samedi 8 novembre 2008 - par Blackeagle

Un nouveau président pour le monde

Obama nouveau président des états unis aura une tache immense et les conséquences de son élection iront bien au delà de son seul pays. Somme nous à une date historique, aube d’une nouvelle ére succédant à l’ére initiée par Ronald Reagan.

Un nouvel homme a été élu président des états unis d’Amérique. Mais en réalité cette élection comporte en elle même beaucoup plus d’enjeux que l’élection d’un président d’une nation. On pourrai même qualifier cet homme comme étant le nouveau président du monde. Les états unis, quel que soit l’opinion que l’on porte sur eux sont la plus puissante nation du monde. Les décisions prises là bas concernent l’ensemble de la planète et déterminent son avenir. Nombreux sont ceux qui, observant la crise financière mondiale y voient le déclin de l’hégémonie américaine.

En réalité, cette crise constitue plus une preuve de l’hégémonie américaine qu’autre chose. En effet, on constate qu’une crise financière touchant les USA se répercute quasi immédiatement par une crise mondiale. Cela prouve que l’ensemble de la planète d’un point de vue économique est entièrement dépendante des USA. Par ailleurs, d’un point de vue historique, la crise la plus comparable à la crise actuelle, celle de 1929, elle aussi née au USA, n’a pas engendré l’affaiblissement de cette nation mais plutôt un renforcement de son hégémonie. De la même manière, si l’on observe l’évolution du fonctionnement de nos sociétés on remarque qu’au cours des trente dernières années et malgré les réticences de la société française, cette dernière c’est dirigée inexorablement vers un modèle libérale quels que soient les élus (il y a Mitterrand et Jospin). Tout cela uniquement parceque, les états unis, état auparavant capitaliste mais keynésien, s’est converti à l’occasion de l’élection de Reagan au libéralisme. Source incontestable de la crise actuelle, le libéralisme s’est peu à peu rependu à travers du monde en raison de l’hégémonie américaine.

Aujourd’hui un nouvel homme d’état, soutenue par l’opinion international, est élu à la tête de cette nation. Il clame qu’il souhaite le changement. Il est évident que les changements qu’il mettra en œuvre aux USA auront des répercutions sur l’ensemble de la planète et pourraient bien déterminer le modèle de société futur. Il faut bien se rendre compte que les états unis, compte tenu de leur puissance et des pouvoirs qui ont été abandonnés au secteur privé, sont aujourd’hui la seule et unique nation où la puissance publique est en mesure de prendre ses responsabilité et d’imposer aux puissances privées des règles à respecter. Autrement dit, il s’agit de la seule nation à pouvoir encore être réellement démocratique. Or que propose Obama. Sa campagne "yes we can" promet le changement, mais quel changement ? Tout d’abord un retour de la puissance publique pour soutenir les défavorisés. Obama a dénoncé à de maintes reprise le désengagement de l’état "you’re on your own" et plaide pour un retour la solidarité, à l’inverse de l’individualisme. En conséquence, il promet la mise en place d’une sécurité sociale et d’un investissement dans l’enseignement publique. Par ailleurs, Obama remet en cause la légimité des inégalités prônées par les libéraux et réintroduit aux USA une part de redistribution par la taxation des plus fortunés. Sur le plan international, on peut également attendre d’Obama une politique plus ouverte et attentive aux avis des autres nations même s’il soutiendra toujours essentiellement les intérêts des USA.
 
Au final, tous ceux qui disent que ça ne changera rien sont ni plus ni moins des fatalistes. Si un pays peut changer le cap, ce sont les états unis. Ils semblent décidés à le faire, alors n’ayons pas peur d’espérer. Peut être dans trente ans se rappellera on d’Obama comme celui qui a initié un changement de modèle de société comme Reagan la malheureusement fait il y trente ans.
 
Le changement a été possible dans un sens, pourquoi ne serait il pas possible dans l’autre.


20 réactions


    • philbrasov 8 novembre 2008 12:54

      AUX USA.... c’est du n’importe quoi....
      Obama, est avant tout , le candidat des noirs, Ok d’une certaine frange latino, mais c’est bien grâce aux blancs qu’il a été élu..... non pas sur la couleur de sa peau, mais par une formidable campagne marketing et l’appui des milieux d’affaire dans ce pays.
      obama n’était’il pas LE CANDIDAT DE WALL STREET.....
      En plus faut quand même pas croire que ce fut un raz de marée..... 52/46 ( pas mieux qu’en France avec sarko , royal)

      faut arreter de nous bassiner avec un obama, noir, président de toutes les minorités de ce monde.
      C’es avoir un vision simpliste de la situation américaine.
      Obama, fut la au bon moment, un point c’est tout.

      Il fera une politique , non pas dictée pour une race quelconque , ou pour une quelconque minorité, mais fera une politique qui sera BONNE POUR L’AMERIQUE dans son ensemble.

      on ne peut comprendre ce pays que si l’on accepte qu’il n’est FAIT QUE D’IMMIGRES.....
      NOIRS , BLANCS ou LATINOS.
      de ce point de vue l’amérique est une grande démocratie et a une vision globale du monde.

      La culture US est universelle.... La culture européenne, se noyant dans ses contradictions, se doit non pas d’être multiculturelle, mais cultiver ses valeurs communes.... qui n’ont rien a voir avec les valeurs fondadrices des ETATS UNIS.





    • Blackeagle 8 novembre 2008 13:58

      Avez vous lu ce que j’ai écrit ? Pas une fois je ne parle des minorité ou du fait qu’Obama soit noir. Le fait qu’Obama soit noir, rend son élection historique. Cependant, celà ne changera pas la course du monde. Ce qui changera le monde se seront ses décisions.
      Je trouve qu’on en fait beaucoup trop autour du fait qu’il est noir. CE N’EST PAS L’ESSENTIEL.


    • Charlesmartel 8 novembre 2008 15:52

      Utile mise au point. Salut à vous.


  • Pépé le Moco 8 novembre 2008 12:49

    Trop de TF1, au début ça attaque et après ça détruit !

    Donnez-nous quelques références, histoire que l’on s’amuse un peu !

    Cordialement.


    • Blackeagle 8 novembre 2008 13:53

      Sur quel fait voulez vous des références ?


    • Pépé le Moco 8 novembre 2008 15:00

      Quels sont vos éléments qui justifient les affirmations suivantes (au regard notamment, du programme de Monsieur OBAMA ou de vos connaissances en matière d’économie) :

      « une crise financière touchant les USA se répercute quasi immédiatement par une crise mondiale,…, Tout cela uniquement parceque, les états unis, état auparavant capitaliste mais keynésien, s’est converti à l’occasion de l’élection de Reagan au libéralisme. »

      « Aujourd’hui un nouvel homme d’état, soutenue par l’opinion international, ... »

      « Tout d’abord un retour de la puissance publique pour soutenir les défavorisés. Obama a dénoncé à de maintes reprise le désengagement de l’état "you’re on your own" et plaide pour un retour la solidarité, à l’inverse de l’individualisme. »

      « on peut également attendre d’Obama une politique plus ouverte et attentive aux avis des autres nations même s’il soutiendra toujours essentiellement les intérêts des USA. »

      Merci d’avance.


    • Blackeagle 8 novembre 2008 16:35

      « une crise financière touchant les USA se répercute quasi immédiatement par une crise mondiale,…, Tout cela uniquement parceque, les états unis, état auparavant capitaliste mais keynésien, s’est converti à l’occasion de l’élection de Reagan au libéralisme. »


      je ne vois pas comment justifier celà, il s’agit essentiellement d’histoire. La crise actuelle provient des subprimes existant aux USA. Et cette crise a contaminé rapidement l’ensemble de planète. Par conséquent celà prouve bien que l’ensemble de l’économie mondiale est entérement dépendante des USA. je suppose qu’il n’y a pas justifier le passage sur 1929. Reagan a été le premier président américain a appliquer une politique libérale (révolution conservatrice, baisse d’impot surtout pour les classes suppérieures, dérégulation financiére, désengagement de l’état et supression des systémes de protection sociale, avec accroissement des moyens militaires et policiers, explosion de la dette. la derniére composante n’est pas sensée avoir lieu mais elle est toujours présente lorsqu’une politique libérale est appliquée)Ensuite je parle du cas particulier de la france et de l’évolution de son modéle socioéconomique depuis 30 ans. Il est incontestable que l’état suit une politique de plus en plus libérale (suppression de postes de fonctionnaires, baisse des charges, dérégulation du code du travail, etc....) et cette évolution s’est opérée même sous des gouvernements qui y étaient a priori hostiles. Le tournant de la rigueur de 1983 par mitterrand n’est rien d’autre que son renoncement à appliquer la politique qu’il avait pronée pour suivre ce qui se faisait ailleurs. (mitterrand a changer de cap aprés notament un sommet ou étaient présent Tatcher et Reagan, et aprés avoir constater que leur pays allaient évoluer dans le sens inverse de la france). Les USA sont libéraux depuis Reagan pas avant. Et ce modéle n’a nullement été imposé au reste du monde. Il s’est imposé de lui même de façon naturelle par la nécéssité pour les puissances secondaires d’entretenir de bons rapports économiques avec la puissance dominante, or plus votre systéme est proche de celui de la puissance dominante, plus les rapports économiques seront facilités. Autrement dit il était nécéssaire pour les puissances secondaires de rendre attractif l’investissement dans leur economie par la puissance dominante
       

       

      « Aujourd’hui un nouvel homme d’état, soutenue par l’opinion international, ... »

       

      Lisez n’importe quel journal suivant l’élection d’Obama, vous pourrez y lire les réactions des différents chefs d’état à cette élection ainsi que les sondage donnant la popularité d’obama dans différents pays.

      « Tout d’abord un retour de la puissance publique pour soutenir les défavorisés. Obama a dénoncé à de maintes reprise le désengagement de l’état "you’re on your own" et plaide pour un retour la solidarité, à l’inverse de l’individualisme. »

      Celà est extrait de son discours d’investiture ou il stigmatise le désengagement de l’état en matiére éducative et social. Par là même il stigmatise le modéle libérale. citant tour à tour des situation précaire de certain américain, il répette à chaque fois "you’re on your own" ("vous etes tout seul") pour souligner que l’état n’aide pas ces citoyens en difficulté. par la suite il ennonce ses propositions visant créer un couverture maladie et aider financiérement l’accés à l’education financé par une imposition accrue des tranches suppérieures.

       

      « on peut également attendre d’Obama une politique plus ouverte et attentive aux avis des autres nations même s’il soutiendra toujours essentiellement les intérêts des USA. »
      Il est évident qu’en tant que président des USA son positionnement internationnal visera avant tout à défendre les intéréts américain.


    • Antoine Diederick 8 novembre 2008 22:46

      a Chanteclerc,

      "Cette Europe me fait gerber . Quelle mystification, !Alors qu’au départ il n’était question que de paix e tde prospérité."

      Cela fait 20 ans que l’Europe se plante....et j’en suis consterné aussi....

      Mystification, en effet le projet a été détourné, de projet de paix et de prospérité, c’est devenu rien moins qu’une sorte de pion d’ambitions qui ne sont pas les nôtres....et c’est reparti pour un tour, à moins que...


  • judel.66 8 novembre 2008 15:56

    tres bon article lucide et réaliste il est malheureusement vrai que les eu tiennent le monde entier , tout au moins dans l’immédiat ,une seule critique...vous esperez une politique plus ouverte plus attentive... !n’etes vous pas un peu naïf....obama est avant tout un pur produit yankee....américa first.....wait and see....ne nous faisons pas trop d’illusions et n’attendons pas trop .....changementt de politique etrangère et moins agressive des usa.... ?....pour soutenir et au besoin relancer leur economie les usa ont trop besoin ,beaucoup trop besoin , des commandes des armées ......que serait actuellement leur economie sans ces commandes ,combien de chomeurs en plus ... que peut faire obama....

    autre question quelle sera l’influence d’israel sur obama et son equipe......condi rice etait devenue un faucon.....

    pourvu qu’avant le depart de busch il n’y ait pas de provocation iranaise..... !!!!!


  • Ricky972 8 novembre 2008 16:46

    Il faut arrêter avec Obama. Son élection est historique. C’est la première fois qu’un Métis (et pas un Noir) remporte une élection aux Etats-Unis. Bien. Sauf qu’Obama doit d’abord espérer passer la première année de son mandat car, depuis son élection, les ventes d’armes battent des records... Obama n’est populaire que dans les médias américains. Dans le pays, dans l’Amérique profonde, ce n’est pas du tout le cas. Obama était meilleur que McCain, il a profité de la crise pour gagner. C’est tout. Mais il est loin d’être prophète en son pays comme Reagan l’a été et l’est même encore.

    J’ai l’impresison qu’on ne réalise pas dans quel bourbier les électeurs ont mis Obama : 6,5% de déficit budgétaire fédéral en 2009, 6,5% de chômage, 13 000 milliards de dollars de dette... Et ça ne fait que commencé. On propose encore un plan de relance d’au moins 100 milliards de dollars renouvelable sur plusieurs années, la croissance n’est attendue que pour 2010 au plus tôt... Rien que sur le front du chômage, on peut facilement estimer que le chômage montera au mieux à 7% en 2009... Que dire de l’arrivée massive à la retraite des enfants du baby-boom va couler les régimes de protection sociale (Social Security, Medicare) dans les vingt prochaines années...

    En définitive, une véritable sortie de crise passe en fait par un sevrage douloureux des Américains accoutumés à la drogue de l’argent facile par le surendettement individuel et collectif, et à celle du pétrole bon marché, base de la culture de l’automobile. Mais Barack Obama ne s’est pas fait élire en promettant l’austérité...

    L’automobile, Boeing, les retraités, les victimes des subprimes attendent tous qu’Obama ouvrent les caisses. Or, Barack Obama ne le peux pas. Pour résoudre cette crise, il faudra augmenter de toutes manières les impôts, renoncer aux programmes dans l’éducation et la santé...

    Bref, personne ne le dit encore officiellement mais Obama a déjà échoué avant même d’avoir commencé. Alors, bien sûr, il peut faire deux mandats si les Républicains ne sont pas encore prêts en 2012. C’est possible. En Bref, il ne faut pas s’attendre à ce que 2012 soit la victoire massive de 2008... C’est clair. Sans compter que, je le répète, les Républicains ne le laisseront pas toucher au budget de la sécurité nationale (Défense et Sécurité intérieure en particulier), les lobbies automobilistes exigeront des mesures concrètes et importantes de soutien et les lobbies aérospatiales aussi.

    En définitive, la crise a porté Obama au sommet. Elle a toutes les chances de rendre vraie la célèbre prédiction : Plus dure sera la chute ! Je comprends pourquoi les ténors Républicains se frottent les mains de l’élection d’Obama. En effet, pendant qu’il sera brûlé par la crise, les Républicains auront le temps de se réformer, de se trouver un leader. Car, l’histoire américaine le montre : Quand les Républicains prennent un coup sur la tête comme en 2008, ils reviennent toujours plus forts. D’ailleurs, pour l’anecdote, la Californie et la Floride ont voté massivement Obama et pourtant ces deux Etats ont approuvé un référendum inscrivant dans leur Constitution respective l’interdiction du mariage homosexuel. Décidément, même dans cette défaite, les Républicains sauvent l’essentiel. Voilà qui devrait faire trembler les Démocrates car le retour des Républicains s’annoncent d’ores et déjà triomphal.


    • Thierry 3 février 2009 11:17

      Peut etre avez vous raison d’où le fait que les républicains aient dejà élu dans leur parti un noir qui je pense se présentera en 2012.. Les républicains sont la cause de la crise mondiale que nous connaissons. Je trouve grave et inquiétant que ce soient tjs les nauséabons qui triomphent. A croire que le bonheur sur Terre est interdit ou a un prix extremement couteux.... Si les romains n’avaient pas inventé la monnaie nous n’en serions probablement pas là... Bref, selon vous que faudrait il faire pour sortir de cette crise ? y a t’il une issue de secours ? Merci pour ces échanges on ne peut plus constructifs.. Juste petite note : pour le moment, je trouve qu’Obama fait de bonnes choses et ce dès sa prise de fonction...


  • Cug Cug 8 novembre 2008 18:59

    La démocratie US est une mascarade .... Obama avant d’être élu a été sélectionné et avalisé par les décideurs anglosaxons.

    L’auteur va déchanter .... car si Obama fait ce que l’auteur dit il est mort.


  • Antoine Diederick 8 novembre 2008 22:42

    Bonsoir,

    "Au final, tous ceux qui disent que ça ne changera rien sont ni plus ni moins des fatalistes."

    Peut-être, sans doute.....

    Nous serons assez vite fixés dans les 6-7 mois et nous verrons s’il est "téléguidé" ou pas.....


  • Bois-Guisbert 8 novembre 2008 23:24

    "Je trouve qu’on en fait beaucoup trop autour du fait qu’il est noir. CE N’EST PAS L’ESSENTIEL."

    Il faut arrêter avec ces affirmations péremptoires qui consistent à prendre ses désirs pour des réalités.

    Un journaliste de gauche, Alexander Cockburn, l’a expliqué d’une manière qui ne se discute pas, tant elle correspond à une réalité que nous pouvons tous constaté : "...sans sa caractéristique physique la plus saillante, il ne serait considéré que comme un sénateur de second rang au parcours peu impressionnant."


    • Thierry 3 février 2009 11:21

      Au risque de vous decevoir, je trouve qu’Obama a une assurance que je n’avais pas vue chez Bush par exemple. Il a une érudiction que Bush n’a pas. Il a un parlé vrai que Bush n’avait pas. Obama semble assez sincère dans ses propos. Je pense qu’avant de lui couper l’herbe sous les pieds et de le porter au firmament que nous devons attendre qq mois pour voir les bien faits ou méfairs de sa politique. Pour le moment, personnellement, je ne suis pas déçu bien au contraire mais wait and see..


  • Ricky972 9 novembre 2008 03:23

    Très bien dit, Bois-Guisbert.

    Certains vont trouver que je me répète. Mais, tout le monde l’a porté en parlant d ufait qu’il est Noir et que cela fera avancer la communauté Noire. C’est une mascarade. Ce sont les Blancs qui l’ont élu. Mais ces Blancs ne l’ont fait que parce que la crise est là et parce que McCain a fait des erreurs lamentables. Avec un Républicain en forme, Obama n’aurait jamais élu. Alors pas la peine de dire que l’Amérique est unie et blablabla.

    Car, en l’élisant Obama, l’Amérique l’a tué. Je répète que je ne suis pas anti-Obama. Mais qu’a fait Obama au Sénat. Il a été contre la guerre en Irak ? Très bien. Ensuite... Nada. Clinton a pu surmonter les difficultés mais avait des marges manoeuvres. Il n’avait pas la crise comme maintenant. Obama arrive avec 6,5% de déficit budgétaire. Comment il trouvera l’argent ? Pardon. Il le trouvera mais pas sans accroître encore le déficit et la dette. 6,5%, c’est déjà suffisamment grave et Obama ne peut pas l’aggraver encore. Comment tenir alors ses promesses ? Sortir d’irak . Personne n’y croit. Obama ne peut laisser ce pays dans le chaos.

    Non. Vraiment. Je cherche mais je ne trouve pas. Finalement, l’Amérique joue un sale tour à son "prophète". Obama gagne finalement le droit au suicide politique. Il ne fera que des déçus car il ne peut ouvrir ainsi les caisses comme promis. On verra bien comment il fera mais qu’on me dise comment il trouvera les milliards à donner à l’agriculture, la recherche, l’aérospatiale, la santé, l’éducation, les infrastructures de son pays.

    Dire que les barons républicains sont venus à souhaiter la victoire d’Obama... Bref, je laisse tomber tellement c’est en fait pathétique de voir déjà Obama avertir qu’il ne pourra tenir ses promesses (revoir sa conférence de presse)... Avant même d’avoir commencé, Obama a déjà échoué.

    Dire que le monde entier s’enthousiasme pour lui. C’est vraiment risible.


    • Bois-Guisbert 10 novembre 2008 16:38


      comment il trouvera les milliards à donner à l’agriculture, la recherche, l’aérospatiale, la santé, l’éducation, les infrastructures de son pays.

      Et gardons-nous d’oublier les conséquences, pour les entreprises et par conséquent pour la fiscalité, de la ratification du Protocole de Kyoto !!!

      Parce qu’il faut bien voir que les engagements et promesses du candidat Obama, foutent le camp dans tous les sens...


    • Blackeagle 10 novembre 2008 17:24

      Ce que vous dites n’est que pure pessimisme.
      D’un point de vue historique les plus grands changements progressistes ont eu lieu lors de crise. Roosevelt a lancé son New Deal pendant la grande dépression, la premiére politique keynesienne au monde avec une trés forte part de redistribution puisque l’impot sur le revenue des classe les plus riches est monté à 80% et un fort endetement constructif de l’état. Les politiques keynesiennes redistributives et la mise en place de services publiques de protections sociales étendues en europe n’ont fait que suivre et amplifier ce mouvement. Sans Roosevelt, pas de front populaire. Pourtant la situation du pays sous Roosevelt n’a rien à envier à celle dont hérite Obama. Les marges de manoeuvres il les a largement ouverte. Tout dépendra du fait qu’il agisse vite ou pas. Il ne faut pas qu’il perde de temps. La situation économique extrement critique impose de revoir l’orthodoxie des choix qui ont été fait. 

      Un déficit du budget excessif et le creusement de la dette américaine appliquée lors des politiques libérale étaient extremement handicapants pour l’économie américaine. Puisque ce déficit avait pour principal objet d’endetter les classes moyennes et l’ensemble des contribuables pour renforcer les priviléges de quelques uns. Qu’est ce que la crise des subprimes ? Elle est directement liée aux politiques libérales appliquées depuis Reagan. En suprimant le caractére redistributif des prélevements obligatoire et en dérégulant completement le systéme, cette politique a permis aux classes les plus aisées d’accroitre considérablement les inégalités et de s’approprier la majeures parties des profits. En conséquences de cet appauvrissement relatifs des classes moyennes, ces derniéres se sont retrouvées dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins avec leur seuls revenus. En conséquences, pour que la consommation se poursuive, le recours massif au crédit insecurisé a été offert au classes moyennes (ce qui renforce encore les inégalité). Jusqu’au moment ou ce systéme s’est écroulé.

      Au contraire un déficit du budget qui serai basé sur des investissements pour l’avenir : création d’une industrie "verte", développement et rénovation des infrastructures, allié à une politique fiscale plus redistributive ne constitue pas une perte d’argent mais un investissement. (théorie de keynes, celle qui a été appliqué de 1930 à 1980 au USA. il me semble que cette periode de l’histoire constitue certainement une des periode les plus prospére de cette nation). Compte tenue de la crise finaciére et de ces sonséquences potentielle, les puissances economiques sont disposées à de nombreuses concessions actuellement. Obama doit profiter du fait que ces puissances extremement influentes soit K.O. pour changer le cap. Il peut le faire s’il agit vite. Les fait qu’un budget soit en déficit est mauvais pour une politique libérale puisque ce déficit contitue de l’argent perdu. Si la politique est keynesienne ce déficit ne constitue pas une perte mais un investissement, il n’est donc mauvais en soit.



  • Ricky972 10 novembre 2008 22:20

    Je ne dis pas que Obama ne va pas réussir. Il réussira. je l’ai déjà dit : le monde ne laissera pas les Etats-Unis couler. C’est réglé. Alors la question n’est pas là. Obama trouvera l’argent.

    Le vrai problème n’est pas Roosevelt : il a les pieds et les mains liées : les Républicains peuvent pratiquer la politique du flibustier. D’ailleurs, Bush a déjà averti Obama que les Républicains allaient s’occuper de son cas. Voilà qui est inquiétant pour lui. Cra, généralement, quand les Républicains ont quelqu’un dans leur ligne de mire, ce quelqu’un ne fait pas long feu. Voire Clinton. Il a fait deux mandats mais il est aujourd’hui grillé politiquement.

    On m’expliquera comment Obama fera baisser les budgets de la Sécurité nationale... Comment fera-t-il la réforme de l’éducation qu’il a promis ? Et celle de la santé ? Et celle des retraites ? J’attends de voir. C’est curieux d’ailleurs qu’Obama soit devenu bien modeste bruquement...

    Soyons sérieux. Obama réformera la pays à la marge, comme Sarko le fait. Mais il ne fera aucune évolution. Il n’en a pas les moyens. D’ailleurs, tous le séconomistes sont clairs : Obama ne pourra pas ne pas augmenter les impôts. Comme toutes les populations, les Américains sont bien pour un effort mais pas en ce qui concerne leur porte-feuille. Les Américains n’accepteront pas longtemps de payer plus d’impôts. Or, à ce que je sache, Obama ne prévoit pas de mettre en place une social-démocratie comme en Suède par exemple...

    Je ne suis donc pas optimiste mais réaliste. Les deux mots finissent pas "iste" mais n’ont rien à voir. Obama fera peut-être deux mandats (c’est loin d’être sûr) mais son parti vient de signer son arrêt de mort. D’ailleurs, à combien se chiffre le nombre de Présidents démocrates depuis Roosevelt. Très peu face au nombre des Républicains... Voilà qui veut tout dire.


  • Serge ULESKI Serge ULESKI - littérature et peinture 12 novembre 2008 08:17
    Au bas mot... Obama

     

     

     Ou l’excellence d’une candidature et d’une campagne sans programme

     

     

     ____________

     

     

     

     Suite à la victoire de Barack Obama, et face à tous les changements attendus (ou mal-entendus ?)

     

     

    A quand...

     

     L’énumération de tout ce qui...

     

     dans la société américaine et dans la politique étrangère des Etats-Unis,

     

     ne changera pas sous la présidence Obama...

     

     

     

    ***

     

     

     Voici quelques pistes...

     L’Irak, l’Afghanistan, la pauvreté et les inégalités dans la société américaine, Israël-Palestine et la politique du "as little as possible", la crise financière en attendant la crise économique, la peine de mort, In God we trust, la rivalité idéologique et économique Europe-Etats-Unis, la gestion de la relation avec une Chine devenue "Hyper-puissance financière et économique", l’Otan et la Russie...

     

     (N’hésitez pas à contribuer à cette énumération ! Pour cela, utilisez la fonction "commentaires" !)

     

     

    __________

     

     

    Et dans l’attente...

     

    Qu’il soit permis de dire, ici, que Barack Obama, avant d’occuper la Maison Blanche en janvier, pourra longuement remercier les politiques de ces trente dernières années, de Reagan à Bush, en passant par le couple affairiste des Clinton car, si ces politiques n’avaient pas finalement condamné des pans entiers de la société américaine blanche à partager le sort de la grande majorité des noirs dans les domaines de la santé, de l’éducation, du logement et des salaires, jamais Obama n’aurait été élu...

     

    La crise financière étant le dernier clou dans le cercueil des républicains, de la présidence en lambeaux de Bush, les Américains n’ont rien trouvé à sauver ; et les élites économiques et financières dangereusement discréditées, elles, ne se sont pas gênées pour financer la campagne d’Obama au-delà de ses espérances car... elles ont très vite compris que Barack Obama, l’homme sans passé, l’homme neuf, était seul capable de les sauver eux tous.

     

    Au crédit de Obama, toutefois : l’excellence de sa candidature ; une candidature sans programme, certes ! mais néanmoins parfaite* ; dans le cas contraire, crise ou pas, les Américains n’auraient vu en Obama qu’un noir de plus (et de trop), avant de s’empresser de lui opposer une fin de non recevoir ; et son propre parti n’aurait pas été le dernier à le faire.

     

    Et puis très lisse et très policée la candidature de Obama. Sortie tout droit d’un casting pour une pub de la Silicon Valley : Microsoft, par exemple ; world company, world people, world President pour un monde... "world", cette candidature ?

     

     

     ***

     

     

     Nul doute, Obama aura bénéficié de circonstances exceptionnelles ; les Clintons le savaient : il suffisait de se baisser pour ramasser la victoire - eux qui n’étaient pas disposés à laisser le premier noir venu de nulle part la leur rafler.

     

     Aussi, ne nous réjouissons pas trop vite : la question raciale demeurera encore et pour longtemps, au coeur de la société américaine, indissociable de son fonctionnement, les appartenances ethniques étant un critère absolu de détermination et ce, bien avant celles de la classe sociale ou du parti politique auxquels on peut appartenir.

     

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