mardi 24 octobre 2006 - par Bernard Dugué

Chirac par Rotman, radioscopie du pouvoir

Formidable documentaire que celui de Patrick Rotman sur Chirac, présenté des 23 et 24 octobre. Quelques réactions sur la première partie. Certes, tout ce qui a été dit était déjà connu, aucun scoop ni révélation, mais des témoignages précis, des anecdotes, dévoilant comment se fait la politique, complétant le tableau que l’on connaissait. Et cette scénarisation des documents. On imagine le réalisateur comme élève du cinéaste Eisenstein. Enfin disons qu’il a retenu quelques principes, utilisés discrètement. La fausse mise en relation d’événements apparemment déconnectés. C’est ce qui fait le charme intellectuel de ce documentaire, laissant les plus exigeants sur leur faim, satisfaisant ceux qui souhaitent voir une parabole des faits politiques centrés autour de la personne de Chirac. Car ce documentaire est une parabole, avec un temps condensé, des enchaînements logiques, et l’on voit se dessiner les strates spirituelles de l’histoire récente à travers quelques intrigues et fait d’armes de Jacques Chirac.

Un commentateur sur Canal + a pu juger la vie de Chirac moins romanesque que celle de Mitterrand. C’est faux. Tout n’est que décalage d’une décennie et demie avec un dessein inversé, l’énarque allant s’encanailler avec le peuple pour Chirac, et le paysan allant s’encanailler avec les dignitaires chez Mitterrand. On voit aussi se dessiner la figure de Nicolas Sarkozy. En moins romanesque. La similitude est évidente. Le mouvement, toujours être en mouvement. De quoi attirer l’attention de l’électeur. Quoique Chirac soit incontestablement le maître, captant les énergies de ses concitoyens, et Sarkozy, piètre épigone dont on se demande comment il peut exister politiquement. Ce qui conduit à mettre en question le grand absent dans ce documentaire. Le peuple.

Effectivement, le peuple et la nation sont en filigrane, voire absents de ce documentaire exposant les luttes sans merci de pouvoirs. En filigrane aussi, on devine la rencontre entre des hommes politiques et des aspirations sociales. Cela ne transparaît pas mais tout citoyen ayant quelque mémoire aura su replacer les événements dans le contexte de l’époque. On reconnaîtra les hésitations d’un Chirac barrant dans un sens, puis dans l’autre, suivant les rapports de forces en les épousant de telle manière qu’il puisse tenir la barre et devenir, au moment décisif, parachèvement d’une œuvre politique, le capitaine du navire France. Un Chirac sans convictions solides mais sachant utiliser les énergies dans le sens de son dessein. Une sorte de prédateur au sommet, de connivence avec d’autres prédateurs de rang inférieur. Et ce peuple qui suit, avec ses émotions, sa raison, ses intuitions et qui, à un moment donné, devrait se demander s’il n’est pas le jouet de quelques intrigants et se décider à défier les élites et dire non au TCE. Au vu du document qui a été présenté ce soir sur France 2, la victoire du non prend un sens plus puissant.

Du point de vue politique, on voit de quelle manière Mitterrand et Chirac ont œuvré pour accentuer une division de la France, le premier écartant les communistes, puis promouvant un socialisme moderne, le second écartant le grand centre réformiste et progressiste incarné par Giscard pour asseoir sa stratégie post-gaullienne, faite d’une droite autoritaire qu’il a dû assouplir face aux évolutions de la société. Et donc, Chirac a rompu avec le conservatisme droitier de Juillet-Garraud pour épouser les tendances sociales du temps, alors que Mitterrand a dû abandonner la gestion étatique de l’économie pour épouser les tendances libérales des années 1980. Sur la forme et le style, rien n’a vraiment changé. Les meetings d’il y a trente ans avaient une autre teneur. La réussite de cette bipolarisation n’est pas acquise mais c’est en bonne voie, compte-tenu des sondages. Si le peuple refuse d’entériner ces manœuvres de trente ans si bien exposés dans ce film, alors il a le choix raisonnable à sa portée, sous réserve que Bayrou et Fabius puissent s’entendre. Mais c’est une autre affaire, un scénario joué par une éminence grisée, improbable retournement d’une histoire scénarisée par les élites et cette fois, jouable avec l’apathique complicité du peuple français.

Si les Français devaient retenir une leçon de ce documentaire sur Chirac, ils méditeraient sur la nature du pouvoir, l’essence de l’animal politique qui se faufile et s’insinue pour parvenir à ses fins dans un système où il est obligé de composer. Chirac en cheval bien dressé, disait Garaud. Oui, mais tout individu se comporte ainsi dès lors qu’il agit. Les gens de l’ombre ont le beau rôle de scénaristes. Ils sont derrière la scène, concoctant et conseillant les hommes d’action, les acteurs, toujours présents mais assez peu au contact de la société. C’est aussi l’un des aspects du pouvoir qui ressort mais en dernier ressort, tout cela ressemble à une comédie, ou du moins à un mélodrame, avec quelques victimes, dans la sphère morale ou physique. La vertu pédagogique de ce documentaire est claire. Mais rien ne dit que les Français aient envie d’apprendre et de comprendre. S’ils avaient réellement pigé ce qui se trame, le président en 2007 ne serait ni Sarkozy ni Royal.

(Question aux internautes : désirez-vous perturber les rouages de la politique, et si oui, quels motivations, raison et projet avez-vous en tête ? Si vous n’avez aucune idée, alors laissez les politiques se combattre et à l’instar des spectateurs de cinéma, votez avec vos pieds pour le film politique qu’il vous plaira de voir. Dans la démocratie représentative, il n’est pas imposé de suivre les scénarios les plus convenus. La démocratie participative réelle vous suggère de changer les scénarios. La démocratie participative que vous accorde Madame Royal vous invite à visionner la série télévisée locale et à applaudir ou à siffler.)

Toujours est-il que Rotman a quelque chose de Plutarque dans sa manière de présenter les vies politiques.



39 réactions


  • T.B. (---.---.21.162) 24 octobre 2006 12:08

    Un docu ulte de la personnalité cette radioscopie qui n’apprend rien sur les coulisses du pouvoir élyséen. Avec en prime, les « éclairages » de Pasqua sur le fonctionnement de la République. Fonctionnement tout ce qu’il y a de propres bien sûr.

    Plus simplement : France 2 (France Télévisions) est contrôlé, dirigé par De Carolis lequel est ami perso de Bernadette C, choisi pour « présider » la télèche publique. Très impartial ce formidable documentaire ! Je suis sûr que la famille Chirac a eu la surprise de le visionner hier soir. smiley


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 24 octobre 2006 12:55

      Au contraire, je pense que ce documentaire est une sorte d’IRM plaquée sur la dynamique des pouvoirs dans la société française. Il dit énormément de chose et s’avère subversif mais comme l’époque n’est plus à la subversion, la télé a osé le diffuser sans aucune crainte. Si un docu sur Mitterrand avait été programmmé, un Hervé Bourges l’aurait sans doute censuré, non ?

      Ayant écrit cet article hier entre 23 et 24 heures, j’ai paré au plus pressé. Une analyse plus précise aurait permis de déceler le décalage entre le pouvoir et le peuple dès les années 1970


    • T.B. (---.---.21.162) 24 octobre 2006 13:13

      J’ai regardé moi aussi ce « docu ». Sauf la fin car cela sentait trop le sirop depuis le début. Docu réalisé avec de beaux moyens, chronologie fidèle, travail léché, c’est le cas de le dire. Mais subversif ? En réalité, juste ce qu’il faut de subvertion (article du Canard) pour rendre cette réalisation à peu prés crédible. Ne plongeant jamais dans les profondeurs de notre « démocratie » représentative et de ses puissants réseaux, la crédibilité pour moi est nulle. Et d’ailleurs, qu’est-ce que vient faire cette longue biographie sur la chaîne publique comme un cheveu sur la soupe ? Chirac n’est pas encore mort que je sache.


  • panama (---.---.198.59) 24 octobre 2006 12:45

    Avez-vous remarqué les nombreux gros plans sur la dentition de M. Chirac ? Amusant symbole...

    C’est le peuple qui a élu Chirac, tant de fois, par le vote, la démocratie.

    Toute l’histoire de Chirac, c’est la séduction de ce peuple votant. Le documentaire montre bien que c’est la démocratie qui l’a porté au pouvoir, et surtout pas les élus de la République !


    • T.B. (---.---.21.162) 24 octobre 2006 13:01

      Démocratie, vous avez dit démocratie ? En France ? Je vois pas bien là. La Suisse, oui c’est une démocratie. Semi-directe et non 100 % représentée par des chefs de partis, comme en RF. D’aileurs le Président de la Confédération Helvétique n’a qu’un rôle représentatif et ... symbolique.

      Chaque Président français a eu les dents longues et les intrigues nombreuses, chacun à sa manière : De Gaulle, Giscard, Mitterrand ...


    • monteno (---.---.179.94) 24 octobre 2006 14:06

      « Avez-vous remarqué les nombreux gros plans sur la dentition de M. Chirac ? Amusant symbole... »

      Oui j’ai remarqué et je me suis fait la réflexion qu’il a modifié son look dentaire ( changement visible entre les séquences de Chirac jeune et la suite... comme Ségolène ....)...


  • le sondagophobe (---.---.126.57) 24 octobre 2006 13:14

    Ce n’est pas une émission, même en deux parties, mais un feuilleton qu’il faudrait pour décrire cette vie-là.

    Animal politique, prédateur, cheval bien dressé, voilà les termes qu’on entend. Mais quel artiste ! Se faire élire deux fois de suite, et peut-être trois sans jamais dépasser les 16% de voix des inscrits au premier tour.

    ------- ------ voix % des inscrits % des exprimés

    1981 Jacques Chirac 5 225 848 - 14,36 - 18,00

    1988 Jacques Chirac 6 075 160 - 15,91 - 19,96

    1995 Jacques Chirac 6 348 696 - 15,87 - 20,84

    2002 Jacques Chirac 5.665.855 - 13,75 - 19,88


    • (---.---.162.15) 25 octobre 2006 12:03

      Ces nombres sont effectivement essentiels et cela montre que le peuple n’a pas vraiment élu Chirac, contrairement à ce que dit la contribution ci-avant de Panama. C’est bien sûr démocratique, mais, plus que le volonté du peuple, ce sont les règles démocratiques de la Vème république et l’éclatement du paysage politique qui ont permis son accession au pouvoir. Autre cause : une certaine naïveté d’une partie de l’électorat qui a cru au leurre de certains de ses positionnements (notamment la fracture sociale).

      De Gaulle a eu une confiance populaire bien plus forte. Et, à un degré moindre, Mitterrand aussi.

      Ce documentaire ouvre une comparaison intéressante avec Sarkozy. L’assise populaire de l’homme au karcher n’apparaît pas plus forte que celle de Chirac. Bénéficiera-t-il de circonstances semblables, réussira-t-il, lui aussi, à leurrer une partie indécise de l’opinion ?

      S’il y a une leçon à retenir de ce documentaire (que je trouve honnêtement réalisé étant donné le contexte), c’est qu’il peut aider à reconnaître les positionnements factices que savent prendre les hommes politiques pour appâter l’électorat.

      Am.


  • Rocla (---.---.111.166) 24 octobre 2006 13:24

    à la différence d’ Astérix , Chirax est tombé dans le Chodron de Courcel .

    Rocla


  • Bourricot Zerth 24 octobre 2006 13:33

    Le mot de radioscopie est peut être trop flatteur pour ce documentaire...

    Et il est encore moins subversif. En diffusant ce genre de documentaire, France 2 savait pertinemment qui allait le regarder. Et le documentaire ne secoue pas les chaumières.

    Il a d’intéressant dans l’établissement de la chronologie donnant une bonne vue d’ensemble mais n’apporte rien de très visible et marquant.

    Il est aussi intéressant parce qu’il apparaît alors que Chirac est encore au pouvoir. Ca c’est intéressant : les médias ont déjà tourné la page. D’autant plus intéressant que la direction de France Télévisions est acquise au cercle chiraquien. Je pense surtout que c’est un documentaire qui caresse l’ego de cet homme qui démontre sa position de force dans tous les combats qu’il a mené.

    Le documentaire arrive même à dire que l’élection de Miterrand a en quelque sorte servi Chirac pour le long terme. Chirac ressort gagnant à tous les coups. Il est fait un portrait de lui d’un homme combattif, fort. Il est certain qu’on veut faire de lui un personnage Historique un peu à l’image de De Gaulle.


    • T.B. (---.---.21.162) 24 octobre 2006 13:51

      Arrêtes de copier ce que j’ai écrit ! je déconne smiley. Parfaitement d’accord avec ton analyse (qui recoupe la mienne).


    • Paul Ip (---.---.64.135) 24 octobre 2006 14:31

      coeloscopie serait il un terme plus approprié ?


    • Jojo2 (---.---.32.43) 24 octobre 2006 22:00

      Coloscopie...

      On y est, en plein...


  • mallet (---.---.206.124) 24 octobre 2006 13:47

    Moi qui m’intéresse à la fameuse « extrême droite » depuis plus de douze ans, j’ai eu l’occasion de lire des articles et des livres sérieux très bien documentés à propos de l’ancien vendeur de l’ Huma" J.Chirac, un des plus gands prédateurs politiques que la terre ait porté.Je ne peux donc être étonné de voir quelques vérités apparai^tre en filigrane à la télévision qui est, comme toute la presse, aux ordres des marxistes en tous genres.Si la presse et les médias donnaient équitablement la parole aux historiens et journalistes oppsés au marxisme et aux idéologies qui nous ruinenet, chacun en saurait bien plus sur les hommes politiques qui sont pires que des tyrans déclarés.Chirac attend embusqué son heure dese représenter en 07, lui-même ou un homme (une femme) aux services de ses intérêtset des côteries qui ne cesseront de nous nuire que lorsque la révolution des peuples se fera au prix de beaucoup de sang.


  • Arthur Mage (---.---.181.194) 24 octobre 2006 14:35

    La situation de délinquant multirécidiviste depuis plus de trente ans n’ayant jamais eut à craindre les foudres de la justice du dénommé J. Chirac n’est même pas traitée dans ce documentaire ! Or, tant d’un point de vue biographique que sociétal, cette horreur qui gangrène notre démocratie est fondamentale ! Cette « radioscopie du pouvoir » par Rotman en devient un outil de désinformation. Aussi je lance un appel à producteur(s) (je suis réalisateur) pour le réaliser moi-même, le vrai documentaire sur la vie de J. Chirac. Nombre d’entre vous risquent de ne pas revenir du caractère on ne peut plus crapuleux du personnage alors que je n’aurais fait que décrire la simple réalité.


  • Sherazade (---.---.43.233) 24 octobre 2006 14:56

    Les français espèrent que ce SUPER-RIPOU rendra des comptes à la justice pour toutes ses magouilles financières et devant l’histoire pour toutes ses trahisons, ses mensonges et sa bêtise !


    • Balao (---.---.71.157) 24 octobre 2006 17:58

      « Les français » sont au courant des turpitudes de Chirac. je te parie ceci : en 2007 il est réélu.


  • michelp (---.---.168.182) 24 octobre 2006 15:36

    C’est drôle, chacun voit ce qu’il veut bien voir - d’accord sur le fait que ce doc est assez moyen, mais retracer 75 ans en moins de 4 heures ne permettait surement pas d’être complet - moi j’ai vu un formidable « serreur de mains », vide de tout projet politique, fabriquer par ses gourous sucéssifs, mais en aucun cas un homme politique digne d’avoir dirigé notre pays pendant 40 ans au seul profit de son clan. Mais nous l’avons élus !!!Manque probablement son moteur principal à savoir son épouse, dont le rôle ne semble pas négligeable. J’ai vu aussi, un Président (Giscard) présenté sous son plus mauvais jour c’est oublier un peu vite que dès le début du septennat (mon âge me permet de m’en souvenir avec précision)le 1er Ministre à bloquer toutes les réformes ce qui entrainera la démission du Ministre des Réformes.


    • (---.---.162.15) 25 octobre 2006 12:13

      La raison de la démission de Jean-jacques Servan-Shreiber, ministre des réformes, est qu’il avait publiquement désavoué les essais nucléaires français.

      Am.


  • Farid Taha (---.---.252.252) 24 octobre 2006 16:21

    Ce qui est marrant et que personne n’a remarqué c’est qu’on voit que Sarko est exactement dans la lignée des hommes politiques actuels dont il réclame le départ dans un élan de « rupture ». Dans la lignée de Chirac mais coté perdants.


  • Bourricot Zerth 24 octobre 2006 16:57

    Sarkozy ?

    Il est autant opportuniste que Chirac ! Il prône la rupture(tout comme chirac d’une certaine manière)alors qu’il est dans le gouvernement depuis 4 ans.

    Ce qu’il y a d’inquitant, c’est qu’on retrouve les même personnes il y a 40 ans et aujourd’hui. Le pays est gouverné depuis 40 ans par le même cercle de pouvoir. On peut me rappeller la parenthèse Mitterand... Mais il s’agit des gouvernements où il y a alternance depuis 1981.

    (1981 : gauche ; 1986 : droite ; 1988 : gauche ; 1993 : droite ; 1997 : gauche ; 2002 : droite)

    Hormis donc les 3 parenthèses socialistes on retrouve absolument les mêmes et on recommence !

    Bref, où est le renouveau ? Question du renouvellement politique qui se pose...


  • (---.---.130.88) 24 octobre 2006 17:23

    J’ai trouvé la première partie de ce documentaire bien faite et objective. J’ai été assez frappé par les images de Giscard, caricaturé comme un vrai monarque snob et démodé ; ça m’a beaucoup amusé. On le voit en train de manger ses biscottes (Je mange mes bichecottes), jouer avec ses chiens ou jouer du Mozart sur son piano...

    Et ajoutons que dans cette première partie, il n’y a eu aucune image de Mitterrand.


    • Gerald (---.---.182.81) 24 octobre 2006 18:44

      Est-ce qu’il vaut mieux un homme un peu pédant, certes, mais qui a des idées et qui est intelligent, lui ou un opportuniste qui suit le dernier qui a parlé et qui n’a pas la moindre idée, sinon le fameux, « pas de vague » ?


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 24 octobre 2006 18:07

    Pour ce qui est des affaires « Chirac », je ne pense pas que ce soit l’essentiel. Qu’il soit jugé a une vertu pédagogique citoyenne mais ne doit pas valoir comme vengeance du peuple. Le plus grave étant qu’il a trompé les Français, mené une politique de casse sociale et de renforcement de la bureaucratie. En plus avec des mensonges comme par exemple dire que l’impot sur les haut revenus sanctionne ceux qui créent des richesse, ce qui est faut

    En droit canonique sécuralisée, c’est un péché contre l’l’esprit, aucune rédemption Jacques. Mais que ta corruption soit jugée puis pardonnée, les Français ne valent pas mieux sur ce plan de moralité


    • Gerald (---.---.182.81) 24 octobre 2006 18:51

      « Casse sociale » ? Je crois entendre Lang avec ses trémolos dans la voix...Cââssse sociale. Alors que Chirac pourrait aussi bien être le candidat du PS ! Un Chirac qui maintient les 35h, la pire ânerie de ces 30 dernières années et l’ISF, aussi nuisible qu’improductif. Et qui augmente les impôts, comme n’importe quel Jospin et qui protège les fonctionnaires comme le même.


  • mabille (---.---.85.157) 25 octobre 2006 03:14

    ravi du documentaire du lundi déçu n’ayant pu voir celui de ce mardi mais la valeur de l’homme est telle que je ne me pose pas de question à laquelle je ne pourrai donner de réponse


  • Antoine Christian LABEL NGONGO Christian LABEL NGONGO 25 octobre 2006 10:11

     smileyJe trouve que le mot « radioscopie » est trop flatteur pour ce documentaire, de quoi parle t’il, de la vie de Chirac en passant quelque temps sur les témoignages des relations ou quelques proches qui ont voulu témoigner. Je suis choqué de voir le nombre d’interventions de Sarkozy dans ce reportage. Que fait ROTMAN, il fait l’apologie de SARKOZY. Je me suis demandé s’il ne faisait pas la campagne de SARKOZY en essayant de faire un parallèle avec la vie de CHIRAC. smiley


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 25 octobre 2006 10:42

      Je crois que le documentaire est très bien fait, pour preuve, il ne suscite pas l’unanimité et est interprété différemment selon les uns est et autres. Je dis bien interprété et pour ma part, je trouve, surtout dans la partie 2, que Sarkozy apparaît comme cynique et carriériste, avec les défauts de Chirac ce qui devrait le désservir si les Français savent voir la réalité d’un personnage


    • (---.---.21.11) 25 octobre 2006 10:43

      Franchement, je pense que la vie de Chirac n’a rien à envier à celle de Sarkozy. Dans l’hypothèse où ce dernier arriverait au pouvoir, il aurait beaucoup moins d’expérience politique que Jacques Chirac. C’est pas dit qu’il fasse mieux que lui s’il est élu.

      A part ça j’ai apprécié certaines déclarations du débat qui a suivi le documentaire, hier soir, notamment lorsque Pasqua dit que l’utopie de l’union politique de l’Europe est maintenant dépassée. Il faut passer à autre chose. Mettre sous le même joug 27 états qui ont chacun une histoire, une culture, une langue, des traditions différentes, les soumettre à une seule et même constitution est une idée parfaitement absurde.

      Et de ce point de vue, je ne pense pas que Sarkozy, qui veut faire repasser la Constitution par la voie parlementaire sous la forme d’un mini-traité, soit l’homme de la situation, après le NON clair au référendum du 29 mai 2005.


    • reg (---.---.106.14) 25 octobre 2006 11:52

      Tout à fait.. on a l’impression que chaque grd predateur a fabriqué son clone alors meme qu’il etait en train de« bouffer » ses" concurents.(Pour Chirac,la liste est longue). Chrirac fait ses classes aupres de Pompidou... (qui avait bouffé Debré,Couve et d’autres) Sarko fait les siennes d’abord auprés de Chirac.(en bouffant,Raffarin,Villepin,Juppé..).. Au fait Mme Royal ses premiers pas c’etait bien au cabinet de l’elysée auprés de mitterand ?.. Bonne école...


    • (---.---.21.11) 25 octobre 2006 15:20

      Je pense qu’il faut cesser de lier sans arrêt Jacques Chirac à la corruption. Les méthodes de financements politiques de l’époque n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Des lois ont été votées entre deux et il faut un temps pour s’adapter, c’est normal. Le PS avec l’affaire Urba n’est pas plus respectable que le RPR avec l’affaire des marchés publics d’Ile-de-France.

      Personnellement je pense que c’était mieux avant, quand les partis politiques pouvaient être financés librement.


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 25 octobre 2006 13:42

    Que retiendra t’on de l’homme quand il ne sera plus là, voila la bonne question !

    Pour ma part, c’est déjà le fait qu’il refuse une planque à Berlin, et préfère aller en Algérie, je note au passage ( inadmissible pour un pro, et je cherche la raison ?) que le réalisateur a passé sous silence l’épisode de sa décoration de la croix de la valeur militaire ( avec citation ) Ensuite on pourra retenir :

    L’arrêt des essais nucléaires.

    Le rôle de l’Etat Français dans la déportation de juifs.

    Sa visite à Jérusalem en 96, ou il a demandé fermement au service de sécurité Israélien de pouvoir saluer les Palestiniens dans la foule.

    Son influence dans la politique envers les pays pauvres, avec notamment la taxe sur les billets d’avions.

    Son non pour la guerre en Irak.

    Sur l’Europe, il a changeait d’avis (vous connaissez le célèbre proverbe ) juste une comparaison , De Gaulle le personnage le plus apprécié des français, sur l’Algérie, n’a pas lui aussi changé d’avis !

    Quand aux « affaires » frais de bouche financement du RPR, la France c’est ça, faut gérer des grandes affaires , mairies , partis politiques, mais rien n’était prévu pour leurs financements !

    @+ P@py


    • (---.---.162.15) 25 octobre 2006 14:23

      Il y a ceux qui retiennent la continuation des essais nucléaires et ceux qui retiennent leur arrêt... N’oublions pas que leur continuation avait eu une très large désapprobation internationale.

      Et il y a ceux qui pardonnent tous les pires errements de financements occultes, vous comprenez ma bonne dame, c’est ça la politique...

      Am.


  • lucas1789 (---.---.106.99) 27 octobre 2006 09:03

    J’ai moi même regardé partiellement les deux volets de la saga Chiraquienne et je n’y est trouvé rien a redire. C’est pourquoi je ne comprend pas les resultats de votre sondage qui nous indique que les francais le trouve cynique et traitre. Cette homme est d’un très bon niveau et malgré ses erreurs politiques reste un homme chaleureux et sympatique


  • LOLO77 (---.---.149.55) 27 octobre 2006 23:49

    Chirac est un opportuniste d’instinct, mais un être fascinant ; rien moins que l’arbitre politique de ces 40 dernières années. Pour quiconque aime la vie politique, il force l’admiration. Par ailleurs on peut retenir une vraie - et certainement sincère - ampathie pour les petits ; chirac aime les gens spontanément, il se fait accessible. Et précisément, cette caractèristique fait de lui un homme que ses concurrents ont toujours sous estimé et jamais vu venir... Et lui continue son chemin imperturbable. Quant au grand dessein, n’est ce pas les temps qui ont changé, la communication et la gestion des événements comme ils arrivent ayant remplacés les grandes idées ? Doit on en 2006 tout attendre de ses dirigeants ? En ce sens chirac, comme mittérand d’ailleurs, est l’homme de son temps - le dénigrer c’est donc dénigrer quelque chose de notre époque et de nos moeurs.


  • L’AvisDevantSoi (LAVDS) (---.---.146.42) 28 octobre 2006 00:44

    Merci à Patrick Rotman pour le documentaire télévisé en deux parties intitulées respectivement Le jeune loup (1932-1981) puis Le vieux lion (après 1981), diffusé à une heure de grande écoute (les lundi 23 octobre et mardi 24 octobre 2006) sur la chaîne publique France 2, et dressant pour la première fois le portrait biographique d’un Président de la République encore en fonction. Par ses nombreuses images d’archives savoureuses et les témoignages passionnants qui les ponctuent (MM. Raymond Barre, Yves Guéna, Pierre Messmer, Pierre Moscovici, Charles Pasqua, Jean-François Probst, Michel Rocard, Philippe Seguin, Jean-Louis Bianco, ...), il retrace « la face cachée » de quatre décennies de l’incroyable vie politique de Jacques Chirac (1932-).

    Un « Hussard » en politique

    Sur la forme, le portrait psychologique est excellent : sans parti pris, il n’assassine aucunement ce « personnage » complexe pour lui-même (et partant pour les autres) qui, comme ses semblables dans un monde politique violent dont il connaît parfaitement les règles, démontre son tempérament de « hussard », le véritable caractère d’un homme hyperactif qui sait « rebondir » face aux épreuves, la sympathie électoraliste et le charisme politique d’un individu de combat et de conquête de pouvoir.

    Sans conteste, il attire indéniablement l’empathie trans-générationnelle et sera très certainement regardé avec la plus grande attention par nos partenaires francophones ...

    Sur le fond - au-delà des pures considérations polémiques et quoi qu’il advienne pour notre pays dans les prochaines décennies -, nous pouvons tous ici rendre hommage à un Chef d’Etat qui - dans un contexte international de plus en plus tendu et agressif - a su « tenir bon » pour ne pas envoyer nos propres troupes armées se faire tuer inutilement à l’étranger...

    La célébrité c’est bien ; la postérité, c’est mieux

    Enfin, pour éviter toute polémique future, ce « Phénix politique » n’aurait-il pas malicieusement tiré la seule véritable leçon historique qui sépare incontestablement un Charles de Gaulle (1890-1970) d’un François Mitterrand (1916-1996) ? A savoir, prendre le temps et le recul nécessaire d’un double mandat présidentiel pour écrire discrètement ses propres Mémoires. Ce que le premier a su faire avec sagesse depuis sa formation chez les jésuites... alors que le second savait pertinemment qu’il n’en aurait malheureusement jamais le temps...

    Les années à venir risquent bien de nous surprendre lorsque le Président de la République française actuellement en fonction qui - rappelons-le -, fut l’un des seuls députés de droite à voter pour l’abolition de la peine de mort défendue avec émotion par Robert Badinter (1928-), il y a vingt cinq ans (19 septembre 1981) - prendra finalement la décision de publier les siennes...

    A ce moment précis, l’heure du bilan pour notre mémoire collective viendra.

    Pierre LE BLAVEC - L’AvisDevantSoi (LAVDS) mardi 24 octobre 2006


  • gregnalex (---.---.142.40) 28 octobre 2006 11:12

    Je vous trouve durs avec ce reportage qui n’est bien sûr pas exhaustif mais qui , je trouve, ne dresse pas un portrait extrêmement flatteur de l’homme politique.

    On sait très bien que les médias sont à la botte des hommes politiques et donc, même si ce reportage n’est pas assez subversif pour vous, je trouve qu’il peut ouvrir les yeux à certaines personnes qui ne connaissaient pas certains aspects du personnage.


  • Visiteur Indigène (---.---.180.214) 29 octobre 2006 14:08

    Entre Chirac, Villepin, Bayrou, Le Pen qui roulent tous franco-français et le quatuor Sarko-ségo-dsk-fabius qui roulent pour les US et israel, le choix est vite fait pour ceux qui aimeraient garder encore une France souveraine.

    La question n’est plus de voter pour un parti mais de voter pour conserver sa souveraineté.... Cette radioscopie préventive nous évitera une douloureuse coloscopie fatale.


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