mercredi 13 juin 2007 - par Francis Pisani

Flickr censuré en Chine

flickrcensoredinchina-antonhazewinkel.1181712590.jpg Depuis plusieurs jours les Chinois ne peuvent plus voir les photos de Flickr, un des sites les plus populaires de partage de photos.

Après inspection, l’équipe concernée estime qu’il ne s’agit pas d’un problème technique.

Il pourrait s’agir d’une décision du gouvernement chinois survenue après la mise en ligne de photos du massacre de Tienanmen (1989) si l’on en croit le quotidien australien Sydney Morning Herald .

Le forum de Flickr révèle que le blocage a commencé le 7 juin. Yahoo (qui possède le site) vient de faire dire par son antenne de Hong Kong qu’il “semble que le gouvernement chinois restreigne l’accès à Flickr, mais nous n’avons pas reçu de confirmation officielle

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez en suivre le développement sur Shangaiist et sur China Digital Times ainsi que dans la presse anglophone car en France, seul VirusPhoto en a parlé .

[Image d’une page Flickr par Anton Hazewinkel .]



2 réactions


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 13 juin 2007 13:35

    En 2008, il y aura deux Chines : celle que les Chinois eux-mêmes seront autorisés à voir et celle que les Occidentaux, présents à Beijing, diffuseront dans le monde. Comme l’indique si bien Amnesty International : « le public chinois risque de se voir refuser l’accès aux reportages étrangers sur des sujets sensibles, en particulier après l’introduction de règles en septembre dernier, qui ont renforcé le contrôle officiel sur la diffusion nationale des nouvelles provenant d’agences étrangères en Chine ».

    Pierre R.

    Montréal (Québec)


  • Avatar 13 juin 2007 16:03

    "Un nouvel outil destiné à lutter contre la censure exercée par certains gouvernements sur Internet vient de voir le jour, à l’initiative de quatre universités canadiennes, américaines et britanniques. Baptisé Psiphon et destiné aux journalistes, reporters et dissidents de pays comme la Chine, la Thaïlande ou l’Iran, il permet de simuler la création d’un réseau privé virtuel (VPN, ou Virtual Private Network) entre la machine de l’internaute et un serveur distant. L’ensemble des services directement accessibles depuis un navigateur Web, comme l’édition d’un blog par exemple, est alors théoriquement possible.

    Ainsi, aucune connexion directe n’est jamais établie entre l’internaute et les sites visités, rendant toute détection impossible. Pour plus de sûreté, Psiphon chiffre les échanges de données et utilise le port SSL, habituellement réservé aux connexions sécurisées et aux transactions sur Internet. S’il peut se révéler compliqué de monter un véritable réseau privé virtuel, Psiphon serait extrêmement accessible, expliquent ses créateurs. Ils rappellent toutefois qu’une connexion chiffrée à un serveur distant pourrait être perçue comme une tentative de contourner les dispositifs de censure mis en place, un acte puni par la loi dans un pays comme la Chine.

    Pour l’utilisateur final, qui souhaite contourner la censure, aucune manipulation particulière n’est requise, si ce n’est de se connecter à une machine utilisant Psiphon, puis de s’authentifier via un couple login/mot de passe délivré par cette machine. Pour faire de son ordinateur un serveur passerelle, il suffit de télécharger le client Psiphon mis à disposition des internautes via le site dédié, puis de l’installer sur sa machine. De nombreuses adresses circulent déjà sous le manteau sur certains forums. Placé sous licence GPL, Psiphon est disponible depuis quelques jours pour les utilisateurs de Windows et de Linux. Un client Mac devrait suivre d’ici peu de temps.

    Techniquement, Psiphon ne présente aucune réelle nouveauté. En revanche, il permet de simplifier au maximum le processus de contournement de la censure. D’autres initiatives comme Torpark permettent de surfer anonymement sur Internet (voir Torpark : un navigateur pour surfer incognito). " (Clubic)

    http://psiphon.civisec.org/

    http://www.clubic.com/actualite-38771-torpark-navigateur-surfer-incognito.html

     smiley


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