mercredi 11 juillet 2012 - par Mefrange

Moyen-Orient-Caucase : guerre probable à court terme avec quelques espoirs significatifs venus des États-Unis

Dans un précédent article écrit à ce sujet qui exprimait son inquiétude, tous les signaux passent à l'orange puis au rouge les uns après les autres. Compte tenu d'une perte de rationalité de plus en plus visible des élites et de l'absence d'un mouvement populaire structuré (les peuples ne se mobilisent pas ou trop peu ou trop tard), et selon la phrase célèbre de Gide, le monde sera-t-il sauvé par quelques-uns ?

Avant propos : du principe de réalité.
 
Dans un de ses livres, « Un balcon en forêt », Julien Gracq met en scène un soldat qui est sous-officier affecté dans un fortin dans la forêt des Ardennes. C'est un livre à lire, premièrement parce qu'il est bien écrit et deuxièmement parce qu'il fait bien comprendre ce qui arrive quand on est dirigé par des incompétents (les militaires dans ce cas) qui ignorent ou déforment la réalité.
 
Aucune chance que les allemands passent là. « Les Ardennes sont infranchissables » est un dogme. Notre héros se trouve coupé du monde. Le monde de la forêt est paisible. La tension de la déclaration de guerre est retombée et on s'accorde à dire qu'on est parti dans une guerre de 30 ans à s'observer. « ils n'attaqueront pas » est l'opinion dominante. Au début du printemps notre sympathique héros a une histoire d'amour et se sent heureux et en paix.
 
La réalité est ce qui est. Le 10 mai 1940, la réalité est la blitzkieg pas les illusions des généraux ou le bonheur du soldat en forêt. Le 11 mai la réalité, ce sont aussi les colonnes de chars vulnérables qui se faufilent lentement le long des routes étroites et tortueuses des Ardennes, dûment reconnues par un Potez 637 confirmé le lendemain à 8h37. La réalité, c'est aussi l'incrédulité arrogante de l’État Major qui ne veut pas croire que la réalité puisse (ose ? ) être différente des illusions officielles et planifiées. Pourquoi parler d'histoire ? Parce qu'on sait comment ça c'est terminé. Que l'histoire se répète ou pas, peu importe. Les attitudes autistes des élites sont une constante et les conduit à la fin aux désastres. L'ennui est qu'elles emportent le peuple avec elles.
 
Le résultat final est évidemment que la maison forte explose (c'est avec ce truc que vous comptez arrêter les panzers ?) et que la réalité remet (brutalement) les illusions à leur place.
Aujourd'hui la réalité est d'une part une guerre économique des financiers contre les états et les peuples et un empire qui a franchi au Moyen-Orient comme en mer de Chine la zone rouge à partir de laquelle ses ennemis ne peuvent plus imaginer reculer.

 
Première partie : des signaux qui passent au rouge les uns après les autres.

 
Les journalistes se perdent souvent dans l'immédiat des dépêches de presse. Si on prend comme unité de temps l'année, on constate que rien n'a été réglé et qu'au contraire la plupart des points chauds du Moyen-Orient / Caucase se sont aggravés ou sont restés à l'état de conflits gelés.
  • En Europe, les conflits russo-géorgien et arméno-azéris sont gelé avec tendance à l'aggravation si l'Iran rentre en guerre.
  • En Syrie, grâce aux interventions étrangères, on s'installe dans la guerre civile entre partisans du parti Baas (Hasad), des kurdes, des frères musulmans, d'Al Qaïda, du clan Hariri du Liban et déborde sur le Liban, l'Irak et la Turquie, réactivant l'irrédentisme Kurde en Anatolie.
  • En Iran, encerclé par les États-Unis, la situation pourrit inexorablement. L'embargo américain puis de l'UE sur le pétrole, la coupure du réseau bancaire SWIFT ne pousse pas la population à la révolte contre son gouvernement. L'Iran tisse une toile d'amitiés et de soutien dans le monde entier et vend son pétrole à la Chine qui peut tout acheter. L'embargo est inefficace mais irrite les iraniens qui ont voté une loi leur permettant le cas échéant de miner le détroit d'Ormuz, obligeant les marines américaine et anglaises à y patrouiller en permanence.
  • En Israël et Palestine rien ne change ; C'est la routine de la répression.
  • Au Bahreïn, la révolution noyée dans le sang (on en parle moins à la télévision) se radicalise au fil des mois au cris de « à bas le Grand Satan - les États-Unis - et vit sous un état d'urgence permanent qui ne dit pas son nom. Elle s'étend à l'Arabie Saoudite avec les manifestations à Médine et l'assassinat du Cheikh Namar Bagher al-Namar. Tout ceci surveillé de près par l'Iran.
  • En Égypte, le départ de Moubarak que les États-Unis pensaient faire avaler à la place Tahir en échange d'une clique de colonels débouche sur une situation imprévue. Poussé par l'opinion publique chauffée à blanc, le nouveau président risque de dénoncer le traité de paix avec Israël et refuser l'aide américaine.
  • Au Yemen, un désastre humanitaire (200 000 enfants en passe de mourir de faim) sur fond de drones américains. Tout sauf la stabilité.
  • En Libye, la période de la no-fly zone triomphante BHL/Sarko, le temps est venu de voir les conséquences de l'aventure. Ce n'est pas le chaos somalien mais des fiefs féodaux réactivés : Tripolitaine, Fezzan, Cyrénaïque. Une dé-intégration limitée. Le niveau de vie s'est effondré, les armes se dispersent au Mali, Algérie, Syrie.
  • L'occident n'a pas trop perdu de billes en Tunisie après des erreurs de départ grossières mais corrigées par la suite.
  • Algérie : L'aventure libyenne a disséminé des groupes armées berbère et d'AlQuaïda Tunisie, Algérie, Mali. Pour éviter la contagion, l'armée algérienne doit déployer massivement ses troupes à la frontière avec la Libye et le Mali coupé en deux.
  • On arrête la liste. Seul le Maghreb reste à peu près sous contrôle avec la bombe algérienne qui éclatera si le chômage et le prix de la nourriture augmentent.

 
Seconde partie : la pathologie des élites occidentales.

 
La conférence des « amis » de la Syrie a mis en scène des gouvernants atteints d'hystérie (Hillary Clinton) ou irrémédiablement enfermés dans leurs mensonges (Fabius). Exactement comme pour la crise financière, des élites autistes coupées de leurs peuples et qui en ont même peur, n'affrontent pas la réalité. Ce faisant ils commettent des erreurs grossières et mènent « leurs » peuples au désastre.
Pourquoi nos dirigeants ne parviennent pas à créer un espace de paix réelle, celui qui encourage le bon commerce, le bon voisinage et même à terme l'amitié.

 
Accumulons les incohérences qui mis bout à bout créent une pente vers la guerre contre laquelle les acteurs de bonne volonté (laissons les autres) auront bien du mal à s'opposer. .
  • Un précédent libyen après lequel les dirigeants des pays non amis du bloc occidental savent qu'ils seront assassinés. Le message est clair au monde entier : autant se battre jusqu'au bout. Ce n'est pas Khadafi qu'ils assassinent mais le principe de souveraineté. La duplicité des occidentaux (je parle des élites évidemment) fait qu'il est impossible de leur faire confiance. La Russie et la Chine qui défendent le principe de souveraineté et qui n'assassinent pas les dirigeants extérieurs apparaissent comme de meilleurs protecteurs. Occident 0, Russie-Chine 1.
  • Des formules incantatoires « toutes les options sont sur la table », « la question n'est pas de savoir si mais quand », « L'Iran à un an de la bombe » qui font office de diplomatie et les mythes de réalité.
  • Le mélange des genres entre diplomatie et économie avec des embargos qui n'ont jamais prouvé leur efficacité (Cuba) mais qu'on continue indéfiniment. Le commerce mondial est déstabilisé avec des effets boomerang et pervers puis se restructure avec d'autres partenaires, créant de nouvelles solidarités commerciales puis politiques. Un embargo sur le pétrole qui se retourne contre celui qui les édicte (la partie qui a besoin de ce pétrole) et qui donne sur un plateau un pistolet chargé pour tirer là où ça fait le plus mal : l'économie et le pouvoir d'achat. Quelle est cette politique étrangère suicidaire ? M. Hollande a t-il été élu pour ça ?
  • Des représailles économiques contre les pays tiers qui ne respectent pas cet embargo : ceci s'appelle un blocus et le blocus, c'est la guerre, appelant logiquement des représailles par une loi (et oui, l'Iran est un état de droit avec des lois et pas une peuplade de sauvages asiatiques) autorisant le gouvernement iranien à fermer si nécessaire le détroit d'Ormuz). Pour contrer cette menace, encore plus de navires de guerre américains accroissant encore le risque d'incident. Encore plus de dépenses de déficits, de taxes, d'endettement. Toujours ces 50 millions d'américains qui n'ont ni travail ni couverture sociale, qui vivent de bons d'alimentation. La France vit moins bien (nettement moins bien) que l'Autriche ou la Suisse neutres.
  • L'aide au renversement de pays laïcs dans des pays issus de l'ancien empire ottoman qui avaient su (ce n'est pas facile) garder un délicat équilibre multiconfessionnel. Le résultat est que les chrétiens sont tués par des salafistes extrémistes et Al Quaïda. Bravo Juppé-Fabius, dignes héritiers de François premier et des capitulations donnant à la France le monopole de la protection des chrétiens au Levant. On ne peut pas faire pire.
  • Le rappel d’ambassadeurs immédiatement après des massacres et avant toute enquête, jetant une suspicion légitime de coup monté prémédité. La reconnaissance de la partie rebelle dans un conflit encourageant celle-ci à l'intransigeance. Des conférences où la partie principale n'est pas invitée. Une mission de paix sabotée.
  • La déstabilisation par organisations non gouvernementales (et même sans se cacher en ce qui concerne la Russie) des régimes avec qui on est censé « approfondir les relations ». Beau moyen de créer la confiance nécessaire à l'approfondissement de ces relations.
  • L'appel international à ce que la Russie et la Chine « paient le prix » (pay the price) de leur opposition à la déposition du chef d'état syrien (principe de souveraineté). Les chinois qui ont apprécié ont vigoureusement protesté. Là on rentre dans la folie furieuse : la Russie a 13 000 têtes nucléaire (4000 actives), fournit en gaz l'Allemagne et l'Europe Centrale. La Chine possède des armes financières et économiques qui pourraient envoyer les économies européennes et américaines au tapis. Ce ne sont pas des républiques bananières avec lesquelles on peut jouer à l'Empire Romain. Même si Hilary Clinton est connue pour sa psychopathie et le couple Clinton entouré d'une sulfureuse liste de décès par mort violente inexpliqués, ça ne rend pas le climat international serein. En attendant, la Russie révise logiquement sa position concernant la vente de S300 à l'Iran « compte tenu de la nouvelle situation géopolitique dans le monde » ( Korotchenko ). Avec des S300 on voit pas comment les israéliens pourraient prendre le risque d'aller bombarder (ou alors très vite avant que les batteries soient livrées). La psychologie de l'ubris de l'invincibilité continue par inertie. Mais les attitudes ne sont plus rationnelles car cette invincibilité n'existe plus.
  • Le bombardement de civils par drones dans un pays allié (le Pakistan) excitant la rage populaire et poussant son gouvernement à se tourner vers la Chine. 30 % de civils tués avec cette nouvelle invention qui déréalise encore un peu plus l'ennemi. Les images d'Hilary Clinton se moquant des pakistanais arrivent dans ce pays de 173 millions d'habitants et doté de l'arme atomique. Le Pakistan n'est pas Panama ou la Barbade ! Les espoirs des bombardés se tourne naturellement vers la recherche iranienne qui travaille activement à casser les codes pour être en mesure de détourner ou faire se crasher ces satanés engins.
     
 
Troisième partie : quelques graines d'espoirs ?

 
Si la dynamique générale tend à la guerre (et pas une petite), quelles sont les forces qui peuvent s'y opposer ?
 
  1. A l'extérieur de l'empire.
  • Nous avons vu que depuis l'élection de Poutine en Russie la période Medvedev de l’accommodement avec l'Ouest est terminé. Les lignes rouges sont tracées. On en voit le résultat en Syrie. L'empire n'avance plus. Ce sera niet à chaque tentative d'aller plus loin ou la guerre. Si le bloc américaniste était rationnel, la menace de guerre serait suffisante pour l'éviter. Mais j'ai montré que ce bloc n'est plus rationnel.
  • L'Iran continue sa politique habile et intelligente du bien contre le mal (secourir de bateaux américains attaqués par des pirates) sans donner de prétexte pour attaquer mais en usant la lourde machine américaine. Si l'Iran peut techniquement fermer le détroit d'Ormuz, fera-t-il ce cadeau aux américains : je ne le crois pas tant que les achats en pétrole se feront en dollars américains ; une augmentation brusque du cours du pétrole sauverait le dollar selon un scénario premier choc pétrolier de 1973 (orchestré par Bildelberg / Kissinger dans ce but). La Chine serait pénalisée. L'Iran ne fera probablement rien que de continuer à craquer les codes des drones, installer se batteries de tir au pigeon pour avions américains défectueux (F22), développer sa toile diplomatique (l'Iran n'est en rien isolé sauf dans la tête des occidentaux), renforcer sa présence médiatique par Press TV, agence Fars, organisation de conférences sur la position de la femme après les révolutions arabes (l'Arabie tremble), offrir un tapis pour la paix à l'UNESCO. Des petits actes symboliques, des pieds de nez intelligents de l'intelligence face à la force brute et mécanique.
  • L'Amérique-du-Sud est en train tranquillement d'expulser les États-Unis du sous-continent. C'est un changement géopolitique majeur. L'ALBA regroupe les pays hostiles à l'Empire (Cuba, Venezuela, Bolivie, Équateur, Nicaragua, Honduras et avec pays observateurs Iran et Russie entre autres). Le MERCOSUR plus modéré (Marché commun sud-américain) a fait rentrer le Venezuela comme membre à part entière. Il devient de plus en plus opposé à la vision du monde de l'empire. Le contentieux Argentine-Malouines fait office de fédérateur.

 

  1. A l'intérieur de l'empire.
  • Les pays de l'Union Européenne sont complètement alignés sur l'empire. Les espoirs qui ont pu être mis dans l'élection d'un socialiste en France on été déçus. Si l'Union Européenne traverse une crise de déliquescence, politique, économique, financière, on ne voit pas aucune force sérieuse capable d'infléchir significativement les choses. Tout est verrouillé.
  • Le Vatican, qui aurait incontestablement son mot à dire (des chrétiens sont tués en Syrie par des salafistes) est en pratique hors d'état d'agir, en plein scandales du Vaticangate .
  • Israël prépare quelque-chose mais quoi ? La question n'est pas si Israël agira mais où, quand et comment. La pente vers la guerre ne sera pas certainement pas inversée par Madonna qui demande au gouvernement israélien de ne pas attaquer l'Iran. Ce sont de bons sentiments ou de l'habile marketing mais la paix est à chercher ailleurs.
  • Le meilleur grain de sable peut venir des États-Unis où il va falloir suivre de près la proposition de loi de Ron Paul (grâce à laquelle on apprend au passage qu'une attaque contre la Syrie est programmée) et qui demandel'interdiction de financer directement ou indirectement quelque engagement américain que ce soit en Syrie(The Syria Non-Intervention Act of 2012). Si cette loi passe probablement plus pour des motifs électoraux que de grands principe, la guerre serait bloquée en Syrie. L'intérêt de cette proposition de loi est de dire ce que tout le monde sait : le but est le renversement d'un régime, le but est l'Iran, une confrontation avec la Russie peut amener à une guerre mondiale thermonucléaire.
  • Voici la traduction in-extenso de ce discours dans l'excellente traduction de Henri Hude  :

Cela fait plusieurs mois que nous vivons au milieu de plans, de rumeurs et de propagande de guerre pour attaquer la Syrie et déposer Assad. Cependant, la semaine dernière, il a été rapporté que le Pentagone avait terminé sa programmation militaire à cette fin.

 Mon opinion est que tous ce qui est présenté à l’appui de cette attaque, et pour la justifier, n’est que du vent. Ce n’est pas plus crédible que le prétexte donné en 2003 pour l’invasion de l’Irak ou pour l’attaque de 2011 sur la Libye. Or, ces guerres ont été un gaspillage complet. Nous devrions donc nous arrêter un instant et réfléchir avant d’entreprendre encore un violent effort d’occupation et de changement de régime à l’encontre de la Syrie.

 Nous n’avons aucun souci de sécurité nationale requérant une escalade aussi insensée de la violence au Proche-Orient. Aucun doute ne devrait pouvoir exister quant au fait que nos intérêts de sécurité sont bien mieux servis, si nous nous tenons complètement en dehors de ce conflit interne qui fait rage en Syrie en ce moment. Nous sommes déjà trop impliqués dans le soutien aux forces qui, à l’intérieur de la Syrie, désirent anxieusement le renversement du présent gouvernement. Il est probable que le conflit armé actuel (ayant maintenant le caractère d’une guerre civile) n’existerait pas, sans les interférences extérieures.

Indépendamment de savoir si nous attaquons ou non encore un autre pays, le fait de l’occuper et de mettre en place un nouveau régime que nous puissions espérer contrôler, pose une grave question constitutionnelle. D’où le Président [des États-Unis d’Amérique] tire-t-il donc une pareille autorité ? 

Depuis la Seconde Guerre Mondiale, nous n’avons cessé d’ignorer l’autorité véritablement légitime permettant d’entrer en guerre. Elle a été remplacée par des entités internationales, telles que l’ONU et l’OTAN, ou par le Président lui-même, cependant que le Congrès était complètement ignoré. Il est triste à dire que le peuple n’objecte rien à cela. 

Nos derniers Présidents soutiennent explicitement que l’autorité pour entrer en guerre n’est pas le Congrès. Cela a été le cas depuis 1950, lorsque nous fûmes entraînés dans la Guerre de Corée par une résolution des Nations Unies et sans approbation du Congrès. Et une fois encore, nous sommes sur le point de nous engager dans une action militaire, contre la Syrie, et, en même temps, nous réactivons de manière irresponsable la Guerre froide avec la Russie. 

Nous jouons au chat et à la souris avec la Russie, ce qui représente une bien plus grande menace que la Syrie pour notre sécurité. Comment pourrions-nous tolérer [, pour prendre une analogie,] une Russie qui exigerait au Mexique une solution humanitaire à une violence qui se produirait sur la frontière américano-mexicaine ? Nous considérerions qu’il y aurait là un légitime souci de sécurité pour nous. Or notre engagement en Syrie, où les Russes possèdent en vertu d’un traité une base navale, est [pour les Russes] l’équivalent de ce que serait pour nous leur présence dans notre arrière cour, au Mexique. 

Nous sommes hypocrites, lorsque nous condamnons les Russes qui protègent leurs intérêts de voisinage, alors que nous n’avons cessé de faire exactement de même, et à des milliers de milles à distance de nos frontières. Il n’y a aucun intérêt pour nous à prendre parti, à apporter une assistance secrète, et à encourager la guerre civile, dans un effort pour changer le régime en Syrie. C’est une provocation, sans raison nécessaire, que d’accuser faussement les Russes de fournir des hélicoptères à Assad. Blâmer faussement le gouvernement d’Assad pour un prétendu massacre perpétré en réalité par une faction rebelle violente, ce n’est rien moins que de la propagande de guerre

Les gens les mieux informés et les plus instruits reconnaissent maintenant que la guerre planifiée contre la Syrie est seulement un pas de plus à l’encontre du régime iranien. C’est quelque chose que les néoconservateurs admettent ouvertement. Le véritable but des néoconservateurs (eux qui sont en charge de notre politique étrangère depuis deux décennies) est de contrôler le pétrole iranien, comme nous avons fait pour celui de l’Arabie Saoudite, et comme nous tentons de le faire pour celui de l’Irak. 

Sans un changement significatif et rapide dans notre politique étrangère, la guerre est inévitable. Les désaccords entre nos deux principaux partis sont minimes. Tous deux sont d’accord pour annuler le blocage de tout crédit de guerre. Aucun des deux ne veut abandonner notre présence croissante et agressive au Moyen-Orient et en Asie du Sud.  

 Cette construction d’une crise peut aisément échapper à notre contrôle et déboucher sur une guerre bien plus importante, qui serait autre chose qu’une occupation supplémentaire et un de ces changements de régime qui sont devenus pour le peuple américain une acceptable routine, à laquelle ils ne prêtent plus attention. 

Il est temps que les États-Unis essayent une politique faite d’abord de diplomatie, et qui recherche la paix, le commerce et l’amitié. Nous devons abandonner cet effort militaire pour promouvoir et assurer l’Empire américain. D’ailleurs, nous sommes en banqueroute et nous n’avons pas les moyens [de cette politique].

Le pire de tout, c’est que nous sommes en train de mettre en œuvre la politique de Ben Laden, dont le but a toujours été, au dehors, de nous embourber au Proche-Orient et, au-dedans, de nous mener par ce moyen à la faillite.

Il est temps de rappeler nos troupes et d’établir une politique étrangère non-interventionniste, qui est la seule route menant à la paix et à la prospérité. 

Cette semaine, j’introduis donc une proposition de loi visant à interdire à notre gouvernement, en l’absence d’une déclaration de guerre par le Congrès, d’apporter un soutien, direct ou indirect, à toute action militaire ou paramilitaire en Syrie. J’espère que mes collègues se joindront à moi dans cet effort. 

 
 
Que faire en France ? La même chose. François Hollande a déclaré qu'il n'excluait pas une intervention militaire. Sans considération partisane, que ceux et celles qui ne veulent pas de guerre le disent par des pétitions, des lettres aux députés et sénateurs, en parlant autour de soi. La pente est vers la guerre pour les raisons que résume bien Ron Paul.


18 réactions


  • Jason Jason 11 juillet 2012 13:08

    Abandonnez la 2ème guerre mondiale où elle est, l’échiquier n’est plus le même.

    Laissez élire le crétin de serivce état-unien et vous aurez une bonne petite guéguerre orchestrée par les marchands d’armes et les marchands de soupe locaux au Moyen -Orient. Il faudra bien faire marcher les usines de mort et la chair à canons pour satisfaire ces messieurs au nom de la liberté de s’enrichir dont ils ont le monopole.


  • Leo Le Sage 11 juillet 2012 13:19

    @AUTEUR/Méfrange/Christian Challon
    1/ Commencons par votre remarque qui n’a pas lieu d’être
    a) Vous dites :
    "Règle d’or : "Ce que vous ne feriez pas lors d’une conversation réelle face à votre correspondant, ne prenez pas AgoraVox comme bouclier pour le faire.«  »
    Mon intervention [et aussi ceux des autres que vous accusez de faire comme tel] dans la vie réelle est la même que dans les articles que je commente :
    pas de discussion inutile
    pas de propos injurieux
    respect des idées d’autrui

    Vous au contraire vous ne respectez pas les idées des autres : vous ne leur offrez pas la possibilité de s’expliquer avec vous.
    Ce qui ne vous convient pas au mieux vous ne les commentez pas au pire vous pliez... ce qui est un manque de respect des autres lecteurs.
    Vous auriez une excuse si vous débutiez ET que vous êtiez un adolescent.

    Or, vous avez TROIS doctorats dont l’un en civilisation !
    C’est pire que ce que l’on peut imaginer.

    b) recopier la charte d’AV est stupide :
    1) une charte n’est pas une loi.
    2) apprenez à connaître le fonctionnement d’une vraie justice.
    Voici mon intervention sur ce sujet dans un article :
    « [La Charte] c’est un cadre avec lequel on peut déborder si on s’y connait » [...]
    " [...] Tout Magistrat qui se respecte vous dira c.l.a.i.r.e.m.e.n.t que les lois on doit les appliquer AVEC discernement !
    Même si vous enfreigniez la Charte, il faut essayer de savoir pourquoi... Et là je vous garantis que replier un commentaire pose plus de problème qu’il n’y paraît
    [...]"
    Vous savez lire çà au moins ?

    c) contrairement à ce que vous croyez, un commentaire plié peut être lu par n’importe qui.
    Même quand je ne suis pas connecté sur AV j’arrive à les lire, pourquoi pas les autres ?
    Vous êtes le seul à croire à ces inepties.
    On se le demande.

     
    2/ Passons à votre fameuse intervention [le sujet du jour] :
    Je vous rappelle que vous avez un doctorat en géopolitique !


    Vous dites :
    "Nous avons vu que depuis l’élection de Poutine en Russie la période Medvedev de l’accommodement avec l’Ouest est terminé. Les lignes rouges sont tracées. On en voit le résultat en Syrie. L’empire n’avance plus. Ce sera niet à chaque tentative d’aller plus loin ou la guerre« 

    FAUX

    Medvedev avait déjà les mains liés : il n’est pas assez puissant contre le FSB de Poutine.
    Il ne faisait que gérer : c’est de l’apparente accomodation.
    Il sait notamment que le peuple ne veut que Poutine comme Président.
    Il ne va donc pas s’engager dans un imbroglio politico-militaire pour vos beaux yeux !
    L’ère Medvedev n’est qu’une parenthèse. Tout maintenant rentre dans l’ordre pour la Russie avec Poutine [vision du Kremlin]

    Vous dites : »L’Iran continue sa politique habile et intelligente du bien contre le mal (secourir de bateaux américains attaqués par des pirates) sans donner de prétexte pour attaquer mais en usant la lourde machine américaine« 
    La machine américaine n’est pas usable. Je le sais bien puisque je connais la politique américaine an Asie ou en Afrique.
    Une politique efficace.

    Contrairement à votre affirmation, l’Iran reste invisible sur le plan international.
    Je connais les bonnes mesures de l’Iran dans divers pays, mais ce n’est pas suffisant pour avoir une assise internationale.
    Je dis toujours : »diplomacy is good but not enough"
    Et pour cause : lorsque un certain Jean Paul II estimait que le communisme n’a pas que des mauvais côtés, la presse occidentale pour reprendre vos propos, ne l’a pas repris...
    Personne donc, ne connaît la valeur présupposée utile du communisme aux yeux du Pape [années 80].

    Conclusion, pour l’Iran, il n’y a ni pied du nez ni angélisme envers les USA : seulement des intérêts bien compris.

    Vous dites : « L’Amérique-du-Sud est en train tranquillement d’expulser les États-Unis du sous-continent »
    Personne ne veut des américains à proprement parler, mais ils sont indirectement là [les entreprises américaines sont encore puissantes dans cette région]
    Le Venezuela est pris parce que c’est un voisin, qui a en plus... du pétrole.

    Je ne comprends pas la phrase suivante : « on ne voit pas aucune force sérieuse capable d’infléchir significativement les choses [en l’Europe] »
    On ne voit pas une force sérieuse ?
    OU
    On ne voit aucune force sérieuse ?
    Ca change le sens.
    Aucune par exemple serait inexacte, puisque je vois à ma grande surprise Hollande vouloir un dialogue avec les syndicats.
    Une première en France à ce niveau. Cela aura un impact dans le futur en Europe...

    Vatican : vous citez un pays qui ne compte plus... smiley

    Vous dites : "La pente vers la guerre ne sera pas certainement pas inversée par Madonna qui demande au gouvernement israélien de ne pas attaquer l’Iran.« 
     »Ce sont de bons sentiments ou de l’habile marketing mais la paix est à chercher ailleurs
    « 
    A part une faute dans votre phrase, Madonna est devenue une croyante : elle croit au Sabbath...
    Elle ne le fait pas par marketing dans tous les cas.
    [La première fois que j’ai entendu parler de Madonna qui priait sérieusement, j’ai été surpris]

    Vous parlez de  »Ron Paul« 

    Parlons nous du même Ron Paul ?

     »He refused to accept Medicaid or Medicare payments, but routinely lowered fees for patients who could not afford to pay« 
    (source : Ron Paul - Wikipedia, the free encyclopedia)
     »Ron Paul a pendant longtemps défendu la philosophie libertarienne appelant à un retrait de l’Etat des affaires publiques, à une baisse des impôts et à une dépénalisation des drogues dures et de la prostitution« 
    (source : Le Figaro - Flash Actu : USA : le républicain Ron Paul candidat)

     »He has never voted to raise taxes.« [...]
     »He has never voted for a federal restriction on gun ownership.« 
    (source : Dr. Ron Paul)

    Vous dites : »la proposition de loi de Ron Paul grâce à laquelle on apprend au passage qu’une attaque contre la Syrie est programmée« 
    Ayant un doute quand à votre vision des choses j’ai lu le contenu de la page :
    Pas de guerre frontale prévue, tout au plus une remise d’armes aux rebelles, comme en Afghanistan...
    (De plus, c’est une proposition de loi et non une loi : une proposition n’engage que son auteur)

    Vous dites : »le but est le renversement d’un régime, le but est l’Iran« 
    Non. Le but est le contrôle de la zone du moyen orient, notamment la sécurisation des intérêts occidentales dans la région.
    L’Iran est seulement un des objectifs, qui du reste est difficile à atteindre.

    Vous dites : »une confrontation avec la Russie peut amener à une guerre mondiale thermonucléaire"
    Sauf qu’aucune confrontation de ce type aura lieu. Faut être parano pour croire cela.
    Dans les pires moments de la guerre froide, pire qu’aujourd’hui il ne s’est rien passé.
    L’ére Bush est d’ailleurs révolu.

    Obama était entré dans l’histoire, et grâce au Medicare, il va s’y inscrire durablement.
    Il ne va pas ternir son image et être contre le sens de l’histoire pour un petit pays inféodé à la Russie !
    Je vous rappelle qu’il a fait Harvard pas la petite unviersité au fin fond de la Mongolie...

    Toujours Ron Paul. Dans votre texte il y a écrit ceci :
    1/ « D’où le Président [des États-Unis d’Amérique] tire-t-il donc une pareille autorité ? »
    Réponse : C’est la CIA qui décide aux USA et pas le Président des USA, sauf que ce n’est pas officiel.
    Ce n’est pas pour rien que le Président Obama a voulu que le nouveau Maître du Pentagone soit Leon Panetta !

    2/ « In January 2009, President Obama nominated Panetta for the post of CIA Director.[1][2] Panetta was confirmed by the full Senate in February 2009. As director of the CIA, Panetta oversaw the U.S. military operation that led to Osama bin Laden’s death »
    « In June the Senate confirmed Panetta unanimously as Secretary of Defense »
    (source : Leon Panetta - Wikipedia, the free encyclopedia)

    3/ "Il est temps que les États-Unis essayent une politique faite d’abord de diplomatie, et qui recherche la paix, le commerce et l’amitié"
    N’importe quoi ce Ron Paul...
    Cela fait déjà longtemps qu’ils font çà...
    Vers la mi-90 j’ai déjà constaté ce début de revirement sur le terrain.
    Ils commencent à récolter les [bons] fruits de leur décision. Dans beaucoup de pays...
    Pourquoi la France a décidé de s’implanter au Ghana ? C’est pour contrer la réussite américaine...
    Aujourd’hui tous les pays que les USA ont traité avec diplomatie se sont rapprochés des USA...
    (Le peuple de ces pays aussi d’ailleurs...)

    "Il est temps de rappeler nos troupes et d’établir une politique étrangère non-interventionniste, qui est la seule route menant à la paix et à la prospérité"
    C’est ce que Obama est entrain de faire justement ! smiley
    J’ai lu un excellent papier qui expliquait qu’il y a ceux qui sont pour une [forte] présence militaire des USA dans les zones de conflits et ceux qui préfèrent une stratégie de la frappe chirurgicale par le biais des navy seals ou des drônes par exemple.
    Le choix d’Obama est le même que le mien : le deuxième.

    Ron Paul n’est pas une référence : je le sais j’ai des amis qui sont libertariens...
    Lui sa tasse de thé c’est de parler de [risque de] guerre pour justement attirer des voix.
    Pourquoi justement le répeter maintenant : en 2012 ? On se le demande hein...

    Vous dites : « [...] François Hollande a déclaré qu’il n’excluait pas une intervention militaire »
    Parce qu’en tant que président de la république il devrait l’exclure ? C’est une blague ?

    Mon avis

    1/ La première chose qui m’a frappé, à part le manque de documentation et une volonté propagandiste, c’est vote curieuse façon d’expliquer le cas que vous présentez.
    Vous dites une chose et son contraire. Niet ou guerre, bon sentiment ou marketing, etc.
    Même le titre est dans cette lignée.
    Etrange...
    Il est évident que vous avez peur des critiques ! smiley J’en salivait d’avance...

    2/ Votre totale méconnaissance de la géopolititique est patent.
    a) Vous croyez qu’il y aura une guerre, d’où votre insistance à faire une pétition.
    [Pourquoi vous ne créez pas une pétition vous même ? C’est facile d’en créer un]

    b) Vous ne savez pas que la nouvelle politique américaine depuis la fin des années 90 est de se rapprocher des peuples.
    c) Vous citez Ron Paul, qui est mal vu dans son propre camp... et nous sommes en pleine propagande electorale aux USA !
    Ron Paul sait pertinemment qu’il ne sera pas élu président de la République.
    D’ailleurs son âge est déjà un indicateur pertinent pour me faire dire qu’il n’est pas une référence
    Vous voulez que je vous rafraichisse la mémoire ? Pour vous l’âge et le sexe sont importants.

    c) Vous voyez même l’Iran comme un but, alors que c’est un objectif, parce que c’est Ron Paul qui dit que c’est un but !

    d) Aucune guerre fontale n’aura lieu en Syrie parce que les américains ont très bien compris que c’est contre productif.
    Tout au plus ils feront comme d’habitude : financer des actions contre Assad, comme ils ont fait en Afghanistan.
    Ni les chinois ni les russes n’accepteront la moindre tentative de guerre contre la Syrie notamment parce qu’en coulisse des négociations ont déjà lieu depuis longtemps.
    Ces deux pays n’ont pas oublié qu’ils ont été trompés.

    e) La nouvelle politique américaine n’est plus de faire une guerre frontale : ils n’en ont plus les moyens et même s’ils en avaient les moyens ce n’est pas rentable !
    Tous les stratéges dignes de ce nom le savent.
    Ils savent aussi que cette nouvelle politique des USA s’inscrit dans la volonté de l’Administration d’Obama de lutter contre le « terrorisme » par le biais du renseignement.
    Et dans le cas où c’est nécessaire, envoyer des drônes ou les Navy Seals...
    Ca n’ira pas plus loin.

    Conclusion
    La nouvelle guerre que mène les USA n’est plus physique mais virtuelle comme l’atteste Flame et Stuxnet...
    Faux arrêter de fûmer la moquette, mon bon monsieur !
    [C’est une expression que j’ai vu dans d’autres site et sur AgoraVox]


    • Leo Le Sage 12 juillet 2012 08:15

      @Par CHIMERE (xxx.xxx.xxx.102) 11 juillet 20:11
      Vous dites : « Vous adoptez une forme didactique et arrogante ,à minima insupportable. »
      Précisez votre pensée et je vous donnerai ma réponse...
      Votre intervention ne m’interesse pas, je sais ce que c’est qu’un forum, vous visiblement pas...

      @Par Serpico (xxx.xxx.xxx.206) 11 juillet 21:39

      Vous dites : "Un magistrat applique la loi tout simplement. Il ne fait pas de philo ou de psychanalyse avant de prendre sa décision. Vous confondez "examiner tous les éléments« de l’affaire et zigzaguer »

      Vu votre intervention,
      Vous connaissez beaucoup de magistrats ? smiley

      Parce que moi j’en connais. Et dans ma famille il y en a aussi...
      Vous avez beaucoup de choses à apprendre sur la justice monsieur.
      Il y a différentes façons de contourner la loi tout en restant PARFAITEMENT dans la légalité.

      Un magistrat peut par exemple, en l’absence de preuve mettre en prison un criminel [au sens NON juridique du terme] avéré.
      C’est un criminel mais puisqu’on ne peut pas le prouver on devrait le laisser partir, alors on cherche des lois peu utilisées pour le mettre en prison...

      Pour votre gouverne, un jeune a été pris en flagrant délit de vol avec violence. Le Juge a décidé à titre exceptionnel de le relacher...
      [Reportage vu à la télé] Je précise que le Juge a bien fait.
      Le jeune s’est rangé DEFINITIVEMENT.

       
      @AUTEUR/Méfrange/Christian Challon (xxx.xxx.xxx.113) 11 juillet 20:40
      Vous dites : « Ils ne respectent pas leur propres charte »
      Cette conversation ne nous interesse pas...

      Vous dites : « Comparer Ron Paul a Sarah Palin ! C’est ne pas connaitre la formidable dynamique du combat constitutionaliste de Ron Paul »
       smiley
      Ron Paul a son combat, mais il n’est pas crédible pour moi. C’est comme si vous me présentez S.Palin qui n’est pas crédible !
      On peut combattre les abus contre la constitution, ce qui ne veut pas dire qu’on est crédible.
      (Beaucoup d’américains sont persuadés que leur droit constitutionel est bafoué...)

      Dans sa page, on voit clairement qu’il combat tout ce qui de près ou de loin pourrait comme il dit être anti constitutionel, du moins ce qu’il croit être.
      Il n’est pas un spécialiste du droit constitutionel, il est médecin...

      Je vais vous aider :
      Ron Paul est Représentant de quel Etat ? Le Texas...
      Puisque vous connaissez si bien les USA, alors je vous suggère d’expliquer à vos lecteurs ce que cela implique d’être un représentant de cet Etat.
      Il est libertarien et NE VEUT PAS de l’Etat tout puissant : à l’opposé de ce que nous nous voulons : Un Etat providence !

      Une des qualités que je lui reconnais c’est : « He voted against the Patriot Act. »
      (source : Dr. Ron Paul)

      Vous dites : "On apprend beaucoup dans cette proposition de loi. 1 : L’intervention est prete 2 . il y a un consensus au congres pour la guerre."
      Mais les USA sont un pays toujours en guerre !
      Pour avoir la paix préparez la guerre est leur crédo depuis longtemps !

      Vous citez : « What’s the good of nuclear weapons if you can’t use them ? »

      Au hasard : la dissuasion ?

      Si je comprends votre affirmation, vous pensez que eux ils vont utiliser la bombe Atomique ?
      Rien que çà ? Et si vous détaillez un peu le fond de votre pensée, en donnant des explications...
      A part Ron Paul, avez vous des références, genre un scientifique/statège/militaire ?
      [Cela m’étonne que Madeleine Albright soit pour une quelconque guerre]
      (Relisez mon intervention sur ce fil au dessus.)

      Vous dites : « Il n’y a pas beaucoup de journaux qui ont repris ce discours en France »
      Soumettez VOTRE article aux journaux et ils publieront.
      Il y avait une personne qui l’a fait avec Le Monde je crois...

       
      Cordialement

      Leo Le Sage


  • Méfrange 11 juillet 2012 14:20

    Monsieur leSqge
    Je ne vous replie meme plus.
    Votre malveillance est patente et ne vous permet plus de porter une critique digne de ce nom.
    De plus vous disposez de droits d’administrateur. Pour ne pas se retrouver juge et partie, un administrateur ne devrait jamais commenter.
    Vous tordez le droit comme le reste.
    Vos injures ne me touchent pas et vous perdez votre temps.
    Quand une bombe atomique partira, ni vous ni moi ne seront plus en mesure de ratiociner


    • Leo Le Sage 11 juillet 2012 14:59

      @AUTEUR/Méfrange/Christian Challon
      Vous dites : « Votre malveillance est patente et ne vous permet plus de porter une critique digne de ce nom. »

      [pathétique] [*sight*]

      Vous dites : « Je ne vous replie meme plus. »
      Je suis heureux que le repliage ne soit pas de ma responsabilité.
      Ce serait la pire chose qui puisse m’arriver...
      Je n’injurie pas comme vous dites : je ne mange pas de ce pain là...

      J’aimerais qu’on discute de MON intervention sur LE sujet de VOTRE article.

      A moins que vous souhaitez discuter chez moi, dans mon dernier article ?

      C’est comme vous voulez...

      Il y a deux parties bien distinctes dans mon intervention :
      1/ Commencons par votre remarque qui n’a pas lieu d’être
      2/ Passons à votre fameuse intervention [le sujet du jour] :
      Merci de discuter de la partie DEUX. La Un ne m’interesse pas.
      J’ai mis la UN pour vous remettre à votre place.

      Dans la DEUX je vous démontre par a+b vos errements...
      Si je me trompe, c’est le moment de mettre en oeuvre votre fameuse mission...
      Vous savez éduquer, former...
      Je reviens ce soir... rien que pour vous...

      PS : ne parlez pas de droit vous ne connaissez pas le sens de ce mot.
      Ici, on ne parle pas de droit mais de charte. Nuance.
      Vos états d’âmes ne m’intéresse pas : le sujet lui m’interesse !


    • Serpico Serpico 11 juillet 2012 21:39

      Lesage « c’est un cadre avec lequel on peut déborder si on s’y connait » [...]
      " [...] Tout Magistrat qui se respecte vous dira c.l.a.i.r.e.m.e.n.t que les lois on doit les appliquer AVEC discernement !
      Même si vous enfreigniez la Charte, il faut essayer de savoir pourquoi« 

      ********************

      C’est soit le langage d’un contrebandier soit celui d’un cancre.

      En tous cas, »déborder avec un cadre« , je trouve ça mignon. Sans compter l’hypocrisie du »discernement« qui signifie »tricher« , »moyenner« . Un magistrat applique la loi tout simplement. Il ne fait pas de philo ou de psychanalyse avant de prendre sa décision. Vous confondez »examiner tous les éléments" de l’affaire et zigzaguer.


  • CHIMERE 11 juillet 2012 15:32

    @ Leo Le Sage


    Monsieur ,

    Votre arrogance,votre agressivité,sont absolument déplacés sur un site de débats.

    Si vous constatez ou avez un quelquonque contentieux avec un auteur ou un intervenant,ayez la correction d’en discutez de manière privée.

    Quelle que soit la valeur et le contenu de vos arguments,je n’ai pas eu le courage d’en terminer la lecture.

    Enfin,sachez,qu’il existe de très nombreuses thérapies ayant prouvé leur efficacité sur des stress et des tensions nerveuses comme celles qui semblent vous envahir .

    Éventuellement,votre psychiatre saura,si cela s’avère nécessaire,vous faire administrer un neuroleptique retard par voie intra-musculaire .

    Cette chimiothérapie ne saurait que vous faire le plus grand bien,à mon humble avis (de professionnel,néanmoins)

    Conclusion :
    -faites vous soigner,mon brave...



    • Leo Le Sage 11 juillet 2012 19:08

      @Par CHIMERE (xxx.xxx.xxx.102) 11 juillet 15:32
      Vous dites : « Votre arrogance,votre agressivité,sont absolument déplacés sur un site de débats. »

      Je n’ai rien contre l’auteur mais son article.

      L’auteur est un incapable : je vous le concède volontiers.
      Mais des incapables qui pondent de bons articles il y en a sur AV.

      De mon point de vue, une personne qui a le niveau d’un doctorat [il en a trois] peut aisément me démontrer si j’ai tort ou pas dans mes assertions.
      Ce que j’ai écrit est de notoriété publique, donc facilement démontrable.

      Par contre il est déplacé de votre part de prétendre que j’ai quelque chose contre l’auteur...

      C’est lui qui est agressif et ce n’est pas la première fois.
      Vous n’avez qu’à lire ses interventions précédentes pour vous en convaincre.

      Merci de cesser de troller...

       
      SOYEZ POLI, NOUS NE MANGEONS PAS DE CE PAIN LA MONSIEUR ! smiley

       
       
      Vous dites : « Quelle que soit la valeur et le contenu de vos arguments,je n’ai pas eu le courage d’en terminer la lecture. »

      Ne lisez pas, vous méritez pas que je vous réponde.
      Moi, j’attends les lumières de Docteur Méfrange... puisqu’il paraît que je suis dans les ténèbres... çà tombe bien qu’il me sorte des ténèbres...

      A ce propos, j’ai aussi remarqué qu’il ne lit pas les commentaires et donc répond à côté, ce qui fait que certains échanges deviennent impossibles...
      [échange entre lui et JL par exemple]

      S’il a de si bonnes idées, et bien qu’il le partage : c’est sa « mission ».

      S’il ne répond pas c’est simple : il n’y a rien à critiquer dans mon intervention.
      Choisir Ron Paul ? Absurde ! Pourquoi pas Sarah Palin tant qu’il y est ?
       
       
       
      Son idée est : « ne faites pas chez moi ce que vous ne ferez pas dans la vie réelle »
      Si quelqu’un vient chez vous et vous pose des questions vous ne répondez pas ?

       
       
      Bon vent...


    • CHIMERE 11 juillet 2012 20:11

      Très cher Monsieur « le Sage »,


      J’ai dû mal m’exprimer,car vous m’avez mal compris.
      Je n’ai attaché aucune importance quant au contenu de votre expression écrite.

      Simplement,il se trouve que la forme que vous empruntez est illisible,car agressive.

      Vous adoptez une forme didactique et arrogante ,à minima insupportable.

      Vous êtes monomaniaque et gagneriez,je vous l’ai précisé dans mon dernier post,à prendre,disons,un peu de distance d’avec votre quotidien,un peu de repos,quelques vacances (et ça tombe bien,car c’en est la saison dans votre hémisphère...)

      Bien sûr,revenez nous après cette salutaire retraite,vos arguments nous intéressent,mais épargnez nous vos divagations,organisez votre pensée....

      Enfin,sachez que je ne « trolle »pas.

      Ici s’arrêtera ma communications avec vous.

      Mon fuseau horaire est différent du vôtre,et je vais me coucher.


    • Méfrange 11 juillet 2012 20:40

      Comment voulez-vous que je reporte leSage aux administrateus puisqu’il fait partie de l’administration du site. Ils ne respectent pas leur propres charte.
      Je ne peux que croire qu’il finira par craquer. En ce qui me concerne je me concentre sur les articles.
       
      Comparer Ron Paul a Sarah Palin ! C’est ne pas connaitre la formidable dynamique du combat constitutionaliste de Ron Paul.

      On apprend beaucoup dans cette proposition de loi. 1 : L’intervention est prete 2 . il y a un consensus au congres pour la guerre.

      Un article de Paul Craig Roberts repris par dedefensa nous apprend que l’emploi de l’arme atomique n’est plus tabou dans les cercles du pouvoir aux Etats-Unis "Is this Washington’s program revealed by the neoconservative warmonger, Bill Kristol, who had no shame to ask publicly : “What’s the good of nuclear weapons if you can’t use them ?”

      Paul Craig Roberts montre aisément les effets des guerres extérieures (la politique expansionniste et belliciste), dont il estime qu’ils sont pour moitié dans la catastrophique situation du déficit et tout ce qui s’ensuit. La conséquence de cette situation générale constituée d’une impasse générale, c’est-à-dire dans tous les sens où l’on se tourne, c’est, pour PCR, la perspective d’une “fuite en avant” militaire, avec la perspective, en raison d’une puissance d’un poids monstrueux et d’une efficacité complètement atrophiée, de l’utilisation du nucléaire en désespoir de cause et dans l’espoir du triomphe final et apocalyptique… Nous ne connaissions pas la citation de Robert Kristol, inspirateur des neocons, qui termine le texte de Roberts – « What’s the good of nuclear weapons if you can’t use them ? », – mais nous observons qu’elle rappelle, perspective encourageante, la phrase de Madeleine Albright à Colin Powell, alors chef d’état-major général, en 1993 : « What’s the point of you saving this superb military for, Colin, if we can’t use it ? » Etat d’esprit et, pour Albright sous Clinton, on connaît la suite...

      Je veux bien etre in incapable, ca ne me gene pas mais l’incapable aura fait son travail. Il n’y a pas beaucoup de journaux qui ont repris ce discours en France.


    • Al West 11 juillet 2012 23:16

      Bonjour Christian,

      La différence, c’est que dans le cas d’une armée on peut l’utiliser sans prendre soi-même trop de risques. Pour la bombe atomique, c’est une autre affaire.

      Je ne pense pas personnellement qu’il y aura de frappes atomiques prochainement. Le sage des Etats-Unis - pas celui d’Agoravox - Kissinger, a dû avoir une rencontre très intéressante avec Poutine. Le plus probable à mon avis, c’est que les puissances occidentales échouent provisoirement au Moyen-Orient, ou du moins s’y empêtre, et tente de contrôler de plus en plus leurs propres états au vu de la révolte citoyenne grandissante. Obama s’octroie chaque jour un peu plus de pouvoir (voir le contrôle absolu des télécommunications récemment) et c’est un danger qui guette également l’Europe. Personnellement, je suis persuadé qu’un attentat sous fausse-bannière aux JO aura lieu. Ce n’est peut-être pas un hasard si l’opération de piratage des centrales iraniennes se nommait « Olympic Games ». De plus, tous les experts informatiques font part de l’imminence d’attaques terroristes cybernétiques. Le métro de Londres est une cible toute désignée puisqu’il est contrôlé par un système SCADA (le LUL), qui gère l’alimentation en énergie et les aiguillages. Attendons, mais nous saurons bientôt ce qu’il en est, la situation est trop instable pour rester telle quelle plus longtemps.


    • Méfrange 12 juillet 2012 21:56

      Al West

      J’accorde toujours beaucoup de crédit à vos commentaires et en effet la rencontre Kissinger - Poutine m’intrigue. De mon point de vue, une machine de guerre s’est emballée et menace d’auto-détruire le monde (de détruire le monde en s’auto-détruisant). Ceux qui sont pro-Obama diront qu’il finasse et fatigue le monstre (ça fait déjà 5 ans qu’on attend la guerre contre l’Iran), ceux qui sont anti diront qu’il est son fidèle serviteur ou sa marionnette servile.

      Kissinger chez Poutine, ça ressemble pas mal à Talleyrand à Erfürt qui fait comprendre à Alexandre I er qu’il doit aider la France en tenant tête à Napoléon. Qu’en pensez-vous ?

      Concordance des temps ou anachronisme ?

      Qu’en pensez-vous ?


    • Al West 12 juillet 2012 23:48

      Et bien j’en pense avant tout que j’aurais adoré y assister ! C’est vraiment un univers qu’il me plairait de découvrir, car les pauvres citoyens que nous sommes en sont réduits à la spéculation. Sur le plan dialectique, de la stratégie et des véritables relations entre deux hommes de cette stature, cela doit être mythique. Car je considère que Poutine est plus maître en sa maison que ne l’est Obama, et que la rencontre Poutine - Kissinger est cent fois plus importante que la rencontre Poutine - Obama.

      En ce qui concerne sa signification, je pense que les Etats-Unis paniquent. Je veux dire, la relève de la vieille école. Il y a de nombreuses voix discordantes parmi les vieux loups de mer tels que Kissinger ou Brzezinski. A mon sens, l’administration actuelle est très hésitante, et je pense que Kissinger, qui se consacre maintenant au secteur privé avec Kissinger Associates, vient en renfort pour le gouvernement. C’est l’homme de la guerre froide du côté des Etats-Unis et il a eu à faire face à la menace nucléaire.

      C’est d’ailleurs lui qui a écrit Nuclear weapons and foreign policy en 1957 (autant dire qu’il a l’expérience de la question). C’est aussi lui qui était l’un des plus grands partisans et défenseurs de la guerre limitée (limited war), et notamment du point de vue nucléaire, mais d’un point de vue rassurant ! En effet, cette entrevue de Kissinger explique sa vision des choses :

      http://www.infowars.com/henry-kissinger-advocated-limited-war-as-a-tool-of-foreign-policy-in-1958/

      Son principe de base, c’est qu’une guerre totale ne profite à personne. De là il en a déduit le concept de guerre nucléaire limitée, rationnelle, au cours de laquelle il y aurait des accords avec l’ennemi pour ne pas sombrer dans l’Apocalypse. Ce qui est inquiétant c’est que les Etats-Unis auraient envisagé une telle frappe régionale sur l’Egypte au moment de l’épisode de l’USS Liberty (en complot avec Israël). Mais sa doctrine découle de son axiome de base : une guerre totale serait terrible pour tout le monde. Je pense que cette hypothèse est toujours à la base de sa réflexion, et que c’est possiblement à ce propos qu’il essaie de sonder Poutine, qui partage la même vision. La question est donc la suivante : si l’administration actuelle des Etats-Unis ou Israël était assez folle pour employer l’arme nucléaire dans un conflit régional, quelle serait la réponse des Russes ?

      Et là le danger est dans l’interprétation des positions du camp ennemi. Je m’explique : Poutine et la Russie de façon générale, sont extrêmement respectueux du droit international, essaient toujours de calmer les tensions au lieu de participer à une escalade des tensions et ne jurent que par l’ONU qui est selon eux l’unique plate-forme de dialogue. Bien que les Etats-Unis s’en passent allègrement. Mais il y a un sujet sur lequel les Russes n’ont pas transigé, c’est le bouclier anti-missile. Ils ont effectivement envisagé des frappes sur les sites du bouclier en Europe. Ce qui correspond non seulement à une escalade des tensions diplomatiques mais aussi à un acte de guerre ouverte, alors qu’ils ne jurent que par le droit international.

      Et on voit bien que sur les autres sujets (Syrie, Iran, etc.), ils ne font rien d’imprudent (pas de livraison d’armes, pas d’accroissement de la présence militaire, pas de dérapages diplomatiques).

      A mon sens, le nucléaire est une ligne rouge que Poutine ne laissera pas franchir, même pour un conflit régional. Et c’est dans cette optique qu’il faut interpréter le tir du Topol-M sur une distance de 2000 km d’il y a un mois depuis Astrakhan sur le Kazakhstan. C’est incroyable, personne n’en parle mais c’est bien plus important que l’éventuel tir de Boulava en Méditerranée. Pourquoi Diable la Russie aurait besoin d’utiliser un Topol-M sur 2000 km ?! M’est avis que Poutine a fourni une réponse à Kissinger.

      Dans ces conditions, je suis plutôt content de voir Kissinger revenir dans le jeu des relations diplomatiques, parce qu’il est rationnel. La nouvelle génération Clinton est complètement dégénérée, et si elle pouvait perdre de l’influence au profit des vieux loups de mer pragmatiques, le monde ne s’en porterait que mieux.

      Voilà mon avis sur la question du nucléaire smiley


    • Méfrange 13 juillet 2012 09:58

      Merci Al West smiley


  • Soi même Soi même 11 juillet 2012 18:21

    Vue les moyens qui peuvent être déployer, une guerre long et dévastatrice qui va affecté probablement tout l’Asie et nous nous sonnes en première ligne pour vivre tous les retombés qui va affecter l’Occident ! 



  • Jade Jade 11 juillet 2012 23:27

    @ Méfrange 


    Article interessant, mais je ne suis pas sur que cette nouvelle en soit une bonne :

    « Le Vatican, qui aurait incontestablement son mot à dire (des chrétiens sont tués en Syrie par des salafistes) est en pratique hors d’état d’agir, en plein scandales du Vaticangate .  »

    Je m’interroge, car il ne me semble pas que le Vatican soit en faveur du choc des civilisations (cf la guerre d’irak en 2003). Et comme Assad est plutôt perçu comme le défenseur des chrétiens face au salafisto-wahabite sunnite..

    De plus, en israel, les orthodoxes vont faire le service militaire à présent. Pas sur que ce soit une bonne nouvelle non plus.


  • chmoll chmoll 12 juillet 2012 08:53

    y a pas de soucis l’onu est là , bon d’accord elle fait juste acte de présence
    mais bon


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