vendredi 20 avril 2012 - par jp3306

Le journalisme orwellien soumis à un « égalitarisme étouffant »

Seulement dans les quinze jours précédant l'élection présidentielle, le CSA impose une égalité de temps de parole entre les dix candidats. Se prenant pour des citoyens, ces derniers s'autorisent à user ce ce droit exorbitant pour intervenir sur les chaînes publiques et privées, ce qui est perçu par certains journalistes comme l'effet scandaleux d'un «  égalitarisme étouffant » (dixit Bruno Dive, Sud-Ouest du 13 avril 2012, La dernière élection du 20ème siècle). Probablement inspiré par la morgue et la suffisance de grands modèles nationaux, tels Aphatie sur Canal Plus, ou Haziza sur LCP, l'éditorialiste de presse régionale ne résiste pas à l'envie d'exprimer, lui aussi, son mépris des candidats « inconnus » et des idées qu'ils prétendent porter.

On lit dans la presse de grande diffusion (par exemple, Sud-Ouest du 13 avril 2012, sous la plume de Bruno Dive) une opinion largement exprimée par d'autres médias du courant dominant (mainstream), selon laquelle l'égalité de temps de parole entre les candidats à la présidence de la République, telle qu'exigée par le CSA (seulement dans les quinze jours précédant le premier tour), serait affreusement ennuyeuse et, pour tout dire, proprement insupportable, car elle laisserait la parole à des « inconnus » alors que, selon ces grands démocrates de la presse, à la place de cet « égalitarisme étouffant », le « public » n'attendrait de ne voir s'exprimer que les principaux candidats, comprenons surtout les deux principaux, qui ont « une vraie chance » d'être finalement élus.

Se réclamant à tout bout de champ de la « démocratie », des journalistes professionnels infiniment soucieux des « droits de l'homme » hors de nos frontières, sont tout étonnés de voir que, chez nous, des opinions et des candidats ordinairement étrangers à leur grande curiosité professionnelle (en un mot, censurés), occupent depuis quelques jours un temps de parole scandaleusement égal aux « grands » candidats (ceux que les médias ont choisi et promu sans mesure depuis des mois et des années).

Pour ces journalistes indignés, le « même pas connu » n'est pas audible. Ses idées sont a priori sans valeur, preuve que ce qui compte pour eux ce n'est plus l'idée mais l'image, le contenu mais le contenant. Mac Luhan l'avait bien annoncé voici plus d'un demi-siècle : le message c'est le média.

Dans la logique de ces professionnels tellement incommodés par les « petits » candidats « même pas connus », on pourrait aussi bien se demander pourquoi perdre du temps avec une élection au suffrage universel puisque les sondages ont déjà désigné le vainqueur et que la presse dominante n'a pas de temps à perdre avec les vaincus, ni de respect à leur offrir, bien évidemment.

Pour le journaliste mainstream qui a bien compris son métier, le débat d'idées contient une double incongruité : les idées et le débat. A ses yeux, les « idées » acceptables ne peuvent être que celles de la soumission idéologique au système (type Hollande ou Sarkozy, pour rester dans le domaine du visible). Quant au débat, il n'est concevable que comme simulacre entre « gens connus », c'est-à-dire entre figurants déjà adoubés par l'oligarchie financière propriétaire des médias et du monde. Tout le reste est du temps perdu, ce précieux « temps de cerveau disponible » pendant lequel il serait navrant de faire réfléchir le « public » au lieu de l'éduquer à la consommation hébétée de marchandises et de bobards.

Pour les médias dominants, le peuple pensant n'existe pas ; ce qui existe dans leurs conceptions c'est le « public » appelé aussi « l'opinion », ou alors des « populations », à la rigueur des « parts de marché », c'est-à-dire des ahuris sans autre lien social que la marchandise ou le spectacle convenu.

Leur tenir un langage de raison et de conscience politique n'a pas de sens. C'est du temps perdu.

Le journaliste orwellien est tellement conditionné lui-même par le conditionnement global auquel il participe à longueur d'année, qu'il est stupéfié par la simple possibilité, offerte pendant quinze petits jours tous les cinq ans, de laisser s'exprimer des idées non conformes au modèle dominant.

C'est juste ce que nous voulions faire constater : le système d'ahurissement des masses fonctionne en autonomie. Pas besoin de s'appeler Aphatie, Haziza ou Denisot, les acteurs ordinaires de la presse ordinaire se passent de consignes individuelles, ils savent spontanément se situer du côté de la privation d'idées et de débat. C'est devenu un réflexe.

Bravo ! De jolis réflexes qui augurent d'une belle réussite professionnelle.

J.P.



39 réactions


  • chapoutier 20 avril 2012 11:14

    sarkonette se plaint, le modeste, de devoir s’exprimer sur un pied d’égalité avec neuf autres candidats « à qui on donne un temps de parole extraordinaire. »

    mais pour qui il se prend ?

    DEHORS !
    OUSTE !
    DU BALAI
     !


  • Romain Desbois 20 avril 2012 11:26

    L’égalité de temps de parole est un minimum (et encore cette loi ne s’applique pas à la presse ou au net).

    C’est oublier qu’avant la campagne officielle le principe bidon d’équité , basé sur les sondages a permis aux candidats des médias de se tailler la part du lion.

    C’est oublier que pendant 5 ans , les politiquement médiatico-compatibles ont monopolisé les médias..

    Bon article.


    • Fergus Fergus 20 avril 2012 13:25

      Bonjour, Romain.

      Pour être juste, il convient de nuancer : avant les phases d’égalité relative puis d’égalité totale, les temps de parole sur les antennes tiennent effectivement compte des sondages, mais tiennent surtout compte des résultats enregistrés par les partis lors des scrutins précédents.

      Ce n’est donc pas si aberrant qu’il peut y paraître au premier abord. Ajoutons à cela que les votes définitifs se cristallisent très peu avant les phases finales. L’influence sur les électeurs est par conséquent relativement réduite.

      Entièrement d’accord avec vous en revanche pour dénoncer la monopolisation des médias par les grands partis et leur relais dans l’opinion durant la durée des mandats. Une démocratie digne de ce nom devrait pouvoir offrir dans les médias de service public des temps de parole réguliers aux petits partis comptant peu d’élus mais régulièrement présents aux élections.


    • xray 20 avril 2012 16:36


      Dans les dix candidats qui se présentent,  il y en a deux pour lesquels il ne faut surtout pas voter.  
      Naturellement, les électeurs vont suivre les médias et vont se précipiter pour élire un des ces deux candidats.  

      Se sortir de l’Europe ! Et, vite ! 
      http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2010/06/30/se-sortir-de-l-europe-et-vite.html 

      Les tueries de Montauban-Toulouse 
      (Une tricherie électorale à l’américaine) 
      http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2012/04/10/mohamed-merah-une-tricherie-electorale-a-l-americaine.html 




    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 21 avril 2012 04:51

      @ Fergus


      «  Une démocratie digne de ce nom devrait pouvoir offrir dans les médias de service public des temps de parole réguliers aux petits partis comptant peu d’élus mais régulièrement présents aux élections » 

      « Qu’on ne nous dise pas qu’il est inapproprié d’accorder à un parti marginal la même couverture qu’à un parti qui semble capable de prendre le pouvoir ; c’est peut-être parce qu’il n’a pas cette couverture équitable qu’un parti demeure marginal, et seulement parce qu’il a cette couverture que tel autre parti apparaît comme prêt à former le gouvernement. C’est à la population correctement informée qu’il appartient d’en décider, pas à des chefs de pupitre. » http://nouvellesociete.wordpress.com/2007/06/17/linformation-electorale/


      N’est-ce pas évident ? Mais justement, il n"y a pas une démocratie digne de ce nom et c’est pour ça que voter à ces élections pour rire est d’une si grande - et néfaste - naïveté. ABSTENTION !!!

      Pierre JC Allard



    • Dominique TONIN Dominique TONIN 22 avril 2012 16:01

      @ PJCA,

      Abstention ou vote blanc participent à dire « on en a ras l’cul de l’UMPS »
      Mais dès 2012, il faudra que vs, moi et les autres (ceux épris dE démocratie - LA VRAIE-) s’unissent pour reconstruire DEMOCRATIQUEMENT la France !

  • chapoutier 20 avril 2012 11:30
    La démocratie pour Sarkozy ce serait qu’il ait plus de temps de parole que les autres !

  • PiXels PiXels 20 avril 2012 12:01

    A voir IMPERATIVEMENT avant d’aller voter :



    Et si vous avez un peu plus de temps (un peu moins « percutant » que je ne l’espérais) Pierre Carles fait tomber les masques des médiacrates (Joffrin, Demorand, Apathie, etc.) : 


    A transmettre en urgence à tous vos contacts en leur demandant de faire circuler !!! 

  • Ariane Walter Ariane Walter 20 avril 2012 12:06

    Super votre article. Merci.


  • PiXels PiXels 20 avril 2012 12:21

    Excellent article.


    « Le journaliste orwellien est tellement conditionné lui-même par le conditionnement global auquel il participe à longueur d’année, qu’il est stupéfié par la simple possibilité, offerte pendant quinze petits jours tous les cinq ans, de laisser s’exprimer des idées non conformes au modèle dominant. »

    J’ai une vision légèrement différente du problème.

    je pense au contraire qu’ils sont parfaitement conscients et savent pertinemment qu’ils font preuve de la mauvaise foi la plus absolue. 
    Mais arrivés parce que « fils de » (ou neveu ou ....) ou après avoir dû lécher ou sucer quelques km de trucs pas obligatoirement très propres, ils n’ont aucune envie de laisser échapper leurs fauteuils dorés et sont prêts à toutes les compromissions pour les conserver.
    L’image des « chiens de garde » est valable ici aussi.
    Pour éduquer un chien, on lui offre une récompense (friandise) quand il obéit, et éventuellement on le sanctionne quand il refuse d’obtempérer.
    C’est exactement la même technique qui est utilisée par les oligarques pour tenir les journaleux à la botte.

    • Fergus Fergus 20 avril 2012 13:13

      Bonjour à tous.

      Je partage l’avis de PiXels.

      Si ces « chiens de garde » ont pu, naguère, être inconscients de ce qu’ils sont, la lecture des sites de journalisme citoyen ou de blogs influents sur le net leur a forcément ouvert les yeux sur la manière dont ils sont perçus te le profond dégoût qu’ils inspirent à une part grandissante de la population. Et pourtant ils ne s’amendent pas.

      Sont-ils pour autant tenus en laisse par l’oligarchie, comme le suggère PiXels ? Ce n’est même pas sûr pour la majorité d’entre eux. Et c’est peut-être pire car leur comportement est probablement lié pour beaucoup à un complexe de supériorité intellectuel combiné au sentiment d’appartenir à une élite. Rien de tel pour développer un « ego » hypertrophié et le mépris des classes populaires.


    • PiXels PiXels 20 avril 2012 18:31

      Décidément, Fergus, si un jour nous partons ensemble en vacances, je ne doute pas qu’elles seront animées.

      Vous nous faites savoir que vous êtes d’accord avec moi....mais vous réussissez le tour de force.... de faire en sorte que moi, je ne sois pas d’accord avec vous.

      Je sais ce que vous pensez à cet instant précis :

      « ce PiXels est un psychopathe...il m’en veut....quoi que je dise il affirme le contraire. »

      Que nenni ! Lisez la suite...

      En fait, quand vous prétendez partager mon avis, vous n’êtes d’accord avec moi que sur un point : les journaleux sont conscients de servir la soupe à « l’oligarchie ».

      Par contre il vous a semblé important de préciser que, selon vous cette prise de conscience, n’aurait eu lieu que très récemment grâce à « l’effet mirroir » de l’internet en général et de leur propres blogs en particulier.

      En outre, vous suggérez que je commettrais une erreur de jugement en considérant que les agissements de ces tristes sires et sirènes (je sais, rien à voir, c’était juste pour respecter la parité) seraient subordonnés à la pratique « de la carotte et du bâton ».

      Si je vous rejoins dans le constat qu’ils ont à peu près tous des têtes comme des pastèques (et pour certains on est plus proche de la montgolfière - tant pour le volume que pour le contenu -), je persiste dans l’idée qu’ils ne sont que « les putes de luxe » de la finance et qu’ils sont traités comme tels : grassement payés quand ils lèchent bien, virés à coups de pompes dans le c... (et plus si infidélités) quand par exemple ils s’aventurent à écrire que le future président est cocu ou à lui dire en public (et à une heure de très grande écoute !), une fois qu’il l’est devenu (président) qu’il se comporte comme un gamin.

      les « ego hypertrophiés » étant à mes yeux plus un résultat qu’une cause.

      Mais je pense que le mieux, plutôt que de longues explications sur ce que je pense et pourquoi je le pense, le plus simple est de vous donner à (re)lire cette tirade qui date d’un tout petit peu avant l’apparition d’internet et qui tendrait à « mettre un dièse à vos bémols ».


        À New York, lors d’un banquet, le 25 septembre 1880, le célèbre journaliste John Swinton se fâche quand on propose de boire un toast à la liberté de la presse :

       « Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »


      Vous voyez, Fergus, ça ne date pas d’hier et non seulement la « laisse » existe bien mais elle est en prime équipée d’un collier « de dressage » à impulsions électriques...à moins que vous ne nous expliquiez que les USA ne sont pas la France ?!


      Désolé, Fergus ! (et cette fois, je le pense sincèrement)


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 21 avril 2012 05:11

      Les Médiacrates sont fiers d’être les « commandos du consensus », dans les troupes du capitalisme Ils n’ont donc pas tous et toujours à être corrompus au cas par cas aux banquets du Siècle ou ailleurs. Ils peuvent tenir longtemps sur la ’bassesse gratuite« dont parle Gogol. Trop d’ »âmes mortes" chez ceux d’en haut...


      PJCA

    • Arafel Arafel 22 avril 2012 08:56

      Quand j’ai appris à mon chien à faire ses besoins dehors, je lui donnais un biscuit quand il sortait et rien dans la maison
      Il a vite compris.
      Un « journaliste » c’est la même chose.


    • Arafel Arafel 22 avril 2012 08:59

      « Il n’y a pas de journaliste français honnête, ça n’existe pas. Un journaliste français honnête c’est un chômeur, et un journaliste qui travaille c’est une pute  » (Alain Soral, conférence de Toulon du 29 janvier 2012)


  • JP 20 avril 2012 12:53

    Excellent article !


  • fhefhe fhefhe 20 avril 2012 13:00

    L’ UMPS et la Médiacratie n’a cure des « petits » candidats ,car ils n’ont aucun pouvoir présent ni futur.

     Les MERDIAS. pendant 15 jours , seulement !! , sont 

    C oincés

    S aucissonnés

    A battus , en recevant les moins de 2 % .

    Mais dés Lundi, ils seront

    C ontents ,

    S atisfaits et surtout

    A nesthesiants pour la majorité des citoyens !!!

     

     

     

     


  • Thorgal 20 avril 2012 13:38

    Ben oui, les gratte-papiers payes pour pondre des insultes a la rationalite le font en toute connaissance de cause. Voyez-vous, ils sont payes par quelqu’un. Retracez d’ou vient l’argent et vous verrez pourquoi ils ecrivent des conneries plus grosses que nature. Bien entendu, il ne s’agit pas de journalisme mais de PROPAGANDE.


  • Gieller Gieller 20 avril 2012 13:42

    Et pendant ce temps les domiens subissent la censure de notre cher CSA...
    Plus de France inter, plus de France info, plus de LCI, etc. etc. etc. et tout ça pour de fumeuses raisons électoralistes, parce que l’on a quelques heures de décalage avec la métropole (+2 heures en ce qui me concerne : La Réunion) :
    http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/presidentielle-les-dom-tom-prives-d-info-des-jeudi-soir-18-04-2012-1452823_52.php

    C’est inadmissible, contraire aux principes basiques d’accession à l’information, une entrave au droit d’expression, et ce en toute impunité !!! On voit que le quinquennat de notre cher empereur n’est pas encore terminé.

    Orwell et son 1984... juste un poil de retard !


  • ddacoudre ddacoudre 20 avril 2012 13:51

    bonjour jp3306

    pas grand chose à ajouter sinon te donner un lien.
    il y a longtemps qu’à l’exception de quelques uns nous n’avons droit qu’aux commentaires des chiens de gardes de l’oligarchie dirigeante, qui se moque éperdument de l’impact de ton article comme des miens, car elle sait que 86% de l’information se fait sur les grande chaine TFI A2 FR3, et que même si 48% d’entre eux ne croient pas les informations distillées ils les entendent et seront enregistrés par leurs cerveaux. les économistes atterrés ont sorti un ouvrage mais aucun d’eux ne fut invité sur une chaîne quelconque pour formuler leur opinion, comme s’ils n’existaient pas.
    toute notre information est a revoir, car elle est devenue une œuvre de lobotomisation.
    l’inverse de ce dont l’on a besoin pour inventer l’avenir.Télévision : de l’info sans infos.
    http://www.cevipof.com/fr/mediapolis.

    ddacoudre.over-blog.com cordialement.


  • tf1Goupie 20 avril 2012 14:45

    Des gens qui bouffent le temps de parole alors qu’ils se présentent en n’ayant pas l’objectif de gouverner, c’est effectivement du gaspillage, puisqu’ils détournent les débats de leur sujet à savoir : que fera un candidat s’il est élu.

    La preuve : tout le monde se plaint du « vide » de la campagne ; mais comment voulez-vous faire un débat sérieux quand il y a 10 personnes qui parlent en même temps, la moitié de ces personnes ne se sentant absolument pas concernée par l’élection.


    • Thorgal 20 avril 2012 15:36

      Le vrai gaspillage de temps, c’est lire ta prose qui sent le cul.


    • Mania35 Mania35 20 avril 2012 16:32

      C’est vrai, pourquoi Sarko a-t-il le même temps de parole que les autres alors qu’il n’a aucun programme de gouvernement à présenter. Il bouffe le temps de parole des autres, d’autant plus qu’il bénéficie d’un certain temps médiatique en tant que président.

      Quel mépris pour les autres, qu’il dégage au plus vite. 


  • Tiaphael Tiaphael 20 avril 2012 15:58

    même temps de parole, même budget maxi, date butoir d’entrée en campagne et pas de sondage… les résultats vont en prendre une baffe je pense


  • totor totor 20 avril 2012 16:31

    date butoir d’entrée en campagne et pas de sondage…

    date butoir d’entrée en campagne et pas de sondage…

    date butoir d’entrée en campagne et pas de sondage…

    date butoir d’entrée en campagne et pas de sondage…


    On ne le dira jamais assez !!!!


  • Elisa 20 avril 2012 17:49

    Excellent article qui résume bien le degré de connivence atteint par les « mainstream ».

    L’égalité du temps de parole des candidats, c’est du cerveau disponible amputé . Autant dire c’est un hold-up de l’attention des citoyens, un dévoiement du public, un manque à gagner scandaleux dans le commerce de la pensée dominante et un déficit pour leur entreprise à décerveler.

    Ces prétendus journalistes ont même la naïveté de le dire explicitement. Dans les grands média audiovisuels, les journalistes et invités complaisants ont gémi sur l’impossibilité de débattre face à une règle aussi scandaleuse. Oubliant que durant les mois qui ont précédé l’égalité, les « débats » organisés sur les plateaux mettaient rarement en présence des points de vue différents.

    Si vous avez eu la malencontreuse idée de regarder (jusqu’au bout) des épisodes de « C dans l’air », vous avez pu observer que les interminables échanges sur le plateau ressemblaient plus à des ronds de jambe qu’à des polémiques affutées.

    D’ailleurs dès qu’on évoque un sujet critique, la crise de l’euro, la situation au Moyen-Orient, etc..., on convoque des experts qui curieusement abondent tous dans le même sens, puis on s’aperçoit que ces dits-experts émargent dans les grands groupes financiers ou dans des officines diplomatiques proches de l’OTAN.

    Les « mainstreams » qui nous font à longueur d’éditos l’éloge de la démocratie sont en fait des machines à évacuer la contradiction . Ce que d’aucuns appellent la « démocratie apaisée » est l’aboutissement rêvé d’un processus de suppression de véritable débat : elle sera atteinte lorsque tous les citoyens se rendront à l’évidence des experts et n’auront à choisir qu’entre des alternatives dérisoires.


  • jmdest62 jmdest62 20 avril 2012 19:48

    Excellent papier ..
    Je pense que JM Apathie représente ce qui se fait de mieux ( le « TOP » ) en la matière.
    Vous souvenez vous de sa remarque lorsque Mr Cheminade est venu confirmer dans le « >grand< journal » qu’il avait ses 500 signatures :
    je cite de mémoire « ...c’est incroyable que vous ayez les 500 signatures , vous êtes le prototype même du candidat inutile parce qu’il sait qu’il ne peut pas gagner..... »

    si JM Apathie poursuit son raisonnement il devrait faire une chronique sur RTL pour expliquer aux ouvriers , employes , cadres bref tout ceux qui vivent de leur travail qu’il est inutile qu’ils aillent voter car les sondages ont déjà donné le résultats.

    Il oublie une chose le « Apathie » c’est que , Dimanche , l’urne ne fera pas de distinction entre « SON » bulletin de vote de médiacrate à 30 000 Euros/mois et celui du chômeur en fin de droit...rien que pour ça , je me délecte d’aller voter dimanche et je paierai même pour voter en même temps que lui pour lui en faire la remarque .


  • le poulpe entartré 21 avril 2012 00:53

    il m’a semblé intéressant de proposer un nouveau mot, laissé à la sagacité des agoravoxiens et agoravoxiennes, qui pourrait faire son entrée au dictionnaire en 2012 : 

     les journaputes.

    Comme définition : journaliste reconvertis dans la manipulation des masses, dont les actions, les discours et les écrits ont pour objectif de saper, détruire et éradiquer l’esprit critiques des citoyens. Ils ont comme point commun d’être inféodés à des groupes de pression financiers ou du pouvoir politiques pour propager les idées les plus réactionnaires.

    A vos libres contributions.

    ps : déjà publié.

  • Roubachoff 21 avril 2012 03:00

    Sarkozy a outrageusement profité de sa double position de président et de candidat pour s’exhiber vingt-quatre heures sur vingt-quatre à la télé de janvier à fin mars. Evidemment, ça doit lui faire drôle de ne plus être tout seul.

    Sarkozy n’a reculé devant rien pour éliminer tous les autres candidats de son camp (Borloo, Morin, Boutin, Nihous, Villepin). Maintenant, il s’étonne d’être « seul contre neuf ».

    Bref, Sarkozy continue à nous prendre pour des cons.

    Nous, on le laisse... 


  • Serpico Serpico 21 avril 2012 09:47

    D’après Sarkozy, il serait « seul contre neuf ».

    Encore une idiotie d’un imposteur qui nous a entubés pendant 5 ans (et plus).

    C’est le cas de chaque candidat : chaque candidat est opposé aux neuf autres.

    Le jeu de Sarko est celui d’Apathie et des autres « journalistes » imposteurs qui nous enfument à longueur d’année : il veut faire croire qu’il y a un complot.

    Et surtout que les « autres » ne représentent qu’ UN CAMP.

    Il prend vraiment les électeurs pour des débiles légers.


  • Torvald 21 avril 2012 13:11

     
    le petit père apati peut numéroter
    ses abattis


  • katakakito 21 avril 2012 14:01

    Bande de journaleux, seuls ceux qui ne savent pas faire marcher Internet vous écoutent., c’est à dire qu’il faut vraiment rien comprendre à notre monde. Vous appartenez au passé.
    Bientôt à la casse !


  • intercepte 21 avril 2012 18:25

    Dans les sondages du deuxième tour.

    il n’y a pas vraiment eu d’égalité de traitement,

    proposer que Sarko et Hollande, c’est vraiment honteux vis-à-vis des autres candidats.


  • robin 22 avril 2012 08:28

    La démocratie revue et corrigée par la mafia médiatique c’est la possibilité de s’exprimer uniquement uniquement pour les 2 laquais les plus controlables par leurs employeurs les banksters.


Réagir