jeudi 7 juillet 2011 - par Enquête & Débat

Contre la dictature de la médiatisation

Les médias, et parmi eux la télévision, ont pris un poids considérable, démesuré dans la société moderne. Parmi les conséquences désastreuses qu’ils engendrent, on trouve la dictature de la médiatisation, qui ressemble comme deux gouttes d’eau au culte de la personnalité des sociétés totalitaires communistes et nazies. Comment des sociétés qui ont lutté de toutes leurs forces contre le totalitarisme en sont-elles arrivées à reproduire certains aspects de ces systèmes déshumanisant et où règne la banalité du mal ?

Il y a encore une soixantaine d’années, les personnes importantes étaient le Pape, les membres du gouvernement, des Assemblées, les dirigeants des partis, les leaders syndicalistes, quelques journalistes, quelques scientifiques, une poignée d’artistes et de sportifs. Une centaine de personnes, tout au plus, étaient connues de la majorité de la population, qui ne savait pas forcément à quoi ces personnalités ressemblaient. La télévision était encore balbutiante, la radio était puissante mais ne permettait pas de connaître l’apparence, il n’y avait guère que la presse écrite qui le permettait, mais peu de titres comportaient des photos de personnalités. Par ailleurs les journalistes, qui n’étaient pas des stars pour la plupart, posaient des questions aux personnalités en fonction de leur domaine d’expertise, un sportif commentait les résultats sportifs, un politique parlait de politique, et un artiste développait sa vision sur son art.

Une inversion de l’échelle des valeurs
Soixante ans plus tard, on voit bien que la médiatisation à outrance a tout changé. Elle a rendu connu des gens auparavant inconnus, et qui pour la plupart auraient dû le rester. Elle leur a donné une légitimité de fait, car pour un cerveau humain actuel, avec la connaissance vient la reconnaissance. On constate tous les jours que la valeur est généralement inversement proportionnelle à la médiatisation. Les personnes médiatisées, donc connues, usurpent généralement leur reconnaissance, qu’elles ne méritent pas pour la plupart. Savoir parler dans un micro devant une caméra n’a jamais fait de quiconque un être supérieur ni plus apte que d’autres à en parler. Pourtant, l’un des effets pervers de la médiatisation consiste à donner plus facilement la parole à une personne qui parle bien qu’à une personne qui parle vrai. C’est l’ère des sophistes, au détriment des philosophes. L’ère des rhéteurs, des beaux parleurs, des séducteurs. Ceux qui parlent mieux sont favorisés sur ceux qui parlent profondément. Bernard Tapie, Jean-Marie Le Pen, Nicolas Sarkozy, et autres Bernard-Henri Lévy, occupent le devant de la scène, pendant que ceux dont le pays aurait besoin sont maintenus dans l’obscurité médiatique.
Comme au temps de Mussolini, Staline ou de Hitler, que les beaux parleurs actuels ne cessent de vouer aux gémonies, le peuple est invité à suivre les nouveaux Duce, les nouveaux Führers, les nouveaux petits pères du peuple, dont ils semblent si proches grâce à la médiatisation. Quand vous avez Sarkozy tous les soirs dans votre salon, il devient un membre de votre famille, il fait partie des meubles. La confiance est proportionnelle à la médiatisation, la seconde créant pourtant la première de toutes pièces. C’est totalement pavlovien, inconscient, naturel, et n’est remis en question par personne. Il y a pourtant ceux qu’on nous montre, et ceux qu’on ne nous montre pas. Les premiers sont ceux que les médias et ceux qui les détiennent ont choisi de nous montrer, parce que leur discours et/ou leur personne va dans le sens qu’ils souhaitent. Les seconds sont ceux qui dérangent les médias et ceux qui les détiennent ainsi que leurs intérêts. Qui en a conscience aujourd’hui ?

Pour être influent, il suffit d’être connu
Le monde médiatisé s’est développé à vitesse grand V et a petit à petit dominé tous les autres domaines : universitaire, politique, scientifique, culturel. Les journalistes ont de plus en plus cherché à faire parler d’eux en même temps qu’ils faisaient parler des autres, trahissant ainsi leur mission originelle et originale. Un journaliste n’est pas un intellectuel, à moins qu’il écrive par ailleurs des livres, développe une pensée qui lui est propre, monte un parti, un syndicat, une association, etc. Pourtant, de nos jours les journalistes ont pris le pas sur nombre de métiers bien plus prestigieux, dont ils font la pluie et le beau temps. En invitant tel universitaire plutôt que tel autre à une émission de télévision, sans avoir à se justifier sur un plan universitaire ou scientifique évidemment, le journaliste introduit un biais monstrueux dans l’université, valorisant certains et dévalorisant d’autres de façon purement subjective et arbitraire, comme l’expliquait Bourdieu. Il en va de même dans quasiment tous les domaines, puisque le journalisme touche à tous les domaines. Cette profession, au fur et à mesure qu’elle prenait de l’importance, s’accrochait à ses avantages acquis et notamment au plus funeste : l’impossibilité d’être critiqué par des non-journalistes. Un nouveau clergé, comme l’écrira Régis Debray.
Tels des scientifiques amateurs jouant avec la bombe nucléaire, les journalistes se sont retrouvés avec la puissance de la médiatisation entre les mains, et aucun contre-pouvoir pour les réguler. Médiatisation étant synonyme de publicité, et publicité d’argent, de légitimité et de privilèges en tous genres, la caste journalistique pouvait dès lors décider qui comptaient, qui ne comptaient pas, ce qui existait et ce qui n’existait pas. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si nombre de ceux qui sont aux manettes aujourd’hui sont d’anciens publicitaires, et si les liens entre médias et publicitaires sont si incestueux, ce qui fera l’objet d’un prochain article.
La caricature de cette dérive des incontinents émergea au début des années 2000, avec d’une part les fameux “boys bands”, et d’autre part la télé-réalité. Deux phénomènes uniquement basés sur la médiatisation d’inconnus, devenant du jour au lendemain des stars nationales, sans la moindre qualité autre que physique. On atteignait ainsi le sommet du gouffre, dans lequel nombre de téléspectateurs tombèrent allègrement, emportés qu’ils étaient par ce tourbillon de corps à moitié nus, et d’esprits à moitié (dé)formés. La télévision servant à se vider l’esprit en rentrant du boulot, autant que ce soit via des gens dont l’esprit est déjà vide. Les stars aujourd’hui s’appellent Loana, Cindy Sander, Michael Vendetta, Steevy Boulay, etc.

Se libérer du joug du people
Ainsi nous sommes passés en une soixantaine d’années d’une centaine de personnes connues et compétentes, à des milliers de célébrités incompétentes pour leur immense majorité. Ces “people”, comme les médias les appellent, génèrent des sentiments excessifs parmi la population, amour ou haine, jalousie ou admiration, reconnaissance ou pitié, mais ils laissent rarement indifférents. On se retourne pour vérifier qu’on a bien croisé untel. On donne la meilleure table à tel journaliste qu’on a vu présenter le JT la veille. On est ému quand on rencontre la même personne que celle qui vient de passer au Grand Journal, qui l’invitait parce qu’elle était passée dans la dernière émission de télé réalité. Les magazines qui parlent de la vie, privée ou publique, de ces personnalités médiatisées, s’arrachent littéralement. Le soir de l’élection du Président de la République, la présentatrice interrompt un ancien premier ministre parce qu’un chanteur ami du Président de la République va faire une déclaration. Dans ce jeu de vases communicants, organisé par les communicants, le prestige dû au mérite de quelques uns a été transféré et dilué à des milliers d’imposteurs, dont l’égo surdimensionné est inversement proportionnel à ce qu’ils ont apporté à l’humanité. Les secondes classes donnent les ordres aux généraux, qui n’ont d’autre choix que d’obtempérer, sous la pression populaire.
Une guerre sans pitié doit donc être menée au plus vite contre la médiatisation, qui donne le pouvoir à des ignares et l’enlève à la véritable élite de ce pays. Il ne s’agit pas de casser toutes les télévisions de France et de Navarre, mais de ne plus être influencé individuellement par le fait que des gens soient connus. Techniquement, être connu consiste à avoir parlé devant un objectif de caméra suffisamment souvent et avec un émetteur suffisamment puissant. Si un gars comme Michel Drucker peut le faire, n’importe qui peut le faire. C’est à la portée de n’importe qui, donc il n’y a aucune raison valable de le valoriser.

Ce qu’il convient de valoriser, c’est le travail de recherche, validé par des pairs et par des résultats tangibles, c’est la construction d’une œuvre, littéraire, artistique, c’est la création d’entreprises, d’associations, d’institutions, d’emplois, de nouveaux paradigmes, de nouveaux horizons, autant de choses concrètes et sinon mesurables, du moins vérifiables. Valoriser l’effort, la patience, le goût du risque, l’audace, le mérite, plutôt que l’opportunisme, la facilité, l’immédiateté et la richesse financière. Tout le contraire de ce que valorise la médiatisation, justement. C’est là qu’on se rend compte du mal qui a été fait, et de la difficulté qu’il y a à déconstruire, puis à reconstruire.

En complément, une des solutions consiste également à médiatiser ceux qui le méritent vraiment, comme nous nous y employons à Enquête & Débat, afin de prouver que l’excellence existe, et qu’elle peut être portée à la connaissance de nos compatriotes. Cela prend du temps, mais nous n’en sommes pas avares. Ce que nous avons commencé, des générations entières s’apprêtent déjà à le perpétuer, longtemps après nous et notre descendance. Tremblez, médiocres célébrités, vous ne règnerez plus longtemps.

Jean Robin



22 réactions


  • jondegre jondegre 7 juillet 2011 09:40

    Bonjour,

    « Une guerre sans pitié doit donc être menée au plus vite contre la médiatisation ».

    Comment comptez-vous mener cette guerre alors que 98% de la population regarde la télé :
    http://www.sudouest.fr/2011/02/06/ces-francais-sans-tele-310847-4768.php


    • amipb amipb 7 juillet 2011 10:06

      Ce phénomène n’en est certainement qu’à son commencement, un nombre grandissant de personnes ne se retrouvant plus dans le divertissement abrutissant et orienté des médias modernes.

      L’important est d’être un exemple pour les autres, afin qu’ils ne puissent que constater qu’arrêter la télé donne un peu plus de « temps de cerveau disponible » pour s’adonner à des activités plus... constructives.


  • Gabriel Gabriel 7 juillet 2011 09:42

    Les politiciens, les médias, la télévision sont là pour contrôler les masses. Le contenu de leurs messages n’est pas fait pour s’adresser au cerveau, à l’intellect ou à la raison de chaque individu mais, sont diffusés, souvent en boucle, pour exacerber les instincts, la passion, la pulsion, l’émotion. Il n’est pas question pour eux de dire la vérité mais ce que la plupart d’entre nous veulent entendre. De fait nous baignons en plein dans l’irrationnel et toute tentative de structuration communautaire basée sur l’équilibre devient difficile voir impossible tant que la majorité se laissera bercer par ces mensonges. Certains atteignent des points critiques de déstabilisation émotionnelle induisant une impossibilité quasi totale d’un retour à une lucidité nécessaire pour des analyses fiable de la situation réelle. A moins d’un sevrage lourd du type arrêt total des émissions télévisuelles et radiophoniques, d’une mise à la lecture et aux dialogues associatifs, il leurs sera impossible d’inverser la tendance... Il est temps, pour un grand nombre, de savoir se déconnecter des canaux officiels de l’information afin de retrouver une certaine sérénité et pacifier ses émotions. Je pense que nul n’est libre si il n’est pas capable de s’isoler seul dans le calme afin de penser par lui-même. Soyez résolu à ne plus les servir et vous serez libre. 


    • Harfang Harfang 7 juillet 2011 12:11

      Pour ma part, j’ai trouvé une solution toute simple : je n’ai plus la télévision. En plus, c’est toujours du temps de gagné au quotidien  smiley


    • quid damned quid damned 7 juillet 2011 17:24

      @ harfang
      Idem : Je ne regarde plus la télé depuis plus de 4 ans et je ne m’en porte pas plus mal.
      Je n’étais déjà pas fan avant, et depuis quand par hasard (chez des amis ou proches) il ya une télé allumée je me sens vraiment agressé. Les pubs déjà, cette inadmissible pollution mentale, les bandes sons insupportables de tous les programmes débiles avec les faux rires, faux applaudissements et pire que tout les mensonges éhontés des journalistes traîtres et propagandistes, représentants de la dégénéresence ultime de l’intellect.
      Je suis même choqué de voir le nombre de personnes qui laissent leur télé allumée en fond sonore, absorbant inconsciemment ou non des quantités de données nuisibles. Il y en a même qui regardent la télé en mangeant !
      Mais je lutte docteur. A tel point que la plupart de mes amis éteignent leur télé quand je viens.
      Bref je vais pas écrire une thèse. Mais ne pas être à la merci de cette intrusion cathodique est plus que salutaire.

      Bon courage à tous et aux autres aussi.


  • lambda 7 juillet 2011 10:05


    la manipulation des masses via télé, jeux vidéo et autres est une arme détenue par les puissants pour asservir les populations

    Garder l’esprit critique face à une telle machine devient un sport intellectuel indispensable à exercer chaque jour et surtout le transmettre à nos enfants

    ci-dessous un lien fort explicite sur les stratégies de manipulation :


    http://www.syti.net/Manipulations.html


  • dawei dawei 7 juillet 2011 10:24

    a priori beau papier, je n’ai pas encore tout lu, mais je me suis arreté brusquement à
    « La confiance est proportionnelle à la médiatisation » , la faut pas pousser, les français ne sont pas autant des moutons que ça, rappelez vous la constitution européenne, tous les media ont fait du lobbying pour le oui, et les français ont voté non ...
    Deplus, plus les français voient Sarko à la Télé, plus ils le conchient, c’est ce qu’on appelle la Sarkocidose, maladie autoimmune due à une surdose de Sarko.
    Vous jetez les media en bloc ( j’avoue ne pas avoir encore lu la suite du papier) , mais l’ere d’internet et de la blogosphere est une revolution car des gens peu connus peuvent devenir connus car ils gagnent à l’etre, et inversement, les tyrans et despotes du petit écran sont petit à petit abandonnés. C’est vrai que la tv est encore beaucoup allumée, mais en fait aujourd’hui, c’est vraiment en bruit de fond car les gens surfent devant la télé, et portent donc beaucoup plus leur attention sur la blogosphere que sur le télé.


    • dawei dawei 7 juillet 2011 10:38

      exemple, les stars d’agoravox sont Asselineau, Meyssan et Soral, or on ne les voient nul part à la télé, et c’est vrai que ces personnages « néomédiatiques » ont bien plus de profondeurs, de choses à raconter, à l’encontre de la pensée unique, documentées, que leurs confrère de la télé, et ils invitent souvent à se réferer et à chercher les infos par nous meme, contrairement aux journaleux et pseudointello de la teloche.
      La blogosphere devient une liste de référence, un jeu de piste qui résuscite la curiosité, la réflexion individuelle et collective, de plus grace aux fausses pistes (fakes ..) et voies sans issues (extremismes, pornographies ...), le webnaute se responsabilise de lui meme et se dote de ses propres réflexe intellectuels, moraux et parfois technologiques pour pouvoir rester sur des pistes « décentes » dans sa recherche, tout en acceptant de glisser de temps en temps armé de son recul et de son esprit critique. Ainsi, le webnaute actuel n’est plus sytematiquement infantilisé, abrutisé criminalisé comme il l’était devant sa Télé. Evidemment le net peu etre dangereux et manipulatoire, mais la vie en societé c’est ça, et pour l’instant le net fonctionne comme une société idéale car non hierarchisée, équitable, interconnecté, comme le cerveau humain en somme, avec ses aberrations et ses mecanisme automatique de régulation de ses aberrations, sans chef, chaque neurone est équivalent en pouvoir décisionnel individuel, tout en n’ayant aucun pouvoir seul. Le web est le modele de la société du futur, ça devient une évidence.


  • stardust stardust 7 juillet 2011 12:07

    Une seule solution : Eteignez la TV.... Relisez vos classiques... Pensez par vous-mêmes !!!!!!!!




  • stardust stardust 7 juillet 2011 12:09

    ....« La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». »  Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »


  • RUE1793 7 juillet 2011 17:31

    Avant de me séparer de cet objet j’en avais un avec un bouton on/off. S’il ne fonctionne pas on peut encore débrancher la prise.


  • caramico 7 juillet 2011 18:28

    Je constate dans mon entourage une désaffection quasi totale du petit écran, surtout parmi les jeunes.

    Il est permis d’espérer que les « stars » télévisuelles retourne au néant qu’elles côtoient journellement.


  • furio furio 7 juillet 2011 19:32

    Manipuler les foules à coups de propagande pour bombarder et massacrer des peuples ! Le peuple libyen en ce moment ! Génocider le peuple de GAZA ! Avec la complicité des médias et taire le bilan effroyable de ces 3 semaines de bombardements intenses ! Voila la gravité et la triste réalité !


  • Mor Aucon Mor Aucon 7 juillet 2011 21:28

    Vous desservez, une fois de plus, l’idée subjacente de votre propos pourtant assez louable. Les différentes formes de propagande totalitaire n’ont jamais inclus la multiplication de l’exposition de la médiocrité à leur arsenal, bien au contraire celles-ci ont toujours tenté de concentrer et de résumer en une poignée de symboles et de personnages, toute la construction idéologique qu’elles promouvaient. La désinformation a de multiples formes. Ce n’est pas le tout de la dénoncer, il faut, aussi, essayer d’en décrire les mécanismes le plus fidèlement possible.


  • Laratapinhata 8 juillet 2011 03:06

    Il y a soixante ans les personnes importantes étaient le pape.. etc... Jean XXIII super star ? Où avez-vous trouvé ça ? C’est une invention littéraire absurde... Il y a soixante ans la planète entière nous enviait nos starlettes, Christian Dior, Alain Bombard et j’en passe... Allez dans une médiathèque et consultez les magazines de l’époque...au lieu de divaguer... parce qu’il y a soixante ans c’était la dictature de la presse écrite, tout le monde lisait un ou deux quotidiens, dans l’après guerre le grand reportage passionnait le populo...on s’arrachait Paris Match, l’Express etc..Toutes les vieilles lisaient des torchons à scandales...

    Selon toute évidence, vous êtes très déférent devant des élites auto-proclamées ... pas moi. Regardez comment la France est gérée ... pensez-vous vraiment que nos institutions aient sélectionné les personnes les plus compétentes ? Moi, non.. et voila pourquoi les media se décarcassent à nous inventer des héros éphémères... pour combler le vide, pour distraire...et pour survivre...encore quelque temps, parce que les jeunes générations s’en détournent. Grâce à facebook, les jeunes sont entrain d’évincer les media et de se construire leur propres mythes...


    • dawei dawei 8 juillet 2011 13:33

      les heros ephemeres servent aussi à retrouver une certaine grandeur à nos zelites, toute somme relative, car c’est vrai que Nico-labo parrait incroyablement intelligent a coté de Loana, Mickael Vendeta, Stevy ... ou Carlita .


  • fred74 fred74 8 juillet 2011 06:28

    Bonjour,

    Parce que vous pensez sérieusement être mieux lotie avec le net.....sur que les infos ne sont pas de même qualité, mais le système reste le même ....
     Naviguiez sur la toile ne nous rend pas plus malin ou intellectuellement plus intelligent que ceux qui n’ont d’autre choix que le tube cathodique, cela nous permet tout au plus de le paraitre, 
    nous donner un certain pouvoir, sans l’avoir. Donner son avis, critiquer, dénoncer en permanence
    ce qui nous semble injuste, mais qui en fin de compte ne règle rien, puisque rien ne change.
    Chacun de nous dans son coin fait sa révolution, mais dans la rue,,,rien ...moi le premier,,,,,
    J’ai un boulot, j’y tiens,,,alors ce qui peu se passer pour mon voisin,,,,pas mon problème....
    Les délocs non ,,plus...je suis ancien licencier...personne n’a revendiqué quoi que se soit quand nous nous sommes retrouvés tout les cinq devant ce formulaire ..... de rupture conventionnel  !
    Voilà à quoi sers le net, dénoncer sans broncher.....une fois devant l’urne,,,,,,ont remet les mêmes.....alors quelle révolution ,,,,,devant son écran plasma, sa console....
    Les syndicats......font comme tout à chacun, sauver déja leur cul.....pour les autres après moi le déluge.


    • storm storm 9 juillet 2011 23:50

      salut :

      entre Internet, la télé et la librairie municipale (souvent médiathèque d’ailleurs...), y’a pas photo !

      Tout le monde n’utilise internet pour ’dénoncer’ ou ’se divertir’, mais aussi pour s’instruire ; je rêve d’un monde ou on arrêtera de conserver religieusement certains manusrits (ou d’en faire des fac_similés hors de prix) pour les mettre en pdf gratos sur le net (ou à prix rasionnable pour couvrir les frais de fonctionnement)


    • fred74 fred74 10 juillet 2011 03:47

      storm

      Salut :

      Entre nous soit dit, je pense quand même que vous rêvez tout debout. Cela relève de l’uthopie
      Quand on sais ce à quoi il devait servir à l’origine, cela laisse perplexe. Et ce à quoi il nous sers aujourd’hui.....


    • storm storm 13 juillet 2011 01:40

      vous savez, la partie gnu du système ’gnu et linux’ (appelé à tort ’linux’) a été développé sous l’impulsion de richard stallman qui souhaitait que le monde puisse utiliser les ordinateurs en liberté, il y a 20 ans

      http://www.youtube.com/watch?v=9sJUDx7iEJw

      je vous invite à voir un de ses conférences en français (sur le net) pour que vous puissiez rêver avec moi : )


  • Willma Kalu. 10 juillet 2011 12:09

    Un bel article qui complète mieux le mien.

    Comme vous le dites si bien, « .. les sergents dirigent les généraux. ». 
    Une anecdote : Un jour, une jeune enfant me dit, « tonton, si je fais une grosse gaffe, j’intéresserais la télé, ensuite, je deviendrais célèbre et je finirais riche. 
    Je voudrais être très connue et devenir vite et facilement riche ».
    Je lui répondrai : c’est fort probable, au vu de tous ces idiots qui apparaissent à chaque seconde, sur les écrans( pas seulement tv. Ciné aussi et pubs !) et qui paraissent riches. 
    Mais , ma fille, lui avait dit, en dehors des ces personnes que tu vois partout, il y a des millions des braves dames, mariées ou pas, mères ou pas, pas esclave de ce que tu appelles la richesse, qui vivent dignement et discrètement. 
    Ces personnes ne donnent pas le ton des modes, folies et autres stupidités que ces médias nous imposent, mais elles sont plus heureuses et plus dignes. 
    C’est à toi que choisir si tu veux être ou paraître. 
    N’oublies pas, ma fille, que ce sont les tonneaux vides qui font du bruit. 
    J’ajouterai que ce sont souvent les plus faibles et opportunistes qui choisissent les médias.

    Cette jeune dame est aujourd’hui, qui se croyait destinée à être mannequin et se voyait en star, est aujourd’hui une heureuse dame normale avec trois enfants et, souvent, elle me dit : « qu’est ce que j’ai eu comme chance d’éteindre la télé juste une seconde et te parler.
    Je suis si heureuse d’être normale ». 

    Un autre aspect, pas assez pris en compte, est le nombre des talents qui se meurent sans éclore tout simplement à cause de la main mise des manipulateurs sur les médias qui y mettent les petits soldats aux ordres.
    Il m’arrive de mettre toute la bonne volonté pour trouver du talent chez certains de nos « star », mais rien n’y fait. Des médiocres ont acheté leur places au box office et on nous les impose.
    Quel gâchis !

    C’est incroyable aussi de constater les points communs, dans presque tout, des stars des médias et des nouveaux politiciens ? DSK et Fouks, son publicitaire à la Porsche : interchangeables. Zemmour et Sarko, quelle ressemblance ? Carla et Mylène Farmer...
    La liste est longue.
    Ma même question, que faisons nous pour contrer ces nouveaux colons ? 
    C’est, à mon avis, le seul intérêt de constater cette supercherie et d’échanger pour la contrer en associant nos cervelles. 
    Laisser faire est déjà une complicité. 

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