dimanche 14 décembre 2014 - par dskjfhqds fiq hfqids hfqkjds hf

Musique gratuite, vraiment si inconcevable ?

Taylor Swift a retiré sa musique de Spotify, au motif que ce site ne rémunère pas suffisamment les artistes. Elle est pourtant l'artiste au monde qui a gagné le plus d'argent en 2013 avec 39,7 millions de dollars. Mais cet immense marché de la musique suit-il un modèle viable et juste ?

La musique, originellement mode d'expression et art, est au fil du temps devenu autant commerce qu'art.
Depuis des siècles les différents musiciens voulant vivre de leur art n'avaient qu'une seule solution, celle du spectacle. Du troubadour au concert privé, ce sont les classes sociales et par conséquent les moyens accessibles aux artistes qui déterminaient le type de musique produite.
Bien entendu, dans les sphères privées, faire de la musique était et reste gratuit, pour peu que l'on dispose d'un instrument, de fortune ou pas.
 
L'arrivée des premiers enregistrements sonores, dans la seconde moitié du XIXe siècle, a fondamentalement bouleversé l'accès à la musique tel qu'il était connu. La musique est ainsi devenu reproductible à souhait, et le "direct live" a cessé d'être le seul moyen d'en écouter. Le temps passant, l'inverse s'est produit, jusqu'à notre époque contemporaine où l'on peut aller voir un concert, un spectacle, acheter un CD audio ou un DVD de concert, télécharger de la musique sur internet, gratuitement ou pas, légalement, ou pas.
 
C'est ce fossé entre la musique légale et illégale qui déchaîne les passions depuis l'avènement d'internet, et me fait m'interroger sur la façon globale de penser "la musique". Et derrière le fait de payer pour écouter, il y a la question de la rémunération des artistes.
 
Revenons quelques siècles en arrière et prenons pour exemple Mozart ou Beethoven. Pour schématiser, ces compositeurs produisaient leur œuvres, souvent sur commande, pour des mécènes, des bourgeois ou aristocrates. Bref, pour des gens riches ayant les moyens de se payer la crème des compositeurs.
Pour la musique populaire, troubadours, trouvères, encore quelques siècles plus tôt, composaient et jouaient divers airs, chants, connus ou de leur invention. Dans cette jungle qu'était le monde occidental à cette époque, les meilleurs arrivaient à vivre de leur art, les autres... Trouvaient un autre emploi.
 
Aujourd'hui, quel est la situation ? Quelque part, elle est similaire : il n'est pas facile de vivre de son art. Nous assistons par contre à une petite dérive : on culpabilise nos comportements et télécharger de la musique, certes illégalement mais également pour certains de façon légale (streaming), serait devenu la meilleure façon de "tuer" un artiste. 
J'ai pourtant l'impression que c'est l'inverse, et qu'internet et l'impossibilité de le contrôler rétabli un équilibre qu'il me navrait de voir perdu, et le public retrouve ainsi la place qui lui avait été volé de seul "juge".
 
Concrètement : depuis l'émergence des majors du disque, les fameux labels, la production en masse d'albums était soumise aux choix de certains, sur des critères hautement artistiques comme la rentabilité calculée de l'artiste, des prévisions de bénéfices, planifier combien de sousous iront dans la popoche de chacun, l'artiste en dernier. Bref, du monde de l'entreprise.
Du coup, télévision et radios aidant, la musique populaire a été imposée par certains et les masses, sous perfusions des médias que l'on "subit" (télé, radio). Ne pouvaient accéder à la reconnaissance du grand public que ceux que certains décideurs clés estimaient bankable. Quand aux gens qui produisaient une autre musique, alors bonne chance...
Internet, sorte de cours d'eau rapide et incontrôlable, a brisé ce cercle vicieux et a remis en contact direct public et artistes. Il a également rendu l'accès de toute cette industrie physique (cassettes, disques, dvd) à tout un chacun.
Le modèle qui était en cours s'est vu incapable de s'adapter à ce nouveau monde, où frontières et asservissements artistiques sont devenus caduques. Certains y ont vu un eldorado, mais en voulant imposer aux gens les règles de l'ancien monde, se brisent les dents et pestent contre le voleur caché dans chaque internaute.
Symptôme d'une génération de dirigeants qui ne comprennent pas ce qu'est réellement internet ? Je le crois. Soubresauts d'agonie des milliardaires qui ont fait 800% de bénéfices sur le dos des artistes et du public pendant des décénies et qui s'opposent farouchement à l'idée de ne plus faire "que" 50% de bénéfice ? J'en suis persuadé également.
Pourtant, certains artistes continuent de vivre de leur art. Certains se sont vus directement consacrés par le public, grâce à des initiatives comme le financement participatif (entre autre), preuve s'il en est que l'internaute est prêt à payer, mais refuse des codes dépassés.
 
Certains artistes continuent à ne jurer que par le contact physique avec le public. Qui ne veulent vivre que par la scène. Mon côté le plus absolutiste aurait tendance à penser que, tels leurs ancêtres qui n'avaient pas le choix et ne pouvaient vivre QUE par le spectacle, on peut aujourd'hui vivre de son statut de musicien et d'artiste uniquement par le même biais.
Que oui, il est peut-être plus sain d'être rémunéré en jouant sa musique, régulièrement, que de la jouer une fois, de l'enregistrer, puis de se remplir les poches en ne faisant... Rien de plus... Jusqu'à la fois suivante ! A condition bien sûr d'accepter de passer par ces divins intermédiaires, les labels, qui certes gagneront eux-même encore plus, mais qui rendront possible le miracle de s'enrichir en ne faisant que multiplier à votre place 5 minutes de talent (quand il y en a).

 


38 réactions


  • Francisco Francisco 15 décembre 2014 09:14

    J’ai toujours pensé que la musique devait être gratuite. Les artistes se rémunérant grâce aux concert, ou au relais tel que les boites de nuits, la publicité, .... qui jouent leurs titres. Évidement, ce serait un coup dur pour l’industrie, mais ça aurait le mérite d’épurer la scène mondiale et d’apporter plus de qualité. Enfin je crois, j’ai jamais vraiment étudier le sujet, il y à peut être des objections évidentes qui ne viennent pas à l’esprit, mais qu’un internaute ne manquera pas de me rappeler.
     


  • Pelletier Jean Pelletier Jean 15 décembre 2014 11:46

    Propos bien naïfs qui sont à mille lieux de la réalité.

    Le passage au numérique ne doit pas faire l’impasse de la juste rémunération des créateurs ... et non pas laisser s’installer une « jungle » où les plus gros mangent les plus petits.



    • Seb astien 15 décembre 2014 17:57

      Merci pour votre avis, j’aurai apprécié un argumentaire plutôt qu’une affirmation dogmatique. les créateurs ne sont déjà pas justement rémunérés, même si ce n’est pas un point que j’approfondi outre mesure dans mon article.

      Pour gagner 1000€ grâce à sa musique il faut accepter que d’autres intermédiaires de la « chaîne » de l’industrie de la musique gagnent beaucoup, beaucoup plus. Pour un disque à 13€, l’interprète touche entre 0.8 et 1.26€. 0.04 centime dans la poche de l’artiste pour un morceau vendu 1.29€ sur itune.
      Pour faire plus simple, pour un disque : l’interprète, en moyenne entre 7et 9%.L’auteur environ 9%. (enfin dedans il y a l’édition) Le distributeur environ 40%. Le producteur entre 18 et 22%
      Les « majors » du disque font production, distribution et édition.

      Donc juste ce point, il n’y a déjà pas de JUSTE rémunération pour les artistes, du tout. Mais alors pas du tout. Mon propos en résumé c’est : c’était devenu n’importe quoi à l’âge d’or du disque, avec internet on met un grand coup de pied dans la fourmilière, c’est déjà ça.

      Pour la conclusion, c’est un point de vue, qui se discute (je préfère, plutôt qu’une simple accusation de naïveté assortie d’une affirmation bateau digne de tout politicien : « y a qu’à/faut qu’on »)


    • titi titi 16 décembre 2014 10:06

      Savoir si une « JUSTE » rémunération c’est 7, 8 ou 9 % du prix de la musique, vous n’en savez rien du tout.

      Vous sortez ces chiffres uniquement pour vous donner bonne conscience.

      Combien ça coute la promo d’un album avec des spots publicitaires tous les soirs après le journal TV ? Vous n’en savez rien.
      Combien coutent les musicos, les tecos, les ingénieurs du son qui ont participé à l’enregistrement ? Vous n’en savez rien.

      Si la musique est trop cher : les gens n’en achèteront plus.

      Si l’artiste juge qu’il n’est pas assez rémunéré : il ira voir ailleurs.


    • Seb astien 16 décembre 2014 10:42

      Je vous rassure, j’avais bonne conscience bien avant de publier ces chiffres !
      Si l’artiste juge qu’il n’est pas assez rémunéré, il ira voir ailleurs. Sur ce point, j’abonde dans votre sens. Et justement internet et l’émergence de nouveaux modèles lui permettent d’aller voir ailleurs.
      J’applaudis donc des deux mains ces modèles émergents où l’artiste est un peu moins bafoué, et votre clairvoyance qui, bien qu’extrêment consciente de combien coûte la promo d’un album avec les spots après le JT (hautement indispensable, nous en conviendrons tous, et les musicos, teco et ingénieurs du son sont intégrés dans les 9% de l’auteur -c’est la partie « edition »- ), reconnaît à l’artiste la possibilité de sortie du modèle existant.
      Nous sommes donc d’accord !
      Quand à la « juste » rémunération des artistes, je n’en sais pas plus que vous, c’est une notion parfaitement subjective. Moi, je trouve qu’ils ne sont pas justement rémunérés, c’est mon opinion personelle que, alleluya, j’ai le droit d’exprimer. A priori vous pensez le contraire. Et je vous en félicite ;)


    • titi titi 16 décembre 2014 15:30

      « A priori vous pensez le contraire. Et je vous en félicite ;) »

      Ce que je dis c’est que je ne suis pas qualifier pour dire c’est juste ou injuste.

      Mais surtout je n’utilise pas un argument fallacieux pour abonder dans mon sens.

      Ce sont les artistes qui doivent dire si oui ou non ils sont exploités par « les majors ».

      Mais ne pas utiliser de vagues calculs sur de vagues pourcentages pour justifier le fait que VOUS ne voulez pas payer pour LEUR musique.


  • Tonton Tux Tonton Tux 15 décembre 2014 13:20

    Il était temps que ces multinationales de la culture arrêtent de se goinfrer sur le dos des artistes. Comme le dit l’auteur, ça marchait très bien avant sans tous ces opportunistes.

    Bon nombre d’artistes n’ont pas besoin de ces mégastructures pour vivre de leur passion, même si certains n’y parviennent pas, je veux bien l’admettre.


  • titi titi 15 décembre 2014 14:35

    La gratuité ça n’existe pas.

    Pour la musique, comme pour le reste.


  • Ruut Ruut 15 décembre 2014 15:20

    Nous payons un abonnement internet c’est donc a cet endroit que l’artiste doit être rémunéré.
    La licence globale.
    Internet est comme un disque tout son contenu doit être gratuit.
    Vous imaginez devoir re-payer payer a chaque morceau joué par votre disque et ce a l’infini ?
    Sans compter qu’il est difficile de trouver dans le commerce des supports physique de ce que nous voulons.

    D’ailleurs dans Les Gardiens de la Galaxie le héro utilise de la musique Pirate légale.
    Vivement le retour des cassettes mais numériques.


    • titi titi 16 décembre 2014 09:46

      C’est le fantasme de la mutualisation des couts : on sait pas financer, alors on créé un impôt.

      Mon papa à 70 ans. Il n’a jamais téléchargé de musique.

      Pourquoi devrait il payé son abonnement plus cher pour que vous puissiez télécharger ?

       


  • sleeping-zombie 15 décembre 2014 23:25

    La gratuité existe, et elle a déjà un modèle économique. Celui-ci existe et a déjà fait ses preuves depuis plus d’un siècle.
    Si vous ne le voyez pas, c’est qu’il fonctionne si bien qu’il arrive à se faire oublier. Alors posez-vous juste la question suivante : « Comment connaissez-vous le théorème de Pythagore ? »


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 15 décembre 2014 23:34

      L’ éducation n’est pas gratuite. la rémunération se fait par le biais de l’impôt.


    • titi titi 16 décembre 2014 09:54

      La gratuité ca n’existe pas.

      Mais chez les associations bénévoles : il faut des locaux, payer EDF, payer l’eau.

      Votre gratuité c’est faire payer par les autres.

      Votre remarque est parfaitement complémentaire du message qui vous précède : « yaka faire payer dans l’abonnement internet. »

      Ben non.
      Vous écoutez, vous appréciez une musique, vous payez.
      Vous n’écoutez, vous n’appréciez pas une musique, vous ne payez pas.

      Chacun paie pour ce qu’il consomme.

      Moi j’ai une moto. C’est un moyen de locomotion. C’est une moto qui a 12 ans : c’est pas un luxe.
      Je paie très cher une assurance malgré un bonus maxi.
      Acceptez vous d’augmenter votre assurance auto, pour que je puisse payer moins cher celle de ma moto ?
      Trouvez vous logique d’augmentez toutes les assurances auto, pour que les motos paient moins chers ?
      Je pense que la réponse est non.

      Chacun paie pour ce qu’il consomme.


    • Seb astien 16 décembre 2014 10:06

      Je comprends le raisonnement, mais malheureusement l’exemple est mauvais.
      Car ce que vous décrivez est exactement ce qu’il se passe. Si en 2014 les assurances ont du payer 30% en plus aux assurés car il y a plus d’accidents, les cotisations de TOUS les assurés vont augmenter en 2015.
      Les années où il y a de grosses catastrophes naturelles qui entrainent des millions d’euros à payer pour les assureurs, l’année suivante voit l’ensemble du monde des assurance augmenter les cotisations pour absorber le surcout (donc même pour les voitures, les moto, les assistances juridiques, l’assurance des gosses à l’école, etc)


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 16 décembre 2014 10:20

      Sans même parler des routes qui sont payées aussi par ceux qui n’ont ni moto ni voiture.  smiley


    • titi titi 16 décembre 2014 11:40

      Mon exemple de la moto est très pertinent au contraire

      La catastrophe naturelle est un « risque » pour lequel nous sommes tous assurés.
      Pas le choix : c’est obligatoire.
      Donc l’augmentation nous nous la prenons tous. Normal.

      La moto c’est un choix personnel. 
      JE choisis la moto. Donc JE paie plus cher.
      Si demain votre assureur vient la bouche en cœur vous augmenter votre assurance de 10% pour que moi et mes semblables puissent continuer à se balader en deux roues pendant les vacances, je pense que vous aurez un avis.
      Vous jugerez mon plaisir futile, anti-écolo, et trouverez toutes les raisons pour ne pas payer.


    • sleeping-zombie 16 décembre 2014 12:34

      @marvin
      Les profs sont payés, mais la scolarité est gratuite (c’est même dans la loi si je me souviens bien).
      Oui, on paye des impôts, mais on ne paie pas un impôt spécifique pour l’éducation et un autre spécifique pour la police etc...
      Je maintiens : la gratuité a un modèle économique. Tu soulignes juste que ce modèle a un coût, ce qui peut sembler paradoxal, mais n’est pas contradictoire.

      @titi :
      tu as des yeux, mais tu ne vois pas.
      Ta moto roule sur une route, que je n’utilise pas, mais payée par mes impôts.
      La police défend tes biens et ta personne (en théorie si ce n’est en pratique), et payée avec mes impôts.
      Dans notre système actuel, il y a une part individualisée (ta bouffe, ton logement) et une part collective (police, armée, réseau routier etc...). Tu souhaite que la musique relève de l’individuel, mais cette méthode tombe en faillite.
      Au fait, tu as payé combien la dernière fois que tu as vu un feu d’artifice ?


    • titi titi 16 décembre 2014 14:21

      « tu as des yeux, mais tu ne vois pas.
      Ta moto roule sur une route, que je n’utilise pas, mais payée par mes impôts. »

      Bah au contraire vous amenez de l’eau à mon moulin.

      Le gratuit ca n’existe pas : le gratuit ca veut dire payer par d’autres.

      En gros vous voulez que tous paient pour votre musique. Parfait.

      Alors acceptez vous de payer mon « risque » moto ? 1500 euros/an pour une GT en tous risques.

      Il y a quelques années j’ai fait du parachutisme : 490 euros/an assurance !!!

      Mutualisons.


    • sleeping-zombie 16 décembre 2014 15:18

      @titi :
      Tu ne le croira probablement pas, mais on y gagnerait TOUS a être mutualisés.
      Tout simplement, parce que quand tu payes « ton assurance », tu ne payes pas que ce que tu « consommes », mais également toute une flopée d’intermédiaires, y compris publicitaires.

      J’ai mis des guillemets autour de « ton assurance », parce qu’apparemment, il t’échappe aussi qu’une assurance est un coût mutualisé. Donc c’est pas vraiment « ton » assurance. Et si se trouve que « ton » assurance moto, je la paye probablement déjà avec « mon » assurance logement...


    • titi titi 16 décembre 2014 15:38

      Tout simplement, parce que quand tu payes « ton assurance », tu ne payes pas que ce que tu « consommes », mais également toute une flopée d’intermédiaires, y compris publicitaires.

      Je sais bien que lorsque je paie mon assurance, je paie aussi mon assureur.

      Et alors ? Lorsque j’ai besoin de quelque chose, je l’appelle, il me répond, il a une valeur ajouté au produit qu’il me vend.

      Et si ca n’avait pas été cet assureur, bah j’aurai sans doute souscrit ailleurs : il a donc fait vendre un contrat à sa compagnie, qui sans doute ne m’aurait rien vendu s’il n’avait pas été là.
      Il a une valeur ajoutée pour sa compagnie aussi.

      Cette valeur ajouté, je la paie. Et c’est tout à fait normal.

      Si on revient à la musique, les intermédiaires, la pub, la promo c’est ce qui fait connaître l’artiste.

      C’est grâce à cela qu’il existe. Ca à un cout.


    • titi titi 16 décembre 2014 15:51

      En fait pour être plus clair...

      Ce n’est certainement pas au consommateur de fixer le prix du bien qu’il veut consommer.

      Ce n’est certainement pas au consommateur de décider si ceci doit être mutualisé ou pas.


    • Seb astien 16 décembre 2014 16:00

      Dans l’industrie du disque « historique », oui. Avec internet, ces codes et impératifs financiers changent, rendant possible une nouvelle façon de voir les choses puisque les impératifs changent.
      C’est ce que je dis depuis le début, dans mon article comme en commentaire.

      Pour être plus clair. Un artiste qui n’a jamais foutu les pieds dans ce système de label. Il s’enregistre tout seul dans sa chambre avec du matos semi-pro qu’il a pu se payer personellement (je ne te sors pas des chiffres que tu sera ravi de nier en block en m’expliquant que je connais que dalle). Il se filme, s’enregistre, et publie le tout sur youtube.
      S’il a du talent et que la vidéo buzz, le type se retrouve connu, sa musique est popularisée. Il fait son album tout seul dans son petit studio perso, en auto édition, avec des coûts réels mais limités.
      Il peut choisir de vendre le MP3 à 1euro l’unité si ça lui chante. Il peut choisir de le vendre à 100€ l’unité si ça lui chante. Bien sûr, le piratage passera par là. Il peut choisir de le rendre gratuit si ça lui chante.
      Et n’être rémunéré que pour des sessions live qu’il pourra être invité à faire grâce à la popularité nouvellement acquise.

      Je ne dis pas que c’est une solution, je dis que c’est quelque chose qui est maintenant possible. Ca s’est vu. Ca se verra encore. De plus en plus, probablement.

      Je suis un grand naïf, c’est bien possible, oui.

      PS : à aucun moment je n’ai parlé de license globale, c’est un débat que d’autres ont choisi de défendre, perso ça n’est pas le sujet de mon propos.


    • titi titi 16 décembre 2014 17:20

      L’internet n’a rien de nouveau la dedans. 

      Dans le monde du livre les écrivains ont la possibilité de publier à « compte d’auteur »
      Et même certains musiciens sont devenus célèbres après avoir chanté dans le métro.

      Rien n’empêche de produire et de se produire dans la limite de son capital.
      Internet est un autre vecteur pour diffuser sa prose.
      Le succès peut passer par là et faire le buzz...
      Sauf que... c’est l’arbre qui cache la forêt.

      Pour faire le buzz rien ne vaut un matraquage publicitaire à 20h30.

      Ca me fait penser aux gens qui pensent pouvoir faire du business avec une « boutique internet » : on fait une boutique internet et hop, les clients viennent d’eux mêmes.
      Sauf que c’est faux. Pour que les clients viennent il faut de la pub et des adwords.


    • sleeping-zombie 16 décembre 2014 18:59

      @titi
      Sauf que tu oublies de préciser que la pub, c’est de la valeur ajoutée pour le gestionnaire, mais pas pour le client. Et qu’en bout de chaîne, ça reste payée par le client.
      Pour l’exemple de ta moto, sur tes 450€, tu as peut-être 50€ de pub qui ne correspondent à aucun service rendu.
      De même que sur le budget de 250 millions du prochain avenger, tu en as probablement une bonne moitié utilisée uniquement pour saturer l’espace médiatique. Service rendu pour qui, et payé par qui ?


    • titi titi 16 décembre 2014 19:08

      Bien sûr qu’au final c’est le client qui paie.

      Si cette pub, cette communication, ce marketing ne servaient à rien, il y a bien longtemps que plus personne ne mettrait un kopek dedans.

      La pub a une valeur ajouté : elle amène le client devant le vendeur.

      C’est énorme. Bien plus que le produit.


    • titi titi 16 décembre 2014 19:14

      Pour mémoire...

      artistes les plus piratés en 2013

      1. Bruno Mars
      2. Rihanna
      3. Daft Punk

      On est très loin de l’internet « découvreur de talent ».
      Et encore plus loin de l’internet « vente directe » sans marketing.

      Tous les beaux discours sur la musique gratuite, c’est du pipeau.

      Dans les faits c’est de la consommation. Comme le péquin de base mais sans bourse délier.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 16 décembre 2014 21:56

      Titi : « L’internet n’a rien de nouveau la dedans. » 


      Sans blague ?   smiley   smiley   smiley

    • Seb astien 17 décembre 2014 10:13

      Pour mémoire....
      Motos les plus flashés en 2014
      1 - Ninja
      2 - GSXR
      3 - Hayabusa
      On est donc loin des motards « qui respectent le code de la route ».
      Et encore plus loin des motards qui respectent les limitations de vitesse.
      Tous ces beaux discours sur les assurances, c’est du pipeau.
      Dans les fait c’est des fous de vitesses. Comme le péquin de base, mais sans s’arrêter aux feux rouges.


    • titi titi 17 décembre 2014 16:38

      Exactement.

      Personne n’a envie de voir son assurance augmenter pour payer celle des « fous du volant ».

      La « mutualisation » que ce soit de la musique ou autre chose, c’est faire payer SA consommation par LES autres. 

      Les tenants de la musique pour tous étant particulièrement hypocrites avec des arguments fallacieux du genre « la culture pour tous », ou « salauds de majors ».

      Après quel est le juste prix d’un morceau de musique ? Je n’en sais rien.
      Ce n’est certainement pas 0.
      Et ce n’est certainement pas à la collectivité de payer.


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 20 décembre 2014 14:41

      Les profs sont payés, mais la scolarité est gratuite (c’est même dans la loi si je me souviens bien).


      En principe, oui.

      Dans la réalité, on achète les fournitures dans l’immense majorité des cas. Cahiers, stylos, cartables... 

      la gratuité de la scolarité ne concerne que l’accès à l’établissement et aux cours. pas au reste. Même pas à la cantine puisqu’ elle est facturée en plus !

  • zygzornifle zygzornifle 16 décembre 2014 17:40

    on va voir la Sacem et les Majors faire la queue aux restos du cœur ......


  • legrind legrind 28 décembre 2014 20:37

    Que les braillards de la « musique gratuite » montrent l’exemple , bossent gratuitement.


  • Cauvin Cauvin 1er janvier 2015 18:21

    Les biens culturels devenus comme naturels

    Quand le spectacle est partout, les biens culturels ne sont pas abondants, mais omniprésents. Le monde en ligne tout entier (« l’Etherciel ») est une production intellectuelle, sortie de cerveaux humains. Et, grande première dans l’histoire de l’humanité, c’est aussi un environnement,une structure d’accueil, un lieu où l’on se rend pour passer du temps, vivre. 


    Les séries, les saisons, les compilations, les syndications, les suites, les versions, les adaptations, les diffusions et rediffusions, les imitations (« mèmes »), les reprises en boucle et copier/coller en tous genres ne sont pas sans évoquer l’autoreproduction incessante de la nature, le renouvellement perpétuel des fleurs, des arbres et des paysages. La vérité est que tout cela est le résultat de millions de volontés humaines, mais dans le nouveau monde, entièrement artificiel, la distinction entre nature et culture perd toute validité.

    Conséquence sur la question du prix ?
    Réponse ici :


  • gogoRat gogoRat 1er janvier 2015 18:30


    musique gratuite : https://soundcloud.com/gt6oqp/musifric

    ( là vous en avez pour votre argent ! )


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