyer des hommes sur Mars


      y’a sur notre bonne vieille planète des endroits où cet argent pourrait être judicieusement employé ! pas la peine de claquer autant d’argent pour Mars , planète inhabitable !


  • wesson wesson 22 septembre 2008 12:54

    Bonjour l’auteur,

    Totalement d’accord avec votre analyse, les USA se sont eux-même coincés d’une part en dérégulant totalement la finance ce qui a cannibalisé leur économie, et d’autre part en se lançant dans de couteuses aventures guerrières.

    A l’opposé, la Russie fait un retour triomphal sur la scène internationale sans se lancer dans des aventures insensées. 10 ans après avoir été exsanginé par une crise terrible provoqué par un libéralisme forcené, c’est tout à fait remarquable.

    Et les arguments à l’avantage de la Russie ne manquent pas : La crise de géorgie a montré les limites de l’aide américaine, remettant en cause les alliances traditionnelles. 

    La fin de la coopération Russe à l’Otan forcerait les américains à utiliser le Pakistan comme base arrière dans la guerre afghane. Depuis l’éviction de Perves Musharraf, les Américains ne sont plus trop les bienvenus dans ce pays. De facto, un engagement réel de l’OTAN pour la Géorgie signifierai le départ des Américains d’Afghanistan. Les Talibans moyennageux auraient donc gagné face à l’armée la plus moderne du monde, un coup politique impossible à assumer. C’est à mon avis ce qui a justifié le lachâge en rase campagne de Saakachvili.

    L’ukraine se pose des questions, et est rentré en crise politique : si le président Viktor Louchtchenko reste fidèle à l’amérique, son premier ministre Ioulia Timochenko appelle à une politique plus mesurée envers la russie - et une diminution des pouvoirs du président ! Aux dernières nouvelles, des législatives anticipés à l’issue incertaine sont en préparation, le bloc pro-Russe (BIT) étant aujourd’hui la deuxième force du pays. 

    Et sur le continent Sud - Américain aussi, ça ne va pas très fort pour l’oncle Sam. Au venezuela de Hugo Chavez s’est ajouté la Bolivie d’Evo Morales, des président élus et confirmés sur des programmes indiscutablement anti-bush. Pis, la marine Russe se mets à faire des exercices conjoints avec la marine vénézuelienne. Il en faudrait pas beaucoup plus à Chavez pour accepter des missiles Russes sur son territoire, juste pour faire chier les US.

    La situation est bien radicalement changée. L’Amérique et aussi l’Europe peut dire merci à la Russie - qui ne fait pas partie de l’OPEP - d’avoir fourni cette année autant de pétrole, permettant aux cours de rester dans des zones tolérables. à contrario, les US se sont lancés dans des aventures tant financières que militaires, dont tout le monde veut sortir sans vraiment savoir comment faire.

    On est bien à l’aune d’un autre modèle géostratégique. Merci pour l’avoir formulé.


  • frédéric lyon 22 septembre 2008 13:01

    Rappelons qu’il y a beaucoup moins de differends entre la Russie et l’Amérique, qu’entre les chiites et les sunnites irakiens.

    Pour ne prendre que cet exemple.


    • wesson wesson 22 septembre 2008 13:33

      Effectivement,

      la russie n’a telle pas Vendu l’alaska à L’Amérique en 1867 ?

      songez que si cette vente n’avait pas eu lieue, Sarah Palin serait Russe. Un comble !

       smiley



    • Traroth Traroth 22 septembre 2008 18:28

      @lyon : mais qu’est ce que ça vient faire là ? L’islamophobie est une véritable obsession, chez vous, ma parole !


    • Christoff_M Christoff_M 23 septembre 2008 06:56

       vous avez déja vu un sioniste atteint de modération !! tout est guidé par l’obsession et le racisme envers les autres, monsieur Lyon n’a rien à envier aux talibans, il participe du meme extrémisme et va finir par etre replié systématiquemnt comme Lerma... qui va finir pour passer pour un modéré, mais buté dans ses idées...


  • Calito 22 septembre 2008 13:20

    Le sopalin est sur la table.


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 22 septembre 2008 13:45

    La Russie a elle seule ne sera pas capable de mettre en doute la solidité de l’Amérique mais l’idée est intéressante. A noter un certain Todd qui pense à la chute de l’empire américain et une inversion géopolitique, la guerre froide a vraiment commencé avec les missiles à Cuba, et là, elle est inversée avec les missiles en Pologne, plus les manoeuvres avec la Géorgie et l’Ukraine.

    L’avenir va être passionnant. Pour rendre plausible votre thèse, élargissez à l’OCS et là, vous aurez un géant en puissance capable de faire douter les US et de créer un monde multipolaire


  • Internaute Internaute 22 septembre 2008 14:41

    Curieusement, dans votre longue liste des causes de l’effondrement de l’économie soviétique, le système communiste n’apparaît pas. Il me semble pourtant que c’est la principale cause, et de loin. Il n’y a pas une seule expérience communiste sur la planète qui n’ai terminé en catastrophe économique.

    La défense des pipe-lines est impossible. En effet, on ne peut pas surveiller un tuyau à ciel ouvert de mille kilomètres de long et même plus. N’importe quel mongol sur son dromadaire peut le faire sauter n’importe où. Ce n’est pas comme les routes maritimes. Un pétrolier est bien plus facilement défendable. Ceci explique que les US ont besoin d’amis sur ces territoires. L’ami sur lequel il peuvent compter est la Russie. Je crois qu’ils font une erreur en cherchant une confrontation permanente avec les russes et en installant des présidents fantoches à leur périphérie comme celui de Géorgie. Ceux-ci ne durent jamais et les retour du bâtons sont douloureux. Les US n’ont jamais été doués pour la politique étrangère mais alors là ils sont entrain de dépasser les bornes.



    • Gilles Gilles 22 septembre 2008 16:18

      Intyernaute

      "N’importe quel mongol sur son dromadaire peut le faire sauter n’importe où."

      Il n’y a pas de dromadaires en Mongolie..... à moins que vous n’assimiliez trisomique 21 à basané mahométant, ce qui vous ressemblerez plus.

      Ensuite, les russes pendant la guerre de Géorgie ont évité soigneusement de détruire les oléoducs que pourtant ils détestent (ne les contrôlant pas). Pour l’instant l’Uncle Sam leur fait toujours peur.... et peut être que du coup les USA refuseront à la fin de cette année de voir la Géorgie dans l’OTAN en compensation

      SI bien sûr, les deux géants sont toujours aussi raisonables que pendant la guerre froide, ce dont on peut douter vu leurs dirigeants


    • Internaute Internaute 22 septembre 2008 17:26

      Mea culpa. Il fallait lire « n’importe quel mongolien sur un chameau… » smiley


    • marc 24 septembre 2008 11:16

      Internaute

      Il n’y a pas une seule expérience communiste sur la planète qui n’ai terminé en catastrophe économique.

      Mais en disant cela , vous ne faites aucune analyse des raisons et des contextes historiques.
      D’ailleurs, c’est faux ; il y a eu des périodes de grands succés en URSS, Cuba résiste à un embargo terrible depuis 50 ans en assurant les droits fondamentaux de l’homme : éducation gratuite pour tous, soins médicaux gratuits, aucune famine, maalgré les difficultés, considération pour la vie humaine qu’on ne retrouve pas à côté , en Haïti ou aux USA lors des cyclones etc...ce qui n’est pas du tout le cas dans le reste de l’Amérique Latine. Moi je dirais plutôt que le système capitaliste pour survivre amène la catastrophe économique en permanence pour la plus grande partie de la population mondiale pour en satisfaire une minuscule partie. Beau succés !


  • fred 22 septembre 2008 15:09

    Tous ces faits ne vont que dans un sens : prouver ma théorie : nous vivons la fin de règne d’une tyrannie des Bush actifs depuis le début du 20ème. Eh ! Oui, aucune tyrannie n’a jamais duré plus de 3 générations dans l’histoire de l’humanité.

    C’est le financement d’Hitler en 1924 et de manière générale, la lecture de l’histoire du XXème qui m’a mis a puce à l’oreille...

    Comment se passera le changement ? Violent ? Non-violent ? Serons-nous aptes à empêcher une autre tyrannie si bien camouflée à l’avenir ? J’en doute. Déjà que celle-ci n’a pas été dénoncée...

    D’un autre côté, internet a apporté cette bouffée d’air frais qui manquait et permettra peut-être de mettre en place des réseaux à même d’empêcher que cela se reproduise en diluant les effets de la drogue dure du pouvoir des puissants.

    Fool if you think it’s over ! It has just began ! (Chris rea)


    • Gilles Gilles 22 septembre 2008 16:22

      C’est vrai que Prescott Bush, le grand père de l’autre, a bati sa fortune en faisant des affaires avec l’Allemagne Nazi jusqu’en ......... 1942.

      George Bush père, lui faisauit des affaires avec les Ben Laden

      Quelle famille...


  • Tzecoatl Tzecoatl 22 septembre 2008 18:10

    Les US ont potentiellement la capacité technologique d’autonomie dans l’énergie, via les agro-carburants et les algo-carburants, sans compter ses diverses recherches dans ce domaine, lui permettant sans doute d’équilibrer balances commerciales, de revenir vers une politique isolationniste dont elle a perdue goût depuis longtemps. Elles laisseraient ainsi les ambitions des puissances pétrolières les bras ballants.

    Tout dépend de quelques micro-algues, peut-être.



  • frédéric lyon 22 septembre 2008 18:50

    Il n’y a plus de guerre froide au grand dam de nos amis qui aimeraient bien qu’on recommence cette folie, causée par une idéologie meurtrière.

    Qu’il y ait des frictions, sans doute. D’ailleurs Poutine a été très clair avec Nicolas Sarkozy, lors des dernières discussions qui se sont tenues entre eux lors du voyage de Sarko à Moscou :

    "On a ouvert une boîte de Pandore au Kosovo" a-t-il dit clairement.

    Il est clair que les Russes ne digèreront pas une séparation du Kosovo et et une modification des frontières de la Serbie. Ils ont pris un gage en Ossétie et ils menacent de modifier les frontières de la Géorgie en représaille.

    Fort bien.

    Il sera très difficile d’éviter un échange de bons procédés entre nous et les Russes sur ces deux questions. L’indépendance du Kosovo n’a aucune justification historique et politique et il faudra laisser les Serbes régler cette affaire eux-mêmes avec les Kosovars quand le moment sera venu.

    Le Kosovo et l’Ossétie sont des confétis sur la carte et ces deux territoires n’ont aucune importance stratégique ou économique, par conséquent.........


    • miwari miwari 22 septembre 2008 19:14

      Miracle lyon n’a fait aucune allusion aux musulmans dans ce qu’il a écrit.
      Pour fêter ça vous êtes tous invités au bar du coin, mais sans lyon, désolé mais il y a des limites dans ma générosité smiley


    • Traroth Traroth 22 septembre 2008 19:16

      Aucune importance stratégique ? Ca reste à démontrer. Surtout pour l’Ossetie du Sud, qui passe dans une régio noù les oléodics poussent comme des champignons...


  • fred 22 septembre 2008 23:40

    Je voudrais ajouter que les USA disposent d’énormes capacités pétrolières en Alaska. Qu’ils seront peut-être les derniers à avoir du pétrole si nous n’en avions plus.

    Bonne nuitée.


    • Christoff_M Christoff_M 23 septembre 2008 07:04

      Je rappelle que le parti révolutionnaire de Yasser Arafat vivait de subventions en échange de la surveillance du pipeline qu passait sur ses terres... un pacte de paix...

       La division de certaines républiques crées de manière complètement artificielles à la limite de la frontière Ouest EST et comme par hasard sur le trajet des pipes lines montre bien la manipulation prévue depuis longtemps des américains et de leurs relais membres du bilderberg en Europe et président fantoches, style président de l’Ukraine, de la Géorgie, du Pakistan, de l’Afghanistan, de l’Irak....

      Si l’Europe est courageuse, elle doit se relever les manches pour éviter d’en arriver à une crise de type Irak ou Afghanistan...


    • Christoff_M Christoff_M 23 septembre 2008 07:07

       la bataille va aussi se situer au Nord dans les glaces ou les états mitoyens se battent déja sur le découpage !!

      Ecologie , lutte contre le réchauffement en façade, et de l’autre coté des pétroliers qui veulent à tout prix exploiter plus au Nord et qui attendent avec impatience la fonte des glaces et la circulation des bateaux par le Nord !!


  • Iren-Nao 23 septembre 2008 08:52

    @ L’auteur

    Tres excellent article.
    Et puis j’aime bien votre citation de Clemenceau....
    Toute cette situation a pas mal d’avantages :
    D’abord remettre a sa place cette Amerique odieuse dirigee par des anes et temple de l’argent a un point tout de meme exagere.
    Remettre la Russie dans sa place legitime de grande puissance qui pour le moment sous la houlette de dirigeants de grande classe se comporte fermement mais sans exageration.
    Avec un peu de chance, ou plutot un peu de lucidite un noyau europeen pourrait se reveiller pour guider l’Europe vers des lendemains moins belants. Certes on ne voit pas bien qui, mais il n’est pas interdit de rever.
    Parce que sous peu il faudra bien que Eurasie blanche se reveille face aux appetits (en fait assez legitimes) de la Chine qui risquent forts de devenir assez debordants.
    Le grand jeu ne se terminera qu’avec la disparition de l’espece mes gueux.
    Ou une remise en question fondamentale des valeurs de notre civilisation.
    Car il s’agit d’une crise systemique tout a fait fondamentale.
    Ca va saigner je crois.

    Bonjour chez vous, et merci encore pour votre article.

    Iren-Nao


Réagir