lundi 5 juillet 2010 - par L’enfoiré

Un Musée, un fleuve, un pays : Congo

Deux anniversaires : le Musée de Tervuren a 100 ans. Le Congo, après un intermède sous le nom de Zaïre fête son cinquantenaire d’indépendance. Le musée de Tervuren s’est mis à la fête avec une exposition sur le fleuve Congo. Ce fleuve n’a jamais changé de nom avec ses bruits de fleuve éternel...

 
1.jpg

Pourquoi mêler Tervuren à l’indépendance du Congo ?

Beaucoup de raisons pour cela. Wikipedia nous dit :

"Tervuren (anciennement Tervueren) est une commune néerlandophone de Belgique située en Région flamande dans la province du Brabant flamand. C’est la seule commune périphérique de la Région de Bruxelles-Capitale à être située dans l’arrondissement de Louvain.

À Tervuren se trouve le Musée royal de l’Afrique centrale, musée d’Art Africain, musée du Congo, comme on a l’habitude de l’appeler, au milieu d’un parc magnifique, aménagé dans l’ancien domaine de chasse des ducs de Brabant à proximité de la forêt de Soignes et de l’Arboretum (photos). Ses étangs forment la source du ruisseau (le Voer) auquel la commune doit son nom.

Le Roi Léopold II, pour la section coloniale de l’exposition universelle de 1897, a fait construire le palais des colonies. Trop exigu pour les projets du roi un nouveau bâtiment, plus grand fut bâti, le Musée royal de l’Afrique centrale (MRAC) hébergeant des collections exceptionnelles, considérées comme les plus riches au monde pour ce qui concerne l’Afrique Centrale. Les archives de l’explorateur Stanley y sont conservées."

Ce musée a fêté son siècle d’existence le 30 avril dernier.

A cette occasion, une exposition temporaire sur le fleuve Congo a pris une partie du musée : "Bruits du fleuve Congo".

Au coeur de l’Afrique centrale, sur le plateau du Katanga, à 1500 mètres d’altitude prend naissance le fleuve Congo de 4.670 kms de long avec le deuxième débit au monde avec ses 39.536 m3 à la seconde. Son lit s’est creusé en plusieurs centaines de millions d’années sur un bassin de près de 4 millions de kilomètres carrés. Son cours fait 5 fois celui de la Meuse. Large de 30 kilomètres. Des traces d’une présence humaine depuis le 8ème siècle ont été décelées.

Une expédition est partie avec 70 chercheurs depuis le 24 avril sur 1750 kilomètres du fleuve entre Kisangani et Kinshasa.

Le carnet de bord de leur expédition s’est étendu jusqu’au 12 juin.

Mission scientifique qui s’est intéressée aux poissons, aux langues parlées, à l’archéologie, à la biodiversités, à l’écologie.

Le Musée se lance dans une rénovation approfondie qui prendra trois années pour se doter d’équipements publics modernes. Onze bureaux d’études ont été mis en compétition.

L’exposition "Bruits du fleuve" se présente en 9 étapes et passe du crocodile au bonobo. Le musée a vieilli. La présentation de ses collections permanente mérite d’être rajeunie.

Des hameçons, des masques qui perpétuent la tradition, de petits bronzes, des tombes du 8ème siècle avec des poteries dans la cuvette marécageuse de l’Upemba sont des indices pour les archéologues.

Une pirogue de 22 mètres, pesant 3,5 tonnes, taillée dans un seul tronc d’arbre "sipo", est devenue l’emblème du musée depuis 1957 et pouvait accueillir 100 rameurs.

Les rapides d’Inga terminent le voyage du fleuve qui se jette dans l’océan avec un dernier saut de l’ange de 100 mètres. Un barrage y a été implanté et des projets existent pour l’étendre pour alimenter en électricité toute l’Afrique centrale.

Ces rapides ont emporté l’expédition "Africa-Raft" de Philippe de Dieuleveult en 1985. Les conditions de sa disparition restent encore peu claires - noyade, accident, assassinat même si des éléments tardifs ont relancé cette dernière. Un premier mythe ou mystère sur la mort.

Ce 30 juin, c’est l’anniversaire de l’indépendance du Congo.

La RTBF a mis plusieurs pages à disposition pour rappeler les événements de l’époque avec ses joies et ses drames.

50 ans après, les souvenirs reviennent chez les anciens. Pour les jeunes Congolais, le Congo belge s’est effacé, camouflé derrière des habitations défraîchies de l’époque. Le 4 janvier 1959, à Léopoldville, les premières émeutes avaient précipité la décision de décoloniser le Congo. Les personnages congolais les plus charismatiques furent Kasavubu et Patrice Lumumba. Le 30 juin s’est fêté dans l’allégresse, dans l’euphorie pour la fin de la domination coloniale et de l’autorité blanche. Une fierté s’est aussi traduite par une inquiétude pour les 100.000 fonctionnaires belges et un excès de confiance dans l’avenir pour les Congolais. Les élites supérieures noires n’avaient pas été formées et manquaient. Un "certain" apartheid, un racisme larvé séparaient les deux communautés.

Une ville coloniale comme Léopoldville est conçue en deux blocs : les quartiers européens et la cité noire. Entre les deux une zone verte, qu’on appelle le no man’s land.

Dans la ville blanche, les restaurants, les débits de boisson, les cinémas les magasins sont réservés aux Blancs et à quelques Congolais privilégiés, les immatriculés… Les Congolais sont aux servis par un guichet spécial…

Les bons côtés, le système scolaire, les soins de santé étaient gratuits. Le paternalisme, l’esprit missionnaire existaient et effaçaient le besoin de la création d’un leadership noir. Après l’indépendance, ce fut l’effondrement de l’économie. Depuis, apparemment, une certaine nostalgie de cette époque subsiste de part et d’autre. Un sentiment d’un raté de l’histoire.

Remontons encore le temps. L’histoire du rapprochement entre le Congo et la Belgique remonte à 1871 en pleine période coloniale.

Dans le centre de l’Afrique, Henry Morton Stanley, engagé par le roi des Belges, Léopold II, entre en concurrence avec Pierre Savorgnan de Brazza pour la France.

H.M. Stanley, tour à tour, voyageur, colonisateur, émissaire, part à la recherche de David Livingston, parti, lui, à la recherche des sources du Nil. En 1871, il le trouve à Ujiji. Il reste, pour beaucoup, celui qui lui pose la question « Docteur Livingstone, je présume ? » (Doctor Livingstone, I presume ?), lequel répond « Vous m’avez apporté une nouvelle vie ». Un mythe était né.

La doctrine des « 3 C » avait pris forme : Christianisation, Commerce et Civilisation.

Léopold II, monarque eut sa propre "colonie privée", l’État indépendant du Congo, sur lequel il exerça sa souveraineté de 1884 jusqu’à sa mort en 1908. Parallèlement à sa politique coloniale, il avait mit en œuvre l’exploitation intensive et la récolte du caoutchouc qui provient de l’hévéa, produit très demandé à l’époque, et promut la construction de voies de chemin de fer. À la suite d’une campagne internationale menée par les Britanniques, notamment Edmund Dene Morel, dénonçant le traitement brutal des populations locales par les coloniaux, ajoutée au rapport Casement, la position du roi devint intenable. À la fin de sa vie en 1908, il légua le Congo, renommé en Congo Belge, et ses propriétés immobilières à la Belgique via la Donation royale. (Rappel détaillé de l’histoire).

Une autre histoire du Congo commençait avec l’occupation belge, la colonisation. Déjà, quatre ans avant l’indépendance, des intellectuels congolais avait établit un manifeste qui voulait créer un pays africain noir, plutôt qu’une réplique de l’Europe en noir. En 1958, lors de l’Exposition Universelle 58, la venue des Congolais à Bruxelles apprenaient qu’il y avait une vie en dehors de la foret, que des blancs pouvaient également être des serveurs.

Le choc des civilisations amena à l’indépendance le 30 juin 1960. La chanson d’alors faisait envie.

Le Congo Brazzaville, lui, accédera son indépendance, le 15 août 1960, un mois et demi après celle du Congo belge.

L’histoire ne s’est pas arrêtée là.1.jpg

Sous la présidence de Mobutu, en 1971, le pays changea de nom en Zaïre, d’après le mot local pour "rivière".

Certaines villes perdirent en même temps, leurs racines avec une dénomination trop belges.

Depuis 1997, le Congo a repris son nom de République Démocratique du Congo avec Laurent Desire Kabila.1.jpg

Depuis son assassinat en 2001, c’est son fils, Joseph Kabila qui préside le pays. Fin 2006, c’est après des élections démocratiques. Tout est encore à refaire.1.jpg

La visite d’Albert II ne suscitait pas l’enthousiasme. Certains Congolais jettent un regard désabusé sur ces dernières années. Mais, on désire garder les bonnes relations après quelques nuages de conceptions.

Cet anniversaire du cinquantenaire de l’indépendance du Congo a pourtant été commémoré par la présence de trente chefs d’Etat à Kinshasa avec discours et défilé militaire au programme. « L’aube de sa renaissance », disait le Président Joseph Kabila en parlant de l’anniversaire du pays.

1.jpgMais, l’histoire du Congo ne s’arrête jamais, elle diffère en cela avec son fleuve, qui lui coule de source.

 

L’enfoiré,

 

Citations :

  • "Moins le Blanc est intelligent, plus le Noir lui paraît bête.", André Gide

  • "Dieu a dit, il y aura des hommes blancs, des hommes noirs, il y aura des hommes grands, des hommes petits. Il y aura des hommes beaux, des hommes moches et tous seront égaux, mais ça sera pas facile.", Coluche

  • "Les vertus se perdent dans l’intérêt, comme les fleuves se perdent dans la mer.", François de La Rochefoucauld

 



16 réactions


  • morice morice 5 juillet 2010 12:52

    Le choc des civilisations amena à l’indépendance le 30 juin 1960. La chanson d’alors faisait envie.



    encore une fois, vous faites de la pub inconsidérée à un mouvement neocon dont on a montré l’inanité.. 

    ça n’est en rien un « choc des civilisations ».....

    • L'enfoiré L’enfoiré 5 juillet 2010 12:58

      Mieux vaut faire de la pub, que de dire des conneries même néoconnes.
      J’attends des idées des anciens du Congo par de Coincoin même en Tour.
      Des gens qui ont eu l’expérience de cette vie, il y a 50 ans.
      Choc des idées, pour le moins.
       smiley


    • Shaytan666 Shaytan666 5 juillet 2010 13:58

      Morice, que connaissez vous du Congo belge ? Par quelques livres et encore !


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 juillet 2010 14:06

      Shay,
       Absolument.
       L’anniversaire de l’indépendance de la République du Congo Brazza (comme nous l’appelons) adviendra le 15 août prochain, il pourra peut-être en parler.
       Il fera de la pub à sa manière.
       Mais « Tout ça ne nous rendra pas le Congo », comme le disait notre émission belge.
       smiley


    • Yohan Yohan 6 juillet 2010 17:47

      Mais Momo sait tout et il a surtout son mot à dire sur tout et même sur les toutous, les tautou (audrey), les Dutroux et les tatous et même les bantous...si t’es rien, lui il a tout... d’un fou


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 juillet 2010 17:55

      yohan,
       Je sais le prendre par les sentiments.
       Comme il aime les conneries, je lui en sucre un peu sur ses articles.
       Et il apprécie, il apprécie..., il s’en lèche les babines de plaisir.
       smiley smiley


  • Surya Surya 5 juillet 2010 14:09

    Bonjour L’enfoiré,

    Je me demande si nous n’avons pas tord d’employer le terme d’indépendance. Je trouve qu’on devrait le remplacer par « décolonisation ». Ce ne sont peut être que des mots, et peut être j’exaggère, mais « indépendance » me donne trop l’impression que les pays colonisés appartenaient de droit aux pays colonisateurs, qui leur ont accordé leur largesse en permettant que le pays accède à ’l’indépendance« , ce qu’on n’aurait jamais dû lui retirer en réalité. C’était peut être le point de vue des colons de l’époque, mais je pense qu’il faut considérer les événements uniquement du point de vue des Africains. »Décolonisation" (ou autre chose qui serait plus approprié qu’indépendance) suggère plus, en tout cas c’est comme ça que je le vois, la réparation d’un mal qui a été fait.


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 juillet 2010 14:21

      Salut Surya,
       C’est vrai. Tout est colonisation. Les Huns, les Romains, les Visigoths qui nous ont envahi dans l’histoire, sont toutes des colonisations.
       Les Arabes qui faisaient du commerce des esclaves, un « marché ».
       Les Portugais qui plaçaient ses pions en « Comptoirs ».
       Toute l’histoire est riche en « colonisations » avec toutes les formes possibles.
       On utilise parfois le mot « migrations » dans ce cas.
       Tout est une question d’époque. C’est un peu l’esprit qui forme une époque.
       Actuellement, c’est plutôt de colonisation économique dont il faudrait parler.
       Comme je le disais les « C » expliquent tout. Évangéliser est aussi une forme de colonisation des esprits.
       L’évolution des mentalités, c’est ça qui forme le progrès.
       Pourquoi s’arrêter aux Africains ? C’est la mondialisation organisée, c’est quoi ?
       Le mal continue en boucle par le fond. Seul la forme et les noms pour le définir changent.
       smiley


    • Surya Surya 5 juillet 2010 14:55

      Je ne pense pas qu’il soit possible de considérer qu’une migration, aussi importante soit-elle, puisse être nommée colonisation. Un pays qui ne souhaite pas de migrants a toujours la possibilité, puisqu’il suffit d’une décision politique, de fermer hermétiquement ses frontières et de vivre en vase clos, totalement coupé du reste du monde. J’imagine mal une immigration en Corée du Nord, par exemple. Pour moi la colonisation c’est quelque chose de politique. Ou alors militaire.


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 juillet 2010 15:09

      Cher Surya,

       « Je ne pense pas qu’il soit possible de considérer qu’une migration, ... nommée colonisation. »
      Le dictionnaire nous dit « coloniser=transformer en colonie (colonie=territoire étranger à la nation qui l’administre et l’entretient dans un rapport de dépendance) par invasion.

        »Un pays qui ne souhaite pas de migrants a toujours la possibilité... de fermer hermétiquement ses frontières et de vivre en vase clos, totalement coupé du reste du monde.« 

      Ce que vous décrivez, cela existe à plusieurs endroits dans le monde. Les frontières qu’ils soient des murs, des checkin ou checkout sont transgressés partout. D’abord par les marchandises, par les hommes qui les transportent, par les familles qui suivent ces hommes.
      Etre imperméable pour un pays, cela n’existe plus dans un monde devenu »village« virtuel. Plus aucun ne vit en autarcie. Que cela soit à cause d’embargo comme à Gaza, à Cuba, à Chypre...
      L’homme travaille en réseaux de plus en plus serrés.
      C’est ça la différence avec les invasions que je citais d’antan.
      L’autarcie n’est qu’apparente.

       »la colonisation c’est quelque chose de politique. Ou alors militaire.« 
      Tout à fait. Qu’est-ce qui n’est pas politique dans une organisation humaine ?
      Le côté »militaire« est passé à la méthode douce »le commerce« , »la compétition".
      Homme contre homme, pays contre pays, civilisation contre civilisation, orient contre occident.
      Tout est dans tout et inversement.
      Le monde est devenu un melting pot et il l’ignore.
       smiley
       


    • Surya Surya 5 juillet 2010 15:49

      Le dictionnaire nous dit "coloniser=transformer en colonie (colonie=territoire étranger à la nation qui l’administre et l’entretient dans un rapport de dépendance) par invasion.

      Le dictionnaire que vous avez consulté a raison dans sa définition, et c’est pourquoi je pense que la migration n’est pas une colonisation.

       "Un pays qui ne souhaite pas de migrants a toujours la possibilité... de fermer hermétiquement ses frontières et de vivre en vase clos, totalement coupé du reste du monde."
      Ce que vous décrivez, cela existe à plusieurs endroits dans le monde. Les frontières qu’ils soient des murs, des checkin ou checkout sont transgressés partout.
      Etre imperméable pour un pays, cela n’existe plus dans un monde devenu « village » virtuel.[...] Plus aucun ne vit en autarcie.

      L’enfoiré, ce que je décris, c’est donc un pays totalement coupé du reste du monde. Vous me dites tout d’abord que ça existe dans plusieurs endroits dans le monde, et tout de suite après vous ajoutez que les frontières sont transgressées partout et qu’être imperméable n’existe plus dans un monde devenu « village » ? C’est bien possible que j’ai mal compris, parce que parfois je lis trop rapidement sans prendre la peine de réfléchir à ce que je lis, et du coup je comprends de travers. 

      Pour ce qui est de la colonisation par le commerce, comme on se partage un gâteau, je suis d’accord.


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 juillet 2010 16:05

      "... ça existe dans plusieurs endroits dans le monde« 
      Les frontières dites »imperméables« existent et elles sont »effacées« partout.
      Preuves que je vous ai données. Le monde est perméable par sa virtualité. Internet, comme je l’ai dit dans mon »A propos« , pouvait »sauver le monde« .
      Plus moyen de cacher à cause des satellites qu’il y a des endroits qui paraissent idylliques, ailleurs, là, où l’herbe est plus verte. Les migrations sont passées par là. Bien sûr, c’est souvent eux qui sont colonisés, arrivés à destination, comme je l’ai écrit, il y a presque 5 ans, dans »Différence ou indifférence«  

       »Pour ce qui est de la colonisation par le commerce, comme on se partage un gâteau, je suis d’accord."

      Les morceaux de tartes sont malheureusement très différents.
      Les remerciements, pas légion.

      Pour en revenir aux relations entre le Congo et la Belgique, très souvent, cela a été par vagues successives de bons et de mauvais points.
      D’embrassades et de bouderies. Vous ne connaissez peut-être pas le ministre De Gucht.
      Il avait osé dire tout haut, ce qu’on disait tout bas.

      Actuellement comme le représente ma dernière caricature, c’est la Chine qui reprend les rennes d’une néo-colonisation qui ne dit pas son nom.
      On investit dirait-on en Chine.
      Quand on a les moyens d’émerveiller par son potentiel, par ce qu’on a à vendre, pourquoi pas.


    • Surya Surya 5 juillet 2010 16:27

      Les morceaux de tartes sont malheureusement très différents.
      Les remerciements, pas légion.

      C’est vrai, mais finalement peu importe la taille du morceau de tarte que l’on s’octroie, le problème n’est pas vraiment je pense de regarder si le voisin a réussi à en avoir plus que nous. Ce que je vois surtout, c’est qu’encore une fois des pays qui ont le pouvoir s’arrogent le droit de profiter de pays en difficulté, sans vraiment les remercier, comme vous dites...

      Actuellement comme le représente ma dernière caricature, c’est la Chine qui reprend les rennes d’une néo-colonisation qui ne dit pas son nom.
      On investit dirait-on en Chine.
      Quand on a les moyens d’émerveiller par son potentiel, par ce qu’on a à vendre, pourquoi pas.

      Là je ne vois pas si vous parlez de la Chine qui recueille des investissements étrangers, de pays qui vont donc investir en Chine au mépris de sa colonisation du Tibet, ou de la Chine allant exploiter les ressources dans certains pays africains ? En tout cas ça me fait penser à un truc, c’est les incitations massives aux populations non tibétaines d’aller s’installer au Tibet. Là en effet, on pourrait parler d’une colonisation par la migration de population, mais on se comprend, le Tibet étant déjà officiellement colonisé politiquement et militairement, c’est donc la suite « logique ».


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 juillet 2010 16:41

      Surya,

      "Là je ne vois pas si vous parlez de la Chine qui recueille des investissements étrangers, de pays qui vont donc investir en Chine au mépris de sa colonisation du Tibet, ou de la Chine allant exploiter les ressources dans certains pays africains ? En tout cas ça me fait penser à un truc, c’est les incitations massives aux populations non tibétaines d’aller s’installer au Tibet. Là en effet, on pourrait parler d’une colonisation par la migration de population, mais on se comprend, le Tibet étant déjà officiellement colonisé politiquement et militairement, c’est donc la suite « logique ». « 
      Je parle des Chinois qui vont en Afrique et au Congo. Ils viennent avec un pognon fou pour s’installer à demeure avec des projets pleins la tête.

      Pourquoi dis-je que c’est une néo-colonisation ?
      Parce que sur le terrain, ils agissent de la même manière que faisaient les Belges, à l’époque de la colonisation, en gardant la gérance des projets. Relisez mon texte, tout y est dit. Le problème n’est pas d’apporter la connaissance, mais de l’utiliser à son seul profit. Après l’indépendance congolaise, ce fut la débandade. Un mai 68 congolais, sans le »know how« .
      Je n’ai pas parlé de Lumumba dans le détail. Cela mériterait un article à lui seul.

      Aujourd’hui, les chefs de projets sur le sol congolais restent chinois. On ne forme pas plus des chefs noirs. Serait-ce dangereux ?

      Comme le dirait Hengxi, le problème du Tibet, est un problème exporté. On se braque un peu trop sur lui, alors, qu’il n’est pas que l’un d’entre eux. Les problèmes de résistance au »système", vous n’êtes pas sans savoir qu’ils existent bien ailleurs. Tout s’exporte même les grèves. 
      Il est bien plus général vu le nombre d’ethnies qui existent sous le drapeau chinois.
       smiley


    • Surya Surya 5 juillet 2010 17:40

      Je parle des Chinois qui vont en Afrique et au Congo. Ils viennent avec un pognon fou pour s’installer à demeure avec des projets pleins la tête. Pourquoi dis-je que c’est une néo-colonisation ?

      Et vous avez bien raison de l’appeler ainsi car c’est bien de cela dont il s’agit. Tout à fait d’accord. Le Tibet, n’étant pas le sujet de votre article, je ne vais pas vous répondre ici, mais c’est un mystère pour personne que je me range du côté des personnes qui souhaitent que le Tibet soit décolonisé.

      Tout ça ne m’empêche pas d’aimer la Chine, de trouver ce pays magnifique et ses traditions culturelles super intéressantes, et de souhaiter vraiment y aller un jour.

      Merci pour les photos que vous avez mises ci dessous. Cette exposition a l’air très intéressante, si j’ai la possibilité j’irai la voir. Vu qu’elle s’achève en 2011, avec un peu de chance, je pourrai trouver le temps.


  • L'enfoiré L’enfoiré 5 juillet 2010 17:07

    Mais au fait, j’y pense.
    L’article parlait d’un Musée.
    Vous voulez peut-être des photos ?
    C’est ici.


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