jeudi 19 avril 2012 - par HORCHANI Salah

Pour que le Printemps revienne, Modernistes tunisiens rangez vos égos et rassemblez-vous !

A entendre les dirigeants du Parti Islamiste Tunisien au pouvoir Ennahdha, y compris leur Guide Suprême, le Cheikh Rached Ghannouchi, parler de la Volonté du Peuple dont ils se croient investis, on donnerait raison à Jonathan Swift quand il a écrit, voilà bientôt trois siècles, dans son Manuel « L'art du mensonge politique  »  :

« Il n'y a point d'homme qui débite et répande un mensonge avec autant de grâce que celui qui le croit  »

Montrons, tout d’abord, que, lors des élections pour l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), qui ont eu lieu le 23 octobre 2011, Ennahdha a réalisé le maximum des maxima en faisant le plein des voix de tous ses sympathisants potentiels. Pour ce faire, il suffit d’examiner son électorat. D’après les analystes les plus avertis, cet électorat, qui n’est pas nécessairement Islamiste, peut être classifié, grosso modo, selon cinq types de vote : un vote réellement Islamiste, probablement minoritaire, un vote de sympathisant, un vote de compassion pour les nahdhaouis (partisans du Parti Islamiste Ennahdha) qui ont, réellement, souffert sous Zinochet ou sous Bourguiba, un vote sécuritaire ou de restauration de, soi-disant, valeurs et, enfin, un vote de remerciements pour l’agneau offert, lors de l’Aïd-el Kabîr, pour la prise en charge des frais de mariage, circoncision, rentrée scolaire, factures impayées,… Ce vote de remerciements aurait été financé, entre autres, par certains pays du Golf, dont le plus généreux serait le Qatar, et ce, principalement, à travers d’Associations humanitaires ou de bienfaisance. En outre, malgré la répression subie et la clandestinité de leurs activités sous l’ancien régime, les Islamistes sont restés, contrairement aux Modernistes, unis, structurés et présents dans les quartiers déshérités et dans la Tunisie profonde et proches de leurs habitants ; ce qui a permis à leur campagne électorale de couvrir, dès le départ, beaucoup de citoyens, campagne qu’ils ont orientée, en particulier, vers les valeurs identitaires, jusqu’à présenter les candidats Modernistes comme étant des athées, des occidentalisés, des débauchés, des buveurs de bière et de vin,…, et, aussi, des résidus du Régime de Zinochet, des sionistes,… et j’en passe et des meilleures. Même leur Guide Suprême s’y est mis, en taxant les modernistes d’ « anarchistes staliniens » (sic), comme on peut le lire sur le Nouvel Observateur du 10 avril 2012.

Quant aux Modernistes, ils ont réalisé, lors de ces élections, le minimum des minima, à cause, principalement, du gaspillage de centaines de milliers de voix démocrates dû aux centaines de Listes Modernistes, présentées par des dizaines de Partis ou d’Organisations indépendantes, contenant des milliers de Candidats pour les 217 sièges de l’ANC mis en compétition.

En dépit de ces atouts et stratagèmes, l’assise populaire d’Ennahdha est loin d’être majoritaire. En effet, sur le total du nombre de sièges à l’ANC, Ennahdha en possède, environ, 41% ; ce qui implique que les affirmations du type « Nous sommes majoritaires » ou bien « Le peuple nous a choisi, on est investi par la volonté populaire », réitérées, en tout temps, en toute occurrence et en toutes circonstances, par ses dirigeants, sont des affirmations fausses, tendancieuses et mensongères, relevant de l’intox. Si l’on considère, maintenant, les électeurs inscrits volontairement : 36%, environ, d’entre eux ont voté Ennahdha ; ce qui entraîne que les deux dites affirmations sont encore, un peu plus, fausses. Et, pour terminer, considérons les électeurs potentiels : le pourcentage de ces électeurs qui ont voté Ennahdha n’est égal ni à 30%, ni à 25%, il est égal à, environ, 20% ; ce qui montre que les affirmations en question sont, en vérité, archi-fausses.

Ennahdha aurait-elle décidé de reproduire le Régime d’Etat-Parti ? D’asseoir son pouvoir par l’infiltration des Institutions et des rouages de l’Etat, en y plaçant ses hommes, par les mensonges et les intimidations, à travers ses « Milices et Barb(o)u(ze)s  », dérives et dérèglements de plus en plus perceptibles et de plus en plus fréquents dans le pilotage actuel des affaires du pays ? Ne sont-ce pas là les symptômes des systèmes totalitaires ?

La faiblesse de son assise populaire devrait conduire Ennahdha à gouverner autrement, à se rendre compte qu’elle est, en réalité, politiquement minoritaire et qu’elle ne représente nullement la Volonté du Peuple, étant donné que le Peuple n’a pas voté, majoritairement, pour elle, car la majorité c’est (50+x)%, avec « x » un nombre, mathématiquement, strictement positif : elle est, simplement, le premier vainqueur des dites élections. Cette faiblesse devrait la conduire, aussi, à être moins arrogante, moins agressive et un peu plus modeste, aussi bien dans le cadre de l’élaboration de la nouvelle Constitution que dans celui de la conduite provisoire des affaires courantes de la Nation. Cette faiblesse, jointe à la veille avérée de la Société Civile, Société plus vigilante que jamais, et à la carence, aussi avérée, de compétences nahdhaouis pour la gestion des Intérêts de l’Etat, devrait, également, conduire Ennahdha à, enfin, comprendre que le consensus dans le champ politique est l’unique démarche permettant au pays d’atteindre les objectifs de sa Révolution, et que toute autre tentative de sa part d’imposer son idéologie, plutôt ses dogmes, est vouée, à priori, à l’échec. Tout en précisant que ce consensus ne doit pas se limiter aux forces politiques présentes dans l’enceinte de l’ANC, mais englober toutes les composantes de la Société Civile, Société d’où est partie la Révolution, Société qui demeure, quoi qu’il arrive, l’Initiateur de tout Progrès, du moins le Garde-fou suprême de toutes les dérives, Société qui, dès la première réunion des Constituants, a occupé la rue pour leur rappeler la Feuille de Route des objectifs de notre Révolution, Société qui a prouvé, plus d’une fois, sa capacité de mobilisation, quand les fondamentaux sont menacés, et sa force d’influence sur les grands choix de société et les décisions politiques, Société dont la pression s’exerce, de façon permanente, aussi bien sur le pouvoir que sur son opposition.

C’est pourquoi, il est grand temps pour le salut du pays, et avant qu’il ne soit trop tard, qu’Ennahdha fasse sa Révolution Culturelle. Y parviendra-t-elle, avec l’inexpérience et l’amateurisme qui caractérisent, de plus en plus, sa gouvernance, avec le fanatisme de ses extrêmes et les relations ambiguës qu’elle entretient avec les Salafistes ?

Pour conclure, la faiblesse de l’assise populaire d’Ennahdha, son refus obstiné d’opter pour un gouvernement d'union nationale fondé sur les compétences, gouvernement de nature à rassurer le citoyen et le partenaire étranger, les dérives et dérèglements de son Pouvoir, observés ci-dessus, inquiétants prémices des Coups d’Etat et des Guerres Civiles, la « Complot-phobie » entretenue par ses Ministres les plus incompétents pour justifier leur échec, tout cela, joint à la formidable et perpétuelle mobilisation de la Société Civile, devrait conduire les Forces Modernistes à comprendre que l’heure du rassemblement des Démocrates de tous bords, sans distinction, a sonné, à renouer avec les valeurs et les objectifs de la Révolution, et à croire que le Printemps peut être de retour.

Salah HORCHANI



9 réactions


  • Horchani, une première réaction après la lecture du début de l’article. Dans l’énumération des motivations du vote Ennhad l’automne dernier en Tunisie, vous avez oublié que dans beaucoup de bulletins s’étaient nichées soit la « peur de l’inconnu » soit « l’ignorance totale des rouages de la politique et donc le refuge dans la prière ou la mosquée ».
    Je vous fiche mon billet, pour l’avoir vécu moi-même en tant que témoin, que ces motivations ont beaucoup joué, même parmi des individus dotés d’un quotient intellectuel soi-disant acceptable.


  • Le nouveau printemps, Horchani est peut-être en marche. Comme en témoigne deux informations récentes : le remplacement attendu de plusieurs ministres trop « justes » au sein du gouvernement POVISOIRE (il vous faut sans cesse souligner ce mot, provisoire) et la tenue sur l’Avenue (Bourguiba) à Tunis d’une manifestation pacifique et silencieuse qui a regroupé pendant plus d’une heure, des centaines de jeunes et moins jeunes, d’enfants et d’adolescents, plongés dans la lecture de livres dont ils s’étaient munis.
    Ce printemps sera définitivement mis sur les rails lorsqu’enfin les tenants de la laïcité auront décidé de se retroiuver au sein d’une poignée de partis politiques et entrepris le plus tôt possible à travers le pays et surtout les campagnes, « l’éducation politique démocratique », afin d’assurer à coup sûr la victoire en mars 2013. 


  • HORCHANI Salah HORCHANI Salah 21 avril 2012 22:36

    « Les tentatives du Parti Islamiste Tunisien Ennahdha pour infiltrer les médias audiovisuels » :

    http://blogs.mediapart.fr/blog/salah-horchani/210412/les-tentatives-du-parti-islamiste-tunisien-ennahdha-pour-infiltrer-l

    Salah HORCHANI


  • HORCHANI Salah HORCHANI Salah 23 avril 2012 18:29

    Paris - Manif de Solidarité avec le Peuple Tunisien

    http://www.legrandsoir.info/+pao-âmanif-de-solidarite-avec-le-peuple-tunisien+.html

    Salah HORCHANI


  • HORCHANI Salah HORCHANI Salah 27 avril 2012 20:22

    Grave, c’est très grave !

    Après les Institutions et les rouages de l’Etat, Ennahdha veut infiltrer, maintenant, les médias audiovisuels, en essayant de privatiser les médias audiovisuels publics [via des capitaux venus, probablement, de nos cousins du Golfe !], comme le montre le Communiqué suivant de « L’Instance Nationale pour la Réforme de l’Information et de la Communication » :

    « Communiqué

    Les pays démocratiques ne cèdent pas leurs médias audiovisuels publics au capital privé

    L’Instance Nationale pour la Réforme de l’Information et de la Communication (INRIC) met en garde contre les graves déclarations de presse, de plus en plus insistantes, de certains dirigeants du parti Nahdha au sujet de la « privatisation des médias publics »

    Le Président de ce parti, Rached Ghannouchi, a déclaré, dans une interview accordée aux quotidiens qatari « Al-sharq » et omanais « Oman », publiée le 18 avril, que la direction de son parti, qui dirige la troïka gouvernementale, envisage de « prendre des mesures radicales dans le domaine de l’information dont, éventuellement, la privatisation des médias publics », se demandant « pourquoi les régimes démocratiques maintiendraient-ils des médias officiels ? » et accusant certains médias publics tunisiens de « comploter contre la volonté du peuple »

    Deux jours avant, le 16 avril, un élu du mouvement Nahdha, Ameur Larayedh, a menacé, lui aussi, sur un plateau de la première chaîne de télévision nationale de céder les médias publics au capital privé.

    Face à ces déclarations graves et inquiétantes, qui menacent l’un des principaux acquis de la révolution, l’INRIC, qui soumettra à la fin de ce mois son rapport général aux représentants des pouvoirs législatif et exécutif et à l’opinion publique, estime qu’il est de son devoir d’apporter les précisions suivantes :

     Toutes les expériences auxquelles l’INRIC a eu accès en matière de réforme de l’information attestent que les pays démocratiques préservent et renforcent leurs médias publics et surtout leurs médias audiovisuels. C’est le cas, notamment, de l’Afrique du Sud, des Etats-Unis d’Amérique, des pays de l’Union Européenne et de l’Australie.

     Aucun de ces pays ne dispose de « médias officiels ». Bien au contraire, ils sont tous passés de l’information gouvernementale vers des médias de service public qui contribuent, grâce à leur indépendance et leur neutralité à l’égard de tous les centres de pouvoir, à développer la conscience du citoyen quant à l’importance de la démocratie et du pluralisme dans la garantie d’un avenir meilleur pour leurs peuples.

     Les pays qui ont vécu la même expérience de transition démocratique que la Tunisie, à l’instar du Portugal, de l’Espagne, de la Pologne, de la Tchéquie et de l’Indonésie, n’ont pas cédé leurs médias audiovisuels publics au capital privé, malgré leur rendement discutable, le manque de compétence de leurs professionnels, et les critiques virulentes qu’ils adressaient à leurs gouvernants pendant les premières années de la transition. Les dirigeants de ces pays n’avaient pas hésité - comme ce n’est malheureusement pas le cas actuellement en Tunisie- à promulguer les législations nécessaires à l’organisation du secteur de la communication audiovisuelle, conformément aux critères et aux standards internationaux en matière de liberté d’expression.

     Le processus de réforme du secteur de l’information, qui a subi durant les deux dernières décennies une opération de destruction et de corruption sans précédent dans l’histoire de la presse tunisienne, ne peut réussir sans une volonté politique sincère. Il ne peut pas réussir non plus tant que des accusations injustes continuent d’être portées contre les journalistes et tant que perdurent les mêmes pratiques utilisées par les conseillers de Ben Ali pour la désignation des responsables des médias publics et la constitution de leurs conseils d’administration. Il serait plus judicieux de permettre à des structures indépendantes de procéder à un diagnostic et à un audit pour évaluer la mauvaise gestion et la corruption qui ont frappé le secteur de l’information, et d’ouvrir un dialogue sérieux avec les professionnels du secteur et les experts en vue de garantir le droit du citoyen tunisien à une information libre et pluraliste conforme aux règles déontologiques de la profession journalistique.

     L’INRIC affirme son refus catégorique de ces déclarations, qu’elles soient délibérées ou qu’elles interviennent dans le cadre d’un surcroît de pression sur les journalistes. Elle estime qu’il serait plus judicieux de libérer les deux décrets-lois n°115 et 116 relatifs à la réforme du secteur de l’information et de mettre en place les instances indépendantes chargées de l’organisation du secteur et de la réflexion sur les meilleurs moyens de promouvoir l’information publique qui est la locomotive sans laquelle il serait inutile de réfléchir à une quelconque réforme. »

    Un petit mot sur «  L’Instance Nationale pour la Réforme de l’Information et de la Communication  »

    « L’Instance Nationale pour la Réforme de l’Information et de la Communication », mise en place après la Révolution, a comme raison d’être «  la promotion d’un espace audiovisuel varié, multiculturel et pluraliste, à l’image de la société tunisienne postrévolutionnaire  ». Elle a pour principales «  missions d’accroître le rendement des entreprises de presse et de communication, de manière à leur permettre de répondre aux aspirations de la Révolution tunisienne et de préserver le droit du peuple tunisien à une information libre, pluraliste et neutre, d’avancer des propositions concernant la réforme du secteur de l’information et de la communication « conformément aux principes en vigueur à l’échelle internationale en matière de liberté d’expression »  ».

    Salah HORCHANI


  • HORCHANI Salah HORCHANI Salah 27 avril 2012 20:49

    Encore une preuve qui montre que le Cabinet DJ-Hama (du nom de notre Premier Ministre DJ-ebali Hama-di) s’éloigne de plus en plus et de l’Etat de Droit et de l’Etat de Loi :

     « L’INRIC demande le report de la « consultation nationale sur le cadre législatif du secteur de l’information » » :

     http://www.tiwinoo.com/l%E2%80%99inric-demande-le-report-de-la-%C2%AB-consultation-nationale-sur-le-cadre-l%C3%A9gislatif-du-secteur-de-l%E2%80%99inf

    « Tunisie : Démarrage très controversé de la Consultation nationale sur les médias » :

     http://nawaat.org/portail/2012/04/27/tunisie-demarrage-tres-controverse-de-la-consultation-nationale-sur-les-medias/

     Salah HORCHANI


  • HORCHANI Salah HORCHANI Salah 30 avril 2012 12:35

    La Communauté Internationale des Démocrates se mobilise pour soutenir l’Université Tunisienne contre l’obscurantisme :

    http://www.petitions24.net/appel_pour_la_defense_des_valeurs_universitaires

    Salah HORCHANI


  • HORCHANI Salah HORCHANI Salah 2 mai 2012 10:19

    Tout y est dit !

    Quelques extraits du discours de Houcine Abbasi, Secrétaire Général de l’UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail), avant le Défilé du 1er mai sur l’Avenue Bourguiba à Tunis :

    Le risque d’un automne sombre. « Nous sommes surpris par ce que nous vivons ces derniers temps en incidents de violence semant la peur, d’attaques contre des lieux de culte, des établissement scolaires et universitaires ainsi que des institutions publiques, de ce que nous entendons comme appels pour la privatisations de médias publics, de ce nous enregistrons comme atteintes délibérées contre la liberté de l’information, de harcèlements, violences et menaces contre des journalistes, des hommes de culture, des militants pour les droits de l’homme et autres attaques contre des syndicalistes, leurs locaux et leurs illustres symboles. A cela s’ajoute les tentatives pour s’accaparer la décision, le déni du droit à la différence, d’appétit pour s’approprier les postes de décision sans tenir compte de la compétence et de l’expérience. Autant de dérapages graves et déstabilisants qui risquent de convertir notre printemps prometteur en réforme et délivrance, en un automne sombre, en une anarchie redoutable et un lourd cauchemar ».

    Détermination. « Nous ne laisserons pas les groupes de la mort, ennemis de la vie, attenter à l’intégrité de nos universités et de nos entreprises, étouffant la joie de nos enfants, s’acharnant sur les créateurs dans les domaines des arts et de la culture. Nous ne nous résignerons pas face à ceux qui accusent leurs compatriotes de mécréance, à la ségrégation, la militarisation de la vie publique, l’embrigadement des lieux de culte et d’éducation, incitant à la haine. »

    Cessions et privatisations. « Nous combattrons toute tentative de cession de nos biens publics, et nous nous opposerons à toute tentative de mainmise sur nos médias publics, comme nous refusons l’asservissement à nouveau de l’Administration pour reproduire de nouvelles forme de despotisme, sous quelque forme que ce soit ».

    Source :
    http://www.leaders.com.tn/article/ugtt-un-discours-muscle-de-houcine-abbasi?id=8321

    Salah HORCHANI


  • HORCHANI Salah HORCHANI Salah 2 mai 2012 11:04

    On achève bien l’université

    On croyait qu’un ministre, et a priori un ministre de l’Enseignement supérieur, devait posséder toutes les vertus, pour que nos étudiants puissent recevoir une bonne éducation et une excellente formation. Mais voici que l’actuel titulaire de ce poste, Moncef Ben Salem, commet une entorse à la déontologie et fait fi aux règles établies. Ce ministre, lui aussi nahdhaoui, se permet de ruser et de s’auto-promouvoir au grade de professeur des universités, malgré les protestations de nombreux professeurs et collègues. Un tel acte est indigne de son auteur et porte atteinte au prestige du ministère en Tunisie et à l’étranger.

    Les incidents ayant eu lieu à la Faculté des lettres de la Manouba, le 7 mars 2012, sont non seulement regrettables, mais innovants en matière de terrorisme au sein d’une faculté, lieu vénéré où on est censé apprendre la bonne éducation et y recevoir une noble formation.

    « Que des salafistes sèment la terreur à la faculté, qu’ils menacent de mort le personnel, qu’ils cherchent le doyen pour l’agresser ou le poignarder, tout cela n’émeut pas les autorités qui se marrent dans le silence complice », écrit le professeur Habib Mellakh.

    Qu’un ministre laisse profaner un établissement universitaire durant des mois, sans prendre les mesures que doit lui dicter son devoir et sa conscience, c’est qu’il n’est pas digne de sa fonction et qu’il a failli à sa mission.

    Source :
    http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/9487-tunisie-hamadi-jebali-lhomme-au-sourire-fige-22.html

    Salah HORCHANI


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