lundi 4 janvier 2010 - par Paul Villach

Suite des dix entretiens sur « la vision de l’information du poisson » bien différente de « celle du pêcheur » (2)

Dans son édition de mercredi 30 décembre (1), AgoraVox a présenté les six premiers entretiens que j’ai eus avec Alain Maillard et Martine Galland dans leur émission « Médialogues » (2) sur Radio Suisse Romande, inspirés des questions traitées dans mon dernier ouvrage, signé de mon patronyme, « L’heure des infos, l’information et ses leurres  », paru aux Éditions Golias (3).

Voici les quatre derniers entretiens.

7- Mardi 29 décembre

Tous moutons ?

Les médias transmettent souvent, volontairement ou non, une opinion dominante. Gros plan sur une étude à propos du poids du groupe sur les individus.

8- Mercredi 30 décembre

Chez Fogiel

Invité sur Europe 1 pour parler de son livre « L’heure des infos - l’information et ses leurres  » (Golias) dans l’émission de Marc-Olivier Fogiel, l’observateur des médias raconte sa stratégie pour faire passer des propos corrosifs dans un dispositif très cadré.

9- Jeudi 31 décembre

Faut-il tout montrer ?

L’exploitation du voyeurisme de Paris Match en publiant le cadavre du préfet Erignac assassiné.

10- Vendredi 1er janvier

Infos & contraintes.

Dernier épisode de la série : les contraintes inexorables dont il est bon d’être conscient dans ce qu’il appelle « la relation d’information ».

Paul Villach

 

(1) http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/10-entretiens-sur-la-vision-de-l-67343

(2) http://www.rsr.ch/la-1ere/medialogues

(3) http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/ouvrages-agoravox/



34 réactions


  • Cher Paul Villach,
    La série de vos 10 entretiens est vraiment tout à fait remarquable (fond,forme,cohérence).
    J’ose imaginer que les trolls de service qui commentent si souvent vos papiers auront fait l’effort, en les écoutant, de chercher à mieux comprendre. Il n’est pas interdit de rêver !!!


  • Paul Villach Paul Villach 4 janvier 2010 18:17

    @ Cher Jean-Michel,

    Merci de vos compliments. Venant de vous, ils ont du prix. Quant aux trolls, on peut rêver comme vous dites...

    En revanche, je revenais tout à l’heure sur le site “MÉDIALOGUES” pour voir les sujets abordés aujourd’hui.

    Et j’ai découvert, sans avoir été averti, que m’était réservé un 11ème entretien pour placer les réflexes socioculturels conditionnés.
    http://www.rsr.ch/la-1ere/medialogues

    J’avais très bien compris, vendredi dernier, dans le précédent et en principe dernier entretien qu’Alain MAILLARD et Martine GALLAND avaient dû faire des choix en raison du temps imparti que je n’avais pas respecté. Je présentais à grands traits la conclusion de l’ouvrage. Ce n’était pas simple de faire court.

    La partie relative aux réflexes socioculturels conditionnés avait été coupée, parce que, c’est vrai, j’avais été trop long.

    Mais non, ils ont tenu à en rendre compte, quitte à devoir prolonger la série d’entretiens.

    Je n’en reviens pas, du respect qu’Alain Maillard et Martine Galland témoignent à leurs invités.

    J’attends toujours pareil accueil dans une radio publique française... Paul Villach


  • Ann O’Nymous 4 janvier 2010 19:21

    Bravo. C’est bien pensé et bien dit.


  • cti41 cti41 4 janvier 2010 20:57

    L’auteur nous dit, je cite « Je n’en reviens pas, du respect qu’Alain Maillard et Martine Galland témoignent à leurs invités.J’attends toujours pareil accueil dans une radio publique française... »
    Patience peut-être qu’un jour.........................mais c’est bien mal engagé.
    En attendant bravo pour la clarté des explications, personnellement depuis que je vous lis et vous écoute j’ai un regard totalement différent sur les médias même si je n’étais pas totalement dupe des manipulations dont nous sommes victimes.
    Christian Contini.


  • peinture allo 5 janvier 2010 05:40

    Bonjour Paul,
    comme cela fait plaisir de vous lire et de vous écouter.

    Je suis tombé par hasard sur un article qui m’a révulsé :
    « oui-oui chez lez libertaires »

    http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article3222

     Encore une fois, ceux qui doutent de la version officielle de l’information sont assimilés à des « théoriciens du complot » illuminés, stupides, affairistes et...antisémites. C’est incroyable la similitude de cet article avec ceux de l’Express ou du Point.
     Cet article caricatural, de grossière mauvaise foi (en évitant de parler des lanceurs d’alerte ou de sites de poids comme Reopen) illustre vos propos.
     En dénonçant un certain conspirationnisme (celui des « imbéciles » n’est-ce pas) et le leurre de la théorie du complot, l’auteur verse dans son leurre inverse, la théorie de la transparence...essentiellement parce qu’il ne veut discuter aucun des arguments de fond pour se focaliser sur les personnes et distribuer au passage des points Godwin à tout le monde.
     Amitiés.


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 09:42

      Je ne suis vraiment pas sûr que l’auteur, Paul Villach, ait la même analyse que vous sur l’article que vous citez.

      Il y a confusion totale :
      Entre être critique, vigilant, sceptique, décortiqueur de l’info et de ses sources et admettre les balivernes complotistes le pas est large, infranchissable pour moi.
      Le plus grand danger est très nettement pour moi la deuxième attitude car elle interdit toute analyse froide et sans à priori du fonctionnement des médias en introduisant les paranoïas ou l’ésotérisme de toute forme dans une étude qui devrait rester très pragmatique et rationnelle.

      Quelle est votre position Paul Villach ?


    • Paul Villach Paul Villach 5 janvier 2010 11:05

      @ Philippe D

      Ma réponse, vous l’avez
      1- dans un des entretiens avec Alain Maillard
      2- et dans cet article paru le 2 avril 2008 sur AgoraVox :

      "Une violente collision dans « Le Monde » entre un philosophe et « la théorie du complot » fait une victime : le doute méthodique"

      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/une-violente-collision-dans-le-38158

      Paul Villach


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 11:51

      Paul,

      Votre réponse est vraiment minimaliste.

      - Dans quel épisode de votre conversation avec Maillard puis-je la trouver ?
      - Vous me renvoyez à un article avec plus de 400 commentaires, article sur lequel nous nous étions d’ailleurs déjà opposé.

      Doit-on comprendre que pour vous le débat sur ce thème est clos, que vous avez déjà tout dit, et pour de plus amples informations il convient de se rapporter à vos écrits antérieurs ?


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 5 janvier 2010 10:24

    Bonjour Paul,

    Je confirme que Maillard est un excellent interlocuteur, étant passé cinq fois dans médialogues, et la dernière pour présenter mon livre et causer grippe, pas moins de 12 minutes !

    En passant, une question mais tu pourras me répondre en mail. Comment se passent tes rapports avec les médias français ? Attends-tu qu’ils te contactent ou bien fais-tu la démarche vers eux ?

    bonne journée


    • Paul Villach Paul Villach 5 janvier 2010 10:55

      @ Bonjour Bernard,

      Et que cette année soit sereine et heureuse !

      Oui, on ne peut qu’être sidéré par l’écart qui existe entre la pratique professionnelle d’Alain Maillard et de Martine Galland, les auteurs de l’émission « MÉDIALOGUES » sur RADIO SUISSE ROMANDE et celle de nos journalistes hexagonaux. Il n’existe pas en France, à ma connaissance, une pareille émission quotidienne avec une telle liberté de ton et un pareil respect de l’invité.

      Il va de soi que je n’attend pas que les médias me contactent par miracle. Je crois qu’il faut les informer d’une publication. À eux ensuite de réagir. Mais on peut attendre longtemps...

      « La relation d’information » que j’analyse pourtant depuis 20 ans avec publications, est un sujet verrouillé en France par une longue pratique d’une théorie promotionnelle de l’information que répandent les médias et enseigne l’école de la 6ème à l’Université.
      Vois les poupées (masculines et féminines), formées à cette école, qui aujourd’hui pilotent les journaux radio et télé ! Un désastre ! Le pouvoir a tout lieu de s’en réjouir. 
      Elles sont aussi ignorantes que Fogiel qui a osé m’affirmer à l’antenne que jamais Europe 1 ne dissimulait une information.

      Même les journalistes les plus honnêtes en sont à rechercher dans le respect d’ « une déontologie » l’autorité qui leur est refusée. Qui peut aujourd’hui les suivre ? Ils ne veulent pas entendre ce que la recherche à tout de même accumulé depuis plus de cinquante ans !
      Quel mal y a-t-il pourtant à reconnaître la loi d’influence comme la loi de la pesanteur ?

      Donc pour être invité par les médias français, il faut être un propagandiste de leurs leurres !

      Mais, voilà, Internet a ouvert une brèche : il est possible d’entendre une critique de ces leurres, au moins sur AGORAVOX.
      Et puis, en Suisse, au Canada, il existe un esprit d’ouverture qu’on ne trouve pas en France. Paul Villach


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 5 janvier 2010 11:00

      Meilleur voeux Paul,

      En effet, les Suisses sont semble-t-il plus ouverts. Hormis la RSR je suis passé sur radio cité Genève et j’ai eu une interview dans Le Matin, quotidien suisse.
      J’ai quand même envoyé un mail à France Inter, pour leur rappeler mon existence sinon, je vais passer sur Sud Radio, encore une radio étrangère, qui émet depuis l’Occitanie


    • Paul Villach Paul Villach 5 janvier 2010 11:09

      @ Pauvre Trolléon

      Il faut encore que vous veniez mettre votre grain de mil imbécile dans un domaine que vous ignorez et qui vous dépasse !
      Et en plus, maintenant vous vous présentez comme le porte-parole de la jeunesse ? Inquiétant !
      De plus en plus en plus idiot !
      Restez dans votre bac à sable ! Paul Villach


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 11:11

      Léon,

      Encore une fois d’accord avec vous.
      Est-ce ma formation initiale dans les arts puis dans la publicité qui m’a souvent éloigné des analyses de Paul Villach ?
      Il me semble que les leurres qu’il décortique sont, souvent, d’une trop grande évidence pour ne pas être immédiatement déchiffrés par l’immense majorité.

      Par contre la question des nouveaux leurres, des renversements de valeurs, de l’infiormation alternative et loufoque mise sur le même plan que l’information sérieuse, cette question me semble à moi aussi primordiale.
      Notre critique d’internet, d’Avox entre autres, en ce qu’il permet et favorise la diffusion de ces pensées complotistes diverses et variées, revient uniquement à se poser cette question.

      1 exemple sur le vaccin : Les mêmes qui s’époumonaient en mise en garde contre l’obligation supposée que nous aurions de nous faire vacciner (sans compter les adjuvants ou les nano-puces qui y seraient intégrées à notre insu) viennent maintenant critiquer le fait que la France reste avec des dizaines de millions de doses sur les bras.
      Où est la cohérence dans tout celà.

      Aurons nous le plaisir d’avoir une réponse sur ces points de votre part, Paul ?


    • Paul Villach Paul Villach 5 janvier 2010 12:49

      @ Philippe D

       

      1- "Est-ce ma formation initiale dans les arts puis dans la publicité qui m’a souvent éloigné des analyses de Paul Villach ?"

      Je crois que vous avez raison. Mon approche de l’information est le contraire de celle qui vous a été enseignée et que vous avez apparemment pratiquée. Je la résume sous l’appellation de « la vision de l’information du poisson ». Vous, vous avez été formé à « la vision de l’information du pêcheur », et je suppose que vous l’avez pratiquée.

       2- "Il me semble que les leurres qu’il décortique sont, souvent, d’une trop grande évidence pour ne pas être immédiatement déchiffrés par l’immense majorité."

      Comme j’aimerais que vous ayez raison ! Mais l’expérience seule permet de décider qui de vous ou de moi a raison.

      1- Première objection : s’ils étaient si « immédiatement déchiffrés par l’immense majorité  », croyez-vous qu’ils seraient si souvent employés ? On n’a jamais vu un pêcheur perdre son temps à tremper dans l’eau un hameçon nu pour attraper un poisson. Il choisit le leurre qui a le plus de chance de susciter le réflexe d’attirance chez l’espèce de poisson visé pour qu’il y morde ! Du moins est-ce ainsi que je conçois la pêche. Les médias visent eux aussi des « cibles ». C’est leur mots. Vous devez le savoir ! 

      2- Deuxième objection : où trouvez-vous analysés :

      - le leurre de l’information donnée déguisée en information extorquée,

      - le leurre de la mise hors-contexte,

      - le leurre d’appel sexuel,

      - le leurre d’appel humanitaire,

      - le leurre d’appel autoritarien,

      - le leurre d’appel conformiste, etc. ?

      Où les trouvez-vous seulement nommés ? L’école trompe ses élèves en parlant de « figures de style » ou de « tropes » à propos de « la métonymie », du « symbole », de la « comparaison », etc., qui sont le plus souvent des leurres.

      Non seulement, je nomme précisément les leurres qui ne le sont jamais, même s’il sont savamment employés, mais j’en analyse le mécanisme.

      3- Je n’isole pas « la publicité » ou « la communication » de « la relation d’information » dont les mêmes lois d’influence s’appliquent à toutes ses déclinaisons. Où voyez-vous ça ?

      Comment comprendre l’existence de département universitaire d’info/com, comme ils disent. L’appellation « info/com » n’a pas de sens au regard de la vision de l’information que je développe et qui est « celle du poisson », car tout ce qui est communication est information et réciproquement !

      4- Vous voulez en savoir plus ? Je vous renvoie aux ouvrages que je publie sur le sujet depuis vingt ans ! Existe-t-il une réflexion sur « la relation d’information » qui place, comme je le fais, « les leurres » en son centre. C’est normal pour le poisson : il lui faut les connaître pour ne pas finir dans la poêle à frire. En revanche, il est tout aussi normal que le pêcheur les cache, s’il ne veut pas rentrer bredouille !

      5- Maintenant, l’évidence que vous alléguez, vient après tout peut-être de la clarté avec laquelle je m’attache à m’exprimer, ce qui dans le domaine de « la publicité » et de la « communication » est rare, puisque l’embrouille dans ces milieux est la règle, comme le mot de « communication » le montre : il est devenu un leurre de publicitaire, comme le mot d’ « information » est devenu un leurre de journaliste, chacun se cachant derrière ces masques respectifs pour nier la loi d’influence. Paul Villach


    • Paul Villach Paul Villach 5 janvier 2010 12:54

      @ Trolléon

      Vous êtes, vous, imbu de votre ignorance ! Je ne sais où vous avez vu le pays des merveilles que vous décrivez.
      1- J’ai vu, moi, le contraire y compris à l’Université !

      2- Et vous avez une idée bien imbécile des médias pour les croire capables d’être assez idiots comme vous pour user de leurres qui puissent être immédiatement reconnus de leur cibles ! Au prix où ça coûte !
      Allez ! Au bac à sable, Trolléon ! Vous êtes chez les grands ici ! Vous vous trompez de cour ! Paul Villach


  • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 15:03

    Paul,

    Vous êtes un parfait théoricien.
    Vous avez apposé vos mots, vos expressions à certaines situations déjà parfaitement reconnaissables et reconnues, et vous vous attachez à faire coller les analyses suivantes avec vos différents tiroirs.
    Parfois ça marche et parfois non.

    Mais même lorsque cela fonctionne, vos analyses restent souvent focalisées sur l’apparence immédiate et sur le vernis et la surface des leurres sans toujours passer à l’étape suivante qui est :

    Ces leurres sont bien connus à la fois des pêcheurs et des poissons, pas la peine d’y revenir.

    Alors quelles sont les raisons pour lesquels ils sont encore employés ?
    Pourquoi fonctionnent-ils encore alors qu’ils sont éventés depuis longtemps ?
    Quelles sont les nouveautés ou les détournements de ces artifices auxquels les « communiquants » se livrent pour apporter une nouveauté, une originalité, une surprise, un amusement, une connivence ou au contraire une répulsion, une agression etc ... ?

    Comme en musique où le compositeur travaille avec 7 notes et parvient pourtant toujours à produire de nouvelles mélodies, de nouveaux rythmes, de nouveaux arrangements, bref à produire une oeuvre originale ; les créatifs (les bons) des agences de com, tout en utilisant les mêmes ingrédients, parviennent régulièrement à produire de nouveaux effets.

    Une autre erreur serait de croire que la publicité essaie de faire vendre, tout en cachant sa finalité.
    C’est tout le contraire, la publicité a depuis longtemps décidé de jouer avec la connivence, avec la participation volontaire du petit poisson assez grand tout de même pour faire appel à sa réflexion et à son libre arbitre.
    La publicité reste le plus souvent bien innocente dans son message. C’est plus un jeu avec des règles faciles à déchiffrer qu’un piège tendu. C’est une sorte de ping-pong ludique.

    Dans l’information les choses sont diablement plus compliquées. La finalité d’une info est loin d’être évidente.

    Elle peut être pûrement factuelle, genre dépèche de l’AFP, sans aucun sens caché.
    Mais elle peut, et elle est souvent, orientée. Les références pour décrypter l’info sont assez souvent obscures et font appel à des éléments inaccessibles au commun des mortels qui ne dispose pas forcément de la culture encyclopédique ni d’une mémoire à toute épreuve.

    Les leurres qui sont utilisés peuvent être des coups de billard à 3, 4 ou 5 bandes. Une fois décryptés les 2 premiers étages il peut rester encore 2 ou 3 autres étages qui échapperont à toute analyse, voir qui seront systématiquement décryptés à l’envers.
    C’est particulièrement le cas et le risque avec le traitement de l’info alternative internetienne et extérieure aux médias main-stream, comme aiment à les appeler certains.
    Quand une info est reprise par un journaliste dont l’orientation est connue, la grille d’analyse en est assez aisée. Mais quand les infos se mettent à circuler sans que personne ne sache d’où elles sortent, qui les a vérifié, qui les a transformé, qui les diffuse et pour quelles raisons, les risques de se faire piéger et manipuler deviennent très importantes.

    Je ne cherche pas à minimiser les risques que nous courrons à lire la presse officielle qui peut être manipulée elle-même et qui peut chercher à nous tromper. Là encore c’est archi-connu et la vigilance s’impose.
    Mais le recours à l’information underground, telle que nous la voyons se développer partout sur Internet, et sur Avox, recèle des dangers encore plus nombreux :

    Très Important :
    Dans la classe de ma fille, en terminale littéraire d’un grand lycée du coin, le prof d’histoire vient d’autoriser 2 élèves à faire un exposé de 2 heures sur le film Zeitgest qui véhicule toutes sortes de théories complotistes.
    J’ai demandé si le prof avait fait des commentaires, des mise en garde ou une analyse critique de cet exposé : Non il semblait d’accord avec les théories développées.
    Ce qui veut dire qu’une classe de 28 élèves vient de se faire éduquer, sous couvert de l’autorité du professeur, par un film dont les théories sont extrêmement sujettes à caution, sans aucune mise en garde. Il y a là un danger énorme pour la jeunesse qui n’a elle aucune des armes dont les plus âgés peuvent disposer pour décrypter ces désinformations.


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 15:12

      Au fait,
      Merci Paul pour votre réponse.


    • Paul Villach Paul Villach 5 janvier 2010 16:21

      @ Philippe D

      « (L’information) peut être pûrement factuelle, genre dépèche de l’AFP, sans aucun sens caché. »

      Voilà ce qui nous différencie !

      Que voulez-vous dire avec cet adjectif « factuel » ? que l’information se réduit à un « fait » ? Grossière erreur. Une information n’est jamais « un fait » mais « la représentation d’un fait plus ou moins fidèle à la réalité, diffusée volontairement, dissimulée ou extorquée ».

      Pour illustrer votre observation et ma critique, voici un exemple d’ « information factuelle » comme vous dites :
      « AFP.- 26 décembre 1989. Un charnier a été mis à jour à Timisoara (Roumanie). Il comprendrait plus de quatre mille cadavres souvent mutilés, parmi lesquels on relève un nouveau-né sur le ventre d’une femme. Ce sont des victimes de la dictature de Ceaucescu. »

      Voyez mon récent article sur « Timisoara ; ceci n’est pas un charnier » aurait écrit Magritte" Paul Villach


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 16:25

      Dépèche AFP :

      « Accident d’un car de transport scolaire sur l’autoroute A7. Il n’y a heureusement aucun blessé à déplorer. »

      Ça vous va comme exemple d’info factuelle ?
      Pensez-vous qu’il puisse y avoir un sens caché ?

      Je n’ai pas dit du tout que c’était le cas de TOUTES les dépèches AFP.
      Arrêtez de simplifier SVP.


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 17:27

      Paul,

      Et sur mon dernier passage, vous n’avez rien à dire ?

      Le fait que ces affabulations popularisées par la Culture Internet ET par AVOX (entre autres) se retrouvent presque à faire partie des théories enseignées en cours d’histoire à des gamins de 17 ans.
      Ça ne vous choque pas plus que cela ??? 

      J’ai une de ces envies d’aller voir le proviseur et le prof pour leur dire ma façon de penser.
      Je ne l’ai pas encore fait car ma fille ne le veut pas, évidemment. Je me suis contenté d’essayer de débriefer avec les contre-arguments du sceptique.
      Elle s’en sortira, mais d’autres, ceux qui ne disent rien à leurs parents ou dont les parents ne suivent pas précisément ce qui se passe en classe ? 
      Alors vous, l’ancien professeur dites-moi, que faut-il faire face à de tels agissements ?
      Alerter la Faculté ? 
      Laisser faire et ne rien dire ?


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 18:15

      C’est un Gloubi-Boulga en 3 parties.

      1 sur l’origine des religions, de Jésus notamment.
      2 sur le 11 septembre
      3 sur l’histoire de l’argent-dette de l’économie aux mains de sociétés occultes ...

      L’exposé a eu lieu juste avant les vacances et nous en avons parlé pendant les vacances.
      Les cours n’ont repris qu’hier. Mais je pense que j’irai voir le prof ou le proviseur dans la semaine.


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 18:18

      C’est évidemment un film téléchargeable gratuitement sur internet, non diffusé en salle.


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 18:42

      Tiens, cadeau :

      Si vous voulez de la bonne, de la très bonne analyse de pub, avec de l’humour, des références artistiques, des exemples, des contre-exemples il y a ça :

      C’est sur le site d’Arrêt sur Images, malheureusement sur abonnement :

      Alain Korkos a animé pendant plusieurs années le blog "La boîte à images". Sa manie irrépressible : explorer les résonances, dans le fonds imaginaire que partagent beaucoup d’entre nous, des images d’aujourd’hui. Rythme de la chronique : chaque samedi.


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 18:52

      L’ancien site d’Alain Korkos

      http://laboiteaimages.blog.lemonde.fr/


    • Paul Villach Paul Villach 5 janvier 2010 19:05

      @ Philippe D

      Dépèche AFP :

      « Accident d’un car de transport scolaire sur l’autoroute A7. Il n’y a heureusement aucun blessé à déplorer. » Ça vous va comme exemple d’info factuelle ? Pensez-vous qu’il puisse y avoir un sens caché ?

      Vous ignorez trois contraintes.

      1- La contrainte de l’exiguïté de l’espace de diffusion de l’information : nombreuses sont les informations d’un jour, réduit est l’espace de diffusion. On ne transvase pas un tonneau dans une bouteille ; peu d’informations sont donc retenues, à cause du manque place. Toute information diffusée est donc choisie.

      2- La contrainte des motivations de l’émetteur  : en résumé, « nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire. »

      3- La contrainte des propriétés du récepteur  : une cible à deux centre (coeur et raison dit Pascal)

      En conséquence, cet accident de car sans blessé est une information qui a été choisie pour être diffusée. Ce faisant, cette information prend la place d’une autre. Pourquoi ? il y a plein de raisons. Lesquelles ?

      1- L’exhibition du malheur d’autrui, par exemple, capte l’attention en stimulant le réflexe de voyeurisme. C’est un bon argument de politique commerciale.

      2- S’agit-il de donner des arguments pour encadrer les voyages scolaires ou les interdire, vu les dangers ? J’ai connu ça ! etc.

      Votre lacune, c’est d’ignorer le contexte de « la relation d’information ». Vous faites ce qu’on vous a appris : vous prenez au hasard un exemple que vous mettez hors contexte et il vous apparaît comme dénué de visée d’influence et vous le qualifiez de « factuel » !

      Remarquez que dans le contexte de notre échange théorique, votre intention est d’essayer de me persuader de l’existence d’une information factuelle, et moi de vous persuader du contraire. Impossible d’en sortir !

      « Le discours informatif » - c’est-à-dire sans visée d’influence n’existe pas, c’est une erreur ! On n’accède pas à « un fait » mais à « la représentation d’un fait ». Une information « factuelle » reste « la représentation d’un fait ». Tout est information et toute information, qu’elle soit délivrée ou dissimulée, influence.

      Cela fait 4 ans que je développe la question sur AgoraVox. Je ne peux que vous inviter à vous reporter à mes 470 articles, ou à mon dernier livres et/ou aux entretiens diffusés sur RADIO SUISSE ROMANDE pour une initiation.

      Vous êtes le produit d’une école qui vous a enseigné des erreurs ! C’est dur à avaler, mais c’est ainsi ! Le formalisme scolastique fait des ravages. C’est un aspect du désastre de l’École. La preuve ? La médiocre qualité de l’information disponible. Si les lecteurs étaient capables de repérer les leurres employés, les médias n’oseraient pas les utiliser. Souvenez-vous, en 1914, les journaux apprenaient... que les balles allemandes ne tuaient pas ! Sans blague !!! Vous trouverez une excellente analyse des leurres de 14/18 dans mon dernier ouvrage. Paul Villach

       


    • Paul Villach Paul Villach 5 janvier 2010 19:15

      @ Philippe D

      Je ne suis pas consultant ! Combien me payez-vous pour un conseil judicieux ?
      Je vous le donne gratos tout de même : quand il y a un problème, il faut rencontrer le professeur et lui seul pour avoir un échange serein. Vous faites valoir votre point de vue, vous entendez le sien. Vous discutez gentiment sans monter sur vos grands chevaux !

      Sachez que souvent les élèves relatent « les informations factuelles » hors contexte.

      Quel est le but ? Que votre enfant progresse dans l’année ! La meilleure des solutions est de s’entendre avec ses professeurs et non de leur faire la guerre.
      Merci de dire à ce collègue que c’est moi qui vous ai filé le tuyau. Paul Villach


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 19:20

      Paul,

      Je vous répondrai là-dessus, mais comme de mon point de vue c’était loin d’être la partie la plus importante de mon message, pourriez-vous s’il vous plait me répondre sur le prof d’histoire de ma fille qui laisse diffuser des théories conspirationnistes sans éprouver le besoin de faire la moindre mise en garde.
      En tant qu’ancien enseignant vous devez forcément avoir un avis.

      Plutôt que de me parler de mon enseignement à moi dont vous ne savez strictement rien.


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 19:24

      Paul, nos posts se sont croisés.

      Quels sont vos tarifs ?
      Pour 100 Euros aurai-je droit à quelque chose de plus étoffé.
      Parce que ce que vous me dites, ou rien.  smiley


    • Philippe D Philippe D 5 janvier 2010 19:55

      Paul,

      Pour ne pas être en dette vis à vis de vous, je vais répondre moi aussi gratuitement à votre long message sur l’information factuelle que je vous ai proposée.

      Chez moi pour un truc pareil on dit « Enculage de mouches »

      Si vous arrivez à faire si long sur une dépèche comme l’AFP en produit des milliers par jour, qui n’est qu’une info brute,non triée, sans aucun contexte à rechercher dans le cas présent, alors vous ne faites qu’enfiler des mots les uns à la suite des autres, et des idées creuses sur de tous petits détails insignifiants.
      De la pure théorie stérile.

      Il est cocasse que vous n’ayez choisi de réagir que sur ce seul passage. C’est décidément le vide qui vous attire. J’espère que vous n’êtes pas trop sujet au vertige.

      Mais tout le reste, l’info vue par Internet, Nada, Rien à en dire ?
      - Avox reste pour vous le summum de l’info de qualité ?
      - Mais dites-moi, vous arrive-t-il de lire autre chose que vos propres articles sur Avox ?
      - Avez-vous la moindre idée des énormités qui sont validées quotidiennement comme « Articles » ?
      - Avez-vous vu les commentaires de John Lloyds sous votre article du jour ?
      - Savez-vous qu’il fait partie des auteurs appréciés sur ce site ?
      - Toujours d’accord ? C’est ça l’info de qualité ?

      Voilà, Paul. Vous ne me devez rien non plus, nous sommes quittes.


    • Paul Villach Paul Villach 5 janvier 2010 20:24

      @ Philippe D

      L’enculeur de mouches n’est pas celui qu’on pense ! Mais quand on a pris des habitudes, c’est diffiicile d’en changer ! Basta ! Paul Villach


  • peinture allo 5 janvier 2010 15:23

    Vieil auditeur de France Culture , j’ai pu constater avec Patrick Broguière « la brutale transformation par quelques personnalités proches du pouvoir de l’un des derniers îlots de culture humaniste hérité de la Libération en une station généraliste banale. »
     A partir de la fin des années 90, les directions successives ( en particulier celle de Laure Adler) vont littéralement saccager l’université populaire qu’était cette station par différents moyens :
    - tranches horaires confiées à des médias privés
    - saucissonnage des horaires en format court (ex les matins de Jean Lebrun remplacé par une succession de brèves)
    - suppression progressive du documentaire historique, musical, scientifique, littéraire
    - remplacement des émissions de montage différé par des émissions de bavardages en direct
    - mise au placards des producteurs atypiques par des jeunes formatés etc...

    http://ddfc.free.fr/livre.htm
    http://sosfranceculture.free.fr/

    ceci ne se fera pas sans résistance :
    - suicide en 1998 sur son lieu de travail de l’excellent Michel Bydlowski, producteur de « Panorama »
     - regroupement d’auditeurs en association avec pétitions et protestations

    Alors oui, Radio Espace 2 et la Première à côté sont un havre de paix. Dommage que le podcast de l’excellente émission « Les temps qui courent » d’Annick Schuin " a été arrêté il y a environ un mois.


  • peinture allo 5 janvier 2010 15:29

    A propos des leurres de la publicité
    un article et 2 (vieilles) vidéos intéressantes
    http://www.lepost.fr/article/2010/01/02/1866944_comment-rendre-appetissant-un-hamburger-les-trucs-d-une-maquilleuse-de-pub.html


  • distance critique 5 janvier 2010 19:19

    Il n’y a pas de contradiction entre les articles et commentaires de l’auteur et les nombreux commentaires de deux intervenants .

    - le niveau intellectuel moyen est tellement bas, cf audiences de TF 1, audiences du football ’panem et circenses’, niveau nul en orthographe ou abstraction mathématique, 4 électeurs sur 10 votant pour un ex cancre vulgaire arriviste incompétent, trahissant l’identité nationale des Lumières, que des leurres très basiques fonctionnent toujours, même si la forme est renouvelée pour les nouvelles cibles

    - par exemple : une majorité de filles sont conscientes des inepties des magazines féminins, mais finalement y obéissent quand même, même chose pour les garçons et certaines représentations sexuelles

    - ceux qui ont la liberté en pratique de se distancier de divers automatismes sont statistiquement une minorité d’indépendants, d’esprits libres, une majorité de la population est toujours conformiste, et les esprits critiques sont toujours condamnés par la majorité

    - à conformisme bourgeois traditionnel, conformisme bobo, à conformisme de l’information officielle, conformisme de la contre-information, les mêmes qui critiquent l’action du gouvernement sur le H1N1 critiqueraient l’inaction du gouvernement si le H1N1 était plus grave

    - il y a des différences entre AgoraVox et les media officiels, la désinformation sur AgoraVox est moins dangeureuse car il y a pluralisme sur AgoraVox, et AgoraVox ne bénéficie pas de centaines de millions d’euros du gouvernement, quant à un professeur qui désinforme, les professions de professeur, médecin, etc, sont désacralisées, et les élèves, patients, qui le souhaitent, peuvent avoir accès à une autre information



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