mercredi 20 janvier 2010 - par Raymond Viger

Haïti : vers un nouveau mode journalistique

On se souvient que les journalistes du quotidien montréalais le Journal de Montréal sont en lock-out. Les journalistes, passionnés par leur travail, ont créé un site Internet et des blogues : RueFrontenac.com. Et voilà que ces journalistes en lock-out et sans soutien de leur média se retrouvent à Haïti pour couvrir la tragédie en cours. Sommes-nous devant une nouvelle forme de journalisme-citoyen ?

Haïti vit des heures tragiques. Pour continuer dans leur lancées journalistiques, et rien ne les arrêtant, les journalistes de Rue Frontenac ont sollicité tous leurs amis, réels ou virtuels, pour ramasser les argents nécessaires pour se rendre en Haïti pour couvrir les événements. Nouvelle forme de financement possible pour une presse libre et indépendante en vue. Les lecteurs peuvent maintenant s’impliquer dans le financement des reportages qui les tiennent à coeur. Combien de blogueurs ont réussi cet exploit de financer, à partir des internautes, un sujet de reportage tel que la couverture du séisme en Haïti ?
 
 
Et si c’était une forme de journalisme citoyen ? Une nouvelle complicité entre le lecteur et le journaliste qui se définit. Le citoyen finance à l’avance, non pas la plate-forme sur laquelle le journaliste écrit, mais le reportage qu’il voudrait pouvoir lire. Une nouvelle démocratie pour orienter le travail des journalistes vers les sujets qui sont vraiment d’intérêt public.
 
Les journalistes du Rue Frontenac ne cessent de nous épater et de nous démontrer que le journalisme et l’intérêt du public sont importants pour eux.
 
Ce lock-out du quotidien aura permis de créer de nouvelles plate-formes médiatiques et de nouvelles façons de couvrir la nouvelle. Mais qu’adviendra-t-il de cette plate-forme lorsque le lock-out sera terminé ?
 
Texte original catégorie Médias et Internet.
 
 


2 réactions


  • Bardamu 20 janvier 2010 12:11

    Haïti, ou quand le voyeurisme, par la complaisance de médias vampiriques, se fait religiosité, culte satanique d’un malheur à se partager, symbole sacrificiel à vénérer, douleurs expiatoires pour mieux panser les nôtres !

    Jamais l’homme, cédant aux impératifs de son humanité pervertie -pour en faire ses humanités !-, ne s’est-il à ce point placé plus bas que l’animal !

    L’animal n’est ni voyeur ni exhibitionniste, de telles perversions ne pouvant qu’être le lot... de ce grand névrosé qu’est le moderne ! 


  • Laury 20 janvier 2010 18:34

    Oui mais ne surtout pas oublier que la misère rapporte énormément d’argent a tous sauf aux
    miséreus


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