vendredi 19 avril 2013 - par Elodie Leroy

Confessions intimes – partie 1 : pourquoi ces émissions sont toxiques

Rémi Gaillard qui piège Confessions Intimes sur TF1, c’était bien joué ! Plus qu’un simple gag, le coup monté par l’humoriste et ses complices saisissait à la perfection la bêtise et le cynisme de ce type d’émissions. Confessions intimes, C’est ma vie, Tellement vrai… Sous couvert d’émotion et de psychologie de comptoir, ces magazines-vérités qui exploitent la misère des uns et le voyeurisme des autres représentent le fléau de la télévision actuelle.

Crise de couple, jalousie maladive, enfant ingérable, mère narcissique, mari misogyne… Pour ceux qui auraient eu la chance de ne jamais tomber sur Confessions Intimes, il s’agit d’un magazine présenté par Marion Jollès Grosjean et qui recueille les témoignages de couples ou de familles en crise. Filmés chez eux, les participants sont mis en scène dans leur quotidien. Au menu des festivités : des engueulades, du harcèlement moral et des pleurs, dans le salon, dans la cuisine ou le soir dans la chambre conjugale. De la pure trash TV doublée d’une véritable pornographie émotionnelle.

Tel est pris qui croyait prendre

« Séquences bidonnées, participants manipulés, journalistes sans scrupule ! C’est la face cachée des marionnettistes de la télé  ». Tel est le carton qui clôture la vidéo making-of de « Marre de vivre avec un éternel gamin » (vidéo en bas de page), la farce élaborée par Rémi Gaillard et ses complices Aurélien et Ludivine. Une vidéo qui s'appuie judicieusement sur une "reconstitution" du tournage, moyen pour l'humoriste de ne pas voir son œuvre supprimée par TF1. La chaîne mène en effet une véritable chasse sur Internet pour effacer toute trace de l’épisode qu’elle a diffusé lundi 16 avril dernier. Simple coup de pub de la part Rémi Gaillard ? Pas vraiment. Interviewé par Le Parisien (1), l’humoriste prétend avoir initié la blague pour s’amuser, mais avoir pris conscience de l’ampleur de l’escroquerie une fois la machine lancée.

Dans l'histoire, Aurélien est un fan obsédé par Rémi Gaillard et Ludivine n’en peut plus. Le jeu des comédiens, juste ce qu’il faut caricatural, est parfaitement dans le ton, au point que l’équipe de TF1 n’y a vu que du feu alors même qu'elle a passé 72h en compagnie du couple, obligé de continuer de jouer son rôle entre les prises. Un véritable coup de maîtres. Du comportement de mégère de Madame, qui hurle sur son homme à la moindre occasion, à la débilité profonde de Monsieur, Aurélien et Ludivine reproduisent avec talent la comédie des participants de ce type d’émissions. Dévoilée au moment de la diffusion du programme sur TF1, la vidéo making-of révèle ce dont on se doutait, à savoir que les scènes de ménage sont dirigées par les journalistes et recommencées si nécessaire. Mieux, le scénario serait écrit d’avance : « On avait imaginé des choses assez farfelues, témoigne le lendemain Rémi Gaillard dans Le Petit Journal sur Canal Plus, mais eux avaient un script encore plus fort que le notre ». Ceux qui croyaient encore à la véracité de ces reportages ont de quoi être rassurés : les participants de ces émissions ne sont donc pas aussi bêtes qu’ils en ont l’air !

Escroquerie ou non, il est temps que la fumisterie, la bêtise et le cynisme de ces magazines-vérités, qui ne valent guère mieux que les Secret Story et autres Anges de la téléréalité, apparaissent au grand jour. Au-delà du rire qu’elles peuvent provoquer si on les prend au douzième degré, Confessions intimes et ses avatars, tels que les à peine moins effroyables C’est ma vie et Tellement vrai de M6, représentent bel et bien le fléau de la télévision actuelle.

Tout d’abord, pour les participants. Il existe une différence entre témoigner sur un plateau télé, comme dans Toute une histoire (talk show diffusé sur France 2 et présentée par Sophie Davant), ce qui n’est déjà pas anodin, et inviter les caméras dans son quotidien. Dans le premier cas, le témoignage demeure encadré, mené par un animateur et en général centré sur un thème en particulier. Les participants dévoilent une partie de leur vie privée mais leur intimité reste préservée. Pour le public, ce genre de talk show a au moins le mérite d’explorer un sujet de société (même si le débat reste souvent au ras des pâquerettes).

Les magazines tels que Confessions Intimes et C’est ma vie, au contraire, brisent les frontières entre plusieurs sphères qui devraient rester résolument séparées : le public, le privé et l’intime. Même s’ils sont « bidonnés », ces reportages pernicieux mettent en danger les relations sociales des participants avec leur entourage, leur voisinage, leurs collègues de travail. Il est probable que les participants ne mesurent pas le prix qu’ils devront payer pour être la star d’un jour. On se souvient à ce titre d’un épisode diffusé en 2006 de 90 minutes (Canal Plus) intitulé « Dommage collatéraux de la télé réalité », dans lequel témoignaient plusieurs familles ayant participé à des programmes tels que Super Nanny, Quelle famille, Je veux maigrir ou encore Confessions intimes, justement. Les conséquences avaient été dénoncées par une association créée à l’époque pour défendre les victimes de la téléréalité (http://avdt.blogs.fr/) : suite à la diffusion des reportages les concernant, certains se seraient brouillés avec leur voisinage, d’autres auraient reçu la visite des services sociaux. Un homme serait même allé en prison.

Dans ces conditions, pourquoi se compromettre dans ce type d’émission ? Au risque de sortir un lieu commun, l’omniprésence de l’Internet et des réseaux sociaux, combinée à la démocratisation de la vidéo à travers l’intégration des caméras dans les téléphones portables, a dangereusement banalisé l’acte de déverser ses états d’âme, ou pire, de publier des images et des prises de vues de son quotidien. Certes, il est parfaitement possible de respecter des limites. Le problème, c’est que nous ne sommes pas tous égaux devant la sensibilisation aux dangers d’une telle exposition. Si l’on ajoute à cela que certaines personnes en situation de fragilité psychologique tendent à exhiber leurs états d’âme de manière plus désordonnée, les chaînes de télévision n’ont plus qu’à fondre comme des rapaces sur leur proie. Ainsi, dans son interview pour Le Parisien, Rémi Gaillard révèle que, une fois le formulaire d’inscription rempli, il n'a fallu que 24h à l’équipe de TF1 pour se rendre au domicile d'Aurélien et Ludivine.

Un savoir-faire bien huilé

Ce qu’il y a de terrible avec ces émissions, c’est que le spectateur se laisse volontiers happer dès lors qu’il pose les yeux dessus. Depuis la supercherie de Rémi Gaillard, on peut lire ici et là des commentaires tels que « Mais enfin, on savait tous que c’était faux ! On regarde ça juste pour se moquer, c’est évident !  ». On peut toujours faire les malins mais il est temps de se montrer honnêtes : si l’on part toujours convaincus que l’on regarde ces émissions pour se délecter des phénomènes de foire montrés dans ces programmes (et ce n’est pas forcément glorieux), on s’est tous demandé comment distinguer le vrai du faux. Et on s’est tous un jour ou l’autre surpris à suivre ces histoires malgré soi. La trivialité a quelque chose de fascinant. Il est parfois plus facile, une fois la télé allumée, de laisser Confessions intimes ou Tellement vrai défiler plutôt que de regarder un documentaire d’information ou même une fiction.

Toutes forgées dans le même moule, Confessions Intimes, Tellement vrai et consort obéissent au même mécanisme, alternant scènes domestiques et témoignages en solo face à la caméra, le tout relevé par un montage efficace articulé selon la logique introduction/développement/dénouement – que l’on pourrait rebaptiser teasing choc/étalage de merde/résolution à deux sous. Le scénario, lui aussi, est toujours bien ficelé : les scènes de ménage qui explosent à l’écran se révèlent suffisamment significatives pour permettre au spectateur de dégager petit à petit une interprétation. Ainsi, s’il se laisse prendre, le spectateur se sent impliqué tout en gardant une certaine distance, celle du témoin extérieur qui se livre à une sorte d’enquête censée le mener à la source du problème. Comme dans une série policière ! A ceci près que l’enquête ne puise ses éléments que dans le strict cadre dévoilé dans l’émission, qui lui-même se limite géographiquement à la maison des participants – claustrophobes s’abstenir, surtout compte tenu de l’abus des très gros plans destinés à forcer l’intimité avec les participants.

Croyez-le ou non, mais il arrive même que le scénario réserve un twist final. Toute proportion gardée, bien entendu, rien à voir avec le film Saw de James Wan (quoique...).
Ainsi, nous avons pu découvrir mardi 16 avril un jeune couple en crise dans l’épisode « Je veux et j’exige » de Confessions Intimes. L’homme pratiquait un véritable harcèlement moral sur sa partenaire. A la fin de l’histoire, c’est-à-dire après la succession de scènes de ménage pathétiques qui formaient le corps du reportage, nous avons eu droit à notre twist final : les relations des deux jeunes gens s’étaient dégradées suite à plusieurs fausses-couches endurées par la jeune femme – nous vous passerons le cheminement glauque qui nous a amenés à cette découverte. Le spectateur est alors pris au piège : qui pourrait rester insensible ? Lorsque cet épisode a été évoqué, la jeune femme avait subitement pris dix ans.

A noter que la dimension d’enquête, avec ses péripéties et son dénouement cathartique, donne l’impression au spectateur d’avoir un semblant de légitimité à regarder ces personnes s’humilier devant les caméras. Il arrive cependant que ce même spectateur, pris d’un soudain éclair de lucidité, réalise ce qu’il est en train de regarder et se laisse envahir par la gêne (qui peut se traduire par un fou rire, une manière comme une autre d’exprimer sa gêne). Rassurons-nous, les équipes qui commettent ces programmes ont tout prévu. Comme dans un bon film popcorn américain, l’emploi de musiques tire-larmes, avec ses petites notes de piano, intervient à point nommé au moment précis où se dévoile le nœud du problème. Manipulé émotionnellement, le spectateur a presque l’impression que regarder ces émissions fait partie d’une démarche motivée par la compassion et non par le voyeurisme. Les participants apparaissent plus humiliés que jamais mais le spectateur, lui, se sent utile, valorisé.

Le scandale des psychologues

Les reportages de Confessions intimes se soldent souvent par l’intervention d’un psychologue. Au passage, si les psys squattant les talk show pour théoriser glorieusement sur les enjeux de la société sont la plupart du temps des hommes, les psys envoyés dans l’intimité des foyers sont invariablement des femmes. Il s’agit là d’un cliché sexiste typique de la télévision : les hommes s’approprient l’univers théorique et raisonnent à l’échelle globale, tandis que les femmes sont reléguées aux cas particuliers touchant exclusivement la sphère privée. Bienvenue en 2013.

Dans Confessions intimes, plusieurs psys se partagent le gâteau. Ainsi dans l’édition du 16 avril était à l’honneur une certaine Karine Grandval, femme sans âge au visage gangréné par le botox, au point qu’elle ne peut même plus sourire normalement. Débarquant en bout de course telle une super-héroïne de la vie de couple, c’est elle qui a fait avouer le pot aux roses à la malheureuse (celle qui a enduré des fausses-couches à répétition). L’occasion de souligner le scandale que représentent les interventions de ces soi-disant psychologues.

Admettons que tout ce que l’on voit à l’écran soit véridique ou à peine romancé. Pour commencer, une vraie thérapie peut prendre des années et voit le patient traverser, au fil des mois, plusieurs phases émotionnelles. Le respect de ces phases est d’ailleurs important pour son cheminement. Ainsi, voir ces soi-disant psys résoudre l’affaire en une heure de temps s’apparente à une vaste plaisanterie. On penche plutôt pour un aveu d’escroquerie de la part de la chaîne. Pire. Même si on laisse le bénéfice du doute à l’émission et que l'on admet que ces séances sont véridiques, on peut légitimement supposer que les participants se trouvent ensuite dans un état de détresse psychologique encore plus grave qu’ils ne l’étaient au départ. En effet, ils ne sont pas du tout pris en charge psychologiquement après ces révélations, lesquelles suscitent forcément leur lot d’émotions a posteriori. L’un des scénarios récurrents de ces émissions étant celui de l’enfant ingérable, on n’ose pas imaginer les dégâts.

Enfin, l’intérêt de parler à un psy réside aussi dans l’assurance que les confidences ne sortiront pas du cabinet. Ce qui veut dire que voir un psy consulter devant les caméras va radicalement à l’encontre de l’éthique et des principes de base de sa profession. Quid du secret professionnel ? On devine que les participants ont signé un contrat au sein duquel une clause protège la chaîne, et accessoirement la psy, d'une éventuelle action en justice.

Cerise sur le gâteau, Confessions intimes nous propose après la diffusion de nous rendre sur son site web officiel (2) pour y découvrir des vidéos dans lesquelles les participants nous expliquent à quel point l’émission leur a fait du bien. En ce moment même, nous pouvons y découvrir les personnages de « Miroir, Miroir, dis-moi que je suis plus belle que ma fille ! », épisode qui mettait en scène une relation toxique entre une mère narcissique et sa fille. Apparemment, suite au tournage, ça va beaucoup mieux. Sachant que l’affaire s’est soldée catastrophiquement par une opération esthétique sur la fille, on nous prend vraiment pour des neuneus.

Dans le prochain chapitre, je reviendrai sur les représentations et les « valeurs » véhiculées par Confessions intimes, Tellement vrai, C’est ma vie et consort, sur la manière dont ces programmes détruisent l’image du couple, colportent les pires stéréotypes sur les femmes et dégradent l’image des enfants. Frissons garantis.

Elodie Leroy

(1) Interview de Rémi Gaillard dans Le Parisien : http://www.leparisien.fr/tv/remi-gaillard-raconte-comment-il-a-piege-confessions-intimes-sur-tf1-17-04-2013-2734561.php

(2) Site officiel de Confessions intimes : http://www.tf1.fr/confessions-intimes/


Découvrez la vidéo "Rémi Gaillard piège TF1" :

 

www.stellarsisters.com



27 réactions


  • Aldous Aldous 19 avril 2013 10:25

    L’amour et le respect de ces milieux progressistes et généreux pour le peuple fait plaisir à voir.


    Heureusement qu’ils sont là pour nous indiquer les bonnes valeurs morales à suivre, élever le peuple par la culture et la conscience politique.

    Vive le professionnalisme et la rigueur déontologique des professionnels de la télévision française ! 

    À bas les dangereux amateurs complotistes du ouèbe ! smiley


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 19 avril 2013 11:04

    Article qui est contre la télé, contre la publicité, contre le cinéma, contre la vraie humanité telle qu’elle est .. contre tout quoi .. 


    • olivepsy 19 avril 2013 12:28

      Franchement, vous êtes sérieux ??? c´est du deuxième degrés, c´est pas possible...
      Je crois que vous avez été trop abreuvé de télé poubelle et de publicité...
      L´article est contre l´abrutissement de l´humanité, dont ces émissions envahie de clichés et de publicités contribuent à cette dégénérescence de l´esprit humain...

      La télé étant censé être un outil culturel, dont son visionnage devait permettre une réflexion du téléspectateur, alors qu´après le visionnage de ce genre d´émissions, l´esprit a été endormi et la seule chose qu´il restera sera l´envie de consommer les produits qui ont été présentés dans les publicités....


    • Aldous Aldous 19 avril 2013 17:21

      j’ai bien peur que non.


      y’a un paquet de zombies, là dehors, qui l’adorent, la sacrosainte téloche et par dessus tout la délicieuse pub qui leur vend du sucre et du gras... 

      j’en connais dans ma belle famille...

      Un coup de blues ? vite au supermarché !

      Le sens de la vie pour eux c’est : Je consomme donc je suis.

    • appoline appoline 19 avril 2013 18:57

      La ligature de trompe a encore de beaux jours devant elle, quand je vois ce ramassis de tarés débattre devant la caméra, je me dis : « et ça, ça vote », je ne m’étonne plus que la France soit dans une si belle merde.


      Quant à TF1, ils doivent effectivement se frotter les mains vu que les gogos qui regardent ses merdes doivent se penser plus intelligents

  • Txotxock Txotxock 19 avril 2013 11:08

    Et croyez vous que ça fera baisser le taux d’écoute de ce genre d’émission ?


  • chmoll chmoll 19 avril 2013 11:51

    l’antenne TF1 c’est pris un rateau , j’dirais même un gros rateau


  • juluch juluch 19 avril 2013 11:52

    Télé poubelle !!


    Faites comme moi zappez !


    Merci pour ce partage o’ combien éloquent.

  • bebol 19 avril 2013 11:54

    Petite remarque à l’auteure.

    Vous dites :"Au risque de sortir un lieu commun, l’omniprésence de l’Internet et des réseaux sociaux, combinée à la démocratisation de la vidéo à travers l’intégration des caméras dans les téléphones portables, a dangereusement banalisé l’acte de déverser ses états d’âme, ou pire, de publier des images et des prises de vues de son quotidien.« 

    Ce goût répandu à l’autopromotion chez le lambda ordinaire qui n’a aucun talent particulier mais se sent l’âme d’être suffisamment particulier tel qu’il est pour vouloir montrer sa face, sa vie, son attitude et ses réflexions (ne disons pas »sa pensée") date tout de même de bien avant l’omniprésence d’internet, de ses réseaux sociaux ou des caméras sur portable ; l’ensemble de ces phénomènes n’ayant pas dix ans.
     
    Par contre, internet nous permet à tous de nous donner des manières d’importance dont nous n’aurions pas le courage, pour beaucoup d’entre nous, si c’était devant les caméras. Combien les égos qui commentent à grand renfort de références culturelles diverses et si souvent déplacées sous n’importe quel article ? Combien d’articles gribouillés par les uns ou les autres persuadés de détenir là une vérité digne du divin dont ils se sentent l’ultime nécessité de répandre sur les esprits de sots ? Combien de blogs, de comptes facebook où se déversent le quotidien le plus banal, le plus ridiculement inintéressant dont chacun qui en fait état le représente comme un fait suffisamment exceptionnel pour vouloir en faire une information à partager d’urgence avec le plus grand nombre ? etc...
     
    Ces émissions de télé ne sont que le reflet de notre société dans laquelle nous en sommes tous à pouvoir nous montrer, nous exposer, nous dévoiler comme étant suffisamment singuliers pour cela, lors même que nous ne le sommes nullement. Les producteurs, animateurs ou que sais-je profitent de cette volonté du lambda de ne plus en être un pour se faire des sous. Lequel est à blâmer en premier ? C’est difficile à dire...
     
    Je crois que les deux sont à blâmer de la même manière ; l’un pour n’être pas suffisamment humble pour comprendre qu’il n’a rien à apporter à autrui que cet autrui n’a déjà, l’autre pour profiter du goût du voyeurisme que cet autrui qui regarde a et fait tout pour entretenir, quitte à payer pour cela.
     


    • bebol 19 avril 2013 11:59

      J’ajoute rapidement : il n’est pas besoin de la télévision dans une vie. Internet de même ne devrait pas valoir tellement grand-chose aux yeux des gens si ce n’est pour les informations diverses qu’il peut procurer bien plus facilement que tout autre média jusqu’ici. Les facebooks et autres cochonneries devraient être évités comme la peste.

      Je participe moi-même à cette manière facile d’exposer une réflexion qui, probablement n’a que peu d’intérêt et a certainement si peu de valeur qu’elle sera oubliée très très rapidement. N’allant pas au-delà par contre ; étant au moins conscient que mes mots ne valent pas suffisamment pour se faire articles, et ma vie moins encore pour être exposée à la télé.


  • LeS_GeNs LeS_GeNs 19 avril 2013 12:03

    Merveilleux !!! Vive Rémi Gaillard pour ça ! J’espère qu’après ça TF1 va perdre en audience. Ca leur fera les pieds ! :)

    Et merci pour cet article, je suis totalement d’accord avec ce que vous dites. Surtout choqué car je ne pensais pas que c’était à ce point là scénarisé ce genre d’émission.
    Et ce que vous dites sur les psy, inquiétant et fort juste. Sauf que n’ayant jamais regardé cette émission je me dois de vous croire sur le fait qu’il n’y ai que des « faux psy » femme dans les maisons et des « faux psy » homme sur les plateaux. C’est moche, et la profession ferait bien là aussi d’élever de la voix pour encadrer tout ça.


  • LeS_GeNs LeS_GeNs 19 avril 2013 12:09

    Pour moi il est plus à blâmer les journalistes et les télévisions que les personnes qui y participent quand bien même ces dernières seraient à l’origine de la volonté de participer dans ce genre d’émission.
    Il y a d’un côté, des professionnels de l’image, qui dirigent les participants comme des marionnettes et gagnent de l’argent avec, et de l’autre des personnes cherchant la célébrité ou je ne sais quoi d’autre, mais qui n’y connaissent rien à l’image et acceptent sans rien dire ce qu’on leur demande de faire, malgré leur volonté initiale. Et ce qui fait que beaucoup regarde, c’est aussi une capacité étendue au marketing immoral. Mais fabriquer ces émissions demande de la force alors que les regarder demande de la faiblesse.
    Ce qu’il y a de pire c’est d’en profiter et faire de l’argent avec non ?


    • LeS_GeNs LeS_GeNs 19 avril 2013 12:11

      En réaction à ton premier message bébol


    • bebol 19 avril 2013 12:27

      Bien sûr, ceux qui se font de l’argent sur le dos de ceux qui veulent se montrer à la télé sont à blâmer, à mépriser même. Et le résultat de ces jours d’enregistrement, après montage ingénieux et pernicieux au possible, n’est bien évidemment pas connu des participants ; pas même soupçonné chez la plupart d’entre eux, probablement.

      Mais je ne sais pas si cela leur enlève cette « faute » première de vouloir se montrer aux yeux de tous. Ce geste restant, à l’origine, de leur seul bon vouloir.
       
      Quant à ceux qui regardent, tu as raison de dire que c’est un acte faible. Mais là aussi, c’est un acte voulu, je pense... On arguera peut-être, par le biais de la psychologie, que l’on est plus manipulé que capable de détermination... Je ne sais pas. Un constat facile à faire est l’audience des émissions dites « intellectuelles » ou, à tout le moins « culturelles », face à ce type d’émissions dont il est question... La promotion de chacune est probablement la même, non... Pourquoi opter pour le pire, alors ? Pourquoi préférer une émission qui traite de sujets dont seul notre goût du voyeurisme est rassasié (pendant quelques minutes...) mais sans plus, plutôt qu’opter pour des émissions qui pourraient nous enseigner, nous informer, nous aider dans notre quotidien, nous aider à faire des choix, politiques par exemple, plus censés et raisonnables que ceux faits, par exemple encore, en mai dernier ?

      Je crois aussi que, par simple nature, beaucoup aiment regarder, observer, juger autrui, et ce de manière négative autant qu’il se peut. C’est un biais de notre nature, me semble-t-il. Il serait intéressant de voir les audiences de Youtube à ce sujet, par exemple. Ici, les gens choisissent les vidéos. Car, au-delà de celles qui sont promues chaque jour, il y en a des milliers qui sont choisies. Mais lesquelles ?

      Ah, désolé, je m’éloigne pas mal du sujet originel. Pour en revenir et conclure : ces émissions sont bien évidemment catastrophiques et ne valent absolument rien. Eviter de les regarder est une très bonne chose, bien sûr. Eviter d’y participer une meilleure, me semble-t-il...


    • bebol 19 avril 2013 12:49

      Dernière petite précision... Je dis souvent « nous » dans mes maigres mots, car je ne me considère évidemment pas différent des autres. Cela n’empêche pas que voilà déjà 6 ans que je me suis débarrassé de mon téléviseur. Ce petit geste n’ayant jamais été que le résultat de nombreuses années où je me demandais bien ce que je faisais encore avec ce truc chez moi, celui-ci n’étant mis en route que le temps de glisser un DVD dans le lecteur...

      Je crois que c’est un geste dont nombreux seraient ceux qui y verraient rapidement un bénéfice... Mais pas tous, la télévision étant leur « passe-temps » (et dieu que cette formule a un sens profondément triste quand on y réfléchit) favori et s’en passer les priverait d’un loisir qui a cet avantage de ne pas nous obliger à réfléchir... sur nous-mêmes.

      Désolé d’avoir été si long pour si peu... J’arrête et je laisse parler plus instruit.


  • foufouille foufouille 19 avril 2013 12:57

    le trucage est quand meme visible
    les stereotypes, le winner qui a assez de thunes pour sortir 500 000 de credit immo
    etc


  • Elodie Leroy Elodie Leroy 19 avril 2013 18:58

    Correctif : une erreur s’est glissée dans mon article, juste à côté de l’image avec le radar (4ème paragraphe).

    « C’est ma vie et Tellement vrai sur M6 » (ERREUR)

    Il faut bien sûr comprendre :
    « C’est ma vie sur M6 et Tellement vrai sur NRJ12 »

    Toutes mes excuses (en même temps, ces émissions se ressemblent tellement...).

    Elodie Leroy


  • Christoff_M Christoff_M 20 avril 2013 01:54

    On ne reve pas qu’en ce moment il y a un sponsoring ouvert des puissants et des financiers des medias pour diffuser de la merde et de la violence au plus grand nombre !!!

    Les medias et le cinéma ont aussi leur viande de cheval financée par les mêmes qui nous ont créé la malbouffe dans l’agro alimentaire... innonder les écrans de merde avec plein de chaines ( ou de marque) mais toujours le même vide ou la meme merde a l’interieur avec un packaging digne des grandes surfaces...

    Voila ce qui arrive quand on cède tout aux grandes puissances occultes des milliardaires des médias (ou idem ds d’autres secteurs on peut multiplier les exemples du nivellement par le bas des mondialistes)...

    A croire que la vulgarité et la connerie ont plus de valeur marchande que la culture ou un minimum de contenu.... ces salopards du mondialisme qui tirent les ficelles dans l’ombre ( voir les conseils d’admin des grands groupes) veulent semer de l’agitation, de la bêtise de la violence... on se demande si on ne cherche pas en haut lieu la panique, le chaos, la guerre civile ou la guerre tout court...

    Tout individu éclairé sait tres bien que les gens peu cultivés sont les premiers a devenir violents s’ils s’abreuvent de cette merde actuelle médiatique, vous me direz apres il font de bons clients pour les laboratoires et encore une fois les financiers de la mondialisation gagnent des milliards si ce n’est par les armes, par la surconsommation de medocs des gens victimes de l’abrutissement du système actuel...


    • Christoff_M Christoff_M 20 avril 2013 01:59

      La tele realité les psys les « conseillers en tout genres » sont encore des inventions du « système global » ( meme format d’emissions repris sur toute la planète) pour gagner des milliards tout en marchandisant tout, et en creant des addicts et des victimes qui feront gagner bcp aux escrocs du système et aux laboratoires et soi disant docteurs qui sont mêlés à tout ce business...

      Cela vaut largement l’elevage et le dopage de jeunes athlètes dans le support !!


  • gaston gaston 20 avril 2013 02:02

    Comme si on le savait pas déja , enfin il faut vraiment être le dernier des abruti pour ne pas le savoir !


  • ecolittoral ecolittoral 20 avril 2013 10:51

    Beaucoup d’acharnement sur cette émission que je ne connais pas...et beaucoup d’acharnement contre TF1 que je ne regarde que rarement....et ce 28 minutes parfaitement superficiel sur ARTE. Ou cette émission sur la 5 à 19h, toute aussi superficielle, mais tellement sympathique.

    Bavarder, rire, pleurer....avec la bande sonore savamment étudiée pour rire au bon moment ou avoir la petite larme de la minute 7.24 à 7.48. C’est émouvant, sentimental, féminin.
    Alors ! Les autres seraient comme moi ! Doués de sentiments ! Ça alors !
    Toutes ces chaînes qui diffusent et perfusent de la condescendance, du bon sentiment, de la pitié pour récupérer des parts de marchés et provoquer le don pour les enfoirés ou le téléthon.
    « Mangez 5 fruits et légumes », « JE vous rappelle l’information principale », « attention, des images peuvent choquer », « à consommer avec modération » etc....
    Nous sommes infantilisés en permanence sur toutes les chaînes.
    Un peu d’amour dans ce monde de brutes ?
    Non ! Beaucoup d’amour et de sentiments pour abrutir.
    Et comme l’amour rend aveugle !!!!!

    • Christoff_M Christoff_M 21 avril 2013 00:43

      Vous n’allez pas defendre TF1 tout de même fiefs avec Canal+ de la culture version caca collabos au mondialisme !!! nids a parasites du systeme merdiatico politique actuel qui viennent toucher leur rente à vie en bavant de l’inculture des pensées toutes faites et la haine de ceux qui ne marchnt pas dans le sens du système à fric !!!!


  • ecolittoral ecolittoral 21 avril 2013 11:22

    Christoff_M Vous n’avez pas lu la première phrase de mon commentaire ?

    De TF1 à TMC en passant par toutes les chaînes que vous voulez,, les émissions faisant appellent à l’esprit critique se font de plus en plus rares.
    Je ne critique pas une émission sur une chaîne mais l’ensemble de ces émissions « Bambi » ou « fleur rose »sur toutes les chaînes...Et je ne regarde TF1 qu’une heure par semaine...peut être deux s’il y a un bon film. Pas plus !
    Mes sources d’information ou de vraie télé réalité (réalité à distance(télé)), ce sont ces millions de vidéos et textes qui existent sur le Net.
    Une heure sur TF1, 10 heures au total pour toutes les chaînesTV, trente heures sur le web dont une dizaine sur Agoravox.
    Le reste avec des voisins, des collègues en chair et en os.

  • Iren-Nao 21 avril 2013 13:53

    Depuis déjà pas mal de temps j’ai tendance a penser plutôt du mal de quiconque accepte de passer a la TV.

    Iren Nao


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