jeudi 19 octobre 2006 - par imago

La photographie peut-elle éduquer à l’environnement ?

Affiches publicitaires, omniprésence d’écrans, on dit fréquemment que notre société est malade de l’image. Si elle en est malade, elle en vit cependant. Or, en matière d’éducation à l’environnement, le recours à l’image (photo, dessin, etc.) devient de plus en plus intense et fréquent. Ce type de support peut effectivement générer des incitations et fournir des appuis ; encore faudrait-il s’accorder sur le type et les méthodes de recours à des images parfois trop belles et lointaines, qui risquent de devenir des objets de consommation. 

Pourtant la photographie est d’un précieux recours, car en ce domaine les descripteurs de l’environnement sont des indicateurs quantifiés souvent issus de la physique (teneur en CO2, etc.), qui ont des inconvénients sinon des défauts : ils traduisent une dégradation de l’environnement a posteriori, donc souvent trop tard ;  ils sont peu - ou ne sont pas - reliés entre eux ni aux activités sociales à l’origine des dégradations ;  ils sont vécus comme abstraits.

Avantages de l’image fixe pour l’éducation à l’environnement Le recours à des « descripteurs iconographiques » peut - en partie- pallier ces difficultés ; parmi les différents supports visuels utilisables, les images fixes occupent une place particulière. Par rapport à des documents textes, statistiques... elles sont attractives et « parlent » facilement mais n’influencent cependant pas démesurément le spectateur comme peut le faire la vidéo ; leur usage est souple ; leur coût est réduit ; enfin elles conduisent le regard à la réflexion et à la critique. Il faut rappeler l’impact de la photo de l’étudiant chinois arrêtant un char place Tien an men, qui a eu ce pouvoir précisément à partir du moment où cette photo a été extraite de la vidéo...

L’emploi de photographies pour dénoncer les tensions ou pressions subies par l’environnement devient donc fréquent ; mais cette démarche est encore peu analytique et systématisée. D’autre part, elle a été le plus souvent utilisée dans des contextes d’environnement rural, et beaucoup moins développée en milieu urbain, qui met en jeu d’emblée des personnages (en groupes ou isolés).

L’appui pédagogique de la photographie pour l’éducation à l’environnement doit-il se limiter à des photos de dégradations de l’environnement ?

Par ailleurs, aucune photographie ne se résume à un simple témoignage individuel, arbitraire ; au-delà de cette dimension relative, elle révèle nécessairement l’état de l’environnement vécu quotidiennement par les hommes, leur rapport au temps et aux lieux, l’emploi de matériaux, d’objets ... et les hommes eux-mêmes, en tant que sujets ou objets, leurs usages... Nous proposons donc une démarche qui consiste à partager des réflexions (critiques, analyses, propositions) à partir de documents-images simples, quotidiens, à portée critique, esthétique et humaine forte. Projet IMAGES-4d adresse http://Images-4d.org Gabriel Meunier Lyon



6 réactions


  • marre de la pub (---.---.64.135) 19 octobre 2006 16:24

    benetton a lancé cette mode ,et jamais une affiche 4*3 ou une photo dramatique a incité qui que soit à ne pas acheter ceci ou cela...


    • ohlala (---.---.124.230) 20 octobre 2006 16:31

      @ marre de la pub,

      Benetton n’a rien lancé du tout. Oliveiro Toscani a poussé un peu loin dans un genre qui a toujours existé, mais en le mettant en scène à sa manière clean.

      Une affiche 4x3. Vous pouvez donner un exemple, dans un sens ou dans l’autre ?


    • ohlala (---.---.124.230) 20 octobre 2006 17:09

      Article foutraque qui ne parle pas ou quasi de ce dont il prétend parler, survole de très haut, et s’égare très loin à chaque ligne. J’en suis à me demander quel est le sujet...

      Si on parle du rapport de la photo à l’environnement, pourquoi l’unique exemple de la Place Tien An Men, véritable « Cliché » de la photo reportage ?

      Approximations et contre-vérités :

      « D’autre part, elle a été le plus souvent utilisée dans des contextes d’environnement rural, et beaucoup moins développée en milieu urbain, qui met en jeu d’emblée des personnages (en groupes ou isolés) » (sic)

      Vous connaissez les missions photographiques de la DATAR ? Des bouquins entiers de l’ exact contraire de ce que vous affirmez. Si oui, pourquoi ne pas les citer ? Ou même, pour aller vite et sans même aller chercher des bouquins dans ma bibliothèque, les photos à la chambre de Depardon, en banlieue, -et sans personnages ni groupe ? Et toutes les séries de photos « avant-après » à un siècle d’intervalle d’un même lieu ? ( Des centaines de carrefours, des prés à vaches devenus passages d’autoroutes ? des villages autrefois en haut, aujourd’hui en bas d’une montagne, toutes les entrées de Paris avec le panneau « Paris » ) Tout ça existe.

      Et sans même évoquer les photos de l’IGN !

      Cet article n’apporte RIEN.


  • loga (---.---.193.17) 19 octobre 2006 17:28

    Il y a ,à mon humble avis, plusieurs « réactions »à chaud qui me viennent à l’idée

    La premiére pour qu il y ait photo il faut un photographe . Cet artiste s arrétera sur un sujet à cause de sa sensibilité (autant que sa pellicule -désolé) .La percetion fera qu il déclenche son appareil parceque cela correspond au message qu il veut faire partager aux autres .

    La deuxieme il y a le photographe pour la photo qui se vend.(guerre,people l une montre et jouent sur la pitié pour essayer de gagner la paix et l autre joue sur le fait qu on appartient à « la société »puisqu’on est au courant des petits potins)

    Un photographe peut être ou doit il être insensible ?

    ex d’ un cliché qui a reçu un prix

    un petit enfant squelettique assis sur un chemin de terre ,les yeux ronds avec encore une lueur de vie et derriére à une dizaine de métres un vautour..... ...qui attendait .

    Personnellement je n’ aurai pas pu mais c est peut être pour celà que certains deviennent célébre.

    Revenons à la force des images pour l’ écologie .

    Une image fait elle réfléchir ? Ou joue t’elle sur nos impressions -dégout,peur...

    la question est de savoir si les impressions influencent la raison .Ou est ce qu une image ?

    .Ne voyons nous pas trops d images ? Somme nous vraiment capable d adhérer à un combat ou comprendre un message à cause d images. Il y a le texte qui avec les images et qui aide à faire passer le message ou tout au moins le dialogue . IL y a la méthode des publicis image,texte =création d envie d acheter mais n est ce pas souvent des photos de réves ou iréeelles apr rapport à notre société.

    Les photos de guerres depuis l existence de la photographie ont elles apportés la sagesse ?

    Le positif dans cette démarche est la répétition du danger et ses aspects qui doivent être montrer . On peut imaginer une pollution mais la photo montre la réalité.

    Pour l éducation :Oui on doit montrer l avant et l aprés (ex les glaciers) car dehors de l’ environnement on touche à la vie d une commune ou d une région .Regardez l attrait des veilles cartes postales ,ou daguerréotypes .

    Un slogan d un média célébre avait fait la synthése

    L idée est bonne mais attention il faut faire réfléchir et non accuser la personne qui prends le temps de s arréter pour regarder


  • imago imago 19 octobre 2006 19:10

    Bonsoir

    Réagir aux premiers commentaires est important mais délicat ; j’apprécie particulièrement la démarche mesurée et le ton que vous avez utilisé. Ceci dit, tout ne pouvait pas « tenir » dans un petit article... Aussi j’encourage à découvrir et critiquer les deux sites que je viens de lancer pour ce projet : surtout http://Images-4d.org et éventuellement http://Galerimaginaire.org (les glaciers)


    • loga (---.---.193.17) 20 octobre 2006 10:54

      Merci d avoir eu la patience de me lire je vais visiter les sites c est promis .


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