mercredi 7 janvier 2015 - par Cpt Anderson

McCain et d’autres hauts responsables accusés de visiter illégalement la Syrie

Plusieurs hauts responsables américains et français, y compris le sénateur américain John McCain, sont entrés illégalement en Syrie – sans visas appropriés – à des occasions distinctes, violant ainsi la souveraineté du pays, a déclaré la Syrie dans une plainte déposée aux Nations Unies.

La liste des fonctionnaires comprend également l’ancien Ministre français des Affaires Étrangères Bernard Kouchner et l’ancien diplomate américain Peter Galbraith, selon une lettre datée du 30 Décembre évoquée par Reuters et l’AFP.

Dans cette lettre, l’ambassadeur de la Syrie à l’ONU Bachar Al-Jaafari a exhorté le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon et le Conseil de Sécurité à mettre une pression supplémentaire sur les gouvernements pour mettre en œuvre « les mesures nécessaires contre leurs ressortissants qui pénètrent illégalement le territoire syrien ».

« Ces actions constituent une violation flagrante de la souveraineté de la Syrie et des résolutions du Conseil de Sécurité concernant la Syrie », a déclaré Al-Jaafari.

La lettre comprend des plaintes contre « certains journalistes et personnalités » qui entrent illégalement en Syrie, soulignant la visite de McCain dans le pays en Juin 2013, ainsi que la visite de Kouchner en Novembre 2014 et de Galbraith en Décembre 2014, ainsi que d’autres dirigeants politiques et militaires américains. L’ancien politicien koweïtien Walid Tabtabai est également mentionné comme ayant fait une visite illégale en Septembre 2013.

À l’époque, le porte-parole de McCain avait seulement confirmé que l’ancien candidat Républicain à la présidentielle s’était rendu en Syrie en mai 2013 pour y rencontrer les rebelles syriens.


McCain avait répondu à la plainte en minimisant les accusations, et avait accusé à son tour le président syrien Bachar al-Assad de « massacrer » de son propre peuple.

« C’est une triste vérité mais pas surprenante que le régime d’Assad se préoccupe moins du massacre de plus de 200 000 hommes, femmes et enfants que de ma visite avec ces braves Syriens qui luttent pour leur liberté et leur dignité », disait le communiqué de McCain. « Le fait que la communauté internationale n’a pratiquement rien fait pour faire tomber ce régime épouvantable malgré ses atrocités est une tache sur notre conscience collective morale ».

Selon des rapports antérieurs des médias, McCain était entré en Syrie en Mai 2013 depuis la Turquie avec le Général Selim Idriss, qui était en charge du Conseil Militaire Suprême de l’Armée Syrienne Libre, et y était resté plusieurs heures avant de revenir.

Lors de la visite, le Sénateur a rencontré des dirigeants d’unités de l’Armée Syrienne Libre en Turquie et en Syrie.

La visite de McCain avait créé une tempête médiatique, surtout après la parution d’une photo de lui posant avec des djihadistes prétendument liés à l’Etat Islamique (anciennement ISIS).

La réclamation initiale était venue du Sénateur Républicain du Kentucky Rand Paul, qui avait accusé McCain de rencontrer sans le faire savoir des combattants de l’Etat islamique.

Parallèlement à d’autres visites controversées du Sénateur, un voyage en Ukraine en Décembre 2013 amenait ce dernier au milieu des protestations massives anti-gouvernementales. Lors de la visite, McCain a rencontré des dirigeants de l’opposition dans la capitale ukrainienne Kiev, exprimant son soutien aux manifestations et ajoutant qu’il voyait l’avenir de l’Ukraine avec l’Europe.

En 2011, McCain avait également visité Benghazi pour rencontrer les rebelles libyens, les appelant « mes héros ». McCain avait affirmé sans ambages que la chute du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi devrait inspirer les gens partout dans monde – y compris en Russie – ce qui avait fait soulever les sourcils du monde entier.

« Nous croyons fermement que le peuple de la Libye inspire aujourd’hui les peuples à Téhéran, à Damas, et même à Pékin et Moscou », avait déclaré McCain.

Les tendances aux voyages de M. McCain lui ont valu d’atterrir sur la liste noire de la Russie en Mars, l’une des ripostes de la Russie contre les sanctions dirigées par les USA contre elle. Cette liste interdit le Sénateur et d’autres personnes de se rendre en Russie, elle implique aussi le gel de tous ses avoirs là-bas.

Traduction : Rochelle Cohen

Source : RT

www.agenceinfolibre.fr



8 réactions


  • Le p’tit Charles 7 janvier 2015 12:58

    Ces deux tocards venaient sans doute livrer des armes aux djhiadistes.. ?


  • zygzornifle zygzornifle 7 janvier 2015 17:51

    Et combien d’espions sont rentrés avec eux et y sont encore ??


  • captain beefheart 7 janvier 2015 23:24

    Et je ne vois pas de différence ,sauf en intensité et fréquence,entre les tueuers de Charlie Hebdo et les rebelles massacreurs de Syrie,Iraq,Pakistan Yemen etc..A noter que par une inversion mentale engendrée par un jeu de miroirs médiatiques bizar on est complètement estomaqué en France aujourd’hui par les mêmes actions que nous soutenions en Lybie ,Syrie etc


  • Trelawney 8 janvier 2015 09:47

    Les tendances aux voyages de M. McCain lui ont valu d’atterrir sur la liste noire de la Russie en Mars, l’une des ripostes de la Russie contre les sanctions dirigées par les USA contre elle. Cette liste interdit le Sénateur et d’autres personnes de se rendre en Russie, elle implique aussi le gel de tous ses avoirs là-bas.

    Et je suis certain qu’à Washington, ils font dans leur froc ! smiley


  • Analis 26 janvier 2015 15:05

    Une chose à préciser  : certains ont estimé qu’on pouvait qualifier Thierry Meyssan de menteur pour avoir identifié un certain Ibrahim al-Badri de l’ASL, rencontré par le sénateur états-unien John Mc Cain, avec le calife de l’EIIL al-Bagdhadi :

    http://www.voltairenet.org/article185073.html

    Voici là deux articles qui éclairent les choses :

    http://www.voltairenet.org/article185553.html

    http://www.voltairenet.org/article185968.html

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    John McCain a admis être en contact permanent avec l’Émirat islamique

    RÉSEAU VOLTAIRE INTERNATIONAL | 19 NOVEMBRE 2014

    Plusieurs médias, notamment aux États-Unis et en France, ont vivement contesté l’article de Thierry Meyssan sur les liens entre John McCain et l’Émirat islamique (« Daesh ») [1]. Chacun a expliqué avoir identifié, et parfois bien connaître, la personne apparaissant sur la photographie de la rencontre du sénateur avec l’état-major de l’ASL en mai 2013, de sorte qu’il puisse infirmer qu’il s’agisse du calife Ibrahim.

    Nous ne discuterons pas les articles de nos confrères qui ne sont pas vérifiables et nous bornerons à faire remarquer que chacun d’entre eux a identifié différemment l’interlocuteur de John McCain, mais avec autant d’assurance.

    Au demeurant, cette polémique n’a plus de raison d’être, car son seul intérêt est de savoir si oui ou non John McCain a rencontré des dirigeants de groupes classés « terroristes » par les Nations unies et par son propre pays, y compris des dirigeants de Daesh. Or, il a déjà répondu à cette question.

    Nous reproduisons en premier lieu une interview de John McCain, par Greta Van Susteren sur Fox News, dans laquelle il déclare :

    « Hillary Clinton a déjà décrit une réunion à la Maison-Blanche il y a deux ans. Chaque membre de l’équipe de Sécurité nationale recommandait d’armer l’Émirat islamique. Le président s’y est lui-même opposé, comme il s’est opposé et a décidé de ne pas bombarder la Syrie après qu’il ait dit qu’elle avait franchi la ligne rouge » [2].

    https://www.youtube.com/watch?v=LukjUMLI8ig

    Puis nous reproduisons un extrait d’un entretien accordé par John McCain au Sean Hannity’s Show, toujours sur Fox News, le 16 septembre 2014, pour s’opposer au plan du président Obama contre l’Émirat islamique. Son contenu clôt le débat puisque le sénateur y reconnaît lui-même connaître les dirigeants de l’Émirat islamique.

    Au début de l’entretien, il critique un article relatant la précarité d’un cessez-le-feu entre groupes « modérés » et groupes « extrémistes  ». Puis il affirme connaître la situation sur le terrain et, se référant à son expérience au Vietnam, il défend l’idée de s’appuyer sur tous les « rebelles » pour renverser la République arabe syrienne. Pour ce faire, il révèle avoir rencontrés les leaders de Daesh (au contraire de Rand Paul), et être en contact permanent avec eux.

    https://www.youtube.com/watch?v=IIg6xiFFbfo

    Ces deux entretiens ont été enregistrés après l’attaque de l’Irak par l’Émirat islamique, le nettoyage ethnique et les massacres qui l’ont accompagnés, mais avant la décapitation de ressortissants états-uniens.

    [1] « John McCain, le chef d’orchestre du « printemps arabe », et le Calife », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 août 2014.

    [2] “Hillary Clinton has described already the meeting in the White House over 2 years ago, everyone in the National Security Team recommended arming ISIS, and the President, by himself turned it down, just like by himself, he decided not to strike Syria after he said that they’d crossed the red line”.

    Réseau Voltaire International

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    Voltaire, édition internationale

    "Nous nous bornerons à faire remarquer que chacun d’entre eux a identifié différemment l’interlocuteur de John McCain, mais avec autant d’assurance.« Tout le sérieux de leurs »recherches" se trouve résumé ici, et les désinformateurs de service feraient mieux d’accorder leurs violons avant de prétendre détenir la preuve irréfutable que « Meyssan a menti ».

    En conclusion, on ne sait avec une certitude absolue qui est vraiment al-Badri, mais il est certain que nom d’emprunt pour l’ASL d’ Abu Bakr Al Bagdahdi ou pas, c’est un terroriste, et un terroriste brutal et sanguinaire, et qu’il présente une certaine ressemblance physique avec Al Bagdahdi. 


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