vendredi 21 juin 2013 - par Initiative Citoyenne

Médecins hors la loi, médias complices ?

Le 4 juin dernier, les sites du Nouvel Observateur et d'Atlantico publiaient un article sur le lien entre le cancer de la gorge de l'acteur Michael Douglas et les papillomavirus (HPV), en donnant unilatéralement la parole au Dr Joseph Monsonego. Ce gynécologue y regrettait même que cette vaccination controversée ne soit toujours pas recommandée aux garçons dans nos pays. Dans ces articles cependant, on ne trouvait aucune mention des conflits d'intérêts pourtant avérés de cet expert avec les fabricants de vaccin HPV, contrairement à ce que l'article 26 de la loi Kouchner du 4 mars 2002 impose aux professionnels de santé qui s'expriment dans les médias.

C'est dans ce contexte où il y a lieu de s'interroger sur la complicité des médias, que plusieurs citoyens, médecins et parents de victimes de vaccins ont décidé de rédiger une lettre commune de protestation. Une autre lettre commune a aussi été envoyée au Conseil Départemental de l'Ordre des Médecins de la Ville de Paris pour réclamer la sanction du médecin fautif.

La loi du 4 mars 2002 relative aux « droits des malades et à la qualité du système de santé » oblige les médecins à faire état de leurs liens d’intérêts et cela à l’occasion de chaque manifestation publique : « Les membres des professions médicales qui ont des liens avec des entreprises et établissements produisant ou exploitant des produits de santé ou des organismes de conseil intervenant sur ces produits sont tenus de les faire connaître au public lorsqu'ils s'expriment lors d'une manifestation publique ou dans la presse écrite ou audiovisuelle sur de tels produits. »

Cet article de loi stipule également que « les conditions d'application (…) sont fixées par décret en Conseil d'Etat. »

C’est finalement le 25 mars 2007, cinq ans après la promulgation de la loi sur la transparence de l’information médicale et suite à une plainte, que paraît le décret précisant les modalités de déclarations des liens d’intérêts  :

« L'information du public sur l'existence de liens directs ou indirects entre les professionnels de santé et des entreprises ou établissements mentionnés à l'article L 4113-13 est faite, à l'occasion de la présentation de ce professionnel, soit de façon écrite lorsqu'il s'agit d'un article destiné à la presse écrite ou diffusé sur internet, soit de façon écrite ou orale au début de son intervention, lorsqu'il s'agit d'une manifestation publique ou d'une communication réalisée pour la presse audiovisuelle. »

Hélas, comme le détaille l'UFC Que Choisir, cette loi n'est toujours pas appliquée...

Faut-il pour autant se résigner ? Prendre cela comme une fatalité ?

NON selon un collectif de citoyens déterminés, parmi lesquels des médecins, et des parents d'enfants victimes de divers vaccins.

A nos yeux, seule l'action citoyenne permettra d'éviter les dérives les plus graves. Or il est hélas évident que les médias ont un rôle central dans ces dérives. Ils les rendent en général possibles en ne faisant pas suffisamment preuve d'objectivité et/ou en n'alertant le public que trop tardivement après un danger donné.

A l'heure où le Japon vient pourtant de cesser de recommander ces vaccins et où certains médias font mine de façon affligeante de s'étonner d'une telle décision, il est bon de s'interroger sur la légitimité d'une sorte de publicité déguisée en faveur des vaccins HPV en perte de vitesse.

Les médias doivent selon nous respecter des exigences éthiques et déontologiques. Ils doivent pouvoir réagir et compléter leur information si de solides preuves leur sont apportées, comme c'est le cas ici. Les médias ont aussi selon nous un rôle à jouer dans le contrôle des conflits d'intérêts des experts qu'ils interrogent et dans la vérification que ceux-ci sont bien correctement déclarés, de façon à ne pas désinformer leur lectorat.

Quant à l'Ordre des Médecins, si prompt à considérer le refus de vaccins obligatoires comme "de la maltraitance aux enfants", il doit lui aussi assumer sa responsabilité et ne pas couvrir de façon complaisante des praticiens qui violent la loi. Stop aux deux poids, deux mesures !

C'est fort de ces convictions de bon sens, aussi partagées par des millions d'autres citoyens, que nous avons écrit aux médias concernés ainsi qu'au Conseil Départemental de l'Ordre des Médecins de la Ville de Paris, tout en informant aussi de notre démarche l'UFC Que Choisir et l'Observatoire de la Déontologie de l'Information (ODI).

Vous pouvez lire ces courriers :

aux médias : ICI

et à l'Ordre des Médecins de Paris : ICI

N'hésitez pas à nous indiquer par mail, sur notre site, si vous souhaitez vous aussi que votre nom s'ajoute à la liste des signataires.

Nous vous tiendrons informés via la partie "commentaires" de la suite réservée à ces courriers.



9 réactions


  • Alpo47 Alpo47 21 juin 2013 11:42

    Il y a déjà pas mal de temps que les décisions, arrêtés, textes de lois ...ne sont plus prises pour défendre l’individu ou le bien être collectif ...mais uniquement des intérêts particuliers, surtout économiques.
    C’est le cas dans quasi tous les domaines. Et lorsqu’après un « éclair de lucidité » -ou d’inattention- un texte essaierait de prendre en compte les intérêts collectifs, il n’est pas appliqué ou aussitôt abrogé.

    Une société idéale, vous dis-je ...


  • S.antonio 21 juin 2013 18:23

    les patients ne sont plus que des clients !
    j’ai vu et entendu dans une emission qui si je me rapelle bien était le droit de savoir ,ou le journaliste posait la question à un menbre de l’ordre des médecin s’il était au courant de la pratique de ce médecin charcutier de marseille qui a mutilé tant et tant de femme, la réponse de celui ci a etait :
    oui on étaient au courant , mais comme il n’y avait pas de plainte on est pas intervenus.
    elle est pas belle leurs éthique ?


  • doctorix, complotiste doctorix 22 juin 2013 00:52

    En plus de l’application de cette mesure, qui tombe sous le sens, il y en a cinq autres qui me paraissent urgentes :

    1) informer sérieusement les populations, mais aussi les médecins (qui, sur les vaccins, connaissent bien peu de choses, en dehors qu’ils leur rapportent beaucoup et vite) sur les véritables avantages et surtout inconvénients des vaccins.
    2) Cesser de persécuter les médecins qui, après les avoir sérieusement étudiés, se refusent à les conseiller, l’un n’allant (habituellement) pas sans l’autre.
    3) Rendre illégales et répréhensibles toute coercition ou culpabilisation abusive comme celles que pratiquent certains médecins (la plupart) vis-à-vis des parents informés et réticents à la vaccination de leurs enfants.
    4) Faire cesser immédiatement toute obligation vaccinale au bénéfice d’un libre choix éclairé, et pour cela mettre à disposition des populations, avec objectivité, toute documentation concernant la nature et la fréquence réelle des effets adverses des vaccins, ainsi que leur taux d’efficacité réel. En particulier, lever toute obligation vaccinale en ce qui concerne certaines professions, étudiants en médecine, infirmières, militaires et autres, spécialement en ce qui concerne le vaccin anti-hépatite B, à haut risque, et aux graves effets secondaires avérés.
    5) Dans tous les cas, repousser toute primo-vaccination des enfants au delà de deux ans, ce qui réduit énormément les risques associés, sans pour autant les éliminer d’ailleurs.
    Enfin, pour rendre toutes ces mesures possibles, faire cesser l’ingérence et le lobbying effréné des laboratoires pharmaceutiques auprès des autorités politiques.

  • soi même 22 juin 2013 11:34

    Il est étonnant pas ailleurs de voir comment l’ordre des médecins ne rechignent pas à attaquer des médecins qui utilisent des pratiques qu’ils juges désuètes, alors elle gardes toute leurs efficacités thérapeutiques.
    Ce qui confirmerait à leurs yeux, un bon médecin est celui qui est dans le vent de leur idéologie.
    Pour moi, un bon médecin est celui qui à mis les lobbys à la porte de son cabinet .


  • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 30 juin 2013 11:00

    LE LASILIX DIUReTIQUE DE TEVA ETAIT UN.....PLACEBO

    j’en ai la peuve :

    je le prenais et n’urinait pas plus le pharmacien m’en a donné UN AUTRE ET CA MARCHE

    REFUSONS TOUS LES MEDOCS DE CHEZ TEVA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


  • Initiative Citoyenne Initiative Citoyenne 2 juillet 2013 20:23

    Du neuf concernant ce dossier, le 25 juin dernier, le Dr Jean-Jacques Avrane de l’Ordre des Médecins de Paris (en charge des plaintes) nous a répondu par mail qu’il était nécessaire de faire parvenir la plainte par voie postale, ce que nous avons fait via un recommandé avec R par sécurité, et aussi d’indiquer les manquements déontologiques que nous reprochons. Voir ici ce courrier complémentaire avec les manquements déontologiques du gynécologue Dr Joseph Monsonego.


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