Le Liban résiste, la Finul peu réactive
La Finul, créée en 1978 suite à l’invasion du sud-Liban par Israël et dont la mission a été étendue depuis 2006 après la guerre qui opposa le Hezbollah à Tsahal, se compose de plusieurs nationalités, les bataillons italien, espagnol et français étant majoritaires. Cette force est devenue moins active par rapport à la mission qui lui est assignée. Le 15 octobre dernier, la police libanaise déjoua un second complot en arrêtant un groupe de terroristes : parmi ses membres des étrangers, sur le point de passer à l’acte contre la Finul.

L’armée libanaise a tiré sur des avions israéliens qui ont survolé Marjyoun, le sud du pays, le jeudi 16 octobre dernier. Selon une déclaration de la police libanaise rapportée par une dépêche de l’AFP (Agence France-Presse) datée du 25 octobre, deux appareils ont été visés. Ils ont rebroussé chemin en direction d’Israël vers 11h10 (O810GMT) selon le même porte-parole officiel. Les écoles ont été fermées et des mesures d’urgence ont été mises en alerte.
Mais c’est aussi le second événement du genre, début octobre, un drône (avion sans pilote) a été aperçu à l’est de la ville de Tyre et a essuyé des tirs, selon la même source.
C’est dans de telles circonstances de violation des frontières, que des militaires israéliens tombent entre les mains des belligérants qui n’ont pas intérêt à rester dans la passivité, faute de se faire contester dans leurs propres rangs d’abord et aux yeux de leurs électeurs et concitoyens.
Maléfiques à l’image d’Israël, ces survols du territoire libanais ne peuvent être observés en velléité d’apaisement, d’abord pour l’ONU qui a condamné fermement cette incursion outre les saccages gratuits des infrastructures (ponts, routes et immeubles) lors de la guerre avec les factions chiites du Hezbollah. Elles ne sont plus interprétées, comme par le passé grâce aux connivences, en prétention défensive à l’encontre du Hezbollah aux yeux de la diplomatie internationale, qui a marqué son inquiétude sans réagir avec fermeté, et a remarqué la retenue de ce rival redoutable pour son imprévisibilité et les capacités de résistance qu’il a mis au point lors de la dernière guerre.
Les ripostes dont a fait preuve l’armée libanaise, en identifiant et chassant ces intrusions ainsi qu’en éradiquant les islamistes du camp de Nahr El-Bared, augurent qu’une nouvelle donne se dessine en matière de réactivité des institutions de ce pays. L’appareil militaire officiel qui était considéré depuis longtemps obsolète devant les factions paramilitaires dont ont fait usage les formations politiques qui se sont livrées à la guerre civile de triste mémoire, donne plus de gages pour sa crédibilité et pour la tutelle qu’il a sur l’intégrité du territoire.
Malgré la grave crise politique qui taraude le pays du cèdre, qui peine à trouver son présidentiable consensuel, dont le dénouement électoral aura lieu le 12 novembre prochain, une reprise en mains des affaires du pays a fait des avancées. Les assassinats, dont de l’étranger on ne voit que la main syrienne, à si méprendre, sont interprétés autrement par beaucoup de Libanais. La démonstration du bon fonctionnement des appareils institutionnels officiels, devant le Hezbollah qui n’hésiterait guère à passer à l’escalade, est devenue une réalité. Même pour la Finul (Force internationale des Nations Unies pour le Liban) forte de 13 000 hommes, censée s’interposer aux attaques israéliennes surtout depuis l’été dernier quand son mandat a été renforcé, et qui est chargée du maintien de la paix face aux rivalités qui déchirent ce pays, les institutions libanaises marquent leur présence et manifestent leur utilité.
La Finul, créée en 1978 suite à
l’invasion du sud-Liban par Israël et dont la mission a été étendue depuis 2006,
après la guerre qui opposa le Hezbollah à Tsahal, se compose de plusieurs nationalités. Les bataillons italien, espagnol et français sont majoritaires. Elle essuya un
attentat meurtrier en juin dernier qui se solda de six victimes espagnoles
et colombiennes. Cette force est devenue moins active par rapport à la mission qui lui est assignée. Le 15 octobre dernier, la police libanaise déjoua un second complot
en arrêtant un groupe de terroristes parmi ses membres des étrangers, sur le
point de passer à l’acte contre la Finul. Ce qui démontre une fois de plus les
capacités de contrôle par l’armée régulière.
Les incursions impromptues de Tsahal dans les territoires des pays voisins, dont celui du 6 octobre en Syrie (voir mon dernier article sur Agoravox) qui reste à élucider, sont des actes pour lesquels l’opinion mondiale reste permissive. Avec les pays frontaliers, il est vital pour Israël d’entretenir la discorde par des provocations, ce qui constitue aussi sa stratégie à la fois dissuasive face à la multitude d’ennemis mais aussi de domination pour consolider le processus de colonisation.
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