vendredi 26 août 2011 - par chronique d’un inconnu

Retour vers le futur : la presse britannique dans la tourmente

On a tous suivi avec intérêt Rupert Murdoch, le magnat australien des médias, éviter l’entartage de peu grâce à une uppercut salvatrice de sa très jeune compagne. La scène, quoique cocasse, faisait suite à un véritable scandale pour toute la presse britannique. 

En juillet 2011, on apprend que des employés du journal News of the World, filiale de News Corporation, se seraient livrés à des écoutes illégales. L’affaire provoque un tollé et entraine la démission de plusieurs personnes hauts placées. Déjà au début de l’année 2011, c’est Andy Coulson, le directeur de la communication du premier ministre David Cameron qui avait du démissionner. L’ancien directeur de News of the World n’avait pas résisté à l’onde de choc suscitée par les premières révélations du scandale. Ce fut ensuite à Paul Stephenson, le chef de la police britannique de quitter ses fonctions pour des liens présumé avec un ancien patron du journal anglais. Un scandale qui oblige Rupert Murdoch et son fils à comparaitre devant le parlement au cours de l’été. C’est là que le vieil australien évitera de peu un gâteau à la crème qui lui était destiné. 

Une affaire qui fit grand bruit et risque de faire parler encore, nombre de journaux américains contrôlés par Murdoch ayant décidé d’ouvrir une enquête interne. Dernièrement, c’est une vieille affaire légendaire qui fait naitre, à nouveau, le soupçon sur la presse anglaise. Kelvin McKenzie, ancien rédacteur en chef du “Sun”, le plus célèbre des tabloïds anglais, déclare en effet que Jack l’éventreur ne serait qu’une invention de journalistes peu scrupuleux désireux de faire du chiffre à travers l’invention d’un personnage mythique et effrayant. L’homme qui a signé la lettre du célèbre surnom, au abord d’une scène de crime, serait en fait Frederik Best, un journaliste au journal du soir The Star, agissant sur ordre de sa hiérarchie désireuse de rendre sensationnel le meurtre d’une prostituée dans le quartier malfamé de Whitechapel. Par la suite, plusieurs autres meurtres de prostituées, sans réelles liens entre eux, auraient été mis au crédit de Jack l’éventreur, ce qui eut pour effet de doper les ventes du journal.

Un signe s’il en fallait encore, que le journalisme à scandale n’est pas une invention du XXIème siècle et que lorsque la recherche du profit prime sur la crédibilité de l’information, c’est la vérité toute entière qui en sort bafouée.

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