mercredi 11 octobre 2017 - par Aude Lancelin

Sept idées fausses sur les médias

Les gardiens de nos médias CAC 40 ont une rhétorique bien rodée pour se garder de toute critique, et continuer à passer pour des héros des libertés publiques tout en oeuvrant à verrouiller le système d’information français. Demi-vérités, mythes éculés ou mensonges éhontés, certains de leurs arguments s’avèrent hélas encore très efficaces auprès du public. Voici comment s’armer intellectuellement contre ces pseudo-évidences en sept leçons.

Les journalistes ont-ils trahi, au sens où Julien Benda put parler en son temps d’une trahison des clercs ? On pourrait le penser, à voir avec quelle ardeur certains d’entre eux défendent les pouvoirs en place, mordent les mollets des quelques réfractaires, et se satisfont globalement d’un fonctionnement où leurs seuls interstices de liberté sont pourtant condamnés à demeurer sans vraie portée. L’idée de trahison est toutefois peu adaptée, la plupart des journalistes n’ayant pas une claire conscience de l’idéal professionnel qu’ils sacrifient en se faisant les défenseurs d’un système des médias devenu profondément vicieux dans son fonctionnement, et dangereux dans ses implications démocratiques. La plupart n’agissent pas avec l’intention de nuire. Eux-mêmes sont en effet devenus, via l’instruction reçue dans les écoles de journalisme, ou la formation sur le tas dans les open spaces des rédactions contemporaines, le produit d’une vision javélisée de ce métier qui ne leur permet plus d’accéder au sens que celui-ci pouvait avoir, lorsque la grande presse d’opinion existait encore. Accompagnateurs enthousiastes de la ruine de leur profession, beaucoup de journalistes ont l’impression sincère de défendre un système actionnarial certes pas parfait, mais suffisamment bon, au sens où la psychanalyste Mélanie Klein, parlait de soins maternels suffisamment bons pour ne pas trop amocher un psychisme. Lorsqu’ils interviennent dans l’espace public pour patrouiller en faveur de leurs actionnaires, qualifier de complotistes les détracteurs d’un système d’information gardienné dans sa quasi-totalité par les entreprises du CAC 40, et certifier la liberté d’expression dont ils jouissent, certains d’entre eux ont même réellement le sentiment de s’inscrire dans un glorieux combat historique en faveur de la vérité des faits. Si on les attaque, n’est-ce pas d’ailleurs le signe qu’ils gênent ? Si on les malmène dans les meetings, si on les insulte sur les réseaux, n’est-ce pas la preuve qu’ils ont mis leurs pas dans les traces des deux Albert, Londres et Camus ?

A cela, ajoutons que l’idée de traîtrise ne convient pas davantage à la sociologie nouvelle de ce métier, aux nouvelles lignes de front que celle-ci commence malgré tout à esquisser, et aux espoirs qui peuvent tout de même en naître. Plutôt que des Judas, beaucoup de journalistes sont en effet désormais des estropiés de ce système. Si on laisse de côté la fine pellicule des éditorialistes surpayés et fanatiquement dévoués à la perpétuation de ce dernier, la précarisation galopante de la profession est désormais une réalité. Il s’agit désormais d’un milieu où, pour parler crûment, on peut obtenir la sacro-sainte « carte de presse », et donc être déclaré journaliste professionnel, pour un revenu mensuel correspondant à la moitié d’un Smic. Lorsque l’on sait que, malgré cela, le nombre de cartes de presse a pour la première fois reculé en France depuis 2015, cela en dit long sur la réalité salariale d’un métier que la destruction en cours du code du travail va bien sûr encore considérablement contribuer à dégrader. Ainsi beaucoup de journalistes sont-ils en train de changer de classe, c’est un fait. Seulement voilà, même chez ces gens-là, et à cet égard la puissance de l’idéologie ne laisse pas d’impressionner, vous en trouverez encore très peu à cette heure pour remettre en question le système général de possession des médias pourtant en grande partie responsable de leur situation. Ou pour quitter le domaine de la plainte purement locale, et réclamer autre chose que des « chartes éthiques », c’est-à-dire de bonnes paroles de leurs actionnaires, des promesses vertueuses de non-intervention, et autres airs de flûte grandioses qui n’engagent que ceux qui les écoutent.

Autant de raisons pour lesquelles, aujourd’hui, il est plus que jamais important d’identifier les différentes idées fausses qui empêchent le public de prendre conscience de la nécessité de s’emparer de la question des médias, et d’en faire une question politique prioritaire. Ces verrous-là, je viens de le dire, ils sont souvent entretenus par les journalistes eux-mêmes. Parfois ce sont de pseudo-évidences en réalité erronées, parfois des mensonges éhontés, parfois des mythes consolateurs pour la profession, mais tous ont en tout cas un très fort pouvoir de neutralisation, et entretiennent le public dans l’idée que finalement, il y a quelques brebis galeuses dans ce métier, mais que globalement tout ne va pas si mal, que tout pourrait même être pire, et surtout que l’on ne voit pas comment cela pourrait aller beaucoup mieux. J’en ai listé sept au total. Il est absolument indispensable d’avoir ces sept idées trompeuses en tête, et de s’armer intellectuellement face à elles. Car désormais, c’est bien le drame, nous ne retrouverons pas une véritable vie démocratique tant que, d’une façon ou d’une autre, la situation dans les médias n’aura pas été déverrouillée.

1/ Première idée fausse : les actionnaires de médias « n’interviennent » pas

Ils n’exigent rien des directeurs de rédaction, qu’ils ont pourtant choisis pour la plupart, parmi les plus zélés du cheptel. Ils découvrent donc dans le journal, comme n’importe quel lecteur, le travail de leurs soutiers qui, par une espèce d’harmonie préétablie leibnizienne, se trouve être à l’unisson de leur vision du monde. Ainsi les actionnaires de médias, Bernard Arnault, Xavier Niel, Patrick Drahi et les autres, seraient donc les seuls actionnaires, tout secteur confondu, à n’attendre aucun retour sur investissement d’aucune nature, et ce en dépit d’injections substantielles de fonds dans une activité notoirement déficitaire.

Alors évidemment, c’est une insulte à l’intelligence des gens. Mais c’est pourtant un discours couramment tenu, et pas seulement par les managers de ces groupes, par les journalistes eux-mêmes, dont certains ferraillent dur sur les réseaux sociaux pour défendre l’incorruptibilité de leurs patrons. Ainsi, pour ne prendre que des exemples récents, on a pu entendre le directeur général de BFM TV expliquer dans une récente édition de « Complément d’enquête » sur France 2 qu’il avait rencontré une seule fois Patrick Drahi dans sa vie. Etait-ce vraiment la question ? Ou encore, on a pu voir le responsable du Decodex au journal « le Monde », sorte d’index Vatican mis au point par un organe de presse privé pour trier les sites fréquentables des poubelles de l’information, expliquer que les actionnaires ne les appelaient pas, je cite, avant la parution des papiers, affirmation à la fois peu contestable et puissamment comique. Mais l’on a pu aussi le voir batailler inlassablement sur les réseaux pour se porter garant du fait qu’aucun de ses patrons n’avaient jamais soutenu publiquement la candidature de Jupiter redux Macron (ce qui est factuellement faux), et que des chartes d’indépendance intraitables leur servaient en tout état de cause de ceinture de chasteté éditoriale (ce qui est simplement ridicule). Il semblerait en tout cas que cela suffise à rassurer pleinement ledit responsable du Décodex quant à la marche vertueuse du système, ce qui au minimum ne témoigne pas d’une grande curiosité de la part d’un « décodeur » professionnel.

L’actuel directeur de la rédaction de ce même quotidien, « Le Monde », a aussi pu, dans un éditorial publié à l’occasion de la mort d’un de ses actionnaires, Pierre Bergé, assimiler les gens qui prêtaient la moindre influence sur la ligne aux actionnaires à des « complotistes ». Face à ce verrou-là, les gardiens des médias ne prennent même pas la peine de répondre par des arguments. Ils se bornent à discréditer les personnes, voire à les psychiatriser. Car qu’est-ce qu’un complotiste sinon un paranoïaque et un malade mental à la fin des fins ? On voit en tout cas à quel point il est important pour le système de neutraliser tout individu cherchant à révéler au public le poids que pèsent les actionnaires de médias sur la vie d’un journal, et le genre de catastrophe démocratique qu’ils peuvent organiser à l’échelle d’un pays quand leurs vues convergent, c’est-à-dire très souvent, notamment quand le coût du travail est en jeu. Il est pourtant assez évident que dans une société démocratique, où le suffrage universel existe encore, et cela même s’il est en passe de devenir une farce organisant l’impuissance collective, le contrôle capitalistique des médias est une question politique cruciale. Il est évident que ce constat-là n’a rien à voir avec un propos conspirationniste, et que prêter des arrière-pensées aux géants des télécoms quand ils investissent dans les médias n’a rien à avoir avec le fait d’être agité par les Illuminati ou une quelconque autre société secrète horrifique du type Skulls and Bones. Celui qui ne comprend pas cela, le responsable du Decodex par exemple, est-il équipé dans ces conditions pour décoder quoi que ce soit au champ de pouvoir capitalistique extraordinairement violent dans lequel il se meut semble-t-il en toute inconscience ? On peut au moins se poser la question.

Tout cela est d’autant plus inquiétant à observer que ce qui se passe chez nous aujourd’hui s’est produit il y a exactement vingt ans aux Etats-Unis avec des conséquences dramatiques quant à l’indépendance de la presse et à la persistance même de l’existence d’un espace public. L’ex-rédacteur en chef du « Chicago Tribune », James Squires, un ancien Prix Pulitzer qui rompit avec le système et en fit un livre (1), soutenait ainsi en 1993, que la prise de contrôle intégrale des médias par les grandes compagnies états-uniennes avait entraîné la « mort du journalisme  », je cite ses mots. En deux décennies, ainsi qu’il l’établissait, la mainmise de la « culture Wall Street  » sur les médias, soit l’équivalent de notre presse CAC 40, avait réussi à détruire entièrement les pratiques et l’éthique de ce métier, réduisant les responsables de journaux à être des cost killers plutôt que des intellectuels, des managersplutôt que des artisans de l’intelligence collective. James Squires, un autre indécrottable paranoïaque sans doute.

Je citerai pour finir sur ce point Robert McChesney, autre spécialiste de ces questions aux Etats-Unis, notamment auteur d’un texte aussi alarmant qu’important paru en 1997, qui s’intitulait « Les géants des médias, une menace de la démocratie ». McChesney y énonçait la chose suivante, dont on aimerait qu’elle devienne un jour une évidence pour les gens de bonne volonté : « L’idée que le journalisme puisse en toute impunité présenter régulièrement un produit contraire aux intérêts primordiaux des propriétaires des médias et des annonceurs est dénuée de tout fondement. Elle est absurde  ».

2/ Deuxième idée fausse : on ne peut pas se passer de ces grands capitaux privés

Ils ont même sauvé la presse, entend-on ad nauseam, dans la bouche des factoctums qui sont leurs relais dans les médias. Seule l’injection massive de capitaux qu’ils ont pratiquée était en mesure de venir à bout des gouffres financiers créés par le journalisme, corporation inefficace et passéiste. Dans le même ordre d’idées, on vous dira que ça se passe pareil à l’étranger. Regardez les Etats-Unis, voyez Jeff Bezos qui a racheté le Washington Post, impossible de ne pas en passer par là, on vous le dit. Or tout cela est en réalité inexact. Et l’on oublie aussi soigneusement au passage de rappeler que ledit patron d’Amazon a commencé à s’intéresser au vénérable Washington Post quand il s’est trouvé dans le viseur de l’administration fédérale, autant pour sa sale manie de contourner l’impôt, qu’en raison des pratiques monopolistiques de sa compagnie.

L’irruption d’Internet, de Google et autres Gafas, a bien sûr changé les équilibres financiers de la presse, c’est une évidence. Mais elle n’a pas créé les problèmes financiers de la presse. Il faut en avoir conscience, le financement a toujours été un problème pour cette dernière : le web n’a rien introduit de nouveau sur ce point, contrairement à ce qu’on tente de faire croire au public pour justifier l’injustifiable, à savoir le contrôle intégral de l’espace public par de grands conglomérats. Ainsi « l’Humanité » fondée en 1904 avait déjà des problèmes d’argent, et plus tard, aux lendemains de la guerre, « Le Monde » et « Combat » connurent eux aussi régulièrement de très mauvaises passes financières. Leurs fondateurs allèrent-ils pour autant se jeter aux pieds des grands industriels, tendirent-ils la sébile auprès de banquiers d’affaires déjà à l’affût de leur dépouille ? Evidemment non, je les citerai sur ce point. Jaurès au sujet de « l’Humanité » : « Toute notre tentative serait vaine si l’entière indépendance du journal n’était pas assurée et s’il pouvait être livré, par des difficultés financières à des influences occultes ». Notons au passage que celui-ci, pour qualifier les intérêts industriels pesant sur la presse parlait « d’influences occultes ». Sans doute Jaurès était-il la proie de tentations complotistes, écrirait aujourd’hui le directeur du Monde. Mais l’on pourrait aussi citer Hubert Beuve-Méry, exactement dans la même veine, cinquante ans plus tard : « Bien que les journaux ne soient pas toujours prospères, tant s’en faut, l’argent sous une forme ou sous une autre, ne cesse d’affluer. Comment expliquer que tant de gens aient tant d’argent à perdre, et d’où peut donc provenir cet argent ?  ». On sent également derrière cette dernière formule interrogative une forte pente au complotisme le plus débridé, soupçonneraient aujourd’hui les nouveaux responsables de son propre journal.

Ainsi, si les géants des télécoms, Xavier Niel et Patrick Drahi, ont désormais élu pour terrain de jeu les médias depuis les années 2010, ce n’est pas parce qu’eux seuls étaient en état de supporter les coûts soi-disant astronomiques de la presse. C’est parce qu’ils y avaient un intérêt stratégique majeur, et que, avec la complicité du pouvoir politique, et à la faveur d’un affaiblissement de la culture démocratique chez les journalistes autant que chez les citoyens, ils ont commis un véritable raid sur la circulation des opinions dans notre pays. Là encore, tournons nos regards vers les Etats-Unis, où les géants des télécoms comptent également parmi les groupes de pression les plus redoutés et les plus influents de tous ceux qui cherchent à avoir les faveurs du Capitole. Une fois encore, je le répète, nous vivons avec vingt ans de retard le désastre du journalisme américain, et nous en franchissons patiemment toutes les étapes, commettant les mêmes erreurs.

Dernière remarque sur cette affaire de financement. Pour ce qui est de la faisabilité de lancer un titre sans ces magnats des télécoms, du béton ou de la banque d’affaires, nul besoin d’épiloguer davantage. Après tout, la création d’entreprises de presse en ligne comme Mediapart, devenu en moins de dix ans l’une des plus lucratives et actives rédactions du pays, est de facto une preuve que le désir des lecteurs peut suffire à faire vivre un titre, même si cela ne va pas sans épreuves. La liberté ne va jamais recréer sans ses propres servitudes.

3/ Troisième idée fausse : critiquer les médias c’est attaquer les personnes 

On connaît cette forme de chantage grossier, hélas très commun, j’en rappellerai la teneur. Dès que les médias se voient mis en cause, ils brandissent le rayon paralysant : les journalistes font de leur mieux, certains travaillent très bien, avec les meilleures intentions du monde, si vous persistez à dénoncer agressivement le système de financement des médias, vous aurez des journalistes agressés sur la conscience demain. Variante de l’argument : critiquer les médias, c’est déjà avoir un pied dans le fascisme ou le bolivarisme – vice politique presque plus grave encore.

Ce chantage est inacceptable pour plusieurs raisons.

D’abord, il est pernicieux de faire reposer sur des individus, leur résistance et leur intégrité isolées, le devoir de contrebalancer la puissance de groupes entiers. Quand le CAC 40 a fait main basse sur les médias, quand toutes les chaînes d’informations en continu pesant de tout leur poids sur une présidentielle sont entre les mains d’un Drahi et d’un Bolloré, on ne peut pas se contenter de dire : il y a des petites mains qui travaillent très bien dans leur coin, certains journalistes ont une vraie éthique, il n’y a pas que des idiots utiles ou des vendus. Nul n’en doute à vrai dire, mais ce n’est pas la question. On ne peut pas tabler sur l’héroïsme ordinaire d’un salarié, si tant est qu’il soit praticable, pour aller à l’encontre de l’orientation politique générale de ses employeurs, supérieurs hiérarchiques et autres bailleurs de fond. D’autant moins que les réductions d’effectifs drastiques dans la presse, en dégradant le marché de l’emploi pour les journalistes, ont totalement déséquilibré le rapport de force avec les directions. Là encore, comme aux Etats-Unis dans les années 90, l’autonomie de la profession est en passe d’être détruite par le chantage à l’emploi.

C’est donc au niveau systémique qu’il faut agir, les individus ne peuvent rien seuls contre des forces aussi écrasantes. Une poignée de journalistes, même de valeur, est nécessairement impuissante face à la marée montante de leurs confrères qui, eux, acceptent les règles du jeu, et produisent un journalisme insipide défendant les intérêts de l’oligarchie. Tout au plus cette petite poignée de gens à la sensibilité politique différente peut-elle ponctuellement servir d’alibi, mais elle est en réalité toujours maintenue dans la position du minoritaire. Or, par définition, un alibi ne débloque jamais le système. Tout au contraire, il sert de force d’ajustement pour empêcher que le système ne soit un jour débloqué.

Ensuite, ce sont précisément dans les pays où l’on a laissé la culture démocratique se dégrader constamment, que les journalistes se voient aujourd’hui emprisonnés, comme en Turquie, victimes « d’agressions de rue  », comme on dit pudiquement en Russie, voire d’assassinats. C’est justement dans les pays où le despotisme de l’argent et de l’Etat a à ce point gagné la bataille qu’il n’a plus rien à redouter de la justice, que ces choses-là arrivent. A l’inverse de ce qu’on nous raconte pour dissuader toute critique, c’est donc précisément afin de garantir à l’avenir la sécurité des personnes qu’il faut se battre aujourd’hui pour sauver l’indépendance des médias.

4/ Quatrième idée fausse : la diversité existe, « les médias » ça n’existe pas

Combien de personnes pour vous dire hardiment, et parfois même de bonne foi : on peut tout de même choisir entre « le Figaro », « les Echos » ou « Libération », et leurs lignes ne sont pas les mêmes, voyons ! Ou encore : « Moi je pioche ici et là, je fais mon marché à différentes sources, je suis informé de manière tout à fait pluraliste ». Les mêmes vous diront généralement qu’ils le sont au demeurant gratuitement. Et les journalistes d’abonder : « les médias » en soi ça n’existe pas, entre autres bla-blas. Evidemment c’est illusoire là encore. Il y a même ici plusieurs erreurs encastrées l’une dans l’autre à vrai dire.

Première remarque à ce sujet : si vous ne payez pas, c’est que quelqu’un d’autre, quelque part, paye à votre place pour que vous ayez ce que vous lisez sous le nez, et il s’agit généralement d’annonceurs. Or les annonceurs ont tendanciellement les mêmes intérêts politico-oligarchiques que les actionnaires des médias. Donc il se trouve qu’en vous informant uniquement à l’oeil, non seulement vous détruisez les chances de survie d’un journalisme de qualité, mais en plus vous contribuez à renforcer l’homogénéité idéologique de l’information produite.

Plus généralement, lorsque les médias appartiennent à des groupes d’affaires, il existe toutes sortes de sujets sur lesquels leur communauté de vue est totale. Sur la loi Travail XXL par exemple, vous n’aurez pas de vision différente si vous lisez les « Echos » de Bernard Arnault, ou « le Figaro » de Serge Dassault, ou « L’Obs » de Monsieur Niel, ou « le Point » de Monsieur Pinault, hebdomadaire de la droite libérale dont l’un des éditoriaux de rentrée commençait par la phrase suivante : « Emmanuel Macron est notre dernier espoir  ». Tous propagent comme par enchantement les mêmes idées quand la restriction du droit des salariés et le montant des dividendes actionnarial est en jeu. L’existence même d’un phénomène politique comme Emmanuel Macron, véritable media darling de toute cette presse CAC 40 pendant la présidentielle, prouve que ce qu’on appelle la « diversité » idéologique de ces titres est bidon. La possibilité même de quelque chose comme le macronisme a révélé la vérité définitive sur cette affaire : la droite LR et la gauche PS étaient en réalité deux factions d’un même « parti des affaires » qui vient officiellement de se réunifier.

On pourrait bien sûr citer d’autres exemples que celui de la réforme du code du travail pour illustrer le fait que, via leurs médias, les milieux d’affaires réussissent à vitrifier l’opinion publique sur certains sujets cruciaux lorsqu’ils le veulent. Ainsi en France après 2005, on a assisté à une neutralisation complète de la question européenne après le référendum, où le peuple s’était pourtant prononcé clairement. L’euroscepticisme, invariablement criminalisé dans l’ensemble des médias, a rendu cette discussion entièrement « taboue » dans le débat public, au mépris de la démocratie la plus élémentaire. C’est la raison pour laquelle lorsque, participant à certains plateaux de télévision, vous entendez des journalistes entièrement ventriloqués par ces mêmes milieux CAC 40, aller jusqu’à remettre en question l’idée d’un « système » médiatique, et qualifier bien sûr au passage cette représentation de « complotiste », il y a là de quoi rire longtemps, et même très longtemps.

Autre argument fréquemment entendu pour ménager l’idée de pluralité et démentir le fait que les journalistes pencheraient systématiquement du côté de la ligne néolibérale de leurs actionnaires… L’idée selon laquelle les journalistes seraient plutôt spontanément rebelles à l’ordre établi. L’idée selon laquelle les journalistes auraient des affinités électives « de gauche », et seraient notoirement « liberals » comme on dit aux Etats-Unis. Ce point est important, car il constitue également un verrou très puissant du système. La perversité de la chose c’est bien sûr de faire mine de confondre les opinions sociétalement de gauche, mollement pro-migrants, favorables aux libertés publiques, ou encore gay friendly, et les opinions politiquement de gauche, anticapitalistes, « radicals  » comme on dit aux Etats-Unis.

Les premières ne gênent en rien l’actionnariat, qui aura plutôt tendance à les encourager. Cette comédie du journalisme spontanément « de gauche » est même nécessaire à la bonne marche du système. Elle fournit en effet, je citerai une fois encore Robert McChesney sur ce point, l’apparence de « preuve de l’existence d’une opposition loyale ». L’illusion qu’il existe encore un journalisme combatif, animé par de puissantes valeurs démocratiques. Ainsi a-t-on pu voir au cours de l’été 2017 pas moins de 20 sociétés des rédacteurs, parmi lesquelles les plus macroniennes d’entre toutes, s’assembler bruyamment pour se plaindre du fait que l’Elysée entendait désormais choisir les reporters embedded avec le Président Macron. Quels maquisards ! Quelle prise de risque ! Il fallait certes le faire, marquer le coup, mais typiquement c’est le genre de posture qui non seulement ne nuit en rien au système général, mais induit à tort l’idée que les journalistes restent des vigies de la démocratie. Je laisserai chacun juge de la réalité sur ce point.

Dans le même esprit qui prête aux journalistes des médias mainstream une vision culturellement « de gauche » sur le plan des libertés publiques, vous trouverez bien sûr aussi toute la droite dure, leurs trolls et leurs pantins médiatiques, qui voient derrière chaque journaliste, homme ou femme, une « gauchiasse » ou une « journalope  ». Chacun a déjà croisé ce vocabulaire délicieux sur les réseaux sociaux. Evidemment, il s’agit là encore d’un leurre complet. Dans cette affaire, la droite extrême joue ni plus ni moins que le rôle « d’idiote utile » du milieu des affaires. Ainsi les Zemmour, Finkielkraut ou les Elisabeth Lévy vous expliqueront que tous les journalistes sont de gauche. Ce n’est même pas un mensonge dans leur bouche. C’est une croyance qu’ils ont. Une persistance rétinienne, résistant à toute expérience. Il est vrai que, vu du Sirius réactionnaire, toute personne qui ne milite pas pour jeter les Arabes à la mer est à mettre dans la catégorie « gauchiasse ». De Jean-Luc Mélenchon à Pierre Arditi en passant par Harlem Désir, le monde est ainsi peuplé de « gauchiasses ». Sauf qu’il est bien évidemment grotesque de soutenir en 2017 que la population journalistique penche massivement à gauche.

Bien au contraire, on ne compte quasiment plus aucun journaliste « radical » au sens américain dans ce pays. Ils ont tous été éliminés, placardisés, et l’on trouve même toutes sortes de tricoteuses sur les réseaux sociaux pour trouver ça parfaitement normal puisque ce sont, je cite, des « extrémistes ». Cette affaire de journalistes aux humeurs spontanément « de gauche » est donc une commode imposture, qui arrange en réalité beaucoup de monde. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si beaucoup de salariés de la presse la plus néolibérale exhibent fièrement ces insultes comme une légion d’honneur sur les réseaux sociaux – retweetant même frénétiquement la moindre injure à eux adressée par le plus insignifiant troll lepéniste. Cette comédie flatte leur amour-propre et, au passage, protège leurs actionnaires.

5/ Cinquième idée fausse : les journalistes doivent être neutres

C’est le premier commandement enseigné dans les écoles de journalisme. Au harem des idées, le journaliste est nécessairement cantonné dans le rôle de l’eunuque. Il doit rester neutre. Sinon c’est un militant, et ce n’est pas bon pour son avancement, pas du tout même. Ça sent le couteau entre les dents, l’intransigeance, voire l’agenda secret. Si le journaliste a des combats, ça ne peut donc être soit que de grandes généralités concernant les libertés publiques, qui souvent hélas ne mangent pas de pain, soit le fact checking compulsif qui tient trop souvent lieu de seule colonne vertébrale aujourd’hui à la profession, de « Décodeurs » en « Désintox ». Entre les deux, on observe un véritable trou noir des combats admissibles. Alors ce point-là est évidemment très important. Et mon propos ne sera pas en la matière de renvoyer chacun à « sa » vérité, ou à sa commune absence d’objectivité. D’abord parce que la vérité est une, factuellement parlant, il faut tout de même partir de là. Ensuite parce que c’est un très mauvais angle d’attaque sur cette question. Ce dont il faut se convaincre, au contraire, c’est que l’on peut à la fois respecter scrupuleusement les faits et avoir des combats véritables. On met dans la tête du public et des journalistes en formation que c’est inconciliable, qu’engagement et scrupule factuel sont incompatibles. Mais ce puissant verrou mental-là, il faut le faire sauter d’urgence justement. Seule notre presse contemporaine, revenue peu à peu dans le poing du capital depuis la Libération, tend à rendre ces deux choses inconciliables.

J’en appellerai à nouveau sur ce point au Jaurès de « l’Humanité ». Ce qui frappe en relisant son premier éditorial, c’est de quelle façon sa très haute conception du journalisme nouait le souci de l’exactitude factuelle à la radicalité de l’engagement, sans que les deux choses apparaissent nullement comme contradictoires. Extrait : « La grande cause socialiste et prolétarienne n’a besoin ni du mensonge, ni du demi-mensonge, ni des informations tendancieuses, ni des nouvelles forcées ou tronquées, ni des procédés obliques ou calomnieux. Elle n’a besoin ni qu’on diminue et rabaisse injustement les adversaires, ni qu’on mutile les faits. Il n’y a que les classes en décadence qui ont peur de toute la vérité. » Il n’y a que les classes en décadence en effet qui diabolisent les adversaires, qui trafiquent la vérité continûment sous couvert de chasse aux fake news, qui parlent Venezuela quand on leur parle droit du travail. Ce texte d’il y a plus de cent ans devrait être une source d’inspiration constante, aux antipodes de l’idéologie journalistique contemporaine qui revendique à l’inverse une neutralité absolue, une absence totale d’engagement partisan. La chose dissimulant au demeurant le plus souvent la mise en place d’un contrôle politique violent.

Je terminerai sur ce point en rappelant que cette idéologie de la neutralité a une histoire qui est consubstantielle à celle de la presse sous perfusion capitalistique. Aux Etats-Unis, elle naît avec les écoles de journalisme, et cela dès les années 1920. Le journaliste professionnel diplômé est censé acquérir un système parfaitement « neutre » de valeurs – mais évidemment, la grande maestria de ces écoles, c’est d’arriver à faire passer les médias « capitalistes friendly » pour la seule source objective, et de leur fournir au passage les petits soldats adéquats à cette tâche. Il faut observer que ce journalisme-là a pleinement et activement contribué à la dépolitisation entière de la société américaine. Lorsque vous videz de tout contenu politique un journal télévisé, par exemple, vous le rendez ennuyeux et indéchiffrable, simple litanie d’anecdotes sans intérêt ni sens quelconque.

Notons aussi, pour finir, qu’en période de mobilisation guerrière, prenons par exemple le cas de la première Guerre du Golfe ou celui de l’invasion de l’Irak en 2003, on a pu voir de quel genre de respect viscéral des faits le journalisme « neutre » et strictement « objectif » était en réalité animé.

6/ Sixième idée fausse : les journaux sont par définition des forces démocratiques, à défendre quoiqu’il arrive

Sinon c’est le Venezuela où l’on ferme des médias, sinon c’est le trumpisme où un Président injurie des éditorialistes, sinon c’est le poutinisme où l’on retrouve des journalistes morts dans leur cage d’escalier. Cette vision-là d’un journalisme « rempart de la démocratie » s’avère très utile pour couvrir toutes sortes de méfaits des médias dans des pays où les journalistes ne risquent nullement leur peau. Il s’agit vraiment d’un bouclier en carton, un peu obscène même car se cacher derrière des cadavres et des héros quand on ne risque rien est d’une obscénité avérée, mais redoutablement efficace. On l’utilise beaucoup contre la « France Insoumise » en ce moment, qui se serait rendue coupable d’attaques verbales innommables contre les lanceurs d’alerte nés que sont les journalistes français. L’un des rares programmes de la présidentielle à avoir proposé une refonte démocratique ambitieuse de tout le système des médias, plutôt que de se borner à réclamer le pansement des chartes éthiques sur la jambe de bois des médias corporate, eh bien c’est justement ce programme-là, celui de la « France Insoumise », que l’ensemble la presse perfusée au CAC 40 a présenté comme potentiellement liberticide et menaçant. Cette opération-là, aussi stupéfiante qu’elle soit, est très classique en fait, là encore l’exemple américain nous précède.

Ainsi les journaux, quoiqu’ils fassent ou disent, revendiquent le statut de remparts démocratiques. L’expérience montre pourtant, à l’inverse, qu’ils peuvent ponctuellement devenir exactement l’inverse. A savoir de véritables nuisances démocratiques. Mais là encore, le mythe perdure, le public ayant soigneusement été entretenu dans cette idée depuis de longues années. Ainsi la majorité de la population croit-elle encore en l’existence d’une « presse libre ». Elle n’est presque jamais exposée dans l’espace public à un discours qui, au-delà de quelques attaques ad hominem contre certains éditorialistes, lui montre que l’information est faussée à la source par sa mise sous tutelle financière. En contribuant à décomposer l’espace public, ces médias-là préparent pourtant le terrain à de futures violences politiques. J’achèverai ce sixième point par une remarque de Noam Chomsky qu’il ne faut jamais perdre de vue, quand on essaie de se rassurer à peu de frais sur l’innocuité de la presse : « La propagande est à la société démocratique ce que la matraque est à l’Etat totalitaire. » Lorsqu’une presse démocratique verse ouvertement dans la propagande, il n’y a donc aucune raison de ne pas en mener la critique impitoyable.

7/ Septième et dernière idée fausse : les médias ne peuvent pas grand-chose

Lorsqu’un éditocrate est totalement acculé, c’est généralement la dernière cartouche qu’il tire. Arrêtez avec « les médias » ! Les gens, on ne peut pas leur mettre n’importe quoi dans le crâne. Ils ont « leur libre arbitre  » comme le disait un matin avec solennité la responsable de la revue de presse de France Inter, peu après l’élection de Macron. Là encore c’est du complotisme voyons, d’ailleurs « les médias » ça n’existe pas, et puis les médias vous le savez bien, ils sont très divers, et caetera, et caetera, et caetera. Evidemment, on reconnaîtra synthétisées ici, dans cette seule idée, toutes les idées fausses précédemment passées en revue.

Quel sens cela peut-il avoir pourtant de parler de « libre arbitre  » pour des individus isolés qui subissent un tel tapis de bombes ? Où trouver les informations pour exercer son discernement quand de tels flux d’opinions vous sont infligés à de si hautes doses ? Il existe certes une grande conscience chez toutes sortes de gens de la menace que fait peser sur leurs libertés un espace public dévitalisé, manœuvré en coulisses par toutes sortes de grandes fortunes du CAC 40 déguisées en philanthropes. Beaucoup plus que chez certains journalistes hélas. Mais au point où nous en sommes, cela ne suffit plus.

Abreuvés de rasades entières de mensonges, et de communication politique, les gens sont en proie à un sentiment d’immense découragement. Beaucoup retournent donc à leur « petite affaire  » pour reprendre les mots de Gilles Deleuze (2), et tournent purement et simplement le dos à la politique. C’est ainsi que cinquante ans de luttes sociales peuvent se trouver arasées en un été, la machine médiatique étant là en appoint pour administrer une immense péridurale au pays, à base de boucles de langage vidées de sens, et autres héroïsation d’une fonction présidentielle en réalité dépassée. L’élection de Macron a donné le sentiment à beaucoup, en grandeur nature, de se trouver pris dans une gigantesque souricière. En amont les médias ont expliqué qu’il n’y avait d’autre choix possible que Macron, et qu’il serait antidémocratique de ne pas voter pour lui. En aval les médias ont expliqué qu’il n’y avait rien à faire contre les mesures de Macron, qu’il les avait au demeurant annoncées sans ambiguïté avant son élection, et qu’il serait donc antidémocratique de lutter contre elles. Donc oui les médias peuvent beaucoup, et même tout en réalité quand il s’agit de décourager les gens. Et oui, la presse indépendante peut un jour entièrement disparaître. Pas seulement parce qu’un Etat autoritaire fermerait les médias. Mais parce qu’une démocratie aurait laissé sa presse entièrement dévorée par les intérêts privés. Nous pouvons un jour tomber dans un coma semblable à celui des Etats-Unis. Être un journaliste ou un intellectuel de gauche là-bas ne relève même pas de l’héroïsme, plutôt de l’excentricité sans conséquence politique. Il est très difficile de ressusciter un espace intellectuel démocratique quand il a été entièrement dévasté, mieux vaut faire en sorte qu’il ne meure jamais. Il est grand temps.

Aude Lancelin

 

Notes

(1) “Read all about it ! The corporate takeover of America’s newspapers”, par James D. Squires, Random House (non traduit en français).

(2) ”L’Abécédaire”, par Gilles Deleuze et Claire Parnet, téléfilm produit par Pierre-André Boutang.

 



121 réactions


  • armand 13 octobre 2017 16:16

    superbe article, merci ( un de plus )


  • socrate socrate 13 octobre 2017 17:51

    Voila une brillante démonstration de ce qu’est la triste réalité du journalisme contemporain.
    Il faut avoir passé des années dans une salle de rédaction pour comprendre réellement ce texte d’Aude Lancelin. Tout autre interprétation n’est que manichéisme, manipulation ou ignorance.
    A mon avis le vrai débat sur les médias ne peut se faire qu’à partir de ce qu’elle a écrit. Il n’y a rien à ajouter, rien à retrancher.
    C’est le genre de papier que j’aurais bien aimé écrire, une façon de me purifier en exorcisant tous les démons subis durant ma carrière provinciale qui n’avait rien à envier aux turpitudes parisiennes.
    Un grand merci Madame pour ce souffle d’air pur qui nous change un peu des banalités rencontrées ci et là.
    Et au plaisir de vous lire (un livre ?)
    Un collègue à la retraite et formé sur le tas qui n’a pas encore digéré ce qu’il a vécu.


    • socrate socrate 13 octobre 2017 18:37

      @FreeDemocracy
      Désolé mais je ne fais pas dans la masturbation intellectuelle.


    • socrate socrate 13 octobre 2017 19:00

      @FreeDemocracy
      J’aime les controverses mais pas avec les gens de la Stasi. Ceci clos le sujet.


    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 14 octobre 2017 09:29

      @socrate

      Bonjour,

      Je lis ce qu’a écrit @ Aude Lancelin et vous-même en tant qu’anciens journalistes avec une distance prudente.

      Car en effet, pourquoi vous faut-il attendre d’être soit « virés » ou « remerciés » ou « tancés » ou à la retraite pour « réagir et ENFIN ! décrire les bas-fonds d’un marigot peuplé de piranhas qui n’épargne personne et SURTOUT pas le Peuple qui écoute lassé, écoeuré, les éternelles rodomontades, les lieux-communs, les contre-vérités, les faux-arguments, les objections, dictés par votre HIERARCHIE, les informations tronquées, vidées de leur sens, les non-dits, cris et chuchotements habituels sur les ondes radiophoniques et télévisuelles, etc... la presse papier de plus en plus médiocre à la syntaxe approximative mais aux méthodes expéditives et manipulatoires des masses, parfaitement rodées, art que vous avez porté au sommet !

      Bien sûr, vous vous attendez à quoi ? Qu’on vous remercie de dire ENFIN, cette vérité qui en dérangera plus d’un, MAINTENANT ? Après COUP ? Qu’on vous tresse des couronnes de lauriers ?
      Où est la bouffée d’air pur ?

      Finalement, ce sont les CITOYENS eux-mêmes qui ont commencé à lever le coin du voile obscur de l’entre-soi, de l’opacité, de la bouteille d’encre qui constituent l’information aujourd’hui, c’est-à-dire la presse stipendiée. Et comme le silence ne peut plus être étouffé sur les méthodes d’une corporation insidieusement propulsée aux sommets du pouvoir, ces passerelles entre la vie publique et la Finance, rien ne sert de cacher plus longtemps les scandales innombrables qui émaillent cette profession, n’est-ce-pas ? A quoi bon ? Alors on prend le train en marche ! Mais cela suffit-il ?

      Que les militaires ou les gendarmes tenus parfois à de terribles secrets soient tenus à une réserve et se taisent, c’est compréhensible. Mais si les journalistes ou ceux qui se prétendent détenir des »qualités« excessivement attribuées à ce qui n’est devenu rien d’autre qu’un  »groupe de pression«  continuent contre vents et marée, contre l’évidence à »la fermer", il n’y a de cet article aucune gloire à en retirer. Juste une mise au point partiellement établie. Mais puisque @ Aude Lancelin est sur la bonne voie, nous attendons la suite, et toutes les questions auxquelles elle ne répondra pas, tout en n’en ignorant pas les réponses occultes , je suppose.

      Je n’oublie pas non plus, même si mon constat est sévère, que peu ou prou, la caste dans son ensemble a participé très activement au coup d’Etat médiatique et social qui nous a amené le Président des Riches, des Financiers et des Banquiers !

      Et cela, est IMPARDONNABLE ! Le jour où j’entendrai un journaliste publiquement faire son mea culpa journalistique, en disant clairement les fautes déontologiques commises par les procéduriers de la communication de la pensée dominante et prendre de vrais risques, alors je dirai bravo et courage...

      Parce qu’il y a aussi des responsabilités personnelles de la caste où chaque journaliste, respectueux de déontologie et soucieux du respect de la charte de Munich, devrait se soucier, il y a d’autres moyens plus subtils encore, comme - le refus d’obéissance - à participer à un rejet clair de jouer le jeu de la Finance qui détient la quasi totalité des médias. En disant cela, je ne parle pas bien sûr des pigistes qui s’activent dans les rédactions, je parle de tous ces journalistes importants et qui sont eux-mêmes tout autant de décideurs et bien souvent hélas, complices d’un système pernicieux.
       

       


    • egos 14 octobre 2017 11:41

      @Nicole Cheverney


      L’intérêt de l’article de Aude Lancelin, évacuons d’emblée l’objection de la longueur pour ne retenir que les qualités d’écriture et de précision des termes utilisées (un subtil mix de références latines et anglo-uk, cherchez le lien doublé d’un exercice de style), 
      la logique , l’articulation et la construction des thèmes,
      l’intérêt tient ds ce qu’il laisse entrevoir.. 
      La conclusion, du moins les perspectives ouvertes par une réflexion sur les contraintes irréductibles propres à cette profession, l’impératif pré-requis d’une éthique de l’information à redéfinir et d’indépendance des media, 
      se limite-t-elle à établir le simple constat d’un secteur en déshérence, livré aux puissances mercantiles, ou annonce-t-elle la reconstitution/rassemblement des forces de gauche sur le front de l’information ?
      Le contexte n’est pas sans rappeler la fin des années 70, l’effervescence qui secouait le petit monde reclus et cloitré des media de l’époque, annonçait l’avènement de l’ère mitterando-socialise, 
      et les diverses vagues de privatisations (libéralisation) des années 80, dont la création de Canal + constitua le point d’orgue,
      vaste redistribution des rôles du pouvoir qui rassembla Intellectuels, idéalistes, artistes, étoiles montantes de la communication ou de la politique, en coulisse qqs éléments plus que douteux (affaires, financiers, conseillers) en manœuvres sur des terrains marécageux ainsi que des cohortes d’opportunités sans foi ni loi.
      L’histoire exclut d’elle même sa propre répétition, 
      sans pour autant renier toutes formes de cycles, mouvements de fond et balancements.
      L’avenir immédiat se lit en tte clarté dans ce réquisitoire/plaidoyer.
      Il existe diverses méthodes afin d’obtenir le consentement d’une personne ou d’un groupe : oppression, contrainte, chantage, épuisement, renoncement, mensonges, manipulations, addictions, persuasion apitoiement.
      La séduction n’en n’est pas la moins sure et dangereuse à la fois.

    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 14 octobre 2017 11:59

      @Nicole Cheverney

      Suite : Parce que votre article, @ Aude Lancelin, je l’ai lu attentivement et en détail, et je me demande dans quelle mesure vous n’en livrez pas plus que l’écume des choses. Je m’explique. Vous tournez un peu trop vos regards Outre-Alantique. Votre article qui peut être d’une portée considérable, se trouve « vicié » par l’éternelle tentation /fascination d’un « Citizen Kane » réduit à l’échelle tricolore, proportionnel à la place qu’occupe la France en temps que « colonie » américaine, culturellement, économique parlant.
      D’ailleurs la presse américaine a-t-elle tous les défauts que l’on veut bien lui attribuer ? J’en doute et d’ailleurs les questions fondamentales que vous n’aborderez jamais, eux, les traitent avec une certaine vivacité chatouilleuse. Je dirais l’esprit avant la lettre. A bien des égards. Des éditorialistes sérieux, il y en a certainement plus outre-Atlantique qu’ici même. Ils savent garder leur esprit critique et s’accordent même - bien qu’ils soient financés par des Grands Groupes - des périmètres d’action très larges, là où l’info en France s’enferme dans les cercles concentriques de la pensée coton/ouate de la pensée unique dominante et de l’élitisme consensuel dans lesquels ils se sont VOLONTAIREMENT enfermés par narcissisme de caste. La presse française va beaucoup, beaucoup, plus loin dans la manipulation des masses que la presse américaine ne le fera jamais. Ce qui pêche aux US, hormis une certaine presse aux ordres, elle existe c’est vrai, c’est surtout l’idéologie néo-conservatrice depuis Bush père, et le complexe militaro-industriel et les grands groupes pharmaceutiques.

      Les références que vous ajoutez dans votre texte, comme Médiapart, je reste tout de même songeuse quant à l’indépendance totale d’un média dont le lancement et la ligne éditoriale répondent peu ou prou à ces cercles concentriques que j’évoque plus haut.

      Vous dîtes également :
      « D’abord il est pernicieux de faire reposer sur les individus leur résistance et leur intégrité isolées, le devoir de contrebalancer la puissance des groupes entiers ».

      Vous dédouanez donc les journalistes de leur responsabilité personnelle ?

      Si ce n’est pas facile pour un journaliste, dans la Fonction Publique encore moins. Par exemple, contre l’Etat est-il plus facile de contre-balancer un pouvoir en place ? Non ! C’est une prouesse, mais des centaines de fonctionnaires le font chaque jour, anonymement, des hauts-fonctionnaires n’en parlons, à leurs risques et périls et dénoncent des abus et mauvaises pratiques qu’ils rencontrent dans leur fonction !
      Ils agissent de salubrité publique.

      Après avoir porté vos regard outre-atlantique, vous portez vos regard par une petite phrase à l’apparence insignifiante, car noyée dans un paragraphe étoffé, vers la Russie où vous nous ressortez les mêmes arguments que nous entendons depuis des années, sur la liberté de la Presse, en donnant à ce grand pays, une valeur démocratique moindre.

      En une phrase, vous annulez tous les effets positifs de cet article qui, je dois le dire me semblait bienvenu, mais à y regarder à deux fois n’aborde rien de plus que ce que nous savions ou ne doutions pas d’être.
      Au fond, il est très difficile de se débarrasser d’un formatage idéologique comme d’un pardessus trempé. Ca pèse trop lourd.

      Lorsque enfin, des personnes qui partent d’un bon sentiment comme vous, serez capables d’écrire sans réciter leur bréviaire, alors je dirai, oui, la presse est enfin libre et les journalistes méritent ce titre qui à mon sens est un peu trop paré d’une aura hyperbolique.


    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 14 octobre 2017 12:29

      @egos

      Bonjour,

       je rédigeais une suite de commentaire adressé à l’auteure - alors que vous m’adressiez le votre.

      Mais les années 70 que vous évoquez étaient très différentes ! J’en veux comme référence le magnifique film « Mille Milliards de Dollars » - film qui m’a beaucoup marqué - et qui nous montre qu’avec des tous petits moyens, une petite équipe de journalistes vraiment engagés et motivés peuvent changer le cours que l’on pense inéluctable des choses. Et dans ce rôle, l’acteur disparu Patrick Dewaevre est emblématique de ce combat abandonné par les journalistes aujourd’hui, au profit du simple confort matériel pour certains et de la tranquillité de l’oreiller professionnel. Je dors, j’accepte, et surtout que l’on ne me dérange pas.
      Je ne nie pas qu’il y ait de la substance dans ce qu’a écrit Aude Lancelin, mais où voyez-vous l’avenir immédiat en toute clarté ?
       Elle dédouane sa profession en se cachant derrière les grands groupes, elle nous récite Arditi et Harlem Désir comme des Parangons de « gauche ». Mais là où la gauche est morte depuis bien longtemps que dit-elle ? En substance ? Rien de plus que ce que nous en connaissons. Il n’y a aujourd’hui à partir du 11 septembre plus que deux camps bien distincts : l’Oligarchie et le Prolétariat citadin et rural issus des classes moyennes et des populations défavorisées.

      Et plus nous continuerons à penser gauche/droite, plus nous nous éloignerons du shéma binaire et dual que l’Oligarchie a construit pour nous, dans des buts d’affrontements à terme. C’est à partir de ce schéma là que nous devons réfléchir et en déduire les conduites collectives et individuelles à mener.
      Mais si vous lisez bien attentivement cet article, il est encore sous influence. Cela étant, c’est déjà bien de venir, ici, le déposer. Et ce serait encore mieux que Madame Lancelin viennent un peu débattre avec les commentaristes, même si ceux-ci ne répondent pas entièrement à ses angles de vue et à sa vision sociétale !
       N’est-il pas un peu trop facile de publier des articles et ensuite d’en ignorer les lecteurs ? Et d’en ignorer encore bien plus, ceux qui lui posent des questions, des théorèmes réflectifs, d’animer une controverse, ou que sais-je encore, un débat ? Comment voulez-vous prétendre à une amélioration d’un système dont vous dénoncez les errements, si vous-même ne commencez pas par en appliquer les premiers principes ?

      Réflexe de caste ? Descendre de son piédestal où la propagande vous a juché, est-ce une démarche impossible à faire ? Ou l’entre-soi est-il si important que le reste de la population n’est que menu fretin tout juste bon à lire des textes publiés par des pointures de la presse mainstream ?
      Voyez-vous, c’est un tout et je doute fort que d’ici plusieurs années, même les plus critiques n’en restent encore à ce statut-quo.

       


    •  Arcane arcane 14 octobre 2017 12:32

      @FreeDemocracy

      « NE PAS VALIDER MADAME ANCELIN NE PAS LA FAIRE DEVENIR MODERATRICE »

      Comme cela est démocrate et citoyen !!! smiley


    • socrate socrate 14 octobre 2017 17:37

      @Nicole Cheverney

      Madame, il est des conditions de travail dans le journalisme qui dépassent parfois le confort douillet de l’anonymat des conseillers de salon.
      Surtout lorsque l’on ne rédige pas sous un pseudo, ce qui a toujours été mon cas dans le journal régional où j’ai sévi. Il y a des dangers qui dépassent largement le cadre de la pointeuse et des états d’âme à la machine à café.
      Pour avoir exercé dans dans des conditions parfois « délicates » : confrères menacés, voitures plastiquées, Balles de 11,43 dans la boite à lettre,« pressions » de la police, des institutions de l’État, des clandestins, politiques ou voyous, affairistes de tous poils et j’en passe, tout sauf la rubrique « chiens écrasés ».
      Je me suis efforcé de ne pas jouer les héros, de relater simplement les faits, d’éviter les manipulations d’où qu’elles viennent. J’ai fait en sorte d’être un journaliste honnête qui profitait des quelques espaces de liberté qui lui étaient offerts pour rester logique et cohérent. Au lecteur du journal de comprendre le coté subliminal.
      J’avais une famille à préserver et pas beaucoup de temps pour l’auto flagellation ou jouer au chevalier Bayart. Aujourd’hui je peux marcher la tête haute car je ne me suis jamais compromis.
      Un dernier mot, j’exerçais dans l’île de Beauté aux pires moment des années de plomb et je continue de plaindre mes confrères actuels qui tentent de garder cette difficile ligne de conduite.


    • egos 14 octobre 2017 18:11

      @Nicole Cheverney


      Avant que le fil de cette discussion ne se perde ...

      Le lancement annoncé de Lemedia semble sonner l’ouverture des successions,

      celle de E Macron en 2022 et + que probable, ds l’entre temps, celle du porte-voix des gauches insoumises,

      et à l’occasion la mise sous contrôle du Web et sa profusion de sites d’information libres, débridés et citoyens par des structures professionnalisée$.



      L’épigénétique, science en expansion, nous révèle les extraordinaires capacités de l’ADN à se reconstituer après avoir été soumis à des conditions extrêmes.

      Le génome PS en serait doté ?





    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 14 octobre 2017 20:42

      @socrate

      Bonsoir, et je comprends tout à fait que les conditions de travail d’une catégorie de journalistes envoyés sur le terrain pour enquêter sur des affaires crapuleuses, - Ile de Beauté ou Département un peu chaud - présentent de réels dangers pour l’intégrité physique du professionnel que vous êtes ainsi que sa famille. Dans ce cas-là je comprends et je compatis.
      Mais il me semble qu’entre un journaliste de terrain, ou un correspondant de guerre, ou un enquêteur d’affaires criminelles - comme vous, il n’y a aucune mesure avec le confort des éditorialistes et journalistes des grands quotidiens parisiens qui font la pluie et le beau temps de l’opinion dans le pays. Quant à dire qu’ils courent des risques, ce ne sont que les risques de carriéristes, quant à leurs salaires ou émoluments, qu’ont-ils de comparables avec ceux qui vont au charbon, comme vous et beaucoup de vos collègues ? Lorsque je m’adresse à madame @ Aude Lancelin, c’est pour lui signifier que justement, le rôle de communicante qu’elle occupe a surpassé largement celui de journaliste et qu’elle se rattrape aujourd’hui me semble salutaire, mais j’aurais aimé, puisqu’elle vient sur un site exposer ses doutes, qu’elle débatte avec nous. Ce qu’elle ne fait pas, pour moultes raisons qui la regardent.
      Oui, je m’arroge le droit de critiquer cet article ! C’est, je pense sainement démocratique car je n’ai aucunement l’intention pour quoi que ce soit de m’associer au léchage de botte habituel envers les people ou à ce qui leur ressemble. Et a voir bon nombre d’interventions sur ce fil, concernant cet article, sur le simple fait qu’il émane d’une journaliste d’un grand quotidien, je ne m’étonne pas du tout que certains dans votre métier, aient un tel pouvoir sur la moutonnerie ambiante.

      J’ai l’impression que dans votre caste, vous n’aimez pas du tout la critique, alors l’encensoir ? Ne comptez pas sur moi.

      Bien à vous.


    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 14 octobre 2017 20:49

      @egos

      Bonsoir et merci de cette information. J’ai bien l’impression que pour Agoravox, est entrain de se nouer un scénario analogue à ce que vous évoquez ; La mise sous contrôle de professionnels formatés ?

      Avec le trollage, la censure qui est entrain de s’exercer, je reste tout de même pessimiste !


    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 14 octobre 2017 20:51

      @Martin the Fly 16

      On se connaît ? Pour me tutoyer ?


    • socrate socrate 15 octobre 2017 09:45

      @Nicole Cheverney
      En un premier temps vous avez su faire la part des choses mais la suite révèle un manque de discernement. Quand à la compassion me concernant, je ne l’ai pas attendue de la part de plus grosses pointures que vous, alors permettez moi de cultiver mes tomates et d’aller à la pêche loin de vos turpitudes.


    • Nicole Cheverney Nicole Cheverney 15 octobre 2017 10:36

      @socrate

      C’est bien ce que je disais votre caste imbue, n’aime décidément pas la moindre critique. Et pourtant il va falloir vous y habituer.


    • socrate socrate 16 octobre 2017 15:21

      @Nicole Cheverney
      Caste imbue ? Avec des pigistes au niveau du smic. Vous confondez l’armée des sans grades avec vos infectes idoles parisiennes..


  • Wildbill 14 octobre 2017 01:01

    Socrate dit
    « J’aime les controverses mais pas avec les gens de la Stasi. Ceci clos le sujet. »
    FreeDemocracy  répond
    « 
    ça tombe bien moi j’aime les controverses mais pas avec les nazis, les racistes et les invertébrés (gouzi gouza un sucre ? »
    En fait ils aiment tous la controverse avec ceux qui pensent comme eux.
    Pour le reste,il n’y en a jamais.Ils les ont éliminés.
    C’est ça le bonheur du fascisme.On ne discute plus puisque de toutes façons,on est sûr qu’on va pas s’engueuler vu qu’on pense tous le même chose.
    EN VOILA UNE VIE QU’ELLE EST INTERESSANTE !... smiley


  • ricoxy ricoxy 14 octobre 2017 10:22

     
    « Lorsque vous videz de tout contenu politique un journal télévisé, par exemple, vous le rendez ennuyeux et indéchiffrable, simple litanie d’anecdotes sans intérêt ni sens quelconque. »
     
    Oui, et dans la plupart des chaînes de télé, les JT se résument à une succession de faits divers et de petits reportages sans intérêt, le tout saupoudré de « micro-trottoirs » insipides. On s’attend presque à ce que le « journaliste » interviewe un chien du quartier.
     


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 14 octobre 2017 12:38

    Preuve de toutes les preuves, les Français et les Françaises ne dialoguent que lorsqu’ils sont sûrs d’avoir le dernier mot ! Où est l’auteur de ce texte que « Fergus » croit être un « excellent article » ?


    Pas de chance pour elle (Aude Lancelin), sur Agoravox même un journaliste professionnel n’y peut rien ! 

    Vous savez les amis, c’est vous qui irez droit vers l’incommensurable médiocrité ! Quand je disais qu’il fallait refuser tout ce que complotaient les merdias de la désinformation avec le pouvoir des minables milliardaires volontairement apatrides... 

    Regardez ce qui se passe RÉELLEMENT AUJOURD’HUI : Missieu Macron est en train de valider « son programme » conforme à la volonté des milliardaires sans tenir compte des « Défilés de rue » et avec la complicité active des syndicats traîtres !

    Qui peut mesurer la véritable nuisance des journalistes et des médias en général ? ON DIRAIT QUE LE MONDE TOURNE A VIDE SANS FROTTEMENTS ET SANS CONTRAINTE AUCUNE !

    Vive Métropolis !

  • Kostic 16 octobre 2017 21:18

    Bon article. Des réserves fondées ont été émises par quelques commentateurs. Il y manque à mon avis d’être beaucoup plus explicite sur le fait que le noyautage de cette presse servile et subventionnée conduit au mensonge par omission comme ligne directrice de sa tromperie des lecteurs. Cela est pourtant bien indiqué, mais de façon allusive, donc trop imprécise. Toutefois, il convient de constater à quel point être libre d’une subordination permet de produire comme information pertinente et utile. Alors merci.


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