jeudi 29 janvier 2009 - par Marie Moniment

La réforme de l’audiovisuel augmente la redevance

Mardi 27 Janvier, après une réunion à Matignon concernant la réforme de l’audiovisuel public, une augmentation de la redevance de 4 euros, en 2010, a été votée.

Force est de constater que la réforme concernant l’audiovisuel public place France Télévision dans une situation délicate.
Ce n’est pas l’idée d’une entreprise unique, définie dans le projet de loi soumis le 22 octobre 2008 par notre président, Nicolas Sarkozy, qui fait défaut mais bel et bien les changements que cela implique sur le financement du secteur public, notamment concernant l’augmentation de la redevance, fixée à 120 euros en 2010 contre 116 euros aujourd’hui, après une réunion, mardi 27 Janvier, à Matignon.
 
Depuis le 5 janvier 2009, c’est la fin de la publicité, à partir de 20h, sur les chaînes de France Télévision. On ne compte plus le nombre d’articles à ce sujet, ni le nombres de revendications et de critiques. La suppression de la publicité met à mal le financement de France Télévision, et l’Etat se voit contraint d’apporter des précisions sur les moyens financier mis en œuvre pour atteindre les 450 millions d’euro, d’ici 2011, nécessaire à l’accomplissement des missions de France Télévision, redéfinies dans un nouveau cahier des charge et un nouveau contrat d’objectif et de moyen. En effet, comment permettre a France Télévision de devenir un outil de compréhension du monde, de diffusion de culture et permettre la promotion de création audiovisuel ? Pour tout cela il faut des moyens !
 
Outre les deux taxes prélevées sur le secteur privé (0,9% sur les bénéfices des opérateurs de télécommunication, article 21 du projet de loi, et 3% sur les recettes publicitaires des chaînes privées, article 20 du projet de loi.), la redevance devrait augmenter malgré les dires de Jean François Copé, le président de la commission chargé d’examiner le texte,qui s’exclamait, le 2 décembre, dans un article du Monde : « Moi vivant, il n’y aura pas d’augmentation de la redevance ». En effet, après la réunion de Matignon, ce mardi, la solution est d’augmenter la redevance sur l’inflation, ce qui signifie concrètement une augmentation de la redevance de 4 euros en 2010.
 
Cette augmentation était inévitable au vu de la situation économique. Alors, on se pose la question, était-ce vraiment une bonne idée de reformer l’audiovisuel public aussi rapidement ? N’aurait-il pas mieux fallu attendre un climat économique plus stable ?
 
Le projet de loi a-t-il vraiment bien été analysé, par rapport au contexte économique et Mr Sarkozy ne se serait-il pas un peu précipité ? 
 
C’est sans doute le genre de questions que nous nous poserons encore en 2011 lors de la suppression totale de la publicité, quand le financement sera entièrement à la charge de l’Etat et donc du contribuable.


7 réactions


  • Fergus fergus 29 janvier 2009 11:07

    La question posée par l’auteur "M. Sarkozy ne se serait-il pas un peu précipité ?" est gentiment naïve : il y avait urgence à donner un coup de pouce à TF1 et à son patron M. Bouygues (plus accessoirement à M. Bolloré). Quand les amis sont en difficulté, Sarkozy n’écoute que son courage politique et vole à leur secours. Quant au service public de l’audiovisuel, qu’il se démerde...


  • titi titi 29 janvier 2009 11:42

    Tout d’abord je précise que je suis contre la réforme de l’audiovisuel.

    Il n’empêche que faire une article sur une augmentation d’un impot de 3,9% (dans un pays où l’inflation se situe entre 2 et 3%), en prétendant démontrer la nullité de la réforme, il faut une bonne dose de mauvaise foi...

    La bonne question c’est quel argent pour quelle télé ?
    De l’argent public pour faire du TF1 bis, car c’est exactement ce que fait France 2, je ne vois pas l’utilité.
    De l’argent public pour une chaine culturelle ou d’info, pourquoi pas.

    Pour faire baisser la redevance il y a un solution :privatiser France 2 et ce recentrer sur les chaines de qualité.


    Ceci dit... voir ici quelques uns défendre le bien fondé du financement privé est un petit plaisir qu’il faut savoir déguster...



    • tmd 29 janvier 2009 11:48

      Ceci dit... voir ici quelques uns défendre le bien fondé du financement privé est un petit plaisir qu’il faut savoir déguster...

      Magnifique. J’adore ...


  • La Taverne des Poètes 29 janvier 2009 15:20

    Il y a l’augmentation. Et il y a l’indexation, qui est autre chose. Les pensions de retraite et les pensions alimentaires, par exemple, sont indexées. Donc votre titre est un peu tendancieux. En tenant compte de l’évolution du coût de la vie et des revenus, elle est inchangée. Comme on disait du temps du franc : cela dépend si l’on raisonne en "francs constants" ou pas. Cette indexation aurait dû être décidée il y a longtemps, comme le demandait d’ailleurs le président de France Télévivion, De Carolis. Ce qui plus choquant c’est la réforme actuelle de l’Audiovisuel et le fait de supprimer systématiquement l’exonération de redevance pour des gens très modestes.


  • bernard29 bernard29 29 janvier 2009 17:52

    Voilà à quoi sert le sénat. !!  

    Vu le rapporteur du Sénat à la télé, trés fier de leur trouvaille pour sauver le service public de la tél. Ils n’avaient vraiment pas besoin de beaucoup se fouler. Un problème ? . On augmente les taxes. ! ce sont des nuls.


  • asap 1er février 2009 11:41

    Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi la télévision belge francophone était inaccessible dans notre pré hexagonal ? On pourrait croire que c’est par pure indulgence de la part de nos dirigeants, estimant que nous éreintons suffisamment ce petit peuple par nos fines plaisanteries (qu’on oserait jamais formuler à l’égard de juifs ou de nègres), et qu’en ces temps de conquête et d’annexion économique, ce n’est pas la peine d’enfoncer le clou et d’offrir par cet accès une source de moquerie intarissable qui pourrait compromettre nos visées expansionnistes.
    Non non, ce n’est pas aussi noble ! C’est juste que cet accès induirait immanquablement la comparaison entre résultats et moyens ; et que du coup les 63 millions de contribuables de notre beau pays pourraient bien se dire que si 4 millions de wallons peuvent s’offrir deux chaines de télé publique de ce niveau, le plus con n’est probablement pas celui qu’on croit.


  • claireopale claireopale 1er février 2009 15:13

    il est grand temps que la télévision française s’affranchise....que du privé !!!!
    marre de payer pour des services publics inutiles !!!


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