jeudi 12 janvier 2012 - par Aldous

La Turquie : l’état profond est dérangé

La débat sur la loi française pénalisant le négationnisme et les menaces de représailles brandies par la Turquie ont fait couler pas mal d’encre ces derniers temps. Mais derrière une apparente immobilité ce combat a fait radicalement évoluer la société turque.


Illustration : "L'état profond est dérangé" dit la légende.

On a pu lire les habituels poncifs sur le sujet qui peuvent laisser à penser que la reconnaissance du génocide arménien est un combat de don Quichotte ou qu’il est instrumenté sans autres résultats que de flatter l’électorat de la diaspora arménienne.

Or rien n’est plus éloigné de la réalité et si la réaction officielle de la Turquie semble immuable et prévisible, cette apparente permanence cache une considérable évolution de la société turque.

Au point qu’il est désormais possible de lire dans les colonnes d’un quotidien national tel que Zaman un article qui aurait valu a son auteur une exécution sommaire par les barbouzes de « l’état profond » il y a seulement quelques années.

Son auteur est Orhan Kémal Cengiz, fondateur de l’ONG turque Human Rights Agenda Association et du Civil Society Development Center , qui publie aussi des articles dans Radikal.

Cet article est passé inaperçu en Europe, et pourtant il est, sans exagération, fondateur d’une nouvelle ère en Turquie. Une ère intellectuelle et non un ère politique car le politique garde en Turquie un combat de retard, comme nous allons le voir.

En effet, un simple article ne peut à lui seul mettre un terme au système fasciste et mafieux qui gangrène l’état turc et qu’on appelle « état profond » mais parce qu’il a ouvertement dit où se situait le problème, montré du doigt le rôle fondateur du génocide arménien dans son établissement et accusé sans détour les véritables coupables, non seulement des meurtres politiques et racistes qui ont parsemé l’histoire de la Turquie moderne mais aussi identifié les complicités qui ont permis à ces criminels de demeurer impunis jusqu’à ce jour.

 

Le corps de Hrant Dink tué en 2007.

L’état et la justice turque n’ont pas effectué le nettoyage des écuries d’Augias qu’auraient pu être les procès des meurtriers de l’écrivain turco-arménien Hrant Dink et du gang Ergenekon.

Mais la société turque a commencé à ouvrir les yeux sur son passé, a voir au delà de la fiction nationaliste qui pesait comme une chape de plomb depuis 1915 et « l’état profond » est désormais dans une situation qui le met sur la défensive : il est exposé à la lumière et au jugement de ses compatriotes.

Un passé revisité est aussi par l'écrivain turque Fethiye Çetin qui dans "Le Livre de ma grand-mère" évoque sa grand mère qui était une de ces survivantes du génocide arménien, que le régime Jeune-Turc a inégré aux familes turques pour les "moderniser".

Bien sûr, le gouvernement reste droit dans ses bottes et proteste contre la loi française, mais avec moins de véhémence que jadis.

Les années qui vienne vont mettre à rude épreuve ce jusqu’auboutisme : En juin 2012, la république de Chypre prendra la présidence de l’UE pours 6 mois. Une république de Chypre dont 74% du territoire est occupé par l’armée turque et avec qui la Turquie refuse tout contact diplomatique.

Le gouvernement turc devra alors faire un choix entre le discours modéré qu’il tient à l’UE et celui intransigeant qu’il tient à son état major.


Un autre rendez-vous important qui attend la Turquie est celui de 2015 qui sera le centième anniversaire du génocide arménien. Un génocide que le journaliste Orhan Kémal Cengiz, qualifie de « grand crime » fondateur.


 L'invasion de Chypre en 1974 (affiche de propagande turque)


Dans la société turque, le temps de l’introspection est venu. Même si le gouvernement, l’armée et la justice turque y sont rétifs, la parole a été libérée et il ne sera pas possible de revenir en arrière.

Les évènements mettent donc la Turquie est au pied du mur et l’obligent à se confronter avec ses fantômes.

Après 95 ans d’état profond, le temps approche de la réforme inévitable qui divise profondément la société turque entre jusqu’au-boutistes et réformateurs sans qu’il soit possible de prédire aujourd’hui quelle en sera l’issue.

Dans ces moments délicats, la constance et la fermeté des partenaires internationaux de la Turquie sera déterminante.

Aldous.

Voici donc ma traduction de l’article d’Orhan Kémal Cengiz publié en 2011 par le quotidien Zaman

Version anglaise ici : http://www.todayszaman.com/mobile_detailc.action?newsId=232806

 


1915 et le meurtre non résolu de Hrant Dink

Quand des crimes majeurs sont commit dans un pays, un équilibre nouveau s'établit aussitôt. Soit on s'élève contre ce crime, soit il affecte tout ce que l'on entreprend.

 Après 1915 un ordre nouvel équilibre a été établi en Turquie.

Les gouvernements sont passés, des premiers ministres ont été élus et défaits, des juntes militaires ont renversées des gouvernements et tant d'autres événements se sont succédés mais les fondamentaux de l'ordre politique et légal sont demeurés immuables. Le grand crime devait être tenu secret ; jamais il ne devrait être dévoilé.

A partir de 1915 nous avons créé une identité binaire pour la société turque. Notre véritable "nous" a été enterré avec tous les autres souvenirs dans le subconscient collectif et une "image idéale" a été créée pour le remplacer. Selon cette "image idéale" nous étions supposé être une nation toute neuve qui s'est forgée elle même des ravages de l'empire ottoman.

Cependant il n'y avait rien de neuf dans cette "nouvelle" nation. Les meurtres, les assassinats et les massacres ont simplement continué. Pour ce "nous" aliéné le nombre des "autres" décuplait chaque jour qui passait. Les non-musulmans, les Kurdes, les gauchistes, les musulmans pratiquants et les Alevis ont tous été transformé en "autres" alors que l'aliénation du "nous" s'approfondissait.

Qui donc étaient les citoyens de ce pays et qui en étaient les ennemis ?
Pourquoi donc avions nous autant d'ennemis ?

Afin de maintenir cette identité, nous avons continué de terroriser les non-musulmans ; Les Alevis ont été massacrés pour préparer le terrain à des opérations militaires ; des centaines et des centaines de villages kurdes ont été brulés ; les musulmans pratiquants ont été opprimés ; les intellectuels ont été tués un à un.

Aucun des auteurs de ces crimes n'a jamais eu à rendre des comptes pour ce qu'il avait fait. De même que ceux qui avaient perpétré le grand crime, les auteurs de chacun de ces crimes ont bénéficié d'une totale impunité.

Les lecteurs réguliers de ces colonnes connaissent l'importance que j'accorde aux procès de l'état profond qui ont débuté en 2007. En diverses occasions, j'ai aussi essayé d'expliquer pourquoi ces dossiers n'avaient pas pu être traités et pourquoi il s'avère impossible de révéler les crimes commis contre les non-musulmans et les Kurdes.

Ces cas ont la capacité de mettre un terme à la structure monolithique de l'état (profond) turc.

Il est vrai que nous vivons de ce fait dans une atmosphère relativement paisible en ce moment, mais à cause de la nature politique de ces dossiers (qu'on focalise uniquement du point de vue de la tentative présumée de coup d'état), ils n'entrainent pas un réel nettoyage du système.

Si nous comprenons touts ces aspects, nous pouvons aussi comprendre pourquoi Hrant Dink a été tué, et pourquoi ; en dépit de toutes le preuves, le procès de son meurtre n'a aboutit nulle part.

Dink, en tant qu'Arménien parlant librement, a toujours été une cible pour la machine meurtrière de l'état profond.

Cependant, mon opinion est qu'il y a un propos particulier qui en a fait un homme à abattre.

Il a dit que Sabiha Gökçen, la fille adoptive de Mustafa Kemal Atatürk, était en fait une orpheline arménienne.


(Sabiha Gökçen, première aviatrice turque et fille adoptive de Kemal Atatürk était une orpheline arménienne selon Hrant Dink)

Cette affirmation menaçait notre monde "binaire".

L'affirmation de Dink était une attaque dévastatrice en plein cœur du tabou ; Il nous forçait à nous confronter avec notre passé sur un plan émotionnel, lequel est le seul moyen d'entrer en contact avec le contenu de notre subconscient et la véritable autosuggestion qui se cache en dessous.

Depuis le jour de son assassinat, nous savons qu'il a été tué par cet obscur spectre qui hante notre pays depuis 1915. Les tueurs ont été engagé ; un pan des forces de la sécurité nationale préparaient la tuerie cependant que l'autre pan savait parfaitement ce qui allait se produire et se taisait alors qu'il assistait à chaque étape des préparatifs.

Aujourd'hui, alors que de nouvelle preuves fuitent, nous disposons de plus de détails, de davantage de pièces du puzzle. Aujourd'hui, nous savons que l'avocat qui a attaqué Dink sur les bases d'un soi-disant dénigrement de l'identité turque était en relation étroite avec la gendarmerie, avec qui il parlait au téléphone avant et après la moindre action contre Dink. L'avocat est un des principaux accusés dans le procès Ergenekon. Nous venons d'apprendre que le chef de la gendarmerie de Trébizonde, qui a caché des rapports de renseignement indiquant que Dink allait être tué, était en contact très étroit avec Veli Küçük, une figure centrale du gang Ergenekon.


A gauche le "sympatique" Veli Küçük lors de son procès (2011).


Il y a tellement d'autres preuves qu'elle permettent de nous faire une idée claire du tableau dans son ensemble.

Hrant Dink a été tué par le système en place en Turquie.

Ce meurtre demeurera non résolu tant que nous ne nous confronteront pas avec le système qui permet à tous ces meurtres de se produire. Si nous résolvons le meurtre de Hrant Dink, dont toutes le preuves et tous les liens sont réunis, nous mettront un terme au système établit dans ce pays en 1915.

Cela est clair comme du cristal et pourtant demeure invisible.

Nous ne le verrons que lorsque nous serons prêts !

Orhan Kémal Cengiz. (Zaman)



22 réactions


  • Cyclotron 12 janvier 2012 13:45

    La loi française est honteuse, et va encore bien imprimer à l’étranger notre image de petit peuple arrogant et suffisant.
    ... et lâche, car on attends que nos historiens-députés classent parmis les génocides, le massacres des indiens d’amérique et des noirs d’Afrique par les américains.


    • Aldous Aldous 12 janvier 2012 14:05

      Reconnaitre le génocide arménien ne constitue pas une négation des autres cas historiques.

      C’est faire le jeux des négationnistes que d’opposer ainsi les souffrances des uns avec celles des autres.

      Contrairement à ce que vous affirmez, la France a un certain prestige intellectuel à l’international en particulier sur les droits de l’homme.


    • Cyclotron 12 janvier 2012 14:17

      « Reconnaitre le génocide arménien ne constitue pas une négation des autres cas historiques. »

      Ah oui ?!
      Et mettre en valeur ce « cas historique » plutôt qu’un autre n’est-ce pas « opposer ainsi les souffrances » entre ceux méritant de figurer dans la loi et les autres ?
      Quelle incroyable tartufferie !

      « C’est faire le jeux des négationnistes... »

      Attention l’abus de point de Godwin est dangereux pour la santé mentale.






    • Veaulubiliator99 Veaulubiliator99 12 janvier 2012 14:23

      Exact la France a encore perdu une occasion de la fermer... Ca devient une mode tout pour que la Turquie ne rentre pas dans l’europe... CA commence a ce voir... Si la Turquie dérange c’est parce que sa population est trop grande pour les institutions européennes, enfin pour l’Allemagne qui se garde bien de le dire... Alors on envoit la France qui de toute facon a une image plus que detestable depuis... 5 ans ? Bizarre ca correspond au putch du sentier (de Paris, la friperie quoi, pas le lumineux... : ) ) sur le pays...

      Qu’on change les institutions européennes si on ne peut accueillir que les petits pays alors... Mais oups, ca ce n’est pas de notre ressort mais de celui des politiques en 27 langues... MDR !


    • Abou Antoun Abou Antoun 12 janvier 2012 18:14

      Contrairement à ce que vous affirmez, la France a un certain prestige intellectuel à l’international en particulier sur les droits de l’homme.
      En fait la France a eu une certaine influence au niveau des intelligentsias européennes après la révolution française. Les frasques napoléoniennes ont rapidement réduit cette influence.
      Maintenant au niveau des peuples la France n’a jamais eu aucun prestige particulier. Certainement pas dans son empire colonial ni dans l’empire colonial britannique pour des raisons diverses. Ailleurs on peut dire que la France tout le monde s’en fout et il n’y a que les français pour ne pas l’avoir compris. Si la France voulait bien mettre de l’ordre dans sa maison au lieu de vouloir donner des leçons au monde les vaches seraient mieux gardées.


    • Aldous Aldous 13 janvier 2012 13:08

      Je pense que vous minimisez l’attente des peuples pour un retour à un leadership progressiste et humaniste.

      Les réactions de part le monde suite au refus de la France de suivre Bush et Blair en Irak est à mon avis symptomatique de cette attente et du rôle que la France peut encore espérer jouer si elle redevient elle même.


  • Richard Schneider Richard Schneider 12 janvier 2012 17:45

    Que les Arméniens aient été victimes d’un génocide, cela ne fait plus guère de doute. Mais ce n’est pas aux politiciens de légiférer en ce qui concerne des faits historiques - encore moins aux parlementaires français surtout que les faits se sont passés au début du XX°s. et dans des contrées étrangères à la France.

    Je suis, pour une fois, en complet accord avec Pierre Nora lorsqu’il écrit dans sa revue Débat (je résume) : « laissons l’Histoire aux historiens ; que les politiques s’occupent de Politique ».
    Cette loi est contre-productive. Comment un historien digne de ce nom poura-t-il faire son travail et avancer des thèses, s’il sait à l’avance qu’il risque d’être sanctionné ? 
    C’est une loi de circonstance : nos députés cherchent les suffrages de la communauté arménienne au printemps prochain... Pour le reste, ils s’en fichent.

    • Aldous Aldous 12 janvier 2012 17:51

      C’est exactement ce que M Erdogan disait il y a 10 ans. On attend toujour le debat d’historiens en Turquie.


      Et on peut attendre longtemps avec la loi qui punie de prison quiconque parle de genocide pour 1915.

      Mais mon article ne porte pas sur la loi francaise

    • Gérard Luçon Gerard Lucon 12 janvier 2012 18:23

      @Richard Schneider, la France a une enorme reponsabilite dans la revolte des turcs d’origine armenienne ! Qu’on balaye chez nous d’abord ....


    • Richard Schneider Richard Schneider 12 janvier 2012 18:26

      Aldous :

      Je sais bien que votre remarquable article traite de la Turquie ...
      Moi je place le débat sur le plan du principe : l’Histoire est affaire d’historiens ; la Politique celle des politiques. 
      Comme vous, j’estime que les historiens turcs devraient pouvoir travailler sur l’Histoire de leur pays en toute liberté. Mais je pense aussi que ce n’est pas à des parlementaires français de traiter de l’Histoire de la Turquie en légiférant.
      Cordialement,
      RS


    • Aldous Aldous 13 janvier 2012 09:17

      Vous occultez juste le fait que le plan de déportation des Grecs des rives de la mer Égée et des Arméniens des provinces orientales a été élaboré par le Comité central jeune-turc, en février 1914, c’est à dire avant l’entrée en guerre de l’empire ottoman au coté de l’Allemagne.

      Il n’y avait à cette époque aucun corps expéditionnaire Français, aucune armée Russe et aucune révolte Arménienne ou Grecque en cours dans le territoire Ottoman.

      Vous oubliez que les persécutions contre les arméniens ont commencé dès l’été 1914 (arrestations de centaines d’Arméniens à Constantinople, incendie du bazar de Dyarbekir, incendie de Tekirdag)

      Tout cela avant l’entrée en guerre.

      Vous oubliez juste aussi que c’est l’empire Ottoman qui a déclaré la guerre aux alliés pas le contraire en attaquant la Russie à Odessa en octobre 1914 (et déclaration la guerre officiellement à la Russie en novembre).

      Vous passez sous silence le traitement infligé aux régiments ottomans composés de chrétiens (Grecs, Arméniens, Syriaques) dès le début de la guerre qui a consisté à les envoyer à l’arrière faire des travaux forcés et dont le taux de mortalité a été supérieur à celui des soldats ottomans du front.

      C’est ce modèle qui a inauguré le principe de l’extermination par le travail forcé sinistrement mis en place par les Nazi notamment à Auschwitz III.

      Quand à l’ordre de lancer le génocide, cette décision est datée et doccumentée : elle a été prise en décembre 1914 par le comité central Jeune-Turc suite à la défaite de Sarıkamıch (Sarikamis).

      La décision a été prise pour dissimuler la responsabilité de l’état-major turc dans cette débâcle colossale (90 000 soldats ottomans pris en tenaille par les Russes) et une campagne de presse a été montée à Constantinople pour mettre le désastre militaire sur le dos des Arméniens accusés d’avoir « poignardé l’armée ottomane que dans le dos. »

      La réalité c’est que le gouvernement Jeune-Turc a monté une campagne d’incitation à la haine raciale pour se dédouaner de sa propre responsabilité dans cet échec tout en se donnant une justification pour perpétrer le nettoyage ethnique qu’il avait déjà planifié.

      D’ailleurs même au sein du comité central qui se sont opposés à cette monstruosité : Midhat Sükrü, Ziya Gökalp et Kara Kemal.

      Il est honteux que presque cent ans après les militaires turcs ne soient toujours pas capables d’assumer leur responsabilité dans cette débâcle militaires et continuent de chercher à en rejeter la responsabilité sur des boucs émissaires.


  • anticomplot 12 janvier 2012 18:16

    moi je pense que cette histoire de genocide est montée entre sarko et erdogan de concert !
    je m’explique
    comme erdogan est un agent de la CIA placé là par usa, dont le rôle au départ était de faire quelques sorties ultramusulmanes (flotille turc pour la palestine, dispute avec les israeliens etc) et tout ça pour rendre une fierté aux musulmane et en prendre le leadership puis comme leader mener la communauté musulmane comme des agneaux à l’abattoire americano israelien !!
    c’est ce qu’il a fait avec la libye et maintenant il veut la mort de la syrie !
    mais comme les musulmans se sont reveillés et ont compris qu’il etait agent de la CIA , il a perdu sa cote (tres perceptible sur internet sur les sites musulmans)
    alors il a organisé avec sarko un autre agent americain , une dispute(a propos du genocide) comme il en avait organisé avec les israeliens...juste pour essayer de reprendre un peu de credit chez les musulmans et les turcs et qu’ils disent ah il est fort ce erdogan il tient tete aux occidentaux...
    mais ça prendra pas
    erdogan est un agent de la CIA
    voir aussi mon article à ce propos ici
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/erdogan-le-faux-musulman-105040


  • Gérard Luçon Gerard Lucon 12 janvier 2012 18:21

    des citoyens turcs, d’origine armenienne, se sont revoltes contre l’Etat Ottoman en temps de guerre, aides en cela par l’armee francaise, laquelle les a ensuite lachement laisse tomber.

    Quand on se revolte contre son pays en temps de guerre on paye le prix fort. Point barre !!!!


    • Aldous Aldous 13 janvier 2012 08:05

      Ben voyons un defenseur de la culpabilite collective ethnique ! Et les Asyro-chaldeens ? Et les pogroms anti grec des annees 1950 ? c’est aussi des vengeances de guerre ?





  • joelim joelim 12 janvier 2012 19:15

    L’état profond en Turquie est peut-être encore plus sataniste que celui de l’oncle Sam. Il suffit d’écouter les 2 émissions que Monsieur X a consacré au réseau Ergenekon, fortement lié au « gladio » turc comme par hasard.



    Toujours selon la justice, cet « Etat profond » (derin devlet), terme qui désigne la politique en réseau, s’est donné pour objectif de semer le trouble, de déstabiliser l’AKP avec pour postulat que la fin justifie les moyens. Ainsi Ergenekon n’aurait pas craint d’assassiner des personnalités de son propre camp afin de faire croire à des attentats islamistes et préparer ainsi l’opinion à souhaiter l’intervention des militaires. 

    Nooon, c’est possible ça ? On croyait que ça n’existait qu’en Algérie et aux USA...

    • Aldous Aldous 13 janvier 2012 09:45

      Les crimes perpétrés en « false flag » (faux drapeau) sont une spécialité de l’état profond turc.

      C’est ainsi qu’en septembre 1955, le « Gladio » chapauté par l’armée turque a perpetré un attenta à la bombe contre le musé de la maison natale de Mustapha Kémal Atatürk à Thessalonique en Grèce.

      La police grecque arrête deux attachés du consulat turc arrêtés pris en flagrant délit.

      Le général turc Fatih Güllapoglu reconnait alors que c’est le « département de guerre spéciale » (Özel Harp Dairesi) qui a planifié cet attentat.

      mais en Turquie les résultats de l’enquête sont cachés et les nationalistes turcs se livrent à une violente campagne anti-grecque.

      Il s’ensuit un pogrom dans le quartier grec d’Istanbul qui fait plus d’une douzaine de morts qui est mis à feu et à sang. Le quartier est ravagé, des femmes et des hommes violés. Des prêtres sont circoncis de force. (Les communautés juives et arménienne ne sont pas épargnées)

      Le procès de 1961 montrera que 300 000 émeutiers avaient été amené à dessein à 60 km autour d’Istanbul par le parti Démocrate turc au pouvoir et ses syndicats. Des centaines de billets de train ont été distribués à des ouvriers pour qu’il montent à la capitale participer au pogrom.

      Les armes utilisés dans la bastonnade sont acheminées distribués par de l’administration, des taxis sont réquisitionnés pour véhiculer les émeutiers.

      Mithat Perin, le propriétaire du quotidien Istanbul express sera arrêté pour avoir refusé d’imprimer une édition spéciale demandée par les services secrets et incitant à la haine raciale.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Pogrom_d%27Istanbul

      A la suite de ce pogrom la communauté grecque d’Istanbul fuira la Turquie et passera de 200 000 personnes à moins de 2000, essentiellement des vieillards.

      Le général quatre étoiles Sabri Yirmibeşoğlu revendiquera ces atrocités qu’il qualifiera de « magnifique organisation ».


    • Valas Valas 13 janvier 2012 12:31

      Petit bémol, il me semble que l’état le plus satanique à mon gout sont tout de même de très loin les USA sous influence des Hautes et Puissantes sphères anglo-saxon qui demeurent sans pitié depuis des lustres sur notre malheureuse planète...


    • Aldous Aldous 13 janvier 2012 13:05

      Ben justement, les Jeunes-Turcs étaient imprégné du sinistre darwinisme-social anglo-saxon qui a aussi inspiré les politiques eugénistes des années 1920-1940 aux USA comme en Allemagne nazie.


  • molotov molotov 18 janvier 2012 23:22

    Les Turcs sont victimes d’une profonde injustice, jamais on ne parle de leurs victimes, alors que l’on parle des victimes arméniennes beaucoup plus souvent que des victimes de la Shoa, les victimes turques sont pourtant plus nombreuses que les victimes arméniennes. Les membres du Dashnaksoutioun « organisation terroriste arménienne », se sont livrés à de véritables carnages sur les populations civiles turques, assassinant ainsi plusieurs centaines de milliers de victimes sans défense. Ces victimes ne sont pas des victimes de second rang, toutes les victimes sont égales devant Dieu, les victimes turques doivent être reconnues et dénoncées en France de la même manière que toutes les autres victimes.


  • molotov molotov 18 janvier 2012 23:28

    Le « prétendu » génocide arménien est une monstrueuse machination, montée de toutes pièces contre la Turquie par le gouvernement de l’Empire britannique, par la Russie des Tsars, et par la plupart des grandes puissances européennes, dont la France, ce « génocide  » leur était indispensable pour justifier le démantèlement de l’Empire Ottoman agonisant, se vengeant ainsi de six siècles d’humiliation passés à l’ombre de cette immense puissance.


  • molotov molotov 18 janvier 2012 23:32

    Des officiers russes, témoins des massacres des populations civiles turques par les Arméniens, parlent de «  génocide commis par les arméniens sur les populations civiles turques ».

    Monsieur Ovannes Kaçaznuni, Premier Ministre arménien de l’époque qui était en outre le présidant du Parti Dasnaksoutioun arménien et Monsieur Pierre Lyautey qui ont joué des rôles importants dans le déroulement de la première guerre mondiale ont réfuté l’existence du génocide arménien.


  • molotov molotov 18 janvier 2012 23:38

    Les Arméniens, experts dans l’art de la manipulation des informations ont parfaitement joué leur rôle et très vite un génocide arménien de 400 000 victimes a vu le jour, puis au fur et à mesure des années son nombre a augmenté, aujourd’hui il est arrivé à 1 500 000 et il se dirige allègrement vers les 2 000 000. Il est temps d’arrêter cette mascarade qui n’a plus de raison d’être aujourd’hui, les preuves de l’innocence de la Turquie sont détenues dans les archives arméniennes, russes, anglaises, françaises etc. Il est temps de rendre justice aux Turcs.

    La tragédie Turco-arménienne n’a pas dérogée aux règles universelles des guerres, comme dans tous les conflits, des atrocités ont été commises dans les deux camps, et de là il n’y a eu qu’un pas, vite franchi par ASALA ( groupuscule Arménienne) dans les années 80 qui a engendrée la vague de terrorisme faisant de nombreuses victimes. Cordialement


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