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Vladimir Poutine s’exprime sur l’Ukraine et les nouvelles sanctions américaines

Vladimir Poutine répond à des questions de journalistes russes après ses visites à Cuba, au Nicaragua, en Argentine et au Brésil – Brasilia, 17 juillet 2014

 

Traduction : http://www.sayed7asan.blogspot.fr


Interview complète : http://eng.news.kremlin.ru/transcripts/22683

 

 

Retranscription :

 

VLADIMIR POUTINE : Bonjour, ou bonsoir. Quel fuseau horaire suivons-nous ?
 

JOURNALISTES : Bonsoir !

 

QUESTION : La première question concerne des nouvelles récentes. Les Etats-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à la Russie...

 

VLADIMIR POUTINE : Vraiment ?

 

QUESTION : Vous avez déjà déclaré plus tôt que la Russie mettrait peut-être en place des mesures de rétorsion. Quelle sera la réponse cette fois ?


VLADIMIR POUTINE : Nous devons d’abord voir ce que ces sanctions entraînent ; nous devrons examiner cela calmement, sans agitation. En général, je tiens à dire que malheureusement, ceux qui planifient les actions de politique étrangère des États-Unis – ce n’est pas une observation récente mais concernant les 10-15 dernières années – mènent une politique étrangère agressive et, à mon avis, qui manque de professionnalisme, parce que quoi qu’ils fassent, il y a des problèmes partout.


Il suffit de regarder : il y a des problèmes en Afghanistan ; l’Irak est en train de s’effondrer ; la Libye est en train de s’effondrer. Si le général el-Sisi n’avait pas pris le contrôle de l’Egypte, l’Egypte serait probablement elle aussi dans la tourmente à présent. En Afrique, il y a des problèmes dans de nombreux pays. Ils se sont impliqués en Ukraine, et il y a des problèmes là-bas aussi.


Il serait bon que tout le monde comprenne que nous devons nous appuyer sur les principes fondamentaux du droit international et du droit local, et traiter les Etats et la constitutionnalité avec beaucoup de soin, en particulier dans les pays qui viennent tout juste de se redresser, où le système politique est encore assez jeune et immature, et où l’économie est encore en voie de développement.
 

Nous devons traiter les institutions étatiques avec le plus grand soin. Quand elles sont traitées avec mépris, cela entraîne des conséquences graves : désintégration et conflits internes, comme nous l’observons actuellement en Ukraine.

 

Ceux qui poussent les autres pays vers de tels développements ne devraient jamais oublier que le sang des soldats de l’armée régulière, le sang des combattants de la résistance, et celui des civils, en premier lieu, est sur leurs mains, de même que les larmes des mères, des veuves et des orphelins – ils sont sur leur conscience, et ils n’ont moralement pas le droit de rejeter cette responsabilité sur les épaules de quiconque.

 

Voici ce qui devrait être fait conjointement : appeler toutes les parties du conflit en Ukraine à cesser immédiatement les hostilités et à commencer les pourparlers. Mais malheureusement, nous ne voyons pas cela de la part de nos partenaires, d’abord et avant tout nos partenaires américains qui, au contraire, il me semble, poussent les autorités actuelles de l’Ukraine vers la poursuite d’une guerre fratricide et la poursuite des opérations punitives. Cette politique n’a aucune perspective.

 

Quant aux diverses sanctions, j’ai déjà dit qu’elles ont généralement un effet boomerang, et, sans aucun doute, dans ce cas, conduisent les relations russo-américaines dans une impasse et les endommagent gravement. Je suis certain que cela est nocif pour les intérêts stratégiques à long terme de l’administration américaine et du peuple américain.

 

Il est très regrettable que nos partenaires suivent cette voie, mais la porte menant au processus de négociation pour surmonter et dépasser cette situation reste ouverte. J’espère que la raison et le désir de régler tous les problèmes par des moyens pacifiques et diplomatiques prévaudront. 


[...]
 

QUESTION : M. Poutine, la délégation du FMI est en train de finaliser sa décision sur le montant de son aide financière pour l’Ukraine. Que pensez-vous de ce type d’assistance pour ce pays ?

VLADIMIR POUTINE : Je voudrais commencer par dire que la Russie est extrêmement désireuse – elle a pour cela un intérêt vital – de parvenir à la cessation la plus rapide possible du conflit en Ukraine, pour un certain nombre de raisons.

 

Je ne sais pas s’il y a un autre pays, à l’exception de la Russie – et de l’Ukraine elle-même, bien sûr – qui aurait autant d’intérêt à arrêter l’effusion de sang et à parvenir à la résolution de la situation dans cet Etat voisin. Cela parce que nous avons beaucoup d’amis là-bas, parce que nos relations ont historiquement toujours été spéciales (il y a beaucoup de gens Russes, de russophones là-bas, etc.), et pour d’autres raisons, économiques par exemple.

 

Il est impératif de mettre un terme au conflit armé là, comme je l’ai déjà dit, de mettre fin à la confrontation militaire, d’établir un cessez-le feu des deux côtés – c’est quelque chose que je tiens à souligner – et d’amener les deux côtés et toutes les parties en conflit à s’asseoir à la table des négociations.
 

Eu égard à cela, nous sommes a priori favorables à toute assistance économique fournie à l’Ukraine, y compris l’aide fournie par le FMI. Dans le même temps, je tiens à souligner que les règles du Fonds Monétaire International stipulent qu’il ne doit pas fournir d’aide financière à pays en guerre. J’estime que c’est une mesure juste, et je pense qu’elle devrait être appliquée dans le cas de l’Ukraine. Pourquoi ? Parce que généralement, dans un pays en guerre, l’argent est donné à un pays pour un certain but, mais il est finalement utilisé pour d’autres choses. L’argent est alloué pour soutenir l’économie et la sphère sociale, mais en réalité, il est dépensé dans des opérations militaires et ainsi détourné.

 

C’est, je crois, exactement ce qui se passe en Ukraine avec le premier versement du FMI. Par exemple, une grande partie de ce financement devait être utilisée pour soutenir le secteur bancaire et financier. Mais d’après mes informations, la plupart de ces fonds ont été transférés aux banques privées des oligarques ukrainiens. Où est cet argent maintenant ? A quoi a-t-il servi ? Dans quelles poches a-t-il fini – c’est quelque chose que le FMI et le grand public en Ukraine, ainsi que les pays qui lui apportent de l’aide doivent savoir. Par conséquent, nous devons d’abord mettre fin aux hostilités et ensuite donner de l’argent.

 

En plus de tout le reste, une partie du premier versement était censée être utilisée pour honorer les engagements de l’Ukraine dans des contrats de commerce extérieur, en particulier le paiement des dettes pour les livraisons de ressources énergétiques russes. Nous n’avons rien vu de cet argent non plus.

 

Ce qui se passe avec le financement du FMI est exactement la même chose que ce qui s’est passé avec le crédit que nous avons accordé à l’Ukraine, dont trois milliards de dollars qu’elle a reçus de la Russie à la fin de l’année dernière : il n’y a pas eu de remboursement de la dette, aucun paiement n’est en cours. Nous aimerions beaucoup savoir où est notre argent, à quoi il a été dépensé.


Si tout ce dont je viens de parler est mis en œuvre, alors bien sûr nous sommes favorables à une assistance financière pour l’Ukraine, mais pas pour les oligarques ukrainiens et les voleurs, non, pour le peuple ukrainien. C’est une question extrêmement importante. Le plan et les instruments proposés pour le suivi de sa mise en œuvre doivent être présentés d’une manière qui ne laisserait aucun doute sur l’objectif des financements et la façon dont ils sont utilisés.

 

[...]
 

QUESTION : Vladimir Vladimirovitch, je souhaiterais vous demander des précisions sur les sanctions (américaines), si vous me le permettez.
 

VLADIMIR POUTINE : Qu’y a-t-il à préciser ? Ce n’est pas nous qui introduisons des sanctions. Pourquoi ne posez-vous pas la question à ceux qui nous les imposent ?
 

QUESTION : Néanmoins, il y a quelques mois, vous avez dit ceci (peut-être que la citation n’est pas tout à fait exacte) : s’il y a de nouvelles sanctions, si cela continue, la Russie portera peut-être un regard particulièrement attentif sur les sociétés étrangères opérant dans son secteur énergétique. Pensez-vous que le temps est venu de le faire ?

 

VLADIMIR POUTINE : Vous faites référence à ce que j’ai dit à propos de l’effet boomerang. J’ai dit que les mesures prises par l’administration américaine contre la Russie pourraient aller à l’encontre des intérêts des États-Unis. Qu’est-ce que cela signifie ?

 

Cela signifie que certaines entreprises étrangères pourraient vouloir travailler en Russie, mais qu’à cause de certaines restrictions, elles pourraient perdre leur compétitivité par rapport à certaines autres entreprises internationales du secteur énergétique. Nous avons permis à une importante société américaine de travailler sur notre territoire. Les États-Unis ne veulent-ils pas qu’elle y travaille ?

 

Ils nuisent à leurs plus grandes entreprises du domaine de l’énergie. Dans quel but ? Pour commettre obstinément une nouvelle erreur après avoir commis l’erreur précédente ? Je trouve que cette approche manque beaucoup de professionnalisme, à tout le moins. Tôt ou tard, ces méthodes de résolution des problèmes internationaux devront changer, mais ceux qui y recourent seront responsables des dégâts occasionnés.

 

QUESTION : Une question sur le métro de Moscou, s’il vous plaît ?

 

VLADIMIR POUTINE : Allez-y – dernière question.

 

QUESTION : Je suis désolé, vous avez déjà offert vos condoléances, et une enquête a été lancée. Pensez-vous que les autorités de Moscou devraient être tenues pour responsables [du grave accident du 15 juillet, 23 morts, 161 blessés], car ils poussent à une transformation des transports en commun ?

 

VLADIMIR POUTINE : La responsabilité doit toujours être personnelle. Il y a un exemple classique du droit pénal appelé la « tragédie de la chasse », lorsque deux chasseurs tirent sur un buisson pensant que du gibier s’y cache, et tuent accidentellement une personne. Etant donné que les experts ne peuvent pas établir qui a tué cette personne, ils sont tous deux exonérés de toute responsabilité. La responsabilité doit toujours être personnalisée.

 

Si une ou certaines personnes sont reconnues coupables, s’il est établi que l’accident est survenu par leur faute – et il s’agit d’un terrible accident, et je tiens à exprimer une fois encore mes condoléances aux familles des victimes et ma solidarité avec les blessés ; nous allons tout faire pour les aider –, les enquêteurs devraient démontrer cette culpabilité (je me suis entretenu sur ce point avec M. Bastrykin hier) et les traduire en justice comme responsables, mais seules les personnes spécifiques dont c’était la faute.

 

Nous ne devrions pas faire de déclarations générales dans ce contexte ou utiliser la tragédie comme une opportunité de relations publiques (communication). Dans une telle situation, nous avons besoin des actions et des conclusions professionnelles des autorités compétentes chargées de ce travail, de son organisation et de son contrôle.
 

Bonne journée.

Tags : Europe Economie Etats-Unis Russie Vladimir Poutine Ukraine




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27 réactions à cet article    


  • 51 votes
    joelim joelim 25 juillet 2014 14:28

    Je repropulse un commentaire posté sur Le Point :


    Je suis persuadé que sans la Russie, on aurait des dizaines de Libye de part le monde. Les occidentaux n’ont rien a cirer de la souverainté des peuples et du droit international. Ils utilisent le conseil de sécurité quant ça les arrange et passent outre quant ils veulent comme c’est le cas des américains en Iraq ou la France en Afrique. La Syrie aurait été attaquée et détruite depuis longtemps par la France si ce n’était pour la Russie, de même pour tous ces pays qui revendiquent leur liberté. Ils prônent la démocratie et aident des dictateurs a renverser un président démocratiquement élu. Comme c’est le cas en Egypte. Ils critiquent l’Iran et son copain comme cochon avec des tyrans et autres emirs au Moyen Orient. Alors, je dis Vive Poutine et Vive la Russie encore et encore.

    • 5 votes
      joelim joelim 26 juillet 2014 17:35

      Pas si impressionnant car on en prend l’habitude (j’espère ainsi éviter les sarcasmes des anti-poutinolâââtres). 

      La haine a son encontre, hormis des aspects eschatologiques propres à l’ultra-libéralisme et le fait qu’il est le seul à empêcher les hyper-riches de contrôler les pouvoirs, est due à mon sens au gap abyssal entre la qualité de son approche et la faillite morale et éthique de ses collègues occidentaux. Ps : tu peux me tutoyer smiley 

    • 31 votes
      Hijack ... Hijack ... 25 juillet 2014 15:18

      Merci à l’auteur d’avoir posté ce sujet que je venais juste de visionner ... excellent d’avoir retranscrit par écrit, les paroles du président russe.

      .
      Rarement, un dirigeant n’a été aussi clair, aussi sensé, aussi habile dans une situation donnée, dirigeant d’une puissance qui plus est, dans une situation de conflit dont il subit les attaques de toutes parts, attaques d’une puissance US, en déliquescence d’une part et traînant de lourdes casseroles d’autre part , puissance en état d’immersion,  aidée par de nombreux pays vassaux dans l’U.E et la France en particulier ...
      .
      La première question, a obtenu au préalable, la meilleure réponse qui soit !
      les suivantes, sont du même ordre.
      .

      VLADIMIR POUTINE : Vraiment ?
      .

      Il suffit de regarder : il y a des problèmes en Afghanistan ; l’Irak est en train de s’effondrer ; la Libye est en train de s’effondrer. Si le général el-Sisi n’avait pas pris le contrôle de l’Egypte, l’Egypte serait probablement elle aussi dans la tourmente à présent. En Afrique, il y a des problèmes dans de nombreux pays. Ils se sont impliqués en Ukraine, et il y a des problèmes là-bas aussi.
      .
      En sa qualité de joueur d’Échecs, a laissé de côté la pièce nommée : Syrie.
      .
      Quant aux diverses sanctions, j’ai déjà dit qu’elles ont généralement un effet boomerang, et, sans aucun doute, dans ce cas, conduisent les relations russo-américaines dans une impasse et les endommagent gravement. Je suis certain que cela est nocif pour les intérêts stratégiques à long terme de l’administration américaine et du peuple américain.
      .
      etc ...
      .
      Vraiment rigolé ... comme si (en boxe a.) je regardais jouer un champion toutes catégories poids lourds face à un petit insulteur, bavant, faisant des menaces tout en se prenant les pieds dans ses chaussettes. Ce n’est pas la force qui va faire gagner le champion, mais l’inconsistante de son soi disant adversaire. Voilà où nous en sommes. Et au niveau force, je doute que les USA soient en mesure de constituer une réelle inquiétude militaire à la Russie ... à suivre !


      • 6 votes
        Hijack ... Hijack ... 25 juillet 2014 15:23

        correction post ci-dessus :
        .
        En sa qualité de joueur d’Échecs, a laissé de côté la pièce maîtresse  nommée : Syrie.


      • 1 vote
        Nora Inu Nora Inu 25 juillet 2014 17:48

        Hijack ,


        hors-sujet ,
        tu m’as posé une question ici ,
        mais je ne sais si tu as vu ma réponse .

      • 2 votes
        Hijack ... Hijack ... 25 juillet 2014 20:24

        Nora,
        .
        Ouf ! Heureusement que tu me l’as dit ...je t’ai répondu, mais je plaisantais.
        - :)


      • 1 vote
        Hijack ... Hijack ... 25 juillet 2014 20:25

         smiley


      • 13 votes
        Je Me Souviens 25 juillet 2014 21:29

        Rarement, un dirigeant n’a été aussi clair, aussi sensé

        Malgré le fait qu’il s’exprime en russe,on comprend mieux ses réponses aux questions des journalistes qu’avec nos politiciens locaux.
        Surréaliste !


      • 4 votes
        raphn 26 juillet 2014 03:01

        @Hijack "Et au niveau force, je doute que les USA soient en mesure de constituer une réelle inquiétude militaire à la Russie ... à suivre !"


        Ça c’est une vraie bonne remarque !... dont nous n’avons pas le fin mot. Quelles armes (secrètes ou non), et quels usages ? Parce qu’un jour elles serviront, ça me paraît clair. 

      • 27 votes
        AmonBra AmonBraQ 25 juillet 2014 17:23

        Merci @ Sayed pour le partage et, surtout, la traduction.


        Pas de cinéma, de sourire hollywoodien, ni de N° d"acteur de série B américaine à la Reagan, mais du calme, de la retenue, juste les mots qu’il faut, rien de plus mais aussi rien de moins, un respect constant pour des adversaires multipliant pourtant les menaces, les insultes, les provocations et qu’ils nomme obstinément "partenaires".

        Face à un chef d"état de cette stature, un "Ô’bwana", comme le surnomme judicieusement Hijack, ne peut paraître que ce qu’il est : Une marionnette à masque de tartufe, un clone de la matrice qui ne se distingue de ceux qui l’ont précédé que par sa couleur de peau, sensée réconcilier les "citoyens" U$ avec leur passé de génocidaires, d"esclavagistes, de primo-utilisateurs de l"arme nucléaire sur des populations civiles et de fauteurs de guerres aux 4 coins de la planète. 

        Mère Russie a toujours su enfanter des fils dignes d’elle pour les moments cruciaux de son histoire.

        Face aux dangers exceptionnels et planétaires de notre triste époque, elle se surpasse en nous donnant un fils d’exception nommé Vladimir Vladimirovitch Poutine, champion non seulement de sa sainte et millénaire Russie, mais aussi de toutes les nations jalouses de leurs souveraineté et de leur identité. 

        Poutine parle du présent, mais aussi de façon directe de l’avenir : "Tôt ou tard, ces méthodes de résolution des problèmes internationaux devront changer, mais ceux qui y recourent seront responsables des dégâts occasionnés".

        Et indirecte : La responsabilité doit toujours être personnalisée. 

        Avertissement sans frais à toutes les ordures qui croient à leur intemporelle impunité ? 

        • 3 votes
          raphn 26 juillet 2014 03:13

          Tu pèches un peu par excès d’emphase là smiley 


          Poutine est homme politique à l’ancienne, de la carrure et du style de De Gaulle, mais pas plus. C’est juste qu’il y a des charlots et des roquets dans le camp d’en face... 

          Et puis il reste un homme politique. Il a du sang sur les mains (le Koursk, vous vous rappelez ?), de la propagande à son actif, et n’a sans doute pas vu passer que de l’argent propre dans ses mains. 

          Ça n’enlève rien à la qualité et à l’importance de ce qu’il fait actuellement, et qui est juste admirable smiley

        • 5 votes
          AmonBra AmonBraQ 26 juillet 2014 09:17

          Salut raphn


          Oui, on peu appeler cela de l’emphase, à condition que tu te réfère à la seconde définition du mot par le Larousse.

          Moi je dirais plutôt une certaine solennité inspirée par cet homme, dont je soupçonne un rôle capital pour l’humanité dans les quelques années à venir. 

          Mais je reconnais là que ça relève de la seule intuition, d’une impression très personnelle, quasiment impossible a exprimer hors du cercle privé sans risquer d’être mal compris, ce dont je n’ai nulle envie. 

          Pour la question du "Koursk", il me semble, d’après certaines infos, que des sous marins U$ traînant dans le coin ne seraient pas étrangers à cette tragédie, et qu’il a été officieusement constaté un impact de torpille dans sa coque, sans Poutine cela auraient pu constituer de fait un "casus belli", ce dont la Russie n’avait nul besoin à cette délicate période de son redressement . . .

          Oui bien sur, à ce niveau de pouvoir, surtout dans ces années terribles suivant la disparition de l’URSS, personne ne peut jouer le chevalier blanc en Russie. Toutefois je reste très septique sur une quelconque affinité de Poutine avec l’argent, ce qui n’est pas du tout le cas pour Eltsine et les hommes d’affaire qu’il a enrichi et dont certains, voulaient, aussi, "faire de la politique".

          A ma connaissance, aucun des grands chefs d’états ayant marqué l’histoire du dernier siècle, n’est mort en laissant des milliards dans ses coffres.

          Il semble donc que le seul pouvoir politique les intéresse, pour en faire quoi est une autre affaire, mais reconnait avec moi qu’aucun de ce que nous connaissons n’avait pour habitude de "faire retraite" en s’isolant ponctuellement chez des moines, dont le monastère est un des hauts lieux spirituel du christianisme orthodoxe . . .

          Cet homme politique est historiquement exceptionnel, je persiste et signe.

        • 4 votes
          perpia 26 juillet 2014 12:03

          Et puis il reste un homme politique. Il a du sang sur les mains (le Koursk, vous vous rappelez ?), de la propagande à son actif, et n’a sans doute pas vu passer que de l’argent propre dans ses mains.

          Un documentaire de F3 sur le Koursk. Du sang dans les mains peut être, ou avoir évité une guerre nucléaire peut être.
          http://www.youtube.com/watch?v=unoV1J9Hpkg


        • 2 votes
          raphn 26 juillet 2014 16:39

          Tout-à-fait d’accord avec vous !! N’empêche que c’est probablement lui qui a coulé la vingtaine de marins qui vivaient encore là au fond ^^ On peut se mettre du sang sur les mains ET éviter une guerre nucléaire en même temps, je présume smiley 


        • 9 votes
          Heptistika Heptistika 25 juillet 2014 18:25

          N’abusons rien, mais il est clair en effet qu’USraël doit sentir monter la frustration, comme un enfant gâté dont un joujou lui échappe, le fait de ne pas être la seule puissance au monde, ce qui les freine (en partie seulement, malheureusement) à le mettre encore plus à genou.


        • 3 votes
          aldous aldous 25 juillet 2014 20:10

          le propos de washington ce de éloigner la russie de l’europe, la raison ce 1) le euro détruire l’euro, la 2) ce la finance contrôler l’europe par la City de Londres, détruire la France est l’allemagne foncièrement et financièrement. mais aussie intellectuellement car ce la langue française qui est cible, la exception culturelle. le français ce le dernière obstacle pour un monde exclusivement anglophone. "1984 "INGSOG" langage orwellien. créer une domination de israel sur l’europe le holocaust idéologie et les guerres en Palestine, bien voir la stratégie, car ce israel qui devient le levier de force, ce par israel que l’europe est prisonnière de l’holocaust, mais l’holocaust est au service de Washington pas au service des juifs, ni de israel, israel ce le employée des washington. en afrique ce la même stratégie prive la France de la France afrique est la retourner vers une afrique anglophone. NATO-OTAN cet un autre arme pour détruire l’europe et principalement la France, car militairement washington ne pas besoin de l’OTAN, mais psychologiquement oui, car sa coordinence avec la stratégie, holocaust ce subconscient, mental. les révolution orange, bleue marine "le Pen", révolution rosses, ce la même chose psychologique, même l’avion de l’Algérie cet une guerre psychologique pour encore déstabiliser le president hollande. et transformers la république en une république incoherent. la stratégie israel, CRIF ce des rendre les français confus et créer une guerre interne musulman, arabes ,juives, français de souche ou NOM. car il existe tout jour des nom de origine français. depuis plus de 1000 ans. les européens ne sont pas complices mais des victimes de la confusion engendre par washington, donc la solution est dans la fin DE L’OTAN. et sortir complètement du problème palestinians et ukrainien, a "NO FLY ZONE a GAZA fait par washington, et a NO FLY ZONE en Ukraine fait par la russie, Moscou. la France retourne a son rôle diplomate vois de la sagesse et trouve son honneur et sa noblesse. 


          • 9 votes
            hase hase 25 juillet 2014 21:57

            Avez-vous remarqué que la langue russe est une langue lente, comparé à l’anglais ? Quand on sait le lien étroit entre la langue et la pensée, on se doute que les Russes prennent le temps de réfléchir !


            • 3 votes
              Hijack ... Hijack ... 26 juillet 2014 12:00

              hase,
              .
              Ils parlent lentement, mais réfléchissent plus vite. De plus, parlent peu, les russes.
              Un joueur de cartes face à un joueur d’échecs, faut pas comparer.
              En gros, les anglais prennent le temps de réfléchir, mais les russes eux, réfléchissent vite.
              D’ailleurs, depuis quelques années, la différence de réflexion russe par rapport à la totalité du monde occidental est tellement flagrante, que c’en est affligeant, voire arrogant ...


            • 2 votes
              hase hase 26 juillet 2014 12:44

              Ce que je voulais dire, et c’est une image bien sûr, pas une "vérité", c’est que leur langue les aide à penser aussi vite que leurs paroles ! dans une langue aussi " rapide" que l’anglais, on voit souvent des retours en arrière, comme si " les mots avaient dépassé la pensée" ; disons que je pense que leur langue est un meilleur outil ! Il y a aussi, bien sûr, la culture,etc.
              C’est la langue la plus " musicale" du monde ; cela témoigne d’une réelle richesse intérieure ! Ils ont un vocabulaire d’où sont quasiment absentes les " cases vides" ; un mot pour chaque chose ( ou presque évidemment, cela n’est qu’une question de comparaison avec d’autres ; le français, par exemple, est dit une langue poétique parce qu’il y a un maximum de "cases vides", donc une plus grande chance d’ambiguïté, ce qui nous oblige souvent à faire des métaphores, des circonvolutions pour essayer d’être compris !!!!)


            • 10 votes
              Soi même 26 juillet 2014 01:26

              Même si l’on peut avoir des reproches à lui faire, car un homme de cette envergure peut toujours connaître des erreurs.
              Il y a pas de doute, il a la tête sur les épaules et chose étonnante, il pratique la politique de main tendue, une rareté politique aujourd’hui !
              En prenant connaissance de ses intervenions, on peut percevoir qu’il vit une déception de voir la médiocrité des réponses de ses homologues étranger !

              E n même temps, le monde est en train de bouger, et l’Allemagne nous réserve une surprise qui va sans doute évoluer vers un rapprochement avec la Russie ?

              Les empires se brisent souvent de l’intérieur… L’Allemagne sur le point de rejoindre les BRICS ?…

               


              • 4 votes
                AmonBra AmonBraQ 26 juillet 2014 09:40

                Salut Par Soi même.


                Très bien vu : "il a la tête sur les épaules et chose étonnante, il pratique la politique de main tendue, une rareté politique aujourd’hui !
                En prenant connaissance de ses intervenions, on peut percevoir qu’il vit une déception de voir la médiocrité des réponses de ses homologues étranger !" 

                Merci pour l’info sur l’Allemagne, si elle se confirme, c’est vraiment du lourd, du très lourd aux conséquences extraordinaires ! 

              • 3 votes
                Soi même 26 juillet 2014 10:26

                @ amonBraq, l’information vis à vis de l’Allemagne si elle se confirme, ne va pas forcement abaisser les tentions.
                Je vois mal les Américain perdre de leur influence avec le principale pays d’Europe central.
                Si cela ce produisait, on l’on peut s’attendre à la même tentions qui se produit actuellement en Ukraine !


              • 4 votes
                AmonBra AmonBraQ 26 juillet 2014 11:13

                @ Par Soi même,


                Aucun doute sur ce point, de toute façon nous sommes entrés dans une période aussi explosive qu’inévitable.

                Cela ne pouvait ni durer comme ça, ni se passer pacifiquement même si, pour le moment, nous restons au niveau de la "basse intensité". 

                Poutine en est parfaitement conscient, d’où la déception que vous avez perçu dans son attitude. 
                Pour ma part, je pense même une tristesse certaine face aux "problèmes" a venir ou, du moins, la "vision" qu’il en a. 


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                Soi même 26 juillet 2014 12:13

                @ AmonBraq, ( je pense même une tristesse certaine face aux "problèmes" a venir ou, du moins, la "vision" qu’il en a. ) Je n’es aucun doute sur que vous dites, je l’ai aussi perçus, en même temps, la teneur de ses discours s’adresse plus à l’ensemble de l’humanité qu’aux différents dirigeants donc il a compris qu’ils utilisent les conflits de base intensités pour maintenir par la pression leurs pouvoirs !
                Dans le cas de la France, c’est devenue flagrant, si l’on avait prit en compte tous les paramètres des élections présidentiels en compte Hollande n’aurait jamais eux accès aux pouvoir , mis Sarkozy d’ailleurs !


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                AmonBra AmonBraQ 28 juillet 2014 08:38
                @ Par Soi même

                Excusez moi pour le silence, mais étant actuellement à l’étranger je n’ai pas un accès facile à internet, mais je tenais à répondre à votre dernière remarque :
                 "la teneur de ses discours s’adresse plus à l’ensemble de l’humanité qu’aux différents dirigeants" 

                Exact, il "acte" le rôle de son pays face à l’humanité et . . . Son avenir et cela, Par Soi même, ne présage rien de réjouissant pour notre futur proche.

                Cette solennité émanant de sa personne n’est effectivement pas qu’une impression, nous sommes au moins deux a l’avoir décelé. 




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                Tomek Tomek 26 juillet 2014 08:49

                les poutinolâtres adulent en meute ma parole. C’est totalement pathétique ce besoin visceral de petits pères des peuples pour vous rassurer et recueillir votre amour mes agneaux. Poutine, mais aussi LePen, Soral, Dieudonné, tous des mafieux, tiens... Parrains de substitution. J’espère sincèrement que vous trouverez le votre local, pour vous envoyer vous faire dégommer au front comme il se doit, avec si possible Hijack en première ligne avec un petit tambourin.


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                  Parrhesia 26 juillet 2014 11:33

                   

                  Que ce soit sur le plan de la rhétorique ou de la géopolitique, il est clair que les atouts de W. Poutine sont sensiblement supérieurs à ceux des patrons « va-t-en-guerre » d’Obama !

                  Sur la forme, d’abord, Poutine énonce ses arguments posément. Il ne se disperse pas en diatribes et en menaces. Lorsqu’il oppose le symbolique Colin Powell et sa fiole de poudre de Perlimpinpin aux leçons de morale d’Obama, non seulement il gagne par K.O. dialectique, mais il met les rieurs (lorsqu’il en reste) de son côté !

                  Sur le fond géostratégique et géopolitique, la situation de Poutine et de ses alliés est tout aussi limpide.

                  Le monde libre en a assez de voir le sang couler un peu partout sur la planète dans des entreprises où les seuls intérêts pétroliers, financiers, ou simplement hégémoniques des requins de la finance pataugent systématiquement !

                  Or, avec ce nouveau conflit, ce n’est plus sur d’autres continents que le capitalisme exclusivement financier et le N.O.M. font couler le sang. Ce n’est même plus aux marches de l’Europe : C’est en Europe-même, au cœur même de la région qui a vu naître les deux premières guerres mondiales !

                  Mais qui n’a pas compris depuis le début qu’avec la remise en cause du statut d’une Ukraine bradée par Khrouchtchev (et par bêtise), ce qui est en jeu, c’est la politique dite « du printemps arabe » dont les résultats concrets pourraient être comiques, s’ils n’étaient pas tragiques !!! c’est donc, in fine, l’accès de la Méditerranée aux navires russes qui est en cause ! 

                  C’est surtout, dans l’immédiat, le blocus du port syrien de Lattaquié et de celui de la bande Gaza. À la lumière des événements actuels de Gaza, nous comprenons encore mieux qu’une partie des belligérants ne tienne pas à voir une force maritime d’interposition autre que la flotte américaine croiser dans les parages !

                  D’où l’origine, il y a quelques temps déjà, des grandes manœuvres « mondialistes » sur l’Ukraine. Or, à l’instar de celles du « Printemps Arabe », elles n’ont pas exactement débouché sur les résultats attendus : Au lieu de perdre la Crimée et Sébastopol comme prévu, et ceci au bénéfice de Washington par Bruxelles et Berlin interposés, la Russie les purement et simplement récupérés officiellement !

                  Et malheureusement, une fois encore, la vieille Europe véritablement européenne n’a pas fini de compter ses nouvelles victimes et ses nouvelles pertes financières dans ce nouveau conflit qui est loin d’être terminé et dont les motifs profonds sont nés loin d’elle !!!



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