mercredi 25 février 2009 - par Babar

La tentation d’une île : les dessous de la téléréalité

Interview de Philippe Bartherotte, auteur de La tentation d’une île, derrière les caméras de la téléréalité (éditions Jacob-Duvernet)

« La violence, le sexe, le sensationnel sont les moyens auxquels les producteurs de télévision recourent le plus facilement : c’est une recette sûre, toujours apte à séduire le public. Et si celui-ci vient à s’en lasser, il suffit d’augmenter la dose » écrivait le philosophe Karl Popper (La télévision : un danger pour la démocratie, Anatolia éditions, 1994).

Ces propos visionnaires ont été tenus il y a quinze ans et force est de constater que l’analyse de Popper se confirme. La téléréalité est arrivée en France avec Loft story et, depuis, ce « concept » (terme philosophique curieusement prisé en télé) d’émission fait la fortune d’une poignée de producteurs grâce à des recettes simples, vulgaires, cyniques, cruelles qui ne visent sûrement pas à élever l’esprit des téléspectateurs, mais à meubler leur temps de cerveau disponible.

Si cela ne suffit pas on fera pire. Les candidats ? Pourvu qu’ils aient leur heure de gloire, ils n’iront pas se plaindre et continueront de vivre éternellement leur seconde de célébrité. Regardons Loanna aujourd’hui quasiment obligée de s’inventer une agression pour pouvoir témoigner devant les caméras.

Aujourd’hui la fronde vient de Philippe Bartherotte, un homme qui pendant sept ans, de 2001 (année qui marque le début de la téléréalité en France), jusqu’en 2008 a participé aux plus importantes émissions du genre : L’Île de la tentation, la Star’Ac et Pékin Express.

Au passage il nous apprend que le service public, attiré par la téléralité a planché sur un « concept » mettant en scène de vrais chômeurs.

Serait-ce un scoop ? Toujours est-il qu’au détour de l’interview qui figure ci-dessous, Philippe Bartherotte révèle que Jean-Louis Borloo aurait interdit d’antenne cette émission.

Précisons également qu’un
autre reality-show, tout aussi scandaleux, avait été préparé et enterré par France télévision.

Le témoignage de Philippe Bartherotte est exceptionnel parce qu’il vient de l’intérieur et que surtout il s’attarde moins sur des aspects anecdotiques ou croustillants (même s’il y en a dans son livre) que sur la manière dont on traite les candidats, comment on les humilie, comment on joue avec leurs nerfs, comment on exploite leur image (se rappeler de l’exploitation éhontée de celle de Grégory Lemarchal), comment on les trompe.

Un jour de 2008 Philippe Bartherotte en a assez de gâcher sa vie et de mentir aux candidats. Marre également de son statut d’intermittent du spectacle et des nombreuses heures supplémentaires impayées qui permettent à une poignée de maisons de productions (Endémol, Be happy, Réservoir prod, etc.) de s’enrichir grassement en exploitant leurs salariés et en volant le contribuable.

Il prit donc contact avec Christophe Nobili, journaliste du Canard enchaîné, qui publia le 5 mars 2008 un article retentissant sur les coulisses truquées de Pékin Express. Depuis, l’avocat Jérémie Assous a gagné contre TF1 dans l’affaire des emplois dissimulés, Philippe Bartherotte a sorti La tentation d’une île (Jacob-Duvernet éditions) et l’on a appris que l’Île de la tentation, c’était fini.

Pourtant, l
a téléréalité continue. et comme l’écrit Nick Carraway, un rédacteur d’Agoravox, elle est en train de toucher aux sommets de l’odieux. De pire en pire. Pour le plus grand bonheur des téléspectateurs réels.

Philippe Bartherotte répond aux questions d’Olivier Bailly

Olivier Bailly : Quel est votre parcours avant d’entrer dans le monde de la télé-réalité ?

Philippe Bartherotte : J’ai fait deux années de droit qui, une fois arrivé à Paris, ne me donnaient accès à rien à part entrer dans la police. J’ai été magasinier dans une chaîne de magasin et accessoirement pigiste. Je travaillais auprès de Serge Rafy qui était rédacteur en chef d’un magazine. J’allais enquêter pour les journalistes télé qui n’avaient pas le temps d’aller sur le terrain.

OB : Avec ce livre vous revenez à vos premières amours
PB : Oui, j’avais été détourné de mon but par la facilité. Quand j’étais magasinier et pigiste je ne gagnais rien. Je suis parti un an en Australie pour apprendre l’anglais. Et puis, une copine qui travaillait sur l’Île de la tentation m’appelle. C’est ça la tentation d’une île : je cède à la tentation de l’argent facile, des filles, du soleil. Travailler à la télévision, être intermittent du spectacle… Voilà !

OB : Intermittent du spectacle mais aussi, comme vous l’écrivez, « journaliste de télé-réalité ». Qu’est-ce que c’est "journaliste de télé-réalité" ?
PB : Dans ce milieu on nous appelle comme ça ou « PDS », producteurs de segments. Les producteurs nous appellent journalistes parce qu’on fait le « report ». A chaque fois qu’on me demandait ma profession, je ne savais pas quoi dire. Je ne disais pas que j’étais journaliste, mais que je travaillais sur des émissions de télé-réalité. Pendant des années j’ai vécu sans savoir quoi dire car j’avais l’impression d’être un imposteur.

OB : Regrettez-vous cette période ?
PB : Je l’aurais regrettée si je n’avais pas écrit ce livre. Car l’avoir écrit lui a donné un sens. Pendant un moment ça n’en avait pas. C’est pourquoi je parle de suicide dans le livre. J’étais très mal parce que j’avais l’impression que ma vie avait perdu tout son sens. J’avais des aspirations. Je me suis toujours engagé dans la vie en me disant qu’il était important de témoigner, de parler et le fait de raconter tout ça m’a permis de donner un sens à ces années.

OB : Donner un sens et passer à autre chose ?
PB : Exactement. C’était un refus de devenir adulte. Bizarrement la télé-réalité consiste à vivre en dehors de la réalité. On n’est pas soumis aux même lois du travail, on a un statut spécial d’intermittent, on travaille quatre mois pour passer le reste en vacances, au soleil. C’est comme si on rentrait dans un film.

OB : Ce livre est un témoignage-vérité. Vous n’y apparaissez pas sous votre meilleur jour et même parfois vous vous montrez antipathique
PB : Quelques fois je me détestais. Pourquoi a-t-on envie de se suicider ? Parce qu’on ne s’aime pas, on ne s’aime plus. Je ne m’aimais plus. Aujourd’hui je me suis réconcilié avec moi-même. Le décalage entre ce que je voulais être et ce que j’étais devenu était tellement énorme que je ne me supportais plus. J’ai écrit ce livre avec un souci de vérité. Sans concession avec moi ni avec les autres. Il a ce côté impitoyable. Ce n’est pas un règlement de compte. Je voulais qu’on voie vraiment comment ça se passe.

OB : Pensez-vous que ce livre puisse servir à quelque chose ?
PB : J’aimerais bien, mais le problème en France c’est qu’on fait d’un événement un non-événement et inversement. Et même si on a pas mal parlé de mon livre, l’idée c’était de faire atterrir l’avion tranquillement et de le ranger sous le hangar. Après deux semaines de sortie je vois qu’on n’est pas très présent dans les magasins, pas bien distribués, pas en Belgique ni en Suisse. Ce livre aurait pu être un très gros événement. Atteindre les gens, j’aimerais beaucoup y arriver. J’aimerais qu’ils lisent ce livre, mais je crois qu’il y a une censure du système. Comme on attaque un système et que ce système est soudé à tous les échelons, c’est très difficile de faire passer l’information. J’étais persuadé qu’en France il n’y avait pas de censure. L’année dernière quand on a sorti l’affaire de Pékin express, on en a beaucoup parlé, on a même fait la couverture du Parisien, donc je me suis dit qu’il n’y avait pas de censure en France, mais quand on publie un livre et qu’on sort vraiment les choses on s’aperçoit qu’il y a de la censure. Finalement, la réponse du système est très intelligente. Je me demandais pourquoi n’y a-t-il pas plus de révolte en France, pourquoi n’y a-t-il pas de gens qui crient face à toutes ces inégalités ? Parce que le système est incroyablement verrouillé. On arrive à neutraliser les fauteurs de trouble.

OB : Vous décrivez-là un pays qui fonctionne comme une émission de télé-réalité.
PB : Oui, je le pense. C’est pourquoi j’avais l’impression que ce livre avait une dimension universelle. Quand je raconte la machine à mentir d’M6, les communiqués de France Télévision, etc. J’ai vraiment l’impression que la France va très mal.

OB : C’est pire en France qu’ailleurs ?

PB : Les sociétés anglo-saxonnes sont aussi verrouillées, même s’il y a une grosse pensée unique avec des intérêts économiques, la dissidence, la folie est plus importante. Ils ont élu Obama, il se passe des choses. Ils sont capables du pire comme du meilleur, mais ça bouge. En Belgique ils ont parlé beaucoup de mon livre, l’équivalent du Parisien a fait sa une là-dessus et j’ai eu presque plus de radios en Belgique et en Suisse qu’en France. Je ne me plains pas, la presse a parlé du livre, on a été invité sur Canal+, mais c’est la manière dont on en parle. Le livre est quand même scandaleux.

OB : Vous les dénoncez tous, d’ailleurs, les scandales de la télé-réalité : comment on joue avec les nerfs des candidats dans l’île de la tentation, comment la Star’Ac a exploité l’image de Grégory Lemarchal, comment on a truqué Pékin Express, tout ça vous l’expliquez bien. Mais votre livre contient deux, voire trois histoires : votre autobiographie, la dissection de la télé-réalité et la manière dont les producteurs utilisent le statut des intermittents du spectacle pour gagner de l’argent. Vous pouvez nous en parler un peu de cet aspect scandaleux, souvent occulté ?
PB : L’exemple qu’il faut donner, je l’ai trouvé en rencontrant mon éditeur qui est un petit éditeur qui a du mal à survivre. Il était scandalisé par ce système qui fait appel à des intermittents. Pourquoi, me demandait-il, des sociétés de production de télé qui font dans l’industriel ont-ils recours au système « souple » des intermittents du spectacle, c’est-à-dire de payer des gens juste pour faire leurs émissions pendant seulement quinze jours et après mettre ces gens au chômage afin qu’ils soient entretenus par le contribuable ? Pourquoi les petits éditeurs qui oeuvrent dans la culture et qui éditent des livres n’auraient pas ce droit ? Qu’est-ce qui est plus du spectacle et qu’est-ce qui est plus de l’ordre de la culture ? La télé-réalité c’est de l’industriel, pourtant ils ont recours aux intermittents du spectacle. C’est une grosse dérive et personne ne dit rien parce que les hommes politiques ne veulent pas attaquer la télévision qui est le pouvoir numéro un.

OB : La télévision privée, TF1 et M6 en l’occurrence, est entre les mains d’une poignée de producteurs : Endémol, Réservoir prod, Be Happy, etc.

PB : Ce sont de quasi-monopoles. C’est oligarchique. Quand il y a une oligarchie il y a une entente de marchés et là il y en a une pour notamment exploiter une main d’œuvre sans payer les heures supplémentaires. Si un salarié porte plainte il est grillé et ne travaille plus. C’est comme une mafia qui établit sa propre loi, en l’occurrence la loi du plus fort. Il y a un déséquilibre total. Comme les gens sont fascinés par l’image, c’est un peu le miroir aux alouettes, y compris pour nous, les équipes. Le marché du travail étant dans un sale état en France, donc les salaires baissent, on trouve de plus en plus de stagiaires pour bosser gratos.

OB : C’est finalement le même fonctionnement que pour les candidats : du moment qu’on travaille à la télé, c’est la célébrité donc on doit s’estimer heureux d’y travailler ?
PB : Exactement. Et une fois qu’on y rentre, qu’on trace son petit chemin et qu’on accède à des salaires un peu meilleurs, il y a toujours le stagiaire derrière, prêt à prendre ta place pour rien. Donc cela crée un milieu très favorable pour les producteurs et c’est comme ça qu’Arthur et Courbit font des millions et des millions en très peu de temps. C’est très juteux. La télé-réalité c’est presque aussi juteux que le commerce de la drogue. Les producteurs sont des dealers qui s’enrichissent en nous méprisant et nous vendent des drogues auxquelles nous devenons dépendants.

OB : Vous révélez que France télévision a préparé des émissions de télé-réalité dont une sorte de « loft story des chômeurs » comme vous l’écrivez dans votre livre.

PB : Oui et les gens n’en ont pas beaucoup parlé. C’est très intéressant parce que ça montre que tout le monde cède aux sirène de la télé-réalité parce que ça rapporte beaucoup. Même le service public est dans cette logique. M6 fait déjà « maman cherche l’amour », « recherche appartement », etc. Alors France 2 s’est demandé ce qui était le plus important en France. Evidemment c’est le chômage et le travail qui préoccupent le plus les gens. De là est née l’idée de lancer un « docu-réalité », ou « docutainment » selon la productrice Bibiane Godfroy. Elle avait déclaré « l’avenir est au docutainment » dans les journaux, au moment où cette émission était en production.
Le docutainment, c’est un mélange de documentaire et de divertissement, un mélange de factuel et d’émotionnel basé sur de la télé-réalité. Donc on me propose ça comme un documentaire. J’y vais car pour moi c’est un moyen de sortir de la télé-réalité. Quand on entre dans ce monde pour des raisons journalistiques, ça devient vite un cul-de-sac. Donc les gens comme moi essayent de trouver des portes de sortie. Et pour moi ce documentaire était l’occasion de travailler pour France2, pour le service public. C’était plus honorable. Mais je me suis rendu compte qu’on entrait dans une télé-réalité pure et simple faite par Fremantle, dans les règles de l’art de la télé-réalité, avec des équipes exclusivement constituées d’intermittents de la télé-réalité, sauf que là on n’est plus au soleil et sous les palmiers, mais à Mazère, en Haute-Garonne, et qu’on joue avec la vie des gens, en l’occurrence des êtres humains qui n’ont plus rien…

OB : C’est un concept qui est tombé à l’eau ?
PB : Il n’est pas tombé à l’eau. Il a été tourné et payé, mais un ministre a vu les rush et a dit qu’il n’était pas question de diffuser ça.

OB : Quel ministre ?
PB : Ça serait Jean-Louis Borloo

OB : Vous parlez d’un autre ministre, Christine Albanel
PB : Oui, je l’ai rencontrée chez Ardisson et d’ailleurs ils m’ont coupé juste quand je disais quelque chose sur le CSA

OB : Que disiez-vous chez Ardisson ? Dites-le sur Agoravox, c’est un média libre, on ne vous coupera pas !
PB : Je dis que le CSA est comme les gendarmes dans les pays sous-développés : ils laissent passer les gens aux feux rouges sans rien dire. Quand on fait passer de l’emmental pour du camembert sur France 2 le CSA fait semblant de fonctionner. En revanche quand il y a de grosses dérives sur la télé-réalité, comme sur Pékin Express l’an passé, il ne regarde même pas ce qui se passe. Le CSA c’est de pur forme, c’est un organisme complètement vérolé. Quant à Christine Albanel, elle est ministre de la culture et de la communication. C’est antinomique. La communication c’est presque l’ennemi de la culture, aujourd’hui. Ça veut dire qu’elle est dans un ministère complètement schizophrène. Et chez Ardisson, elle me disait : « finalement est-ce que l’Île de la tentation n’est pas une expérience ? Est-ce qu’ils n’en retirent pas quelque chose ? ». Je lui ai répondu que c’était exactement le discours de TF1. Dans mon livre aussi elle fait une déclaration qui va dans le sens de TF1. Donc Christine Albanel est beaucoup plus ministre de la communication, et communication des grands groupes, que ministre de la culture.

OB : Maintenant le cahier des charges de France télévision interdit les émissions de Télé-réalité sur les chaînes du service public
PB : Oui, et c’est une très bonne chose, mais c’est un détail car ça aide les chaînes privées, les amis de Nicolas Sarkozy : Bouygues et Tavernost. Si le pouvoir interdit à France télévision de faire de la télé-réalité tant mieux car tous ces programmes seront dans les mains des amis du pouvoir et le fric restera dans les mains d’une oligarchie. Ce n’est pas du tout contraire à leur volonté.

OB : Quand vous avez sorti l’affaire Pékin Express l’an passé dans le Canard enchaîné vous êtes ensuite passé dans l’émission Revu et corrigé de Paul Amar. Etaient également invitées des candidates de cette émission qui vous en ont voulu d’avoir révélé les tricheries.

PB : Je ne m’étais même pas interrogé avant ça de l’effet de mes révélations sur les candidats. Je pensais qu’ils allaient être très contents d’apprendre qu’on les avait entubés. Je me suis aperçu que non, pas du tout, au contraire. Mes déclarations remettaient en cause leurs aventures. Comme s’ils étaient devenus des héros et que soudain quelqu’un arrive et leur affirme « vous n’êtes pas les héros que vous croyez, on vous a aidé ». J’ai cassé leur image de héros. Je me suis rendu compte de la puissance de l’image. Aujourd’hui vous n’êtes pas ce que vous êtes réellement, vous êtes votre image.
Ces candidats anonymes et qui ont tout d’un coup une image, leur dire qu’ils avaient été aidés cela remet en cause cette image. Je n’avais pas pris en compte ce paramètre psychologique. C’est pourquoi très peu d’entre eux se sont exprimés dans les médias. Mais des candidats m’ont écrit cette année sur Facebook en me disant « on ne comprenait pas pourquoi l’année dernière tu as fait ça, on était fâché contre toi, aujourd’hui on est derrière toi, bravo, merci pour ce livre ». Le sevrage était fini pour eux. Comme s’ils étaient moins additifs. C’est impressionnant. C’est pourquoi je compare la télé-réalité à une secte. J’avais l’impression d’avoir des adeptes manipulés d’une secte en face de moi. Ils ne sont plus libres parce que finalement ils sont devenus esclaves de cette image-là, il sont prêts à tout pour la défendre et ne veulent pas ouvrir les yeux.

OB : Finalement il y a toujours des émissions de télé-réalité. Koh Lanta marche bien, en Angleterre on atteint les sommets de l’ignoble. Ce genre d’émission a donc un bel avenir devant elle
PB : La télé-réalité repose sur le sadisme, le masochisme, le voyeurisme. Je pense que le monde empire. On a toujours été cruels, mis je me demande si on a déjà été aussi obscènes, aussi raffinés et perfectionnés dans le sadisme.

OB : Vos détracteurs et les producteurs de ces émissions vous répondront que finalement ce n’est qu’un jeu…
PB : Oui, bien sûr. C’est un jeu entre adultes consentants. C’est la question du libre-arbitre. Il y a deux problèmes : sur l’île de la tentation on va chercher ces gens, ils n’ont rien demandé. On les manipule avec des techniques de psychologie que j’explique dans le livre. A cela s’ajoute la manipulation de la société par l’image. C’est l’esclavagisme moderne. On a toujours eu besoin de dieux ou de mythes. Ils ont été remplacés par la télévision ou la célébrité. A cette manipulation globale s’ajoute la manipulation individuelle quand on va chercher les gens par le biais du casting sauvage, comme je l’explique aussi dans le livre.
Tout ça pour le profit d’une industrie. Pour Pékin express c’est plus prosaïque : on vend aux gens un jeu d’aventure et ils se retrouvent dans une télé-réalité truquée. Certains s’en aperçoivent, mais, chemin faisant, deviennent esclaves de leur image et ça les intéresse finalement moins de gagner le gain qui est en jeu que de se montrer à la télé parce qu’ils apparaissent comme des héros. C’est toujours l’esclavage par rapport à sa propre image. Et aujourd’hui la société vit sur cette dynamique. On n’a plus besoin de chaînes ni de fouets, il y a cette image puissante dont une industrie profite.




40 réactions


  • Yannick J. Yannick J. 25 février 2009 10:57

    @ l’auteur :

    Bonjour, merci pour cet artcile assez..................édifiant.......

    je n’ai pour ma part encore jamais suivit une de ces daubes télévisuelles.
    juste vu une ou deux émissions de ceux qui sont soit-disant perdu sur une ile soi-disant déserte et soi-disant lopin du monde..... ça parait tellement logique qu’il y aie un caméremen et un preneur de son qui eux aussi ont décidés de ne rien manger boire pour suivre les équipes....

    enfin bref, du pur produit de consommation pur remplissage de cerveau vide....
    ahhhh Moebius et jodorowski nous ont un jour dessiné l’incal, son ambiance finallement n’était pas si science fictionnesque....


    • Rage Rage 25 février 2009 21:40

      De la triche sur l’ile de la corruption ?

      Télé bas-fonds vous voulez dire... rien qu’à voir la tête du producteur on a déjà compris : il cherche des gogos, et à force de squatter les boites ils trouvent des personnes prêtes à tout...

      Excellent article au passage.


  • Sébastien Sébastien 25 février 2009 11:20

    La tele-realite c’est tout sauf la realite. C’est une excellente reflexion. Perso, je ne me suis jamais retrouve sur une ile avec 15 mannequins (dommage), je ne suis jamais reste coince dans un loft pendant plusieurs mois, on ne m’a jamais force a manger des araignees vivantes et je n’ai pas parcouru la Chine avec 3 euros en poche.

    Le vraie tele-realite ca serait le Truman Show. Effrayant...


  • Canine Canine 25 février 2009 11:57

    "PB : La télé-réalité repose sur le sadisme, le masochisme, le voyeurisme. Je pense que le monde empire. On a toujours été cruels, mis je me demande si on a déjà été aussi obscènes, aussi raffinés et perfectionnés dans le sadisme."

    Un simple visite au musée de la torture répondra à cette interrogation.
    A part ça, oui bin, la télé réalité, c’est un peu de la merde quoi.


  • Colure Colure 25 février 2009 12:14

    Merci pour cette "vue" de l’intérieur ...

    Ce qui m’étonnera toujours pour ma part, c’est qu’il y a une clientelle très avide de ce style de soap qui enregistre même ces émissions, pour les regarder en famille avec leur enfants en bas ages ... je comprendrais jamais, j’arrive pas à tenir plus de 2mn pour ma part devant un tel déballage de bêtises.

    Version moderne des "arènes antiques" , ou les spectateurs jubilent devant le massacre organisé.

    Bref, c’est qui le publique ?


    • plancherDesVaches 25 février 2009 17:01

      Oui...
      Les romains avaient les arènes, nous avons la télé...

      Le public :

      - des gens mus par la fascination de l’horreur. Regardez les attroupements lors d’accidents.

      - des gens qui veulent sortir de leur réalité en s’identifiant aux "héros". La drogue et le virtuel marchent bien aussi, dans ces cas-là.

      Ce sont quelque part, nos composantes aussi.


    • plancherDesVaches 25 février 2009 17:40

      Heeeeuu... Je viens d’avoir une pensée érectionniste devant la photo :

      Le sexe marche bien, aussi. smiley


    • Shaytan666 Shaytan666 25 février 2009 18:20

      Je pense que si on parlait de la blancheur de la neige, certains arriveraient encore à placer leur prose anti-occidentale.


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 25 février 2009 12:52

    " La télé-réalité repose sur le sadisme, le masochisme, le voyeurisme. Je pense que le monde empire. On a toujours été cruels, mais je me demande si on a déjà été aussi obscènes, aussi raffinés et perfectionnés dans le sadisme. "

    Ces émissions sont calquées sur les expériences faites avant avec des rats en laboratoires. Il n’est donc pas étonnant qu’y règne le voyeurisme. Mais kho Lanta, par exemple, est tout à fait révélatrice de ce que vivront ceux qui échoueront sur une île inconnue à l’autre bout du monde sans moyens de repartir. Le rève de l’île déserte est très vite rattrappé par l’inadaptation de l’humain au monde sauvage qui jette rapidement son empreinte sur les candidats. Un film comme Mad Max annonçait déjà la couleur...Quant à Pekin Express, avec un euro par jour, on apprend vite comme dans les campagnes les plus reculées vivent aussi les peuples les plus libres qui sont souvent les plus chaleureux et accueillants...

    Bien à vous ;


  • pallas 25 février 2009 12:54

    . La sexualité en generale si elle n’est pas defini et controler par un systeme de controle, fera que le peuple agira en sa convenance. Par exemple, la notion de Famille a toujours posé probleme quand il faut un controle de l’individu, car la personne aimera ses enfants, parents, et donc, n’aura que seul soucis de s’occuper d’eux, une certaine forme de sacrifice, une entre aide toute personnel. La notion de Famille empeche le controle de la personne. A l’opposé, un individualisme forcené en matiere sexuel, auquel il n’y a pas de sentiments, fera que l’individu sera incontrolable pour le systeme, l’un dans l’autre, ces Notions sont problematique et donc il faut jonglé entre les 2 pour imposé l’idéeologie de masse.

    Les armées se sont toujours des services d’individues qui n’avaient n’y parent, n’y famille, cherchant un plaisir sexuel, ce qui a crée des dommages au sein des nations, massacre, viol en masse, brigandage. C’etaient des armées incontrolable sur le propre territoire et terriblement efficace contre les nations ennemies. Une armée composé d’individues, pere de famille, ou fils de familles aimantes limitaient les degats au front, et donc ne faisait pas regner le chaos, pire encore, beaucoup par amour demissionnai, desertai, d’autres ne voulant pas detruire l’aversaire desertai aussi. Parcontre sur le territoire Nationale, ils etaient efficaces pour le maintien de l’ordre. La police ainsi que les forces Speciales Privilegies des Peres de Familles pour cette raison de Self Controle et de sentiments Nationaux, imbriqué dans des valeurs patriotiques et familiaux. Les forces Armées de type Legionnaire, reste a l’etranger, dans des bases, voguant de nation en nation, pouvant a tout moment destabilisé une nation X ou Y deplaisante.

    Le coté et dernier point, le Lavage de Cerveau de Masse, que l’Ex URSS de Staline la Rome antique, l’Allemagne, nazis se ne sont que quelques exemples, permettait une efficacité parfaite, un controle total de l’indvidu assujeti, ne devenant qu’un robot, se reproduisant quand ont lui dit de le faire, l’amour n’existant pas, une sorte de travail reproducteur, d’ailleur, sa n’a jamais reussi a 100%. L’instinct sexuel restant toujours la, mais utilisé pour guerroyer, le manque sexuel est un stimulant merveilleux pour amener des soldats transformer cette pulsion en decharge de Haine total. Malheureusement ce type d’individues, n’ont aucunes possibilités d’initiatives, n’y de reflections, et donc ils ne sont pas capables de reflechir par eux, ce qui crée de graves problemes en cas de trouble de l’ordre public dont les leaders sont des Renards, ou bien contre une nation ennemi, dont les individues sont Autonomes, les Guerrieros sont des individues independants, ne formant pas une masse unitaire, mais plutot des petites factions independantes et mobile, sevissant sur un territoire ennemi. Une nation de type Totalitaire serai totalement paralysé face a ce genres d’ennemis et donc ces empires s’ecroulent.

    La sexualité doit etre regulé et atteindre un juste milieu, car l’individu n’a pas l’intelligence necessaire de le faire de lui meme, il suit ces instincts primaires, sexe, mangé, dormir, etc etc, mais les Elites n’arrivent pas a faire que leurs Peuples soient docile en controlant se juste milieu, car malheureusement, ces Elites sont des Humains et donc ils ne controlent pas leurs propres instincts, ils n’ont personne au dessus d’eux. La Religion a ete une methode tres peut efficace, en installant la Peur dans les coeurs, sa a frustré bon nombres d’individues, et la canalisation sexuel avec le degout de soit, a entrainé de grandes violences, ainsi que des massacres, et donc destabilisation du pouvoir en place encore une fois, ce qui crée le Chaos, la aussi se fu un echec de la part des Elites, cette manipulation de masse, fait sur la crainte d’un Dieu, voyant tout, un Big Brother Universel des le depart etait un echec, les idéeologues et les Elites de l’epoque aurait du deja s’en douté. Ils n’avaient pas prevu que leurs propres enfants se serai aussi lavé le cerveau et donc, ils deviendraient exclave d’une idéeologie dont le but au depart, c’etait un moyen de controle, un Outil de controle du peuple.

    Voila, j’ai terminé


  • morice morice 25 février 2009 13:00

     c’est la composition du nouveau gouvernement de Sarko II, la photo ???


  • maxim maxim 25 février 2009 13:26

    c’est pire que télé réalité ,c’est télé médiocrité !

    a l’époque ou l’on est censé faire des générations de bacheliers ,donc éduqués et plus ouverts d’esprit que leurs aînés ,force est de constater que c’est le contraire que l’on constate ....

    émissions racoleuses à base de fesses avantageuses et de poitrines arrogantes ,de caleçons bien remplis ,de bronzette et d’attentes d’histoires de cul entre des paumés victimes d’images en couleurs qui se croient dans Amour Gloire et Beauté pour la vie durant ,ceci pour faire faire de l’audience à une bande de marchands du temple sans vergogne ,qui vendent du cul bronzé ,parce que c’est plus rentable que de vendre de la charcuterie sur l’étal d’un marché !

    la médiocrité ,c’est tout ! ça m’étonne pas que le monde soit dans la m........ !

    que les gens sont devenus cons de regarder ça !

    pauvres participants !....salauds de producteurs !


    • jakback jakback 25 février 2009 16:40

      Salauds de producteurs,
      pourquoi ?
      Ils donnent aux gens ce qu’ils désirent, c’est cela qui est inquiétant, que des millions de gens regardent ces programmes ( se sont les mêmes qui votent ) ou la saloperie de l’âme humaine est érigée en valeurs absolues.
      Depuis Rome, la plèbe est restée, vil, avide, inconséquente.
      Sur AVX bons nombres de chroniqueurs pleins de bonne volonté tentent d’éclairer de façon différente, mais sincère, l’opinion public dans l’espoir j’imagine d’améliorer sa réflexion, son libre arbitre, je crains que cela soit vain
      Bon courage aux utopistes, les tenants , de la Liberté, Égalité, Fraternité, groupons nous et demain ....
      Les bons sentiments sont fait pour ceux qui ont les moyens de s’en passer. smiley


    • Gilles Gilles 1er mars 2009 15:51

      Jakbak

      pas tout à fait.... se sont les producteurs de ces émissions qui créent ce désir, et pour les émissions qui marchent, ils disent qu’ils ne font que répondre aux demandes du peuple

      Ils créent de fait une réalité

      Je ne croit pas que voici 20 ans, la plupart des gens auraient imaginé prendre leur pied devant une émisison dont le but est d’humilier gravement les candidats (cf île de la tentation, le maillon faible....). Ils auraient dit non merci......mais on leur a collé en boucle sous le nez et du coup ils découvrent qu’ils regardent et justifient par la même les producteurs

      Si demain on diffusait à la télé les éxécutions aux USA (ça a déjà été tenté ) , en Iran, des millions de gens regarderaient....en famille


  • appoline appoline 25 février 2009 13:28

    Eh oui, l’homme est ainsi fait. S’il n’y avait pas une majorité de gogos pour regarder ce type d’émission, c’est bien simple : elles n’existeraient pas.
    Quant à l’ile de la tentation ; vous savez bien messieurs que votre appendice vous gouverne. Je serais curieuse de savoir lequel d’entre vous ne salive pas devant des photos dénudées de jolies dames. Si vous saviez quand un être se dégrade mentalement et physiquement, quand il est extrêmement dépourvu des notions même de la réalité notamment dans certaines unités psychiatriques, même là, une paire de fesses, le fait grimper au mur. Même démuni, ça marche comme cela. (je vous rassure, avec quelques claques sur les doigts, ça se corrige ). Alors, la prochaine fois que vous regarderez cette émission, arrêtez de baver sur le poste ; entretenez-vous et peut-être qu’une jolie femme vous regardera avec l’oeil envieux.


    • Yannick J. Yannick J. 25 février 2009 13:57

      ma chère apoline.

      vous emblez vouloir uniformiser la pensée des hommes (pas la race, le sexe)......
      ne vous en déplaise, je suis avec une amie qui me convient parfaitement et qui fait que je me contrefout de la paire de fesse qui s’étale graisseusement à la télé............
      Néanmoins je serai curieux de voir votre réaction et vos yeuix devant un calendrier des dieux du stade ou tout autre chose représentant l’archétype contemporain du canon de beauté masculin.........

      en bref, c’est par des réflexions comme ça qu’en viennent d’autre plus déplaisantes à l’égard de la gente féminine.......
      Ne généralisons pas de grace ! c’est justement sur ça que sont basées les émissions de téléréalités.


    • cypi 25 février 2009 15:36

      Appoline,

      Dans cette émission, il me semble qu’il ya le pendant féminin de ce que vous dites, les compagnes de ces hommes sont entourées d’"Apollon" qui font baver les femmes devant leur petit écran :-P


    • appoline appoline 26 février 2009 12:56

      @ Yannick,
      J’avoue sans honte que je préfère, sur mes si belles plages, regarder un homme, disons, qui s’entretient, plutôt que les ventripotents qui ne se voient plus uriner.


    • appoline appoline 26 février 2009 12:59

      @ Cypi,
      A vrai dire, je suis mal placée pour discuter de ce genre d’émission crétine. De vous à moi, je préfére sincèrement le réel au virtuel, donc en gros, je ne bave pas devant mon poste.


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 25 février 2009 15:27

    Bonjour,

    Deux mercis : le premier à l’auteur de cet entretien et le second à Philippe Bartherotte pour avoir osé balancer un pavé dans la mare des hypocrites. Et je comprends sa déception de constater le peu d’écho médiatique à la sortie de son ouvrage, seulement s’il est facile de jeter son dévolu sur un épisode de Koh Lanta et consorts, il est bien plus difficile de nos jours de se retrouver face à un livre qui impose une dose d’efforts un peu plus conséquentes, surtout lorsque ce dernier propose une visite dans les coulisses de telles émissions et que la machine à rêves est surtout une machine à fric.

    Et sinon +1 pour le CSA qui n’est qu’un gendarme en carton, sans quoi il y aurait depuis longtemps que TF1 et ses épigones n’auraient plus le droit de diffuser dans notre pays... C’est sur Acrimed il me semble qu’il y avait justement eu une note sur le non-respect de certaines clauses de la convention de 1987 liant TF1 à sa diffusion par voie hertzienne (le site d’Acrimed étant HS pour le moment, je n’ai pu opérer une recherche).

    Cordialement 


  • saint_sebastien saint_sebastien 25 février 2009 15:50

    bon article.


  • Mifi 25 février 2009 15:58

    "Quelle connerie la guerre Barbara"


  • Lucrezia 25 février 2009 16:32

    Une seule façon pour que cela cesse, que personne ne regarde la téléréalité et elle disparaitra d’elle-même !


  • Trashon Trashon 25 février 2009 16:47

    Ca me fait penser qu’à l’époque ou la télé-réalité c’était tournez manège (  smiley  smiley  smiley ) S. king sortait "running man" qu’il situait dans les années 2025 si je me souveins bien.

    Vu l’évolution de la télé-réalité aujourd’hui, sa vision restera-t-elle de la SF ?


    • mcm 25 février 2009 20:10

      Ouais ouais Dlamix en attendant c’est pas les sionistes qui ont des harems et des tripotée de chiards !


    • claude claude 26 février 2009 00:42

      @ dalamix :

      1. la pilulle existe, ainsi que le stérilet et le préservatif : on fait les enfants quand on veut maintenant ! vous l’ignoriez ??
      2. et les femmes qui ont 1 mari et 3 amants, qu’en pensez-vous ? :->
      3. vous ne seriez-vous pas un peu misogyne, et de surcroit raciste sur les bords ???

  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 25 février 2009 19:06

    A Dalamix :

    Chaines poubelles pour Kon-sot-mateurs poubelle. En quoi ça vous gène, vous, qu’un troupeau de veaux soit Kornaké par une bande de cochons ? (qui ont métamorphosé nos frères en veaux..).

    Mais Circé-télé en a laissé échapper quelques uns... on va bientôt monter au lit, patience.


  • Yohan Yohan 25 février 2009 19:52

    C’est du divertissement raccoleur et le business télévisuel en veux et en vit bien, il faut croire, d’où le titre.

    D’ailleurs, personne ne devrait être vraiment dupe des manips de coulisse pour corser la sauce de ces émissions. Avec un peu de jugeotte, il suffit de suivre le viseur lubrique de la caméra qui va là où nous aimons qu’il s’attarde : sur le cul et les seins d’une beauté, c’est de bonne guerre.

    Par ailleurs, parmi les moins suspectes, il y a Koh Lanta. Mais là aussi, la caméra lubrique travaille pour nous rincer l’oeil quand elle le peut. ça se voit moins et c’est plus discret. Quant aux aventuriers de celle-ci, ils ne vivent pas totalement seuls, vu le staff qui traîne autour prêt à jaillir en cas de problème.

    Puisse ce livre éclairer les benêts et nous proposer mieux que les conneries qu’on nous sert.

    Moi j’en suis resté à Tournez manège qui me faisait bien marrer. la 1ère télé réalité sans prétention. 


  • claude claude 26 février 2009 00:49

    ce que Philippe Bartherotte raconte, quand on a un peu de jugeotte, on s’en doutait...

    la meilleure façon de virer la télé-poubelle, c’est de zapper ou de prendre un bon livre, sortir au ciné ou au resto !

    pas d’audience = pas d’emission !!!

    mais le bon peuple aime "Panem et circenses" ( le pain et les jeux) cela depuis l’époque romaine !

    bonne soirée,


  • Christoff_M Christoff_M 26 février 2009 03:54

     la télé vulgarité sponsorisée par les chaines les plus libérales, permet de ramener les reves des masses au degré zéro de l’imagination, le matérialisme....

    une sorte de prostitution déguisée, ou des épreuves de tortures physiques, pour monter que c’est bien qu’il faut souffrir, qu’il faut endurer sans broncher, que l’argent et la call girl de luxe sont au bout du supplice...

    que de messages graveleux et soubluminaux, pour endoctriner tout une masse aux joies de la vulgarité, de la soumission aux ordres les plus betes, mais profits et promesses à la clé, renier son humanité pour gagner !!

    quelle belle usine à faux reves et quelle belle fabrique de crétins dénués de scrupules, tout dans l’action, pas de reflexion, pour devenir des vecteurs parfait de la mondialisation rampante... ou comment ramper, se renier, faire n’importe quoi, servir d’animal de foire, perdre sa petite amie pour des putes, tout cela en exhibant ses limites et pour quelques malheureux billets !!

    a quand le prix du danger, avec la crise, je suis sur qu’il n’y aurait aucun mal à recruter des volontaires pour des jeux dangereux et bien rémunérés...


    • Christoff_M Christoff_M 26 février 2009 04:18

       vous remarquerez qu’on nous propose une augmentation de la redevance pour voir jeux et navets...

      je pense que les français auraient dus tous etre dans la rue à l’annonce de cette augmentation scandaleuse qui ne sert qu’au maintien de structures étatiques et qui ne sert en rien la création !!


    • Christoff_M Christoff_M 26 février 2009 04:26

       f3 diffusant toujours Derrick alors que lui meme est mort et F5 rediffusant Chapeau melon, je ne parle pas de différentes chaines annexes servant de dévidoirs aux archives de l’INA et aux multirediffusions...

      il y dix ans nous pouvions nous distinguer par nos programmes, de plus en plus notre télé française ressemble à un ramassis de merdes copiées sur des télés anglo saxonnes... ne parlons pas de tf1 et la 6 qui ne sont que des pompeurs des pires concepts de jeux ou de télé réalité européens...

      j’ai appris il y a peu qu’un gars une fille était un repique d’une série canadienne !! il parait qu’on nous envie nos scénaristes et nos créatifs, peut etre pas pour longtemps, surtout si nous nous contentons de pomper des programmes étrangers et de les réadapter à la sauce française, mr Arthur et "ses cocepts" étant pas mal dans le genre, usines à brasser de la pub et du fric, pour concept piqués ailleurs...


    • Christoff_M Christoff_M 26 février 2009 06:20

       c’est le principe d’une drogue, on accoutume les gens à la vulgarité au saugrenu, comme dans les déviances sexuelles....

      la télé réalité participe du meme principe, il faut toujours aller plus loin pour maintenir l’audience, mais trop c’est trop, la starac vient de montrer que dans l’audience à tout prix, la lourdeur devient vite létale !!


    • antyreac 26 février 2009 08:17

      Je suis tout à fait d’accord.


  • Internaute Internaute 26 février 2009 09:33

    Trés bon article qui nous pose pleins de question.

    Il démarre sur le misérabilisme et l’odieux de la télé-réalité. Mais à bien y réfléchir, on s’apperçoit que les réaliseurs font du pognon, les acteurs on vécu l’aventure de leur vie et ne s’en plaignent pas et l’intermitant dit lui-même que plutôt d’être magasinier il a choisi l’argent facile. Mieux que cela, l’audience est abondante.

    Qaund on voit qu’il n’y a que du bonheur on se dit que ceux qui critiquent l’exploitation de la condition humaine sont des grincheux ou des jaloux.

    Ensuite on dérive sur les mensonges de la télé. C’est vrai qu’ils mentent à longueur de journée, sur tous les sujets, principalement au JT. Mais cela tout le monde le sait et dés qu’on ouvre le poste il ne faut pas s’attendre à y voir un reflet fidèle de nos sociétés. La télé c’est de la propagande pour le pouvoir mondial et un excellent moyen d’abrutir les masses pour leur faire accepter n’importe quoi.

    Pour finir, et vraiment je remercie l’auteur d’avoir mis le doigt sur une évidence tellement évidente que tout le monde l’oublie, le statut des intermitents du spectacle utilisé par les sociétés de production est inacceptable dans la société moderne. Si Arthur gagne suffisamment d’argent pour financer le massacre des palestiniens il doit pouvoir se payer une équipe en CDI même si elle fait les bénéfices de l’année en quinze jours. La comparaison avec l’éditeur est édifiante. C’est l’existence même des sociétés de production qui est à revoir. En effet, il s’agit en général d’anciens employés de la télé qui ont été bien content qu’on les paye à perte pendant des années. Le jour où ils trouvent une idée qui marche (bien souvent une traduction de ce qui se fait aux US), il quittent la télé tout en continuant à profiter de tous les moyens techniques et revendent leur production à prix d’or à leur ancien employeur.


    • Gilles Gilles 1er mars 2009 15:57

      Internaute

      "les acteurs on vécu l’aventure de leur vie et ne s’en plaignent pas"

      j’aimerais connaitre l’état d’âme actuel de cette fille que j’ai vu sur l’île de la tentation qui devait mimer la position de la jument (sexuelle) devant 10 appolons torse nu, le calbard moulé, et bien sinon elle était virée du jeu, devant des millions de téléspectateurs, sa famille, ses amis.....

      Ou ce gars carrément tenté par une tentatrice, qui n’a rien fait de grave, mais comme le film a été malicieuce ment monté pour faire croire à l’irréparable, s’est fait jeté par sa copine...et elle quand elle a su qu’elle s’était fait manipuler, et a peut être perdu l’amiour de sa vie, pour exciter les beaufs devant leur écran ?

      Bref, j’ai lu un article trés intéressant qui se préocupait des lésions psychologiques que pouvaient induire ces émissions chez des participants.....humiliation, honte, dévalorisation de soi...suicide même

      Que ces participants soient naïfs ou veulent en profiter n’excuse pas qu’on leur fasse du mal


  • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 26 février 2009 12:41

    On se scandalise du fait que le sexe et la violence sont utilisés de façon systématique pour faire grimper l’audience, et on a raison de le faire, mais je voudrais rappeler que cela na rien de nouveau ni d’original :

    si vous lisez bien la bible, vous verrez que le succès de ce bouquin, mal écrit, incohérent, et dont l’intrigue se perd en péripéties invraisemblables, est largement du à de hautes doses de sexe et de violence distillées au fil des pages.



    - La destruction de Sodome et Gomorrhe et le viol incestueux de Lot par ses deux filles


    - Les 42 jeunes gens déchiquetés par des ours invoqué par ’Elisha...


    - Etc.

    Si on voulait l’adapter en film, celui-ci serait interdit aux moins de 16 ans, au moins.

    Typhon


  • simplementflo 26 février 2009 17:11

    Bonjour, Pas tout lu, mais une interrogation récurente sur cette dérive qui a mené à la télé-réalité : quelle est la part de responsabalité (entière à mon sens !!) pour ces candidats entre ce qu’ils sont prêts à faire pour exister face à un public, quelqu’il soit -tant qu’à faire, facile et pas trop exigent- et ce qu’ils ont envie, à force d’interrogations personnelles et originales, d’être dans l’absolu. Quand on attend une reconnaissance de l’ordre de la visibilité, il ne faut pas se scandaliser a posteriori d’avoir dû se compromettre, voire se prostituer, plutôt que d’avoir développé une démarche purement individuelle et non immédiatement reconnue par la majorité. Entre l’immédiateté des couvertures people et autres programmes télés et la satisfaction d’une quète plus marginale, le calcul est vite fait en terme d’"audimat" pour la majorité ! Ce qui est sûr pour moi, c’est que je n’envie pas ces stars éphémères sans talent aucun que le seul assouvissement d’une visibilité à tout prix, débouchant à un exhibitionnisme pur sous l’oeil complaisant des producteurs de tels programmes et leurs spectateurs. Trop facile de dire qu’on s’est fait piéger après coup !


  • enzoM enzoM 3 mars 2009 15:22

    J’ai toujours débecté ce genre d’émissions, et ne serait certainement pas près de changer d’avis. Emissions "nulles" qui n’apportent rien, sauf aux personnes bien trop innocentes à se contenter des images, et à en croire la réalité. Ces personnes ne se sont même jamais posé la question "comment se fait-il que cela soit si bien filmé ?"  ! ! !
    Avec de genre de mdr télévisée, je me demande dans quel monde va être mon fils ! ? ......


  • roblin 19 octobre 2009 23:57

    Il y a cet article sur les manipulations de la télé réalité mais aussi des émissions « sérieuses » comme celle de Delarue :

    http://www.come4news.com/les-manipulations-et-les-mensonges-de-la-tele-realite-547462


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