vendredi 30 octobre 2020 - par Sylvain Rakotoarison

USA 2020 : Joe Biden peut-il encore gagner ?

« C’est facile d’être Vice-Président : vous n’avez rien à faire ! » (Joe Biden).

USA 2020 : Joe Biden peut-il encore gagner ?

Le Président américain Donald Trump termine son mandat le 20 janvier 2021. L’élection présidentielle pour désigner son successeur a lieu le mardi 3 novembre 2020. En fait, environ tiers de l’électorat a déjà voté, y compris Donald Trump la semaine dernière (il y a environ 250 millions d’électeurs inscrits mais la participation dépasse rarement la moitié). À quelques jours de l'élection, le candidat démocrate Joe Biden semble garder une certaine avance dans les sondages.

Joe Biden est un homme politique américain très expérimenté, trop pour certains qui pointent du doigt son âge : dans trois semaines, il aura en effet 78 ans, ce qui ferait 82 ans à la fin du mandat. Sénateur au long cours, de janvier 1973 à janvier 2008 (pendant trente-cinq ans !), il fut élu et réélu Vice-Président des États-Unis du 20 janvier 2009 au 20 janvier 2017, en "ticket" avec Barack Obama.

Cela dit, Donald Trump n’est pas non plus un candidat de la toute dernière fraîcheur : il aurait lui-même 78 ans à la fin de son éventuel second mandat. Mais son tempérament, son dynamisme jusqu’au physique (plus encore après avoir été malade du covid-19) l’ont rendu "jeune" en comparaison à Joe Biden, très timoré, qui a fait une campagne minimale, qui, par peur de la pandémie de covid-19, ne s’était même pas déplacé lors du meurtre de George Floyd le 25 mai 2020 ni lors des grandes manifestations à la suite, alors que le sujet pouvait lui apporter un précieux complément de son électorat traditionnel.

Sans doute que le choix très judicieux, le 11 août 2020, de la sénatrice Kamala Harris, femme de 56 ans qui a déjà une longue expérience des responsabilités publiques, en particulier en tant que procureure générale de Californie de janvier 2011 à janvier 2017, comme colistière de Joe Biden pourrait réduire les craintes sur l’éventualité d’une fin de vie prématurée du Président américain : la successeure putative a toutes les qualités et la stature pour occuper la Maison-Blanche. La mère de Kamala Harris (aujourd’hui disparue) était même cancérologue, ce qui lui a fait connaître les enjeux médicaux un peu mieux que Donald Trump. Un atout en ces temps troublés par la crise sanitaire.

La campagne électorale est "pourrie". Jamais le niveau n’a été aussi bas, et si Donald Trump, le Président sortant y est pour une grande part, il n’en est pas l’unique responsable. Certes, ses tweets spontanés ont le don d’agacer sinon d’inquiéter régulièrement la planète, mais cette méthode de gouvernance peu aux normes traditionnelles influe-t-elle vraiment sur la politique américaine de longue durée ? Il reste de ces Présidents qui ont toujours voulu regarder les intérêts américains, notamment commerciaux, avant tout autres considérations, notamment diplomatiques.

La campagne est "pourrie" aussi par la crise sanitaire majeure qui a fait déjà plus de 234 000 morts aux États-Unis depuis le début de la pandémie avec plus de 9 millions de personnes dépistées positives dont 3 millions encore malades (plus de 27 000 en réanimation). Le comportement de Donald Trump a été peu mature : refusant de prendre des mesures restrictives, ne les comprenant pas, donnant des conseils qui pourraient tuer des citoyens un peu trop crédules (par exemple, rincer les poumons avec du détergent !), etc. Le masque lui-même fut ultrapolitisé (de manière très stupide) : le masque est démocrate, le non-port du masque est républicain. Et puis, Donald Trump a eu le covid-19 le 2 octobre 2020, a été gravement atteint mais a réussi à recevoir un traitement de choc, triple ou quadruple, très coûteux, qui l’a remis en forme de manière quasi-miraculeuse dès le 5 octobre 2020, si bien qu’aujourd’hui, il ne cesse de fanfaronner face à un candidat qui, visiblement, a peur de l’attraper.

Mais la réponse à la crise sanitaire est plus du ressort des gouverneurs que du gouvernement fédéral, si bien que la responsabilité de Donald Trump dans la très mauvaise gestion de la crise sanitaire est surtout le fait de ses paroles irresponsables que de mesures concrètes, ou absence de mesures concrètes. Du reste, Joe Biden instrumente de son côté ces 234 000 morts de manière très électoraliste. Ce qui, moralement, n’est pas très glorieux.

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Les sondages restent encore favorables à Joe Biden, mais là encore, le fait qu’il puisse être majoritaire en voix n’a pas de sens dans le système électoral américain (il y a quelques semaines, il avait encore un rapport 52% contre 42%). Pas trop de sens car Hillary Clinton a perdu en 2016 alors qu’elle avait le plus de voix. Tout comme Al Gore en 2000. L’important est de gagner les États "tangents", qui peuvent basculer dans un camp ou dans l’autre. Chaque État a un nombre de délégués (proportionnel à la population), et lorsqu’un candidat obtient la majorité relative dans un État, il remporte la totalité des délégués (sauf dans quelques cas où la représentation proportionnelle est prévue).

Cela signifie que dans les États où les rapports de force sont de 60% contre 40% ou avec un plus grand écart, le candidat favori dans ces États n’a aucune raison d’y mener campagne puisque ces délégués lui sont quasiment acquis. La clef, c’est donc de mener campagne dans des grands États qui sont électoralement hésitants.



Selon le site RealClearPolitics, particulièrement utile en période électorale, il y a une semaine, Joe Biden était assuré d’avoir 232 délégués face à Donald Trump assuré de 125 délégués. Et 181 délégués étaient encore "incertains". Pour résumer grossièrement, les États de l’Amérique profonde, ceux du Middle West, ou des États assez pauvres, comme la Louisiane sont plutôt du côté de Donald Trump, tandis que les États riches, les États "intellectuels", les États "artistiques", à savoir la côte est (New York, Washington DC, etc.) et la côte ouest (Californie, État de Washington, etc.) sont plutôt acquis à Joe Biden.

En tout, pour être élu Président des États-Unis, il faut rassembler au moins 270 délégués. Cela signifiait qu’il lui restait à convaincre des États de manière à obtenir les 38 manquants, ce qui signifiait qu’il lui suffisait de convaincre les habitants du Texas (38 délégués), ou les habitants de la Floride (29 délégués) et de la Géorgie (16 délégués), ou encore les habitants de la Pennsylvanie (20 délégués) et de l’Ohio (18 délégués), etc. Tandis que Donald Trump, très en retard, devait convaincre beaucoup plus d’États.

Mais le 29 octobre 2020, Joe Biden a "reperdu" le Michigan (16 délégués) qu’il avait "gagné" il y a peu. L’écart se resserre aussi dans les intentions de vote, au 29 octobre 2020, Joe Biden n’a plus que 7 points d’avance sur Donald Trump, alors que c’était 10 points d’avance le 13 octobre 2020. Près de 9 points séparent les partisans des opposants de la politique de Donald Trump (son bilan est désapprouvé par 53% des sondés).

Lors du dernier débat télévisé, le 22 octobre 2020, Joe Biden a pris le risque d’évoquer la "fin du pétrole", ce qui a permis à Donald Trump d’utiliser cet argument dans certains États "pétroliers" américains. Pourtant, cela peut être une stratégie électorale gagnante de miser sur la lutte contre le réchauffement climatique en retournant dans l’Accord de Paris.

De son côté, Donald Trump étonne par son bluff, son côté odieux, son côté "trop gros" pour être pris au sérieux, mais c’est une erreur de ne pas comprendre que Donald Trump n’est pas la cause mais la conséquence de l’évolution d’une partie du peuple américain qui a besoin d’idées simples pour ne pas dire simplistes.

Or, paradoxalement, Donald Trump, milliardaire (car fils de milliardaire, et plus abonné aux faillites qu’aux réussites), est très apprécié des "pauvres", et il essaie de faire une percée chez les jeunes d’origine hispanique, ce qui peut être très étonnant mais s’explique par trois arguments : d’une part, avant la crise covid, Donald Trump a réussi à assurer une économie prospère avec quasiment le plein emploi, taux de chômage très faible ; d’autre part, il est le symbole du combat contre "l’etablishment", celui qui connaît la vraie vie face aux technocrates de la côte est (cet argument a porté George W. Bush) ; enfin, Donald Trump porte la puissance américaine, cette America First qui a cassé tout le multilatéralisme, qui a remis en cause les accords commerciaux, qui a boudé des structures internationales (Unicef, OMS, etc.).

S’il devait y avoir pour moi un élément déterminant pour soutenir la candidature de Joe Biden, ce serait à l’évidence sa position en faveur de l’abolition de la peine de mort aux États-Unis. Barack Obama s’était bien gardé d’y toucher. Mesure intégrée en 2019, le programme de Joe Biden indique en effet : « Eliminate the death penalty » [supprimer la peine de mort] et explique : « Plus de 160 personnes condamnées à mort dans ce pays depuis 1973 ont été ensuite innocentées. Parce que nous ne pouvons pas garantir que nous avons à chaque fois des cas justes de peine de mort, Biden travaillera à adopter une législation qui supprimera la peine de mort au niveau fédéral et incitera les États à suivre l’exemple du gouvernement fédéral. Ces personnes devraient purger des peines à perpétuité sans période de probation ni libération conditionnelle. ».

Comme je ne suis pas Madame Soleil, je suis bien incapable de dire qui va gagner, mais j’ai à l’esprit deux choses certaines. La première, c’est que les deux candidats peuvent gagner, autant Joe Biden que Donald Trump. Ceux qui, en 2016, étaient sûrs que Donald Trump ne gagnerait pas n’ont pas su entendre le peuple américain. Cela ne faisait aucun doute que le seul candidat qui avait réellement marqué la campagne présidentielle de 2016, tant celle de l’élection générale que des primaires, était manifestement Donald Trump.

En 2020, la situation est un peu différente. Hillary Clinton avait un taux non négligeable de haine et détestation qui faisait qu’elle était un repoussoir dans une partie de son propre électorat (d’où une forte abstention et absence de mobilisation chez les démocrates). Joe Biden, lui, jouit d’une stature moins détestée, plus centriste, plus conservatrice aussi, mais il est pourtant connu pour ses "gaffes" et ses maladresses, si on peut parler de "maladresses" des gestes pour le moins inappropriés notamment avec des femmes. Une spontanéité trop hâtive.

L’autre chose qui me paraît certaine, c’est que le candidat qui sera déclaré élu sera reconnu comme tel par son adversaire, même si Donald Trump a menacé du contraire. Que les résultats soient serrés semble très probable, mais ceux qui pensent que les résultats seront tellement contestés que cela mènerait à une grave crise institutionnelle se trompent à mon avis et prennent leurs désirs (d’antiaméricanisme primaire) pour des réalités. Il suffit de revenir vingt années en arrière avec l’élection présidentielle du 7 novembre 2000.

À l’époque, Al Gore avait obtenu beaucoup plus de voix que George W. Bush mais ce fut le comptage des bulletins très controversés de la Floride (dont un frère était gouverneur, Jeb Bush), pour comprendre le légitimisme des Américains. En effet, les bulletins étaient des cartes perforées, et c’était difficile de perforer, si bien que des bulletins ont été considérés comme nuls car le trou n’était pas assez formé. Il a fallu recompter une ou deux fois, à un moment avec la victoire d’Al Gore (la victoire de la Floride suffisait pour l’un ou l’autre pour gagner), et finalement, la Cour Suprême a tranché en disant qu’il n’était plus utile de terminer un nouveau recomptage et en proclamant élu George W. Bush. Le légitimisme de reconnaissance est très important aux États-Unis car le Président des États-Unis est leur premier symbole du patriotisme.


Je crois donc probable que les résultats seront serrés, mais je crois que, même au prix d’une crise comme en 2000, le légitimisme prédominera dans la reconnaissance du candidat vainqueur. Les Américains ne pardonneront d’ailleurs pas les mauvais joueurs.

Dans ce duel de vieillards, beaucoup y voient le déclin des États-Unis. C’est oublier de voir que les États-Unis ne se résument pas qu’à leur Président : chacun participe à son niveau à la puissance américaine, et les contre-pouvoirs sont tels que la seule tête de l’exécutif ne peut pas faire grand-chose sans l’appui du Parlement (du Congrès). Quant au renouvellement, il n’y a pas d’inquiétude à avoir : la nature a horreur du vide.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (29 octobre 2020)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Joe Biden.
Rosa Parks.
Jean-Michel Folon.
Henri Verneuil.
Benoît Mandelbrot.
Covid-19 : Donald Trump, marathonman.
Bob Kennedy.

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34 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 30 octobre 2020 13:36

    Quand l’URSS était représentée (plutôt que dirigée) pat Brejnev et Kossyguine, les journaux occidentaux parlaient de « gérontocratie », une caractéristique à laquelle certains politologues attribuent la déliquescence du système.


    • Clark Kent Séraphin Lampion 30 octobre 2020 14:06

      @osis

      Une légende prétendait aussi que Gerald Ford, le successeur de Nixon, ne pouvait pas marcher (ou péter, selon les versions) et mâcher du chewing-gum en même temps.


    • velosolex velosolex 30 octobre 2020 16:29

      @Séraphin Lampion
      Gérantocraitie, ou ploutocratie ?...

      Roosevelt était bien plus vieux que Nixon. Devinez lequel a été le meilleur président ?
      Un super document sur l’ambiance de l’élection en cinq volets passe en ce moment sur arte + 7. Ca s’appelle, l’Amérique dans tous ses états. Visible en podcast.  https://bit.ly/3kJdBdl Vous ne le regretterez pas. Je l’ai projeté avec mon video projecteur. Une invention formidable. ...Des portraits de gens extraordinaires, de la militante blonde de 20 ans fana de Trump, aux deux pasteurs évangélistes très différents dans leur conception du monde. Un maire qui se bat contre son cancer et contre la crise qui secoue sa ville. Une série de reportages fascinants, avec des gens avec lesquels on n’est pas forcément d’accord mais qui montrent l’énergie qui parcourt ce pays, où les mythes de résilience et de revival sont toujours présents.
      Non, la vieillesse d’un homme n’a rien à voir avec la déliquescence d’un système. Je ne veux pas viser Macron en disant cela. Marc Aurèle ou Adrien n’étaient pas des empereurs de première jeunesse, contrairement à Caligula par exemple.
      La déliquescence de l’URSS obéit à plusieurs phénomènes historiques, qui la sapaient déjà avant l’invasion de l’Afghanistan. La catastrophe de Tchermobyl a un peu plus lézardé l’ensemble. « La fin de l’homme rouge », bouquin extraordinaire de témoignages croisés, de Svétlana Alixévitch est le bouquin à lire pendant le confinement https://bit.ly/2TDzK0G


  • agent ananas agent ananas 30 octobre 2020 14:01

    Sleepy Joe est mort du Covid ?


  • pierrot pierrot 30 octobre 2020 14:06

    Comme disait Georges Brassens : l’âge ne fait rien à l’affaire : quand on est con , on est con que l’on ai 78 ou 75 ans ou comme ailleures de jeunes cons dictateurs de 30-40 ans on est con...


    • Clark Kent Séraphin Lampion 30 octobre 2020 14:26

      @pierrot

      En fait, un « vieux con » n’est pas toujours très âgé, et il n’a pas forcément commencé sa carrière comme « jeune con », à la manière des « young leaders » (je ne suis pas sûr de la traduction, mais c’est pas loin) ? La caractéristique du vieux con, c’est que c’est toujours l’autre auquel on s’oppose… mais qui n’est pas forcément vieux ? Je connais des vieux cons qui sont plus jeunes que moi (et qui peuvent être des femmes, d’ailleurs), mais pas de jeunes cons qui sont plus vieux que moi. Le jeune con, lui, est toujours jeune et toujours masculin : les jeunes filles un peu bêbêtes se classent autrement (bécasses, pintades, etc.)..

      En fait, Alain Rey, auquel Nabum rend un hommage aujourd’hui, disait qu’au XVème siècle, l’adjectif « vieux » avait commencé à être utilisé pour renforcer un terme déjà péjoratif, exemple : vieux salaud, vieille vache, et donc : "vieux con". Le vieux con ne serait donc qu’un con de base qui est parvenu à s’augmenter lui-même dans sa connerie, sexe et âge n’étant que des attributs secondaires.


    • amiaplacidus amiaplacidus 30 octobre 2020 16:26

      @Séraphin Lampion

      Il faut aussi considérer que les « young leaders », sont, dès l’origine, des vieux. Ils n’ont rien, mais absolument rien, de ce qui caractérise la jeunesse.

      Au surplus, pour une bonne partie d’entre eux, en plus d’être vieux à 17-18 ans, ils sont définitivement cons.


    • velosolex velosolex 30 octobre 2020 16:45

      @Séraphin Lampion
      Les attributs de l’âge, rondeur, petit ventre, barbe, tous cette reconnaissance bourgeoise de la réussite et de l’expérience, n’étaient aucunement brocardés au dix neuvième siècle, mais au contraire souvent mis en évidence, dés la jeunesse.

      Stephen Zweig, dans « le monde d’hier », parle ainsi de son père, un banquier Viennois, qui, à 35 ans, alors qu’il était en pleine forme, ne se déplaçait jamais autrement qu’avec une canne, et affectait lenteur et retenue, qui étaient vécu comme des gages de pertinence. 
      Il attendait d’être chez lui pour monter quatre à quatre les marches, au contraire de la vie civile, ou ces signes de frénésie n’auraient pas été appréciés. Nous ne sommes que les produits d’une époque, et nos valeurs sont relatives. 
      Personnellement je trouve grotesque ces vieillards qui tentent de grimer la jeunesse, ce qu’elle n’apprécie d’ailleurs pas le plus souvent. Mais enfin c’est vrai que les vieux ont le flouze maintenant, et les caprices de midinette qui vont avec. Personne n’est plus étonné quand un motard qui retire son casque n’est qu’un vieillard de 70 balais, agissant souvent en bande, pour faire rugir les moteurs place de l’église ! C’est l’effet Johnny qui allume le feu comme il peut. Et les fantômes de Weinstein et de Matzneff ne sont pas loin. 


    • JPCiron JPCiron 30 octobre 2020 17:09

      @pierrot

      l’âge ne fait rien à l’affaire >
      .
      Voici une opinion peut-être bien pessimiste.
      Qui ne laisse point de place à la rédemption.
      .
      Il y a longtemps que je ne suis plus un jeune con
      Brassens me replonge là d’’où je croyais être sorti.
      .
      Tristesse !


  • vachefolle vachefolle 30 octobre 2020 14:22

    On peut toujours se faire peur, mais Ne vous inquietez pas, BIDEN a déjà gagné.

    Tout d’abord ceux qui disent que les sondages s’etaient trompés en 2016 se trompent ! Dans les derniers jours de 2016 les sondages s’étaient nettement rapprochés et ne donnaient plus que 3% a Clinton, elle a fini a +2% ! Mais compte tenu de l’organisation des elections aux US, Trump a raflé la mise a l’arrache.

    D’autre part a l’époque Trump etait le challenger et pouvait faire illusion. Aujourdhui il est le sortant et tlm le connait.

    Ce coup ci les sondages restent toujours a +10% pour Biden même a qq jours de l’election. Il n’y a pas eu d’effet mailing Russe ou arnaque de derniere minute.

    Par contre le COVID continue de faire ses ravages, prés de 100k contaminations et 1000 morts journalier, ce qui n’est pas positif pour Trump.

    D’autre part Biden, qui soyons objectif est un veillard sommnolent, a mis Obama dans la balance pour faire les derniers jours de campagne, et il dispose d’un tresor de guerre pour assommer Trump dans les spots télé, notamment grace a Blomberg.

    Enfin autre point majeur, la participation est massive avec plus de 80 millions de pré-votants. Il y a meme des états ou les pré-votants depassent le nb de votants de 2016. (Total de votants 2016:135M)

    https://electproject.github.io/Early-Vote-2020G/index.html Difficile de croire que ca va etre benefique a Trump en plein covid ! D’ailleurs Dans les cas ou la catégorie du votant est connu, les démocrates menent par 47% vs 29%, même si les votants physiques sont plus républicains en moyenne. Attention 20% de Npa.

    C’est de toute maniere un avantage, une mobilisation massive rendra le vote incontestable, quelque soit le vainqueur.

    Enfin, regardons les choses en face : Biden va récupérer toutes les voix de Clinton de 2016 Trump va forcément perdre des electeurs 2016, il y a de nombreux républicains qui ont fait defection officiellement. Les nouveaux entrants dans l’election sont soit des jeunes ou des Blacks, donc vont voter a majorité Biden Les sortants de 2016 sont forcément des vieux qui votaient plutot TRUMP Donc la balance est manifestement pro-Biden.

    Bref, tous les signaux sont au vert pour virer DARK ORANGE.

    Donc TRUMP sera battu mercredi, et par défaut BIDEN sera elu. Car la question n’est pas de voter BIDEN mais de virer TRUMP, c’est l’enjeu de cette élection.


    • agent ananas agent ananas 30 octobre 2020 15:25

      @vachefolle

      Ne vous inquietez pas, BIDEN a déjà gagné.

      Comme Hillary en 2016 ?
      It ain’t over till the fat lady sings

      De toute façon même si Trump gagne il y a un plan pour le remplacer ...
      https://unlimitedhangout.com/2020/09/investigative-reports/bipartisan-washington-insiders-reveal-their-plan-for-chaos-if-trump-wins-the-election/


    • Fergus Fergus 30 octobre 2020 16:06

      Bonjour, vachefolle

      Vous avez d’autant plus raison que les instituts étasuniens ont procédé depuis 2016 à des analyses approfondies des votes, notamment dans les swing states. Objectif  : disposer d’une typologie plus fiable tenant compte des groupes d’électeurs qui avaient été sous-estimés (par exemple les hommes blancs des classes populaires). Les algorithmes utilisés en 2020 tiennent comptent de ces ajustements, ce qui, en principe, devrait réduire les marges d’erreur.


    • velosolex velosolex 30 octobre 2020 16:54

      @Fergus
      De plus bien des bulletins de votre envoyés par correspondance, et qui arriveront après le 3 novembre, risquent de ne pas être comptabilisés. La poste a déjà prevenu qu’elle aura du retard....
      Faisons confiance à Trump pour mobiliser ces troupes qui ne reculeront sur rien, et qui évoquent d’ailleurs la guerre civile, de façon projective, comme venant des autres, alors que tout le monde évidemment pense à eux. 
      Il y a douze ans, lors de l’élection d’Obama, j’étais à Venise. Je me souviens bien de l’aqua alta, du crack économique, de l’immense espoir qu’avait suscité Barak. C’est maintenant le covid qui est en ligne de fond, et qui peut changer les lignes de force. 


    • velosolex velosolex 30 octobre 2020 17:00

      @Fergus
      Au risque de me répéter je copie de nouveau ce conseil de videos en ligne, tant ils m’ont semblé pertinent, sur le suivi en deux ans, et cinq volets, d’une dizaine de personnes emblématiques, sur fond d’élection américaine, incarnant l’Amérique profonde, aboutissant à la date d’aujourd’hui
      Vraiment du beau reportage en ce moment sur arte + 7. Ca s’appelle, l’Amérique dans tous ses états. Visible en podcast. https://bit.ly/3kJdBdl 


    • mac 1er novembre 2020 11:47

      @vachefolle
      Et de donner le pouvoir au complexe militaro-industriel pour qu’il nous organise de bonne guerres, ce que Trump nous a évité pendant 4 ans ?


  • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 30 octobre 2020 14:30

    Quant au renouvellement, il n’y a pas d’inquiétude à avoir : la nature a horreur du vide.

    Et quand le néant, voir la détestation des autres et de soi-même ne permet plus l’éclosion d’idée neuve, comment le vide se comble ?


  • troletbuse troletbuse 30 octobre 2020 15:20

    Ratoto devient aussi sceptique. Bizarre vu que la plupart des merdias etats-uniens et la presque totalité des merdias français nous ont dit que Trump allait perdre.

    Evidemment que Trump va gagner et c’est bien pour nous.


  • Furax Furax 30 octobre 2020 17:48

    ATTENTION CAPITAL

    Mgr Vigano est l’ancien Nonce Apostolique au Vatican !

    https://www.dissept.com/lettre-ouverte-au-president-des-etats-unis-damerique/


    • Flash 31 octobre 2020 21:04

      @osis
      C’est déjà Vigano qui avait mis en grand coup de pied dans les hautes sphères pédérastres de l’Eglise catholique US.


  • Le421... Refuznik !! Le421 31 octobre 2020 08:55

    Biden a contre lui tous les bisnessmen, les mafieux russes et les marchands d’armes.

    Aux States, c’est cuit d’avance pour lui.

    Et le petit jeu des médias qui présentent Trump « en danger » n’est fait que pour motiver l’électorat de dernière minute en sa faveur.

    Les ficelles sont vieilles mais fonctionnent toujours à la perfection.

    Pareil, pareil, Macron sera présenté comme « possible perdant » en 2022.

    On parie ?


    • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon 31 octobre 2020 09:29

      @Le421
      Oh congue t’es pointu en politiche internationale 421 smiley
      Joe BIDON a pour lui 90% des merdias, Hollywood (attention pas les chewing gum, faut tout t’expliquer) toutes les minorités qui ensemble font une majorité, les milliardaires mondialistes du NWO genre Bill Gates (oui je sais trop compliqué pour toi le NWO) etchétéra
      Donald La TROMPE a pour lui Fox News (le fox c’est un bon clebs) les rednecks, la NRA national Rifle Association et les évangélistes !
      ché du 10 contre 1 koi
      Chui curieux de voir le résultat
      * en france ça sera facile de savoir qui a gagné, suffira de voir la tronche des journaleux comme en 2016 smiley


    • Legestr glaz Legestr glaz 1er novembre 2020 08:32

      @cettegrenouilleci

      Bonjour Gérard

      J’ai voté en modération pour la parution de 8 articles, dont celui de doctorix, ils sont tous en « file d’attente ». Curieusement, 8 auteurs différents, mais le même sujet. 

      On doit très sérieusement se poser la question de la censure !


  • zygzornifle zygzornifle 31 octobre 2020 09:37

    On connait Trump maintenant mais l’autre c’est qui ?

    Certainement pas le portrait que les médis ricains en font ....


    • Fergus Fergus 31 octobre 2020 10:21

      Bonjour, zygzornifle

      On s’en fiche, s’il est élu, il va faire un nouvel AVC ou développer un Alzheimer qui l’écartera du pouvoir. La bonne question est : qui est réellement Kamala Harris ?


    • babelouest babelouest 31 octobre 2020 10:44

      @Fergus j’avoue qu’elle m’inquiète beaucoup.....


    • vachefolle vachefolle 1er novembre 2020 11:01

      @zygzornifle
      Heureusement que les electeurs US sont plus perspicaces que vous, vu que Biden a été vice-president pendant 8 ans....


  • Samson Samson 31 octobre 2020 12:16

    « Et puis, Donald Trump a eu le covid-19 le 2 octobre 2020, a été gravement atteint mais a réussi à recevoir un traitement de choc, triple ou quadruple, très coûteux, qui l’a remis en forme de manière quasi-miraculeuse dès le 5 octobre 2020, ... »

     smiley smiley smiley

    Décidément, Sylvain peine encore à intégrer certaines ficelles du « show » trumpien. Pour rappel donc, avant d’être élu président de l’ex première puissance mondiale et outre son curriculum maffieux, Donald Trump a été animateur d’une émission de Télé-réalité, ce qui - en l’état actuel de désintégration de l’Empire - correspond exactement au profil demandé pour la marionnette appelée à être élue à la tête de la machine.

    Quant à Biden, son profil de membre de l’élite démocrate et l’extraordinaire niveau de corruption qu’il implique auraient pu - avant qu’il sucre trop les fraises - lui assurer quelques chances. Mais sans vouloir tirer sur l’ambulance et si même les réseaux sociaux et les médias U$ ont prudemment mis le couvercle dessus, le contenu des disques durs du fiston (pédopornographie et fort compromettantes casseroles du clan dans tous les courriels) font plutôt mauvais genre ! smiley

    De toute manière, aucun des deux camps n’étant prêt à accepter sa défaite et l’opinion U$ étant plus clivée et déchirée que jamais, l’issue se jouera probablement après scrutin, dans la rue.

    Après avoir par leurs révolutions de couleur suscité le chaos aux quatre coins de cette planète, les U$A se voient maintenant bientôt pris à leur propre jeu ! Curieux de l’issue ! smiley


    • vachefolle vachefolle 1er novembre 2020 11:04

      @Flash

      TOUT est vrai dans ce que vous dites (LOLLLLLLLLLLOLLL), d’ailleurs moi même j’ai trouvé un PC portable dans mon jardin et dedans il y avait plein d’emails et de secrets d’état sur TRUMP,....
      Mais pas de chance je ne peut pas publier mes fichiers avant le 3 Nov, car j’ai plus de clés usb sur mon bureau.

      bref, juste RIDICULE l’histoire du PC de Biden oublié dans un magasin.....


  • zygzornifle zygzornifle 1er novembre 2020 09:56

    Après Joe le taxi voila le lavement Joe le Bidet ....


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