mardi 9 décembre 2008 - par Bernard Dugué

500 billets sur l’Agorasphère. Réflexion sur « une » Renaissance par le Web

Etrange sentiment que de rédiger un cinq centième billet pour le média Agoravox. Lorsque j’eus le plaisir de voir le premier article publié le 28 mars 2006, je n’aurai pas imaginé écrire autant mais autant l’avouer, j’y ai pris beaucoup de plaisir ainsi qu’à lire les réactions que pouvaient entraîner mes analyses, critiques, et prises de position. Alors, autant profiter de cette occasion pour livrer quelques avis sur le journalisme citoyen vu par un de ses activistes.

Bref historique. Je tenais un blog depuis mars 2004. Mais impression d’être dans un bocal. Ce qui justifia le saut dans l’inconnu du journalisme citoyen. Avec quelques déboires aux débuts, articles refusés. Mais c’était une bonne chose. La pression d’un filtre de modérateur impose de travailler sa prose, dans la forme et le contenu. Honnêtement et en toute modestie, je pense avoir progressé et ma foi, quel bonheur de quitter cet aquarium du blog et ses petits poissons venus commenter. Agoravox représente un moyen de garder l’esprit libre du blog tout en bénéficiant d’une ouverture plus large et d’appartenir à une famille ouverte, une communauté de rédacteurs livrant leurs infos et leur sentiment sur l’actualité. Je me souviens quand je faisais de la radio libre au début des eigthies, prenant plaisir à écouter les émissions de mes confrères en liberté de parole rencontrés lors des réunions. J’avoue apprécier la lecture de quelques rédacteurs devenus des camarades en confrérie agorasphérique, sans les avoir rencontrés pour la plupart. Parfois, je me fais allumer mais c’est devenu récurrent et je n’y fais plus attention, ayant pris l’habitude de lire les griefs de mes détracteurs répétant une même litanie.

En fait, Agoravox se voulait tel un journal du Web écrit par des journalistes pas encartés. Bref, une sorte de média alternatif et concurrentiel face aux médias que de plus en plus, l’opinion pense être au service d’une caste, sans pour autant être dévot des analyses de Bourdieu. Mais la spontanéité volubile des rédacteurs l’a emporté, faisant d’Agoravox un Mystery train, comme celui qui entraîna les jeunes du temps d’Elvis (allusion à un fameux livre de Greil Marcus) Au final, il semble qu’Agoravox soit devenu un média livrant des subjectivités, des visions personnelles, des analyses libres et sauvages, affranchies des cadres journalistes et universitaires. Agoravox est plus complémentaire que réellement concurrentiel face à une presse qui se targuant d’objectivité, en finit par devenir terne et monocorde. Agoravox est plus spontané, plus vivant, à l’instar de la musique qui se diffuse sur les labels indépendants. Agoravox est semble-t-il boudé par les médias grand public qui pourtant accueillent parfois Rue89 et Mediapart. Ce n’est pas bien grave, laissons les ego au placard et assumons notre côté saltimbanque. D’ailleurs, il se dit qu’en haut lieu, les autorités politiques s’enquièrent de ce qui se dit ici, quand la plèbe instruite livre sa pensée, bien plus subversive que la prose platement anti-conformiste de Charlie Hebdo.

Une fois pris dans l’ivresse des chroniques intempestives, il est difficile de s’imaginer intégré dans un journal conventionnel. Quand on a pris le pli de la liberté d’expression, il ne semble pas y avoir de place pour une structure encadrée, devenue bureaucratique à force de professionnalisme. Je n’imagine pas répondre aux impératifs d’une rédaction classant chaque journaliste dans un domaine. L’essentiel n’est pas de traiter un sujet mais d’être inspiré et d’avoir quelque chose à dire, peu importe si un préposé pour tel domaine a priorité. Le fond doit surpasser les prérogatives normatives et les règles formelles.

Quelle est la place et la valeur du journalisme citoyen ? J’ai répondu en partie sur le côté plus subjectif et littéraire du média citoyen dont un parfois déficit volontaire et assumé d’impartialité offre des manières de voir plus authentiques et de se faire une idée de la société, une vision moins décalée que celle proposée par la froideur chirurgicale des médias professionnels. Mais n’oublions pas que le journalisme a pour objectif essentiel de rapporter des faits et autres événements. Sur ce point, les médias conventionnels ont encore un savoir-faire et une utilité, notamment avec les moyens dont ils disposent pour financer des grands reportages et des envoyés spéciaux ; et paraît-il, des chefs de rédaction doués d’un sens de l’analyse poussée, ayant fait des belles études à Normale ou Sciences Po. Il y a en ce moment un différend entre l’agorasphère et la médiasphère. Les seconds reprochant aux premiers un amateurisme et une imprécision dans la divulgation des faits. Nous voilà réduits au rang de propagateurs de rumeurs et complots. Bien évidemment, je vais prendre parti pour l’agorasphère. La presse conventionnelle a montré qu’elle pouvait accueillir d’énormes bourdes, comme le décès avant l’heure de Sevran ou pire, l’annonce par TF1 de la mort d’un enfant qu’on a ensuite retrouvé vivant. Que dire des supputations de la presse à l’occasion de quelques crimes et faits divers et de la rapidité avec laquelle des présumés coupables sont livrés à la populace ? No comment !

Autre fait plus grave, si l’on se réfère à la fameuse déontologie ainsi qu’à la confiance que les citoyens peuvent accorder à ceux qui ont en charge de les informer, de rendre compte de l’état du monde. Une confiance sans laquelle une société se délite. Ce n’est pas Bernard Stiegler qui me contredirait. Cette confiance s’est émoussée. A titre d’exemple, le traitement de la crise financière. Sur Agoravox, notre confrère Forest en fit état dès octobre 2007, évoquant une éventuelle année noire pour la finance en 2008. Il n’était pas le seul puisque Nouriel Roubini l’avait précédé. Mais curieusement, la presse se faisait bien discrète. Et lors d’un récent zapping, on a pu entendre Jean-Marc Sylvestre, chroniqueur médiatique de l’économie, reconnaître avoir retenu l’information alors même qu’elle était disponible. No comment ! A noter également le silence sur quelques affaires impliquant l’Université. Pourquoi la presse est-elle complice de quelques méfaits ordinaires commis en cette vieille et prestigieuse institution ?

Voici maintenant l’occasion d’offrir au lecteur un extrait inédit d’un livre consacré à la blogosphère et qui aurait pu être édité si son auteur était aussi connu que Pierre Assouline. Dans ce paragraphe, j’ose un parallélisme entre le rêve humaniste qui naît avant la Renaissance et un espoir placé un peu trop hâtivement dans le Web, ses blogs et maintenant, ses médias citoyen. Il n’est pas interdit de rêver, même si la situation laisse penser au Moyen Age et que le 21ème siècle n’a pas commencé, comme je m’en expliquerai dans un prochain billet. Alors, adieu la Blogosphère mais bienvenue dans l’Agorasphère !

De Pétrarque à Gutenberg, de mai 68 à la blogosphère (l’agorasphère)

Rêve humaniste et littérature

Vers 1450, la technique de l’imprimerie est pratiquement au point. Le livre devient un objet produit en série qui du reste, sera vite contrôlé par la censure, notamment en France. Pourquoi le livre apparaît-il à cette date, et non pas au Moyen-Age ou alors après la Réforme ? Hasard ou bien nécessité ? Une chose est sûre, l’époque était marquée par une alphabétisation croissante. Un désir de lire et d’apprendre se propageait au sein de l’Europe. La culture de l’écrit germait. Doit-on alors penser que sciemment ou non, les inventeurs de l’imprimerie ont œuvré pour que la technique puisse fonctionner, afin de répondre à ce désir ? L’Europe était alors en plein rêve humaniste. Le mouvement datait d’un siècle, initié par Pétrarque. Puis les décennies qui ont suivi cette invention ont vu les valeurs et idées de l’humanisme se propager dans toute l’Europe. Au début, engouement pour les récits mystiques, puis de 1490 à 1530, diffusion des textes classiques, ceux qui ont marqué les temps forts de la culture renaissante. Enfin, le livre a permis de fixer les langues nationales dans la seconde moitié du 16ème siècle.

L’idée d’un parallèle avec les blogs m’est venue à l’esprit. Voilà un outil dont l’aboutissement technologique apparaît au moment ou s’intensifie un besoin d’expression et de communication. Certes, des intérêts économiques sont en jeu. Mais ce fut le cas de l’imprimerie depuis ses débuts. Le blog, pour faire quoi et quel rapport avec la place de la langue et de l’écriture ? Francisco Rico, philosophe espagnol, publia il y a plus de dix ans un ouvrage de référence sur la Renaissance (Le rêve de l’humanisme. De Pétrarque à Erasme, Les Belles Lettres, 2002). L’auteur précise que la notion d’humanisme date de moins de deux siècles et qu’elle fut appliquée à la Renaissance avec quelques contresens. Rico a analysé cet élan nouveau porté par une partie de la société éprise de changement, de perfectionnement. « pour les humanistes l’affirmation du caractère central de la littérature ne relevait pas seulement d’une théorie du savoir, mais bien plus d’une expérience esthétique personnelle (…) Fascination strictement hédoniste à l‘égard des réussites de l’Antiquité » (p. 35). C’est plutôt un rêve esthétique dont il s’agit, porté par le souci d’une expression dans une langue juste, élégante et précise. Cette préoccupation n’était pas restreinte à la littérature puisque la sculpture, l’architecture et la peinture furent portées par cet élan vers la quête des expressions parfaites destinée à ravir les sens et s’offrir à l’admiration des regards exigeants. Par ce biais, une élite européenne s’est prise à rêver de changer la vie en restaurant la culture antique et de corriger le monde comme on corrige un texte ou un style (p. 46).

Ce qui a été désigné par humanisme de la Renaissance repose sur une défiance vis-à-vis du monde tel qu’il était perçu, avec mépris. D’où un idéal de vie mue par un souci esthétique qui est aussi un savoir de l’homme. Et c’est là que la place de la littérature est essentielle car la connaissance est portée par un usage approprié de la langue. Bien accorder les mots pour bien représenter les choses et de proche en proche, façonner l’âme des hommes comme si on polissait un verre de lunette. A la différence près que les lentilles sont intellectuelles et esthétiques. Elles permettent de voir le réel avec une sorte de sixième sens.

L’Histoire sait maintenant que ce rêve a avorté mais que la technique et la technologie ont suscité de nouveaux espoirs. Le rêve technologique s’est substitué au rêve esthético-littéraire de la Renaissance. Il a cheminé avec un nouvel humanisme issu des Lumières tout au long du 19ème siècle. Ensuite, l’Occident a montré ses failles d’une manière tragique. Non sans qu’à toutes les époques, les individus, intellectuels, politiques ou artistes réfléchissent à un nouvel art de vivre, de nouvelles expressions esthétiques, et le tout véhiculé par un usage de la littérature. La langue est un matériau extrêmement spécial, pré-façonné, pré-accordé, un instrument magique pour ceux qui savent s’en servir. Mais l’usage ne suffit pas. Ecrire pour transmettre quoi ?

La littérature numérique gagne à être mise en perspective avec celle éditée par les imprimeurs. Le premier texte imprimé fut la Bible. Une chose est certaine, un auteur qui veut être édité travaille son texte de mois en mois. C’est une œuvre d’artisan, d’artiste. Cette contrainte n’existe pas sur Internet. D’où quelques soupçons justifiés sur la qualité culturelle des notes écrites. Mais ce qui se perd en façonnage se gagne en spontanéité. D’où l’idée-force gouvernant cet essai. Celle d’un homme-livre, qui s’exprime sans contrainte. Mais toujours cette question du comment et du pourquoi, de la place de cette activité dans le champ culturel. Quel serait l’équivalent de l’humanisme à notre époque ? Honnêtement, on devrait déceler d’énormes contrastes. L’époque est divergente, vouée à l’individualisme basique puis à toutes les formes d’activités faites en groupe ou alors culturellement déterminée par un groupe. Les tendances sont au narcissisme, au désir d’expression, d’être vu et reconnu. En ce sens, le blogging répond à ce désir de culture moyenne. Il est certain que les médias ont joué un rôle déterminant depuis trente ans, donnant la possibilité à des personnes d’être en vue et comme l’avait noté le sociologue Cazeneuve dès les années 1970, ces personnes ne sont pas forcément celles qui méritent autant d’importance.

Le phénomène d’exposition médiatique s’est renforcé. Des émissions culturelles ont mis en avant des auteurs, pas forcément les plus importants. Les show ont starisé des vedettes sans grand talent et la fameuse télé-réalité a mis en scène des anonymes se servant de quelques centaines de mots pour discuter devant les caméras. On est assez loin de la culture humaniste de la Renaissance mais l’élitisme n’est plus de mise. On admettra alors que le blogging est motivé par cette aspiration à s’exposer, s’exprimer. Avec tous les degrés mais pour l’instant, sans prétention de pouvoir rivaliser avec le meilleur des œuvres culturelles que le monde de l’édition continuera à imprimer. Je m’en tiens à l’idée d’un rééquilibrage des rapports de force entre médias conventionnels et blogosphère. Et dans le meilleur des cas, une contre-culture, voire une alter-culture risque d’émerger grâce à cet instrument. Libérer la parole en 68 constitua le mot d’ordre d’une aspiration contemporaine comme le fut l’humanisme au moment de la Renaissance. Et puis les deux rêves se sont évanouis, ne parvenant pas à engendrer cette société harmonieuse tant espérée par les esprits optimistes. Les réalités du monde social ont pris le dessus. Il y a eu de grandes et belles choses après 1500. Il y en a eu et en aura après 1968, après 2004 et 2005, années où ont germé les blogs.

La langue se fonde sur la convention sociale, tandis que la littérature enseigne à communiquer les différences individuelles

Ce paragraphe doit son intitulé à une phrase extraite du livre de Francisco Rico. En suivant le dualisme sur lequel elle repose (l’individu et la société), on pourrait la transposer et la développer ainsi : La presse se fonde sur la convention sociale et de plus, participe à la production d’un ensemble de représentations de ce qu’est ou doit être la société, avec un consensus recherché, même au travers des oppositions morales et politiques, quitte à gommer les marges : tandis que le blog permet d’exprimer les différences individuelles, enseigne à comprendre l’autre, surtout dans son vécu, son expérience originale, explicitée sincèrement par ses soins, sans sacrifier aux nécessités du consensus, de la bien-pensance, de l’adhésion à des valeurs dominantes véhiculées par le langage médiatique sous le contrôle que quelques spin doctors.

Attention à ne pas sombrer dans l’angélisme. Le blog n’est jamais qu’un support d’édition, comme d’ailleurs le livre imprimé ou le quotidien acheté au kiosque. Tout n’est pas que littérature dans le monde de l’édition, pas plus que sur la blogosphère Une seule évidence, UNE littérature est possible avec ce nouvel outil. Tout dépend du talent de l’auteur. Quant à la transmission des différences individuelles, l’enjeu est d’importance au niveau social. Une nouvelle conscience pourrait apparaître. Plus authentique, moins consensuelle et surtout, alternative par rapport aux représentations véhiculées par une presse qui a perdu son souci littéraire. En effet, les anciens savent comment était écrit un journal comme Le Monde et de quelle manière il est devenu un véhicule de pensée convenues, fort documenté certes, mais sans âme, sans originalité, fade, conforme à une idée moyenne de société moderniste. Qui se souvient de la presse spécialisée des années 1970 ? Les journaux de musique, Best, Rock n’ Folk, avec leurs articles travaillés, rebelles, véhicules d’une contre culture affirmée, inventive. Et la revue Psychologie, avec ses textes sur l’évolution sociale, les désirs d’émancipation, la libération des désirs d’inventer une vie autre que celle proposée par le système marchand. Interview de Marcuse. Bien des textes publiés avaient le niveau universitaire. Une littérature au service du savoir de l’homme. Voilà ce que fut cette époque alors que si on consulte cette même revue, on s’aperçoit qu’elle est devenue un catalogue de recettes pour gérer son plaisir et cultiver son narcissisme en maîtrisant l’environnement social.

Dire que la presse a perdu son souci littéraire est exagéré, mais une chose est sûre, la nécessité de vendre, la concurrence des autres médias, les évolutions marchandes, le modernisme a-critique, toutes ces choses ont appauvri les journaux, culturellement voire financièrement. La blogosphère est ainsi devenu une sorte d’îlot protégé où UNE littérature germe. Autant qu’une forme de culture alternative dont le support ne se réduit pas à la blogosphère. Si on voulait comparer avec l’esthétisme de la Renaissance, alors les blogs constituent le lieu où se parle, se dit, s’énonce, se transmet une Culture alternative dont les formes artistiques sont multiples, non réduites à des textes et trouvant d’autres vitrines d’exposition. Des lieux dans le monde réel autant des supports promotionnels sur Internet. Si l’on observe ce qui se passe à notre époque, on y verra sans aucun doute la figure des esthètes de la Renaissance se réincarner à travers une évolution sociale d’ampleur inconnue pour l’instant. La prudence est de mise car l’éveil humaniste n’a concerné qu’une élite alors qu’à l’ère de la technique et de la marchandise, les ensembles significatifs pris en compte par les sociologues pèsent plusieurs millions d’âmes. Mais qui sait si le rêve humaniste n’est pas en train de se réaliser à grande échelle ? Disons une sorte de mouvement conciliant modernisme et spiritualité. C’est ce qui transparaît à travers la figure des créatifs culturels aux Etats-Unis.



23 réactions


  • Marc P 9 décembre 2008 11:48

    Bonjour notre nouveau Renato !

    Le voilà le verre à moitié plein, et même mieux que ça !!!

    On s’associe à votre bonne humeur et votre satifecit...

    bonne journée....

    Marc P


  • Krokodilo Krokodilo 9 décembre 2008 12:16

    Effectivement, n’ayons pas honte de fréquenter une Agora emplie de plébéiens, Agorons et plébéions !
    Votre passage sur le fait d’avoir quelque chose à dire m’a fait soudain penser à un passage d’Astérix (et le chaudron, je crois), où Obélix, poussé au devant d’une scène de théâtre, soudain paralysé par le trac, et sur l’insistance du metteur en scène qui lui enjoint de lancer sa phrase finale devant clôturer le spectacle, crie soudain , en transe : « Ils sont fous, ces Romains » ! déclenchant l’arrestation de la troupe. Et le metteur en scène, aux anges, le félicite « quelle présence, quelle inspiration » (il va être engagé pour une représentation unique au cirque avec les lions…)

    Tâchons d’avoir la même spontanéité qu’Obélix, à défaut d’avoir le génie de Goscinny, qui n’a jamais eu la légion d’honneur… Je me rappelle avoir lu qu’à un aéroport où se trouvaient Uderzo et Goscinny, l’un d’eux dit à l’autre, en désignant un enfant plongé dans un Astérix : tu vois, nous, c’est ça notre légion d’honneur…

    La reconnaissance officielle n’est pas la seule qui vaille !



  • Marc Viot idoine 9 décembre 2008 13:10

    Instructif, juste et positif.
    J’ai beaucoup aimé.


  • Proto Proto 9 décembre 2008 13:26


    D’ailleurs, il se dit qu’en haut lieu, les autorités politiques s’enquièrent de ce qui se dit ici,

    Sources ?
    Le groupe d’étude du gouvernement sur les « faiseurs d’opinions » ?
    Michèle Alliot Marie perchée sur le site de Jean-Pierre Petit ?

    Nous voilà réduits au rang de propagateurs de rumeurs et complots.

    Défense normale de quelqu’un qui mettra en avant la nécessité du professionalime pour le droit à informer les autres, c’est la liberté d’informer que je vois surtout comme salutaire dans un processus d’Orwellisation de la presse depuis le 11 septembre, évènement plus ou moins concomitant avec la naissance des médias libres.

    A titre d’exemple, le traitement de la crise financière. Sur Agoravox, notre confrère Forest en fit état dès octobre 2007, évoquant une éventuelle année noire pour la finance en 2008.

    Détrompez-vous Larouche et bien d’autres avaient prédit ceci depuis très longtemps, mais le moderne a souvent cette faculté étrange de nier les choses avant d’être confronté à la logique implacable du réel.
    .
    Dire que la presse a perdu son souci littéraire est exagéré, mais une chose est sûre, la nécessité de vendre, la concurrence des autres médias, les évolutions marchandes, le modernisme a-critique, toutes ces choses ont appauvri les journaux, culturellement voire financièrement.

    Ca c’est clair et net, d’ailleurs je regarde soigneusement qui possède le média avant de le consulter, grâce au site d’Ent : http://forestent.free.fr/
    C’est le plus gros problème du journalisme professionnel à mon sens.

    Mais qui sait si le rêve humaniste n’est pas en train de se réaliser à grande échelle ? Disons une sorte de mouvement conciliant modernisme et spiritualité.

    Alors là vous allez loin cher Dugué, si les auteurs et commentateurs pouvaient oeuvrer comme la technologie du « Cloud Computing » au lieu d’asséner chacun sa petite vérité pour « corriger » la vision du citoyen lambda, on aurait une réelle plus-value à l’instar des projets « Open Source ».

    Vous avez vu des articles qui concilient modernisme et spiritualité dans les médias participatifs français ? J’ose croire qu’ici il ne franchirait pas les portes de la modération.

    Cela dit j’aime assez votre essai en fin d’article, je voulais juste ajouter que dans cette « contre-culture » se trouve aussi le phénomène des documentaires internet, en pleine explosion, très prisés par les jeunes comme sur Dailymotion (voir l’article odieux de Gonzague « Sur Dailymotion, ceux qui aiment les conspiration aiment les tags », article d’un parfait nombrilisme bien-pensant mais qui a le mérite d’avoir mis le doigt sur un phénomène très intéressant).

    Etrange que vous n’ayez pas mentionné cette possibilité qu’offre le journalisme par internet de pouvoir répondre à l’auteur de l’article aux yeux de tous, s’en suit souvent (mais pas toujours) un débat contradictoire tout aussi intéressant que l’article lui-même.
    Ca c’est aussi une réelle plus-value.

    Sinon oui vous avez raison ne versons pas dans l’angélisme, il y a encore de nombreux progrès à faire, l’omniprésence du journalisme d’opinion ici contraste très sérieusement avec les papiers informatifs et souvent insipides il est vrai dans la presse traditionnelle des grands journaux).

    Enfin je me demandais Dugué, vous est-il déjà arrivé d’être conspué dans l’un de vos articles ? En avez-vous appris quelque chose qui a remis en question votre travail ou vous êtes vous dit, un peu comme Bénédicte Charles et son article désastreux « Plus fort que Thierry Meyssan : Marion Cotillard » qui culminait avec des milliers de commentaires (aujourd’hui effacés !), tous des cons ?



    • Bernard Dugué Bernard Dugué 9 décembre 2008 14:13

      J’avais en effet prévu de souligner l’excellence de la plate forme des commentaires, avec les trois couleurs, bien au dessus de cette de Rue 89 et des autres journaux. Parfois, des conversations surprenantes se déroulent, comme celle sur le "je veux" qui a suscité un débat de haute tenue philosophique. Mais j’ai été aussi conspué par une bande de conspuateurs que maintenant je connais bien

      Le fait d’être conspué ne remets aucunement en cause ma rédaction. Car les attaques sont ad hominem, ou sur des détails de formes. En fait, je travaille en permanence dans une optique de remise en cause en essayant d’être exigeant dans l’écriture.

      Quant à la contre culture, elle apparaît à la fin parce qu’elle introduit à un paragraphe consacré aux créatifs culturel, l’essai date de 2005, il fait 150 pages



    • easy easy 9 décembre 2008 23:11

      Cher Proto,

      Alors là vous allez loin cher Dugué, si les auteurs et commentateurs pouvaient oeuvrer comme la technologie du « Cloud Computing » au lieu d’asséner chacun sa petite vérité pour « corriger » la vision du citoyen lambda, on aurait une réelle plus-value à l’instar des projets « Open Source ». 

      Le cloud computing c’est la mise en réseau de moyens et ressources. C’est le potager ; le jardin ; la basse-cour ; la jungle aussi, mais ce n’est pas encore le restaurant.
      Il revient encore à chacun d’imaginer ; de choisir ; de tester et d’essayer une recette en rassemblant les produits de sa cueillette et de sa chasse. (Ici, à part quelques sédentaires, on veut bien passer pour cultivé mais on n’a pas trop l’esprit cultivateur)

      Tu fais bien d’évoquer cet aspect du bidule Proto.
      Chacun y va de sa petite vérité mais la synthèse d’un topic n’est jamais faite par personne. AV apparaît alors comme une banque interactive où sont juxtaposés et rangés des milliers de Lego de contrebande, peu compatibles entre eux, se repoussant, se méprisant, s’assemblant parfois et d’où il ne ressort jamais aucun objet fini.

      Nous sommes toujours paradoxaux. Nous semblons rechercher constamment les synthèses (ayant démontré qu’elles succèdent à une bonne analyse) et ne désirer donc que du produit fini, livré avec belle plus-value.
      Nous écoutons le journal très synthétique du 20h, nous cherchons à savoir ce que pensent les critiques d’un film, d’un restaurant, d’un livre. Mais curieusement, à peine avons-nous avalé une synthèse, qu’elle est digérée intégrée et nous nous demandons déjà s’il ne serait pas plus enrichissant voire indispensable d’en dénicher une autre, encore plus valable.
      Nous semblons vouloir collecter des produits finis que sont les synthèses et finalement, nous ne faisons qu’en superposer. En fait, ça reste encore et toujours à nous de métaboliser...les synthèses englouties.

      C’est en nous que commence le merveilllllleuuuux travail individuel qui fait notre singularité
      Agora Vox n’est qu’une épicerie (j’aurais bien dit "banque" pour faire plus "important" mais en ce moment....) avec des rayons : idéothèque, critiquothèque, synthésothèque, disputothèque, etc.
      Mais la plus value que nous pouvons tirer de sa fréquentation tient aux possibilités de l’athanor en constante mutation qui est est encore et toujours en chacun de nous.
      AV semble être un chaudron dans lequel nous puisons tous, mais nous ne dégustons certainement pas la même soupe.

      On ne se réalise qu’en ajoutant soi-même de la valeur, croit-on, à l’existant.










    • Proto Proto 10 décembre 2008 00:33

      « Chacun y va de sa petite vérité mais la synthèse d’un topic n’est jamais faite par personne. AV apparaît alors comme une banque interactive où sont juxtaposés et rangés des milliers de Lego de contrebande, peu compatibles entre eux, se repoussant, se méprisant, s’assemblant parfois et d’où il ne ressort jamais aucun objet fini. »

      Je ne saurais trouver meilleure image, et je ne sais pourquoi cela me procure une grande frustration.

      « AV semble être un chaudron dans lequel nous puisons tous, mais nous ne dégustons certainement pas la même soupe. »

      C’est ce que je constate sur d’autres articles, je pense que cela a des cotés bénéfiques si on la met en parallèle avec la fameuse « pensée unique », je déplore toutefois qu’aucune « intelligence collective » ne se dégage du « journalisme citoyen » ici même, peut-être parce que chacun au fond ne cherche que son enrichissement personnel, je constate aussi une absence de consensus, ainsi qu’un aspect trop belliqueux dans les débat, je ne sais si c’est vraiment du à la langue française comme l’affirment certain.

      A cet égard Dugué est un bon exemple, excellent franc-tireur mais son ego gâche son intelligence prolixe, enfin c’est juste ma façon de voir les choses.

      Athanor sera le mot du jour pour moi, mais je vous préviens tout de suite les FM m’ont assez déçu smiley (cf entre autres l’affaire Guénon sur Wikipédia)


    • timiota 10 décembre 2008 01:25

      @ proto (et oeut êtrre easy)

      Vous croyez vraiment qu’il n’y a aucune chance de mêler modernisme et spirittualité et de passer
      la barre d’Agoravox ?

      En tout cas, je suis d’accord qu’un texte issu d’un groupe, à l’image d’une pâte, un texte qui serait travaillé vers une forme "provisoirement finale", serait une belle chose.

      Un des causeurs du moment qui me semble tenir les deux bouts de la ficelle et ne pas faire dans l’indigence intellectuelle est Bernard Stiegler.

      Pour le plagier, oui, je suis à la recherche d’un Agoravox "transindividuant", (au sens de Stiegler/Simondon), que ce soit dans une variante littéraire, sociale, ou scientifique.

      Je nous souhaite donc bonne chance, même si il faut s’atteler à la biologie pseudo-qkantique du père Dugué pour en avoir une version beta pas trop beta.

      Cho


    • Proto Proto 10 décembre 2008 01:37

      Bernard Stiegler, merci pour la référence son apport me semble intéressant.
      Ce qui me semble frustrant est que les articles des rédacteurs pourraient donner une réponse cingante, si synthétisée, à la grave carence du journalisme traditionnel.
      Mais après tout ce n’est que la voix du peuple, chacun son combat déterminé, et dans le combat on est beaucoup plus solidaire, non ?
      Bien que ...


    • Proto Proto 10 décembre 2008 01:46

      "Vous croyez vraiment qu’il n’y a aucune chance de mêler modernisme et spiritualité et de passer
      la barre d’Agoravox  ?"

      J’ai oublié cette phrase.
      Si, j’ai foncièrement l’impression que la science la plus pointue et la connaissance issue des traditions qui ont une spiritualité authentique se confondent.
      Mais l’agora n’a même plus de penseur doté d’une boussole infaillible et d’une cuirasse impénétrable, personne vers qui fédérer et faire converger une pensée qui sauve le modernisme de ce que les anciens lui avaient prédit.


    • easy easy 10 décembre 2008 03:36

      Cher Proto,


      ".......... et je ne sais pourquoi cela me procure une grande frustration".

      Moi aussi je peux ressentir cette grande frustration.

      Je l’explique par notre désir de pouvoir.
       
      Lorsque nous voyons ou croyons voir, dans les groupes d’influence, dans les réunions des Maîtres du Monde, une somme d’intelligences produisant une intelligence collective, une plus value collective leur offrant un pouvoir considérable sur nous, nous en éprouvons de l’envie voire de la jalousie. Et si ce sentiment n’est pas proprement résolu, nous ressentons ensuite de la frustration, de la colère et de l’amertume (en attendant notre dépression) 
      C’est cela que nous exprimons sur AV à longueur de complaintes et de procès ; avec notre ami Bernard Dugué en demi d’ouverture.

      Comme nous ne pourrions espérer une collaboration, un lobbying, une entente, aussi profitable qu’en essayant de coaguler nos meilleurs sur ce genre de forum et comme, finalement, ça ne nous procure que le pouvoir de protester mais aucun pouvoir d’agir, nous restons frustrés. Notre frustration ne serait donc pas née d’ici, elle aurait son origine ailleurs et ce lieu ne serait que l’endroit où elle nous sauterait au yeux.

       
      La question de la langue ?
      Comme je pratique une langue extrême orientale, je peux dire que le français est conçu, ou répond au besoin qu’a l’Occidental d’analyser. Comme si Aristote nous avait convaincus primo que la vérité était intéressante voire indispensable à connaître et deuxio qu’elle se cache dans le plus petit, dans l’atomisation. Nous n’avons donc cessé de disséquer pour trouver le secret de la matière. Pendant qu’en Orient, on a pendant longtemps préféré traiter les choses de façon globale.
      Là-bas même quand on subdivise, on s’arrête avant de désunir le noir du blanc.

      Ici on creuse, là-bas on embrasse.
      Ici on fouille, là-bas on touille.

      Il peut résulter de ces deux approches, davantage de procès-scientisé donc plus d’agressivité permanente ou inutile dans l’une que dans l’autre.


      Mais en corollaire, je vois autre chose que sert cette langue française. Comme l’allemand, elle favorise énormément la création. Puisant à discrétion dans plusieurs chaudrons linguistiques pour poser ses radicaux, elle invente cent mots par jour rien que dans les labos de chimie. On dirait une langue inventée par des gens désirant tutoyer Dieu.
      Et le tutoyant effectivement.
      Du coup, dans cette course à la place divine, il n’est pas étonnant qu’on y joue systématiquement des coudes et du dénigrement. Le bassin méditerranéen aura été l’endroit du Monde où l’on se sera le plus affronté sur la question de Dieu.
      Alors ici, sur le parvis du Panthéon, en bons Occidentaux, nous nous chamaillons pour La Place divine à laquelle, en vertu des principes d’égalité qui nous montent à la tête, chacun de nous pense avoir droit
       smiley

      Cela dit, je force largement le trait. Personne n’est assez fou pour espérer vraiment que d’un forum ouvert à tous vents, on puisse retirer une cohésion offrant le pouvoir puisque le pouvoir a besoin de secret. Notre frustration est donc déjà bue, notre heure de coq est passée. Ici nous n’exprimerions plus que le chant du cygne.

      Et puis, passé un certain âge, on a souvent fait le deuil de ses ambitions et de son Très Haut Siège. Humilié ou résigné ou assagi, on ne papote plus que pour le seul plaisir du papotage, de personne à personne.
       smiley




    • stephanemot stephanemot 10 décembre 2008 06:34

      Bravo Bernard pour ce cap / peninsule.

      J’assume le role du "conspuateur" a mes heures, mais "ad doctrinam". Si cela peut passer pour du "ad hominem", c’est parce que le talent de l’ecrivain - que je respecte - se gache parfois dans des constructions douteuses.

       smiley



  • Nathan Nathan 9 décembre 2008 14:14

     Salut cher Bernard, Dugué, ex-Fulcanelli, Fulca (syndrome Prince ?) .. Je vous ai connu je crois en 2003/2004 sur feu le forum philo.org, fameux forum web 1.0 sur lequel nous débattions de tout et de rien avec d’autres obscurs penseurs comme Sylvain Reboul ici présent, aussi. En effet le blog n’existait pas à cette époque et il a été une mini révolution dans environnement en soi déjà révolutionnaire. Puis lui succéda ce forum agoravox, un peu notre web 3.0 à nous. Je suis régulièrement vos papiers depuis un an environ, en fait depuis que je commence à publier moi même, égo oblige, forcément. Mais j’avoue qu’il est réellement plaisant de se sentir en accord à la fois sur le fond et sur la forme et de pouvoir lire quotidiennement des écrits de qualité critique ET esthétique sur tout, de la culture à la politique en passant par la science (mais je suis moins .. fan). C’est en outre assez impressionnant de voir votre capacité à produire chaque jour un billet de qualité. Cela vient de votre ouverture justement, de la diversité des sujets, l’un enrichissant l’autre, les sphères conceptuelles s’entrechoquant provoquant ci et là quelques big bang intellectuels qui nous changent de la morosité des news ambiantes pondues par les médias classiques. Alors il faut continuer, et continuer longtemps. Mais aussi publier votre livre, parce qu’il en vaut le coup j’en suis sûr, cet extrait en est la preuve, il n’y a aucune publication de cette teneur sur ce sujet actuellement. J’aimerais moi même pouvoir en publier un un jour, c’est un de mes rêves, parmi d’autres (en fait il y a aussi réaliser un album de musique si vous voulez savoir, et pourquoi pas réaliser un film ... désirs de création smiley ).
    Alors bon vent Dugué, Fulca, vive la philosophie et vive internet !


  • cathy30 cathy30 9 décembre 2008 15:42

    j’aime beaucoup vos articles, votre vision de l’actualité qui m’ouvre l’esprit aussi. donc un grand merci et bonne continuation.


  • Sandro Ferretti SANDRO 9 décembre 2008 16:15

    Vos deux derniers § sont assez pertinents, méme très pertinents, tant dans l’optimisme raisonable qui peut s’y déceler , que dans la prudence et la réserve qui s’impose quand méme.

    A nous de ne pas décevoir , si on ne veut pas étre déçus nous-mémes.

    Car, comme dit Dutronc, "la différence entre un pessimiste et un déçu, c’est que le déçu a des preuves de ce qu’il avance...".


  • Yohan Yohan 9 décembre 2008 17:43

    La différence entre ici et ailleurs, c’est qu’en général, ceux qui écrivent ici n’ont rien à vendre, seulement un peu à donner. Les seuls lauriers qu’on récolte ne se mettent pas sur la tête mais sur le coeur.
    500 billets, faudrait pas les brûler d’un coup comme Gainsbare smiley


    • Jason Jason 9 décembre 2008 18:59

      Rassurez-vous Léon, en littérature (terme qui vient de l’héraldique) on appelle ça la mise en abyme.

      Il reste à souhaiter que ledit auteur ne tombe pas dans l’abîme lui-même. Attention !


  • easy easy 9 décembre 2008 22:15

    ""Agoravox représente un moyen de garder l’esprit libre du blog tout en bénéficiant d’une ouverture plus large et d’appartenir à une famille ouverte, une communauté de rédacteurs livrant leurs infos et leur sentiment sur l’actualité""

    d’appartenir à une famille ouverte

    Plutôt que nous faire un topo sur ce que nous exprimons déjà tous les jours de manière implicite au sujet de notre place individuelle et collective dans l’univers médiatique, il serait intéressant qu’un drogué tel que Dugué nous dise comment il situe son ActiVisme dans sa vie privée.

    La famille nucléaire serait-elle trop limitée, le chat trop beau mais trop silencieux ?
    Pourquoi avons-nous besoin d’horizons si larges, d’une forêt si grande, de tant d’infinis alors que nos jambes sont si courtes ?
    Pourquoi sommes-nous si gourmands, si insatiables ?
    Pourquoi il y aurait moins de femmes que d’hommes sur AV ?
    Sur quoi est-il pris ce temps AVique ?
    Notre ActiVisme est-il un exutoire, un défouloir, un entraînement, un tremplin, un prétexte, un repère ; un remplissage, une assurance, autre chose encore ?
    Que ramenons-nous de nos expéditions AViques dans notre foyer ?
    A qui profite le crime ?
    AV tiendrait-il lieu de dieu, mettons de père, à qui parler ?
    Pourquoi avons-nous besoin d’appartenir à une communauté qui se choisit, qui est fraction de la communauté globale de fait ?
    Quelle est la place de l’élitisme ou de "l’importance" dans tout ça ?
    Quelle est la place du narcissisme, de la patience, du travail, de l’altruisme, de l’urgence, de l’aigreur, de la colère, de la vengeance, de la revanche dans cet agoravisme ?






  • kemilein 10 décembre 2008 03:13

    moué...

    ce qui appauvrit le média est justement l’imbécilité dans laquelle on le met :
    concurance, part de marché, rentabilité.

    je vien de lire un autre article sur l’importance "d’une voix de relais des faits et gestes des puissant du monde" (dénommé "presse") qui nous instruit (l’article) sur l’interaction constatée (non prouvée) entre pouvoir et pression de l’opignon public dans un régime démocratique.

    en ce sens il faudrait envisager l’information (au sens noble du terme, certes pas le ramacis de conneries populaires des journeaux tv) quasiment comme un service public ?, une association ? mais certes pas des médias directement empétrés dans des collusions et trafics d’influence

    Comment considérer les dérapages du présent gouvernement en matiere d’audio-visuel ?
    trafic d’influence wikipedia
    "Le trafic d’influence est un délit qui consiste à recevoir des dons (argent, biens) (la médiatisation de sarkosy ?) pour favoriser les intérêts d’une personne physique ou morale (bouygues et consort ?) auprès des pouvoirs publics. C’est une forme de corruption."

    Bref, le média grand public telqu’on le connait est d’une désinformation totale en propageant intox -ou parole prophétique des biens pensant "si c’est bons pour nous c’est bon pour eux" politiques-. Ha que de bons souvenir, un regal ce sarkosy en chaleur procalement haut et fort, que le francais doit s’endetter, qu’il doit avoir en fois au crédit relais, au credit de consomation, et surtout aimer le marché autogéré !

    Merci a tf1, m6, tout france teloche, pour nous avoir bien bourré le moux.

    C’est ce constat singlant, qui moi ne m’amuse guère quand j’entend parler d’un risible journal citoyen. Quand on voit la teneur, la qualité, la véracité des "informations" diffusées, j’estime qu’on devrait se la boucler sur ceux qui de part leur profession et/ou passion tente de transmetre leur vision des choses.

    Car qu’on ne s’y trompe pas, aucun média n’est (et ne sera jamais) objectif, l’objectivité n’est qu’une (veritable) utopie fantasmatique. Tout humain, dans sa creation d’article, magniment de suget, agencement des rubriques, terminologie et champ lexical choisit, transmet une partie de sa croyance. Pire quand le présentateur, vous dit enjoleur "travaillé plus, pour gagner plus", vous "inocule" par la meme SA vision des choses (s’il vous l’avait dit d’un ton enervé, colereux et rageur, sans doute n’auriez vous pas vue telle ou telle mesure du meme oeil)


    Quand ces memes bennet se permettent de juger (et de quel droit ?) un média populaire mais certainement moins populiste, de torchon d’amateurs, moi ca me révulse.

    Comme disait coluche :
    "ben moi ch’dis, que quand le mec il a que ca a raconter, il a qu’a fermer sa gueule !"

    A bonne entendeur la plebe, que les rumeures vraies fassent leur route :)


  • furio furio 10 décembre 2008 08:03

    Je vous trouve un peu tendre vis-à-vis des médias officiels qui distillent l’information. Ces journalistes qui ne pratiquent aucune enquète critique, se contentent de broder autour d’un billet qui leur est remis par les voies officielles et autorisées. Jamais rien sur un questionnement, rien sur des interrogations, rien qui ne remette en cause ce qui est livré.
    Quel journaliste professionnel s’est interrogé sur les otages français détenus à travers le monde ? Aucun ! les coupables désignés d’office. c’est les farcs ! C’est la résistance irakienne désignée par les termes convenus al quaïda, terroristes. Pas un pour se poser la question : A qui profite le crime ? Pas un pour seulement évoquer des pistes différentes.
    Plus aucune différence entre la presse qui se dit de gauche et celle de droite.
    Et ainsi on en arrive à constater que le but de la presse n’est plus d’informer mais bien de manipuler. Le net permet, mais pour combien de temps encore, à certains de faire entendre d’autres sons de cloches.

    A l’instar du footballeur, pourriez vous nous citer celui de vos 500 pour lequel vous avez le plus de satisfaction, celui dont vous êtes le plus fier.
    Bonne continuation sur la voie royale des 1 000.
    A+


  • hihoha 10 décembre 2008 09:05

    Cet article pourrait s’intiltuler :

    moi je...

    Bien à vous.


  • docdory docdory 14 décembre 2008 17:02

     @ Bernard Dugué 

    Même si nous sommes souvent ( pas toujours ) en désaccord profond , ça reste un plaisir de vous contredire ( conspuer serait un bien grand mot ) ...


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