vendredi 13 avril 2007 - par Olivier Bonnet

Azouz Begag : « une fatwa médiatique »

Avant de fairer sa première sortie publique hier aux côtés de François Bayrou, Azouz Bebag était resté étrangement muet depuis la sortie de son livre, Un mouton dans la baignoire.

Il a d’abord rompu le silence en accordant un entretien au Bondy Blog, dans lequel l’ancien ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances s’explique ainsi : "Quand un individu, ministre de l’Intérieur, affirme devant un parterre de ministres que moi, Azouz Begag, j’ai des antécédents psychiatriques ; quand il déclare qu’il faut associer immigration et identité nationale dans un même ministère, alors oui, je dis que cet individu est dangereux. C’est un devoir personnel et politique majeur que d’informer les électeurs avant l’élection. Si je laisse faire, je pourrais être accusé de non-assistance à pays en danger."

Puis, invité vendredi matin sur RTL, il s’est encore épanché à propos de Nicolas Sarkozy. "Quand ce type parle de moutons égorgés dans la baignoire devant douze millions de téléspectateurs, est-ce qu’il est en train de parler des Islandais ou des Finlandais qui sont en train d’envahir la France ?", s’interroge-t-il par exemple. Ou bien, puisque le candidat UMP nie l’avoir menacé de lui casser la figure : "il est un menteur", accuse-t-il. Ou encore : "Un homme comme lui a la maîtrise et le soutien de tant de pouvoirs médiatiques et économiques (...) sans supporter la moindre contestation". Pouvoirs médiatiques ? C’est là qu’on en vient à ce qui nous intéresse ici : Azouz Begag se dit victime d’une "fatwa médiatique" : "Est-ce que vous imaginez qu’il y a des journalistes qui m’ont dit : "Monsieur Nicolas Sarkozy nous a téléphoné pour nous dire de ne plus parler de vous" ? Quand on vous prévient que cet homme-là veut les médias à sa botte ! Il faut visionner la vidéo de l’émission de France 3 Nord/Pas-de-Calais, où il dérape en accusant la rédaction régionale d’être "malhonnête" et d’ "un manque d’objectivité invraisemblable" alors que, comme le décortique bien Arrêt sur images, il ne contredit en fait le reportage visé que sur un point mineur.

Mais quiconque le remet sérieusement en cause s’expose à un violent retour de bâton. Pressions, coups de sang, intimidations, attaques en justice : si la politique ultrasécuritaire de Nicolas Sarkozy menace les libertés individuelles, la liberté d’expression et celle de la presse seraient très vite dans le collimateur d’un petit Néron sacré président. Il rêve le paysage médiatique comme offrant le choix entre la Pravda en version papier et Fox news en cathodique.

Et gageons que même la blogosphère serait vite mise au pas, victime d’une "normalisation" forcée. Voilà encore un des enjeux de cette présidentielle.



168 réactions


  • tvargentine.com lerma 13 avril 2007 10:49

    Azouz Bebag est un opportuniste qui fait sa petite entreprise du « pauvre beur » qu’on m’aime pas.

    Mais,pourquoi est-il resté aussi longtemps au gouvernement ?

    Pourquoi n’avoir pas dénoncer avec force le discours de Sarkozy durant ces années ?

    Azouz Bebag ,nous pouvons le penser à prise de mauvaises habitudes,celui de vivre au frais du contribuable grace à son maitre à pensée Jacques CHIRAC

    Azouz Bebag n’a fait que débiter des bétises et c’est une véritable caricatures qui ne correspond en rien au français issus de l’immigration qui ne se sont jamais reconnu en lui.

    Azouz Bebag c’est le bouffon du roi gracement rémunéré au frais du contribuable français et qui en sortant un bouquin démago veut s’en faire encore plus !

    Azouz Bebag ,mon povre ami,as tu ciré les chaussures de ton maitre ce matin ?


    • ol (---.---.1.2) 13 avril 2007 10:59

      Vous êtes méprisant dans votre commentaire.

      Oui Azouz Begag s’est fait avoir au gouvernement. Quant il a commencé à critiquer l’attitude de Sarkozy, des pressions énormes et une censure se sont abatues sur lui. Vous lui reprochez de ne pas s’être exprimé et de n’avoir rien fait. Cherchez la réponse du côté de Sarkozy et de ses copains, de Borloo qui n’apréciait pas ce concurent, et de la guerre entre Villepin et Sarkozy. Il a bien fait de rester, même si on a tout fait pour qu’il soit impuissant au gouvernement. L’attitude du gouvernement pendant toutes ces années en dit long sur leur intégrité.


    • nessoux (---.---.25.117) 13 avril 2007 11:27

      Tout à fait d’accord avec vous. Begag a été la caution beur de Villepin et qu’il fasse des choses ou pas tout le monde s’en foutait...

      Il veut maintenent se faire passer pour une victime pour vendre son livre. En fait, il bouffe à tous les rateliers comme le bon opportuniste qu’il est.


    • ol (---.---.1.2) 13 avril 2007 11:35

      Cher nessoux, Peut-être était-il une caution beur, comme vous dites. Pour autant il voulait réellement que son travail soit utile, et il avait toute la légitimité pour cela : "Issu de l’immigration et donc victime de discriminations, sociologue brillant et reconnu, écrivain. On ne l’a pas laissé faire son travail et on l’a piétiné, voilà le seul problème.

      Et qui êtes-vous d’abord pour afficher un tel mépris envers cet homme au point d’affirmer qu’il « bouffe à tous les rateliers » ?


    • (---.---.100.112) 13 avril 2007 11:51

      Azouz Begag est à l’origine d’une entreprise salutaire en écrivant ce livre...

      Mais pourquoi si tard ?? C’est ce que je lui reproche...

      Il lui reste 12 jours pour parler du Sarkozy ignoble qu’il a cotoyé et subi... Pourquoi est-il resté jusqu’à aujourd’hui dans l’ombre de son Ministère en nous disant que tout allait bien et que, non, il n’était pas un alibi ?

      Du courage il en faut pour faire ce qu’il fait (et qui semble indispensable si on veut échapper à la terreur Srakozyste à venir) mais pourquoi ce côté « service minimum » ?? Il a attendu qu’un parapluie suffisament conséquent se présente (Bayrou) pour lui éviter de griller trop sa cérrière à droite...

      Alala que de regrets et de temps perdu alors qu’il y a le feu au lac avec Sarkozy...


    • Julot Julot 13 avril 2007 12:43

      Historiquement, Cela reste l’homme qui avait mis des textes cochons dans un manuel d’école maternelle...

      C’était au temps du bon mitterand...

      Ce que les parents d’élvèes lui ont fait payer cher, et il a été tricard pendant pas loin de 20 ans.


    • Unknown (---.---.241.82) 13 avril 2007 12:54

      A Ierma,

      Si tu avais fait ne serait-se que la moitier du parcours de Mr Begag, tu serais déjà président. Ce type à commencé tellement bas, plus bas qu’on ne peut l’imaginer dans un pays comme la France. C’est un type extraordinaire, en plus il est de ma ville, alors...


    • Leonard (---.---.36.15) 13 avril 2007 13:14

      pas mieux, GG !


    • Leonard (---.---.36.15) 13 avril 2007 13:18

      Tous les commentaires qui critiquent ce gag se retrouvent censures. Ce systeme de vote est detourne a des fins partisanes sans aucune objectivite. C’est donc un mauvais systeme qu’il faudrait remettre en question.


    • cangivas (---.---.185.219) 13 avril 2007 13:20

      Quand on demande à Begag ce qui symbolise Lyon, il répond l’Olympique Lyonnais ! Bonjour le niveau !

      Exit le vin et la gastronomie - pour motif religieux, identitaire et non pas gustatif ou médical - ... alors que dans le même temps des touristes viennent du monde entier, vident leur portefeuille et se tapent des milliers de kilomètres pour l’un et le autre.

      Ce qui symbole la France pour une bonne partie du monde relève pour Begag de l’incongruité. Cherchez l’erreur.

      De même, Begag se plaint qu’il n’y a pas dans l’Histoire de France de personnages d’origine arabe au travers desquels les fils d’immigrés maghrébins pourraient s’identifier.

      Ben oui !... tout comme des empereurs de Chine ou du Japon ayant le type européen, il n’y en a pas des masses. Ca n’étonne pas grand monde (hormis, sûrement, Begag s’il lui prenait le goût de s’installer en Chine ou au Japon).

      A la base, Begag a de gros problèmes de compréhension et d’adaptation.


    • nessoux (---.---.25.117) 13 avril 2007 13:58

      Il a été la caution beur de Chirac/Villepin, n’a eu aucun moyen attribué par Villepin mais est resté quand même ministre pendant 2 ans.

      Si ce monsieur avait été honnête il aurait démissioné rapidement se rendant compte qu’on s’était fichu de lui, au lieu d’empocher son salaire de ministre

      D’autre part, il essaye maintenant de profiter de sa posture anti- Sarkozy pour vendre son bouquin et qui sait, être ministre si Bayrou est élu car il sait qu’avec Sarko il n’y a rien a gagner pour lui... C’est l’exemple type de l’opportuniste


    • tvargentine.com lerma 13 avril 2007 17:20

      On vient toujours du bas de l’echelle sociale et on progresse au fur et à mesure des années qui passent

      Il n’a donc aucun monopole en France du "pauvre qui est parti de rien....." et encore moins le droit de généraliser son cas personnel au reste de la population.

      Vouloir faire du malheur des gens un bizness comme lui c’est un manque total de respect et surtout retourner une image médiatique qui n’a rien A VOIR avec les français issus de l’immigration (quelques soient l’immigration)

      Quand on est pas d’accord avec Nicolas Sarkozy ont attend pas le fin de son CDD (gracement rémunéré) pour ouvrir sa gueule surtout quand on a des convictions profondes

      Vous mettre à son niveau,c’est vous rabaissez,et vous valez mieux que lui


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 13 avril 2007 17:26

      Mais ce n’est toujours pas le sujet ! Trouvez-vous normal que le candidat UMP manifeste aussi fortement et depuis longtemps une telle volonté de contrôle des médias ?


    • Milla 13 avril 2007 18:48

      @ (IP:xxx.x21.100.112) le 13 avril 2007 à 11H51

      Tout à fait d’accord avec vous, d’autant que l’auteur a eu raison d’écrire cet article, le récent tapage relatif aux « gênes de la pédophilie » confirme les dires de Begag...

      L’opportunisme l’aurait plutôt conduit à prêcher pour la paroisse de l’autre et d’en profiter comme la plupart des politiciens de notre siècle...

      It’s up to you not to hear the call up !

      Merci l’auteur pour votre article...

      Milla


    • phillipe l’arabe empereur de rome (---.---.84.115) 13 avril 2007 18:51

      azzouz begag doit savoir qu’il y a eu des empereurs augustus arabe en europe comme phillipe l’arabe emereur de rome . helas pour la « democrazy » de l’europe d’aujourd’hui.


    • h2b1 (---.---.248.210) 13 avril 2007 19:40

      à Julot

      et tu es certainement un imbécile pour traiter ainsi les gens de « tricard » sans rien argumenter ...


    • zerdi (---.---.154.191) 14 avril 2007 10:23

      « un arabe est un arabe meme si c’est le colonel bendaoud », a dit ce dernier avant de se suicider, suite a des remarques desobligeantes de type sarkozien, malgre de brillants etats de service dans l’armee francaise durant l’occupation nazie.


    • zerdi (---.---.154.191) 14 avril 2007 10:27

      l’afrique du nord berbere a donne sept empereurs a rome dont la lignee des septime severe

      pour la chretiennete, tout le monde sait d’ou vient st augustin le bougnoule


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 14 avril 2007 10:28

      Poignant. Mais pour se suicider, il devait avoir un « terrain » génétique smiley))


    • phillipe l’arabe empereur de rome (---.---.84.39) 14 avril 2007 18:22

      septime « berbere » quel insulte.vous voulez dire plutot phenicien c’est a dire « semite » c’est a dire arabe. comme je l’ai dit avant "la minorite berbere c’est a dire barbare primitive" non civlisee impossible quelle peut atteindre le statut des nobles pheniciens arabes . stop a la« berberisation » de l’histoire arabe . la minorite berbere doit assumer son inferiorite face a la suprematie arabe .


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 16 avril 2007 11:38

      Philippe : raciste !


    • Nounou (---.---.154.199) 17 avril 2007 14:03

      Azzouz Begag : Nicolas Sarkozy est « un menteur »

      Azouz Begag, ancien ministre de la Promotion de l’égalité des chances, a qualifié jeudi Nicolas Sarkozy de « menteur » et dénoncé la « fatwa médiatique » dont il a été victime. Interrogé sur RTL après le démenti du candidat UMP à la présidentielle sur ses accusations d’insultes, Azouz Begag a assuré qu’« il est un menteur ». « Est-ce que vous imaginez qu’il y a des journalistes qui m’ont dit : ’Monsieur Nicolas Sarkozy nous a téléphoné pour nous dire de ne plus parler de vous’ ».

      Celui qui soutient aujourd’hui la candidature de François Bayrou a « très bien compris qu’il y avait une fatwa médiatique autour de (lui), qui consistait à (l)’étouffer, à ne plus (l)e faire exister ». Et ce, « de telle manière qu’à la fin des deux ans on me dise : ’regardez ce pauvre type, il n’a rien fait du tout, on en a pas du tout entendu parler’ ».

      L’ancien sous ministre a affirmé que Jacques Chirac et Dominique de Villepin « ne (lui) ont absolument pas demandé de démissionner », et qu’il a quitté le gouvernement en raison de la parution de son livre « Un mouton dans la baignoire » (Ed. Fayard).

      « Comme j’avais envie de dire des choses qui se sont passées, ces humiliations, ces violences, certaines à caractère raciste que j’ai subies en particulier, et aussi des joies (...), et bien je me suis dit ’il ne faudra pas que je reste dans le gouvernement, je vais démissionner et sortir ce livre comme un dernier geste politique’ », a-t-il conclu.


  • N-Y (---.---.183.164) 13 avril 2007 11:48

    Le cas Begag : il est stupéfiant qu’après avoir mangé, durant des mois, dans la gamelle gouvernementale (à 12 000 € par mois à ne rien faire), Azouz se met, alors que les « faits », si « faits » il y a, remontent à plusieurs mois, à 15 jours des élections, à « cracher dans la soupe ». Comment pourrait-on ne pas le soupçonner d’avoir agi, à des fins arrivistes et électoralistes, au profit de son nouveau béguin, BAYROU ? Comment ne pas soupçonner celui-ci d’avoir été l’instigateur de cette manipulation médiatique. Comment ne pas voir en Bayrou, celui qui met, en permanence et « l’air de rien » de l’huile sur le feu pour mieux se poser comme pompier !!!! Par ailleurs, le gars BEGAG entend se « victimiser », en se disant, à tort et/ou à raison, avoir été « l’arabe persécuté », par le méchant Nicolas SARKOZY mais, si cela était vrai, pourquoi n’a-t-il pas démissionné dès novembre 2005 ? Par ailleurs, le titre de son livre dévoile à lui seul toute sa personnalité torve : il se pose comme victime ethnique « le mouton noir » et comme victime de son appartenance religieuse « dans la baignoire » . Ce qu’il fait est très grave, manifestement malhonnête. J’aimerais ajouter que si jamais Sarkozy lui avait dit ce qu’il prétend avoir entendu, Begag l’aurais mille fois mérité : quand on est dans une équipe, on est solidaire et le jour où ce n’est plus possible on démissionne.


  • cangivas (---.---.185.219) 13 avril 2007 11:55

    Begag disposait d’un ministère qui s’il était dépourvu de budget et d’administration, était important car éminemment politique.

    A t-il fait reculer les préjugés et modifier les comportements des uns des autres - tant ceux qui pensent que les fils d’immigrés (africains, maghrébins) sont inassimilables que ceux qui pensent que la France est raciste ?

    La réponse est non. Tout simplement parce que Begag ne s’inscrit pas dans la tradition d’intégration à la française, c’est à dire d’assimilation. Il rejette même cette tradition.

    Begag s’inscrit dans la tradition d’intégration anglo-saxonne, c’est à dire multiculturaliste. Et ça, en France, ça ne peut pas fonctionner et ça ne fonctionnera jamais.

    Au lieu d’opter pour un discours courageux, d’exiger des efforts, de l’excellence chez les uns et chez les autres, de pointer ici ou là les errements, les erreurs d’interprétation, il a préféré opter pour un discours victimaire.

    Un tel discours s’il fonctionne sur le moment et ne nuit pas à votre popularité, est totalement improductif et même contre-productif à moyen et long terme.


  • Bronstein (---.---.1.8) 13 avril 2007 12:24

    Le pouvoir doit être réservé au Francais. (de souche cela va de soi)


    • Henri (---.---.6.131) 13 avril 2007 16:59

      @ Bronstein

      Commentaire intéressant. Dommage qu’il va être bientôt replié.

      Tu peux developper un peu plus ta pensée, Bronstein ?


  • Dedalus Dedalus 13 avril 2007 13:14

    Un ministre de la République démissionne à grand fracas du gouvernement à la veille des élections présidentielles et publie dans la foulée un livre intitulé Un mouton dans la baignoire dans lequel, entre autres choses, il raconte que l’ex-ministre de l’Intérieur, actuel candidat à la Présidence de la République, l’a insulté - Tu es un connard, un déloyal, un salaud ! - et menacé de représailles physiques - « Je vais te casser la gueule » ; on s’attendrait à ce que le monde médiatique soit en émoi, que l’information fasse les gros titres, que les journalistes tentent d’en savoir davantage, enquêtent, posent des questions, s’interrogent, fassent leur boulot en somme. Mais non, il ne se passe pas grand chose. Service minimum. Visiblement, « on » a choisi de ne pas faire trop de vagues. Alors le citoyen s’interroge : la pluralité de la presse est-elle en France si mal en point que les journalistes n’osent plus, ou ne peuvent plus faire déontologiquement leur travail ? Notre démocratie est-elle déjà à se point gangrénée, en état de décomposition avancée ? Car, on le sait bien, quand la presse n’est plus tout à fait libre, ce sont nos libertés individuelles qui sont menacées.

    Un ex-ministre, tout juste démissionnaire, explique qu’un autre ex-ministre, candidat à la Présidence de la République, l’a insulté et menacé. Mais voilà, l’un se nomme Azouz Begag (faut-il prendre un arabe au sérieux, fut-il ministre ?) et l’autre Nicolas Sarkozy (faut-il se fâcher avec un homme qui a le bras si long, la rancune si tenace et une conception de la liberté de la presse toute personnelle ?), et voilà cette presse, qui n’en manque jamais une occasion de faire des gorges chaudes de son indépendance, qui se couche lamentablement, évoque rapidement le sujet et passe rapidement à autre chose en serrant les fesses. Mais au-delà de cette pitoyable démission, c’est le scandale qu’il est nécessaire de souligner.

    On se souvient en effet des chous-gras dont cette même presse s’était empressé de faire lorsque Eric Besson a publié son brûlot contre Ségolène Royal.

    Et puis on se souvient des procès en incompétence qui ont été dressés à l’encontre de cette même Ségolène Royal, et du silence assourdissant autour des déclarations d’un Nicolas Sarkozy encore Ministre de l’Intérieur et néanmoins incapable de dire si les dirigeants d’Al Qaïda étaient sunnites ou bien chiites, pour ne citer que cet exemple.

    On se souvient également qu’après avoir glosé pendant de longues semaines sur un programme de Ségolène Royal, qu’on en finissait pas d’attendre, disait-on, il n’y eut pas un mot concernant celui de Nicolas Sarkozy qui n’a finalement été publié que... il y a moins de dix jours !!!

    Et puis il y a eu ce comuniqué de presse de la Société des Journalistes de France 3, dénonçant les propos tenus par M. Sarkozy à l’égard d’une rédaction qu’il fallait selon lui « virer » :« Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ca ne va pas tarder ». On n’a alors que peu entendu leurs confrères, à ces journalistes-là. Peu se sont empresser pour relayer leur déclaration d’indépendance. Soudain, la solidarité professionnelle n’a plus exister et chacun de baisser pudiquement les yeux, gardand des doigts tremblants sur la couture de pantalons qu’on devine dégoulinants.

    Tout récemment, Nicolas Sarkozy dérape vers l’eugénisme, évoque sa conviction selon laquelle il y aurait pour l’homme un déterminisme génétique : « On nait pédophile », ne craint-il pas d’affirmer. Le suicide chez les adolescents ? C’est « parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable ». Bref, conclut-il, « la part de l’inné est immense », rejoignant ainsi sans nuance des théories « sceintifiques » en vogue principalement au sein de l’extrême-droite et dont on connait les dérives potentielles. Là encore, service minimum de la part des médias traditionnels. On se garde bien d’appuyer, on évite de soulever la question, on contourne le débat. Surtout, pas de vagues...

    Il semble même que le monde politico-médiatique dans son ensemble bruisse des colères et écarts de langages de M. Sarkozy, lesquels auraient tendance à se multiplier ces derniers temps. On en glose dans les salons et les dîners en ville, le candidat de l’UMP serait allé jusqu’à qualifier les citoyens en général, et les hommes de presse en particulier, « d’enc... », dit-on dans les milieux informés. Et chacun là encore de préférer se taire. Mais passons...

    Un ministre de la république, délégué auprès du Premier Ministre et chargé de la Promotion de l’Egalité des Chances, nous confie que son collègue de l’Intérieur l’a traité de « salaud », a menacé de lui « casser la gueule », lui a demandé de « ne jamais plus lui serrer la main à l’avenir », évoque en prime le mépris dont lui témoignaient les proches du candidat de l’UMP, l’assaillant de violences verbales telles que « Allez, fissa, sors de là ! Dégage d’ici, je te dis, dégage ! », allant jusqu’à lui marcher volontairement sur les pieds ; pour dire les choses clairement, cet homme nous confie en réalité qu’il a été traité au sein même du gouvernement de la République comme un « sale arabe » - c’est-à-dire comme sont traités quotidiennement nombre de nos concitoyens dont les origines peuvent se retrouver de l’autre côté de la Méditerranée -, mais ça n’interpelle pas ceux qui sont chargés d’informer les citoyens et de les éclairer quant au choix qu’ils auront bientôt à faire à l’occasion des présidentielles. Ça s’appelle une démission, ça s’appelle baisser son pantalon, c’est une honte et c’est un scandale. Honte pour une profession et scandale pour notre démocratie.

    Ils ne sont pas responsables ? Ce sont les patrons de presse qui sont aux ordres, eux qui définissent la politique éditorial de leurs canards ? Qu’à cela ne tienne : rien n’empêche les journalistes d’ouvrir « le blog de la presse libre » et d’y publier, éventuellement sous un pseudo, les articles et les reportages qu’on leur a refusés. Ou qu’ils les adressent à Agoravox. Après tout, les journalistes sont aussi des citoyens, non ?

    http://sarkononmerci.fr/files/sarkozy%20presse%20journalistes.html


    • ZEN zen 13 avril 2007 13:37

      @ Dedalus

      A propos des grands patrons de presse. Pas d’étonnement à avoir :

      http://forestent.free.fr/sarko.html


    • Vincent 13 avril 2007 14:08

      Dédalus ce commentaire ça fait au moins deux fois que je le remarque après l’avoir lu, mais pas sur le même sujet !!!!

      Serait-ce un article qu’AV vous aurez refusé ? Une fois c’est suffisant, vous ne trouvez pas, même si le sujet est important.


    • fouadraiden fouadraiden 13 avril 2007 14:58

      Dedalus

      un peu long ton commentaire ,mais tu as compris l’essentiel.

      au fond Azouz nous explique que meme parmi les plus proches des « lumières » de la Révolution ,au sein même de leurs batiments tricolores, on ne l’a juste pris pour un Bougnoul,comme dans toutes les rue de France .

      hé quoi ?

      AZOUZ croyait-il avoir à faire à des ministres coupés des préjugés en cours dans la société majoritaire ?

      il n’y a rien à reprocher aux journalistes, à moins de croire avec Azouz ,ou comme vous, que les journalistes français viennent de tomber du ciel vierge des idées.

      et oui,un arabe de france c’est juste un bougnoul pour les Français,et donc pour la France.

      au moins reconnaissons à Sarko d’etre le moins hypocrite de tous.lui ,le hongrois, ne peut voir dans l’arabe de france un bougnoul ,c’est juste que Nicolas sait que les autres le percoivent encore ainsi.c’est là toute la force de Nicolas. nous révéler les réelles conceptions d’un Chirac ou d’un Devillepin. Eux, les proarabes sur la scène internationale.et mon cul vous l’avez vu !

      indépendamment de cela il faut quand meme dire qu’ils ont pris un nul de chez nul le AZOUZ.c’est peut être pour ça qu’ils l’ont choisi d’ailleurs.le contraire eut été étonnant de la part de révolutionnaires.


    • zerdi (---.---.154.208) 14 avril 2007 16:27

      tout simplement merci

      bien cordialement


    • be wolf (---.---.182.171) 15 avril 2007 11:10

      c pas bien de recopier les articles de marianne, dedalus.... bon on t’ excuse , mais la prochaine fois, precise le...


    • Dedalus Dedalus 17 avril 2007 18:51

      tiens, je viens de voir ce commentaire, alors rapidement je démens avoir pompé cet article... je n’ai pas vérifié si l’inverse s’était produit et je m’en tape, je l’ai pas écrit pour des droits d’auteur.


  • LOLOKERINO (---.---.34.207) 13 avril 2007 13:19

    Bayrou qui promene son nouveau jouet devant les foules, son nouvel instrument anti sarko, c’est particulierement indecent !

    Imaginez ce que vous auriez dit si Sarko avait exposé dans les meeting, Eric Besson tel un trophé anti Royal !

    Le revirement de Begag, son deballage a 15 jrs des elections apres avoir profité du systeme est vraiment ecoeurant

    L’udf ne se grandit pas avec ces manipulation, Bayrou qui crache dans la soupe attire avec lui des personnalité sommes toute peux reluisantes

    Les tactiques de debauchage, la recup des aigris ne sont certainement pas le rassemblement que souhaiterait les Français

    Si d’aventure , Bayrou est au deuxieme tour, nous risquons de voir ce desolant spectacle entre les deux tour avec les seconds couteaux du Ps ou de l’ump

    Abject !!


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 13 avril 2007 13:25

      Bayrou est fichu. Avec ou sans Azouz Begag. Il ne sera pas au second tour.


    • ol (---.---.1.2) 13 avril 2007 13:26

      Begag soutient celui qu’il pense capable de réduire les discriminations, quelles qu’elles soient, et celui qui veut pacifier le pays. Qu’il l’accompagne dans ses meetings est tout à fait normal, puisqu’il le soutient. Pourquoi s’en priver. Besson ne soutient ni Sarkozy, ni Bayrou que je sache. Pourquoi irait-il à leurs meetings ?


    • gAZi bORAt (---.---.164.192) 13 avril 2007 13:35

      « Indécence et abjection »

      En matière d’indécence, le déballage de sa vie privée (les riches heures de Cecilia, quand tout allait bien) à sa demande de protection de la même vie privée (quand ça allait moins bien) au re-déballage de son intimité (quand ça allait de nouveau mieux..) est un exemple de pudeur ?

      Exhiber Azouz Begag, sociologue (lisez-le) et écrivain (bof..) c’est tout de même mieux que Doc Gyneco..

      Quand aux traces d’« abjection » chez Nicolas Sarkozy, je laisserai compléter les commentateurs..

      gAZi bORAt


    • aurelien 13 avril 2007 13:48

      En remplaçant Bayrou par Sarkozy dans la phrase, peut-être avancerons-nous dans le débat ;)


    • aurelien (---.---.157.200) 13 avril 2007 17:58

      et oui, ce n’est pas un gag...


    • (---.---.108.64) 13 avril 2007 18:24

      @lolokerino

      pourquoi parler de Besson il y a mieux comme ralliement smiley

      Jacques_ _Chirac_ :
      - HLM de Paris
      - Trucage des élections municipales de Paris
      - Emplois fictifs à la mairie de Paris
      - Financement occulte du RPR
      - Frais de bouche
      - Compte bancaire au Japon ...

      _Alain_ _Juppe_ :
      - Fraude immobilière
      - Financement occulte du RPR
      - Emplois fictifs du RPR

      _Charles_ _Pasqua_ :
      - Trafic d’armes vers l’Angola
      - Financement de ses activités politiques dans le cadre du Casino d’Annemasse
      - Commissions occultes dans le cadre de l’affaire Alstom
      - Prise illégale d’intérêt, Fondation Hamon

      _Patrick_ _Balkany_ :
      - 15 mois de prison pour avoir fait payer par la ville de Levallois ses employés personnels (pour 524 000 EUROS )
      - Son épouse Isabelle qui est vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine et conseiller municipal à Levallois-Perret a été condamnée à la même peine d’emprisonnement.

      _Jacques_ _Santini_ :
      - Condamné pour prise illégale d’intérêts dans l’affaire de la fondation Hamon (même affaire que Charles Pasqua)

      _Didier_ _Schuller_ :
      - Trafic d’influence, recel d’abus de biens sociaux dans le financement occulte du RPR.
      - Impliqué dans l’affaire de destabilisation du juge Eric Halphen

      _Ceccecaldi_ / _Raynaud_ :
      - Diffamation homophobe

      _Pascal_ _Sevran_ :
      - Condamné à verser 30 000 EUROS à son jardinier qui n’était pas rémunéré selon les conventions collectives et à qui les congés payés n’étaient pas versés.

      _Tapie

      et j’en oublie un paquet smiley


  • (---.---.148.22) 13 avril 2007 13:30

    Je n’aime pas les gens qui crachent dans la soupe !


    • gAZi bORAt (---.---.164.192) 13 avril 2007 13:38

      « Cracher dans la soupe.. »

      Vous pourriez porter cette accusation si Mr Beggag s’en était pris à Dominique De Villepin, chef du gouvernement, mais il ne l’a pas fait..

      gAZi bORAt


    • Henri (---.---.6.131) 13 avril 2007 17:04

      Et quelle soupe.... ! smiley


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 13 avril 2007 17:16

      Ce n’est pas vraiment le sujet : on parle du fait que Sarkozy appelle des journalistes pour demander qu’on ne parle pas de l’affaire, après de nombreux cas préalables où il avait déjà manifesté sa volonté de contrôle des médias.


  • aurelien 13 avril 2007 13:46

    Dans ce livre, on apprend que Sarkozy a dit à l’auteur :

    « Sale connard, je vais te casser la gueule ! »

    Dites-cela à un intervenant sur Agora Vox, et vous serez vite remis à l’ordre, et justement.

    Qu’en est-il pour ce personnage, candidat à la plus haute investiture du pays ?


  • erdal (---.---.242.88) 13 avril 2007 14:01

    Bonjour

    A l’auteur,

    Même si cette personne respectable qui est Azouz Begag a été inutile dans ce gouvernement, au moins il nous aura révellé la conception qu’a le candidat UMP des arabes qui jouent à égalité. Et pour ceux qui disent que c’était un alibi, au moins il a le mérite d’avoir mis sur la place publique le comportement de la haute sphère vis à vis de sa personne et à fortiori de cette catégorie de population.

    En ce qui me concerne, il a confirmé mon approche et pour cela je remercie Mr De Villepin et Mr Begag car dans tous les cas si il n’était pas là, nous aurions été encore dans un flou artistique, ce qui n’est plus le cas.

    coridalement

    Erdal


  • lolokerino (---.---.41.177) 13 avril 2007 14:40

    dans les histoires , il y a toujours deux versions

    parce que dans le livre de begag , il y a ecrit «  »Sale connard, je vais te casser la gueule !" vous etes sur et certain que Sarkozy a prononçé cete phrase ? Et cela vous permets de rajouter un couplet supplementaire sur la supposé haine et violence de Sarkozy ?

    C’est ecrit par Begag, est il objectif ou se venge t’il ?

    Peut vous importe, encore une occasion pour vous de se defouler sans preuve

    Vous avez assisté à la scéne ?


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 13 avril 2007 17:21

      Mais quand vous songez que Sarkozy répond : « Je n’ai jamais dit cela à Azouz Begag pour une raison simple, c’est que je crois que je ne l’ai jamais rencontré », qui donc pensez-vous qui mente ?


    • Aïcha Qandicha (---.---.64.97) 13 avril 2007 17:43

      Photo de Nicolas-le-menteur avec l’homme qu’il n’a jamais rencontré : http://fr.news.yahoo.com/photos/070406175421.plx38s9o-photo-azouz-begag-et-nicolas-sarkozy-le-8-novembre-2005-.html


    • Milla 13 avril 2007 19:51

      @ Aicha

      Nicolas Sarkozy, candidat de l’UMP à la présidentielle, a accusé vendredi Azouz Begag de « mensonge éhonté » à propos du livre dans lequel ce dernier affirme que l’ancien ministre de l’Intérieur aurait menacé de lui « casser la gueule ».

      il n’a pas du le voir juste un peu le toucher...

      milla

       smiley


    • Aïcha Qandicha (---.---.64.97) 13 avril 2007 22:50

      Milla, c’est que comme saint-nicolas, il ne croit qu’en ce qu’il touche !!!


    • sihem (---.---.154.191) 14 avril 2007 13:21

      Par ce que ... Quand trop de sécheresse brûle les cœurs, Quand la faim tord trop d’entrailles, Quand on rentre trop de larmes, Quand on bâillonne trop de rêves, Et comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher, Enfin, il suffit du bout de bois d’un esclave pour faire dans le ciel de Dieu Et dans le cœur des hommes Le plus énorme incendie.

      « Mouloud Feraoun »


  • N-Y (---.---.183.164) 13 avril 2007 14:50

    Le cas Begag : il est stupéfiant qu’après avoir mangé, durant des mois, dans la gamelle gouvernementale (à 12 000 € par mois à ne rien faire), Azouz se met, alors que les « faits », si « faits » il y a, remontent à plusieurs mois, à 15 jours des élections, à « cracher dans la soupe ». Comment pourrait-on ne pas le soupçonner d’avoir agi, à des fins arrivistes et électoralistes, au profit de son nouveau béguin, BAYROU ? Comment ne pas soupçonner celui-ci d’avoir été l’instigateur de cette manipulation médiatique. Comment ne pas voir en Bayrou, celui qui met, en permanence et « l’air de rien » de l’huile sur le feu pour mieux se poser comme pompier !!!! Par ailleurs, le gars BEGAG entend se « victimiser », en se disant, à tort et/ou à raison, avoir été « l’arabe persécuté », par le méchant Nicolas SARKOZY mais, si cela était vrai, pourquoi n’a-t-il pas démissionné dès novembre 2005 ? Par ailleurs, le titre de son livre dévoile à lui seul toute sa personnalité torve : il se pose comme victime ethnique « le mouton noir » et comme victime de son appartenance religieuse « dans la baignoire » . Ce qu’il fait est très grave, manifestement malhonnête. Tellement incompétent que même Borloo ne voulait pas bosser avec ce taré.


    • Henri (---.---.6.131) 13 avril 2007 17:25

      @] N-Y,

      Tu nous soules avec ton copié-collé !

      A. Begag n’est pas le seul à manger ou à avoir mangé dans la « Gamelle gouvernementale » et il y en a des tonnes des planqués pistonnés. Lui au moins il a des c...lles pour dire ce qu’il pense du Nabo.

      Lis sa biographie avant de l’ouvrir.


  • sweestmoke (---.---.241.2) 13 avril 2007 14:59

    Il à bien fait de partir, il y avait déja l’arabe de service aux propos sarkozyste bien rodés.


  • JPP (---.---.70.194) 13 avril 2007 15:06

    Monsieur BEGAL bouffe à tous les rateliers, à ceux du gouvernement, à celui de BAYROU et à ceux de la racaille, ces interventions auprès des commissariats de police pour faire libérer de la racaille sont bien connues


  • lolokerino (---.---.41.177) 13 avril 2007 15:30

    begag , le nouveau gadge de bayrou qui l’exibe de meeting en meeting tel un trophée anti sarkozy !

    Cette manoeuvre supplementaire de Bayrou est indige de l’udf et contre productive

    d’ailleurs ses lieutenants commencent a se lasser , tel Morin qui laisse echaper « en apparté » sur canal Plus que bayrou a vraiement pris la grosse tête

    lu est d’autre ont recement pris des contacts avec l’ump

    Il s’agit d’assurer leurs arrieres et des fois qu’ils se fassent « virer » au profit des opportunistes de derniere minute....


  • citadelle (---.---.190.189) 13 avril 2007 15:38

    prefect et musulman, ministre et fatwa

    que des mots acrocheur

    Vous avez un sérieux probléme mental. Faites en un article sur ce sujet


  • Fred (---.---.20.123) 13 avril 2007 15:45

    A. Begag a du caractère et c’est plutôt bien. Je ne suis pas un de ces supporter ... mais force est de constater que Sarko soit on est avec lui soit on est contre lui (et lui contre nous d’ailleurs, il nous rend bien notre haine).

    J’ai adoré le canard de cette semaine ou les différents avec NS sont racontés. A+


  • fred (---.---.52.227) 13 avril 2007 16:16

    Monsieur Azouz Begag en réagissant de la sorte ne fait pas mieux que Monsieur Sarkozy, si ce dernier à réellement dit cela. Ca reste encore à prouver.

    Je pense que Azouz Begag à voulu faire pareil que Eric BESSON mais en moins bien et sans aucune preuve ni fondement.


  • chris (---.---.133.224) 13 avril 2007 16:18

    Je suis d’accord avec ceux qui pensent que M Begag aurait dû s’en aller, quitter un gouvernement qui le discréditait. Au contraire, il a choisi le beurre (sans mauvais jeu de mots) et l’argent du beurre. C’est là qu’on voit que ce monsieur est un opportuniste et un calculateur. Quant à M Bayrou...Beurk...C’est à vomir sa façon de faire. Et on risque de le voir « Président de la République » ? C’est désolant et affligeant...Pauvre France, qu’a-t-elle fait pour mériter ça ? Votez bien le 22...Bye bye...


  • Marcusgarvey 13 avril 2007 16:26

    La gadgétisation de la diversité marche plutôt bien en France et cela selon les bonnes vieilles méthodes utilisées sous la colonisation. Le Parti Multiculturel Français regrette que l’engagement politique de nos amis français de noirade et de bougnoulie ne se résume qu’à SOS RACISME ou à quelques ministres et sous sous ministres gadget utilisés pour canaliser un électorat islamo-gauchiste représenté par personne.

    Les chasseurs amateurs de gibiers d’eau et de fusils ont leur candidat en ce qui concerne la diversité : rien !

    Par contre, il y a toujours Le pen expert raciste reconnu de longue date, Villiers islamophobe confirmé qui a trouvé là un bon filon et Sarkozy amateur de karcher qui n’hésite pas à braconner sur les terres boueuses de l’extrême droite francaise.

    Bref 2007 ça sent pas bon ! tous cela pour vous dire qu’il est tant que la diversité se reveille et se mette à faire un peu moins de rap mais un peu plus de politique :

    Voilà un site sympa qui a pour ambition d’essayer de faire émerger une représentation politique multiculturelle issue de la diversité :

    http://www.parti-multiculturel-francais.fr/


    • Marcusgarvey 13 avril 2007 16:28

      La gadgétisation de la diversité marche plutôt bien en France et cela selon les bonnes vieilles méthodes utilisées sous la colonisation. Le Parti Multiculturel Français regrette que l’engagement politique de nos amis français de noirade et de bougnoulie ne se résume qu’à SOS RACISME ou à quelques ministres et sous sous ministres gadget utilisés pour canaliser un électorat islamo-gauchiste représenté par personne.

      Les chasseurs amateurs de gibiers d’eau et de fusils ont leur candidat en ce qui concerne la diversité : rien !

      Par contre, il y a toujours Le pen expert raciste reconnu de longue date, Villiers islamophobe confirmé qui a trouvé là un bon filon et Sarkozy amateur de karcher qui n’hésite pas à braconner sur les terres boueuses de l’extrême droite francaise.

      Bref 2007 ça sent pas bon ! tous cela pour vous dire qu’il est tant que la diversité se reveille et se mette à faire un peu moins de rap mais un peu plus de politique :

      Voilà un site sympa qui a pour ambition d’essayer de faire émerger une représentation politique multiculturelle issue de la diversité :

      http://www.parti-multiculturel-francais.fr/


    • fouadraiden fouadraiden 13 avril 2007 17:26

      @Marcus

      NON,la diversité les Français l’aiment dans la rue et dans les caves

      Sinon,si on réfléchit un peu plus sérieusement la question ,je pense qu’il est erroné de voir dans la colonisation la responsable des clivages actuels que la société majoritaire opère devant la variété des ses individus.tout le monde connaît le fonctionnement hiérarchique de ces statuts.inutile d’y revenir.un gars de 8 ans pige la combine.

      car au fond ,avant d’être des colonialistes avec leurs immigrés-éternels ,la France était quoi avant l’entreprise coloniale ?

      vous êtes vous même l’otage de la colonisation et de ses implications.ils ne vous méprisent pas parce qu’ils sont coloniaux,non. mais juste parce qu’ils se sont crus les héritiers d’une conception universelle de l’homme occidental,car le débat des révolutionnaires,quelqu’ils furent, s’est fait à huis clos.ils ont appelé ça les droits de l’homme sans en parler avec l’humanité.

      et même quand ils leur arrivent de commettre des crimes,ça leur arrive, ils expliquent à la terre entière que leurs crimes contrairement aux autres ont un rôle positif.ce raisonnement n’a pas pour fondement le colonialisme mais l’idéologie démocratiques qui stipule que meme si les démocrtaes assassinent c’est encore pour l’éducation des assassinés ou de leur avenir.les Américains ne procèdent pas d’une autre logique en Irak et partout où ils sévissent.

      ayant ,malheureusment pour nous, rencontré des indigènes sur leur chemin , la propagande révolutionnaire occidentale semblait être contredite à la simple vue d’ arabes et de noirs.

      il n ’y a donc aucune contradiction entre la conception universelle de l’homme occidental et l’exploitation des non-occidentaux par elle.l’une est la conséquence ,au moins historique ,de l’autre.la séquence historique en témoigne.

      le colonialisme doit avoir une cause .

      quelle est-elle ?

      ne demandez pas aux Français ce que partout ailleurs l’idéologie occidentale a refusé d’accorder aux non-occidentaux.

      les Français n’ont aucune raison de réussir ce que les Anglo-américains ont échoué depuis longtemps sans s’en cacher.pourquoi le devrait-il ? par amour des autres ?

      on est Out.et ça a très bien fonctionné ainsi depuis longtemps.


    • Milla 13 avril 2007 23:10

      @ Marcusgarvey

      je te rappelle que le bougnoul était le français sous l’allemagne nazi, tu fais un mauvais transfert mon pauvre, tu devrais consulter...


    • zerdi (---.---.154.177) 14 avril 2007 09:29

      Le tirailleur indigène

      A l’assaut des tranchées adverses, ployant sous un déluge d’obus, suffoquant sous l’effet des gaz mortels sur les champs de bataille brumeux et venteux du nord-est de la France, sous la glaciation hivernale des nuits noires de novembre, à des milliers de kilomètres de leur tropique natal, les grandes rasades d’alcool galvanisaient leurs ardeurs combatives à défaut d’exalter leur patriotisme..

      En ces temps-là, écrit René Naba « la chair à canon » carburait à la gnôle.

      Par un subterfuge dont la raison détient seule le secret, qui n’en révèle pas moins les présupposés d’un peuple, les ressorts psychologiques d’une nation et la complexion mentale de ses dirigeants, la revendication ultime préludant au sacrifice suprême -« Aboul Gnoul » apporte l’alcool- finira par constituer, par un dévoiement de la pensée, la marque d’une stigmatisation absolue de ceux qui auront massivement contribué, à deux reprises, au péril de leur vie, à vaincre, paradoxalement, les oppresseurs de leurs propres oppresseurs.

      « Bougnoule » tire son origine de l’expression argotique de cette supplique ante mortem.

      Beaucoup acquitteront leur tribut du sang en faisant l’apprentissage de l’ébriété, sans connaître l’ivresse de la victoire. Beaucoup survivront à l’enfer de Verdun ou de Monte Cassino avant de sombrer dans le désarroi de l’incompréhension au sein de la cohorte des alcooliques anonymes...

      Beaucoup, plus tard, bien plus tard, basculeront dans une révolte libératoire qui sonnera le glas de l’empire français... Que de colères contenues devant tant de désinvolture à l’égard de ce que l’un des leurs, Frantz Fanon, qualifiera de « damnés de la terre »...

      Léopold Sedar Senghor gratifiera ces victimes muettes de l’Histoire de la dignité de « dogues noirs de la République »


    • Phileas Phileas 14 avril 2007 09:37

      @Marcus Garvey

      Votre Parti Multiculturel et son site ..

      Comment expliquez vous que si je veux visualiser les membres de votre parti, il faut que je décline mon identité et que je m’inscrive sur je ne sais quelle base ??

      Etrange !


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 14 avril 2007 10:24

      @ zerdi : l’origine de « bougnoule » vient vraiment de là ?


  • alain (---.---.126.95) 13 avril 2007 17:15

    il faut se souvenir que sarkosy avait deja menace emanuelli en pleine assemblee nationale et ce, publiquement sous l oeil des cameras.


  • Henri (---.---.6.131) 13 avril 2007 17:35

    Rapport pour Monsieur le ministre de l’Intérieur, de la sécurité et des libertés locales. par Azouz Begag, chercheur au CNRS, écrivain, novembre 2004...Déjà !

    Cela semble emmerder certains sur ce fil qu’un type puisse avoir assez de cran ou des c...lles pour s’opposer à « Särkösy, le Grand ».

    Il a fait du travail avec les maigres moyens qu’il a eu et les vexations qu’il a subit, documentez-vous avant de dire n’importe quoi.


    • fouadraiden fouadraiden 13 avril 2007 17:40

      c’est du pipeau ce genre de rapport « sociologique »

      ça fait belle lurette qu’on le savait Henri


    • Henri (---.---.6.131) 13 avril 2007 19:39

      C’est qui Lurette ? Une copine à toi ?

      Et pourquoi tu nous ponds pas un rapport fouadrainien ? smiley


    • fouadraiden fouadraiden 13 avril 2007 22:17

      les rapports ça n’a jamais aidé personne sinon les désespérés Henri,voilà pourquoi.


  • (---.---.122.153) 13 avril 2007 17:56

    Il est de notoriété publique que les petits roquets sont méchants en diable est-ce dù à leur taille,les frustrations que celle-ci amène ?

    Vous aurez remarqué que dans la vie courante il en est ainsi aussi des hommes, sans en faire une généralité mais les petits sont souvent agressifs car ils ont toujours quelque chose à se prouver et vous verrez des grands costauds cool et zen.

    Souvent quand la grenouille veut se faire aussi grand que le boeuf....

    Cà c’est mon explication concernant un prétendant au trône de france Mr Sarkosy et ses théories fumeuses sur les gènes pédophiles.

    Pour Mr Begag oui j’ai écrit que je n’aimais pas les gens qui crachent dans la soupe à fortiori quand on s’est bien gavé de cette soupe pendant un laps de temps ou cet opportuniste aurait eût largement le temps de démissionner, je dit opportuniste car si on me traitait comme mr Begag l’affirme comme le dernier des derniers je regrette de vous dire que je ne serais pas rester même pour 12.000€/mois ,l’honneur de la vie d’un homme qui se respecte ne s’achète pas ou alors il se conduit comme une prostituée.

    L’homme qui perd l’honneur à cause du fric perd le fric et l’honneur.


  • citadelle (---.---.190.189) 13 avril 2007 18:48

    Il n’a pas a rougir d’avoir rejoind un autre parti. Il s’est bien rendu compte qu’il n’était là que pour faire de la couleur dans ce gouvernement, qu’il a été choisi parce qu’il est un peu « simplet » et pour un poste dont on ne comprend pas vraiment le but

    Ca n’est pas un traitre, il s’est surement senti inutille et un peu humillier dans ce poste, ajouté qu’il a avec lui sarkosy,un sarkosy qui encore l’autre jour faisait sa télé sur le sacrifice du mouton et la circonsition chez les musulmans « une colére NOIR depuis chez beaucoup »

    Il n’aura pas rien fait dans son poste, il a profité de l’occasion pour dégripper les mentalités et faire avancer les choses. On ne peut pas lui repprocher ça !


  • A.L.G.Y (---.---.44.145) 13 avril 2007 20:02

    L’inimitié entre l’ancien Ministre à l’égalité des chances et l’ex-Ministre de l’Intérieur n’était évidemment qu’un secret de polichinelle. Azouz Begag avait à de multiples reprises pris ses distances et même dénoncé les propos pour le moins maladroits et déplacés de Nicolas Sarkozy. Rien d’étonnant dès lors qu’en privé, ils ne se soient adonnés à de tels échanges houleux.

    Je ne suis donc pas surprise et je pense que peu de monde l’est...sauf peut être Azouz, lui-même, qui redescend de son petit nuage, véhicule improbable de la promotion à l’égalité des chances.

    Pauvre petit Azouz qui découvre que l’univers impitoyable de la politique n’est pas exactement le monde des bisounours ; les invectives et les affrontements y compris entre individus de même camps politiques y sont plus habituelles que les franches embrassades !

    Azouz, le sociologue, le fils d’immigré algérien qui aime tant rappeler qu’il a grandi dans un bidonville près de Lyon, celui qui, par son parcours, certes tout à fait remarquable, ayant gravi les échelons de l’ascenseur social, devait servir de symbole et redonner fierté et espoir à toute une génération d’enfants issus de l’immigration....

    Azouz, le ministre bien sympathique, presque loufoque qui faisait sourire... pour ne pas dire franchement rire sur les plateaux de télévision.... On l’aurait presque pris pour un clown de la politique avec ses emportée lyrique sur cette France arc-en ciel qu’il appelait de ses vœux en répétant sans cesse sa petite marotte « diversité... diversité... ».

    Malgré l’adoption de la loi sur l’égalité des chances votées au printemps 2006, passée presque inaperçue, on reste un peu sceptique devant le bilan du Ministre à l’égalité de chances : a-t-il rempli sa mission ?

    Mais celui que tout le monde prenait pour l’alibi de ce gouvernement, pour « l’arabe de service » a en tout cas choisi le timing idéal pour faire paraître son livre. Ne serait-ce pas la preuve qu’il n’est pas lui non plus seulement ce « petit mouton docile » longtemps restés fidèles aux chiraquiens ? Ne serait-ce pas là la démonstration évidente qu’il est lui-même devenu un politicien retors.... ??

    Azouz Begag ne devrait-il pas arrêter de jouer la carte de la victimisation. Sa fonction de Ministre issu de l’immigration lui ait peut-être montée à la tête, mais il serait temps d’arrêter de se faire passer pour l’innocent et le naïf... de service.

    Je me suis aussi amusé à répondre sans langue de bois aux questions du Bondy Blog (voir le lien ci-dessous)

    http://cosmauxpolis.blogspot.com/2007/04/azouz-begag-je-suis-victime-dun-homme.html


  • Aïcha Qandicha (---.---.64.97) 13 avril 2007 22:57

    Arrêtons de parler de Begag, en fourrant systématiquement les mots « arabe de service », « immigré » ; ou alors ne venez pas reprocher à Le Pen de parler du hongrois sakrozyste, ni à ceux qui le traitent de « juif de service ». L’Egalité, c’est d’abord ça, le même traitement pour tous !!!!


    • fouadraiden fouadraiden 13 avril 2007 23:21

      @Aicha ,ma concitoyenne,

      dans les faits l’égalité ça n’existe pas Aicha, et la marocaine que tu es devrait le savoir plus que n’importe qui.faut pas croire ce que raconte l’idéologie occidentale.tu devrais le savoir pourtant.

      pour un occidental un arabe ne vaut pas un juif occidentalisé ou un occidental de l’est.

      je crois que tu ne comprends pas très bien la réalité hiérarchique du système occidental.

      quand je te disais que la democratie c’est pas pour toi ,tu en es la preuve vivante.tu piges à présent ????

      pour ici le Azouz c’est juste un Bougnoul à qui ils veulent bien prêter un costume de foire afin de masquer leurs carences politiques auprès de la population immigrés devenue « français » de papier depuis .

      mais je crois que chez vous les dirigeants aussi se croient capables d’imiter en costume de clown le colonisateur d’hier.

      ah ces Arabes ,ils sont vraiment nuls.toujours à pleurer auprès des occidentaux qui hier encore les chassaient comme des singes pour tenter de les éduquer à la civilisation

      deviens une authentique révolutionnaire Aicha, car les Occidentaux ne pourront rien ni pou toi ni pour ta misère.


    • Milla 14 avril 2007 00:53

      @ fouadraiden

      pourquoi Fouad ne vois tu pas le rapport d’homme à homme qui anime leur orgueil de politiciens, tu sais très bien ce qu’est la domination qui n’a sans doute rien à voir avec les origines ethniques mais avec celle de l’« homme » tout simplement...

      Milla

       smiley


    • (---.---.150.55) 14 avril 2007 11:09

      @fouadraiden

      « pour un occidental un arabe ne vaut pas un juif occidentalisé ou un occidental de l’est. »

      parle pour toi pas pour les autres ... les valeurs/principes divergent d’une personne a l autre


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 14 avril 2007 11:23

      Il est vrai que, sur les sujets sensibles, il vaut mieux éviter de manier amalgames et généralisations abusives.


    • zerdi (---.---.154.191) 14 avril 2007 11:33

      L’étrange lecture de l’histoire coloniale de Mr Sarkozy

      (les citations entre parenthèses sont tirées du discours de Nicolas Sarkozy à Toulon du 7 février 2007) La justification et la réhabilitation de l’aventure coloniale".

      Bien loin de la réalité de l’histoire de la colonisation française, mettant de coté les fondements raciaux de la colonisation, l’injustice subit par les « sujets français » selon le code de l’indigénat, et enfin oubliant le caractère inacceptable de la suppression de la souveraineté d’une population sous couvert d’oeuvre « civilisatrice » ; le discours de Toulon tente de réhabiliter et de justifier l’une des pages les plus sombres de notre histoire.

      Premièrement, on note que la pierre est jetée sur ceux qui oseraient (répudier l’histoire de France, dénigrer la nation). la (mode de la repentance) est conspuée. Enfin, apogée de ce délire, on savoure le magnifique : (De quel droit demandez vous au fils de se repentir des fautes de leur pères, que souvent leur pères n’ont commises que dans votre imagination). En effet, c’est dans l’imagination féconde de quelques gauchistes que sont nés le massacre de Sétif, les enfumages de Pélissier, l’ignoble code de l’indigénat ou les zoos humains.

      A l’opposée de la lecture rationnelle de l’histoire de la colonisation, c’est une image tronquée de cette période que Nicolas Sarkozy nous propose : il souhaite que nous fassions avec lui le (rêve de Napoléon III en Algérie, de Lyautey au Maroc venu accomplir un rêve de civilisation). En effet, selon lui, (beaucoup (de colons) mirent leur énergie à construire des routes, des ponts, des écoles, des hôpitaux). (Beaucoup s’épuisèrent à cultiver un bout de terre ingrat que nul avant eux n’avait cultivé)...

      Enfin, ajoutons que pour justifier l’aventure coloniale, le candidat fait allusion à un argument aussi ancien que la colonisation : la mission de civilisation. Cet argument dont les bases idéologiques ne sont que racisme, sentiment de supériorité de l’homme blanc sur le « sauvage » devenu, grâce à cet apport de civilisation le « bon indigène » pacifié et soumis. Je cite : (la méditerranée est pour nous tous le souvenir (...)d’une violence archaïque que le long travail des civilisations n’a pas réussi à éteindre), (on doit respecter les homes de bonne volonté qui ont pensé de bonne foi oeuvrer utilement pour un idéal de civilisation)...

      Dans ce discours, le mot civilisation est utilisé 18 fois. La caricature des peuples anciennement colonisés, ou le mythe du nouveau barbare. Dans la continuité de l’image du sauvage exploitée par les pires colonisateurs, Sarkozy nous décrit les « nouveaux barbares » effrayants, rétrogrades et représentant pour la « civilisation occidentale » un péril mortel. Cette image caricaturale, xénophobe et populiste convaincra l’auditeur , comme nous le verrons plus tard, de la nécessité d’une nouvelle oeuvre coloniale.

      On savoure ainsi le (ceux qui veulent soumettre leur femme, ceux qui veulent pratiquer la polygamie, l’excision ou le mariage forcé). Notons aussi : (nous pouvons avoir la paix ou la guerre, la meilleur part de la civilisation mondiale ou le fanatisme et l’obscurantisme). Pour ceux qui ne serraient pas encore effrayé par le péril de ces hordes barbares, on citera : (la méditerranée cessa de représenter une promesse pour ne plus constituer q’une menace). Enfin, le magnifique (choc des civilisations) est lâché, pour achever les plus téméraires, ou tolérants d’entre nous.

      La promesse d’un nouvel ordre néocolonial.

      Les barbares étant à nos portes et la civilisation de notre coté, il ne reste plus qu’à fonder un nouvel ordre colonial qui ravira les nostalgiques de l’Oas ou de la main rouge : (jusqu’a quand l’Europe attendra t’elle pour construire l’Afrique de demain ?) A L’Europe paternaliste de construire une Afrique sortie grâce à la civilisation de son (arriération tribale) ? Ou plutôt vivant sous le joug d’une politique faite de soutiens aux tyrans afin de faciliter notre accès aux matières premières que ce continent détient.

      L’ancien empire français maître des mers a de beaux jours devant lui : (La France augmentera notamment ses moyens aériens et maritimes, parce que j’ai la conviction que ses son droit, son devoir (...) et parce que je crois à la vocation maritime de la France).

      On trouve aussi le honteux (faire une politique de civilisation, voila à quoi nous incite la méditerranée ou même les républiques marchandes brillèrent dans le ciel de l’art et de la pensée). On savoure le (je veux être le président d’une France qui s’efforce de fonder l’ordre du monde sur les valeurs spirituelles et morales qu’elle incarne aux yeux des hommes).

      En fin de discours, on trouve le très inquiétant (il suffit d’unir nos forces et tout recommencera). Nul besoin de commentaire, tout est là.

      Arnaud.


    • zerdi (---.---.154.191) 14 avril 2007 11:41

      Homme providentiel ou mauvais génie de la France ? (première partie)

      La France est périodiquement secouée d’un phénomène cyclique : le syndrome du sujet médiatique unique (SMU). Une seule personne occupe le devant de la scène médiatique dans sa totalité pour une longue période, reléguant dans l’ombre toute autre personne, même la plus respectable, tout autre sujet, même le plus digne, paré de toutes les qualités, sans le moindre défaut, suscitant l’admiration éperdue de la presse et des foules jusqu’à l’infini... Jusqu’à sa chute, qui déclenche alors une curée d’une férocité à la mesure de la complaisance antérieure.

      Dans les années 1980, la France a eu droit au phénomène Bernard Tapie, du nom de cet industriel charmeur qui ensorcela journalistes et politiques au point de devenir ministre de la République française, jusqu’à ce que ses déboires judiciaires le rejettent dans l’opprobre généralisée. Dans les années 1990, ce fut au tour du phénomène Jean Marie Messier. Le génie de la finance internationale déchaîna des élans d’admiration jusqu’au collapsus final, qui déclencha une risée universelle en même temps que le démantèlement du deuxième groupe mondial de communications « Vivendi-Universal » et l’exil vers les Etats-Unis de cet ancien jeune prodige de l’élite intellectuelle française.

      Nous voilà dans les années 2000 devant le phénomène Nicolas Sarkozy, seul homme sans doute à devoir restaurer la sécurité de la France, à redresser ses finances publiques en état de faillite, le principal barrage à l’extrême droite française, le tombeur de la gauche et le redresseur de la France, le champion de la lutte contre l’antisémitisme et de la discrimination positive. En somme le nouvel homme providentiel de la décennie, le sauveur suprême. Du moins à en juger par ses déclarations et les commentaires savants de la presse française, souvent révérencieuse, rarement impertinente, à l’égard des puissants. A croire que la France souffre d’une pénurie d’hommes et de femmes de valeur et de talents ou plus simplement d’hommes et de femmes de bonne volonté.

      Le ministre de l’Intérieur et ancien ministre des Finances, le vibrionnaire candidat à la succession de Jacques Chirac à la magistrature suprême, est aujourd’hui au faîte de sa gloire. Une critique dans ce contexte, c’est à dire hors du concert des louanges, sans que ne pointe à l’horizon la moindre perspective de trébuchement, est un exercice périlleux. Assumons-en le risque tant il est vrai que des débordements de comportement jamais dénoncés, une falsification des faits de gestion jamais relevée, s’ils venaient à persister, pourraient desservir à terme tout autant la démocratie que le renom de la France dans le monde. Boulimique, hyperactif, l’homme détient un double record difficilement égalable, celui des passages télévisés (4 200 en dix ans) et des lois répressives (11 depuis son arrivée au ministère de l’intérieur en 2002).

      En dix ans, (1996-2006), Nicolas Sarkozy est en effet passé à la télévision 4 200 fois, soit plus d’une fois par jour, chiffre qui prend compte de ses périodes d’éclipse politique ou de ses vacances familiales, mais exclut la campagne présidentielle de 2007. Au ministère de l’Intérieur, malgré tous ses déplacements musclés et médiatisés sur le terrain, malgré tous les bulletins de victoire relayés par une presse compréhensive, malgré une baisse des « faits constatés », malgré l’hyperactivité qu’il a déployée sur le plan sécuritaire (onze textes de loi en cinq ans, record mondial absolu, la criminalité ordinaire a augmenté en France où la violence faite aux personnes a augmenté de 9% depuis 2002.

      Rien que pour son premier passage place Beauvau (2002-2004), la criminalité a augmenté de 10,1% au premier trimestre 2004 par rapport à la période correspondante de 2003, elle-même en augmentation déjà de 7,3% par rapport à 2002, alors que les bavures policières à l’encontre des civils ont triplé en trois ans. Les violences commises par les policiers dans l’accomplissement de leur fonction sont ainsi passées de 20 actes en 2001 à 70 bavures en 2003, entraînant la mort de deux personnes en 2003 dans des opérations d’expulsion d’immigrés, au cours d’embarquement forcés à bord des « charters de la honte », selon l’Observatoire de la déontologie de la sécurité publique.

      Au ministère des Finances, son entrée en fonction en fanfare dans un contexte de luxe tapageur a obéré, d’emblée, la crédibilité d’un discours volontariste. La réquisition de trois des cinq logements officiels du ministère pour en faire des appartements de fonction pour la famille et le personnel affecté à son service, ainsi que la mobilisation d’une escouade de 24 policiers pour la protection rapprochée et d’une flotte automobile de sept voitures augure mal d’une politique de rigueur que la France se doit de s’imposer pour sortir de ses difficultés financières.

      Il est, en effet, inconvenant d’exiger des autres ministères des compressions de dépenses, et de faire, dans le même temps, étalage de luxe. Indécent de se déplacer avec un tel déploiement de forces, sans susciter des interrogations sur cette forme puérile d’autoritarisme, la marque d’une immaturité politique. Le déploiement d’un dispositif de sécurité et de confort proportionnellement plus important que celui affecté à la protection du Général Ricardo Sanchez, le chef du corps expéditionnaire américain en Irak, autrement plus exposé que M. Sarkozy, retentit comme une manifestation précoce de prépotence. Un tel comportement frappe de caducité une démarche d’exemplarité dans la gestion des affaires publiques. L’ami du patronat français a privilégié, sur le plan économique, le faste sur la sobriété,et sur le plan interne, dans la pure tradition coloniale française, la répression sur la prévention.

      Donnant une dimension policière à sa politique de sécurité avec des résultats aléatoires, il a aggravé les problèmes lancinants de la société française. Rétablissant la délation, il a renvoyé ses concitoyens à une pratique hideuse, aux pages sombres de l’histoire nationale qui avaient fait de la France l’antichambre des camps de la mort, à l’époque de la collaboration nazie. Il est sain pour un homme politique de situer son action dans une perspective historique et de ne jamais banaliser l’infâme.

      Plus préoccupante est la projection internationale de sa politique sécuritaire : En prenant à deux reprises le contre-pied de Jacques Chirac dans des manifestations internationales, l’héritier autodésigné a largement contribué à accréditer l’idée d’une duplicité de la diplomatie française. Ainsi, le 5 mars 2003, alors que le président français serrait la main à Alger de Yacef Saadi, l’ancien adversaire algérien du général Jacques Massu dans la bataille d’Alger durant la guerre d’indépendance nationale (1954-1962), Nicolas Sarkozy refaisait décoller, le jour même, à une heure de décalage, le premier « charter de la honte » à destination de l’Afrique, occultant ainsi l’éclat de cette réconciliation nécessaire entre l’ancien colonisateur et son ancienne possession.

      A moins d’impérieuses nécessités d’intérêt national, ses retrouvailles se devaient d’être exemptes de toute pollution. M. Sarkozy pouvait y surseoir et « les charters de la honte » attendre au sol la fin de la visite présidentielle en Algérie. Cela n’a pas été le cas. La visite algérienne de Jacques Chirac en a été entachée, de même que la réputation de la France qui dispose, en la matière, du monopole de cette pratique. Se restreindre devant un désir de parasitage est une marque des hommes d’expérience. Il en a été de même pour l’affaire du « voile islamique », déclenchée, contre toute attente, dans la foulée de l’installation du Conseil Français du Culte musulman, en octobre 2003. S’agissait-il alors de donner des gages à la droite radicale française en contrepartie de la mise en place d’un organisme représentatif de l’Islam en France ? De faire preuve d’habileté tactique ?

      La réactivation de cette querelle en plein congrès des associations musulmanes de France, alors que l’affaire était en phase d’accalmie depuis une demie dizaine d’années, que le port ostentatoire du voile ne concernait que trois cents élèves et que l’opinion mondiale était polarisée par l’intervention américaine en Irak, a suscité une tollé dans le monde arabe et musulman. Tranchant avec l’attitude de la France dans la nouvelle guerre d’Irak, l’affaire du voile a relancé le procès de la duplicité de la diplomatie française et l’occasion pour l’administration Bush de donner, à bon compte, des leçons de liberté religieuse à ses contestataires français, sans pour autant que le problème ne gagne en clarté. Etait-ce le but recherché ? Se réserver pour les batailles décisives est également la marque des grands hommes.

      Le ministre des Finances d’un État en cessation de paiement se doit au premier chef de redresser la barre et de tenir les engagements internationaux de son pays. Le voyage de Nicolas Sarkozy à Washington fin avril 2004, alors que l’administration Bush se débattait dans le scandale des tortures des prisonniers irakiens, de même que celui qu’il a effectué deux ans plus tard en septembre 2006, apparaîtront rétrospectivement comme un point noir de la juvénile carrière diplomatique du ministre d’État, ministre de l’Intérieur, ancien ministre des Finances, de l’économie et de l’industrie de la France.

      Un voyage à Canossa, par similitude avec le voyage effectué dans ce petit village d’Italie par l’Empereur Henri IV en vue d’implorer le pardon du pape Grégoire VII en janvier 1077 après Jésus Christ, passé à la postérité comme une démarche d’humiliation devant l’adversaire. Se faire adouber par les associations juives américaines, un des principaux instruments de la stratégie d’influence de l’axe israélo-américain, un des principaux partisans du boycottage des produits français durant la guerre d’Irak, en pleine déconfiture diplomatique du tandem Bush-Sharon, et, dans le même temps, prendre à partie l’opposition socialiste pour sa frilosité dans la lutte contre l’anti-sémitisme constitue tout à la fois un contresens diplomatique, une contrevérité politique et une fanfaronnade démagogique.

      Plutôt que la surenchère électoraliste, la sagesse commande, sur un sujet aussi passionnel, un discours de vérité : l’antisémitisme, résiduel en France, a existé bien avant l’arrivée des Arabes et des Musulmans en France et ses épisodes, douloureux, sont connus de tous.

      René Naba


    • zerdi (---.---.154.191) 14 avril 2007 11:54

      Par Mohamed ABASSA, directeur de l’institut du meme nom, conseiller en communication

      Etes-vous sûr d’aimer la France, Monsieur Sarkozy, plus que les autres Français d’origine étrangère ?

      ALGER, - Monsieur le Président de l’UMP, Monsieur le Ministre, vos déclarations aussi impulsives qu’intempestives sur les jeunes révoltés des banlieues (racaille, nettoyer les banlieues au Karcher, aimer la France ou la quitter et autres noms d’oiseaux variés) ainsi que votre dernière trouvaille de loi sur l’immigration, conduisent naturellement à penser que vous agissez contre les intérêts supérieurs de votre propre pays, la France.

      Elles trahissent en définitive un profond sentiment de désarroi et de rejet de cette même France que vous appelez d’autres à aimer sinon à la quitter. Cette singulière attitude n’est pas la meilleure des manières d’aimer la France et encore moins de la faire aimer. Voici pourquoi.

      Vous qualifiez les jeunes beurs révoltés de racaille, exactement comme les nazis de Hitler et leurs héritiers actuels (Le Pen, de Villiers et consorts) qualifiaient les juifs de vermine. Cette insulte inqualifiable (racaille, vermine) dite par un ministre français en poste et président de parti, l’UMP, gaulliste de surcroît, prétendant déclaré à la présidence de la République Française, est humainement insupportable, vraiment insupportable, Monsieur Sarkozy.

      Elle conduit et appelle surtout à de plus violentes révoltes génératrices à leur tour de haines et de divisions entre les communautés, entre les religions, entre les citoyens d’un même pays. De fait, l’insulte que votre seule impulsivité n’explique pas, par sa défiance irresponsable et son caractère provocateur, atteint les jeunes et leurs familles, dans leur dignité d’êtres humains, dans leur amour-propre de jeunes et dans leurs droits républicains de citoyens français. Tout porte donc à croire que vous poussez volontairement la France minoritaire des banlieues, la France du ghetto, à plus de violences aux seules fins d’effrayer l’autre France, la majoritaire, la France tranquille, celle qui vote et dont vous serez, naturellement, le seul et le plus grand défenseur ; on l’aura deviné.

      Ainsi, vous vous posez plus et mieux que Le Pen en défenseur autoproclamé des Français de souche, pur beurre, contre cette « barbarie française » des banlieues que vos discours suggèrent arabe, islamique et africaine et que, entre nous soit dit, vous avez vous-même contribué à créer, à provoquer ; vos diverses polices aidant. Agir ainsi, Monsieur Sarkozy, est-ce le meilleur moyen d’aimer la France ? Est-ce le meilleur moyen de paraître plus français que français ? Est-ce le meilleur moyen de rassurer ces centaines de millions de musulmans, d’Africains et d’Arabes qui entretiennent avec la France des rapports historiques et qui demandent, maintenant plus que jamais, à être assainis, clarifiés ?

      Car, pour mémoire, sachez Monsieur Sarkozy que pour devenir chancelier, Hitler avait agi comme vous, exactement comme vous le faites aujourd’hui ; faire peur au brave petit peuple et se poser en muraille infranchissable contre la « racaille » des banlieues arabes, islamiques et africaines qui menacent la quiétude du brave et grand peuple de France. Dans le même contexte argumentaire que développait Hitler contre les communistes allemands et la « vermine » juive. Vous connaissez la suite, Monsieur Sarkozy : 60 millions de morts.

      Cette même « racaille » que vous comptez nettoyer au Karcher dans les banlieues est issue, à son corps défendant, d’une autre « racaille » ces millions de Maghrébins, de musulmans, d’Africains qui ont fait tous vos champs de bataille, ont partagé vos souffrances, vos tranchées, vos défaites et aussi vos gloires. Le seul cas algérien est édifiant. Les Algériens se sont battus avec et pour la France pendant plus d’un siècle : en Crimée, au Mexique, à Sedan, à Verdun, à la Marne, au Tonkin, à Madagascar, en Indochine et même en Algérie contre leur propre peuple. Ils sont des centaines de milliers d’Algériens à avoir donné leur vie pour la France. Combien de Hongrois l’ont fait, Monsieur Sarkozy, combien ? Aucun je crois ; ils se battaient en face pour Hitler. Ces mêmes Algériens, morts pour cette même France que vous croyez incarner aujourd’hui, ont été également traités de racaille et de sous-hommes par vos pairs d’alors.

      Sinon pourquoi étaient-ils utilisés comme chair à canon, boucliers humains dans toutes les grandes batailles que la France a menées pour sa survie ? Le plus caustique et, aussi, le plus affligeant est que cette « racaille », les tirailleurs algériens et les tabors marocains s’étaient battus à Marseille et Monté Cassino (Mont Cassin en français) contre les Panzergrenadiers allemands soutenus par des volontaires hongrois et français de la division Charlemagne ; la vraie racaille de droite et d’extrême droite dont les héritiers actuels s’appellent Le Pen, de Villiers et bien d’autres qui ont admiré et servi l’Allemagne nazie.

      Au vu de vos inconduites, de votre ingratitude envers ces vaillants combattants, et de vos insultes fracassantes et récurrentes à l’endroit de l’immigration, je serais naturellement tenté de vous classer dans la seule rubrique de ceux qui semblent vous inspirer ; la racaille brune ; celle qui hait les Arabes, les Juifs et les Noirs Une seule raison m’interdit de le faire ; votre rang. De même, votre descendance juive par la mère aurait dû vous porter à mieux comprendre les souffrances humaines, celles des migrants, des exilés et des expatriés au lieu de prendre fait et cause systématiquement pour les bandits sionistes. Pourquoi ne pas entendre et rejoindre ces juifs français de cœur et d’esprit qui soutiennent et défendent leurs frères émigrés ? Parce que vous aussi, Monsieur Sarkozy, vous êtes un expatrié, un migrant et un exilé, de père légionnaire et de maman juive tout autant expatriée.

      Ce ne sont ni des tares ni des motifs de haine et de rejet de l’autre surtout quand cet autre, l’immigré, avec moins de réussite, partage en mieux votre histoire et vous ressemble. Monsieur Sarkozy, on n’échappe pas à son passé, à son histoire, en crachant sur tout ce qui vous ressemble, sur tout ce qui n’est pas suffisamment et correctement français. Sinon, que veut dire cette terrible boutade que même Le Pen n’a pas (encore) prononcée « aimez la France ou quittez- la ! » A qui s’adresse cette sentence aux relents odieusement racistes ? Aux Français de souche comme ne l’est pas M. Sarkozy ? Non. Aux Européens de l’UE vivant en France ? Non.

      Dans l’entendement du ministre français de l’Intérieur, la menace s’adresse seulement et exclusivement aux Français d’origine maghrébine, arabe, islamique et africaine. A vos yeux, Monsieur le Ministre, pour aimer la France, les Français de cette mauvaise origine, de cette mauvaise naissance diriez-vous, la racaille donc, selon vos propres dires, se doit d’être sage et soumise : n’envahissez pas le Stade de France pour dire votre mal-vie, ne brûlez pas les banlieues pour crier vos douleurs, vos misères, votre profonde solitude par l’exclusion organisée, ne manifestez pas vos colères contre le gouvernement de la France. Si vous le faites, c’est que vous n’aimez pas la France donc quittez la France. A-t-on dit cela aux révoltés de mai 68 ? Aux anti CPE ? Aux altermondialistes ? A José Bové ? Aux manifestants gay ? Dit-on à ces manifestants, à ces révoltés de quitter la France parce qu’ils ne l’aiment pas ?

      Les jeunes de banlieues aiment la France, c’est leur pays, mais ils n’aiment pas les gouvernements de cette même France qui les confinent dans des ghettos, dans la malvie, dans la non-vie ; si vous dites aïe, j’ai mal, j’ai très mal, c’est que vous n’aimez pas la France, alors quittez-la, dites-vous Monsieur Sarkozy. Est-ce vraiment le meilleur moyen d’intégrer, de rassurer, de gagner ces jeunes que votre système a exclus ? Est-ce le meilleur moyen de rendre service à cette France que vous croyez servir et aimer, Monsieur le Ministre ? Ces pratiques, par leur lecture profondément raciste, sont attentatoires à l’honneur et à l’image de la France, à cette France supposée laïque et républicaine.

      Monsieur Sarkozy, votre dernière loi sur l’immigration est à la fois choquante et amusante : Amusante : il y a quelques petits siècles, vos pairs choisissaient leurs émigrés, esclaves compris, selon des normes très proches de votre définition mise à jour de la racaille : analphabètes, costauds, forts et musclés, courageux, baroudeurs et combatifs. A l’époque, cette « racaille humaine », Monsieur Sarkozy, transformée par vos négriers et divers employeurs en bêtes de somme, en chair à canon, en harkis, en manœuvres et en divers OS, en main-d’œuvre bon marché qui a reconstruit à bas prix vos pays ravagés par vos seules et sales guerres, cette « racaille-là », dis-je, avait fait la prospérité et le bonheur de votre pays, la France.

      Pendant des siècles, cette immigration, esclaves compris, était la plus prisée, la plus recherchée, la plus aimée, parce qu’elle faisait vos guerres en mourant pour vous, sans gloire et sans pleurs, qu’elle transpirait dans vos chantiers sans protester, qu’elle souffrait la misère et la faim sans crier, sans haine, qu’elle acceptait son exclusion sans manifester et sans brûler les symboles de son aliénation, de son humiliation. Cette « racaille-là », Monsieur le Ministre, a fait des petits ; ils sont dans vos banlieues. Ils ne veulent pas, ne veulent plus subir le sort dégradant de leurs parents, de leurs aïeux. Ils veulent exister, travailler, chanter, aimer ; seulement cela, parce qu’ils aiment la France.

      Votre loi est choquante parce qu’elle introduit, encore une fois, des normes racistes et élitistes. Cette même logique raciste qui portait naguère vos pairs et vos systèmes à choisir, sélectionner vos migrants sur les seules valeurs marchandes de leur viande et de leurs muscles, les porte tout naturellement maintenant à les choisir sur son parfait contraire ; sur leurs performances intellectuelles, culturelles, techniques et scientifiques. Ce qui veut dire, en termes simples, que la France actuelle, celle de M. Sarkozy, le fils du migrant légionnaire hongrois, n’acceptera plus en France la racaille de la viande et des muscles, cette même racaille qui a sauvé la France à Verdun et à Monté Cassino ; ce glissement moral qui renseigne parfaitement sur l’amoralité de ses auteurs nous paraît, ici en terre d’Algérie, assez indécent et très choquant, Monsieur le Ministre ; vous en conviendrez, je l’espère.

      Et, plus grave encore, cette loi va tout naturellement pousser les cadres et élites du tiers-monde, africaines en particulier, à s’expatrier massivement pour venir enrichir la France des têtes, de l’immigration choisie pas subie ; le haut du panier ; on choisit les hommes comme on choisit ses patates ; du vrai racisme exprimé en loi et bien votée par une droite négrière et poujadiste à l’excès. Quand vous déclarez les cadres et élites africains éligibles à l’émigration par opposition à l’autre émigration dont vous ne voulez plus, la racaille subie dites-vous souvent avec insistance, quel but visez-vous ? Appauvrir encore et toujours l’Afrique ou enrichir la France ? J’affirme ici que, par cette loi, vous allez encore appauvrir l’Afrique sans enrichir la France. Parce que ces nouveaux migrants cultivés et en phase avec les nouveaux besoins de la France, rejoindront vite, très vite, les banlieues dans lesquelles elles seront obligatoirement casées.

      Est-il normal, moral, vous le prétendant au poste le plus élevé de France, président de la République, que vous appeliez, selon une procédure insidieuse et dangereuse, les derniers cadres africains à quitter leur pays pour venir s’installer en France. Hier vous aviez vidé l’Afrique de ses bras pour en faire des esclaves, aujourd’hui vous voulez la vider des rares élites pensantes qui lui restent ; c’est un autre crime qu’aucune loi ne saurait punir ici ou ailleurs. Que faites-vous Monsieur le Ministre de l’Intérieur contre ce racisme verbal ordinaire et banalisé par votre presse ? Pourquoi rappelle-t-on toujours l’origine étrangère d’un citoyen français d’origine maghrébine ou africaine. Pourtant, plus de 50 % de la population française est d’origine latine autre que française (espagnole, italienne, portugaise). On n’entend et ne lit jamais dans votre presse « le Franco-Espagnol, le Franco-Italien, le Franco- Portugais, ou le Franco- Hongrois », jamais. Par contre, quand il s’agit d’actes répréhensibles commis par des citoyens français d’origine ...maghrébine on n’oublie rarement, dans la presse surtout, de rappeler l’origine étrangère du délinquant français. Dernier exemple en date, le Français Moussaoui est systématiquement qualifié de franco- marocain.

      Par contre, quand d’autres Français de mêmes origines réalisent des prouesses et forcent l’admiration, alors, là, on insiste pour rappeler qu’ils sont français et seulement français, le Français Zidane, la Française Leila Picard, le Français Djamal Bourras, le Français Noah, etc., etc. Le jour où Zizou jouera moins bien, soyez certain Monsieur le Ministre, votre presse parlera du Franco- Algérien Zidane. Cette discrimination terminologique au quotidien crée dans ces communautés des sentiments de frustration et de rejet. Vous conviendrez que cette France-là, raciste dans son ordinaire, ne soit pas aimée. Pour autant, faudra-t-il la quitter comme vous les y invitez ? Assurément non, Monsieur le Ministre, puisque ces gens-là aiment à en mourir une autre France qui n’est pas, ne peut pas être la vôtre.

      Ils aiment la France de l’Abbé Pierre, d’Henri Alleg, de Jeanson, de Garaudy, de Ferrat, de José Bové, de Bernard Thibault, de Marie-George Buffet, de Renaud, de Lang, de Martine Aubry, de Danielle Mitterrand, de Roger Hanin et de milliers d’autres Français de cœur, de talent et d’esprit qui sont la vraie France, la France des tolérances, la France des solidarités et des amours vraies, cette France-là est bien aimée par la « racaille ». S’il vous plaît, Monsieur le Ministre, ne parlez plus des bienfaits de la colonisation. Au mieux fermez-la (la parenthèse coloniale). Je vous livre quelques petits extraits d’auteurs français (Lounis Aggoun et Jean Baptiste Rivoire sur les « bienfaits » de la colonisation en Algérie et, en particulier, les comportements de la légion étrangère que vous semblez si bien connaître.

      A suivre


    • zerdi (---.---.154.191) 14 avril 2007 11:57

      « En 1832, deux ans après le débarquement français en Algérie, une sombre affaire de vol commis par des membres de la tribu des Ouffas provoque la colère du gouverneur d’Alger, le duc de Rovigo, qui vient d’être nommé par la France. En représailles, il lance contre les Ouffas une attaque au cours de laquelle « tout ce qui y vivait fut voué à la mort ». « En revenant de cette funeste expédition, racontera le colonel Pélissier de Reynaud, plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances et une d’elles servit, dit-on, à un horrible festin [1]. » Simple dérapage d’un colonel français, ou massacre prémédité ?

      « Des têtes. Apportez des têtes, aurait demandé à l’époque le gouverneur d’Alger. Bouchez les conduites d’eau crevées avec la tête d’un Bédouin que vous rencontrerez. » Bilan, « il y eut douze mille morts chez les Ouffas. On trouva, les jours suivants, bracelets et boucles d’oreilles en abondance au marché algérois de Bab-Azoun. La devise de Rovigo était : « On m’a coupé trois têtes ; si dans 48 heures les coupables ne me sont pas livrés, j’irai chez vous et je prendrai trois cents têtes ; et il tenait parole » [2] . » Dès lors, et jusqu’en 1848, les troupes françaises engagées dans la conquête de l’Algérie multiplient les expéditions meurtrières.

      En 1834, une mission élémentaire dresse à son retour d’Algérie un sévère bilan de la conquête : « En un mot, nous avons dépassé en barbarie les barbares que nous venions civiliser et nous nous plaignons de ne pas réussir auprès d’eux [3] . » A partir de 1837 et l’arrivée de la Légion étrangère commandée par Achille de Saint-Arnaud sous la supervision du général Bugeaud, les massacres délibérés prennent une dimension effarante. L’objectif affiché, que l’on n’hésiterait pas aujourd’hui à qualifier de génocidaire, est de réduire les effectifs des populations algériennes, pour permettre à la colonisation de prendre ses aises.

      L’expression consacrée est : « Comprimer les Arabes » - elle est d’Alexis de Tocqueville, qui préférait cela à l’« extermination » des Indiens en Amérique. Pour Bugeaud, le but « n’est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile, il est d’empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, [...] de jouir de leurs champs ». « Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes [...], ou bien exterminez-les jusqu’au dernier [4] » : cela s’appelle la razzia. Et la razzia devient bientôt routine : « Nous tombions sur une portion de la tribu des Garabas qui a été surprise, gobée, dévalisée : neuf cent quarante-trois boeufs, trois mille moutons et chèvres, trois cents ânes, soixante chevaux, trois mulets, vingt chameaux, force poules, beaucoup de tapis, des tentes, de l’orge, du blé, de l’argent, etc., sept femmes et quelques hommes (ceux qui n’ont pas pu se sauver ont été tués), je crois qu’il est difficile de faire razzia plus complète. [...]

      Tant mieux, c’est très amusant », écrit le lieutenant-colonel de Montagnac, un de ces nombreux militaires français arrivés en Algérie avec le grade de lieutenant et repartis une quinzaine d’années plus tard avec celui de général. « Les femmes, les enfants accrochés dans les épaisses broussailles qu’ils sont obligés de traverser, se rendent à nous, continue de Montagnac. On tue, on égorge ; les cris des épouvantés, des mourants, se mêlent au bruit des bestiaux qui mugissent, bêlent de tous côtés.

      Chaque soldat arrive avec quelques pauvres femmes ou enfants qu’il chasse, comme des bêtes, devant lui [...]. Vous me demandez ce que nous faisons des femmes que nous prenons. On en garde quelques-unes comme otages, les autres sont échangées contre des chevaux, et le reste est vendu, à l’enchère, comme bêtes de somme. Parmi ces femmes, il y en a souvent de très jolies. »

      Je pense que ces témoignages produits par des Français de souche ou presque ne hanteront pas vos nuits. Sachez, enfin, que le plus grand génocide après celui des Indiens d’Amérique est algérien. HUIT MILLIONS D’ALGERIENS massacrés pour et par la France. Sachez aussi que les premières chambres à gaz ne sont pas allemandes, elles sont françaises. Des dizaines de milliers d’Algériens dont des enfants, des femmes et des vieillards ont été gazés à la paille ; il s’agit des tristement célèbres enfumades du Dahra organisées par le sanguinaire général Pélissier, une vraie ordure humaine qui se distingua par cette déclaration qui donne froid au dos « la peau d’un de mes tambours avait plus de prix que la peau de tous ces misérables ».

      Ce général a fait gazer les survivants de 15 grandes tribus du Dahra dont les hommes valides se battaient ailleurs contre Bugeaud. Il a fait gazer des vieillards, des femmes et des enfants sans défense des tribus des Ouled Riah, des Achâacha, Hachachta, Adjissa, Beni Zerroual, Tazgaït, Médiouna, Nekmaria et bien d’autres dans la seule région de Mostaganem. Il récidivera plus tard dans le Haut Dahra ; Ténès, Chlef, Miliana.

      Je vous conseille, Monsieur Sarkozy, de visiter ces grottes, elles racontent à ce jour les horreurs françaises. Alors, Monsieur Sarkozy, en attendant le procès, à titre posthume, de cette horde de barbares que sont vos maréchaux, généraux et colonels, Bugeaud, de Bourmont, Pélissier, Cavaignac, Saint Arnaud, Lamoricière, Rovigo, Montagnac et de bien d’autres racailles, de la vraie racaille celle-là, la peste brune qu’aucun criminel de guerre n’a su égaler à ce jour, en attendant donc ces procès posthumes qui tardent à venir, je vous conseille de la fermer (la parenthèse coloniale) sur les bienfaits de la colonisation.

      Pour ce motif, Monsieur Sarkozy, à partir de dorénavant, quand vous croiserez un franco-algérien des banlieues, qu’il soit descendant de moudjahid ou de harki, ayez l’élémentaire décence de baisser les yeux. Ayez aussi l’autre décence de prononcer secrètement et distinctement ces deux syllabes « PAR DON ». Pour finir, je vous livre, Monsieur le Ministre, une opinion du réalisateur Mathieu Kassovitz : « Comme Bush, Nicolas Sarkozy ne défend pas un idéal, il répond aux peurs qu’il instille lui-même dans la tête des gens (...) Il sera impossible demain de dire que nous n’étions pas au courant (...) »

      M. A.


    • Bois-Guisbert (---.---.141.146) 14 avril 2007 12:55

      Ayez aussi l’autre décence de prononcer secrètement et distinctement ces deux syllabes « PAR DON ».

      Et si toi, tu avais la décence de dire que ce que tu attends, en réalité, c’est un petit chèque ?


    • fouadraiden fouadraiden 14 avril 2007 12:58

      Milla

      non ,ce qui distingue deux hommes ,au moment où ils s’affrontent ,c’est bien la différence de leur culture respective à l’instant du choc.

      des hommes nus et sans cultures qui se dominent ça n’a jamais existé ou alors dans des temps tres tres tres reculés.meme là je suis sûr que l’idéologie groupusculaire dominait les dominés.


    • Milla 14 avril 2007 13:11

      @ Zerdi

      « Il sera impossible demain de dire que nous n’étions pas au courant (...) »

      Vous vous trompez, comme un certain Eichmann, ils diront « je n’ai été qu’un simple exécutant »,

      savez vous qu’à ce procès on a même demandé aux juifs pourquoi il s’étaient laissés faire...

      très intéressant votre post

      Milla


    • Milla 14 avril 2007 13:28

      @ fouadraiden

      non ,ce qui distingue deux hommes ,au moment où ils s’affrontent ,c’est bien la différence de leur culture respective à l’instant du choc.

      Non Fouad c’est avant tout leur soif de pouvoir...

      Des hommes nus et sans cultures qui se dominent ça n’a jamais existé ou alors dans des temps tres tres tres reculés.

      Non l’homme n’a pas muté Fouad...

      Et je te respecte et respecte tes pensées...

      Milla


    • zerdi (---.---.154.191) 14 avril 2007 13:36

      a milla

      grazie mille

      tres respectueusement


    • fouadraiden fouadraiden 14 avril 2007 13:37

      Milla,

      sans doute aussi.mais alors t’es contrainte de ne privilégier que la dimension psychologique de l’action.

      je pense que cette méthode est insuffisante.

      ce qui distingue le Nazisme d’un révolutionnaire des lumières occidentales par exemple, doit avoir une autre cause que la psychologie de la volonté de dominer.

      sinon ,on retombe dans le relativisme de l’inconscient et son jeu de cache-cache infini.

      alors qu’il serait ,à mon avis,plus judicieux de chercher ce que croit un homme quand ils justifient une domination contre les autres.


    • fouadraiden fouadraiden 14 avril 2007 13:40

      ip 55

      non ,les valeurs n’ont de sens que groupusculaire.

      tu peux,tout seul, aimer tous les Noirs du monde que ça ne changera rien au regard que porte une colléctivité d’ Occidentales sur un individu Noir.


    • zerdi (---.---.154.191) 14 avril 2007 13:49

      a milla

      savez vous que de nombreux juifs se sont refugies en algerie durant l’occupation nazie de la France et qu’ils ont entretenu des relations amicales avec les populations dites indigenes qui les ont parfois proteges, comme a l’epoque de l’espagne andalouse, tandis que le « juif » Roger Hanin est toujours chez lui a alger.

      Bien cordialement


    • zerdi (---.---.154.208) 14 avril 2007 15:16

      Par ce que ... Quand trop de sécheresse brûle les cœurs, Quand la faim tord trop d’entrailles, Quand on rentre trop de larmes, Quand on bâillonne trop de rêves, Et comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher, Enfin, il suffit du bout de bois d’un esclave pour faire dans le ciel de Dieu Et dans le cœur des hommes Le plus énorme incendie.

      « Mouloud Feraoun »

      Un mouton dans la baignoire, Azouz Begag, Fayard, 2007

      Zoé Castillex mercredi 11 avril 2007

      Azouz Begag est un écrivain, un vrai. Son livre est un témoignage irremplacable des arcanes de l’Etat. Pas une charge au vitriol contre Sarkozy, pas une bessonnerie de droite. Un livre, un vrai.

      On nous avait annoncé le brûlot au vitriol contre Sarkozy. Les médias, avides de jeux du cirque, rêvaient d’une sorte de Besson de droite. Les sarkozystes, toujours prompts à dégainer, avaient demandé, et obtenu, sa tête. Ils seront tous déçus. Mais les amoureux de littérature vont adorer ce mouton dans la baignoire.

      Car le livre d’Azouz Begag est d’abord un superbe livre. Le ministre de l’égalité des chances (et pas de l’intégration, on vous dit !) s’est souvenu qu’il était écrivain. C’est d’une langue inventive, créative, malicieuse, frondeuse, taquine, modeste et souvent émouvante qu’il nous conte ses mésaventures dans la cage des politiques.

      C’est tout le mandat de Villepin qui nous est raconté, vu par une sorte de Monsieur Hulot (l’autre) des Aurès qui aurait pu assister au conseil des ministres, un gône ultrasensible, hyper fier de faire entrer avec lui tous ses ancêtres sous les ors de la République, heureux de faire entrer la banlieue au sommet de l’Etat, observateur attentif (il est sociologue, aussi, le bougre) des agissements des uns et des autres. Tenaillé, aussi, par la frousse, réveillé toutes les nuits, habité par cette « pierre » qui s’ébroue dans son estomac.

      On se dit qu’il en faut, de l’estomac, pour survivre dans ce monde là, où la victoire, pour être définitive, passe immanquablement par l’anéantissement politique, médiatique et psychologique de l’adversaire. Il faut être bien sûr de soi, ou poète, pour en sortir intact.

      La gauche en prend pour son grade, aussi. Combien de députés Noirs ou Arabes dans ses rangs ? Pourquoi cette conviction d’être les dépositaires légitimes des votes populaires et de ceux des banlieues ?

      Du coup, devant tant de verve et tant de malice, on en vient à se demander comment un tel homme a pu être un ministre aussi peu existant. Et on trouve dans ce livre des informations plus profondes encore qu’il n’y paraît. Et tout d’abord sur le fait qu’Azouz Begag, ministre sans portefeuille (sans administration ni budget) estime, lui, avoir bien œuvré... et qu’on est tenté de lui accorder ce crédit.

      On se rend compte aussi de combien le pouvoir est codé, combien il est difficile à qui vient de la société civile de saisir les règles des relations entre ministres, des relations avec le parlement, de la communication avec la presse (pas d’annonce importante le vendredi, enfin !).

      On voit aussi la violence des rapports entre ces hommes. On voit le poids des disciminations, comme cet huissiers du Sénat, un jour de questions au gouvernement, qui ne veut pas laisser rentrer cet Arabe qui se prétend ministre et qui, voyant un garde du corps qui l’accompagne, au lieu d’entrevoir son erreur s’écrie : « Et vous êtes armés, en plus ! ». Une mélasse de préjugés dont il faut s’extraire au quotidien. Les gages à donner aux collègues pour prouver qu’on n’est pas ministre des Arabes.

      Et puis, bien sûr, quand même, la fatwa sarkozyste. Les injures envers ce « villepiniste » qui a osé dire que l’on ne pouvait pas traiter les jeunes de banlieue de « racailles » quand on était ministre de la République. Et qui s’est attiré de ce fait la haine inextinguible de Sarkozy.

      Extrait : « Tu es un connard ! Un déloyal ! Un salaud ! Je vais te casser la gueule ! Tu te fous de mon nom... [1] Azouz Sarkozy ! Je vais te montrer, moi, Azouz Sarkozy... Tu te fous de mon physique, aussi, je vais te casser la gueule, salaud ! Connard ! » Il y a cela, bien sûr, et la confirmation de la paranoïa, de la violence et de la colère permanente du ministre de l’intérieur. Mais il serait regrettable de réduire ce livre à cela. il y a trop de petites gens, d’ancêtres algériens à qui on envoie, en vain, des SMS, peut-être pas si vains que cela. D’amour de la France, d’amour de Lyon, d’amour de l’humanité...

      Parce que l’essentiel est quand même que : « De jeunes Africains quittent leur misère pour aller se perdre dans les mains des faux passeurs qui les arnaquent dans les sables du Sahara, dans le détroit de Gibraltar, dans les courants de la Méditerranée, à Lampedusa. Les passages vers l’Europe regorgent de cadavres d’êtres humains en quête d’humanité ».

      Merci Azouz


    • Bois-Guisbert (---.---.141.146) 14 avril 2007 16:21

      ...comme cet huissiers du Sénat, un jour de questions au gouvernement, qui ne veut pas laisser rentrer cet Arabe qui se prétend ministre et qui, voyant un garde du corps qui l’accompagne, au lieu d’entrevoir son erreur s’écrie : « Et vous êtes armés, en plus ! ». Une mélasse de préjugés dont il faut s’extraire au quotidien.

      C’est tout le problème des Français - s’agissant de Begag, il faut encore nuancer (Voir ci-dessous)... -, à têtes d’étrangers, dont je me tue à dire qu’il est insoluble.

      Pour tout le monde, un Français, c’est un Caucasien, les autres sont Arabes, Nègres, « Hindous » ou Chinois, même s’ils sont titulaires d’un passeport de la République, même si un de leurs ancêtres est mort pour la France.

      Et c’est normal. Parce qu’autrement ça voudrait dire que la France compte trois ou quatre milliards d’habitants, et que c’est le pays dans lequel tous les métèques du monde sont libres d’aller et venir...


    • Milla 14 avril 2007 20:12

      @ Fouad

      alors qu’il serait ,à mon avis,plus judicieux de chercher ce que « croit » un homme quand ils justifient une domination contre les autres.

      voilà c’est tout la différence...un peu long comme discussion à mon humble avis smiley

      Milla


    • Milla 14 avril 2007 20:22

      @ zerdi

      Oui je sais, et en Tunisie ils ont toujours leur pèlerinage à Gerba je crois si ma mémoire ne me fait pas défaut, les plus grandes vedettes de la chanson tunisienne furent de confession juive aussi.

      Je pense qu’il ne faut pas mélanger pouvoir politique et humanisme sans quoi tout est noir...

      Pour ma part l’histoire me passionne et j’essaye de me prendre qu’il y a de plus enrichissant pour tous...

      respectueusement

      Milla


    • zerdi (---.---.154.208) 14 avril 2007 22:01

      je suis d’accord qu’il ne faut rien melanger et je ne pense pas l’avoir fait.

      Seulement les faits sont tetus. les grands chantres de la musique classique andalouse qui l’ont sauvegardee et transmise au maghreb etaient des sepharades et pas seulement en tunisie mais dans tous le maghreb et tout particulierement en algerie.

      Ils etaient fiers de leur culture arabo-andalouse tout en etant restes tres attaches a leur religion, malgre toutes les persecutions qu’ils ont subies, en particulier de la part d’isabelle la catholique en espagne, apres le reflux des musulmans vers le maghreb, surtout apres la chute de grenade en 1492.

      « les justes » ont egalement existe au maghreb et ce n’est pas enrico macias qui pourrait pretendre le contraire, malgre l’episode dramatique qu’il a vecu durant la guerre d’independance.

      bien cordialement


    • zerdi (---.---.154.184) 15 avril 2007 09:52

      a la charmante milla

      bon week end

      respectueusement

      karim


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