samedi 6 juin 2009 - par Leila

Obama est un véritable ami d’Israël

La presse européenne n’a pas prêté une grande attention au discours prononcé par Barack Obama au Caire le jeudi 4 juin 2009. L’opinion générale des journaux français est que « sur le fond, ce discours n’apporte pas d’éléments nouveaux ». La presse israélienne attend de connaître la position du gouvernement avant de se prononcer. Mais Gideon Levy n’a pas attendu ; personne ne sera surpris qu’il ait vu dans ce discours la promesse d’un nouvel âge.

Tel Aviv n’a pas retenu sa respiration, Ramallah non plus, pendant que le président américain donnait sa conférence au Caire. Dans les rues animées des deux villes, la circulation continuait normalement. Tel Aviv était indifférente, Ramallah sombrait dans le désespoir. Les deux villes avaient déjà fait le plein de discours historiques.

Personne pourtant ne peut ignorer le discours de Barack Obama : la montagne a accouché d’une montagne. Obama est resté Obama. Seuls les analystes israéliens ont essayé de diminuer l’importance du discours (« pas terrible »), de répandre la peur (« il a mentionné l’Holocauste et la Nakba d’un seul trait »), ou de l’insulter au nom des Israéliens (« il n’a pas mentionné notre droit sur le pays comme le promet la Bible »). Tous ces propos étaient redondants et inutiles. Ce jeudi, Obama s’est révélé comme un véritable ami d’Israël.

Le premier ministre Netanyahou avait donné aux ministres l’ordre de ne rien dire, mais ceux-ci, naturellement, n’ont pas pu s’empêcher d’envahir les studios. Uzi Landau a dit qu’un Etat palestinien équivaudrait à un « Etat iranien ». Isaac Herzog s’est montré encore plus ridicule en disant que le problème des colonies est un problème de « relations publiques ». Les deux hommes étaient essentiellement préoccupés par le même problème : comment peut-on s’arranger pour mettre en boîte la nouvelle Amérique ? Jamais auparavant les politiciens israéliens n’avaient paru aussi pathétiques, aussi petits, devant la somme de promesses qui contient le discours du Caire.

Il est certain que ce discours nous promet l’aube d’un nouvel âge. Un président des Etats-Unis qui parle de négociations avec l’Iran sans conditions préalables et sans menaces tacites, en acceptant même que l’Iran ait une industrie nucléaire civile ; un président qui parle du Hamas comme d’une organisation qui représente légitimement une partie de la société palestinienne, mais qui doit renoncer à la violence ; un président qui parle avec empathie des souffrances des Palestiniens ; un président qui parle - qu’on le croie ou non - de la sécurité non seulement des Israéliens mais aussi des Palestiniens, qui dit que toutes les colonies sont illégales, qui appelle à un désarmement nucléaire de toute la région. Ce sont des messages sensationnels, des titres dont la signification ne peut pas être exagérée, même si certains ont désespérément essayé de prétendre hier « qu’il n’y avait rien de nouveau dans son discours ».

Et comme si ça ne suffisait pas, Obama a parlé aussi - au Caire ! - contre la négation de l’Holocauste, pour le droit des femmes et des Coptes, et sur le besoin d’une démocratie adaptée à la culture de chaque société.

C’est la pensée d’un grand leader ; il a marché avec sagesse et sensibilité entre l’Holocauste et la Nakba, entre les Israéliens et les Palestiniens, entre les Américains et les Arabes, entre les Chrétiens, les Juifs et les Musulmans. Combien il est facile d’imaginer son prédécesseur, George Bush le Terrible, dans la même situation : tout à l’opposé.
 
Nos militants de droite ont été déçus qu’il n’ait pas approuvé au moins Gush Etzion, et nos amis de la paix ont été déçus qu’il n’ait pas donné de calendrier. Mais ce n’est qu’un discours, et le temps de passer aux actes devrait bientôt arriver.

Gideon Levy
Haaretz, le 5 juin 2009

Traduction LF
 


20 réactions


  • abdelkader17 6 juin 2009 11:47

    Ces discours ne sont que ceux d’un habile illusionniste qu’on voudrait désormais nous présenter comme le messie, l’Amérique est l’Amérique et restera un allié indéfectible d’Israel dans la région, le chien de garde du moyen orient pourra continuer sa politique agressive avec l’avale des autorités de Washington, seuls les laquais arabes, véritables paillassons, supplétifs de la violence coloniale
    adhèrent à cette mascarade.
    L’Amérique et l’état colonial sioniste artisans et responsables du saccage des sociétés du moyen orient , que l’on ne s’y trompe pas l’histoire juge pour elle même..


    • abdelkader17 6 juin 2009 12:36

      @MCM
      La nakba c’était en 1948 date de l’expulsion des palestiniens de leur foyer et de la destruction de leur société.
      Les sionistes spécialistes de la falsification historique.


  • abdelkader17 6 juin 2009 13:26

    @MCM
    1948 pas 1949 date de la création illégitime de l’entité coloniale israelienne, que des malfaiteurs athées ont fait passé pour mouvement d’émancipation du peuple juif en achetant les voix des représentant des différentes nations à l’ONU.
    Une grande carrière de brigands pour tous les représentants de l’entité coloniale agressive.


  • morice morice 6 juin 2009 13:57

    un vrai ami en effet ne s’amuse pas à exciter l’adversité, mais au contraire à rassurer : l’existence d’Israël tient désormais à celle de la Palestine : pour certains israëlens c’est une découverte : pour d’autres, comme ceux de la Paix Maintenant, une nécessité absolue. Ce sont deux états où rien du tout, à savoir qu’à s’obstiner, Israël court à sa perte. En recommandant fortement la reconnaissance de l’état palestinien, Obama SAUVE israël. Personnellement, je souhaiterai que cela se fasse comme ça avait été défini en 1947 et rien d’autre. Obama, dans ce sens est réellement un espoir en effet. La seule chose que je craigne, c’est qu’on ne lui laisse pas beaucoup de temps pour le faire. Méfions-nous de Dick Cheney et de ses menaces. Merci pour votre texte, Leila.


  • abdelkader17 6 juin 2009 14:03

    @Morice
    deux états c’est totalement impossible la colonisation a largement fait son oeuvre, comment démanteler les blocs de colonisation sans courir le risque d’une guerre civile.
    Le gouvernement le plus extrémiste de l’histoire d’Israel est en place, les différents gouvernement ont toujours refusé la restitution des territoires occupés face à des interlocuteurs laïques.
    La solution à deux états relève de l’utopie la plus lointaine.


  • fouadraiden fouadraiden 6 juin 2009 14:25



    je pense que ns avons la mémoire bien courte. De Gaulle en 67 disait à peu près exactement la même chose( avec le sens historique bien sûr ,Obama lui n’a fait son discours qu’avec des clichés transmis par des fonctionnaires).
     

     bref le discours occidental que tiennent ttes les capitales occidentales c’est :

     Pas bien la colonisation à cause des souffrances qu’elle entraîne mais , car il ya tjrs un mais, nous sommes indéfectiblement liés à Israel.

     Et les Arabes ne doivent se faire aucune illusion, devant la securité d’israel et la les conséquences de la colonisation, l’Occident optera tjrs en faveur de la première( c’est le cas depuis 60 ans ,n’est-ce pas).

     les Arabes sont bien bas pour attendre que l’Amérique les sorte de la merde dans laquelle ils sont. l’Amérique est plutôt là pour s’assurer du contraire.




  • Leila Leila 6 juin 2009 14:32

    @morice

    De rien. C’est toujours un plaisir de traduire un article de Gideon Levy.

    Gideon conclut : « the time for carrying things out is still to come ». Espérons que nous le verrons bientôt passer aux actes. Les Etats-Unis, qui consacrent 30 milliards de dollars par an à l’équipement de l’armée israélienne, disposent d’un formidable moyen de pression. Mais d’un autre côté Obama doit ménager l’électorat américain, car les élections de mid-term sont dans un an.


  • Diva Diva 6 juin 2009 14:46

    @ MCM

    Tu écris : « en vertu de quelle logique les Arabes palestiniens s’estiment-ils en droit d’avoir leur propre Etat aujourd’hui ? »

    En vertu de la résolution 181 de l’ONU, qui énonce la constitution de deux états.

    Au fait, comment parviens tu à concilier, le commandement « Tu ne tueras pas », et l’emploi par l’armée israélienne, de bombes au phosphore ?


    • fouadraiden fouadraiden 6 juin 2009 15:25


      salut Diva

       ben t’as pas tort si on croit aux fables , tiens, on devrait même t’envoyer auprès d’Israel pour leur expliquer la Thora dans le texte comme l’Amérique a envoyé aux Arabes Obama leur expliquer que le Coran interdit de tuer un seul homme.

       on est en plein délire politique( quoique assez révélateur de la situation des arabes). 

       Imagine la scène suivante : Alkaida va expliquer au Congrès américain que l’Amérique aurait tt intérêt à renoncer à la violence car aucune colonisation occidentale n’a jamais pris dans le monde musulman et puis c’est contraitre à la pensée des pères fondateurs qui a dit qu’il faut aimer ts les hommes comme sils étaient des frères...ha ha ha ha.


  • Internaute Internaute 6 juin 2009 15:20

    Obama a fair un discours de plus sur le sujet. Donnons-lui le bénéfice du doute et attendons de voir quels sont les actes qui suivront. Depuis 50 ans ont est habitué aux photos devant les journalistes. Est-ce que l’aide US à l’Israël va être conditionnée au démantèlement des colonies en Cis-Jordanie et à la destruction du mur de la honte ? J’en doute.

    A titre d’exemple, le lendemain de son élection Obama à signé devant les télés du monde entier le décret de fermeture de Guantanamo (à la date prévue par Bush, rappelons-le). Depuis, l’affaire est enterrée.


  • Paradisial Paradisial 6 juin 2009 16:47

    Soyez très attentifs à ce qui est dit dans ces deux liens. Jugez par vous-mêmes.


    CE QUE LE LOBBY QUI N’EXISTE PAS EXIGE AUX SERVILES ÉLITES DE FRANCE.


    IL EST TEMPS DE SE MOBILISER, IL EN VA DE LA DÉMOCRATIE.

    LA SOLUTION C’EST LE PAS. LA VOIX DE LA SAGESSE ET DE LA LIBERTÉ.

    Il ne faudrait pas se laisser berner par les faux débats passant à la télé, c’est fait pour vous endormir.

    Aux Urnes Citoyens.


    • Paradisial Paradisial 6 juin 2009 20:13

      Commentaire du second lien :

      Journalistes nous sommes là pour vous libérer !

      Incisive Conférence de Presse

      Dédiée tout d’abord à la presse, quant au respect des règles déontologiques du métier de journaliste, cette conférence fut du début à sa fin jonchée de leçons de morale adressées à l’intention des professionnels du journalisme, avant même le citoyen sensé voter aux européennes..

      Des moments inédits que l’on ne saurait jamais voir ailleurs dans une conférence de presse livrée par des politiciens.

      « Messieurs les journalistes nous sommes là pour vous libérer ».

      Tel était le mot entonné par le Parti Antisioniste.

      • Mise au point de Dieudonné sur sa sortie concernant Pascal Bernheim
      • Quelle est la réelle identité des agresseurs du cortège Dieudonné ?!
      • Qui est le cinquième homme caché par la justice ?
      • Les médias en plein flagrant délit de mensonge
      • Définition du Sionisme par la Liste elle-même
      • Le Parti Antisioniste de France n’est qu’un début
      • Presse et Justice : le deux poids deux mesures
      • Commentaire de l’attitude de Christophe Barbier
      • La peur du débat public par les contradicteurs
      • Point de vue sur la campagne électorale
      • Appel à un syncrétisme national, transcendant les différences
      • Appel particulier aux chrétiens de France
      • Appel à une résistance loyale
      • ....

      Le métier de journalisme revu par la Liste Antisioniste.

      Tout un programme, plein de leçons, d’étonnement, de rires, et de bons sens.


  • Leila Leila 6 juin 2009 19:42

    @Internaute

    Le discours du Caire (que j’ai écouté à la télévision) marque des engagements plus forts que les discours précédents sur le Moyen Orient. C’est la première fois que Barack Obama affirme clairement une politique contraire à celle de George Bush à l’égard du monde musulman. C’est un discours qui fera date, un discours historique qui sera suivi d’effets, je n’en doute pas. Les Etats-Unis ont d’énormes moyens de pression sur Israël.

    Les extrémistes des deux bords font semblant de ne pas croire à la sincérité d’Obama parce que leur seule raison d’être est la violence.


    • fouadraiden fouadraiden 6 juin 2009 22:42

      Leila, soyons sérieux svp, personne n’a jamais remis en cause la sincérité du jeune président Obama. 

       j’ai moi aussi écouté le discours et franchement je n’ai entendu que des bondieuseries et des poncifs sur les musulmans et l’islam. des clichés positifs certes.il existe des citations où Bush disait à peu près la même chose mais que fera demain Obama s’il devait affronter un 11 sep bis.

       Soyez sérieuse qd vs parlez de ces choses-là s’il vous plaît.

       Même Tsahal qd lorsqu’il tue des enfants est sincère.

       Purée c’est avec des gens comme vous que le Monde Arabe est dans le trou. Mais pas seulement. 


  • Ramila Parks Ramila Parks 6 juin 2009 22:23

    « Les extrémistes des deux bords font semblant de ne pas croire à la sincérité d’Obama parce que leur seule raison d’être est la violence »

    C’est vrai Leila, mais la sincérité d’Obama suffira-t-elle ?
    En tous cas, il est clair que c’est un discours de rupture avec les discours entendus pendant la période bushiste.

    Merci pour vos articles !


    • fouadraiden fouadraiden 6 juin 2009 22:45



       c’est faux Ramila, Bush disait exactement la meme chose ,il se fait simplement que Obama sait parler l’anglais et developper un discours. en plus il est noir de pere musulman...

       qui a dit quil fallait deux etats et bla bla bla , que nous aimons l’islam et lalaloulalao sinon Bush himself.


  • pigripi pigripi 14 juin 2009 20:24

    Il n’y a que Leila et ses amis fonctionnaires islamistes pour penser que « Obama est un véritable ami d’Israël » .....
    En réalité, les juifs et les Israéliens sont terriblement inquiets des positions d’Obama, l’article qui suit n’est qu’un exemple de ce qui les inquiète :

    10/06/09

     

    Jewish World Review, 9 juin 2009


    Texte original anglais : « Obama’s stunning offense to Israel and the Jewish people »

      Traduction française : Jean Szlamowicz, pour upjf.org

     

    Le discours du Caire d’Obama constitue un véritable tremblement de terre. Il s’agit d’une révision de l’histoire, d’une insulte au peuple juif, et d’un abandon des victimes dont les droits de l’homme sont lésés dans le monde arabe et musulman. Rien d’étonnant à ce que les Arabes et les musulmans habilités à s’exprimer aient été enthousiastes. Il est, en revanche, plus surprenant qu’en Amérique, on ait tant admiré ce discours pour l’habilité politique dont il faisait preuve, plutôt que de le critiquer pour la véritable trahison qu’il constitue, et qui a une dimension historique.

    Obama a mis sur le même plan l’Holocauste et le déplacement de la population palestinienne. Selon lui,

    « les Juifs ont été persécutés (…) l’antisémitisme européen a culminé dans un holocauste sans précédent. (…) Six millions de Juifs ont été tués… D’un autre côté, il est également indéniable que les Palestiniens, musulmans et chrétiens, ont souffert dans leur rêve d’une terre. »

    Ce parallèle reprend à son compte le ’narratif’ arabe fallacieux qui établit une équivalence rigoureuse entre le meurtre de masse de six millions de Juifs, pour la simple raison qu’ils étaient Juifs, et la violation des droits palestiniens par des Juifs.

    En s’exprimant dans un pays arabe et en s’adressant aux Arabes et aux musulmans, Obama a souligné la responsabilité européenne dans l’Holocauste (« l’antisémitisme européen a culminé dans un holocauste sans précédent »). Dans un autre contexte, cette assertion aurait été curieuse. En Egypte, elle n’a rien d’accidentel : la version arabe de l’histoire a toujours été qu’on avait forcé les Arabes à accepter la création d’Israël en compensation d’un crime commis par les Européens.

    En réalité, les hôtes d’Obama ne pouvaient que connaître sur le bout des doigts l’antisémitisme arabe durant la Seconde Guerre Mondiale (et après aussi, bien sûr). Après tout, Obama s’exprimait dans le pays même où fut formé le grand mufti, et qui l’accueillit comme un héros national à son retour. Il s’agit tout de même de l’homme qui a passé la guerre à Berlin, à l’invitation de Hitler, pour l’aider au meurtre des Juifs.

    Obama pensait pouvoir prouver à Israël son impartialité en s’offrant le vendredi un petit voyage dans un camp de concentration pour fustiger le négationnisme. Dans ce contexte, ce geste, censé témoigner de sa bienveillance à l’égard des Juifs, n’est apparu que comme un exemple de cynisme et d’opportunisme politique, surtout après avoir mis en parallèle l’Holocauste et « la souffrance et la douleur des Palestiniens qui durent depuis 60 ans ». Car le président n’a pas fait de référence remplie d’émotion à « l’intolérable souffrance » des victimes israéliennes du terrorisme arabe qui dure depuis 60 ans. Le mot « terrorisme » n’a d’ailleurs jamais franchi ses lèvres. Loin de condamner le terrorisme et l’antisémitisme qui le nourrit, de telles manœuvres politiciennes ne font que renforcer l’audace dont sont capables la haine et la violence contre les Israéliens.

    Par contre, Obama a recherché l’approbation arabe en faisant une équivalence morale entre ceux qui ont rejeté Israël dès le début (et qui aspirent encore à sa destruction, ou à un « droit au retour » qui signifierait la fin d’une majorité juive), et les Juifs qui se défendent depuis le 14 mai 1948. A en croire Obama :

     « il y a une impasse : deux peuples aux aspirations légitimes, et chacun porteur d’une histoire douloureuse (…) Il est facile de montrer l’autre du doigt, les Palestiniens soulignant les déplacements [de populations] causés par la création d’Israël, et les Israéliens soulignant l’hostilité et les agressions constantes. »

    Parler d’impasse concernant le conflit israélo-arabe trahit une incapacité abyssale à reconnaître la réalité historique. L’Etat d’Israël est né après un plan de partition internationalement approuvé en novembre 1947, qui aurait permis la création de deux Etats, l’un juif, l’autre arabe. Ce plan a été accepté par les Juifs et rejeté par les Arabes. Les uns ont toujours voulu vivre en paix, et les autres ont choisi de faire la guerre en 1948, 1956, 1967, 1973 et 1982, et de poursuivre leur action par le terrorisme, après chacune de leur défaite.

    Sans la moindre compréhension du monde juif et de l’histoire juive, Obama a déclaré que

    « l’aspiration à une terre juive est enracinée dans une histoire tragique que l’on ne peut nier »,

    car,

    « dans le monde entier, les Juifs ont été persécutés pendant des siècles ».

     

    L’idée d’une terre juive en Israël n’est pas enracinée dans la tragédie ou la persécution internationale mais dans une incroyable relation de continuité spirituelle multiséculaire avec la terre d’Israël et avec Jérusalem. En plus du couplet sur la responsabilité européenne dans l’Holocauste, ces mots n’ont fait que renforcer la croyance mortifère selon laquelle Israël est une création de Juifs étrangers transplantés.

    L’incroyable insulte faite aux Juifs et à Israël par Obama est allée encore plus loin. Les Israéliens se trouvent occuper des territoires à la suite de guerres, menées par les Arabes, qui avaient pour but l’annihilation d’Israël. Mais Obama a procédé à une mise en équivalence des

    « humiliations quotidiennes (des Palestiniens) qui sont celles de l’occupation »,

    et de

    « l’humiliation de la ségrégation »

    subie par les esclaves noirs aux Etats-Unis, et

    « l’autorité morale du peuple d’Afrique du Sud ».

    Le public arabe du président des Etats-Unis n’a pu manquer de remarquer ce clin d’œil appuyé à l’un des arguments diffamatoires les plus puissants contre l’Etat hébreu aujourd’hui : l’allégation selon laquelle Israël serait un Etat raciste fonctionnant selon un régime d’apartheid.

    Après avoir établi une équivalence morale entre les revendications palestiniennes et celles des victimes de l’esclavage et de l’apartheid, Obama a exprimé, dans un même souffle, le « droit à l’existence d’Israël » et le fait que « les Etats-Unis n’acceptent pas la légitimité des nouvelles implantations israéliennes ».

    Chaque mot de son discours a été mûrement pesé. Ce n’est donc pas par hasard qu’un président américain, pour la première fois de l’histoire, a refusé toute légitimité aux implantations israéliennes. Point. Une telle assertion met fin à tous les accords passés entre Arabes et Israéliens, qui ont conjointement toujours considéré que la question de savoir quelles implantations perduraient et quelles implantations devraient être démantelées, serait réglée par un processus bilatéral dans le cadre d’un accord de paix et de négociation sur un règlement définitif. Même la Feuille de Route Pour la Paix parle clairement (dans la phase 3) d’un

    « accord sur un statut définitif et la fin du conflit israélo-palestinien (…) de résolution de statut définitif et permanent (…), réglant le problème des frontières, de Jérusalem, des réfugiés, des colonies. »

    De plus, l’idée que des Juifs ne puissent pas vivre sur un territoire promis à un futur état palestinien ne peut signifier qu’une chose : une Palestine au régime d’apartheid. Vingt pour cent de la population israélienne, soit un million et demi de personnes, sont des Arabes (qui disposent de davantage de droits démocratiques qu’ils n’en auraient dans un état arabe). Parallèlement, l’idée même d’une présence juive sur un territoire palestinien semble être une abomination. Pourquoi donc un futur transfert d’autorité gouvernementale signifierait-il qu’il faut mettre les Juifs à la porte ?

    Mais, si l’on en juge par le discours d’Obama, un seul « déplacement » [de population] compte [celui des Palestiniens]. En mettant sur le même plan l’Holocauste des Juifs et la douleur palestinienne consécutive au « déplacement », il a également omis le déplacement de 800 000 réfugiés juifs venant de tous les pays arabes du Moyen-Orient, en réplique à la création d’Israël.

    Les Juifs devenus des réfugiés à cause de l’intolérance arabe n’ont pas été les seules victimes que le président a choisi d’oublier. A trois reprises, Obama a défendu le droit des femmes musulmanes à couvrir leur corps. Pas une seule fois il n’a mentionné le droit des femmes à refuser de couvrir leur corps, droit qui leur est refusé sous peine d’arrestation et de mise à mort dans nombre des pays auxquels il s’adressait. Au nom de « la liberté de culte », il a choisi de « louer les efforts, comme ceux du roi Abdallah d’Arabie Saoudite, pour le dialogue interreligieux ». Rappelons que l’Arabie Saoudite tient pour illégale la pratique de toute religion autre que l’islam. Une telle version des droits de l’homme est une pure fiction, qui n’a fait que rendre le pire des services à tous ceux qui sont opprimés dans le monde arabe et musulman.

    Le discours du Caire, méticuleusement planifié et prononcé par le président Obama, marque l’un des points les plus bas dans la compréhension, par un président américain, de l’état hébreu, de son histoire et de l’avenir de son peuple. Si l’on prend également en compte l’évidente infirmité du gouvernement Obama concernant la question iranienne, ce discours du 4 juin 2009, par celui qui est censé être un dirigeant du monde libre, restera dans les annales comme un déclin majeur de l’histoire humaine.

     

    Anne Bayefsky


    © Jewish World Review


  • pigripi pigripi 14 juin 2009 20:26
    En un seul discours, Obama vient de renforcer l’emprise islamiste sur l’islam, LSA Oulahbib
    Obama ambitionnerait-il d’être le nouveau Lawrence d’Arabie, ou ne fait-il, à son corps défendant, qu’accréditer la justesse de l’adage : "Chassez le naturel, il revient au galop" ? (Menahem Macina).
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    9/6/2009


    Sur le site Resiliencetv.fr

    Cliché ajouté par upjf.org

    Si l’islam a non seulement transmis le savoir grec à l’Europe, mais l’a carrément initiée aux arts et lettres, selon Obambi, (ce qui est faux, exemple : Ste Sophie a été la matrice de la technique du dôme), alors une telle affirmation ne peut que renforcer les islamistes dans leur désir de vivre, s’habiller, penser, précisément comme à cette époque épique. C’est simple, lumineux. Puisque le principal dirigeant de la plus puissante nation occidentale avoue, en quelque sorte, que tout son génie vient de l’islam de cette époque, alors replongeons-nous en elle, revisitons-la, revivons-la, pensons en elle, jusqu’au bout de la nuit (qui s’étend).

    En un seul discours, Obama vient de renforcer l’emprise islamiste sur l’islam, et d’affaiblir en même temps tous les démocrates musulmans qui pensaient que s’habiller de manière moderne, ne pas se voiler, intégrer les valeurs universelles dans le renouvellement de leur discours, pouvait créer un islam nouveau à l’image de son temps, revivifiant la tradition d’une autre façon : ils se trompaient ! C’est au contraire en se figeant dans l’islam des premiers siècles, crédité d’avoir apporté la civilisation à l’Europe et au monde, que l’islam peut repartir de l’avant. Voilà ce qu’en conclut, à juste titre, l’islam politique, qui a désormais ses lettres de noblesse. 

    Nous ne mesurons pas encore l’étendue des dégâts dans les écoles et les universités. La perte qui en a résulté pour l’islam sera mise sur le compte du libéralisme, du colonialisme et de ses « youpins sionistes » et le tour sera joué : merci Obambi !


    Lucien SA
    Oulahbib

     

    © Resiliencetv.fr


  • pigripi pigripi 14 juin 2009 20:29
    Egypte : la forfaiture d’Obama, qui défend le voile, la trahison d’Hillary Clinton, qui le porte
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    08/06/09

    Sur le site de Riposte laïque, vendredi 5 juin 2009, par Cyrano

    Notre rédaction, sans pleurer la défaite des conservateurs, n’avait pas partagé l’enthousiasme général, suite à la victoire d’Obama, aux dernières présidentielles américaines. Seule notre amie Gabrielle Desarbres avait fait part de l’espoir que représentait, pour elle, cette nouvelle donne (1). Nous avions préféré alerter sur l’instrumentalisation communautariste que cette victoire allait occasionner, en France (2). Le moins qu’on puisse dire est que l’avenir nous a donné raison, hélas, entre les illuminés de la Halde et Yazid Sabeg !

    Le côté judicieux de cette prudence a, d’autre part, été rapidement confirmé par une déclaration du nouveau président américain, faisant pression pour que la Turquie intègre l’Union européenne au plus vite (3).

    Mais à l’occasion de sa visite en Egypte, le président des Etats-Unis a tombé le masque. Il y a tenu des propos scandaleux, qui sont autant de coups de poignards donnés aux principes laïques de notre pays, mais aussi à tous les pays européens qui se battent pour limiter l’influence du voile, notamment à l’école (4).

    "Il est important pour les pays occidentaux d’éviter d’empêcher les citoyens musulmans de pratiquer leur religion comme ils le souhaitent, par exemple, en décidant des vêtements qu’une femme doit porter", a-t-il lancé.

    « Je rejette », a-t-il continué, « les vues de certains en Occident » pour qui le fait « qu’une femme choisisse de couvrir ses cheveux a quelque chose d’inégalitaire ». Il a encore souligné que "le gouvernement américain est allé en justice pour protéger le droit des « femmes et des filles à porter le voile », et "punir ceux qui voudraient le leur dénier".

    Signalons que, pour la première fois, une américaine musulmane portant le voile, Dalia Mogahed, d’origine égyptienne, a fait son entrée à la Maison Blanche comme conseillère de Barack Obama. Et rappelons qu’Obama avait invité les Frères Musulmans à sa conférence (5).

    Hillary Clinton a, quant à elle, osé se présenter voilée au Caire. C’est une véritable trahison de la cause des femmes dans le monde. C’est encore davantage un coup de poignard pour les femmes égyptiennes qui, refusant de porter le voile, sont agressées, insultées, et parfois violées en pleine rue par des hommes fanatisés, comme une vidéo sur internet l’a montré, récemment (6). Après Laurence Parisot et la ministre britannique de l’Intérieur, Jacqui Smith (7) - la même qui avait fait expulser Geert Wilders, mais qui se voilait pour discuter avec des musulmanes, dans son propre pays -, Hillary Clinton trahit la lutte ce celles qui, dans le monde entier, se battent, et parfois meurent, pour ne pas porter le symbole de la discrimination des femmes, comme le rappelle la Ligue du Droit International des Femmes, présidée par Annie Sugier (8).

    Les représentants de la première puissance au monde, qui se réclament du monde libre, se prosternent devant les fanatiques islamistes ! Honte à Hillary Clinton, honte à Obama, qui s’était déjà incliné comme un esclave devant les princes saoudiens.

    Nul doute que ce discours d’Obama, et la tenue d’Hillary Clinton, seront utilisés par tous ceux qui, en France, de la Halde au Mrap en passant par les islamistes, veulent voir le voile s’imposer dans l’ensemble de la société, y compris à l’école de la République, et rêvent d’en finir avec la loi du 15 mars 2004.

    L’exemple du viol des principes laïques vient de haut, et hélas, s’affiche dans les moments les plus dramatiques. Nous avons encore vu que les autorités françaises, à l’occasion d’une cérémonie officielle, rendant hommage aux victimes de la catastrophe aérienne sur la ligne Rio de Janeiro-Paris, ont cru bon d’utiliser la cathédrale Notre Dame en guise de lieu de cérémonie officielle, trahissant ainsi la mémoire de nombre de victimes, qui ne se reconnaissaient pas toutes dans la religion catholique. Nous n’avons pas oublié non plus les lamentables obsèques nationales de Mitterrand, où ce fut Lustiger qui officiait, au nom de la République !

    Il faut prendre, dans ce contexte, toute la mesure des propos honteux d’Obama, de l’attitude capitularde d’Hillary Clinton et de toute l’administration américaine. C’est un formidable encouragement donné, en France et en Europe, aux fascistes religieux pour accentuer leur offensive, et imposer l’islam encore plus agressivement, partout où cela sera possible.

    Les laïques, s’ils veulent encore exister, doivent se préparer à faire face à un ensemble de nouvelles revendications communautaristes islamistes, que le gouvernement Sarkozy laissera faire, au nom de la laïcité positive. Ne comptons surtout pas sur la gauche française, qui a montré depuis longtemps, face à ce phénomène, une couardise équivalente à celle de son homologue américaine.

    Un grand ancêtre, commentant la victoire des nazis, en Allemagne, disait que la social-démocratie préparait souvent les conditions de la victoire du fascisme (9). A méditer...

    Cyrano

    (1) http://www.ripostelaique.com/Elections-americaines-l-espoir.html

    (2) http://www.ripostelaique.com/Ne-laissons-pas-les.html

    (3) http://www.ripostelaique.com/Turquie-dans-l-Europe-De-quoi-se,2137.html

    (4) http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/06/04/01011-20090604FILWWW00594-hijab-obama-egratigne-la-france.php

    (5) http://www.bivouac-id.com/2009/06/04/obama-a-invite-les-freres-musulmans-a-son-discours/

    (6) http://www.tagtele.com/videos/voir/37461/

    (7) http://www.bivouac-id.com/2009/02/15/video-la-ministre-de-linterieur-britannique-en-hidjab/

    (8) http://www.ldif.asso.fr

    (9) http://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1932/01/320127a.htm


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