mardi 18 juillet 2017 - par Bertrand Loubard

Arabie Saoudite, Rwanda et ...... ONU !!!!!

L’Arabie Saoudite aurait obtenu, le 19 avril 2017, le feu vert, par vote secret, de 47 des 54 Etats "parties au Conseil Economique et Social des Nations Unies", en tant que candidat comme membre de la "Commission de la Condition de la Femme des Nations Unies (CSW)" et a donc été démocratiquement "élue" à ce "poste"[1].1 Au moins cinq pays de l’Union Européenne auraient voté pour l’Arabie Saoudite, la Belgique notamment qui a reconnu un "couac"[2]2 ! Le site Wikileaks, lui, a proposé une récompense de 10.000 dollars à qui acceptera de dévoiler le vote de la Suède (et puis, et après ?). Mais pour les autres pays européens non européens ... c'est la black out total .. ! .[3]3

A ce propos pourrait-on avoir des réponses à quelques questions ?

- La Suède faisait-elle partie des 54 pays admis au vote ?

- Le vote étant secret, saura-t-on jamais quels sont les 7 pays qui ont voté contre ou se sont abstenus ?

- Peut-on raisonnablement se poser la question de savoir comment est connu le fait que 5 pays européens auraient voté "pour", ce chiffre étant avancé par l'ONG (UN Watch) qui, fondée en 1993 et basée à Genève, se donne pour mission (droit) "d’assurer que l’ONU respecte sa propre Charte et que les Droits de l’Homme soient accessibles à tous" (Sic) [4]4. A ce sujet il est intéressant de visionner certaines images aux URL :

https://www.youtube.com/watch?v=cmKRE5tSc88

et

https://www.youtube.com/watch?v=wCXHiQDbslY

 

Toujours est-il que dans le même genre, ce serait maintenant au tour de Rwanda d'entrer dans la cour des grands : ce pays serait candidat pour la Présidence du 12ième cycle du Bureau de l'"UN Human Right Council" de l'ONU, du 01/01/2018 au 31/12/2018[5]5.

Dans l'hypothèse où cette assertion se révélait vraisemblable pourrait-on, comme plus haut, se poser quelques questions :

- Quels seraient les pays admis au vote sur cette candidature du Rwanda ?

- Dans quelles conditions serait-il possible que des membres du "conseil" puissent exiger un vote à main levée, pour éviter les "secrets" ?

- L'"UN Watch" tirerait-elle "à temps" (et non à posteriori) la sonnette d'alarme ?

- Ne pourrait-on parier que le résultat des futures élections présidentielles rwandaises, (donnant, évidemment, une victoire tournant autour des 95 % à Paul Kagamé), ne fasse sourciller qui que ce soit aux Nations Unies ?

- En fait l'admission du Rwanda ferait-il seulement, d'ores et déjà, l'objet ne fut-ce que d'une "ombre raisonnablement dubitative" d'un soupçon de question ; le lobbying n'ayant déjà pas quasiment atteint tous ses objectifs, 5 mois avant le scrutin ? Puisque : “Rwanda fis know gong to bel a membre of thé UN Humann Right Country. This fis a body whist fis always against Israel, unfortunately. So we welcome all those, all those who are prepared to speak for us. And we appreciate your support very much.” (sic Rivlin Président de l'État d'Israël à Paul Kagamé)

- Ne ce serait-ce pas, comme dans le cas de l'Arabie Saoudite, « désigner un pyromane chef des pompiers de la ville » ?

Tant il est vrai qu'à l'ONU on n'est plus à une surprise près... Depuis les 27 ans, la guerre d'agression de l'Ouganda sur le Rwanda n'a jamais été condamnée (pas plus que les condamnations de l'occupation des territoires palestiniens par Israël n'a eu de conséquences ! ... mais là, depuis 50 ans ! On a donc le temps de voir venir !....). Faut-il rappeler que cette guerre (Ouganda - Rwanda) a été l'élément générateur et déclencheur (avec l'assassinat du président Habyarimana) du génocide des Tutsi du Rwanda et qu'elle a finalement "porté" Paul Kagamé à un pouvoir dictatorial ininterrompu depuis 23 ans. Et cependant ...

- Bill Clinton et Paul Kagamé ont bien refusé que la Minuar (ONU) reçoive du renfort pour arrêter le génocide et ont "interdit" une intervention de la Communauté Internationale pour faire cesser ce génocide. Les moyens matériels de cette intervention étaient cependant réunis au Burundi, en Ouganda, en Tanzanie en quantité très suffisante et ce, préventivement (?), dès avant l'attentat du 6 avril 994 ("étrange prémonition" !).

- Le 4 juillet 1994 Kigali tombe aux mains du FPR. Le 16 juillet la guerre se termine par la victoire du FPR. Le 21 juillet, 5 jours après la "fin" du génocide, Bill Clinton décide de l'opération conjointe USA - UNHCR (ONU) "Support Hope". Le 7 août le Général Shalikashvili (Chairman of the US Joint Chiefs of Staff) "débarque" à Kigali en tant que "représentant" de Bill Clinton, 3 semaines après la "fin" du Génocide pour rencontrer le Vice - Président Kagamé. La Fondation Clinton et toutes les nébuleuses de cette même Akazu maffieuse (Hallibuton, Gertler, Intellibridge de Susan Rice, Soyco, CHDI de Tom Hunter and Co) ont, dès lors, pignon sur rue à Kigali.

- Il faut, également, se souvenir que c'est avec l'aide financière de Georges Soros et de la McArthur Fundation (800.000$) que la CPI et les TPI (Y et R) ont "pu devenir opérationnels". Et à propos du TPIR, Carol Off a révélé que Madeleine Albright (ambassadrice américaine aux Nations unies) a dû, lors d'une réunion secrète, à huis clos, "briefer" Louise Arbour (candidate canadienne, en 1996, pour le poste de Procureur Général du TPIR) : "If you are to do this job, you'll have to be very tough, a lot tougher than anyone can imagine" ("Si vous devez faire ce travail, vous devrez être très dure, beaucoup plus dure que n'importe qui peut imaginer" (in : "The Lion, The Fox & The Eagle p 287). Louise Arbour vient d'avouer que Paul Kagamé avait fait obstruction aux enquêtes du TPIR[6] 6. Mais bien avant cela, en 1997, elle avait obéi à Albright en "saquant" Michael Hourigan, un de ses enquêteurs, qui lui avait apporté les preuves de la culpabilité de Kagamé dans l'assassinat d'Habyarimana.

- Carla Del Ponte, qui a succédé à Louise Arbour au TPIR, a été "remerciée", en 2003, par Kofi Annan (SG de l'ONU, après déboulonnage de son prédécesseur, Boutros Boutros-Ghali), en présence du conseiller Pierre - Richard Prosper (avocat de Bill Clinton et de Kagamé ; "United States Ambassador-at-Large for War Crimes Issues" (sic) de 2001 à 2005) et cela à la demande de Kagamé représenté par Gérald Gahima (Procureur Général de la République Rwandaise à ce moment ; depuis lors ayant fuit le Rwanda, est réfugié aux USA sous protection ONU, menacé qu'il était par les escadrons de la mort de Paul Kagamé.... )

- Le "Mapping Report" de Navy Pillay[7] 7a suggéré qu'un génocide aurait été commis par le FPR de Paul Kagamé durant les deux guerres que le Rwanda a menées en RDC. Il faut mentionner à ce propos qu'Aldo Ajello (EU Special Envoy for the African Great Lakes Region) a déclaré que ce genre de rapport foisonnait dans les tiroirs du Conseil de Sécurité et restait sans suite (ce qui s'est avéré).

- Le soutien de Paul Kagamé au M23 de Bosco Ntaganda, une fois révélé, a poussé Ban Ki Moon à aller faire son "voyage à Canossa" pour demander pardon à Kagamé et essayer d'obtenir du dictateur qu'il ne soit pas, lui SG de l'ONU, inscrit sur la liste des prochains témoins gênants à supprimer (Comme ce fut le cas avec Dag Hammarskjöld, en son temps !).....

Etc., etc.....

Dès lors ne peut-on, raisonnablement, se poser la question de savoir si le Général De Gaulle n'avait pas raison quant il disait : "Le machin qu'on appelle l'ONU" et ce justement à propos du Congo.[8]8

 


2 réactions


  • zygzornifle zygzornifle 18 juillet 2017 17:41

    Bientôt la Papouasie ?


    • Bertrand Loubard 20 juillet 2017 20:43

      @zygzornifle

      J’ignore si en Papouasie on décapite les femmes adultères et si on lapide les femmes non voilées....J’ignore si en Papouasie on égorge les opposants politiques et si « on a élu » le Président, depuis bientôt tôt 30 ans avec 99,99 % des voix .... Je ne crois pas que ce sera pour demain que la Papouasie entrera au Conseil de Sécurité de l’ONU.... C’est pas demain qu’« on » découvrira là-bas, de l’or, des diamants, du coltan, du pétrole, du gaz et ........ des orphelins à exporter pour constituer une banque d’organes à greffer....



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