mercredi 29 septembre 2010 - par philippe frioud

La neutralité de la suisse est-elle bafouée par le gouvernement ?

La Neutralité perpétuelle de la Suisse a été conclue le 20 mars 1815 au Congrès de Vienne par les puissances signataires du traité de Paris. En conséquence la Suisse, État souverain, bénéficie du statut de pays neutre dès le 20 novembre 1815 ce Traité n’a jamais été remis en cause par la Suisse et est donc toujours applicable dans son intégralité.À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la neutralité de la Suisse a été critiquée sur de nombreux points. Les pays vainqueurs de la guerre parlent même de « coopération illégitime avec les Nazis, allons nous un jour devoir subir à nouveau ce genre de critique, l’interprétation volontaire et inadmissible de notre neutralité par notre gouvernement va nous conduire tôt ou tard dans des situations extrêmement difficiles et compliquées dont nous en paieront le prix.

La Neutralité Suisse est-elle encore réelle ?
 
La Suisse et les armées privées qui s’installent sur son sol mettent en danger les relations extérieures et sa neutralité, la réponse de Eveline Widmer-Schlumpf : « La neutralité de la Suisse n’est pas touchée » Ceci est une déclaration très grave et viole le principe même de la neutralité suisse et qui aura des répercussions significatives tôt ou tard, par ce genre de déclaration le gouvernement suisse met en danger le CICR pour qui dans ses actions internationales à besoin d’une garantie de neutralité intégrale et respectée, mettant ainsi le peuple souverain dans une situation très inconfortable, comment les organisations Internationales de la défense des Droits de l’Homme peuvent-elles rester muette sur un sujet aussi grave tout en sachant qu’à Genève ville internationale ou siègent ces organisations, deux armées privées ont leur siège ?
 
 
Qu’est-ce que les armées privées et leurs rôles dans la réalité des conflits si cela est tolérable et acceptables de les avoir sur notre sol alors la Suisse viole avec une indécence et scandaleusement les Droits Humanitaires et les principes fondamentaux de la neutralité, Madame WIDMER-Schlumpf même si elle a le désir de légiférer sur la question sait qu’il faudra déjà l’accord de tous les Cantons et que cela mettra beaucoup de temps mais bien sur des Sociétés qui rapportent des millions en impôt c’est pas une urgence n’est-ce pas entre temps les morts s’aligneront et chez nous les sous entrerons.
 
 
Regardons ces vidéos
 
 
 
Evelyne Widmer-Schlumpf Ministre de la justice
 
 
Un rappel de ce que veux dire neutralité Neutralité perpétuelle de la Suisse a été conclue le 20 mars 1815 au Congrès de Vienne par les puissances signataires du traité de Paris.
 
En conséquence la Suisse, État souverain, bénéficie du statut de pays neutre dès le qui garantit l’intégrité et l’inviolabilité de son territoire. Le rapport de politique extérieure de 1993
 
Dans son rapport de politique extérieure de 1993, le Conseil fédéral a pour la première fois confirmé par écrit son intention de s’écarter de la neutralité intégrale.
 
Contrairement à la politique menée durant la Guerre froide, le rapport de politique extérieure de 1993 part du principe que les actions suivantes sont compatibles avec la neutralité suisse : • participation aux opérations de maintien de la paix de l’ONU
• participation à des mesures de contrainte économiques de l’ONU
• participation passive à des mesures de contrainte militaires de l’ONU
• participation active à des mesures de contrainte militaires de l’ONU
• adhésion à des systèmes régionaux de sécurité collective
• participation à des opérations de maintien de la paix de systèmes régionaux de sécurité collective
• participation à des sanctions économiques régionales
• rapprochement à des systèmes de défense collectifs (OTAN)
• adhésion à l’UE et participation au renforcement de la politique extérieure et de sécurité commune (PESC/PESD).
 
Ce document met clairement en évidence l’intention du gouvernement de renoncer neutralité intégrale de la Suisse – même si le Conseil fédéral maintient en théorie la neutralité pratiquée précédemment. Le gouvernement n’ose manifestement pas informer à la clairement la population sur son éloignement intérieur de la neutralité. Dans ce rapport, la neutralité suisse est implicitement limitée au noyau juridique de la convention de La Haye de 1907.
 
Parallèlement, le gouvernement suisse lance un démantèlement progressif de la politique de neutralité pratiquée pendant des siècles par la Suisse.
 
Conclusions : la neutralité, base de l’action humanitaire Aucun autre pays au monde ne possède une tradition de la neutralité de plus de 500 ans. Aucun autre pays au monde n’a autant marqué de son empreinte la neutralité en tant qu’institution de droit international public. Des siècles durant, la neutralité a protégé la Suisse contre l’implication dans des actions guerrières ; elle a assuré la cohésion intérieure de la Suisse, de ses différentes régions, langues et confessions. La neutralité intégrale et la forte crédibilité internationale qui en a résulté ont permis à la Suisse, pays dépositaire des Conventions de Genève, de jouer un rôle central dans l’aide humanitaire et d’offrir ses bons offices. Si en temps de paix la neutralité est souvent considérée comme inutile, il s’avère à chaque remontée des tensions internationales (comme par exemple dans les années 30 lorsque la Suisse est revenue à une neutralité intégrale) que la neutralité intégrale assure à notre pays une protection efficace contre les conflits internationaux .
 
De ce point de vue, la volte-face sournoise que le Conseil fédéral effectue depuis la fin de la Guerre froide pose de gros problèmes. Faisant croire officiellement à la population qu’il tient toujours à l’ancienne conception de la neutralité, le Conseil fédéral a depuis longtemps abandonné intérieurement la neutralité in tégrale. Ce minage voulu de la neutralité pour la limiter à son seul noyau juridique affecte la crédibilité de la Suisse en tant que petit Etat indépendant Le gouvernement prend ainsi sciemment le risque de voir la Suisse impliquée dans des conflits étrangers .
 
Une politique de neutralité fiable et intégrale est aussi essentielle au succès du Comité international de la Croix-Rouge qui est étroitement lié à la Suisse ainsi aux prestations des bons offices que la Suisse offre au plan international. Par son nouvel activisme et ses tentatives de se mettre en scène, le Conseil fédéral menace le travail du CICR qui, pour mener à bien son action humanitaire dans le monde, a besoin d’une réputation d’impartialité sans faille.
 
La définition de la neutralité Introduction Le mot neutre ou neutralité vient du latin (ne-utrum) et signifie textuellement "aucun des deux". Appliquée aux relations interétatiques, la neutralité signifie la non participation d’un Etat à une guerre entre deux autres Etats. La neutralité est composée du droit de la neutralité et de la politique de neutralité. Le droit de la neutralité s’est développé comme un droit coutumier. Les règles générales du droit de la neutralité pour la guerre terrestre et la guerre maritime ont été pour la première fois codifiées par écrit le 18 octobre 2007 dans deux accords conclus lors de la deuxième conférence de paix de La Haye.
 
La Suisse a ratifié les deux accords. A côté du droit de la neutralité qui est identique pour tous les Etats neutres, c’est avant tout la politique de neutralité, non légalement codifiée, elle, qui décide de la conception concrète de la neutralité. La politique de neutralité comprend toutes les mesures que peut prendre un Etat neutre pendant une guerre – et un Etat neutre en permanence également en temps de paix – en dehors de ses obligations légales et sur la base de sa propre appréciation pour garantir la crédibilité de sa neutralité .
 
Droit de la neutralité Les deux accords de La Haye du 18 octobre 1907 (Accord concernant les droits et les obligations des puissances et personnes neutres en cas de guerre terrestre et Accord concernant les droits et les obligations des neutres en cas de guerre maritime) donnent aux Etats neutres les droits suivants et leur imposent les obligations suivantes : Droits de l’Etat neutre • Inviolabilité de son territoire : en particulier, il s’agit d’empêcher des actions guerrières sur le territoire de l’Etat neutre ainsi que le transit de troupes, de colonnes de ravitaillement en munitions et nourriture, l’occupation de zones neutres pour y installer des bases opérationnelles, des centres de recrutement ou de propagande ainsi que les survols des territoires neutres. • Défense contre des violations de la neutralité : l’Etat neutre a le droit de se défendre contre des violations de sa neutralité, si nécessaire également avec des moyens militaires (neutralité armée). • Protection humanitaire : le droit d’accorder l’asile à des réfugiés, de libérer des prisonniers de guerre, d’accorder un droit de passage pour le transport de blessés et de malades. • Droit de médiation : le droit d’offrir des bons offices. • Relations diplomatiques : un Etat neutre a le droit d’entretenir des relations diplomatiques avec tous les Etats. • Liberté économique : les Etats neutres ont le droit à la libre circulation des marchandises avec tous les Etats (sauf des armes). A ce propos, il existe cependant une obligation d’assurer un traitement égal des belligérants en cas de réglementation officielle de l’exportation et du transit privés de matériel de guerre.
 
Obligations de l’Etat neutre • Obligation de s’abstenir : un Etat neutre n’a pas le droit de participer directement à des guerres, ni de soutenir des Etats belligérants avec des forces armées, du matériel de guerre, des informations militaires ou des crédits publics à des fins militaires. • Obligation de se défendre : un Etat neutre doit empêcher par tous les moyens à sa disposition des activités contraires à la neutralité déployées par les parties au conflit sur son propre territoire. A cet effet, l’Etat neutre doit disposer d’une armée suffisamment équipée. • Obligation de tolérer : un Etat neutre doit tolérer certaines actions des belligérants (contrôles du commerce, tribunal des prises). • Obligation d’assurer un traitement égal : un Etat neutre doit appliquer à tous les belligérants uniformément et sans parti pris les mesures restrictives qu’il prend sur la base de sa propre appréciation au-delà des obligations de neutralité mentionnées plus haut. Politique de neutralité La politique de neutralité comprend toutes les mesures qu’un Etat neutre prend sur la base de sa propre appréciation et au-delà des obligations juridiques pour renforcer la confiance des autres Etats dans sa neutralité et pour donner du profil à sa neutralité. L’objectif de la politique de neutralité est de convaincre tous les participants potentiels à un éventuel conflit que l’Etat neutre maintiendra dans tous les cas sa neutralité et qu’il va et qu’il peut respecter le droit de la neutralité. Il faut distinguer entre deux cas de politique de neutralité. Politique de neutralité en cas de guerre En cas de guerre, tous les Etats neutres sont contraints de mener une politique de neutralité. Il s’agit de mesures qu’un Etat doit prendre en plus de ses obligations de neutralité pour éviter d’être entraîné dans la guerre, soit par exemple : • stabilisation du volume commercial avec les belligérants au niveau moyen d’avant la guerre (maintien du courant normal) ; • limitation ou interruption du commerce privé d’armes avec les belligérants même si le droit de la neutralité permet en fait ce commerce.
 
Politique de neutralité en temps de paix La politique de neutralité en temps de paix comprend des mesures qu’un Etat qui s’est imposé une neutralité intégrale et permanente prend pour éviter d’être impliqué dans une guerre à venir ou pour pouvoir satisfaire à ses obligations d’Etat neutre en cas de guerre : • interdiction d’adhérer à un pacte militaire : une adhésion à un pacte militaire empêcherait le respect des obligations d’un Etat neutre en cas de guerre en raison de l’obligation d’assistance qu’implique un tel pacte. • interdiction de tolérer des points d’appui : un Etat pratiquant une neutralité permanente n’a pas le droit de tolérer des points d’appui militaires étrangers sur son territoire. • obligation de s’armer : le maintien d’une armée est indispensable pour respecter les obligations de neutralité en cas de guerre. • disponibilité : les Etats pratiquant une neutralité permanente doivent, dans la mesure de leurs possibilités, offrir leurs bons offices en temps de paix (mandats de médiation, CICR, puissance protectrice).
 
La neutralité de la Suisse
 
La neutralité suisse n’est pas seulement unique à cause de sa longue tradition. Elle possède également d’autres caractéristiques particulières. La neutralité suisse est • permanente : la neutralité de la Suisse est pratiquée depuis presque 500 ans et elle est permanente. La Suisse doit prendre continuellement des mesures pour imposer sa neutralité permanente. • armée : contrairement à d’autres Etats neutres, la Suisse possède une armée qui lui permet de répondre à ses obligations d’Etat neutre également en cas de guerre. • reconnue sur le plan du droit international public : depuis 1815, la neutralité suisse a été reconnue à plusieurs reprises sur le plan du droit international public. D’autres Etats considérés comme neutres (Finlande, Irlande) ne sont neutres dans les faits que relativement. • intégrale : jusqu’en 1991, la Suisse a mené une politique de neutralité basée sur le principe de la neutralité intégrale.
 
Depuis, le Conseil fédéral et l’administration ont sérieusement miné ce principe, mais sans jamais l’admettre expressément. En fait, le rapport de politique extérieure de 1993 et les actions politiques qui ont suivi (participations aux sanctions économiques de l’ONU, PPP, ECPA) constituent des violations graves de la neutralité intégrale. • exempte de tout pacte : la Suisse n’a pas le droit d’adhérer à des pactes défensifs et encore moins offensifs. Pareilles alliances seraient une violation massive de la neutralité et ne seraient envisageables qu’en cas d’attaque directe de la Suisse. Conclusions La neutralité suisse se distingue de celle d’autres Etats neutres non seulement sur le plan du droit de la neutralité, mais aussi au niveau de la politique de neutralité qu’elle doit mener en tant que pays pratiquant une neutralité permanente. Depuis 1991, le gouvernement suisse mine systématiquement cette politique de neutralité et tente de la ramener au standard imposé par les conventions de La Haye.
 
Jamais cependant le gouvernement n’admet ouvertement cette intention. Formes modernes de conflit De plus en plus souvent des conflits éclatent entre des acteurs non étatiques ou entre des Etats nationaux et un ou plusieurs acteurs non étatiques. La dernière guerre du Liban peut servir d’exemple : d’un côté, il y avait l’Etat national d’Israël soutenu par les Etats-Unis, de l’autre côté, il y avait l’organisation islamiste du Hezbollah qui, soutenue notamment par l’Iran, opère à partir du territoire libanais.
Après une manifestation des partisans du Hezbollah à Berne
 
la Conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey
 
la Conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a critiqué Israël, violant du même coup drastiquement la politique suisse de neutralité. Alors que la Suisse pourrait parfaitement agir comme intermédiaire pour obtenir un cessez-le-feu, la ministre suisse des affaires étrangères a jugé nécessaire de qualifier de "clairement disproportionnée" l’action militaire d’Israël. La réaction d’Israël ne s’est pas fait attendre : l’Etat hébreux a qualifié la critique suisse de déplacée et d’unilatérale. Cette immixtion dans des conflits auxquels participent des acteurs non étatiques est extrêmement problématique, car les acteurs non étatiques sont souvent téléguidés, financés et équipés par des puissances qui défendent leurs propres intérêts dans une région. Le contrôle des ressources en matières premières et en eau sera à l’avenir une raison suffisante pour de nombreuses grandes puissances d’attiser des conflits par exemple en Afrique ou en Asie pour étendre leur zone d’influence Les tentatives de se mêler de ces situations obscures et le fait qu’un conseiller fédéralsuisse s’est obligé d’avoir un mot à dire au niveau international témoignent d’une grande naïveté. L’unique voie à suivre pour un petit Etat comme la Suisse est d’appliquer rigoureusement sa politique de neutralité intégrale. Offrir une aide humanitaire neutre et bien sûr, comme dans le cas du Liban, de veiller à la protection et éventuellement à l’évacuation de ses ressortissants vivant sur place.
 
La politique de neutralité "active" du Conseil fédéral La pérennité d’un Etat neutre dépend de sa capacité de mener une politique de neutralité crédible. Des déclarations à l’emporte-pièce n’y contribuent certainement pas, car elles suscitent forcément la méfiance d’un des belligérants et le font douter de la neutralité de l’Etat dont un représentant se livre à des remarques critiques indifférenciées. Les attitudes contradictoires et les déclarations unilatérales sont donc diamétralement opposées à une politique de neutralité crédible et prévisible. Elles ne sont d’ailleurs pas seulement perçues et enregistrées par les parties au conflit, mais aussi par toute la communauté des Etats.
 
La politique de neutralité est avant tout une question de crédit. Or, la nouvelle politique extérieure pratiquée par Micheline Calmy-Rey mine le crédit international de la Suisse Avec ses prises de positions déplacées et contraires à la neutralité suisse – la récente annonce d’une candidature suisse à un siège au Conseil de sécurité de l’ONU est un autre exemple à ce propos – la ministre des affaires étrangères met la Suisse et ses habitants dans une position très inconfortable.
 
Ce que la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey appelle politique de neutralité "active" est en réalité une rupture avec des traditions de politique extérieure qui ont été et sont toujours extrêmement utiles à la Suisse. La politique de neutralité "active" n’existe pas et s’exclut d’elle-même. Cette notion est une contradiction en elle-même. Soit on prend partie dans un conflit, soit on reste neutre. Tout compromis entre les deux positions n’est pas crédible et nuit à notre pays . La ministre des affaires étrangères doit donc être contrainte de défendre activement la politique de neutralité de la Suisse.
 
Si, pour des motivations personnelles, elle ne peut pas assumer ce mandat constitutionnel, elle doit se retirer du Conseil fédéral. Philippe Frioud


18 réactions


  • Christian 30 septembre 2010 06:55

     les Etats neutres ont le droit à la libre circulation des marchandises avec tous les Etats (sauf des armes).

    C’est faux ! le traité autorise la vente d’armes aux belligérants. C’est exactement cela que les alliés franco-britanniques ont rappellé à la Suisse lorsque cette dernière avait promulgé l’interdiction d’exportation. Les franco-britanniques avaient alors passé de grosses commandes de canons. La Suisse, avant d’accepter de revenir sur sa décision, avait demandé l’avis à l’Allemagne...qui n’a rien trouvé à redire ! Dès lors l’interdiction d’exporter fut levée et lorsque la Suisse fut entièrement entourée par les puissances de l’Axe, les ventes d’armes prirent le chemin de l’Allemagne afin d’assurer son approvisionnement indispensable, il n’y avait aucune autre solution.

    S’il y eut autorisation des ventes d’armes par les neutres, cela est du avant tout aux Américains, champions toutes catégories de la neutralité en 1907. Neutre oui mais surtout pas touche au business ! Et les Américains en 40 ne se privaient pas de vendre armes et technologies aux Allemands. Ce qui ne les a pas empêchés d’accuser la Suisse par la suite...


  • philippe frioud philippe frioud 30 septembre 2010 11:34

    Monsieur Christian

    Le texte approuvé par la Suisse et les Puissances concernant la neutralité intégrale interdit la vente d’armes c’est bien pour ce motif que les alliés ont accusé la suisse, de « coopération illégitime avec les Nazis ,relisez bien le texte du traité et vousverrez vous même que cela est clairement indiqué et ne se prête à aucune interprétation.


  • Christian 30 septembre 2010 16:34

    Werner Rings La suisse et la guerre 1933 - 1945 p. 383 384

    Il y avait toutefois un sujet sur lequel on pouvait s’entretenir, sur lequel on avait déjà négocié de très bonne heure. Londres et Paris avaient été les premiers à le mettre sur le tapis : le matériel de guerre.
    Mais précisemment ce sujet suscitait des difficultés. L’exportation d’armes et de matériel de guerre était interdite. Pour manifester efficacement sa volonté d’observer la neutralité, le Conseil fédéral avait pronnoncé l’interdiction déjà en avril 1939.
    Il s’agissait de savoir si elle devait être levée. Les puissances occidentales le désiraient, car il leur était très nécessaire de rattraper leur grand retard par rapport à l’Allemagne. Le plus tôt serait le mieux. Les armes « made in Switerland » présentaient pour elles le plus grand intérêt.
    Le droit des gens ne s’opposait pas à leur fourniture. La convention de la Haye de 1907 laissait aux Etats neutres la liberté d’exporter même en temps de guerre des armes, des munitions et du matériel de guerre. Leur seule obligation était de traiter les belligérants de même façon. Les possibilités de conclure des marchés devaient être les mêmes pour tous.
    La stricte neutralité obligeait de consulter Berlin.
    On le fit. A la surprise générale, l’Allemagne ne fit pas de difficultés. Elle n’exprima pas même des réserves au sujet du maintien des relations commerciales avec les puissances occidentales.
    Huit jours après l’ouverture des hostilités, les choses en étaient déjà là. Personne n’était empêché d’acheter des armes suisses...


    Quant à la soit-disant condamnation par les EU, il faut relativiser :

    « Nous avons respecté la neutralité traditionnelle de votre pays et nous avons sympathisé avec votre difficile situation passée. Nous avons renoncé à vous présenter nos demandes lorsque vous étiez isolés par notre ennemi et que vous ne pouviez faire autrement que de commercer avec lui. Mais maintenant le cours de la guerre a changé. Nous nous trouvons maintenant dans une meilleure position pour répondre à vos besoins les plus urgents et à défendre vos libertés en cas de menace ».

    Lettre officielle de janvier 45 de F.D. Roosevelt adressée au Président de la Confédération


    Remarque : W. Rings a écrit son livre en 1975, je pense que s’il s’était trompé à ce sujet un historien l’aurait fait remarquer...en 35 ans !


  • Christian 2 octobre 2010 14:35

    « relisez bien le texte du traité et vousverrez vous même que cela est clairement indiqué et ne se prête à aucune interprétation. »

    Je vous ai indiqué clairement l’article précis de la Convention de la Haye de 1907, je vous prie maintenant, si vous avez l’intention d’être crédible dans ce forum, de nous indiquer le texte que vous mentionner ci-dessus ou alors d’accepter de vous être trompé, ce qui peut arriver à tout le monde.


  • philippe frioud philippe frioud 2 octobre 2010 23:01

    Monsieur Christian voici le texte du traité de 1815 http://www.solami.com/1815neutral.htm trouvez moi un article qui autorise la neutralité Suisse a vendre des armes aux belligérants ???? j vous signale que la Suisse n’a jamais dénoncé ce traité qu’en 1930 la Suisse a dû revenir à la Neutralité intégrale lors de la Guerre entre l’Italie et l’Albissinie faute de quoi sa neutralité ne serait plus reconnue par les Puissances Internationales en 1939 3 mois avant la déclaration de la Guerre la Suisse est revenue au sacre saint principe de neutralité intégrale et la fait savoir au Puissances , Que la Suisse tant que les Allemands étaient vainqueurs le commerce des armes fonctionnait très bien, mais dès que la défaite s’est fait sentir alors la les banquiers se sont rapprochés des alliés voilà une page peu glorieuse de notre pays,C’est pour cela que les Alliés ont traités ls banquiers suisses de banquiers des nazis , et encore plus de de « coopération illégitime avec les Nazis cela n’a pas été dit au hasard, la suisse a permis par son attitude ambigue de prolonger la guerre en gardant chez elle l’or des nazis ce qui a permis par des tours de passe passe de financer l’arméee allemande et de faire encore plus de victimes. Prouvez moi le contraire de ce que j’avance, cela a été dûment constaté


  • philippe frioud philippe frioud 2 octobre 2010 23:05

    il est important d’arrêter de cacher la vérité cela devient indescent et un manque de respect pour ceux qui sont morts dans cette sale guerre nous avons notre part de responsabilité et nous devons l’assumer, c’est seulement comme cela que notre Pays avancera mais surement pas dans le mensonge et les excuses peu crédibles.


  • philippe frioud philippe frioud 2 octobre 2010 23:18

    Ce qu’on fait les américains ou les autres pays npus n’avons pas a donner de critiques commençons par balayer devant notre porte , et reconnaitre nos erreures ca c’est constructif.


  • philippe frioud philippe frioud 3 octobre 2010 02:03

    lisez ceci Christian

    les Etats neutres ont le droit à la libre circulation des marchandises avec tous les Etats (sauf des armes). A ce propos, il existe cependant une obligation d’assurer un traitement égal des belligérants en cas de réglementation officielle de l’exportation et du transit privés de matériel de guerre.

    Pendant la Deuxième
    Guerre mondiale
    , la Suisse menacée dans son existence redoutait une
    attaque des puissances de l’Axe. Cependant, la cohésion entre les régions
    linguistiques ne fut jamais remise en cause. Pour assurer l’approvisionnement
    en marchandises étrangères d’importance vitale, il fallait offrir des
    contre-prestations. La convention de La Haye garantissait la liberté des
    transactions économiques publiques et privées avec les belligérants, sauf
    quelques exceptions relatives au matériel de guerre, que la Suisse, à vrai
    dire, a enfreintes à plusieurs reprises, accordant des crédits pour des
    livraisons de matériel sensible à l’Allemagne et à l’Italie, exportant la
    production de fabriques fédérales, tolérant des inégalités de traitement envers
    les belligérants de la part des exportateurs privés, contrôlant insuffisamment
    le trafic de transit entre l’Allemagne et l’Italie. Le fait de tolérer la
    présence d’une centrale d’espionnage américaine à Berne fut une autre entorse à
    la neutralité. En revanche, le projet de collaboration éventuelle entre les
    états-majors suisse et français en cas d’invasion de la Suisse par les
    Allemands, dont ceux-ci eurent connaissance par des documents confisqués en
    1940 à Dijon, ne violait pas le droit de neutralité, puisqu’une puissance
    neutre victime d’une agression est libre de conclure des alliances.



     

     


  • Christian 3 octobre 2010 07:07

    C’est le traité de la Haye de 1907 sur les droits et devoirs de neutres qui compte.
    http://www.admin.ch/ch/f/rs/0_515_21/a7.html

    Sur les ventes le but était de recevoir en échange charbon et matière premières, ce qui a pu se faire grâce à des excellents négociateurs. Sachez quand même que dans le confort actuel on a de la peine à comprendre qu’en temps de guerre on ne choisi pas entre le bien et le mal mais entre deux maux, le moins mauvais. Par exemple les bombardements des villes...interdit par la Convention de la Haye sur la guerre.

    Maintenant peut-être avez-vous un scoop pour nous indiquer comment la Suisse aurait pu survivre sans approvisionnement.


    «  La convention de La Haye garantissait la liberté des
    transactions économiques publiques et privées avec les belligérants,
    sauf
    quelques exceptions relatives au matériel de guerre,
    que la Suisse, à vrai
    dire, a enfreintes à plusieurs reprises »

    et reconnaissez enfin votre erreur sinon tout dialogue est impossible...


  • Christian 3 octobre 2010 07:30

    La neutralité, la neutralité... il n’y avait pas de neutralité possible face au nazisme, c’est pourquoi Guisan et pratiquement toute l’armée a rompu cette neutralité en aidant à la fois les services de renseignements alliés et les mouvements de résistance. Avec les accords secrets avec la France, Guisan avait choisi son camp : celui des franco-britanniques et il en a été de même avec les jeunes officiers qui l’entouraient.
    Cette position claire n’était pas possible pour le gouvernement qui devait assurer l’approvisionnement.


  • libre dissidence libre dissidence 3 octobre 2010 07:59

    Il n’est pas question de neutralité dans ce cas, s’agissant de l’attitude de la Suisse ; il s’agit de business ; D’aure pays ont eu des activités avec l’un ou l’autre des belligérants et se retrouvent confrontés aux mêmes critiques.
    L’or des nazis gardé et protégé en Suisse contre une antenne opérationnelle des Alliés de toutes façons dans l’idéal cela n’aurait pas dû être ... Mais dans l’idéal seulement !
    Revenons aux actes des deux parties à la fin du conflit : juste un exemple (parmi d’autres) : Von BRAUN part au Etats Unis pour le développement des fusées , alors qu’elles viennent de provoquer des ravages en Angleterre !
    Les USA et les Aglais étaient alliés, quel est donc le ressort, le tilt qui fait qu’un ennemi commun devient subitement le protégé de l’un au détriment des souffrances de l’autre ?
    Réponse le business !!!


  • Christian 3 octobre 2010 08:47

    Il s’agit de différencier les business. Dans toutes les guerres les profiteurs s’en mettent plein les poches, pendant la SGM cela a été le cas quasiment partout, donc aussi en Suisse.
    Au niveau des Etats et donc la Suisse la question était différente, il s’agissait à la fois de garantir l’approvisionnement et le maintien de la valeur du CHF. Pour ce dernier cas cela n’a pu se faire qu’en achetant de l’or, pas seulement aux Allemands mais aussi aux Américains qui bloquaient l’or suisse envoyé aux EU dès le début de la guerre. Sans couverture or plus de CHF et donc plus d’importation, plus de CICR, plus de soutien aux mouvements de résistances etc.. Encore une fois tout commerce, toute discussion avec les Allemands/nazis peuvent se ranger dans le négatif mais en situation de guerre c’est le résultat qui compte. J’ajoute que je ne vois aucun pays innocent, y compris la Suisse.
    Dans toute discussion sur ce sujet j’éprouve beaucoup plus de reconnaissance envers ceux qui ont réussi à maintenir la Suisse en dehors d’une invasion allemande qu’envers ces Suisses qui prétendent donner une leçon à la génération de la mobilisation et aux autorités de l’époque, ceci aussi en passant sous silence tout ce qui s’est fait de positif.

    @libre dissidence : vous avez raison de mentionner que les puissances vainqueurs se sont arrachés les scientifiques allemands/nazis ...


  • philippe frioud philippe frioud 3 octobre 2010 14:10

    Cher Christian

    il n’y a pas d’erreure seulement une divergence de vue moi je me base sur des faits et sur des rapports décrit par des historiens, et aussi a la lecture du rapport Bergier, je ne conteste pas qu’il y a eu des choses positives ont pourrait parler detous ceux qui ont aidés les réfugiers juifs, ce sont aussi des héros, mais eux sont authentiques tant dans leur comportement que dans leur humanisme, le CICR a lui aussi beaucoup oeuvré pour aider les malheureux, tout cela est une chose a mettre au crédit du bien qu’à fait la Suisse, mais il y a aussi le côté négatif et les ambiguités de notre côté, je pense à tous ceux qui comme mon père ont effectués 1600 jours de service militaire, tous ces gens l’ont fait par patriotisme et par sincérité alors que d’autres profitaient s’enmettaient pleins les poches, et étaient prêts à vendre notre pays aux nazis, ces mêmes individus n’ont jamais été inquiètés par la justice pourquoi ????alors si il y a des honneurs national à rendre ce sont à tous ces hommes qui sont partis sous les drapeaux par honneur par amour de leur pays sans savoir que derière eux se cachaient des voyous.


  • philippe frioud philippe frioud 3 octobre 2010 14:16

    Cher Christian

    que pensez vous de la tournure que prend aujourd’hui la neutralité dite active de Mme Calmy-Rey, ne voyez vous pas le danger qui pointe à l’horizon ??? que les actions du CICR risquent d’avoir des complications  ? et surtout qu’un jour ont en prenne pleins la figure par notre interprétation de la neutralité si vous aimez votre pays laisserez vous nos jeunes payer pour ces erreurs ???? l’avenir c’est eux plus nous.


  • Christian 3 octobre 2010 16:24

    Bon, sur le premier point vous vous basez, dites-vous, sur des faits et vous nous ramenez sur le traité de 1815... les faits comme vous dites c’est que mis à part les deux fronts : Allemagne/Italie et France/Angleterre tous les autres pays du monde étaient neutres et donc se référaient à la Convention de la Haye de 1907 régissant le droit et devoirs des neutres.
    Et vous voudriez alors que parmi tous ces neutres seule la Suisse dans son coin, par altruisme, ne vende pas d’armes. Encore une fois c’est ce qu’elle a voulu faire mais ce sont les franco-britannique qui lui ont rappellé que les Conventions de la Haye le lui autorisait. Si ce ne sont pas des faits ça...
    Si le rapport Bergier prétend que c’est 1815 c’est qu’il se trompe et ce ne serait pas la seule fois.

    Les faits c’est aussi qu’au cours de la SGM, partout dans le monde, l’industrie des armes a pris le dessus sur tout le reste et croyez-moi la Suisse aurait eu quelques difficultés à proposer de la dentelle de St Gall aux Allemands/nazis 

    Et encore une fois bien sûr qu’il y a eu des pronazis en Suisse mais ils étaient très très peu nombreux :

    En 1935 un nazi, Robert Tobler fut élu au Parlement, ce fut le seul. Le New York Times écrivit :

     Le déclin de l’hitlérisme en Suisse peut être imputé à deux causes principales. Tout d’abord, on a assisté à un renouveau du patriotisme suisse comme conséquence des erreurs psychologiques de la propagande de l’Allemagne nazie. De plus les Suisses se rendent compte que le mouvement nazi peut à tout moment menacer son indépendance.


    Et tous les pronazis Anglais et Américain, ils étaient assez nombreux, inquiétés eux ?

    Ah vous allez me dire l’éternel slogan : ce n’est pas parce que...etc etc.. et moi je vous réponds que n’importe quel historien qui se respecte tient toujours compte de la situation globale et du contexte, i fautl justement toujours comparer. En France on appelle cela le principe de Rénouvin.
    Le GTHV a commandé un excellent livre qui compare effectivement le comportement des neutres
    http://www.livresdeguerre.net/forum/sujet.php?sujet=1240


    Vous écrivez : Des siècles durant, la neutralité a protégé la Suisse contre l’implication dans des actions guerrières 

    Il est clair et net que la neutralité, Hitler s’en fichait, la neutralité pour lui n’existait tout simplement pas et de fait pas mal de neutres y ont passé. Quant à ses promesses...il n’y a guère que Staline qui y a crû...et qui ne voulait pas croire à une attaque.


    Donc la neutralité, sans armée, sans dissuasion, ça vaut rien.

    *********
    Maintenant vous me questionnez sur le danger actuel menaçant la neutralité.... difficile d’y répondre mais je peux vous rejoindre là-dessus. Il est clair que le bon fonctionnement du CICR est très important et devrait primer.




  • philippe frioud philippe frioud 3 octobre 2010 19:37

    merci Christian au moins sur une chose essentielle on se rejoint vous avez aussi le sentiment que notre neutrlité par à la dérive je pense que vous êtes un homme responsable et que comme moi vous n’avez pas envie de laisser un héritage truffés d’incertitudes pour l’avenir de ce pays à toute cette jeune génération nos n’avons pas le droit de les laisser dans un monde ou par notre manque de courage et notre manque de claivoyance nous avons rien fait pour corriger le tir au moins nous nous aurons essayé de leur transmettre ce message afin qu’ils soient dans un Pays responsable de ses actes. Je vous invite à lire mon autre article soit la Suisse s’excuse après 40 ans, ceci va surement vous choquer mais croyez moi ceci est bien réel et j’en suis un témoin vivant. amitié Philippe Frioud

     

     


  • Christian 4 octobre 2010 06:26

    Sur ces internements abusifs, j’ai été moi-même très choqué, ceci dès le premier témoignage de cette zurichoise. C’est quelque chose de totalement inouï. Quand je pense que pendant mon école de recrue à Bulach en 67 cette jeune femme était en prison juste à côté...pour avoir fait un bébé !

    Dans un registre moins grave je constate qu’encore aujourd’hui, du côté de Zurich, on laisse faire les arnaqueurs de tous poils, arnaque à l’annuaire pour en citer un....




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