mardi 3 novembre 2009 - par
Il suffisait d’acheter « Chaque pas doit être un but » en librairie. Celles-ci étant forcément livrées avant la parution des ouvrages, certaines d’entre elles l’ont mis en vente avant sa date de sortie officielle. C’est ce que prétend le journaliste Bruce Toussaint, qui explique l’avoir acheté dans une gare de Loire-Atlantique, et qui a été le premier à en parler, pendant vingt minutes, dans son émission « édition spéciale », lundi dernier sur Canal+. Du côté du service de presse de chez Robert Laffont, maison-mère des éditions Nil, on s’étonne : « Ce qu’il dit est absolument impossible. Aucune libraire n’a été livrée. » Avant de conclure : « On ignore où est la fuite. »(source BibliObs).
Mémoires de Chirac, ça fait pschitt
Le black out était presque parfait. Mais les journalistes n’ont pas attendu le 6 novembre. Ce jour-là paraît le premier tome des mémoires de l’ancien Président, « Chaque pas doit être un but » (éditions Nil).
Seul Le Point devait en publier les bonnes feuilles mercredi, la veille de la sortie, en exclusivité. Mais l’ensemble de la presse, ne respectant pas l’embargo, a déjà éventé ce plan de communication en en publiant des extraits. Une com’ vraiment abracadabrantesque.
Il suffisait d’acheter « Chaque pas doit être un but » en librairie. Celles-ci étant forcément livrées avant la parution des ouvrages, certaines d’entre elles l’ont mis en vente avant sa date de sortie officielle. C’est ce que prétend le journaliste Bruce Toussaint, qui explique l’avoir acheté dans une gare de Loire-Atlantique, et qui a été le premier à en parler, pendant vingt minutes, dans son émission « édition spéciale », lundi dernier sur Canal+. Du côté du service de presse de chez Robert Laffont, maison-mère des éditions Nil, on s’étonne : « Ce qu’il dit est absolument impossible. Aucune libraire n’a été livrée. » Avant de conclure : « On ignore où est la fuite. »(source BibliObs).
Face à cette boulette, il vaut mieux en effet feindre l’étonnement. Mais comment donc expliquer que la presse écrite - le Figaro, le Parisien, le Nouvel obs, etc. - , dans un bel ensemble, ait emboîté le pas à Canal, périmant les bonnes feuilles que s’apprête à publier demain mercredi le Point, magazine dirigé par Franz-Olivier Giesbert, l’un des biographes de Jacques Chirac. Voilà sans aucun doute une grosse fuite. D’autant plus que Ouest France affirme que "nombre de libraires ont déjà reçu l’ouvrage. C’est le cas de la librairie Coiffard, à Nantes, qui a reçu l’ouvrage ce mardi matin... Et l’a aussitôt mis en vente !"
Le plan de communication avait été pourtant longuement mûri. C’était le suspense le plus haletant de cette rentrée : mais quand donc ces mémoires allaient-elles paraître ? L’attachée de presse n’en pouvait mais de l’impatience des journalistes.
Le plan de communication avait été pourtant longuement mûri. C’était le suspense le plus haletant de cette rentrée : mais quand donc ces mémoires allaient-elles paraître ? L’attachée de presse n’en pouvait mais de l’impatience des journalistes.
Prévue initialement le 19 octobre, la sortie de l’ouvrage a été reculée jusqu’au 6 novembre sans qu’on en sache plus (peut-être que le livre n’était pas terminé ?). « Il n’y a rien à lire avant » s’entendait-on alors répondre. Sans doute le Président attendait-il que la voie soit dégagée pour parler de son livre et uniquement de lui.
Attendre donc que Giscard, son rival, promeuve mollement sa vraie-fausse histoire d’amour avec Diana et que passent les procès de l’Angolagate et de Clearstream.
Mais patatras ! Au moment où enfin la voie est libre, les juges se rappellent au bon souvenir de Jacques Chirac et l’invitent à comparaître au Tribunal Correctionnel de Paris pour « détournement de fonds publics » et « abus de confiance », une affaire qui remonte aux années 1977-1995, date de sa mandature à la Mairie de Paris.
Mais patatras ! Au moment où enfin la voie est libre, les juges se rappellent au bon souvenir de Jacques Chirac et l’invitent à comparaître au Tribunal Correctionnel de Paris pour « détournement de fonds publics » et « abus de confiance », une affaire qui remonte aux années 1977-1995, date de sa mandature à la Mairie de Paris.
C’est à croire que pour Jacques Chirac sortir ses mémoires ce n’est jamais le bon moment...