vendredi 30 décembre 2016 - par Laurent Herblay

USA : l’abus d’ultralibéralisme est dangereux pour la santé

 
On se rend rarement compte de l’étendue des conséquences de l’ultralibéralisme sur la société. Malheureusement, étant souvent allés bien plus loin qu’ailleurs, les Etats-Unis permettent d’avoir un aperçu de tout ce que l’ultralibéralisme produit. Il y a un an, une étude réalisée par le « prix Nobel d’économie » 2015 montrait que la mortalité des hommes blancs qui n’ont pas fait d’études supérieures de 45 à 54 ans avait augmenté de 22% de 1999 à 2013, notamment sous l’effet des suicides, de l’excès de consommation de drogues et d’alcool, à mettre en lien avec la baisse de 19% de leurs revenus.
 

C’est ainsi que, pour la première fois depuis 1993, l’espérance de vie a reculé aux Etats-Unis en 2015, à 78,8 ans, du fait de l’augmentation de la mortalité résultant de maladies et d’accidents ou suicides. Le pays est devancé par une quarantaine d’autres, dont Cuba, tout cela en dépensant des sommes folles pour la santé. Il y a eu près de 50 000 décès par overdose en 2014, moitié plus que le nombre de morts sur les routes (bien plus élevé proportionnellement qu’en France). Malheureuement, une majorité de nos dirigeants (de droite comme de gauche) continuent à nous faire prendre le chemin des Etats-Unis.

 



12 réactions


  • eric 30 décembre 2016 11:30

    Ouai, et en France, c’est tout pareil, l’espérance de vie a diminuée en 2015 pour la première fois depuis 1969, mais plus qu’aux EUA...0,3 années de moins pour les hommes, 0,4 pour les femmes.

    Il est évident que cela ne peut qu’être du qu’à l’ultra-hollandisme sauvage.

    J’hésite un peu à dire ultrasocialisem, parce qu’en ce moment,les gens qui ontporté Hollande au pouvoir semble divisé sur la question de savoir e qu’est la gauche et le socialisme, « pour de vrai ».

    La conclusion est néanmoins que le socialisme, même hollandais, est plus dangereux que le capitalisme à variations conjoncturelle et épidémies semblable, puisque la baisse américaines n’est que de 0,2 pour les hommes et 0,1 pour les femmes.

    Conclusion ? C’est à tort que certains accuse le PS de ne pas être assez à gauche. Le socialisme hollandais a un biais macho là ou l’Obamisme est plus dur aux hommes. Le PS doit encore faire des efforts pour rattraper et dépasser le capitalisme.

    Enfin, celle qui ont le moins perdu sont les femmes Latino....ce qui signifirait au choix que l’ultralibéralisme est meilleur pour les travailleuses immigrées que ls social libertarisme français, ou bien que la moyenne d’âge des migrant récent a des effets de structure sur les migrants récents...

    Quand vous écrivez des balivernes comme cet article, vous savez de quoi vous parlez et mentez délibérément ou vous êtes juste incapable de vérifier une info qui vous semble aller dans le sens de vos préjugés ?


    • Pere Plexe Pere Plexe 30 décembre 2016 15:12

      @eric
      Votre mauvaise foi est sans borne.

      On peut évidemment critiquer l’analyse faite par l’auteur.
      Encore faut il le faire avec des arguments sérieux.

      Concernant le système de santé « à la Française » il a bien les travers des systèmes libéraux même si son financement et essentiellement collectiviste.
      Liberté de prescription et d’installation pour les toubibs, choix du (des) praticiens et des consultations pour les patients sont la règle.Et Hollande n’a pas révolutionné ce système.
      Les déserts médicaux, par exemple, continuent de s’étendre. 

      Que USA et Cuba soient au même niveau est, contrairement à vos déclarations, spécialement éclairant.
      Qu’un pays sous embargo fasse jeu égal avec la première (seconde ?) économie mondiale devrait interroger !

    • eric 30 décembre 2016 18:56

      @Pere Plexe
      Que dalle, mes arguments sont en béton, si les élucubrations de l’auteur sur un lien entre obamisme ultralibérale et baisse de l’espérance de vie aux états unis voulaient dire ce qu’il prétend, alors l’ultrahollandisme est pire dès lors que la baisse est supérieure en France à ce qu’elle est aux états unis.

      Par ailleurs, aux EUA, les stats sont faites par des statisticiens, à Cuba par des communisticiens. Tous les indicateurs sociaux culturelo sanitairo etc cubains sont meilleurs que ceux de la plupart des autres pays du monde en général et de la région en particulier. En principe, cela devrait entraîner des migrations massives de pauvres américains du nord vers Cuba à la recherche d’un système de santé performant...


    • julius 1ER 31 décembre 2016 19:39
      Qu’un pays sous embargo fasse jeu égal avec la première (seconde ?) économie mondiale devrait interroger !

      @Pere Plexe

      bien sûr n’importe quelle personne intelligente se devrait d’être interpellée .....mais Eric !!!!

      est en compétition avec Spartacus pour le titre de bouffon de l’année sur Agoravox !!!!

  • eric 30 décembre 2016 11:36

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_esp%C3%A9rance_de_vie
    Autre élément de désinformation, si on sort de l’accident conjoncturel de 2015, les EUA sont au 30 ème rang derrière.... l’ensemble des pays libéraux... mais devant Cuba. Pour rester dans la logique de l’article, on peut en conclure que l’espérance de vie des cubains s’améliore depuis que Castro est décédé...


  • Gisyl 30 décembre 2016 12:16

    Si vous croyez que l’espérance de vie ne diminue pas aussi en France vous vous trompez. Seules les meilleures conditions de vie et d’hygiène de vie dans les années 60 par rapport aux générations précédentes soutiennent désormais cet indicateur, le seul qui ne ment pas. Il faut habiter au cœur d’une grande ville pour soutenir qu’on est aussi bien soigné aujourd’hui qu’il y a trente ans : les déserts médicaux, fruit de la politique criminelle du numerus clausus, s’installent partout et tout le monde paraît considérer normal de verser des bakchichs au chirurgien, à l’anesthésiste, etc etc. Les Français aux revenus modestes renoncent à ce soigner, les médecins débordés gèrent la pénurie, quitte à moins s’investir pour sauver les personnes isolées, handicapées ou simplement qui ont dépassé les 75 ans. 


    Tout exemple ne vaut ce qu’il vaut mais si je prends le cas de mon père, son cancer n’a été détecté qu’en phase terminale, après une année de consultations, où on lui faisait remarquer que « c’était psychologique » ou que « Vous avez perdu dix kilos ? Excellente nouvelle ! » Telle est la qualité de la médecine de ville en grande banlieue parisienne.

    Pas besoin d’aller aux Etats-unis donc pour dénoncer les inégalités devant la mort. Il faut être président algérien pour avoir droit à un supplément de vie dans un bon hôpital. Est-ce une question de libéralisme ? Je ne sais pas. Cependant il suffisait d’observer le sort fait à nos handicapés en institution, à nos prisonniers, à nos vieillards en hospice pour comprendre ce qui allait nous arriver. En France, on dépense des milliards d’euros pour aller restaurer des états défaillants en Afrique ou pour aider des gens à devenir propriétaire immobilier mais on ne devient plus capable d’assurer les services publics aux classes moyennes : santé, transports ferroviaires, adductions d’eau, etc. Je ne serai même pas étonné qu’on ne puisse plus dans un proche avenir fournir l’électricité correctement.


    • Coriosolite 30 décembre 2016 22:07

      @Gisyl
      Je partage votre analyse sur l’effondrement du système de santé hors des métropoles et la corruption.

      Je propose à l’auteur de s’intéresser un peu plus à la situation des français « périphériques » (les ploucs) plutôt qu’aux américains.

      Bon c’est moins exotique et moins valorisant je le reconnais, mais je suis persuadé que vous pourriez découvrir des choses dont vous n’aviez pas idée.


  • velosolex velosolex 31 décembre 2016 00:05

    Il y a cet article très fouillé et très humain du journal « le monde », au sujet de Flint, ville sinistrée comme chacun sait 

    A Flint, Michigan, la crise de l’eau n’en finit pas
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/#P3W1fuCBVzjjIoJo.99


    D’une certaine façon, on réalise qu’il se passe aux states la même chose que dans la défunte URSS, quand le système a commencé à se désagréger...Les friches industrielles et les catastrophes écologiques se sont additionnés, nous laissant au début éberlués, avant que l’on se rende compte qu’on n’avait pas pris la mesure de toute la catastrophe. En URSS, c’était un système d’apparatchiks qui a cadenassé une société, dans un diktat totalitaire, n’étant pas capable de s’écarter de paradigmes condamnés à ne jamais être remis en question, sous menace d’enfermement...
    Autre totalitarisme, celui économique des USA et par extension dans nos pays européens, quoique un peu moins excessif, mais se conférant de plus en plus au modèle yankee sont de même nature. Au lieu de l’intérêt du parti, c’est celui des actionnaires qui tord le réel, et impose des diktats absurdes, le tout profilé vers cette monstruosité des dividendes à court termes, les intérêts de l’état et du collectif étant pillé, toute vue à long et même à moyen terme n’existant pas.
     La catastrophe de Flint n’est pas unique, elle se propage même de plus en plus, à l’instar des conséquences inouïes induites par la production des gaz de schistes. L’arrivée de Trump, dans son grand déni outrancier, va précipiter encore un peu plus la catastrophe, tous fusibles ôtés maintenant du tableau électrique 
    La santé, la dedans, c’est même pas la peine d’en parler. Comme de demander aux prisonnier d’un camp si ça va...Elle est bien sur dépendante du contexte. Inutile de demander son avis au thermomètre, un indice supplémentaire de la catastrophe en cours. Mais qu’il semble impossible à regarder en face 

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