jeudi 10 septembre 2015 - par CHALOT

Appel au rassemblement pour le soutien au peuple grec, la rupture avec l’UE et l’euro

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Les murs de nos villes commencent à se couvrir des affiches des candidats pour les élections régionales.

Voici les « grands » partis électoralistes qui se réveillent….C’est régulier.

Pour eux c’est cela la politique : les places, le pouvoir et ensuite on continue comme avant….

Les élus empochent des indemnités, mènent une politique libérale parfois à peine teintée de cocial pendant que le peuple subit la politique dictée par l’Union Européenne, ce « machin » qui a comme fonction de développer le marché et de réduire les dépenses publiques….

Y EN A ASSEZ !

Cet appel suivant que je soutiens est un premier pas vers la résistance :

« Le 13 juillet a résonné en Grèce comme un coup de tonnerre contre le peuple Grec, les peuples de tous les pays d’Europe, les Nations.

Après le référendum qui a annoncé sans détour le refus de tout nouveau plan d’austérité, le gouvernement Tsipras a été conduit à renier le vote populaire et à accepter le contraire de ce que le peuple souverain avait exprimé dans les urnes – comme ce fut le cas en France après le vote « non » au traité de 2005 quand l’UMP et le PS firent passer le traité de Lisbonne. Peu importent les spéculations sur les raisons du leader de Syriza : pressions, chantages, capitulation, trahison… Le résultat terrible est là annonçant des jours funestes pour les Grecs dont les souffrances vont redoubler …

Avec les développements de la crise grecque sous l’impulsion de la Troïka – l’UE, la BCE, le FMI – chacun est placé devant ses responsabilités. D’autant plus qu’une nouvelle crise mondiale gronde, économique, sociale, politique et aussi humanitaire comme le montrent les réfugiés.

Dans le cadre de l’Union européenne, même une politique très mesurée de type « social-démocrate » traditionnelle – quelques réformes sociales dans le cadre d’une « gestion loyale du capitalisme » – est devenue intolérable. La discipline de l’UE, acceptée par l’immense majorité des partis « de gauche » et même de la « gauche radicale », exige que soient détruites toutes les conquêtes de la classe ouvrière et toutes les institutions issues des décennies de luttes ouvrières, que soient bafoués les moindres principes démocratiques, que soit reniée la souveraineté des peuples et des Nations. Il faut choisir : ou l’UE et l’euro, ou la défense de la démocratie, des conquêtes sociales.

La situation des réfugiés vient démontrer une fois de plus que l’Union Européenne est un obstacle à toute réponse humanitaire et sociale. Seules les Nations peuvent et doivent prendre leurs responsabilités, librement, selon les principes qui les fondent.

Dans cette situation, malheureusement, n’existe dans notre pays aucun regroupement politique, clairement conscient des enjeux, qui puisse porter l’organisation de la révolte contre l’UE et l’euro. Au contraire, sous les coups de la crise, les partis et groupes hostiles à « l’Europe libérale » et la politique d’austérité scissionnent, les militants s’éparpillent, parfois s’excommunient réciproquement.

Le Front de Gauche n’est plus qu’un souvenir, tiraillé entre ceux qui veulent prendre leur autonomie et ceux qui veulent sauvegarder leurs places par une alliance avec le PS. Le Parti de Gauche connaît une hémorragie de militants, des exclusions et ceux qui préconisent la rupture avec l’euro sont poussés vers la porte.
Au parti communiste, autre composante du « Front de gauche » avec le « parti de gauche », le soutien à l’Union européenne est explicite, et toute opposition ne trouve aucun moyen d’expression et d’action…
Le POI, qui s’était toujours placé sur la ligne de la défense du mouvement ouvrier, de la démocratie et de la république et pour la rupture avec l’UE est en voie d’explosion.
Au parti socialiste même, à la traîne de François Hollande qui porte avec Angela Merkel et les différents responsables de l’Union Européenne la responsabilité du terrible coup porté aux Grecs, les quelques voix qui se font entendre sont étouffées…
Ces querelles de chapelle, ces invectives et ces oukases motivés par la défense d’intérêts d’appareils à courte vue sont-ils acceptables dans la situation que nous vivons ? Faut-il définitivement laisser à Mme Le Pen le monopole de l’opposition à l’UE et de la défense de la souveraineté nationale ?

Une course de vitesse est engagée. Les petites manœuvres ne sont vraiment plus de mise. Il y a aujourd’hui des centaines de milliers, des millions de travailleurs, de jeunes, de retraités qui n’en peuvent plus de la politique d’austérité imposée par le capitalisme et ses représentants politiques et qui ne voient plus d’issue.

N’est-il pas temps de frapper tous ensemble pour dire NON à la destruction des acquis sociaux, NON aux baisses de salaires, NON à la mise en coupe réglée des retraites, NON à la liquidation des services publics, NON au chômage de masse organisé pour maintenir « l’armée industrielle de réserve » ?

N’est-il pas temps de redonner la parole au peuple, qui seul peut décider de son propre destin ? Et pour cela n’est-il pas nécessaire de défendre la souveraineté nationale contre les diktats de l’oligarchie européiste ?

Si l’euro est l’instrument de la discipline austéritaire de l’UE, la sortie de l’euro ne s’impose-t-elle pas comme le seul moyen de répudier toutes ces dettes illégitimes au nom desquelles est organisée la régression sociale ?

Nombreux sont les citoyens, militants, courants et groupes qui donnent les mêmes réponses à ces questions. Nombreux sont ceux qui savent qu’il nous faut dire Non aux politiques d’austérité, et pour cela sortir de l’UE et de l’euro pour pouvoir dire Oui à la démocratie et à la souveraineté populaire, oui à la république « laïque, démocratique et sociale, une et indivisible » !

C’est pour cette raison que nous, signataires de ce texte, décidons d’unir nos forces sur ces objectifs, quelles que soient par ailleurs nos divergences sur une question ou une autre… Sur l’essentiel, la rupture avec l’UE et la sortie de l’Euro, pour défendre les droits sociaux et démocratiques, nous décidons d’engager une réflexion commune et d’agir ensemble. Nous décidons par ailleurs de nous adresser à toutes les organisations, citoyens, militants susceptibles de rejoindre cette démarche essentielle, pour que ces questions soient débattues publiquement sans anathèmes et pour envisager les voies et les moyens de l’unité sur ces bases programmatiques claires. Une fois encore : il y a des divergences sur toute une série de questions. Il est nécessaire d’en débattre. Mais cela ne doit en aucun différer la nécessité de l’unité contre l’UE et l’euro, pour la souveraineté populaire et la république, pour la défense du peuple des travailleurs, des chômeurs et des jeunes.

Cet appel est proposé par le site La Sociale (http://la-sociale.viabloga.com) et l’association Devoir de Résistance.

Premiers signataires :

Sylvie Bégoin, Didier Carrez, Denis Collin, Jacques Cotta, Élisabeth Dès, Marie-Pierre Frondziak, Bernard Germain, Jacques Jedwab, Jérôme Maucourant, Cécile Moutte.

Courriel : [email protected] »

Il faut mener le combat pour le retrait de la France de l’Union Européenne et, dans le cadre d’une dynamique citoyenne internationale, participer à l’insurrection populaire contre ce « machin » technocratique et libéral qu’est l’Union Européenne !

Jean-François Chalot



13 réactions


  • Daniel Roux Daniel Roux 10 septembre 2015 15:42

    Ce qu’il est convenu d’appeler une politique de rigueur consisterait à moins dépenser pour équilibrer le budget de l’état et des collectivités territoriales.

    Ne serait ce pas la moindre des choses de ne pas dépenser plus que ce que l’on a ? D’éviter d’alourdir la dette et les intérêts à verser ?De transmettre à nos enfants le paiement de nos dépenses ? Mais ce n’est pas ainsi que les choses sont présentées aux citoyens peu curieux des détails.

    Ce que les partis politiques dans l’opposition leurs disent c’est que Hollande et le gouvernement ne sont pas bons parce qu’ils ne dépensent pas assez d’argents publics pour permettre aux multinationales de créer des emplois. Comme si le premier soucis des multinationales n’étaient pas justement de supprimer des emplois par les délocalisations dans les pays esclavagistes.

    Peu regardant sur leurs contradictions, les mêmes se plaignent que l’état dépensent trop en ne se réformant pas. On attend toujours qu’ils précisent combien de postes de policiers ou d’instituteurs, il faut supprimer, quelles routes et pont ne doivent plus être entretenus, quels pays ne plus bombarder.. Houps.. sur ce dernier point, les opposants sont muets.. bizarre.

    Ce que le PS et le gouvernement disent, est qu’il n’y a pas de politique de rigueur. C’est vrai que les 100 milliards d’euros de subvention sans contrôle sont toujours versés aux entreprises, rubis sur ongle, pour tout et n’importe quoi, y compris ouvrir des usines en Asie. C’est à dire plus que ce que ne rapporte l’impôt sur les sociétés (80 milliards).

    La rigueur provient surtout des 50 milliards d’intérêts sur la dette prélevés sur un budget encore largement déficitaire (4%).

    Concernant la sortie de l’euro et donc de l’Union Européenne, un référendum montrerait qu’une large majorité s’y oppose. Cette majorité ne voit certainement pas d’intérêt particulier à ce que la France redevienne une nation souveraine et qui préfère que notre pays soit indirectement géré par l’Allemagne et les Anglo-saxons. N’oublions pas que 20% de chômage veut dire 80% de salariés.

    Vu comme les hommes politiques français se conduisent à droite comme à gauche, menteurs, tricheurs, voleurs, bombardeurs.. et anti démocratique, c’est peut-être préférable en effet.

    On attend toujours qu’au moins un homme politique aille en prison pour quelques mois pour corruption, détournement de fond, escroquerie.. dans les affaires Bigmalion, Rétrocommissions à la suite des ventes d’armes, financements illégaux de campagne électorales, lois et décrets achetés par l’intermédiaire de cabinets d’avocats, anciens ministres.. etc..


  • zygzornifle zygzornifle 10 septembre 2015 16:13

    avec la quantité de migrants qu’ils ont les pauvres, au moins en quittant l’EU ils pourront rétablir leurs frontières et éviter le quart monde qui nous guette ....


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 10 septembre 2015 20:52

      @zygzornifle
      Les migrants essayent de sauver leur peau.
      L’usage qui en est fait est peut-être plus politique qu’économique ?


      La question de l’immigration est clivante, juste au moment où les peuples se disent que l’ UE, l’euro, et l’OTAN, c’est pas si formidable que ça, et qu’il faudrait s’unir pour en sortir.
      L’immigration permet de diviser pour mieux régner.

      C’est ce que vous faites, à l’extrême-droite, volontairement ou pas.
      Au lieu de laisser de côté provisoirement, les questions clivantes, qui dépendent des Traités européens, pour se rassembler sur l’essentiel, la sortie de l’usine à gaz européenne, vous divisez.

    • zygzornifle zygzornifle 11 septembre 2015 11:36

      @Fifi Brind_acier

      je comprend qu’ils essayent de sauver leur peau , je serai Syrien ou autre ou je prendrai les armes pour essayer de défendre mon pays au lieu de me tailler et si cela devenait impossible alors je partirai mais après avoir tenté , en tout cas ici en France je défendrai ma peau et celle de ma famille quand la situation deviendra intenable dans quelques temps car a nom avis c’est des millions qui vont arriver et d’Afrique noire se disant que l’on accepte tout le monde en Europe et on basculera dans le quart monde quand on s’apercevra qu’il est impossible de nourrir, soigner,et distribuer de l’argent a tout le monde, argent que l’on prendra bien entendu a la classe moyenne car tout les riches auront migré ailleurs ......Moi même a ma retraite je partirai certainement ailleurs si je peux encore car j’en ai ma claque de ce pays de ces politiques de droite comme de gauche qui ne sont que des vendus et des hypocrites ....


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 11 septembre 2015 14:21

      @Fifi Brind_acier
      « L’immigration permet de diviser pour mieux régner. »

      Ne se divisent que ceux qui le veulent bien ; c’est le serpent qui se mord la queue.
      L’immigration et la Grèce mettent en lumière les contradictions des uns et des autres, la gôche comme la droate.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 10 septembre 2015 20:45

    La crise grecque a fait apparaître l’Union européenne pour ce qu’elle est.
    Il y a eu la forfaiture au sujet du référendum de 2005 qui a réveillé tous les démocrates.
    Le sort de la Grèce est désormais un point de non retour dans la conscience des citoyens.


    Si on ajoute, les réformes structurelles et les guerres coloniales de l’ OTAN, c’est tout l’édifice patiemment construit contre les peuples qui se lézarde et par la même occasion les Partis politiques, qui explosent en vol, les uns après les autres.

    Ce n’est plus une question de Droite et de Gauche, provisoirement, c’est la question de la souveraineté qui se pose.
    L’UPR avait prévu depuis 8 ans que cela allait arriver. Cf sa Charte fondatrice.
    La base sur laquelle il est possible de s’unir, est celle du programme du Conseil National de la Résistance, et la préservation des acquis qui en découlent.
    C’est ce qui fonde notre modèle social qui part en morceaux.

    • Olivier Perriet Olivier Perriet 11 septembre 2015 14:30

      @Fifi Brind_acier
      « Il y a eu la forfaiture au sujet du référendum de 2005 qui a réveillé tous les démocrates.
      Le sort de la Grèce est désormais un point de non retour dans la conscience des citoyens. »

      Puissiez-vous avoir raison...mais j’en doute :
      le référendum de 2005 s’est conclu par la captation du mécontentement par MM Sarkozy, Bayrou et Mme Royal, puis par l’élection du premier.

      Et puis...j’en ai un peu marre de ces « démocrates » et de ces « républicains » qui parlent de démocratie et de république...quand ça les arrange !


  • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 11 septembre 2015 04:12

    A l’auteur. Tu te trompes, Jean-François. Tu es très en retard en ce qui concerne le Parti de Gauche.
    Il est exact que nous avons eu des embrouilles au moment des municipales. Selon mes constatations, la responsabilité en incombe le plus souvent aux militants communistes écartelés entre le choix de l’Union de la Gauche (?) que leur demandait leur direction et celui du Front de Gauche souhaités par nombre de leurs camarades. D’hésitation en hésitation, tantôt à gauche, tantôt à droite, ils ont suscité des histoires au sein du Parti de Gauche, de la base au sommet. Ce vilain temps est passé et le retour à l’enthousiasme est là.
    Après la démonstration par l’UE de la violence de sa dictature et son mépris du peuple dans la négociation avec Tsipras, il était évident que les conditions avaient changé. Déjà, lors de notre congrès, l’idée de la nécessité de sortir de l’Euro et de l’UE avait fait son chemin. Par contre, il était aussi évident qu’il fallait préparer un tel évènement. Lors du Remue-méninges, les débats constructifs ont réuni les camarades dans un même élan studieux. Je copie donc quelques lignes de l’édito de notre camarade Eric Coquerel actuellement sur le site du PG  :

    « ...Rassemblement de l’autre gauche européenne (partis, personnalités, économistes, syndicalistes, militants associatifs) que nous proposons dans un sommet internationaliste du Plan B. Depuis le 18 août, date de son lancement, l’idée est devenu concrète. Elle a avancé lors d’un riche débat qui lui a été dédiée à Toulouse. Elle sera précisée plus encore le samedi 12 septembre à la Fête de l’Humanité sur notre stand, où nous accueillons un meeting de Oskar Lafontaine, Yanis Varoufakis, Jean-Luc Mélenchon et
    peut-être Zoé Konstantopoulos. »

    La suite sur le site et le stand du PG à la Fête de l’Huma...


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 11 septembre 2015 06:33

      @Danièle Dugelay
      Vous ne vous rendez même pas compte de vos contradictions.
      Vous parlez de « sortir de l’ UE et de l’euro ».
      Puis vous parlez « d’un plan B pour l’ Europe ».
      Sortir de l’ UE et de l’euro suppose un plan B... pour la France.
      Pas pour l’ Europe !


      L’UPR a un plan POUR LA FRANCE, pour sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN, légalement.
      Les autres pays n’auront qu’à en faire autant.

      Le FDG est égal à lui même, un Parti leurre qui fait croire qu’il est possible de changer les Traités européens...
      1- Pour changer les Traités, il faut l’unanimité des 28 pays, qui ne sont d’accord sur rien.
      2- Ou bien que les citoyens se mobilisent, ce qui n’arrivera jamais. L’UE, l’euro, l’ OTAN leur ont été imposés, pourquoi voulez-vous qu’ils se mobilisent pour sauver une machine de guerre contre les peuples ?

      Le FDG, c’est comme le FN, deux Partis leurre destinés à neutraliser les mécontents aux deux bouts de l’échiquier politique, pour les faire rêver et patienter.
      Et pour qu’ils ne se rassemblent pas pour sortir de cette usine à gaz.

      Désormais, provisoirement, il n’y a plus de droite et de gauche, il y a ceux qui sont euro-atlantistes et fédéralistes, c’est le cas de Mélenchon.
      Et ceux qui veulent un retour à la souveraineté et à l’indépendance.

  • CN46400 CN46400 11 septembre 2015 08:54

    Et si on metteit les pieds sur terre, dans ma contrée la principale entreprise travaille 4 jours sur 5 à l’export, et importe 80% des intrans... alors le franc.....


  • Le p’tit Charles 11 septembre 2015 10:11

    La « Grèce »...vous savez le pays de la démocratie...celle qui manipule qui vole qui entube qui pipe les chiffres pour recevoir les milliards de l’UE...Occupons nous de nos problèmes...nous croulons sous eux...Quand à rendre ce pays pour exemple..faut pas pousser... !


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