jeudi 3 août 2017 - par venezuelainfos

Le Venezuela en question : à propos de Marco Rubio et des alliances avec la Russie et la Chine

Aux côtés de Donald Trump et du vice-président Pence, le sénateur d’extrême droite Marco Rubio (droite) et Lilian Tintori – ex-speakerine d’une télévision privée au Venezuela, épouse de Leopoldo Lopez, leader de l’extrême droite vénézuélienne, co-organisateur du coup d’État manqué contre le président Chavez en avril 2002, condamné pour l’organisation de violences meurtrières qui ont causé la mort de 43 personnes en 2014, et aussitôt transformé par les médias internationaux en « prisonnier politique ». Membre de l’oligarchie vénézuélienne, formé dans une institution étroitement liée à la CIA – la Kennedy School of Government de Harvard, il a pour mentor principal l’ex-président colombien Alvaro Uribe. Pour une galerie non-complaisante de photos de ce « combattant de la liberté » et de ses amis paramilitaires, voir « Venezuela : la presse française lâchée par sa source ? », http://wp.me/p2ahp2-20J

 

Libé

(NDLR : ) Exemple typique de manipulation. Cette ITW d’une avocate d’une ONG de l’opposition et « en exil » est une opinion mille fois exprimée par la droite et ses médias (majoritaires, d’ailleurs) sur place au Venezuela. En réalité, les policiers qui ont désobéi et fait usage excessif de la force ont rapidement été arrêtés et jugés, fait plutôt rare dans le monde : https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/07/17/droits-de-lhomme-au-venezuela-deux-poids-deux-mesures/. Libération continue à victimiser les « manifestants pacifiques » pour mieux occulter que la majorité des morts sont causées par leur violence raciste. Ce média passe sous silence la barbarie commise par ces « combattants de la liberté » – des fanatiques d’extrême droite – contre des militants sociaux, des chavistes de base, des paysans en lutte pour la terre, des citoyens de peau noire, etc… Voir https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/07/27/sous-les-tropiques-les-apprentis-de-letat-islamique/ et https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/07/24/le-venezuela-est-attaque-parce-que-pour-lui-aussi-la-vie-des-noirs-compte-truth-out/ .

2 temps

La journaliste de Telesur Monica Vistali dénonce un autre exemple de désinformation. Pendant que « Libé » rediffuse l’opinion qu’une des nombreuses ONGs de « droits de l’homme » de l’opposition répand depuis des années sur « la torture au Venezuela » comme s’il s’agissait d’une information ou d’un élément nouveau, une autre « organisation de vénézuéliens à l’extérieur » propose une variante croustillante : Evo Morales a envoyé au Venezuela des « violeurs » et des « tortureurs » pour « augmenter la répression du régime » de Nicolas Maduro. C'est ainsi qu'on construit une "opinion internationale" pour justifier un coup d'Etat ou une intervention externe. « Plus c’est gros plus ça passe » disait Goebbels.

Rien de ce qui se passe dans la géopolitique mondiale n’est étranger au Venezuela. La lutte pour des territoires, des influences et des ressources entre puissances pétrolières, d’état ou privées, maintient notre pays sur le devant de la scène dans cet hémisphère, avec les États-Unis à l’offensive de par leur appui à l’opposition vénézuélienne dans leur désir de renverser le chavisme.

Exxon-Mobil derrière les plans de coup d’État

Ces trois derniers mois de violence se sont inscrits dans le cadre d’une lutte des grandes corporations énergétiques privées pour s’emparer du pétrole et des ressources naturelles sur le territoire vénézuélien. Parmi elles, Exxon-Mobil s’impose comme celle qui a le plus investi pour « le changement de régime » dans le pays.

Deux des hommes politiques les plus belliqueux à l’adresse du Venezuela au sein du Sénat étatsunien sont Marco Rubio et Ed Royce, tous les deux financés par Exxon, tout comme le président Donald Trump qui bénéficie de l’appui financier et politique de la compagnie pétrolière. Les sénateurs, de leur côté, ont fait des sanctions un point clé de leur agenda législatif ; ils fournissent également un appui politique et un aval diplomatique à l’agenda du coup d’état qu’opère l’opposition vénézuélienne avec laquelle ils se sont réunis en diverses occasions.

Exxon-Mobil, de la même façon, a exercé des manœuvres de pression pour que soit approuvée une loi au Sénat (des personnalités politiques telles que Marco Rubio, Ileana Ros et Bob Menéndez servant d’opérateurs) qui met en avant le rôle du Département d’État américain dans le financement de groupes d’opposition vénézuéliens (sous le couvert d’ ONG de la « société civile ») pour quelques 5 millions 500 mille dollars et autres fonds additionnels, dans l’objectif de générer de la violence au Venezuela. Tout en appuyant, dans le même temps, « les organisations régionales engagées dans le développement des réformes au Venezuela, en particulier l’Organisation des États Américains (OEA) », et en étendant les appuis de l’Initiative de Sécurité Énergétique dans la Caraïbe afin d’avoir une incidence négative sur les alliances politiques et pétrolières du Venezuela avec les pays caribéens.

L’actuel secrétaire d’État, chef de la politique extérieure des Etats-Unis, est l’ex-directeur exécutif de Exxon-Mobil, Rex Tillerson. Les intérêts de la compagnie et l’attitude ouvertement favorable à un coup d’état au Venezuela de la part de la diplomatie « gringa » prennent un accent plus « va-t-en guerre » avec Tillerson à la tête.

Les menaces de Marco Rubio

Les États-Unis ont tenté d’établir un siège international contre le Venezuela depuis différentes zones pour atteindre l’objectif final, enlever le chavisme du pouvoir. Contribuer à un encerclement politique et diplomatique à travers l’OEA, sous la tutelle du pouvoir états-unien et avec Luis Almagro à sa tête, a été décisif, autant que l’annonce et l’application de sanctions économiques et financières de la part du Sénat et du Département du Trésor.

Cependant l’encerclement international n’a pu se concrétiser. Les alliances que maintient le Venezuela avec la Caraïbe et d’autres pays hors de l’hémisphère mais aussi importants que la Russie et la Chine, sont parvenues, pour le moment, à atténuer les conséquences du siège multifactoriel.

Pour cela il serait prévu d’attaquer directement le cœur économique du Venezuela : l’industrie du pétrole, représentée par la compagnie d’état PDVSA. Le 4 juin l’agence britannique Reuters laissa filtrer que la Maison Blanche étudiait la possibilité d’un embargo ou d’une interdiction sur l’importation de pétrole vénézuélien depuis les Etats-Unis, ce qui renforcerait le siège imposé pour faire pression sur le Gouvernement Bolivarien et, surtout, sur la population vénézuélienne dans l’actuel contexte de blocages de rues et d’intervention.

Au cours de la matinée du 11 juillet le sénateur Marco Rubio (Exxon) a confirmé la possibilité de voir les Etats-Unis appliquer de nouvelles et « sévères sanctions » à l’encontre du Venezuela si les demandes états-uniennes ne sont pas parfaitement tenues.

Tweet Marco Rubio

L’éventualité que les « sévères sanctions » puissent s’appliquer contre l’industrie vénézuélienne du pétrole est plausible avec Rubio comme porte-parole sur ces mesures.

Manoeuvres « gringas » contre le Venezuela

En mars de cette année le chef du Commando Sur, Kurt Tidd, a déclaré devant le Sénat des Etats-Unis que la Russie, la Chine et l’Iran « voient l’espace économique, politique et de sécurité latino-américain comme une opportunité pour atteindre des objectifs de longue haleine et pour promouvoir leurs intérêts, lesquels ne peuvent être compatibles avec les nôtres ni avec ceux de nos associés ». Les Etats-Unis voient en ces pays une menace pour leurs intérêts en Amérique Latine, par conséquent leur objectif de sanctions contre Pdvsa pourrait être une tentative d’intimider et d’effrayer des entreprises (surtout russes et chinoises) afin qu’elles n’investissent pas au Venezuela, dans le but de renforcer le blocus financier contre le pays.

C’est ainsi que huit magistrats, le président du Tribunal Suprême de Justice inclus, ont également été sanctionnés par les Etats-Unis en vertu des clauses 155 y 156, alors supprimées. La 156, entre autres attributions, déléguait au pouvoir exécutif la mise en place d’entreprises mixtes compte tenu de l’état de manque de respect de l’Assemblée Nationale, chargée, à l’origine, de ce type de responsabilités.

La compagnie nationale du pétrole (PDVSA) dans le collimateur

En réponse à ces mesures prises par les Etats-Unis, Pdvsa a annoncé le 9 juin l’installation du Secrétariat de la Commission Mixte de Haut Niveau entre la Chine et le Venezuela, où « ont été signés divers accords pour la création d’une société mixte chargée de consolider la mise en fonctionnement de la raffinerie Nanhai, située dans la zone sud du pays asiatique ».

Et la note de presse continue ainsi : « L’accord passé entre Petróleos de Venezuela, S.A. (PDVSA) et la Corporation Nationale du Pétrole de Chine (CNPC) envisage le début des opérations de cette raffinerie pour la fin 2020, avec une capacité de traitement de près de 400 mille barils de pétrole par jour, principalement du brut vénézuélien Merey 16. En supplément, elle traitera 120 mille barils de brut léger en provenance d’Iran, de pays arabes et de nations voisines de la Chine ».

Par ailleurs, le 30 juin PVSA a annoncé que la compagnie d’état inaugurait la base opérationnelle de Perforosven, une nouvelle entreprise mixte entre la Russie et le Venezuela, située sur la commune de San José de Guanipa de l’état de Anzoátegui, dans le bloc Ayacucho de la Faja Petrolífera (la bande pétrolifère) de l’Orénoque Hugo Chávez.

Le président de Pdvsa, Eulogio del Pino, a déclaré « cette alliance stratégique incorpore 108 nouveaux emplois, avec un capital investi de 16 millions de dollars répartis sur 4 forages qui produiront à court et moyen terme 800 mille barils de brut, ceci dans le cadre de Motor Hidrocarburos ». Ainsi Rosneft, la principale compagnie pétrolière russe, atteint les 6 accords nationaux avec le Venezuela, trois d’entre eux situés dans la Faja.

Une telle manœuvre, qui élargit à d’autres niveaux la coopération énergétique et partant, politique, entre la Russie et le Venezuela, est, entre autres choses, une réponse à la stratégie de blocus et de coup d’état développée par Exxon-Mobil contre le Venezuela. Les russes, qui constituent le plus grand exportateur de pétrole du monde et le troisième en réserves, ont manifesté le rejet de tout type d’ « ingérence destructive » dans les affaires internes du pays.

Géopolitique en mouvement

La politique de nationalisation de la Faja Petrolífera del Orinoco del presidente Hugo Chávez (la Ceinture Pétrolifière de l’Orénoque du président Hugo Chavez) a eu comme conséquence l’incapacité pour Exxon-Mobil de remplir les conditions pour demeurer dans la zone et de là, sa sortie du pays. Le tableau suivant illustre la répartition des entreprises mixtes, à l’exception du dernier et troisième projet entamé entre Rosneff et Pdvsa.

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Bassin pétrolier de l’Orénoque « Hugo Chávez »

 

L’arrêt de ses opérations au Venezuela (2007) lui a causé, selon le dénommé « coût occasionnel », une perte en extraction de près 200 mille barils par jour, c’est-à-dire que pour un prix moyen de 100 dollars le baril, l’on peut calculer que la compagnie pétrolière états-unienne n’a plus touché, sur 10 ans, la somme de plus de 73 mille millions de dollars en revenus nets.

En raison de ses pertes économiques, du manque de réserves, de la diminution de son influence dans la zone avec le Venezuela à sa tête, avec en plus la cooperation énergétique et politique que protège le pays avec la Russie et la Chine, voilà ce qui fait que Exxon-Mobil canalise sa violence et l’engage dans un coup d’état à travers le financement et l’extorsion politique.

La guerre au Venezuela, par conséquent, ne peut s’expliquer par le seul affrontement de forces locales mais par le combat géopolitique qui a pour nœud du conflit les ressources énergétiques. Les menaces de Marco Rubio et les pouvoirs réels qui sont derrière sa personne sont le signe de la pression qu’ils sont prêts à exercer pour empêcher que les alliances avec la Russie et la Chine ne s’étendent.

Source : http://misionverdad.com/la-guerra-en-venezuela/venezuela-en-disputa-cinco-notas-petroleras

Traduction : Michele ELICHIRIGOITY

URL de cet article : http://wp.me/p2ahp2-37B



19 réactions


  • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 3 août 2017 10:24

    Voilà qui devrait éclairer la lanterne de bien des intoxiqués à la désinformation ambiante. Quoique j’en doute vu le nombre de trolls qui crachent leur fiel ici...


    • Lugsama Lugsama 3 août 2017 16:20

      @VICTOR Ayoli

      Dit le lobotomisé de service, génial maburo et sa constituante truqué, son peuple affamé, ses manifestants tués tous les jours.. quelle réussite !

  • Lugsama Lugsama 3 août 2017 16:22

    Toujours pas d’aticles sur le peuple qui meurt de faim, le salaire minimum qui passe de 450$ a 8$, l’explosition de la criminalité, les comptes saisis en Floride remplit de centaines de millions de Dollar ou la fraude de la constituante ?


    Bizarre..

    • bubu123 3 août 2017 17:21

      @Lugsama


      vos sources pour le salaire ?

    • sls0 sls0 3 août 2017 17:58

      @Lugsama
      Mais on attend votre article avec impatience p’tit bonhomme.

      Dans un autre article vous aviez mis un lien qui expliquait que le Venezuela se défendait pas trop mal par rapport à ses voisins.
      C’est le problème quand on renvoit vers un site neutre, leur dires vont parfois à l’inverse de vos dires.
      Il me semble que sur les crises.fr il y a un article qui explique le pourquoi de la crise. Comme c’est basé sur des chiffres reconnus style banque mondiale, il ne va pas vous plaire, vous c’est plus le style mantra vos preuves.

      Il y a matière à faire un article p’tit bonhomme mais si vous vous en tenez au factuel j’ai bien peur que vous manquiez d’arguments pour vos hypothèses.

      Pondez donc votre article, un peu de sang neuf fera du bien, ça date les derniers écrits de Goebbels.

    • Lugsama Lugsama 3 août 2017 18:10

      @sls0

      J’ai mit un lien qui montrait le naufrage du Vénézuéla et vous lisez ce qui vous plait. Mais vu votre niveaus d’argumentation d’ecole primaire 2Goebells« 

      Je peux me répéter mais en quoi le pays se défend bien ??
      * en passant du pays le plus riche d’amérique du Sud a la population la plus pauvre ?
      * Salaire minimal qui passent de 450$ a 8$ ?
      * production de pétrole en chute ?
      * Criminalité qui explose dans tout le pays, Caracas qui deviens la ville la plus dangereuse du monde ?
      * parlement privé de son pouvoir ?
      * centeines de mort du régime ?
      * pénurie alimentaire ?
      * explosion de la production de cocaïne ?
      * Fraude électoral massive lors d’une constituante raté pour chasser le parlement ?

      Etc, etc. Le petit »Goebbels" sans arguments qui travestit la réalité c’est bien vous, tout ceci est factuelles, les données économique incontestable et l’échec humiliant pour le chavisme. Et pour our le moment je n’ai pas vu d’article sur le Vénézuéla, juste des traductions et copier-coller de sites pro-fachistes, y a-til un seul article original ??

    • bubu123 3 août 2017 18:20

      @Lugsama


      on attend toujours les sources de ce que vous avancez merci

    • bubu123 3 août 2017 20:14

      @Lugsama

      mais monsieur, quand on traite les autres de menteur, et qu’on affirme des choses, on justifie ses affirmations, ça ne vous avait jamais traversé l’esprit ?

    • sls0 sls0 3 août 2017 20:58

      @Lugsama

      Entre trois taux de change et le panier de la menagere inconnu, pas complique c’est vite dit.
      la on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres ce que font facilement vos sources preferees. On a le choix d’un rapport de 6,2 a 170 pour le dollar.

      En l’absence de chiffres il me reste les forums d’expatries en Amerique latine.
      j’aime le terme de vraie fausse crise employe par certains expats du Venezuela, au sujet de la crise d’importation.
      Pour certains qui ont envie de partir ce n’est pas l’economique qui derange mais l’insecurite.
      Pour les autres les affaires marchent mais on fait le dos rond.
      Caracas est eviter mais il y a des endroits calmes.
      D’apres ce qu’ils disent la base derouille mais a qui la faute ?

      Priere de m’excuser pour l’absence d’accent, je passe d’un clavier espagnol a français les accents ne passent plus.

  • CN46400 CN46400 3 août 2017 19:33

    On parle de dénutrition au Vénézuela, j’attends les images pour valider ces infos.....


    • sls0 sls0 4 août 2017 06:45

      @CN46400
      Le Venezuela est auto suffisant sur pas mal de produits, ok il manque des carottes.

      Le niveau de vie ayant fortement augmenté la demande a suivi, viande et diversification.
      Il y a de quoi manger.
      J’ai testé la vie pauvre à moins de 300€, c’est chiant au bout de 3 mois, la bouffe devient fade.
      C’était un choix ou challenge de ma part mais subit ce doit être chiant.
      Quoi que les locaux parfois subissent des revers de la vie et se retrouve à ce régime, ça les dérange moins, sacré résilience.
      Mais quand ça éclate ils ne font pas dans la dentelle, c’est pas trop la manif à la française, c’est impressionnant. Mais il en faut beaucoup.

      Sinon je peux faire des photos, c’est les tropiques, le bled s’appelle San Cristobal comme au Venezuela, la couleur tient la route, des cabanons à 4 par chambres il y en a à 30m de chez moi.
      Maladie de peau j’ai 4 mioches que je suis. Abcès, boutons de deux type. J’ai aussi de la conjontivite en stock, ça fait bien sur les photos la conjonctivite, ça l’express ou le monde adorent. J’ai des photos mais ils sourient.
      Le problème de la pauvreté et de la manutrition c’est qu’il bouffent mal le sucre ça vaut rien et les chips c’est 0,10€ le paquet.
      Mal nourrit mais gros, problème de diabète induit par la malbouffe oui, mais du style somalien nada.
      Autre problème ils sont toujours souriants, là ça la fout mal.

      Le mieux est de pister sur internet, il y a bien un journal d’opposition ou US qui doivent avoir du stock en noir et blanc.
      Le noir et blanc ce n’est pas une hisoire d’esthétique c’est que ce que veulent décrire certains, il faut sérieusement remonter dans le temps. si maintenant ils y en a qui râlent parce qu’il n’y a pas de poulet, avant c’était le repas de fête le poulet.
      Pour celui que ça ne rebute pas le riz et les fayots, on bouffe pour pas cher.
      J’ai pris l’habitude de manger local, en écrivant cela je m’aperçoit que ça fait 3 mois que je bouffe du poulet moins de 100gr par jour. J’ai une cuisinière qui n’aime que le poulet. Je suis paré pour un blocus.

      Vu de l’étranger s’il manque des produits c’est impossible, j’ai vécu 3 mois sans ouvre boite et je n’ai toujours pas de tire bouchon depuis 5 ans. Le steack saignant qui nous fait saliver, ici tout le monde se sauve. Difficile de faire des parallèles.

    • CN46400 CN46400 4 août 2017 11:43

      @sls0

      En clair , c’est comme chez moi, les vénézuéliens mangent ce qu’ils trouvent sur la table, mais en sus ils manifestent pour plus de truffes dans le foie gras. C’est bien, je suis rassuré sur leur sort....


    • sls0 sls0 4 août 2017 14:59

      @CN46400
      Non je parlais de riz, d’haricots et platanos.

      La bouffe de base, pas franchement gouteuse mais bourrative et pas chère.
      Le plat normal pendant des années. Avec l’évolution du niveau de vie au Venezuela ça c’est approché de nos standards il a fallu importer.
      Une importation gênée et c’est le retour à une cuisine de pauvre riz, haricots et platanos.
      On ne parle pas de malnutrition mais d’une bouffe pas très attirante pour nos palais.
      Comme je l’ai écrit au dessus j’ai testé le régime trois mois et j’en suis pas mort, j’ai trouvé fade.
      Pour certains par ici c’est le plat préféré, c’est l’habitude.
      Le Venezuela est auto suffisant sur pas mal de choses sur d’autre pas.
      Ca engendre un manque de choix mais pas une malnutrition dans le sens manque de calorie.
      La malnutrition des pauvres c’est le sucre et la graisse, ça n’engendre pas la maigreur au contraire, des photos style Somalie difficile à faire.

  • leypanou 3 août 2017 20:04

    C’est bien de parler de Marco Rubio, mais il est aussi important que les lecteurs d’agoravox sachent un peu qui est Leopoldo Lopez, dont le VP états-unien dit qu’il rend N Maduro personnellement responsable de sa sécurité (ce qui est bien avec l’empire, c’est qu’il s’auto-proclame dirigeant de la terre entière).

    L’opposition sort groggy du scrutin permet d’en savoir un peu plus.

    Avec l’empire, du moment que vous êtes un laquais suffit largement, le fait que vous soyez un escroc n’a aucune importance.


  • sls0 sls0 4 août 2017 03:44

    Légèrement hors sujet.

    Chez moi pas de google actualités, je tape donc San Cristobal et noticia pour les actualités.
    Ce branque de google plutôt que me donner les actualités locales me refile aussi le Mexique et le Venezuela.
    Normalement je trouve ça chiant.
    Vu le contexte j’ai ouvert le premier journal vénezuélien.
    Pour une presse bridée elle a beaucoup de libertés, même chez nous sans bridage officiel, le journal se fait nettoyé par les procès.
    Presse bridée au Venezuela c’est un mythe facilement démontable surtout avec un google local merdique.

    Ici le Venezuela c’est la porte d’à coté, ça parle aussi du Venezuela.
    Ce matin il y avait une discussion (sport national la discussion, hablar por hablar) sur le sujet, il y avait deux militaires à la retraite, un ancien guerillero et d’autres.
    Le plus ancien des militaires qui a connu la dictature et qui en est nostalgique était opposé à l’autre militaire et à l’ancien guerillero qui disaient que l’armée était au service du peuple et de la constitution.
    Quand le nostalgique de la dictature à sorti l’argument de la dictature de Maduro ça a fait sourire.
    Un moment j’ai sorti quelques turpitudes de députés et sénateurs de notoriété publique. J’ai demandé à l’ancien s’il se sentait vraiment défendu par son député ou sénateur, d’après ses injures assez fleuries je crois que non.
    Ensuite je lui ai demandé si avec son expérience de la vie il savait ce qui été bon pour ses concitoyens, il m’a répondu que oui.
    Je lui ai demandé s’il fallait repenser la constitution ça serait dans ses cordes, il m’a répondu que oui.
    Je lui ai demandé de faire un parallèle entre ses réponses à mes questions et son avis sur les événements vénézuéliens.

    Un quart d’heure après c’est lui qui donnait le plus d’éléments sur la main mise US sur l’Amérique latine par le passé.

    Un exemple qu’une personne assez dictature sur les bords peu facilement employer à tord le mot dictature pour ce qui n’est pas dans son schéma de pensée.

    • bubu123 4 août 2017 09:15

      @sls0

      vous habitez dans quel pays actuellement ? 

    • sls0 sls0 4 août 2017 15:23

      République Dominicaine, je me balade un peu en Amérique du sud, j’ai des facilités pour aider à avoir de l’eau potable et de l’électricité dans les trous perdus d’Amérique latine et Haïti.

      Je ne suis pas allé au Venezuela, j’ai fait les voisins mais pas ce pays. A part Medellin où c’est relationnel, c’est surtout les monde rural voir franchement paumé que je côtoie.
      Je suis utile aussi dans le quartier et je paie des études la différence de niveau de vie me permet d’en faire plus avec ma retraite.
      C’est une zone sismique et cyclonique où je peux apporter une aide en prévention des risques.
      Il y a de quoi s’occuper.
      En ce moment soleil à la verticale 33° et 70% d’humidité, ça donne du temps pour internet à l’ombre et derrière un ventilateur entre 10 et 17h.


  • ung do 5 août 2017 01:26

    C’est drôle : un pays qui ressemble beaucoup au Venezuela où la principale ressource est le pétrole ,
    où on distribue la rente à la population pauvre , c’est l’ Arabie saoudite qui est aussi dans la même mouise que le Vénezuela depuis la chute des cours du pétrole . Par contre , là-bas , pas de liberté d’expression , le fouet ou la décapitation faciles , aucun droit pour les femmes . Ce n’est pas là qu’on aurait des manifs anti-gouvernementales . Pourtant , pas d’aboiements contre la caravane saoudite . Maduro devrait se prosterner devant les saoudiens , se convertir à l’Islam et par l’intermédiaire saoudien demander la soumission aux E.-U ; c’est sûr , toutes le manifs cesseraient et sa caravane passerait tranquille par rapport aux médias de masse occidentaux et à certains commentateurs de ce billet


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