Virginie Vota : la youtubeuse pétainiste aux 100 000 abonnés
Inscrite depuis exactement cinq ans sur YouTube, la vidéaste Virginie Vota, 34 ans, amatrice de littérature, d'animaux et de cosmétique, pourrait presque passer pour une influenceuse ordinaire (du genre, tuto beauté ou gaming) avec ses 100 000 abonnés, en majorité des jeunes issus de forum 18-25. Un coup d'œil, même superficiel, sur sa chaîne montre cependant que derrière le côté girly et sympatoche se cachent de véritables motivations et stratégies politiques. "Les féministes manipulent la réalité contre les hommes", "Ma réactrion à la tribune des militaires : BRAVO", "Femmes, soyez soumises à vos maris", "Avortement : non ce n'est pas TON choix", "Je démonte le mythe de l'inégalité salariale hommes-femmes", "Réquisitoire contre la TRAHISON de De Gaulle". N'en jetez plus, on s'en tiendra à ce florilège de vidéos aux miniatures suggestives, parfois visionnées par plus de 150 000 personnes et accompagnées d'un cortège de commentaires dithyrambiques. À croire que sa bonne parole est bue telle l'ambroisie par une jeunesse de France qui ne tendrait qu'à un "ré-enracinement" empêché par les élites, telle est du moins la théorie de la vidéaste. Une expérience simple – poster des commentaires courtoisement critiques – montre en fait que les réactions critiques sont invisibilisées et que seuls les commentaires allant dans le sens de l'intéressée ont droit de cité sous ses vidéos. Les médias officiels ne sont donc pas les seuls à censurer. Mais qui est cette jeune brune qui appelle à "en finir avec la République" et voue une guerre sans merci au féminisme ? Quels sont ses buts, ses réseaux, sa nature véritable ?
Préquelle
Celle qui se fait appeler Virginie Vota – nous verrons par la suite qu'il s'agit d'un pseudonyme – est née en mai 1987, à Toulouse, dans un milieu qu'elle qualifie de "populaire, modeste et de gauche", aux origines italiennes. Titulaire d'un master en lettres modernes, elle dit avoir également "étudié" les langues étrangères, l'histoire de l'art et le droit (à Assas…)[1].
Contrairement à d'autres youtubeuses, Mlle. Vota tient à entretenir un flou artistique autour de sa vie privée. À peine a-t-elle concédé dans un commentaire (désormais effacé) que "Virginie" n'était pas son vrai prénom, mais son nom de baptême, reçu en 2014, lors de sa conversion. Une affirmation battue en brèche par l'enquête de certains forumeurs qui ont exhumé sa signature, datée de 2007, sur un site d'auto-édition où elle publie un roman de jeunesse sous le pseudonyme de… Virginie Wild[2], un pseudonyme bien plus ancien, donc, que son appartenance à la tradisphère (un œil averti pourra également trouver sa véritable identité en bas dudit lien).
Il est également établi qu'elle a tenu pendant des années, de 2009 à 2015, un blog de soins capillaires et de cosmétique[3], sans grand succès. Nombreuses sont ces influenceuses de droite qui, ayant échoué à percer dans le "Système", se sont dirigées par dépit et revanchisme vers une dissidence où elles croient combler leur néant intérieur par une illusion communautaire d'appartenance à un groupe "conscient" des vérités cachées au commun des mortels.
Adam Badji, un dissident repenti ayant entre autres travaillé pour Dieudonné, a quant à lui retrouvé des posts de Mlle. Vota sur un forum, où elle exprimait vers février 2016, soit juste avant de se diriger vers la mouvance maurrasso-pétainiste, un mal-être intérieur et des déboires d'ordre privé[4]. De là à dire que cela a joué un rôle dans sa radicalisation, rien ne permet d'abonder en ce sens. Et cela ne nous regarde en rien, bien qu'il soit tentant de trouver dans l'échec privé les racines d'un mécontentement public.
À la conquête de la droitosphère
Des cheveux féminins à la moustache de Pétain, tel est le cap que Mlle. Vota n'a pas hésité à franchir au printemps 2016, date à laquelle elle commence à écrire des articles pour divers journaux nationalistes (La Gauche M'a Tuer, Boulevard Voltaire, Bréviaire des Patriotes), dans lesquels l'opposition au "régime républicain" et la réhabilitation de Pétain[5] se couple à la promotions d' "historiens" complotistes tels que J. de Viguerie et E. Beau de Loménie, le ton est donné et ses articles au vitriol lui valent un semblant de notoriété dans les réseaux national-catholiques.
C'est à l'été de la même année que la jeune femme se lance dans l'aventure vidéo en créant sa chaîne qui peine d'abord à dépasser les mille abonnés, tant les sujets sont ennuyeux : Thérèse de Lisieux, le procès de Maurras, les mémoires de Xavier Vallat (que la demoiselle décrit comme "un grand esprit de la droite française")[6] et autres vieilleries dignes d'un apéro à Montretout. Puis, une vidéo sur le "féminisme de droite" fait le buzz, et la jeune sudiste trouve enfin sa voie : elle sera l'implacable pourfendeuse de l'ignoble féminisme qui castre les pauvres hommes français et les empêche de réveiller le preux chevalier qui sommeille en eux (ça, pour sommeiller, il sommeille…). Les ténors de la dissidence sont captivés par cette jeune 8/10 qui parle mal de féminisme et fait l'éloge, avec des tons sensuels dans la voix, de "l'Homme français". Dès lors, toutes les portes s'ouvrent.
Des mouvements aussi antagonistes que E&R et Suavelos ont ainsi propulsé la jeune femme en l'invitant à leurs réunions et en la relayant. Une rumeur très répandue dans l'extrême-droite va jusqu'à affirmer que la fameuse altercation entre Alain Bonnet et Daniel Conversano aurait, entre autres, été motivée par l'exclusivité de Virginie Vota, que les deux courants se disputaient. Voilà qui est digne d'une telenovela de série B, mais ce ne serait en rien étonnant au vu des "dramas" qui secouent continûment le milieu nationaliste.
Son passage dans l'émission "Vive l'Europe", du même Daniel Conversano, le 30 janvier 2017, la propulse désormais dans la cour des grands, avec ses 3000 abonnés qui se multiplient par deux en quelques mois. Mais c'est à partir de 2018, avec ses interventions chez les intégristes de Civitas[7], son passage chez le complotiste Tepa et surtout sa participation calculée aux émissions d'Ismael Ouslimani, dit "Raptor Dissident", que ses scores d'audience bondissent, lui permettant de toucher un public autre que celui des paroissiens sédévacantistes[8].
Ce rapprochement a pu étonner certains fans de la première heure et donner lieu à des rumeurs abjectes (hélas entretenues par certains membres de l'équipe du Raptor). En effet, la ligne "trash" de M. Ouslimani, qui fait directement écho à la sous-culture vulgaire et contestataire du forum Jeuxvideos.com, a peu de valeurs communes avec "l'élégance" vieille France et la rechristianisation prônées par Mlle. Vota. L'on peut dès lors affirmer que ce bref rapprochement était calculé et visait avant tout à gonfler l'audience de la jeune vidéaste. Notons que les "clashs" du Raptor avec Soral puis Lesquen ont justement eu lieu à cette période (avril-mai 2018) et que l'émission a cessé immédiatement après, à cause de la mésentente et des rivalités qui avaient germé dans l'équipe…
Depuis cet épisode, la vidéaste dit vivre dans le Sud-Ouest, à la campagne (car Paris aurait une "influence négative sur [son] âme"[9]. Le vert semble de fait bénéfique pour elle, puisque de 50 000 abonnés en juillet 2019, elle est passée à 100 000 en ce mois de juin 2021.
Sa participation en janvier 2019 à une conférence du RN – au Parlement Européen ! – a fait couler un peu d'encre chez les journalistes[10]. À l'heure ou Marine Le Pen se dit "féministe convaincue"[11], on peut s'étonner que son parti convie une nostalgique du régime vichyssois pour faire l'éloge, au cœur même d'une institution de l'UE, de la soumission des femmes. Plus surprenante est la négligence du personnel employé au Parlement Européen qui laisse monter à la tribune une contemptrice de l'UE appelant au Frexit[12].
Rechristianisation, fake-news et balançage de porcs…
Mardi à 18 heures 30. Tel est le rendez-vous hebdomadaire du public avec celle qui se propose "d'éveiller les consciences" et de "décrypter" l'actualité. Pour ce faire, la vidéaste adopte une approche multidirectionnelle : alternant entre vidéos littéraires, constats politiques, pamphlets imprécatoires et quelques lives ou FAQ. Les sujets sont aussi variés que les formats : les relations homme-femme, l'immigration, la littérature (nationaliste), le "décryptage" de l'actualité, et dernièrement le Grand Reset, ce complot ourdi par les pangol… les élites contre les peuples.
Plus variés encore sont les courants antagonistes de l'extrême-droite entre lesquels la jeune femme sait navigue avec maestria. Nous avons évoqué plus haut la manière dont elle avait réussi à intégrer à la fois E&R et Suavelos. Ce caractère protéiforme est une constante de sa stratégie qui consiste à se rapprocher périodiquement d'un courant pour en capter les sympathisants, et de passer ensuite à un courant différent – parfois totalement contradictoire du précédent : Civitas, Radio Courtoisie, Raptor Dissident, RN, Philogynes, Kontre-Kulture, ce ne sont là que quelques uns des groupes ou médias qui la relaient ou avec lesquels elle est en contact étroit. La jeune femme n'hésite pas à cultiver la contradiction, surfant tour à tour sur les discours identitaires ou chrétiens, comme le montre son récent rapprochement avec le Parti de la France et la chanteuse néonazie Epona[13] (celle-là même qui, dans sa chanson intitulée "Je chanterai du hatecore", appelait à des meurtres de masse sur les étrangers).
Elle est tout aussi hétéroclite dans les références citées qui varient de l'historien antisémite Henri Coston à Simone Weil et, parfois, des sources officielles comme récemment un sondage de l'IFOP censé prouver la prétendue opposition de la population à l'IVG[14].
L'IVG, avec l'immigration, la République, la transsexualité et le féminisme, demeure en effet une obsession chez cette vidéaste qui dressait en décembre 2017, au milieu des canons de la Garde Impériale, un vibrant "éloge de la virilité"[15] et appelait les femmes à la "modestie vestimentaire"[16] en citant une encyclique de "saint Pie XII" (sic)[17]. De là à établir une relation entre les agressions sexuelles et la tenue des femmes, le pas n'est pas franchi, mais la vidéaste affirme qu'une tenue modeste permettra à tout le moins d'éviter "les remarques et regards insistants[18]." Et si on éduquait plutôt certains "hommes" à ne pas être des chacals dalleux ?
Enfin, la jeune femme se dit "catholique", mais affirme appartenir à "des communautés non una cum", soit des groupes marginaux ne reconnaissant pas l'autorité du Pape et considérant le Vatican (et même la FSSPX) comme infestés par "l'esprit de 1789". Avec l'avocat antidreyfusard[19] Adrien Abauzit, figure du sédévacantisme en France, elle a ainsi produit plusieurs vidéos dénonçant les chrétiens "conciliaires" qui "acceptent la République"[20]. Néanmoins, depuis quelques temps, elle a cessé ses attaques contre le Vatican, afin de ne pas se cantonner à un public intégriste et de toucher également des catholiques plus modérés.
S'il est une qualité que même les adversaires politiques ne peuvent dénier à Mlle. Vota, c'est la culture et le soin de sourcer ses propos – un fait assez rare chez les dissidents pour être souligné. Il lui est malgré tout arrivé de se tromper sciemment, notamment lors de l'adoption du Pacte de Marrakech, qui, selon elle, devait "faire venir des millions d'immigrés en France"[21]. Trois ans plus tard nous voyons qu'il n'en est rien, la France étant un des pays qui accueille le moins d'immigrés et qui en expulse le plus[22]. Mais c'est lors de la récente pandémie que le complotisme a atteint des sommets dans l'esprit de la jeune brune qui trouve "bizarre" que l'on impose des confinements au moment où le mouvement des Gilets Jaunes s'apprêtait à "renaître" (sic). De même, dans une vidéo supprimée par YouTube[23], elle dressait un portrait apocalyptique de la France de 2050, privée de monnaie fiducière, surveillée par des drones, livrée à une "dictature sanitaire" et à une immigration endémique, etc.
Petit fun-fact : en octobre 2017, alors même qu'elle dénonçait dans ses vidéos le mouvement #MeToo/#BalanceTonPorc comme "misandre" et "castrateur", Mlle. Vota a réussi le coup de maître d'y participer elle-même sans se griller. En effet, dans une conversation avec le blogueur complotiste Willem (connu pour son inaptitude à garder des secrets et à publier ses conversations privées sous forme de screenshots), elle a nommément accusé un cadre de Suavelos d'avoir tenté d'abuser d'elle. Les captures d'écran n'ont guère tardé à fuiter[24] et le gars (effectivement connu pour être un queutard) n'a rien pu faire pour se défendre, il a dû se démettre de ses charges et sa réputation en pâtit encore : or, c'est justement cette "dissymétrie" entre la parole des accusatrices et des accusés qu'elle dénonçait dans ses vidéos au même moment. Imiter le féminisme le plus radical tout en gardant les atours d'une féminité traditionnelle et soumise, voilà qui mérite une révérence du grand Machiavel lui-même.
Et le porte-monnaie dans tout ça ?
Si sincères que soient les convictions, l'aspect financier reste toujours capital en politique. Les influenceurs d'extrême-droite l'ont bien compris, comme en témoigne leur présence massive sur des plateformes participatives telles que Tipeee ou Patreon. Mlle. Vota s'y trouve elle aussi[25], elle est même une des nationalistes les plus rémunérées[26], puisqu'elle cumule près de 2000 euros mensuels via ces deux plateformes et la monétisation de ses vidéos[27].
Pendant un temps, elle avait également promu le parfum "Nation", certifié français et fabriqué par un couple sorti de HEC, désireux de "reverser 100% des bénéfices à des associations patriotes", notamment pour venir en aide aux soldats blessés dans les guerres coloniales que mène la France partout dans le monde, sous couvert de maintien de la paix. Qu'on ne nous empêche pas de nous demander, en toute bonne foi, combien de vétérans clopinants ont pu être aidés par cette initiative...
Quoi que l'on pense de ses idées, on ne pourra dénier à Mlle. Vota d'être une excellente manager et de savoir exploiter le filon que sont les "simps" de droite (ces jeunes hommes souvent inexpérimentés et prêts à tout, même à donner une part de leur RSA, pour attirer l'attention d'une femme). Ainsi, sur Patreon, pour 50€ par mois, vous pourrez lui parler par Skype. Mais un don mensuel de 100€ vous offre le droit à une vidéo… exclusive. Ce même souci de fidélisation de son public se ressent dans sa présence régulière dans les discussions sous ses vidéos – ce qui est encore une fois un trait rare chez les youtubeurs d'extrême-droite, qui, souvent par orgueil, répondent rarement à leur public.
Enfin, elle propose de créer rien de moins qu'un "Pôle Emploi patriote"[28] afin de mettre en lien employeurs et demandeurs d'emploi partageant les valeurs nationalistes. La concrétisation d'une telle idée serait en effet une manne financière pour l'heureux(se) inventeur(e).
Le militantisme dissident semble plutôt rentable pour une activité semi-clandestine. Peut-être le moyen d'en enrayer la progression serait-il de recourir à la stratégie d'Eliott Ness[29] plutôt qu'à une répression juridique. Un fanatique frappé au cœur se fanatisera davantage et se drapera dans la tunique rouge du martyr : mais en le frappant à l'estomac, vous le fléchirez à coup sûr.
Rumeurs et jalousies
Un caractère constant dans ce milieu est que vous trouverez toujours plus fanatique que vous. Ainsi, certains "accusent" Alain Soral d'avoir une ascendance juive et partant d'être trop modéré dans son antisémitisme... De même, lorsque le pamphlétaire Hervé Ryssen a "promis" (plus par crainte de la prison que par sincère repentir) de cesser ses attaques haineuses contre la communauté juive, d'aucuns l'ont accusé de faire sa "téchouva" et d'avoir renié le "nationalisme intégral."
Dans le cas de Mlle. Vota, jolie trentenaire brune à la voix fluette, on imagine aisément la tournure des accusations qui ont pu émerger des tréfonds de la fachosphère. De l'escorting à l'espionnage, en passant par de supposées aventures avec presque toutes les figures du milieu.
L'hostilité que suscite cette jeune femme dans son propre camp a pu parfois revêtir des formes surréalistes, comme récemment sur plusieurs forums où un prétendu "ex hacker d'État" l'avait accusée d'être une ancienne gourgandine recrutée par la DGSI, sous le nom de code "Palmyre", pour infiltrer la dissidence[30]… S'il est vrai qu'elle a effectivement occupé des emplois dans l'administration préfectorale girondine par le passé[31], rien ne permet à l'heure actuelle d'étayer ces thèses.
Quelles peuvent être les raisons de ces diffamations et de moqueries sur le physique contre une femme qui, pourtant, se dévoue pour la cause masculiniste et roucoule à ces messieurs le message exact qu'ils veulent entendre dans la bouche d'une femme ? Peut-être est-ce justement la source du problème : quel respect aurait un général envers un pays qui capitule devant lui sans même esquisser un semblant de combat ? Tout antiféministes qu'ils soient, ces jeunes hommes désireux de conquête et de subjugation, ne sauraient éprouver un respect sincère pour une femme déjà offerte, qui fait l'éloge constant de la soumission et se présente à eux en posture de dominée, comme appartenant aux hommes. Une féministe radicale pourra susciter de la crainte, voire de la haine, mais pas de mépris condescendant, même chez le plus misogyne qui baissera les yeux avec une rage impuissante de vaincu ; alors qu'une femme antiféministe crachant sur les luttes de ses sœurs et se disant "soumise" inspirera automatiquement de la moquerie, chez ceux-là même qu'elle défend.
Conclusion
Le présent article est rédigé dans un but purement informatif et n'a nul intérêt à abonder pour ou contre Mlle. Vota. Si nous avons beaucoup insisté sur certains aspects de son discours (l'éloge du régime de Vichy, par exemple), c'est qu'il nous semble que beaucoup de personnes qui la suivent n'ont guère conscience des véritables motivations de cette jeune femme, qu'ils voient simplement comme l'égérie masculiniste et séduisante de leur génération d'ados attardés en recherche de repères et fantasmant sur une société verticale d'efforts, de traditions et de transcendance (où, soit dit en passant, ils ne tiendraient pas plus d'une semaine). Or, derrière ce vernis consistant à réconforter les hommes en proie à une frustration affective et de leur susurrer que tous leurs déboires avec le sexe faible sont dus aux féministes, il y a toute une eschatologie politico-mystique qui vise, selon les propres mots de la jeune femme, à "en finir avec la République des Lumières" au profit d'un régime semblable à la "Révolution nationale" prônée par Pétain et à faire de la France un État catholique (où, précise-t-elle pour ne pas faire fuir ses fans athées : "tous ne seraient pas obligés d'aller à l'église", ouf !).
La proximité de certains élus RN avec elle peut également poser question dans la mesure où Virginie Vota voit Marine Le Pen comme une femme de gauche (à peine plus souhaitable qu'un second mandat de Macron[32]) et que ses idées correspondent davantage à celles du FN de Jean-Marie Le Pen qu'au nouveau visage dédiabolisé affiché par le parti.
[2] https://www.lulu.com/en/us/shop/virginie-wild/morph%C3%A9e-sous-terre/paperback/product-1k5v8gv.html?page=1&pageSize=4
[4] https://forum.hardware.fr/hfr/Discussions/Loisirs/dissidence-papacitor-melenchinos-sujet_79204_3480.htm
[5] https://soundcloud.com/user-193006853/hommage-le-marechal-petain-ou-lamour-de-la-france Dans ce podcast, l'on peut notamment entendre cette phrase lunaire : "Les contours de la chair sont bien impuissants à contenir"… On peut bien se demande de quels contours et de quelle chair il est question… et ce que lesdits contours charnels sont censée contenir…
[6] https://soundcloud.com/user-193006853/un-auteur-une-oeuvre-xavier-vallat-souvenirs-dun-homme-de-droite-1914-1944
[7] https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/bonneuil-matours/civitas-dans-la-vienne-campagne-isolee
[10] https://www.lopinion.fr/edition/politique/feminisme-satanisme-rn-fait-entrer-soumission-femme-parlement-europeen-176513
[17] Ibid.
[18] Ibid.
[19] Oui, il en existe encore…
[21] https://www.huffingtonpost.fr/2018/12/05/le-pacte-de-marrakech-agite-les-gilets-jaunes-et-entraine-son-lot-de-fake-news_a_23609338/
[23] Mais on peut la trouver sur ce lien : https://odysee.com/@VirginieVota:9/grand-reset-monde-post-covid:8
[24] Le blog dudit Willem a été fermé, mais on peut retrouver quelques bribes de la conversation sur ce lien.
[28] https://www.youtube.com/watch?v=dHXcr4-osdU&lc=UgyVKjQyqEdZO0lrIrp4AaABAg.9NxQ2hM1rMc9OVlsud4NkQ
[29] https://www.huffingtonpost.fr/entry/stages-de-survie-aurelien-tache-veut-une-loi-contre-les-derives-du-survivalisme_fr_60ae4d89e4b019ef10e207e4
[31] Or, celui qui était alors Préfet d'Aquitaine est actuellement le régulateur de la sécurité privée, chargé notamment de la délivrance d'agréments aux professionnels de la sécurité et de la surveillance des compagnies de sécurité privée (et l'on sait à quel point ces professions en lien avec les armes attirent des personnes issues de l'extrême-droite). L'État aurait donc tout intérêt à avoir un œil sur – voire, à l'intérieur de – ces groupes.