mercredi 3 avril 2013 - par Denis Thomas

Le « vrai » journalisme enfin récompensé par l’aveu Cahuzac

Avec les aveux de Jérôme Cahuzac, un coup de tonnerre a secoué la classe politique. Cet éclair remet (enfin !) en lumière la nécessité impérieuse et citoyenne du Journalisme d’investigation à l’origine de la sortie de l’affaire.

Un métier âpre et dont l’exercice est de plus en plus complexe compte tenu de la crise économique que traverse le secteur notamment du fait de la révolution Internet, et ce, particulièrement en France. Ses exigences n’en demeurent pas moins immuables. Rien à voir avec le cirque médiatique aujourd’hui le plus communément et tristement répandu.

Souvenons-nous. 1974 : Nixon tombe avec le Watergate. Le scandale est porté à la connaissance du public par le Washington Post et ses journalistes Woodward et Bernstein. 1981 : Giscard quitte l’Elysée : l’affaire des diamants de Bokassa sortie par le Canard Enchaîné y est pour beaucoup. Nous sommes au cœur des « trente glorieuses ». Riches encore.

Car ne nous y trompons pas : l’aboutissement d’une enquête journalistique indépendante coûte cher. En temps et en hommes. Donc en argent.

Il ne s’agit pas, dans ces cas où la publication de l’information conduira à la démission d’un homme (ou d’une femme) d’Etat ou au démantèlement d’un système, d’attendre que les éléments vous arrivent cuits et pré digérés de la bouche d’un contact lors d’un dîner mondain.

 

CARNET D’ADRESSES

Bien au contraire, le départ, puis le fil de l’enquête, ne peuvent se dérouler que dans des conditions où l’exactitude des faits révélés ne souffrira au final aucune réserve. Ce processus n’existe que parce que le Journaliste a su, pendant de longues années, construire son bien le plus précieux : son carnet d’adresses.

Oh, je vous vois sourire d’ici. Un carnet d’adresses ! Pourquoi pas un bottin mondain ? Non, ce n’est pas cela. Il s’agit « juste » de contacts dont le journaliste a pu vérifier au fil de temps si ils étaient, ou pas, dignes de confiance. Certes, la réciproque est vrai.

Car un scoop, un « exclusive » comme on dit en anglais, n’est permis que parce que un maillon, un acteur, de telle ou telle affaire possède un intérêt à en informer un Journaliste.

Porte ouverte à la manipulation ? Peut-être. Mais uniquement à condition que le reporter ne soit pas assez au fait du contexte général et des incidences que le « scoop » va déchaîner. Qu’il ne soit pas professionnel en un mot.

Contrairement à ce que l’on peut entendre, ou lire, ici et là : le Journalisme est un métier. Responsable.

Il obéit à des règles strictes même si elles sont trop souvent aujourd’hui transgressées dans un milieu qui ressemble plus à la Star Ac qu’à celui du reportage de guerre ou des « Hommes du Président ».

La Déclaration des droits de l’homme et la Constitution française ont guidé la rédaction de la charte éthique de la profession. Il s’agit de « rechercher, vérifier, situer dans son contexte, hiérarchiser, mettre en forme, commenter et publier une information de qualité », est-il dit dans cette charte, indispensable et malheureusement méconnue.

Le Journalisme « ne peut se confondre avec la communication » et « la notion d’urgence dans la diffusion d’une information ou d’exclusivité ne doit pas l’emporter sur le sérieux de l’enquête et la vérification des sources ». Sans commentaire.

Avec la pression économique qui s’exerce sur le métier en ces temps de crise, il est souvent extrêmement compliqué pour le Journaliste de mener à bien une enquête pouvant être polémique et mettre ainsi son employeur en délicatesse avec l’origine de sa ressource financière : annonceurs ou monde politique.

 

VŒU PIEUX

La charte devrait le protéger : « La responsabilité du journaliste ne peut être confondue avec celle de l’éditeur, ni dispenser ce dernier de ses propres obligations ». Force est de constater qu’il s’agit là, à de très rares exceptions près, d’un vœu pieux qui conduit à une forme de plus en plus présente d’autocensure, tristement acceptée.

Mais avec l’affaire Cahuzac, sortie par le site web Mediapart et le très traditionnel Canard Enchaîné, il n’y a pas eu d’autocensure. L’information est passée.

Au sein de l’équipe de Mediapart, de très longs mois se sont écoulés avant que le dénouement donne raison à l’enquêteur qui a débusqué l’affaire. Courageux. Mediapart, comme Marianne et d’autres titres « papier » ou « en ligne » réalise des prouesses pour boucler ses fins de mois (ce qui n’est pas le cas du Canard, très rentable).

Dans l’affaire Cahuzac, et d’autres avant elles, la justice a été alertée par la presse. C’est à présent à elle « de faire son travail ». Le Journaliste professionnel ne peut aller au-delà de ses propres prérogatives. Il sait où se situent ses limites.

La loi lui garantit (pour longtemps encore on l’espère) la protection du secret de ses sources. Sa charte déontologique lui dit : ne confond pas ton rôle « avec celui du policier ou du juge ».

C’est pourtant ce qu’un certain public, peu au fait du cadre de ce métier au bord de l’implosion, aimerait bien lui voir faire.



28 réactions


  • Detoxinfo.fr Detoxinfo.fr 3 avril 2013 17:22

    S’il est vrai que la profession est encadrée depuis De Gaulle par une carte d’identité des journalistes professionnels « bleue blanche rouge » et sous la mention République Française, les préfectures n’ont rien à voir dans le processus d’attribution qui est effectuée par la CCIJP, Commission où sont représentés les syndicats.
    L’obtention se fait année après année, et est un vrai parcours du combattant pour les pigistes. Plus simple pour les autres. Elle permet de bénéficier d’un dégrèvement fiscal léger (autrefois cela représentait un mois entier de salaire) et permet d’entrer gratuitement dans les musées.
    Certains titulaires, comme des journalo-présentateurs, ne devraient pas pouvoir se la faire délivrer. Mais ce monde n’est pas parfait...


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 3 avril 2013 19:31

    @ l’auteur 

    Oui Médiapart a du bon. Mais il fait aussi partie de la bande de tricheurs médiatiques qui, sur la dangerosité de l’islam, pratique un persistant négationnisme.

    Son principal responsable est de ceux qui s’efforcent depuis des années de faire passer l’islamophobie pour du racisme et de la xénophobie. C’est tout simplement ignoble.

    Le journalisme est bel et bien, en France, en très grand danger.

    • focalix focalix 3 avril 2013 23:27

      « Son principal responsable est de ceux qui s’efforcent depuis des années de faire passer l’islamophobie pour du racisme et de la xénophobie. C’est tout simplement ignoble. »

      Heu... il me semble qu’il y a un peu de ça...


    • mortelune mortelune 4 avril 2013 06:15

      Ce qui est ignoble ce sont vos propos monsieur Régnier pierre


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 4 avril 2013 07:35

      Pan sur le bec ! comme on dirait au Canard. La nuit porte conseil. Je me relis ce matin et je constate que j’ai déposé un peu vite, hier, un commentaire que je regrette. Si je maintiens que Médiapart baigne comme beaucoup d’autres « grands » médias dans le négationnisme concernant la dangerosité islamique, je reconnais que je ne devais pas enchaîner sur une accusation de participation à l’ignoble (je maintiens le mot) assimilation de l’islamophobie à du racisme et de la xénophobie.

      On n’écrit pas ce genre de chose sans étayer par de l’argumentation sérieuse. Je retire donc cette accusation, d’autant plus mal venue que le journal vient de démontrer ce qu’il y a de très positif dans l’indépendance de sa démarche.


    • philouie 4 avril 2013 13:12

      comment un peuple élevé au patit lait « d’aimer vous les uns les autres » a-t-il pu se laisser aller à exterminé 6 millions de juifs ?

      Comment un homme qui se dit Chrétien, qui prétend défendre l’évangile, peut-il en arriver à dispenser tout son temps à répandre la haine de l’autre ?

      impossible me diriez vous ?

      non, vous avez là un bel exemple.

      l’exemple du saint et du salaud

      il y a des précédant

      saint augustin par exemple, ou torquémada.

      Régnier c’est ce type d’humain, il veut s’élever parce qu’il idéalise l’homme, mais il n’y arrive pas sans diaboliser l’autre.

      la diabolisation de l’autre, un fond de commerce, une justification, c’est ce qui lui permet de croire le matin en se regardant dans la glace de se dire « je suis un type bien ».

      mais en réalité, propager la haine de l’autre, c’est toujours propager la haine de l’autre.

      c’était vrai avant 40, ça l’est encore aujourd’hui.

      Régnier, le saint, pourvoyeur de la mort.


  • leypanou 3 avril 2013 20:23

    « un maillon, un acteur, de telle ou telle affaire possède un intérêt à en informer un Journaliste » : peut-on toujours parler d’« intérêt » ? Est-ce que le mot conviction républicaine, par exemple ne pas accepter les mensonges de politiciens hauts placés, ou sens de la responsabilité ne sont pas plus appropriés des fois (en particulier pour le cas du Watergate, le sous-directeur du FBI Mark Felt, surnommé « Gorge Profonde » n’avait aucun intérêt à divulguer -à ma connaissance, ni financière ni politique-, il avait tout simplement une certaine conception de ses devoirs républicains) ?

    Et pour un cas plus récent, est-ce que le soldat Bradley Manning avait un intérêt quelconque à divulguer les secrets de son armée, surtout vu ce qui lui arrive maintenant ? Cela m’étonnerait fort.

    Et d’ailleurs, le journal qui publie y a aussi son intérêt (pour Médiapart, cela fait des « clients » potentiels en plus), sa conviction ou sa déontologie dans ce cas-là, ont peu d’importance.

    On ne scie pas la branche sur laquelle on est dit-on. Si tous les intérêts ne sont pas « menacés », alors les scandales sur une personnalité politique quelconque peuvent être divulgués et le journaliste d’investigation pourra travailler sans entrave.


  • mortelune mortelune 4 avril 2013 06:16

    Médiapart fait du journaliste d’investigation ce qui est courageux. Chapeau aux gens qui font bien leur travail.


  • Aldous Aldous 4 avril 2013 07:39

    M’enfin de quoi parle t’on ?


    Le watergate n’est pas le résultat d’une enquête journalistique idéalisée par la légende du film ’’Les hommes du président’’ mais à une balance anonyme nommée ’’gorge profonde’’ vraisemblablement renseignée par les services secrets US pour contrer la mise en place d’un service de renseignement concurrent au service de la maison blanche.

    les journalistes se contentaient de mettre en page les infos qu’on leur balançait.

    Hollywood est passé par là mais ne soyons pas naïfs, l’âge d’or du journalisme n’apparaît doré à nos yeux que parce que nous vivons dans l’obscurantisme journalistique le plus ignoble, avec la mise en place de commissaires politiques dans chaque rédaction, comme l’inénarrable Patrick Cohen, qui a parfaitement résumé sa fonction l’autre jour sur France5 : ’’On n’a pas le droit de penser ce qu’on veux’’

    Les journalistes ne sont plus qu’une police de la pensée Orweliénne, sauf peut être pour la météo...

    • Olivier Perriet Olivier Perriet 4 avril 2013 10:44

      Qui manipule qui ?
      Le journaliste, la personne qui fuite auprès du journaliste, celui qui va bénéficier de l’info qui a fuité  ?

      l’affaire Cahuzac me rappelle l’affaire de l’appart’ d’Hervé Gaymard :
      je ne sais pas pourquoi, j’ai toujours soupçonné que l’info venait de proches de Sarkozy, qui ont voulu écarter un gêneur pas assez enthousiaste

      Ce qui ne constitue pas, bien sûr, une excuse pour les ministres concernés.


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 6 avril 2013 18:17

      Concernant la météo, je me souviens que le Canard Enchaîné avait rapporté qu’un agent de Météo France avait été écarté (licencié ?) pour avoir refusé, en je ne sais plus quelle occasion, de présenter un bulletin de prévisions plus optimiste que celui relatant la réalité. Donc pour avoir refusé de tricher.

       

  • SamAgora95 SamAgora95 4 avril 2013 09:12

    Et Apathie qui voulait nous donner une leçon de journalisme !


    Mais s’il y avait que des journalistes de l’école Apathie, aucune affaire ne verrait le jour.


    Apathie,extrait twitter : 
    « .. Les attaques de Médiapart contre M. Cahuzac nous renvoi aux heures les plus sombres de notre histoire »

    Pour moi les heures les plus sombres de l’histoire humaine sont certainement celles qui ont réduit en esclave (animal) des être humains.

    Ces clowns sont dangereux, ils étouffent la démocratie et la liberté d’expression, à coup de menace antisémite dès que quelque chose les gène.

    Apathie va travailler sérieusement, ou inscrit toi au cirque, mais fout nous la paix !



  • ggo56 4 avril 2013 10:38

    Apathie, en 40, on lui voit tout de suite sa casquette ! En Russie, il aurait une bonne place également dans les merdias du pouvoir, et il aurait un très large choix, vu que les autres disparaissent faute de journalistes encore en vie. Mais Apathie n’est pas le seul dans ce cas, bien qu’un très (in)digne représentant !


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 4 avril 2013 10:40

    Avant de me prosterner devant le Staline de Mediapart...
    J’attends de voir si la libye a vraiment financé la campagne de Sarkozy en 2007 (scoop sorti comme par hasard juste entre les deux tours de la présidentielle).

    Et j’attends la suite du livre de Pierre Péan « Mediapart, un pouvoir » smiley


  • Ricquet Ricquet 4 avril 2013 11:16

    Mediapart fait sortir une micro affaire Cahuzac et voilà que le journalisme clame à la vertu...

    Tout ça, c’est de l’amuse gueule.
    De l’escroquerie organisée pour légitimer les merdias.
    Au bout du compte, Cahuzac aura l’absolution après s’être confessé (1 avé et 2 pater) .
    Retraite anticipée comme on dit...

    Si le journalisme institutionnel veut reprendre du galon :
    • Qu’il réponde à ceci : Désinformation : Les bobards d’Or de la Fondation Polémia et réponde à chacun des points énumérés avec ou sans mea-culpa.
    • qu’il dénonce : L’affaire Dutroux et surtout Zandvoort (Scandale etouffé par milliers...)
    • Qu’il autorise des analyses contradictoires sur maintes sujets étayés par les « complotistes » en donnant la parole « aux cerveaux malades » (de Cohen) aptent à divulguer et démontrer toute la chape de plomb sur les affaires...

    Rien à cirer de Cahuzac... ( = micro phénomène pour amuser la galerie). 
    En attendant l’eau coule sous les ponts du mensonge et tous les Reopen peuvent aller se faire voir avec la bénédiction de médiapart...


    • Ricquet Ricquet 4 avril 2013 11:31

      « Le « vrai » journalisme enfin récompensé par l’aveu Cahuzac »

      Non !
      On donne une cacahuète et faudrait s’extasier et dire merci ?
      Non !
      Je mets -1 à ton article en votant contre. 
      Le journaliste reste et demeure une... (courroie du pouvoir pour cerveaux malades)

  • RBEYEUR 4 avril 2013 13:41

    Je change le titre de l’article en le faisant passer depuis : « Le « vrai » journalisme enfin récompensé par l’aveu Cahuzac », vers : « Du journalisme au poker  ». 

    En effet, la mise en cause de Jérôme CAHUZAC fut déclenchée par la reconnaissance à 60% de sa voix dans un enregistrement sonore !

    Question : dans quelles conditions Edwy PLENEL s’était-il procuré cet enregistrement  !?!?!?

    Il s’en est suivi, en tout état de cause, un processus déstabilisant aboutissant à l’aveu …

    Alors, coup parfaitement réussi projetant Edwy PLENEL au pinacle et Jérôme CAHUZAC aux abysses !

    Mais si l’analyse de l’enregistrement n’avait pas été aussi concluante qu’Edwy PLENEL l’affirmait  ????  

    Alors, il y aurait eu coup perdu pour Edwy PLENEL avec quelles conséquences pour les deux protagonistes ?

    Ce fut donc un poker où les cartes furent remplacées par des paramètres  techniques de reproduction sonore et, surtout,  le contrôle du jeu par les conditions de « surprise » de cet enregistrement sonore...


  • ggo56 4 avril 2013 14:03

    CAHUZAC, petit contrevenant, 600K€. TAPIE, affaire d’état 400M€ !!! Relativisons


  • bloggerfou bloggerfou 4 avril 2013 14:49

    Cher Denis Thomas. Vous rétablissez la juste cause des journalistes que nous sommes.

    La carte, la Charte professionnelle, la déontologie, la clause de conscience....
    La vérification des infos, l’investigation, le droit de dire et d’écrire !
    Je ne suis qu’un journaliste parmi d’autres... Mais je suis journaliste.
    Merci pour votre papier.

  • Taverne Taverne 4 avril 2013 15:07

    Mais il y a aussi le mauvais journalisme. Voyez par exemple Le Nouvel Obs « affaire-cahuzac-conflit-d-interets-ou-en-est-on » Il a changé de tête Cahuzac ? Non , non. Le Nouvel Obs est de gauche et donc il ne peut taper sur la droite.


    • Taverne Taverne 4 avril 2013 15:18

      Erraatum : « il ne peut taper que sur la droite. » Pour info, c’est la tête d’Eric Woerth qui apparaît en gros plan.


  • Extra Omnes Extra Omnes 7 avril 2013 03:09

    Bravo a Fabrice Alfi pour son enquête sur Cahuzac. C’est un beau travail.

    Néanmoins.... honte a Mediapart pour son « enquête » sur la « théorie du complot » qui conclut que ceux qui ne se range pas a la version officielle du11-09 (pondue par Bush et consorts) sont tout simplement atteints de pathologies mentales.

    Cette dichotomie dans le travail journalistique du site d’info est troublante et gênante.

    D’autres articles sur Mediapart m’ont également beaucoup choqué et ont provoqué la résiliation de mon abonnement. Notamment un torchon écrit par un technicien payé par BP ou l’on expliquait que tout allait bien madame la Marquise, circulez ya pas de pollution. L’auteur remerciait sans honte et avoir été sur place, tout frais payés par BP.

    Les commentaires indignés que j’avais postés sous l’infâme article avaient été immédiatement supprimés.

    J’engage donc les lecteurs et abonnés de Mediapart a une grande prudence concernant certains articles qui sont loin de chercher la « vérité » mais semblent plutôt servir certains intérêts glauques.


  • Daniel 15 avril 2013 23:10

    Merci pour cet article pêchu (et bien illustré). Je suis d’accord avec vous, le journalisme est un vrai métier qui comporte ses risques et doit répondre à une éthique. Le « journalisme citoyen » (blogs, réseaux sociaux, etc.) existe, c’est un fait, mais il ne remplacera pas le journalisme d’investigation. Le journal pour lequel je travaille, Au Fait (www.au-fait.fr), fait le pari que le journalisme d’investigation et la presse papier ont encore de beaux jours devant eux. Chaque mois, il propose une enquête approfondie (60 pages !) et un grand entretien avec une personnalité rare. Le n°1 sort dans les kiosques le 25 avril, j’ai hâte de savoir ce que vous penserez de ce nouveau magazine ! A bientôt.

    Daniel


    • Denis Thomas Denis Thomas 16 avril 2013 10:14

      Bonjour Monsieur !
      Pari ambitieux ! Le format papier n’ a pu réussir jusqu’à présent à proposer un modèle qui puisse tenir le coup face au Canard ! Mais est-ce la ligne que s’est fixée votre futur titre ? Sans doute pas !
      La revue XXI s’en sort bien, je crois mais sans doute pas sur votre créneau. Bonne chance en tout cas !
      Denis Thomas


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