jeudi 23 octobre 2008 - par Yannick Harrel

Quand les oligarques ont la gueule de bois

Omnipotents sous Eltsine, bridés puis surveillés sous Poutine, se pourrait-il que les si fameux oligarques russes deviennent ruinés sous Medvedev ? Nous n’en sommes pas encore là tant ces derniers ont accumulé depuis près de quinze ans des fortunes colossales, cependant un article de l’International Herald Tribune en date du 18 octobre dernier laisse apparaître des signes avant-coureurs de leur fragilité au sein de la tourmente financière actuelle.
Fragilisés à l’extérieur, pressurés à l’intérieur
Le quotidien américain remarque avec à propos que les oligarques russes ont été frappés très durement par la crise secouant actuellement toutes les places financières, laissant bon nombre de ces derniers dans une situation fort peu reluisante. Tel Oleg Deripaska [1], considéré comme l’homme le plus riche du monde des affaires russes en 2008 par le magazine Forbes [2], ou encore Vladimir Lisin, le magnat de l’acier.
 
Cette déconvenue est ressentie d’autant plus violemment par les intéressés qu’ils sont au cœur du système de la finance internationale par leurs investissements les plus divers en matière de produits financiers. Certains par conviction libérale, d’autres par obligation de se diversifier dans des secteurs hors de portée des autorités russes (cette observation valant principalement pour les oligarques contestant la politique du Kremlin) et les derniers se liant avec des investisseurs occidentaux dans des projets de grande envergure. De plus, comme le note toujours le quotidien d’outre-Atlantique, les oligarques vont devoir faire face à des échéances très importantes à la fin de cette année ainsi qu’en 2009 vis-à-vis de leurs créanciers occidentaux, et l’on devine déjà qu’elle pourrait être critique leur situation si d’aventure il s’avérerait que les pertes enregistrées soient de telle nature qu’ils ne puissent faire face à leurs obligations [3]. Malgré les dénégations des uns et des autres, il faut toutefois constater que le marché russe subit lui aussi les soubresauts des errements du capitalisme mondial, que les sociétés appartenant à ces oligarques voient leur valeur décroître très rapidement et que les banques locales n’ont pas la capacité suffisante de dégager des lignes de crédit conséquentes.
 
Ou plutôt si, elles disposent désormais de l’aide propice du Kremlin. Notamment par la voix de son Premier ministre indiquant qu’il serait prêt à aider le système bancaire à se maintenir à flot… sous conditions !
 
Un Kremlin aux aguets
Cette aide est en effet assortie de quelques restrictions loin d’être anodines. L’ancien président redevenu Premier ministre, Vladimir Poutine, n’hésitant pas à marteler lors de chacun de ses discours (tel celui du 20 octobre dernier) que l’Etat s’engage à soutenir les banques et l’économie réelle tout en ajoutant que les conditions-clés de l’octroi de ces crédits doivent être les suivantes : premièrement, la société emprunteuse doit réaliser le gros de ses activités sur le territoire de la Russie dans le secteur réel de l’économie, deuxièmement, cette activité doit être d’une grande importance pour l’économie de régions entières ou pour les branches stratégiques. Voilà en ce qui concerne les entreprises sujettes à bénéficier de cette aide. Quant aux banques, c’est un prêt sur dix ans à hauteur de 950 milliards de roubles (soit 27 milliards d’euros) qu’il leur sera accordé tout en précisant que ces moyens seront destinés à l’augmentation de la capitalisation des banques et au règlement des problèmes de liquidité. En filigrane, comprendre que l’Etat va s’immiscer dans le capital des banques les plus demandeuses et que ces fonds ne sauraient être utilisés pour être réinvestis en dehors de Russie dans des produits financiers douteux.
 
Toutefois, par la voix d’Alexeï Koudrine, le ministre des Finances, le pouvoir russe ne cache pas non plus que malgré ces mesures les prochains mois seront difficiles pour les agents économiques et notamment que le BTP traversera plusieurs mois de crise avant de retrouver une certaine prospérité [4]. Cela a le mérite de la sincérité, et opérera de facto un ralentissement de la croissance russe, estimée à 5,7 % du PIB pour cette fin d’année. Les dernières informations à disposition démontrent que les industries spécialisées dans l’automobile ou l’aviation accusent aussi très sérieusement le coup du fait des insuffisances de liquidités. D’où une indispensable intervention étatique pour réinjecter de l’argent dans le circuit financier.
 
Pour en revenir précisément à ce coup de pouce des autorités de Moscou, il n’y a pas à parler de révolution en la maison Russie puisque cette politique économique est dans la droite ligne de celle inaugurée sous la présidence de Poutine, à savoir un Etat reprenant petit à petit le contrôle de secteurs stratégiques tombés aux mains des oligarques. A ce petit jeu, les plus forts sont devenus les plus fragiles puisque l’Etat russe dispose désormais de reins solides pour atténuer les effets les plus dramatiques de la crise [5]. Car ne nous y trompons pas : la crise de 2008 n’est pas une resucée de celle de 1998, si cette dernière avait paupérisé nombre de petits épargnants, celle qui fait actuellement la une des journaux mondiaux touche d’abord les plus grosses fortunes. C’est là peut-être la fin d’un cycle qui aura vu naître une génération d’entrepreneurs-prédateurs ayant prospéré en s’accaparant de pans entiers des conglomérats soviétiques en échange de sommes ridicules.
 
L’ours russe à la conquête du monde ?
Le monde découvrit avec stupéfaction début octobre la demande de prêt de 4 milliards d’euros à la Russie formulée par l’Islande et censée aider cette dernière à ne pas sombrer dans le marasme économique le plus complet. Si depuis cette annonce initiale le FMI transmit une contre-proposition d’une somme quasi-équivalente aux autorités Islandaises [6], il n’en reste pas moins que l’on a assisté à un scénario incroyable : l’un des pays occidentaux les plus prospères en vint pratiquement à mendier une assistance financière à un autre pays à genoux dix ans auparavant !
 
Pour spectaculaire que fut cette révélation, elle ne fit que démontrer que l’ours a désormais les moyens non seulement de supporter le choc de la crise comme dit précédemment mais aussi d’intervenir en dehors de ses frontières pour en limiter les dégâts et même réaliser de substantielles acquisitions si l’opportunité devait s’offrir à lui. Loin d’être de la politique fiction, il faut savoir que le fonds souverain de richesse nationale n’est que le petit frère d’un autre plus conséquent encore, le fonds de réserve qui est évalué lui à 140 milliards de dollars ! Sans compter la banque de développement national, VEB (Vnesheconombank), devenue toute puissante et courtisée au niveau national car habilitée à répartir les sommes allouées aux instituts de crédit en difficulté, mais aussi au niveau international en matière d’immixtion au sein d’entreprises étrangères affaiblies par la crise actuelle et devenant des proies fort tentantes [7].
 
Si, il y a un certain temps, l’on évoquait l’arrivée en force des oligarques dans les économies occidentales, semblerait-il que ces derniers doivent désormais passer la main à l’Etat russe. Etat russe qui est finalement sorti grand gagnant du bras de fer contre ceux qui espérèrent voilà encore une décennie façonner le pouvoir politique à leur guise.
Le seul bémol qu’il conviendrait d’apporter à cet appétit provient de la chute du cours du pétrole qui aura aussi des répercussions sur le prix du gaz par ricochet, or ces deux matières fossiles demeurent pour l’heure les principales ressources de la prospérité russe en dépit d’une réelle volonté des pouvoirs publics de diversifier les investissements pour pérenniser les bienfaits de la manne énergétique.
Affaire à suivre, mais il semble bien que la Russie soit désormais un acteur économique de poids international qu’il serait irraisonné de passer sous silence. Quant aux oligarques, ne survivront que ceux qui auront été adoubés par le pouvoir en place, moyennant bien entendu de substantielles concessions...
 
 
[1] Oleg Deripaska, the richest person in Russia, the nuclear physicist turned post-Soviet corporate raider, has already ceded more than a billion dollars in assets to jittery creditors as his aluminum-to-automobile empire reels.
[3] Selon la banque centrale russe, les sommes devant être remboursées seraient de 47,5 milliards de dollars pour fin 2008 et avoisineraient les 160 milliards de dollars pour l’année suivante.
[4] La faute selon lui à l’explosion des prêts à la construction : +80 % en 2007.
[5] Le fonds de richesse nationale estimé à 48 milliards de dollars début octobre 2008 est utilisé à dessein pour amortir au possible les effets de la crise avec les revenus des ressources premières. Le modèle semble faire des émules puisque le président français, Nicolas Sarkozy, a proposé lors de son passage au Parlement européen à Strasbourg le 21 octobre l’émergence de fonds souverains européens.
[6] La réponse de Reykjavik étant attendue en fin de semaine. Certains experts n’excluant pas une combinaison des deux aides, FMI et russe, puisque les négociations continuent à ce jour avec ces deux acteurs.
[7] VEB n’est pas une inconnue par les experts internationaux puisqu’elle participa au transfert de 5 % du capital d’EADS de l’autre banque publique russe, VTB, au principal consortium aéronautique russe OAK (les négociations restant en cours cependant pour ce dernier transfert).


24 réactions


  • ASINUS 23 octobre 2008 11:04

    belle demonstration ni manque meme pas le bémol sur les sources de revenus
    nous avons donc reprise en main economique par le kremlin
    developpement energetique , rearmement et reorganisation de son armée
    SI obama ou mac cain nous la joue comme de probable à l isolationnisme
    met avis que maitre Ursus ne vas pas se priver de nous facturer les provocs militaro/economiques des
    USa par le truchement de l u et de l otan commisent ces dernieres années


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 23 octobre 2008 15:29

    Bonjour,

    Petit addenda à l’article pour mieux apprécier la déconfiture des oligarques : selon l’agence Bloomberg, ces derniers auraient perdu la bagatelle de 230 milliards de dollars (soit l’équivalent rondelet de 180 milliards d’euros...).
    http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=newsarchive&sid=aIAWDrA4RSTQ

    On comprends mieux dès lors l’asphyxie qui les menace et leur besoin pressant de liquidités...

    Cordialement


  • FYI FYI 23 octobre 2008 16:14
    				 				Menchikov façonne le débat sur le Nouveau Bretton Woods en Russie 				 				
    Les idées d’un nouveau système monétaire international prennent une influence grandissante en Russie, alors que la réunion des grandes puissances autour d’un Nouveau Bretton Woods devient un enjeu vital face à l’effondrement du système financier et économique international. Dans son édition du 17 octobre, l’hebdomadaire russe Slovo publie un article substantiel du Professeur Stanislav Menchikov, économiste de l’Institut central d’économie mathématique de l’Académie des sciences russe.

    Les experts et les dirigeants du monde entier ont refusé, jusqu’à récemment, d’admettre que la crise était mondiale, explique t-il, mais maintenant, « plutôt que d’admettre qu’elle a couvé pendant des années et même des décennies, ils prétendent que la crise a éclaté soudainement. » « En règle générale, les économistes se fixent sur les fluctuations conjoncturelles à court terme », écrit-il. « Parmi les quelques économistes ayant regardé à la racine du problème, et ayant ainsi vu ce que les autres ne pouvait voir, que sur les 40 dernières années, le divorce entre la richesse monétaire fictive et la richesse réelle, matérielle, et que le monde allait inévitablement vers une nouvelle crise financière majeure. »
    « Le 15 juin 2006, alors que le boom spéculatif de l’économie mondiale battait son plein, rares sont les économistes qui avaient osé dire au média de masse que ‘l’état actuel des choses menace le monde d’un effondrement en chaîne du système international’. »

    Ensuite, Menchikov retrace les grandes étapes du découplage entre économie réelle et économie fictive :

    1. L’abandon du système de taux de change fixes pour un système de change flottant. En résultent la perte de stabilité dans le système et l’agrandissement du terrain de jeu spéculatif.
    2. L’abaissement des barrières nationales sur les mouvements de capitaux transfrontaliers à court terme. Leur nature spasmodique et imprévisible a accentué les mouvements de déstabilisation comme l’ont illustré la crise asiatique en 1997, la crise russe de 1998 et la faillite de LTCM. 
    3. La création des produits dérivés dans les années 80, qui sont rapidement devenus le support de prédilection des spéculations les plus folles.
    4. L’émergence et la prolifération des hedge funds, des sociétés financières échappant à toute régulation et cherchant des profits élevés et rapides, en particulier avec le marché des dérivés.
    5. L’annulation en 1999 du Glass-Steagall Act permettant aux banques d’affaires, hautement spéculatives, de fusionner avec les banques de dépôts et d’accroître leur domination et leur capacité spéculative.

    « La stabilité a été sacrifiée à la mentalité oligarchique », conclut-il.

    Il accuse ensuite les banques centrales et les gouvernements d’avoir nourri ce système afin de maintenir l’illusion d’une croissance économique, et de continuer à le faire même après que le système ait explosé, créant ainsi les conditions d’une hyperinflation.

    Puis il écrit, « Empêcher cela nécessite des réformes radicales et immédiates », avant de donner trois points fondamentaux du Nouveau Bretton Woods :

    1. « Les activités des hedge funds et des marchés dérivés devraient être placées sous le contrôle des gouvernements, voire même interdites. Sans une ablation chirurgicale de ce cancer spéculatif, il sera impossible de mettre fin à cette crise financière.
    2. « Il faut une action coordonnée par les grandes puissances – Etats-Unis, Russie, Chine, Inde, Japon, Allemagne et France- pour une transformation fondamentale du système monétaire et financier international en un Nouveau Bretton Woods. Ce qui implique l’élimination du système de taux de change flottants et la mise en place d’un système de taux de change fixes.
    3. « Ces mêmes nations doivent se mettre d’accord pour développer un programme coordonné d’investissement en capital à long terme pour le développement dans le monde entier de l’industrie de l’énergie et des infrastructures de transports, sur les 20 à 50 prochaines années.

  • philbrasov 23 octobre 2008 16:30

    c’est état RUSSE qui l’a........ via ses oligarches...... 
    gazprom 66% dde sa valeur perdue à l’heure ou on discute , depuis le début de l’année
    un budget basé sur un cours du baril à 90US$, alors que nous en sommes à moins de 70.
    les fameuses réserves de 140 milliards ? vous les avez vu ???


    comment peut-t’on croire un état aussi opaque dans ses chiffres.
    La russie est en train de conclure un espèce d’opep du gaz avec l’iran et le quatar pour juguler le blizgrieg financier US du mois de septembre.....
    Alors qu’il y a trois mois, la russie prétrendait imposer ses propres prix du gaz sur le marché.

    30% de l’économie russe est basée sur les matières premières, dont le cours s’éfondre partout.
    ou vont aller les projets de modernisation de la russie ?
    Ou vont aller les envie de réarmement de l’armée russe avec quel moyens ???

    si votre article met le doigt sur un fait réel, les oligarches en prennent un sacré coup sur la tronche, vous occultez complétement que :
    ceux-ci sont tous liés au pouvoir central, économiquement.

    et que le pouvoir central, malgré ses blablas dans la presse et ou à la TV sur la bonne santé russe, ne sait plus quel effet d’annonce peut elle faire, avant la grande débâcle.....
    on va rire dans les prochains mois........


    • philbrasov 23 octobre 2008 16:33

      quelle stupidité d’écrire qu’on peut conquerir le monde avec 140 malheureux milliards de US$.

      risible.....

      l’URSS est en déconfiture une fois de plus.......... attendons début 2009... comme vous dites....


    • ASINUS 23 octobre 2008 16:49

      bonjour philbrassov
      partons du postulat deconfiture ,celle ci est donc a l aune de celles des autres etats le paradoxe etant que les autres etats ne possedent pas les quelques atout restant dans la manche du kremlin
      energie, centralisation etat fort et volonté populaire dans decoudre


    • Yannick Harrel Yannick Harrel 23 octobre 2008 17:10

      Bonjour,

      Merci pour votre commentaire qui nécessite effectivement une mise au point. 

      L’OPEP du gaz qui est régulièrement soulevée par certains acteurs du marché n’est pas forcément un serpent de mer puisque l’Iran, le Qatar et bien entendu la Russie se sont déjà entendus pour coordonner leurs efforts pour l’exportation de cette ressource. Le temps d’un OPEP du gaz n’est pas encore venu mais des jalons semblent être posés petit à petit, il n’est d’ailleurs pas possible de procéder autrement en raison des contrats spécifiques de livraison du gaz (et c’est déjà là dessus que planchent les autorités des pays suscités).

      Concernant les fonds souverains, difficile je vous l’accorde d’aller se pencher sur la réalité au dollar près des réserves. Toutefois, un faisceau d’indices dont celui de la hausse du cours des matières premières n’est pas le moindre, semble indiquer que les ressources sont réelles même en prenant en compte une certaine déperdition dans des circuits parallèles. Et connaissant un peu la politique économique menée par le Kremlin, je doute que ces fonds ne soient qu’un rideau de fumée, bien au contraire...

      Pour les oligarques, tous ne sont pas liés au pouvoir (allez demander à M. Berezovsky ce qu’il pense des maîtres du Kremlin...) et l’Etat Russe défendra ses intérêts en premier en lieu et place de voler au secours d’empires reposant souvent sur des actifs douteux. C’était le deal posé en substance par Vladimir Poutine il y a quelques années : faites vos affaires, on ne vous reprendra pas vos billes bien qu’acquises de manière opaque mais ne mettez plus jamais les pieds dans le monde politique. Le pouvoir Russe actuel est tenu par des gens ayant un grand sens de l’Etat, étant passés pour une bonne part au sein des services secrets. Ca n’empêche pas les collusions avec certains hommes d’affaires mais la ligne directrice fixée depuis Moscou est claire : c’est l’Etat qui doit redevenir le métronome des secteurs stratégiques économiques.

      Concernant le fait que la Russie pourrait se lancer sur les marchés étrangers avec un certain opportunisme, il semblerait que ce soit le Premier Ministre lui même qui en ait émis l’idée : Pour le Kremlin, le moment est venu d’acheter des actifs à bas prix et d’utiliser la crise financière actuelle pour émerger comme puissant acteur économique mondial. Comme l’a fait remarquer le premier ministre Vladimir Poutine lors d’une récente réunion avec le PDG de la banque nationalisée VTB, « peut-être devrions-nous acheter quelque chose (à l’étranger) ? Quelque chose d’abordable ? ». Selon Arkadi Dvorkovitch, conseiller économique du président Dmitri Medvedev, le gouvernement soutiendra - à la fois diplomatiquement et financièrement - cette expansion. Source : Le Figaro

      En espérant avoir répondu à vos remarques.

      Cordialement


    • philbrasov 23 octobre 2008 17:57

      vous citez poutine via le figaro " Comme l’a fait remarquer le premier ministre Vladimir Poutine lors d’une récente réunion avec le PDG de la banque nationalisée VTB, « peut-être devrions-nous acheter quelque chose (à l’étranger) ? Quelque chose d’abordable ? ». Selon Arkadi Dvorkovitch, conseiller économique du président Dmitri Medvedev, le gouvernement soutiendra - à la fois diplomatiquement et financièrement - cette expansion. "

      On est Ou là ??? au souk de marakech ???? pour dire des inepties pareilles....Supposons que vous ayez raison sur les réserves russes que vous estimez a 140Gus$ , c’est quoi ces 140 GUS$ ????
      savez vous combien a été acheté la seule brasserie de la célèbre bière BUDWEISER. ?? la BUD 40 gus$. c’est pas l’achat de trois fleurons de l’économie mondiale qui redorera le blason de la russie....Une firme comme Apple a un trésor de guerre de 25gus$.... et n’oubliez jamais que les réserves US en baril pétrole représentent 350 millions de barils.... A 70 us$ le baril je vous passe le calcul.
      la russie est un nain qui par qq effets d’annonce , veut nous faire croire qu’elle peut encore jouer dans la cour des grands...... les oligarches, sont la face visible d’un iceberg qui doucement fond dans l’océan de cette blitzkrieg financière voulue par les USA, pour afaiblir :
      1- l’euro
      2- la chine
      3- ce qui reste de la russie
      et accessoirement mettre à genoux l’iran sans tirer un seul missile sur ce pays.

      quand au reste je vous rejoins.... y compris sur la déconfiture des oligarches, seul la conclusion différe...
      On se donne RDV en 2009.....








    • philbrasov 23 octobre 2008 18:09

      que vous signalez... avez vous lu ceci :

      ``You can now buy the free float of the entire Russian energy sector with the market cap of Coca-Cola, and still have change to buy all the Russian banks,’’ Merrill Lynch & Co. emerging markets equity strategist Michael Hartnett said in a note to clients today.

      bonne soirée, avec la conquête du monde par la russie.......



    • lejardindesdelices lejardindesdelices 24 octobre 2008 12:49

      @philbrasov

      Vos analyses sont souvent intéressantes et pour le moins originales, néanmoins je trouve votre ton un tantinet agressif c’est bien dommage !


    • philbrasov 24 octobre 2008 14:43

      je vais "essayer d’être un peu moins agressif"... Quoique lorsque je vois le niveau d’analyse de certains sujets, sujets qui peuvent être interessants du reste puisque j’en suis le fil, en effet j’ai tendance à bouillir...

      mais bon je vais tâcher d’être un peu moins agressif.....





    • ASINUS 24 octobre 2008 16:07

      @philbrasov
      si notre vision ou perception de la situation russe est a ce point erronnée que ne nous corrigiez vous pas
      en argumentant sans nous traiter comme des imbeciles ,j imagine aisement vos connaissances sur le sujet plus vastes que les miennes reste que vos propos sur la russie laisse percer un ressentiment
      qui apliqué a l autre geant serait nommé antiamericanisme primaire


    • philbrasov 24 octobre 2008 17:23

      ce jour dans le monde

      http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/24/c-est-officiel-la-crise-epargne-moscou_1110662_1101386.html


      j’ai malheureusement raison, et je n’en tire aucune fièrté........ Nous n’en sommes qu’au début de cette guerre financière........
      je me suis expliqué là dessus sur un autre fil......

      Le dollar a encore pris de la couleur aujourd’hui....face à l’euro, le baril de pétrole est tombé à 61us$.
      cherchez les moins perdants cette bataille gigantesque.
      Les chinois, ne diront rien, on peut être tranquille, mais je suis sur qu’ils serrent les fesses très grave en ce moment.....
      lorsque la crise des hedges bonds va exploser dans qq mois, vous allez assister à un hiroshima puissance 10.... dans ce genre de pays..... emergent ou opaques telle la russie.



    • philbrasov 24 octobre 2008 17:34

      j’habite dans les pays de l’est , et je connais bien la région......( l’immensité de ses territoires en fait)

      Ma vision n’est pas celle d’un journaliste de comptoir, mais d’un type qui se balade de moscou à krakow, en passant par kiev, et habitant dans les carpates..... pour mes affaires..... bien au contraire j’ai une profonde admiration, pour les habitants de ces régions...qui n’ont pas oublié qui ils étaient, des gens attachés à leurs valeurs, qu’elles soient culturelles et ou cultuelles.
      vous avez depuis longtemps oublié tout celà dans votre pays qu’est la France.
      par contre oui j’ai une profonde aversion pour les apparatchiks de ces pays.... qui ont spolié leur pays...et qui continuent à mentir au petit peuple....

      lisez ce lien que j’ai mis sur ce site.... le monde de ce jour édifiant.......
      http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/24/c-est-officiel-la-crise-epargne-moscou_1110662_1101386.html

      A propos.... la bourse de teheran a pris encore 2 points de plus aujourd’hui cherchez l’erreur..... c’est d’un comique...

      Tout va très bien madame la marquise.....




    • Yannick Harrel Yannick Harrel 24 octobre 2008 19:08

      @Philbrasov

      Bonjour,

      Comme déjà énoncé par un commentateur ci-dessus, il est réellement dommage que vos propos soient si péremptoires, voire outranciers. A tel point que l’on perçoit sans grande difficulté une forme de rancoeur sourde à l’égard de la Russie.
      Vous magnifiez les gens des régions que vous citez et ça tombe très bien car moi aussi je connais fort bien les endroits que vous nommez, mon dernier voyage en date étant été Lviv/Lvov/Lwow/Lemberg/Leopol (à votre convenance), cependant vous semblez faire de la Russie le catalyseur de votre rancoeur... Or, si vous officiez comme vous le dites en Ukraine (de l’Ouest), sachez qu’il n’y a rien de bon à attendre d’un affaiblissement économique Russe pour l’Ukraine, il suffit de regarder qui est son principal partenaire commercial pour comprendre où se situe plutôt l’intérêt des Ukrainiens...

      Pour les faits que vous citez, il ne remet pas en cause le fait que les autorités Russes aient tenté d’agir du mieux qu’elles le pouvaient mais le traumatisme de 1998 où des dizaines de milliers de petits épargnants ont été ruinés fait qu’il y a comme un début de mouvement de panique. Je les comprends sans peine, car la confiance dans les banques est encore plus réduite là bas que chez nous, et nombre de banques n’ont effectivement rien retenu de l’expérience de 98. Mais de cela, on ne peut en vouloir au gouvernement en place qui n’a cessé de multiplier les gestes d’appaisement et les aides d’urgence.

      Quant au fait de traiter le journalisme citoyen de journalisme de comptoir, voilà qui illustre fort bien votre méconnaissance de ce média ainsi que votre condescendance vis à vis des rédacteurs (moi le premier). C’est d’autant plus dommageable que nous partageons tout de même certains points de vue.

      Cordialement


    • philbrasov 24 octobre 2008 19:40

      je ne peux adherer par exemple à vos conclusions....sur ce sujet, même si j’en partage les 9/10ème.

      je pense que le journalisme citoyen , est un défouloir, rien de plus...pour des gens qui pour la plupart ne connaissent rien de rien à cette crise....
      Revenons dans 3-4 mois en reparler.... ; On verra qui aura eu raison.... mais je ne vous cache pas que j’en suis le premier touché....l’Ukraine en effet n’a rien a gagner à l’affaiblissement de la russie, je vous le concède.....
      mais je ne peux adhérer au fait que la russie se porte comme un charme et est prète à faire ses emplètes sur le marché mondial de l’économie.... ce sera même l’inverse. Si la russie était une vraie démocratie, croyez moi que les requins US seraient déjà sur les rangs......
      la russie va sans doute s’étrangler dans les mois qui suivent, car personne , ne veut investir un kopec dans ce pays....trop risqué......

      quand au journalisme de comptoir ne le prennez pas mal....et pour vous en particulier..... les 3/4 des articles sont des copies collés de wikipedia, et de qq blogs bidons que personne ne lit, et parfois on se croirait à l’école..... incapable de se faire sa propre idée d’un événement...... sauf à être :
      antiaméricain
      foncièrement anti sarkosiste
      passablement anticapitaliste
      c’est tout ce que je voulais dire







    • Yannick Harrel Yannick Harrel 24 octobre 2008 20:44

      Bonjour,

      Je suis entièrement d’accord avec vous : le plagiat par simple copier/coller est de la malhonnêteté intellectuelle qui ne rehausser en rien le propos du commentateur. Je préfère encore quelqu’un qui s’exprime, même mal ou avec difficulté, qu’une personne se contentant de plaquer des morceaux de texte d’ici et d’ailleurs (sans généralement en indiquer la source).

      Pour la Russie, non je n’ai jamais prétendu qu’elle se portait comme un charme, mais le volontarisme de Medvedev et surtout Poutine est tel qu’il y a une réelle volonté de colmater la plus grosse partie des brêches dans le secteur bancaire et surtout injecter des liquidités dans le circuit financier pour éviter l’effondrement des PME (le tissu industriel Russe est en pleine croissance mais reste fragile néanmoins) et même de plus gros groupes en fonction de leur importance nationale. La Russie a toutefois des avantages dont elle peut se prévaloir pour amoindrir les effets néfastes de la crise. Pour l’heure, il faut faire le dos rond et rassurer encore et toujours les agents économiques, et dorénavant les petits épargnants.

      Bien le bonjour à mes amis houtsoules smiley

      Cordialement


    • ASINUS 25 octobre 2008 11:42

      @y harel et philbrassov , le sujet m interresse n ayant pas de competence en la matiere et peu de gout pour le copier collé , je dis ma perception qui est distante juste relayé par un ami russe de 35 ans " echange
      philathelique" jamais vus il habitait mourmansk et desormais moscou c est un employé comme moi

      dans les années 90 j en etais a lui envoyer de l aspirinne pour sa fille ect.. j ai lu entre les lignes la terreur la ferocité qu on eté pour les petits la periode victorieuse pour l occident est tellement brutale pour le peuple russe"ce qui ne nie en rien la necessité d un changement "de la chute de l urss j ai lu entre les lignes sa rancoeurs de oligarques sa detestation de yeltsine et son humiliation nationale , juste comme il me disait des temps meilleurs j entends des critiques incessantes de poutine et medvedev
      je ne doute pas un instant des
      mefaitsdes deux lascars juste faire entendre que pour un modeste comme mon ami Oleg leur presences
      est vecues comme une amelioration


    • philbrasov 25 octobre 2008 14:09

      c’est leur nationalisme..... le fait d’appartenir a une culture commune.... et fier de cette culture.... 
      e quand je dis culture, je parle aussi de l’aspect cultuel.....

      Voyez vous j’habite dans un pays de l’est ou l’on regrette ce que nous à l’Ouest nous considérions comme des tyrans.... la mos mami... ou la babouschka dans sa petite maison n’en a que faire de la géo politique, elle ne dit que ce sa TV lui montre..... et sa TV lui montre un monde, ou l’âme russe est enfin réssucitée...De celà elle en est fière.
      Voir Poutine, faire cul et chemise avec le grand prélat de moscou, est plus important que tout ce qui se passe dans ce monde.
      Eltine avait un peu oublié cela.. Poutine NON.....


  • brieli67 23 octobre 2008 17:35

    faut il décloisonner la Russie ? culturellement ?

    Actuellement l’Ours est bien penaud présent par ses matières premières son surplus de finance oligarchique et sa maffia.

    Les échanges universitaires un POUCHKINE - tué par un bellâtre alsacien
    http://www.chateaudanthes.com/anthes.html

    un Pouchkine équivalent à notre Erasme par exemple.

    Qu’en est il ? Un manquement ?

    A Berlin et en ex Rda ce passé russe est tabou uniquement exploité et encore par les commis de voyage. Désolant cette négligence... En temps de conflits et de guerres ne vaut il pas mieux "entendre" cad parler et comprendre l’"ennemi" ?

    Une initiative européenne serait elle plus que souhaitée ?



  • judel.66 23 octobre 2008 22:07



     nous aurions bien besoin de ces oligarques a la bourse pour remplacer les fonds de pension Us....


    • armand armand 26 octobre 2008 17:43

      Personnellement, je pense que la place de la plupart des oligarques est en prison... comme les mafieux italiens. Ils ont tout simplement spolié leurs concitoyens de leur richesse collective.
      Et je ne parlerai pas des fautes de goûts énormes de cette classe qui n’a rien de l’exquise culture de la noblesse russe d’avant 1917. On a retrouvé les inégalités d’avant la Révolution en bien pire, et on a gardé les mauvaises manières de l’époque soviétique. Quel progrès !

      Mais j’ai bien peur que leur éclipse ne soit qu’au profit d’une mafia d’Etat, celle des proches de Poutine à l’heure actuelle, et adossée à cette richesse fluctuante et aléatoire que sont les énergies.

      On ne saura rien prédire, mais je parierai pour des réajustements au moins aussi brutaux que ceux des dernières semaines quand les milliards qui sont allés chercher refuge dans les bons du Trésor U.S. (dopant le dollar au passage...) vont refluer vers d’autres investissements au bout de leur terme de 3 mois...

      En tout cas, merci à MM. Harrel et Brasov des élairages économiques parfois divergents- il est difficile de comprendre si on n’a pas une expérience de première main de ces pays, ce qui est leur cas. 


  • Iren-Nao 28 octobre 2008 13:07

    Je ne comprend pas bien ce que l’on ne cesse de reprocher a MM Poutine et Medvedev qui sont largement moins criminels que par exemple la clique US Bush/Cheney et en tout cas tres nettement moins agressifs vis a vis du reste du monde.
    Je les trouve meme plutot un peu mous vis a vis de tous ces oligarques qui ont pille leur pays de facon ehontee avec la benediction beate de l’occident. il fut un temps pas si lointain ou 9 g de plomb aurait regle leur cas definitivement au fond d’une cave de la Loubianka.
    Le mouvement, tres gaullien, qui consiste a remettre entre les mains de l’etat les ressources essentielles de la nation n’a surement rien de reprehensible, d’autant que eut egard aux resultats brillants du liberalisme dur, cela parait un bon choix.
    Ce qui ne veut pas dire que la Russie ne souffrira pas de la crise en cours, elle en subira aussi les effets, mais sans doute moins.
    Quant aux pleurnichements occidentaux pour ce qui concerne des bleds comme l’Ukraine ou la Georgie qui sont en ce moment sous des gouvernements de marionettes US, il faudrait bien comprendre que vis a vis de la Russie, et de l’histoire leur independance ne peut etre que limitee, mais encore une fois la Russie n’est plus l’URSS.
    Ne parlons meme pas de ces ridicules etats baltes dont tout le monde se fout.
    La crise est la et bien la, la Russie a elle la chance d’avoir des dirigeants authentiquement soucieux de leur pays et qui eux sont des calibres, pas comme ces inconnus ephemeres qui croient diriger la fiction EU.
    Je vais deplaire un peu plus, je crois bien que le Sarko semble dans ce cas a la hauteur du probleme, je le dis d’autant plus librement que je suis loin d’en penser que du bien.

    Nasdarovie

    Iren-Nao


Réagir